Débrouillez-vous les duellistes.

C’est en avance que je me suis présenté au premier rendez-vous du club de duel. Normalement c’est le professeur Hopkins qui est le responsable, mais nous avons eu vent qu’il était parti pour une mission importante. A la place c’est mon directeur de maison qui a pris le relais. Cela ne me dérange pas le moins du monde. C’était pour moi de faire bonne impression et de faire honneur à la réputation de ma maison.

Nous nous retrouvons donc tous en cercle attendant les consignes du professeur Hastein. Le côtoyant depuis plusieurs années maintenant, je vois clairement qu’il n’est pas heureux d’être là. Cela ne me présage rien de bon. Je reconnais quelques visages, dont James avec qui je suis en cours depuis notre entré à Poudlard et le préfet des Gryffondor. Il y a une jeune fille aussi que je ne connais pas. Cela me surprend, mais soit. Il n’y a pas d’âge pour faire du duel.

Enfin, notre professeur prend la parole. Et comme je le pensais, il aurait préféré ne pas être là. Il est cassant et sanglant dans ses paroles. Il a l’air vraiment remonté. Je ne dis rien restant silencieux et impassible jusqu’au moment ou il me nomme responsable avec Dhawan de la séance. Je ne peux retenir ma surprise. Le regardant avec des gros yeux. Je m’apprête à protester, surtout sur la menace de perte de point. Je n’ai même pas le temps d’ouvrir la bouche, qu’il me regarde en m’informant qu’il le ferait même pour Serpentard.

Je retiens ma colère au fond de moi, ayant l’impression d’avoir un cadeau empoisonné. C’est rare les séances ou il n’y a pas de dérapage. Je regarde mon « collègue » pour cette séance en soupirant. J’espère vraiment pouvoir compter sur lui, car je refuse que ma position dans l’estime de mon professeur soit réduite à néant à cause d’un élève qui n’est pas capable d’être sérieux. Je reprends contenance et hoche la tête.

Bien professeur.

Une sombre blague

Il était dans sa chambre à se préparer. Il vérifiait l'installation pour ranger sa baguette au niveau de son poignet. Un fourreau que Malphas lui avait offert. Il savait ce qu'il se faisait de mieux en la matière. Rien d’étonnant pour un des meilleurs Aurors de sa génération. James avait retiré sa veste classique pour enfiler des vêtements bien plus adéquats. Adieu l'uniforme, il avait revêtu une chemise bleu nuit avec un jean's. Il se sentait bien plus à l'aise pour une séance du club de duel. Malgré tout, il n'était pas à l'aise à l'idée que ça ne serait pas Malphas qui allait le tenir, même si qu'il n'était pas encore là au cours de ses premières années à Poudlard, mais il en avait repris la direction depuis son arrivée à la création de la branche universitaire.
Il en avait aussi profité pendant ses soirées libres pour enseigner de nombreuses techniques à James comme le fait de doubler ses sorts lorsqu'il en lançait pour attaquer. Bien doser et avec le bon timing, cela permettait de cacher le second juste derrière le premier. Il avait aussi aidé James a développé son talent pour la legilimancie. Ces deux talents étaient ce qui constituaient la plus grand force pour James. Il était enfin prêt, après si jamais cela venait à lui prendre la tête, il n'aurait aucune hésitation à prendre la poudre d'escampette. Il n'a pas son temps à perdre avec des élèves du cursus classique et il est connu qu'ils abondent dans les séances de duel surtout durant les premières.

