ExpelliarmusConnexion
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé Empty[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz
Uura ni wa ura ga aru
裏には、裏がある

( Derrière la façade se trouve une autre façade )

3148762624_1_4_D95RXTVu.giftumblr_mugtkjKLBs1rutw40o6_250.gif

( thème musical )

Poudlard et sa superbe, même au cœur du mois d’octobre.
Les arbres avaient commencé à revêtir leur parure de fin de saison, riche en couleurs ocres. Un régale pour les yeux de ceux qui savaient prendre le temps de s’arrêter pour savourer la vue. Mais malgré la beauté du paysage, il fallait se méfier de là où nous décidions de mettre les pieds, tant la nappe de feuille morte qui recouvrait le sol du parc attenant au château était épaisse et malicieuse. Prête à vous retourner les quatre fers en l’air. Après neuf années à l’école des sorciers, Hiroshi avait eu tout le temps d’appréhender ce problème. Si bien qu’il évoluait présentement vers le terrain de quidditch avec un moindre mal. Aussitôt lorsque la semelle de sa botte cirée faisait mine de déraper sur les feuilles, Hiro rejetait le poids de son corps sur son second appuie dans un pas presque dansant. Malgré son centre gravitationnel plus haut que la moyenne, il pouvait compter sur chacun des muscles noueux qui courraient sous son épiderme laiteux. Avec tout le sport qu’il pratiquait au quotidien, il fallait bien qu’il y ait un bénéfice.

Les cours étaient terminés depuis un bon moment déjà si bien que le soleil semblait décliner à l’horizon. Sa lumière rasante fit plisser les yeux au garçon chino-japonais. Malgré la brise fraiche, Hiro était content d’être là. Le terrain de quidditch constituait presque un second chez-soi à ses yeux tant il y consacrait un temps faramineux chaque semaine. S’il n’était pas sur le terrain en train de disputer un entraînement ou un match, il ratait rarement une occasion de participer en tant qu’observateur. S’il voulait pouvoir être à la hauteur contre les autres maisons durant les prochains tournois, il lui fallait étudier et analyser le jeu des autres équipes pour en comprendre les rouages et ainsi plus facilement contrecarrer leurs offensives. Enfin, ça, c’était surtout pour faire joli sur le papier. La vérité c’est qu’il aimait tout particulièrement perdre son temps à se geler les miches dans les gradins. Chaque match ou entrainement disputé apportait forcément son lot de belles actions dont Hiro était particulièrement friand.

Malheureusement pour lui il semblerait qu’il s’y soit pris trop tard cette fois. Les joueurs, tous engoncés dans des tenues d’entrainement aux couleurs des serdaigles, semblaient avoir terminé de ranger le matériel. Les moins courageux d’entre eux s’éloignaient déjà à grandes enjambées, rapides malgré le terrain glissant, sur le chemin que venait d’emprunter Hiro pour rejoindre le terrain. Il soupira. Tant pis pour sa séance d’observation cette fois. De toute façon il ne comptait plus le nombre de match disputés par les bleus qu’il avait déjà eu l’occasion de regarder. Malgré les années, la composition des équipes fluctuait rarement, si bien qu’il connaissait au moins de visu chacun des visages présents sur le terrain. Terrain qui se vidait à vitesse grand V. Le temps qu’Hiro se décide sur la marche à suivre – devait-il plutôt retourner au château ? ou devrait-il profiter de l’occasion pour assouvir une pulsion qu’il n’avait jusqu’alors pas encore eu le temps d’assouvir ? – il ne resta bientôt que les derniers retardataires de l’équipe, dont le dénommé Ishigami. A l’instant même ou le nom du garçon lui revint en mémoire, ce dernier lui jeta une œillade alors qu’il venait tout juste de passer la porte des vestiaires. Hiro lui fit un signe de la main et s’approcha d’un pas nonchalant, mais décidé.

« —  Ahem, salut. Ishigami-kun, c’est bien ça ? * »

Tellement petit, songea Hiro en arrivant à sa hauteur. Il lui était difficile de concevoir qu’ils avaient le même âge. Le japonais, dont la forme des yeux taillés en amande laissaient entrevoir des origines plus européennes, ne lui arrivait même pas à l’épaule. Le gryffondor courba l’échine vers l’avant en signe de politesse. Un truc purement asiatique, daté d’une époque révolue, mais on racontait que ce genre de coutume était encore d’actualité aujourd’hui. Et Hiro ne voulait pas passer pour un gars malpoli, bien qu’ayant vécu toute sa vie en Angleterre il n’y connaissait pas grand-chose, en signe de politesse et autres fantaisies nippones.