Me voilà enfin en route pour le château, j'étais rentré me prendre une douche après cette journée bien fatigante. Je m'appliquais de mon mieux et cela n'était pas sans conséquence sur ma fatigue et cela sans prendre en compte les différentes remontrances que j'ai du faire à différents élèves. Beaucoup étaient survoltés à l'idée de participer à cette séance du club de duel. Je peux les comprendre ayant été à leur place, mais aujourd'hui j'ai un certain détachement et seul la progression est importante. Si jamais ils avaient besoin et qu'un jour des élèves se montraient réellement motivés, je pourrais les aider, mais j'en ai croisé très peu malheureusement. Le climat de paix n'est pas propice au développement d'esprit combatif. Il suffit de voir mes camarades. Ils veulent pour beaucoup devenir Auror, mais en aucun cas ils n'ont la carrure. Ils considèrent juste cela comme prestigieux.
Cela est bien étrange, je vois plus cela comme un sacrifice pour la sûreté d'autrui et non un prestige. Il ne faut pas s'étonner que Voldemort est pu aisément prendre le contrôle du ministère durant la seconde guerre sorcière. On peut compter sur les mains d'une main les noms des Aurors s'étant opposés à lui à cette époque : Maugrey Fol'Oeil, Nymphadore Tonks et celui qui deviendra par la suite minsitre, Kingsley Shackelbolt. La plupart des autres l'ayant combattu et dont les noms furent rendu public par le Golden Trio comme ils furent nommés, n'étaient pas des combattants, mais des sorciers désirant combattre pour leur liberté.
Mes pensées occupèrent une grande partie du chemin et rapidement mes pas me menèrent à l'entrée du château. Je connaissais très bien le reste du chemin. J'avais emprunté la salle à de nombreuses reprises afin de m'exercer en toute quiétude. Des flots d'élèves suivaient le même chemin et c'était en rien étonnant, mes prédictions se confirmaient. La salle étaient ouverte et de nombreuses personnes y étaient déjà. Je m'y engouffrais discrètement, me faufilant entre les différents groupes qui échangeaient de manières survoltés. Trouvant rapidement un coin agréable, j'allais suivre d'un œil attentif la suite des événements.

Rapidement le professeur Halstein prit la parole et ses paroles ne m'étonnèrent pas plus que ça. Il se montra particulièrement condescendant. Rien d'étonnant de la part d'un ancien Serpentard. Il a beau être un multiple champion, il ne faut pas qu'il oublie que lorsqu'il est sorti de Poudlard, la branche universitaire n'existait pas. Il était à mes yeux ce qu'il appelle justement adolescent. Malphas n'est pas connu pour être le plus social, mais on voit une nette différence entre ces deux personnes. L'un a affronté la scène et l'autre la réalité.
Il continue à déblatérer quelques âneries avant de choisir de confier la direction à Lancelot Avery, un Serpentard rien d'étonnant après tout et à Rajani. On pourrait m'expliquer pourquoi ? Il passe plus de temps à déblatérer des conneries de politicien que la baguette à la main.
Je suis pas sur de rester longtemps. Il n'y aura rien de constructif durant cette séance et il serait préférable que je rentre m'exercer seul.

Le Club Infernal

Si Mary excellait en Sortilèges, elle savait qu'elle avait ironiquement quelques lacunes en Défense contre les Forces du Mal. Elle avait toujours eu cette tendance à privilégier les matières qui l'intéressaient le plus, se montrant excellente dans ces dernières et plutôt moyenne dans toutes les autres. Par pure flemme, elle ne travaillait que le strict minimum dans les matières qui l'intéressaient peu, et pas du tout dans celles qui l'ennuyaient, ce qui lui avait valu de récolter deux Troll au passage de ses BUSEs... mais maintenant qu'elle se trouvait en sixième année, à poursuivre les matières qu'elle avait choisi de poursuivre, elle s'était mis en tête d'exceller dans chacune d'elles. Un objectif qu'elle allait certainement abandonner en cours d'année, mais pour ce début, elle faisait preuve de beaucoup de motivation et de volonté. C'était pour toutes ces raisons qu'elle s'était finalement inscrite au Club de Duel. N'était-ce pas un bon moyen de travailler la Défense contre les Forces du Mal, tout en perfectionnant encore un peu plus les Sortilèges ? Lier l'utile à l'agréable avait été sa source première de motivation...

Mais elle n'avait pas vraiment réalisé qu'elle allait se retrouver confrontée à des élèves plus âgés, des étudiants même. Et certainement certains qui bénéficiaient de cours de Duel, à l'inverse d'elle. En entrant dans la salle, elle avait machinalement mis ses mains dans les énormes poches de son sweat à capuche orange, en balayant la salle du regard, s'installant dans un coin. Bien sûr, les clubs n'étaient pas répartis par niveau, à l'inverse des cours, elle avait été idiote de ne pas y penser... Il y avait bien quelques curieux de son âge, mais la plupart ne semblaient être là que dans l'optique de s'amuser. Mary, elle, l'était dans l'optique d'apprendre. Se remémorant cet objectif, elle lâcha un soupire discret pour se donner du courage, enleva ses mains de ses poches et resserra ses doigts autour du manche de sa baguette. Elle était capable de faire ses preuves, même devant des étudiants plus âgés qu'elle, et elle allait le prouver. Enfin... Pour apprendre, on repassera, pensa-t-elle en entendant le professeur parler et en le regardant s'enfuir pour se plonger dans un vieux livre moldu. Ses sourcils se froncèrent, mais elle reporta bien vite son attention sur les étudiants qui avaient été désignés, avant de glisser son regard sur l'étudiante retardataire. Pour le moment, elle avait surtout l'impression que cette petite séance de duel allait être un chaos complet.

DÉBROUILLEZ-VOUS LES DUELLISTES

Alors que la salle se remplis de plus en plus. Je vois Rajani qui n’a pas l’air ravis de la situation au premier coup d’œil. Après c’est sûr que même si j’ai une grande estime pour mon directeur de maison, je le maudis en ce moment même. Finalement, mon collègue de la soirée accepte et nous nous plaçons donc l’un à côté de l’autre à la place ou notre professeur était il y a quelques minutes.

J’en profite pour observer la salle, voyant Adhara entrée suivi d’une jeune fille qui me semble en cursus normale. Je rage intérieurement, me disant que j’aurais vraiment dû me porter pale pour ce soir. Je garde les mains dans mes poches, alors que Rajani commence à prendre les devants pour ce cours. Contrairement a ce que je pensais, ce qu’il dit est plutôt censé, surtout pour les petits nouveaux du cursus normal. J’appuie donc son propos d’un hochement de tête.

En effet, au vu des circonstances de cette première séance, il est préférable pour ceux n’ayant jamais fait de duel d’observer. Il y a des règles strictes. Le duel n'est pas un jeu loin de là.

Je peux voir dans un coin des plus jeunes râler. Ils croyaient quoi les mômes ? Qu’ils allaient pouvoir se taper dessus comme des idiots ? D’ailleurs, je manque d’attention et me retourne vers mon voisin quand il annonce que je dois faire une démonstration avec James. Oh le fourbe ! Le sale gnome ! Le traître ! Je sens la colère monter en moi, alors que je le foudroie du regard. Il ne m’a laissé aucune chance en plus pour refuser.

En plus, mon adversaire n’est pas n’importe qui. J’ai déjà combattu contre lui et même si j’ai un bon niveau, je n’ai jamais pu l’égaler. Je regarde James sachant très bien qu’il ne refusera pas non plus.

Allons-y

On peut très bien sentir dans ma voix, que je ne transpire pas la joie de ce duel. Je m’avance au centre de la pièce afin de me retrouver face à mon adversaire. J’essaye de garder mon calme et sort ma baguette dévoilant mes mains bander. Je serre ma baguette et commence à sentir des picotements. Soudain, je suis pris au doute. Je crois que je n’ai pas pris mes médicaments d’Henry pour la douleur. Décidément, ce soir j’aurais vraiment dû rester au lit.

Alors que l’autre traite de rouge commence le décompte, je prends les poses de duel réglementaire afin de montrer l’exemple du mieux que je peux. Mais je suis tellement tendu sur ma baguette que ma main me tire. J’essaye de me concentrer afin de ne pas montrer que j’ai mal et je manque de rapidité et de réactivité face à James.