« —  Enchanté, je suis Hiroshi Huang.* Mais appelle moi Hiro tout court, si tu préfères. »

Huang profita de l’instant de battement qui s’épanouit entre eux pour le jauger des pieds à la tête. Petit, frêle, mais terriblement agile. Hiro le savait d’expérience pour avoir eu l’occasion de disputer quelques matchs contre lui. Ce garçon était l’attrapeur de son équipe. Et il ne déméritait pas.

« — Votre entraînement est terminé ? Que dirais-tu de profiter du chemin du retour pour échanger deux-trois mots ? Ça fait toujours plaisir de voir un japonais pas ici. »

Hiroshi savait qu'Ishigami n'était pas arrivé depuis très longtemps à Poudlard, une année tout au plus. Ce qui attisait d'autant plus le naturel curieux du Griffondor. Il lui tardait d'en apprendre davantage sur le compte de son vis-à-vis.

Hiro ne lui fit pas l'affront de lui proposer son aide pour porter son matériel personnel, mais l'envie ne lui manqua pas pour autant.


* dialogues en japonais


Pando


Dernière édition par Hiroshi Huang le Dim 20 Sep - 11:09, édité 2 fois

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz
Le mois d'octobre écossais ne faisait pas mentir sa réputation. Il était très froid, surtout en comparaison des automnes qu'iel avait connu à Mahoutokoro. Mais comparé à la chaleur implacable que l'on pouvait connaître à Uagadou, cette fraîcheur n'était pas si mal. Et puis, il n'avait pas plu aujourd'hui, et c'est tout ce qu'Usui pouvait rêver. Cela signifiait qu'iel ne passerait pas son dimanche à l'infirmerie.

L'entraînement avait été somme toute tranquille. Ne pas avoir à se cacher des avions américains ou à affronter le vent marin enlevait beaucoup de challenge tout de même. A vrai dire, le piment que ça mettait manquait un peu à Usui. Iel n'avait pas pu jouer à Uagadou, ou alors des faux matchs amicaux avec quelques élèves en fin d'année, et iel avait été heureux.se à l'idée de pouvoir retrouver une équipe à Poudlard. Iel avait eu peur que cette année sans jouer lui porte préjudice lors de la sélection, et si iel admettait qu'iel avait perdu de sa pratique, finalement cela s'était bien passé. Mahoutokoro formait parmi les meilleurs joueurs au monde, et Usui, qui avait toujours été attrapeureuse depuis sa première année d'internat, avait survolé la sélection, sans mauvais jeu de mots.

Le mois d'entraînement de septembre, iel l'avait consacré à trouver sa place dans l'équipe, certains joueurs étant là depuis longtemps. Ça n'avait pas été sans heurts, lae japonais.e étant très introverti.e, ce qui pouvait passer pour du dédain envers ses coéquipiers. Mais iel suivait les ordres du capitaine, et iel n'hésitait pas à proposer des pistes de stratégie utiles, donc finalement, iel avait été accepté.
Mais maintenant, les choses sérieuses commençaient. La saison de Quidditch débutait ce mois-ci, et les entraînements de Quidditch s'étaient durcis en connaissance. Les Serdaigle étaient connus pour leur jeu tactique, et ils testaient toutes sortes de formations et de techniques, basées selon les conditions climatiques, l'équipe qu'ils affronteraient, les potentielles absences de joueurs... Ils voulaient être préparés à toute éventualité.

Alors que beaucoup d'autres de ses camarades dormaient encore, Usui s'était donc levé.e en ce samedi, pour une éprouvante séance d'entraînement qui touchait à sa fin. Iel ne le regrettait pas, ça faisait parti des règles du jeu, et puis leur matinée avait été suffisamment productive pour qu'iel en ressente de la fierté.
Iel alla avec les autres aux vestiaires, mais fut le dernier à en sortir, comme toujours. La raison est qu'après avoir inspecté et nettoyé son balai, iel prenait toujours une douche, et qu'iel se lavait les cheveux après chaque entraînement. Iel détestait les avoir plein de sueur, et iel ne sortait jamais de l'eau tant qu'iel n'était pas impeccables. Ça prenait du temps, iel avait parmi les plus longs de l'équipe, comme ils lui arrivaient jusqu'au bas du dos. Heureusement, iel les avait raides,soyeux et solides, typique des ces chevelures asiatiques que le monde entier leur enviait, donc ils n'étaient pas trop pénibles à coiffer non plus. Après les avoir sécher avec un sort, iel les recoiffa en plantant sa baguette dedans, puis iel mis ses affaires dans son sac réservé à cet effet. Le balai restait là, avec les autres, mais ça faisait tout de même un gros sac, avec toutes les protections qu'ils avaient. Une chute ou un cognard ne faisait aucun cadeau.