Une sombre blague

Dans quel pétrin me suis-je mis ? Je venais tranquillement au club de duel même si le fait que Malphas soit absent n'est pas des plus joyeux. On a pu le voir par les tirades d'Hastein qui est toujours le plus dédaigneux possible, un bon serpentard en soi. On m'a souvent dit que ma recherche de puissance était typique de cette maison, mais j'ai fait mon choix. J'aiderai chaque élève, chaque sorcier qui voudra progresser, mais ceux qui se complaisent dans leur savoir ne sauront que poussière sur mon chemin.
De nombreuses personnes sont arrivés depuis quelques minutes, j'ai pu apercevoir Adhara. J'ai préféré me cacher à sa vue, on ne sait jamais comment elle peut réagir. Je ne sais pas si sa journée a été bonne par exemple. Dans ces conditions, il est plus logique de l'esquiver. J'ai pu observer aussi une élève avec un drôle de pull sur la tête. Je l'ai déjà aperçu de nombreuses fois vu qu'elle appartient aussi à Serdaigle. Ces manières sont assez particulières, mais ce n'est pas quelque chose d'inhabituel chez les serdaigles.

Celui, que je n'ai pu rater et j'en suis fort triste,  c'est notre petit lionceau favoris, le champion des champions, le plus pompeux et bien d'autres adjectifs. Je n'aurai pas assez de ma soirée pour définir sa si noble personne. Je ne peux m’empêcher de rire à cette idée. Je le fais de manière discrète par contre, il serait mal avisé de ma part de me moquer ouvertement.
Sur la demande d'Hastein, il prend la parole pour diriger la séance du club. Je peux avouer que je suis plutôt d'accord sur ce qu'il dit. C'est assez rare pour le noter. Allez fait une petite démonstration avec Avery, tu gagneras sans grandes difficultés et tu pourras faire le paon. J'ai en plus entendu dire qu'Avery s'était blessé dernièrement au niveau de ses mains. Cela ne devrait pas faciliter l'emploi de sa baguette.
Soudain, je le vois me regarder. Toujours cette sale manie de pouvoir me trouver. Il ouvre la bouche et soudainement, je n'ai qu'une flopée de juron qui me vient à l'esprit.

« St Lucas ! Avery ! Vous êtes les deux plus expérimentés ici présent, je pense que vous pouvez nous faire une petite démonstration d’un duel en bonne et due forme ! Je vous propose de les observer et on discutera ensemble de ce qui s’est passé et de quelques conseils que vous pourrez tirer de cette altercation. »

Pourquoi moi ? Je vois ton regard malicieux. Tu es content j'espère. Je dégaine ma baguette et je me  dirige d'un pas morose vers l'estrade. Les gens s'écartent, plusieurs sont excités à l'idée de voir un duel entre deux élèves de 12ème année. Je me mets en place face à Avery qui semble aussi ravi que moi. Bon, qu'est ce que je vais lui faire faire ? Danser, chanter ou juste un désarmement. Chanter, cela peut être pas mal. Je suis prêt. J'observe mon adversaire et je perçois qu'il n'est clairement pas bien. Je vais l'achever proprement afin de repartir à ma place. Une fois que le top est parti, j'incante un premier Cantis avant dans lancer un second juste après. Ainsi, même s'il contre le second, il ne devrait pas avoir la réactivité de contrer le second, encore faut-il qu'il s'en rende compte.

DÉBROUILLEZ-VOUS LES DUELLISTES

Mon manque de sérieux dans mes soins au eu raison de moi aujourd’hui. Je n’ai même pas me temps d’ouvrir la bouche pour lancer un sort, trop pris par la douleur qui remonte de ma main jusqu’en haut de mon bras. Les deux Cantis de James me touche de plein fouet, me faisant perdre l’équilibre. Il n’y a pas été de main morte le salaud. Je lâche ma baguette au sol et commence à chanter, d’une voix d’une d’un ténor d’opéra.

SOIT GENTIL, PAS MECHANT ! C’EST PAS GENTIL D’ETRE MECHANT ! C’EST MIEUX D’ETRE GENTIL !