Alors que lae Serdaigle ressortait, iel fut interpellé par une voix qu'iel ne reconnaissait pas. Iel leva les yeux, regardant la personne s'approchait, avant de les lever encore. Même les autres asiatiques étaient géants ici, ce n'était pas très juste. Iel le connaissait de vue, les gens avec leurs origines n'étant pas très communes non plus, malgré l'ouverture de Poudlard au reste du monde pour leur université. A la salutation de son camarade, iel s'inclina en retour. Ellui ne trouvait pas ces traditions vieilles, ou démodées. Au contraire, iel y voyait de la beauté, d'exprimer son respect de façon aussi physique, sans avoir à envahir l'espace vitale de l'autre.

Enchanté Hiroshi-san. Tu parles japonais couramment ?

Iel n'avait pas reconnu son accent, et iel avait cotoyé des japonais venu de tous les recoins du pays du soleil levant à Mahoutokoro. Hiroshi ne devait donc pas en être natif. D'ailleurs, il était vite repassé à l'anglais, ce qui indiquait qu'il avait passé la plus grande partie de sa vie en Grande-Bretagne. Il y avait une autre possibilité aussi.
Comme Usui n'avait aucune bonne raison de refuser qu'il rentre avec lui, iel hocha la tête en signe d'approbation. Pour être honnête, iel était assez heureux de pouvoir enfin converser avec un japonais, pour la première fois depuis son arrivée. Son pays et sa langue lui manquait, et ce n'était pas les quelques lettres de sa mère qui allaient apaiser totalement cela.
Portant courageusement son gros sac, iel fut lar premièr.e à relancer la conversation. Iel savait qu'Hiroshi était membre de l'équipe de Quidditch des Gryffondor, mais iel n'était pas sûr.e de son poste. Iel avait été surpris.e de voir que les autres maisons avaient le droit d'assister aux entraînements. Ce qui était normal de son point de vue, les autres n'avaient pas à connaître leurs stratégie. A Mahoutokoro, ceux qui n'avaient rien à faire sur le terrain ce serait fait renvoyé vite fait bien fait. Mais autre pays, autres mœurs.

Tu es le gardien des Gryffondor n'est-ce pas ? Tu viens de Chine ?

C'était l'autre possibilité, au vu de son nom de famille. Usui ne faisait pas partie de ses japonais nationalistes, pour ne pas dire xénophobes, qui snobaient leurs voisins. Bien au contraire, iel trouvait toujours ça intéressant de connaître d'autres cultures, surtout que la culture chinoise avait beaucoup influencé la culture japonaise, jusqu'au système d'écriture des idéogrammes que Usui appréciait tant, et que les chinois avaient directement importés.


HJ :

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz


« Enchanté Hiroshi-san. Tu parles japonais couramment ? »

Hiroshi eu un rire un peu gêné, qu'il tenta de camoufler derrière un geste de la main assez évasif.

« Non pas vraiment. J’en maîtrise les bases uniquement. »

S’expliqua-t-il, esquivant le regard de l’autre en regardant ailleurs une minute. Était-ce si flagrant ? La vérité c’était que le peu de choses qu’il connaissait à propos de ses origines, que ce soit en chinois comme en japonais, il le tenait de ses parents principalement. Si Hiroshi s’était montré plus curieux par nature que ses deux autres frères, il n’avait malheureusement pas eu l’occasion d’y donner suite autrement que par des cours traficotés à la maison et quelques heures de cours avec des enseignants spécialisés. Rien qui ne soit suffisant pour maîtriser une langue parfaitement. Je pari qu’il ma cramé à l’accent…et encore, il n’a pas entendu mon chinois, s’amusa intérieurement Hiroshi.