L’accumulation des deux sorts à la puissante du Serdaigle et ma douleur aux mains me font tomber au sol une fois que j’ai finis de pousser la chansonnette. C’est quand je touche le sol que j’aperçois dans la pièce un autre Gryffondor à coté d'Adhara à mon plus grand désespoir. Je reste assis par terre quelques secondes, quand Rajani mets rapidement fin à la démonstration désastreuse pour moi. Je ferme mon œil un instant pour essayer de canaliser ma honte et ma douleur en même temps.

Je sens l’aura du jeune homme qui glorifie mon adversaire. En tant normal, j’aurais pu être d’accord avec lui. Mais face à mon manque cruel de reparti et l’humiliation que j’ai subie il y a quelques secondes face à aux élèves et surtout mon professeur et Hiroshi, je ne dis rien. Je me lève en ignorant la main tendue de mon « binôme » en lui lançant un regard plein de reproche.

En soit, il n’a rien à voir avec ma défaite. Le seul que je dois blâmer c’est moi. Pourtant, ma fierté en a pris un coup et à ce moment-là, je hais mes deux camarades de classe. Alors que Rajani poursuit, proposant aux autres de commencer à s’exercer entre eux, je me penche pour ramasser ma baguette en me mettant bien de dos à Hiroshi. Je ne veux surtout pas croiser son regard.

Je range ma baguette et vais me mettre un retrait en passant à coté de James. Je ne le regarde pas, mais arrive tout de même à lâcher entre mes dents serrées.

Bien joué.

Cela me coute énormément, mais je dois le faire pour la forme et me montrer fair play. Je vais me mettre en retrait, écoutant les questions des membres du clubs sans pour autant avoir l’intention de répondre. D’ailleurs, un abruti prend la peine de demander pourquoi je suis blessé. Je lui lance un regard noir et m’apprenne à lui répondre, mais Rajani est plus rapide que moi. Je lui lance un regard qui ressemble a de la gratitude durant à peine deux secondes. Je m’avance vers une armoire au fond de la pièce pour refaire mon pensement à l’abris des regards indiscrets et n’accordant aucune importance aux élèves qui posent des questions. La seule chose que je veux, c’est quitter cette pièce, mais la séance ne fait que commencer.

Mes sorts s’enchaînent sans la moindre fausse note. Le résultat d'un entraînement régulier et d'une bonne visualisation de mes actions. Vouloir lancer un sort et l’exécuter n'est pas suffisant à la bonne réussite. Il est important de bien visualiser afin que chaque mouvement devienne plus fluide et naturel. Même si nous sommes des sorciers, il n'est pas inné de lancer un sort à la baguette. C'est pour cela qu'il est important de pratiquer régulièrement. C'est à cela que je m'adonne afin d'essayer de conserver le niveau que j'ai mis tant d'année à atteindre.

D'un coup d’œil rapide, il était facile de voir que Lancelot n'était pas dans les conditions adéquates pour tenter de rivaliser avec ma vitesse d’exécution. Déjà lorsque nous sommes montés sur le podium, il était facile de voir que quelque chose le gênait au niveau de ses mains. Les deux bandages ne sont pas là pour faire joli.Je ne suis pas au fait de son état actuel et nous ne sommes pas proche pour qu'il me tienne au courant de son état.
Alors qu'il se met à chanter une chanson des plus ridicules, je range délicatement ma baguette. Je sens que je ne vais pas rester encore longtemps. Je vais m'abstenir de venir aux séances tant que Hastein s'occupe du club. Je vois bien qu'il est juste agacé par cette mission et qu'il ne s'en préoccupe pas plus.
Je ne fais pas beaucoup attention aux différents intervenants pensant déjà à autre chose, mais de nombreuses questions fuses sur l'utilisation d'un double sort. Il est normal de penser que l'usage d'un double sort est une technique ultime, mais on est bien loin de ça. Moi-même je n'en fais usage que dans des situations particulières où les conditions sont remplies. Ce n'est pas une botte ultime, mais bien une technique comme bien d'autres. Je vais essayer de leurs expliquer rapidement afin qu'ils puissent saisir que ce n'est pas quelque chose d'important et que la pratique simple est quelque chose de plus intéressant pour progresser dans l'art de la sorcellerie.