Lorsque lea serdaigle accepta son offre, le gryffondor fut franchement surprit. Il était vrai que son attitude laissait à désirer. On n’attendait pas les gens à la sortie des vestiaires, c’était creepy. Pourtant Hiroshi n’avait pas le moins du monde pensé à mal. Il était de passage et avait remarqué Usui un peu par hasard, l’idée de lui proposer de rentrer ensemble lui avait paru couler de source. C’était soit ça, soit ils auraient emprunté le même chemin à quelques mètres d’écart et sans doute que la situation aurait été encore plus étrange. Hiroshi préférait ne pas s’imaginer pour quoi il serait passé dans cette situation – un pervers sans doute. D’autant plus qu’il avait entendu des rumeurs de couloirs au sujet d’Ishigami, lea japonais(e) dont personne ne semblait vraiment connaître le genre et surtout qui ne semblait pas franchement désireu(se)x d’aligner trois mots avec qui que ce soit. Pas en anglais en tout cas. Parce qu’à en juger l’instant présent, Usui semblait plus accessible dans sa langue maternelle. Un détail supplémentaire que nota le gryffondor avec une certaine dose de surprise. Même si pour le coup il doutait fort de pouvoir tenir la conversation bien longtemps dans ces conditions.

Lorsque Usui reprit la parole, Hiroshi lui renvoya un sourire gêné.

« Ahem…Il chercha les mots justes au fond de sa mémoire. Mais de nombreuses années avaient coulées sous les ponts depuis la dernière fois qu'il avait l'occasion d'aligner plus de dix mots en japonais. C’est ça. J’ai été à d’autres postes avant mais…Hm, gardien c'est bien. »

Hiroshi haussa les épaules avec désinvolture comme pour appuyer ses dires.

« Chine ? Ah, oui. Enfin. Je suis né à Londres et j’ai juste eu des occasions à aller en Chine et au Japon pour les vacances, pas très souvent. J’imagine que ça s’entend…Heureusement que j’ai eu des cours…pour…compenser ? Aider. »

Hiroshi marqua un temps d’arrêt et en profita pour jauger saon vis-à-vis. Tout chez cette personne transpirait le pays du soleil levant. Hiroshi était donc curieux de savoir ce qui l’avait poussé à rejoindre les bancs de Poudlard cette année plutôt qu'une autre. Et il ne se fit pas prier bien longtemps avant de poser la question.

« Toi…arrivé cette année, c’est bien ça ? Cela..est..rare ? Pour un étranger. D’ordinaire les nouvelles têtes débarquent au début de la 8ème année, pas de la 9ème. Pourquoi ce choix ? Je suis en classe de Sport, Justice, Communication Magique. Mais je ne t'ai pas vu en salle. Tu dois donc suivre une autre...classe ? »

Hiroshi ne pouvait s'empêcher de lancer de petites œillades intriguées en direction du serdaigle. Parce que pour lui il pouvait difficilement en être autrement. Malgré son apparence chétive, sa voix un peu plus aiguë que la moyenne pour un garçon de son âge - du même âge qu'Hiroshi en conséquence. Hiroshi préférait partir du postula que son interlocuteur était un homme. Allez savoir pourquoi. Peut-être parce qu'il ne se serait pas sentit aussi libre que maintenant avec une représentante du genre féminin.

« Tu es pas très grand. Tu mesure combien ? Je dirais 1m60 à vue...j'allais dire à vue de nez mais il ne me semble pas qu'il existe ce genre de formulation en japonais. »

Le soleil rasant dardait ses derniers rayons dans le lointain, et Hiro se perdit dans la contemplation du paysage qui s'offraient à eux. Les multiples couleurs ocres qui recouvraient les arbres du parc saupoudrait le tout d'un aspect assez poétique qui apportait un vent de nostalgie dans le coeur du gryffondor. Ce qu'il pouvait aimer ça, son quotidien à Poudlard, cette vue. Tout.

« C'est magnifique, n'est-ce-pas ? On dit qu'au Japon aussi, les érables sont magnifiques à cette saison. Ça ne doit pas être facile de toute quitter pour venir ici. »

* dialogues en japonais
Pando

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz
Hiroshi était donc bien né en Grande-Bretagne, d'où son niveau de japonais. Pourtant, pour quelqu'un qui n'avait pas grandi au pays, son japonais était très convenable, contrairement à ce qu'il semblait penser. Il n'y avait pas de honte à avoir. Il y a un an, le niveau d'anglais d'Usui était encore très scolaire et incomplet. C'est grâce à son année en Afrique, où la langue était parlé par beaucoup d'élèves de par son passé colonial, qu'iel avait pu le perfectionner, et seulement car iel l'avait parlé pendant un an en continu. Et c'est parce que pratiquer une langue était le meilleur moyen de progresser qu'iel continua à lui parler en japonais. De plus, continuer la conversation en anglais était beaucoup moins intéressant pour Usui. Iel hocha la tête lorsqu'Hiroshi confirma. Par égard pour Hiroshi, iel parla plus lentement, en prenant bien soin de détacher les syllabes, afin que cela soit plus facile à suivre pour lui.

Ma mère était gardienne pour l'équipe de Kyoto, avant ma naissance. C'est pour lui faire plaisir que j'ai commencé le Quidditch. J'ai continué parce que j'aimais bien voler.

Ce n'était pas le genre de détails qu'iel dévoilait d'habitude, mais il fallait bien avoir un sujet de conversation, et puis, un joueur de Quidditch comprendrait. A vrai dire, iel regrettait beaucoup de ne pas avoir pu voir sa mère jouer. Elle lui avait montré des articles de journaux et quelques photos, apparemment elle était très douée. Et si les photos bougeaient, ça ne remplacerait jamais un vrai match. Elle avait arrêté pour s'occuper de ellui, et iel en avait toujours conçu une pointe de culpabilité, même si elle n'avait jamais eu l'air de regretter sa décision. Alors, en la voyant si fière sur les balais pour enfant qu'elle lui avait acheté, Usui avait surmonté son envie de rester tranquillement à lire, et c'était présenté aux sélections de son année, à Mahoutokoro. Iel ne l'avait jamais regretté. Lae Serdaigle ne croyait pas que les aptitudes traversaient le sang, sauf de rares cas, mais peut-être se trompait-iel. Iel se débrouillait pas si mal à son poste aussi.

En apprenant que son camarade avait voyagé, ses yeux brillèrent un peu plus d'intérêt. Comme sa mère devait s'occuper de la boutique, iel n'avait pas beaucoup voyagé enfant. Et la Chine l'intriguait beaucoup, de part l'importance qu'elle avait eu dans la culture japonaise. Iel avait très envie de découvrir comment la magie était pratiquée là-bas, mais aussi de découvrir le ciel que l'on voyait des différentes régions qui l'a composée, et de découvrir comment leurs thés y étaient préparés. Iel posa donc sa question rituelle, lorsqu'iel parlait avec quelqu'un qui était allé.e dans un pays étranger qu'iel n'avait pas visiter. En découvrir plus sur les autres cultures étaient toujours très intéressant.

Je ne suis jamais allé.e en Chine, mais j'aimerai bien y aller. C'est comment ? Iel avait posé sa question presque en même temps qu'Hiroshi, et iel attendit que celui-ci lui réponde avant de répondre à son tour. Iel ne comprenait pas pourquoi le Gryffondor pensait qu'iel était en 9ème année. Ayant l'impression d'avoir répondu à ce genre de questions, directes ou non, beaucoup trop de fois, iel déclara avec une lassitude qu'iel ne chercha pas à dissimuler : Je suis en 8ème année. J'ai fais une année d'échange à Uagadou avant d'arriver ici. Je suis en Sorts et Magie avancée.

Sa remarque sur sa taille valut par contre au plus grand rien d'autre qu'un regard franchement blasé. Si c'était pour lui sortir ce genre de platitude, autant en rester là. Usui était parfaitement au courant qu'iel était petit.e. De plus, la raison n'en était pas très joyeuse, donc ce n'était pas très poli de le lui faire remarquer. Puis à côté d'Hiroshi, beaucoup aurait eu l'air pas très grand.e d'abord.
Son camarade avait dû remarquer qu'il avait fait une bourde, car il resta quelques instants sans rien dire avant de reprendre. Usui en profita pour regarder aussi devant lui. Le parc de Poudlard, à cette saison, et à ce moment de la journée, ressemblait vraiment à une photo prise pour illustrer un paysage britannique. Iel s'estimait très chanceux.se d'avoir pu découvrir autant d'endroits aussi différent.e.s et aussi beaux. Iel fallait qu'iel prenne des photos pour les envoyer à sa mère d'ailleurs. Pas pour ellui, non, iel savait que ça resterait gravé dans sa tête. Et si l'hiver était la pire saison pour ellui, de par sa santé fragile, iel avait hâte de voir ce que donnerait Poudlard et le villages recouverts par la neige. Iel eut un petit sourire lorsqu'Hirosi évoqua l'automne japonais, et iel secoua la tête.

Il n'y en a pas sur l'île de Minami Iwo Jima, mais j'ai grandi près de Kyoto et ma mère m'emmener voir les érables chaque année, avant que je ne rentre à l'internat. Mais le parc de Poudlard est très beau aussi. Et j'aime le jus de citrouille, c'est une bonne boisson d'automne.