« Je pense qu'il est important que vous compreniez une chose. Tout d'abord la pratique d'un double sort est quelque chose d’extrêmement compliqué. Vous devez pratiquer et répéter des mouvements simples afin qu'ils deviennent mécaniques. Je pense qu'on peut faire la comparaison avec les arts martiaux. Vous pouvez augmenter votre vitesse d’exécution par la répétition d'un même mouvement durant un laps de temps très important. Le deuxième point à prendre en compte est le fait de contrer justement. Le sort protego sert à vous protéger et si celui-ci est laisser levé avec une bonne réussite dans son exécution alors il absorbera les deux sorts.
Le fait d’exécuter un double sort peut être utile dans des situations particulières et encore. La parfaite réussite d'un sort simple est bien plus intéressant. Si vous voulez progresser, il vous faut comprendre le sort et le répéter afin de faire qu'un avec son exécution. Il n'y a pas de secret. Le travail et la persévérance sont les clefs. »

Sur ces mots, je descends de l'estrade et me faufile discrètement dans la foule. Je jette un coup d’œil rapide pour voir si Lancelot se porte bien. Il semble fidèle à lui-même, ses blessures m'interpellent, mais ce ne sont pas mes affaires.
N'ayant plus rien à faire ici, je préfère m’éclipser afin de m’entraîner. Je ne suis pas là pour faire le cours. Si des personnes sont intéressées par mes paroles alors elles seront me trouver.
Passant les portes, je disparais dans la pénombre du couloir.

Le Club Infernal

Agacée par les ronchonements de ses camarades de cursus classique, Mary ne jeta qu'un bref regard à certains. S'attendaient-ils vraiment, dès la première séance, à être lâchés sans explication aucune et sans démonstration ? Puéril. Elle pouvait déjà voir celles et ceux qui ne participeraient pas à la prochaine séance, ceux qui étaient ici à guetter les sensations fortes en oubliant tout de l'apprentissage. Mais son petit minois se para d'un sourire alors qu'elle trouvait déjà un endroit d'où elle pouvait voir à la perfection ce qu'il se passait sur l'estrade. Elle nota les blessures du Serpentard, fronça un peu les sourcils, et glissa son regard sur le Serdaigle. Elle enregistra machinalement les postures, les gravant dans son esprit pour essayer de comprendre chaque règle de ce monde qui lui était encore trop inconnu pour le moment. Et son regard pétilla d'enthousiasme en découvrant une technique qu'elle n'avait encore jamais apprise.

Elle avait bien sûr une montagne de questions, mais elle préférait attendre que les plus dynamiques de ses camarades aient fini de poser les leurs. Certaines étaient stupides, d'autres avaient le mérite de lui faire lever le nez pour essayer de saisir la réponse. Elle prit également sur elle pour ne pas faire remarquer que le combat avait été injuste dès le départ au vue des blessures de l'un des duellistes... Se reculant un peu, Mary avait déjà sorti sa baguette pour essayer de reproduire à la perfection le mouvement du sortilège Cantis, tranquillement dans son coin, sans même prononcer la formule. Le mouvement était plus important, et elle voulait le maîtriser, bien que ses oreilles continuaient d'écouter les questions et les réponses des intervenants. Ce fut finalement la réponse donnée par le Serdaigle de 12ème année qui la tira de ses exercices. Lui pouvait lui apprendre quelque chose, et elle rangea sa baguette rapidement pour se faufiler dans la foule à sa suite, surgissant elle aussi dans le couloir.