Adepte de thés et de leurs saveurs subtiles, Usui avait développé un palais très délicat. Et celui-ci était comblé par tout ce qu'iel découvrait dans la Grande Salle aux heures du repas, même si iel préférait la cuisine japonaise, plus raffinée dans la simplicité à ses yeux. Mais vraiment, le jus de citrouille était une bonne trouvaille. L'odeur, la couleur et le goût se mêlaient tellement à l'automne qu'on aurait pu croire que c'était fait exprès. Iel prévoyait déjà d'en ramener plusieurs bouteilles lorsqu'iel retournerait chez lui pour les vacances de Noël. C'était ce genre de détails (et une bibliothèque incroyablement fournie sur tous les sujets magiques, ainsi qu'un super club de passionnés d'astronomie) qui faisait que la séparation d'avec son pays n'était pas si dure à supporter.

Mahoutokoro s'arrête aux ASPICS. J'aime bien étudier donc je suis venu.e à ici. Le Japon me manque, mais j'aime bien être à Poudlard, alors ce n'est pas si difficile.

Tout à leur conversation, Usui avait oublié que si les feuilles faisaient un très beau tapis, elles étaient aussi très traîtresses. Son pied glissa sur l'une d'entre elles. Le sac, qu'iel portait sur une seule épaule, comme les jeunes gens avaient très souvent la mauvaise habitude de le faire, et dont iel avait fini par oublié le poids à force de parler, accentua le déséquilibre, l'entraînant dangereusement vers le sol.

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz


Je tiquais quand Usui me parla de sa mère qui était elle-même gardienne pour l’équipe de Kyoto. J’avais entendu parler d’eux pour leurs prouesses. On disait souvent que les équipes nippones étaient particulièrement douées notamment parce que leurs membres avaient l’habitude de bosser d’arrachepied. Au moins autant que les japonais d’origines moldus le faisaient. Mais je n’avais eu la chance d’observer un match nippon qu'une seule fois et cela remontait à trop loin maintenant pour que mes souvenirs ne soit pas quelque peu édulcorés. Je ne pouvais plus que me baser sur les « on dit que » même si j’aurais mille fois préféré le vérifier de mes propres yeux. En tout cas je comprenais mieux pourquoi Usui avait fait parler de lui dès le début des entraînements, pour son talent. Je n’étais pas en train de rabaisser son niveau à un simple héritage familial, loin de moi l'idée. D’autant plus que la passion et le talent étaient loin d’être héréditaires. Néanmoins il n’était plus à démontrer qu’un fils d’enseignant réussissait globalement mieux à l’école que ses petits camarades.
J’esquissais un sourire lorsqu’Usui me confia avoir continué son parcours de joueur parce qu’il « aimait bien voler ». Dit comme ça, ça sonnait un peu facile, presque innocent. Et je doutais fort qu’une telle motivation suffise afin de supporter les horaires décalés, l’aspect énergivore et même la ribambelle des autres contraintes induites par cette discipline… Mais je n’étais pas dans la tête d’Ishigami. Donc forcément, je n’étais pas bien placé pour le juger. Pourquoi j’ai commencé le quidditch, déjà ? Sans doute pour une raison aussi naïve que la sienne, à bien y regarder.

Usui embraya sur la Chine et je cru lire quelque chose, comme un regain d’entrain, frétiller au fond de ses pupilles en amandes.

« — Je ne suis jamais allé.e en Chine, mais j'aimerai bien y aller. C'est comment ?
—  C’est si beau qu’il serait bien vain d’essayer de mettre des mots dessus. »

Me contentais-je de répondre, évasif à souhait, en lui renvoyant un sourire espiègle. Mais cela ne sembla pas avoir d’impact sur le serdaigle de prime abord, qui se contenta de répondre à l’une de mes questions à moi.

« — Oups, excuses-moi ahaha. Lui dis-je en me grattant l’arrière du crâne un peu mal à l’aise. Je suis du genre à ne prêter qu’une oreille sélective aux rumeurs de couloirs. Je n’avais pas noté que tu étais en 8ème année… C’est intéressant Sorts et Magie avancée ? Perso ça me botterai pas des masses… »

Plus la discussion s’allongeait et plus je sentais l’ambiance virer à l’orage entre nous. D’abord cette histoire d’année et de cursus, puis maintenant ma remarque sur sa taille qui semblait être mal passée. Forte susceptibilité, donc, songeais-je avec amusement. Le genre de caractère qu’on prenait un malin plaisir à malmener dans l'espoir de les voir s’énerver. L’envie me démangeait mais je préférais ne pas y aller trop fort dès notre première entrevue. Ce qui ne m’empêcherais pas de passer en revue chacune de ses mimiques d’enfant boudeur. Mais pour l’heure, je préférais arrimer dans la contemplation du paysage pour éviter d'enchaîner bourde sur bourde. Du coin de l’œil je remarquais qu’Usui faisait pareil. Même un étranger de sa trempe aurait dû pouvoir louer la beauté de notre cadre de vie actuel. Qui n’avait pas grand-chose à envier aux décors nippons. Mais dans le fond il était impossible d’émettre une comparaison tant les deux étaient de nature très différente.
Le sourire qu’esquissa Usui lorsque j’orientais la conversation vers l’automne japonais me surpris un peu de prime abord, mais à l’entendre j’aurais pu assurer qu’une petite pointe de nostalgie devait l’avoir chatouillé. Je laissais échapper un rire lorsque le serdaigle me parla du jus de citrouille, un indémodable de la cuisine sorcière d’Angleterre. En revanche, je n’étais pas bien sûr de la marche à suivre. Était-il dangereux de le questionner davantage sur son passé ? Sur Kyoto, l’île et même l’internat ? Bah qui ne tente rien, après tout…

« — Et l’internat ? C’était comment par rapport à ici ? Niveau jus de citrouilles tu vas être servi ici. Et à choisir, je crois que je préfère encore la… bierreaubeurre. »

Répondis-je à mon tour avec un sourire goguenard, croisant mes bras derrière la tête pour accentuer un peu mon côté beauf d'excellence. Mais je laissais bien vite retomber mes bras et mon air de donjuan en riant un peu et en écoutant Usui me parler de Mahoutokoro et de son goût pour l’érudition. Ouais bah, un parfait petit serdaigle, en somme. Je m’étonnais déjà qu’ils aient suffisamment de personnes intéressées par autre chose que les études pour pouvoir monter une équipe complète de quidditch. Et comment faisaient-ils pour allier les deux ? Soit ils avaient un très bon sens de l'organisation, soit leur vie sociale devait en prendre un sacré coup… Quoique, si je rentabilisais toutes les heures que je passais à siester au fond de mon lit ou dans le canap’ de la salle commune, sans doute que moi aussi je réussirai à être un peu plus productif… Ouais, nan, mauvaise idée.

« — Ouais je comprends. Mais ça fait un peu loin de- »

Je n’eu pas le plaisir de finir ma phrase que je sentis l’air soulevé par le gros sac d’Usui lorsque celui-ci fit mine de piquer du nez vers l’arrière. Ses chaussures crissèrent sur les feuilles qui jonchaient le sol avec ce petit bruit caractéristique bien souvent avant-coureur d’une chute les quatre fers en l’air. Et avec l’énorme sac que le serdaigle se trimballait derrière lui, je ne donnais pas cher de son épine dorsale. Par automatisme je tendis le bras pour le passer dans le dos d’Ishigami et fit en sorte de le tirer vers moi pour lui éviter la chute. C’était sans compter le contrepoids du sac et les feuilles mortes sur lesquelles j’avais une prise plus que précaire. Mon pied dérapa sur quinze bons centimètres, si bien que j’eu peur de me retrouver en position du grand écart ou même de voir Usui me passer entre les jambes. Mais il n’en fut rien. Le sac finit par toucher le sol, ce qui me permis de restabiliser notre position, Usui toujours serré contre moi. Si j’avais déjà eu l’occasion de constater la petite taille de mon interlocuteur, cela me surprit d’autant plus maintenant que sa tête peinait à ne serait-ce que frôler ma clavicule.

« — Houlà, on a eu chaud, on dirait. »

Je laissais un moment de flottement s’allonger de peur d’une seconde glissade, et quand je vis que tout allait bien j’accordais finalement un peu plus d’espace au serdaigle. Le pauvre, dans la cohue, je n’avais rien contrôlé du tout et je crois bien que je l’avais un peu trop serré.

« — Désolé, j’ai pas dosé. »

M’expliquais-je, confus. Mes mains l’attrapèrent par la taille pour le soulever de quelques millimètres au-dessus du sol et le reposer, bien droit, dans un escape où le sol était moins recouvert de feuilles mortes.

« — Pourtant je croyais que les japonais avaient l’habitude des feuilles mortes moi, ahah… »

Fis-je plus pour le taquiner que pour toute autre raison.

« — Tu sais quoi, sans vouloir mettre en doute tes capacités, je crois que je vais m’en charger. »

Dis-je en récupérant le sac d’Usui toujours échoué au sol. Il était lourd assurément, mais rien de bien méchant en comparaison des malles qu’il fallait se farcir à chaque début et fin d’entraînement. Puis, si les premières années j'étais toujours débrouillé pour n’emmener que le strict minimum aux séances de quidditch ; dès lors que Lionel m’avait promu gardien de l’équipe je n’avais plus pu faire la fine bouche. Il valait mieux être trop équipé que trop peu à ce poste-là. Et le sac d'un gardien avait vite fait d’accumuler les kilos à cause des diverses protections nécessaires.