"Bonsoir, pardon. Mary Lindell, je suis en sixième année. J'avais une question, mais vous êtes parti avant que je ne puisse la poser." l'interpella-t-elle, en arrivant à sa hauteur. "Je suis plus intéressée par le fait de pouvoir contrer une attaque comme celle de votre démonstration que d'essayer de la reproduire, son exécution est encore hors de ma portée. Vous avez parlé du Protego, mais il n'est pas possible de contre-attaquer en le maintenant actif, n'est-ce pas ? Alors dans ce cas, comment reprendre l'avantage quand on est confronté à cette situation ? Est-ce que la défense est plus importante ? Est-ce que votre adversaire aurait pu contrer votre double-sort en anticipant votre action ?" Ce n'était pas une, mais quatre questions distinctes qui découlaient de ses réflexions au moment T. "Et plus important encore... Comment maintenir efficacement un Protego en duel pour absorber deux sorts lancés avec autant de rapidité ?" Elle s'arrêta enfin de parler pour planter son regard sur son aîné. Mary voulait apprendre; les conflits des uns et des autres, les fiertés et les démonstrations de force ne l'intéressaient pas. Elle voulait simplement comprendre pour pouvoir elle-même faire et progresser.

J'étais entrain de partir pour me rendre à la demeure des Serdaigles lorsque j'entendis une voix m'interpellant. Je fus assez étonné que quelqu'un m'ait suivi dans le couloir vu que le club de duel est loin d'être terminé et je suis le seul à être parti au final. Dans aucun cas, je n'aurai imaginé être dérangé dans mon départ de la séance. Me retournant, j'observe la personne d'où provenait cette petite voix. J'aperçus alors une jeune fille que je savais de ma maison. Elle était assez connu pour toujours porter une sorte de pull avec une capuche avec des oreilles de lapin, le genre de chose qui ne passe pas du tout inaperçu. Je sais que le préfet des serdaigles l'avait plusieurs fois réprimandés, mais je ne m'en occupais pas. J'avais déjà assez de chose à faire avec les universitaires.
De fait, cela devait être une des premières fois que je lui adressais la parole et vice versa. L'écoutant, j'essayais ainsi de comprendre l'origine de sa poursuite. Je compris qu'elle voulait en apprendre plus sur le protego et sur la défense en soi. C'est assez étrange car souvent on préfère l'attaque à la défense. Enfin c'est mon avis. Je regardais ma montre et vis que j'avais un peu de temps malgré ce que j'avais décidé de faire. Je pouvais donc lui répondre assez rapidement.

« Tu dois bien comprendre que je ne suis pas un enseignant, ainsi je n'ai pas de connaissance dans la manière d'apprendre les choses à une autre personne je peux seulement te partager mon savoir selon mon point de vu. »

Je me frottais le derrière de la tête afin de chercher des termes simples pour une élève de 6ème année. Je ne peux pas aborder la magie comme j'en parlerai avec un universitaire.

« Un affrontement entre deux personnes n'est pas seulement basé sur leur puissance magique, mais aussi dans leur connaissance de la magie. Un duel peut paraître basé sur la rapidité, mais si le plus rapide peut lancer son sort d'attaque en premier alors le second à normalement le temps de justement dresser un protego. »

Je reprends mon souffle avant d'aborder ce qui me semble plus important.

« Il faut voir le protego comme un vrai bouclier. Il sert à dresser une barrière contre les sorts magiques, mais aussi contre les attaques physiques. Pour le conserver, il faut conserver sa concentration. Si jamais un bon protego est dressé alors tu pourras te défendre contre de nombreux sorts, mais il faut comprendre une chose primordiale. Ce n'est pas parce c'est un bouclier magique qu'il est invincible. Ainsi celui-ci peut flechir sous le poids des sorts. Cela dépendra de ton endurance. »

Regardant ma montre, il est temps d'y aller.

« Je dois te laisser, si tu as des questions, tu n'hésites pas à m'envoyer un hibou. Après questionnes ton professeur de défense contre les forces du mal. Il sera bien plus compétent que moi en la matière. »

Sur ces paroles et je la salue et repart vers les escaliers.

DÉBROUILLEZ-VOUS LES DUELLISTES

Alors que je commence à sortir le matériel de soin dont j’ai besoin pour mes mains, je suis interpelé par mon professeur, me signalant que j’ai une jolie voix. Je ferme mon œil valide et soupire en sachant pertinemment ce qu’il m’attend. Je me retourne lentement sans oser le regarder, alors qu’il prend mes mains entre les siennes avec beaucoup de précaution. Il les examine avec attention et je fais de même. C’était plus simple pour moi, de regarder mes mains meurtris plutôt que de soutenir son regard, surtout quand il prend la parole.

J’écoute silencieusement ses remontrances, sentant la colère monter d’autant plus en moi. Pas contre lui bien sûr, ni contre Rajani ou James même si elle est encore bien présente, mais contre moi. Je ne peux pas nier que je n’aurais pas dû me battre et me contenter d’arbitrer aujourd’hui. En plus, j’aurais pu très bien dire à Rajani de prendre ma place face à St Lucas, c’était justifier. Mais j’ai laissé la fierté prendre le dessus, comme l’idiot que je suis. Le professeur finit même par s’excuser, alors que je suis le seul fautif. Je soupire dépiter et détourne les yeux, alors qu'il s'occupe de m'aider avec mes bandages.

Non, professeur vous avez raison, cela ne se reproduira plus.

Je ne fais pas le fier, ressentant de la colère et de la honte. Ce rajoute à sa de la culpabilité quand il évoque Henry. Je le regarde enfin en écarquillant les yeux. J’ai totalement oublié Henry dans cette histoire. Il va forcement être au courant et je vais passer un sale quart d’heure. Alors que tout allait de nouveau bien entre nous, j’en ai rajouté encore une couche. S’il n’était pas là, je m’insulterais à haute voix. A la place, je le fais en mon fort intérieur et je bouillonne.

S’il vous plait professeur ne lui en par…

Je suis interrompu par une main sur mon épaule et une voix familière. Je fais votre face en voyant Hiro s’adresser au professeur Hastein. Je le foudroie du regard, ne comprenant pas pourquoi il est venu et encore moins pourquoi il a posé sa main sur son épaule. Je me dégage un peu brusquement et tourne le dos aux deux hommes, alors que mon camarade me demande comment je vais. Cela me met en colère sans raison valable. Je lâche entre mes dents serrer.

Oui ça va…

Mon ton est beaucoup moins agréable que quand je m’adresse à mon directeur de maison. Déjà que je ne voulais pas qu’il vienne me voir, le fait qu’Hiroshi m’aborde c’était vraiment le lire. Il est toujours là quand il ne faut pas celui-là.

Bien, je dois aller surveiller vos camarades, comme je ne peux apparemment pas vous laisser seuls. Je vous laisse donc entre de bonnes mains, Mister Avery. N'oubliez pas de vous ménager, malgré toutes vos facultés vous n'irez pas bien loin si le corps ne suit pas.
Je fais vol face et regarde mon professeur. Comment ça entre de bonnes mains ? Mon regard se pose sur le Gryffondor et le serre le poing. J’aurais presque préféré que ce soit l’autre prince du désert en carton qui m’aide. Je ne réponds rien préférant m’attarder sur seul sur le rangement du matériel de soin. Pourtant perdu dans ma colère, la seule chose que j'arrive à faire et de renverser un flacon à moitié plein sur la table et recouvre mes bandages nouvellement fait.

Putain, le con!

Je jette dans un coin les bandages souiller et commence à désinfecter mes mains de manière rigoureuse. Je me fais mal, mais ne laisse rien paraitre. La présence d’Hiroshi me perturbe, mais je mets sa sur le fait que ma fierté en a pris un coup.

Tu peux rejoindre les autres, je n’ai pas besoin de toi.

Ma voix est cassante et on peut sentir ma colère. J’applique tant bien que mal mes bandages. Ce n’est pas très jolie à voir, mais c’est amplement suffisant. J’ai l’intention de demander de l’aide à Eli à mon retour à la résidence. Comme l’a proposé Hastein, j’ai bien envi de quitter la séance, mais je suis bien trop fier pour ça.