Dégainant ma baguette depuis l'intérieur de ma cape de sorcier, j'incantais un Ventus. Une bourrasque de vent apparu et déblaya le chemin sur les quelques mètres qui nous séparaient encore du château, et je me sermonnais intérieurement pour ne pas y avoir pensé plus tôt.

* dialogues en japonais
Pando

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz
Avant de tomber, Usui avait eu l'obligeance de répondre aux questions de son camarade. Maladroit.e certes, mais poli.e avant tout ! Iel aimait bien parler de son ancienne école, donc ça ne lae dérangeait pas. C'était même une des meilleurs façons de s'assurer qu'iel répondrait bien.

Comme Mahoutokoro a moins d'élèves que les autres classes, on a des chambres individuelles, réunies par année. C'est mieux comme ça, je n'aurai pas été à l'aise dans un dortoir masculin.

Tout comme iel ne se serait pas senti à sa place dans le dortoirs des filles. A sa naissance, ses attributs avait fait qu'on avait décidé qu'iel serait un homme. Et comme la société japonaise ne brillait pas pour sa tolérance pour tout ce qui sortait du lot, comme le montrer le célèbre dicton japonais "Le clou qui dépasse appelle le marteau.", iel ne s'était jamais senti.e vraiment à l'aise pour explorer l'identité de genre féminin. La seule exception avait été pour les kimonos et yukatas pour les femmes, qui était beaucoup trop beaux. Sa mère l'avait toujours encouragé à en mettre pour les grandes occasions, si c'était ce qui lui plaisait. C'est seulement arrivé à Poudlard, au contact d'Alix, non-binaire comme elle, qu'iel avait commencé à essayer des jupes et ce genre de choses.
Contre toute attente, la remarque d'Hiroshi le fit sourire. Ça lui rappelait un autre grand Gryffondor, et Usui avait l'impression de voir des traits communs se dessinaient chez les rouge et or. Iel avait été quasiment forcé.e à tester LA boisson des élèves et étudiants de Poudlard, et iel avait trouvé ça un peu trop sucré à son goût. Le jus de citrouille gardait sa préférence dans son coeur parmi toutes les boissons de Grande-Bretagne qu'iel avait, très loin devant le Earl Grey.

Je ne tiens pas très bien l'alcool... Mais ce n'est pas mauvais.

Le début d'ouverture qu'avait développé Usui face à Hiroshi s'arrête brusquement lorsqu'iel se retrouva serré.e contre le torse de ce garçon dont iel ignorait le nom il y a de cela 10 minutes. C'était infiniment plus gênant que le câlin collectif qu'iel avait reçu dans le train, et iel se sentit rougir à la vitesse du son. Heureusement qu'iel prenait une douche à la fin de chaque entraînement, ça l'aurait achevé d'être plein de sueur à cet instant précis. Surtout que sensible aux odeur comme iel était, iel ne pu s'empêcher de remarquer qu'Hiroshi sentait bon.
Le pire fut atteint quand Hiroshi fut déséquilibrer à son tour, alors qu'il essayait de l'aider. Usui eut peur qu'ils tombent tous les deux, et donc ellui sur lui. Pas sûr qu'iel aurait pu survivre à une telle humiliation. Iel préféra donc lâcher son sac sur les feuilles mortes. Les deux se stabilisèrent. Ce n'est que lorsqu'iel fut sûr qu'ils ne chuteraient pas que lae Serdaigle lâcha la chemise de Gryffondor, un peu précipitamment. Dans l'action, iel ne s'était pas rendu compte qu'iel s'y était agrippé.e, et iel n'en conçut qu'un peu plus de jeune. Iel fut donc très content.e de pouvoir s'éloigner de lui dès qu'iel le put. Iel secoua simplement la tête lorsqu'il s'excusa pour montrer que ce n'était pas grave, rendu momentanément muet.te par la situation. La honte.

Heureusement, la parole lui revint momentanément lorsqu'Hiroshi prit ses affaires sans même lui demandait son avis. Iel tendit les bras pour qu'il les lui lui redonne, exigeant en fronçant nez et sourcils :

Rends moi mon sac.

Iel s'écarta de sa trajectoire le temps qu'il lance son sort (une idée plutôt astucieuse, Usui devait le reconnaître), puis iel se hissa sur la pointe des pieds pour décrocher son sac de l'épaule d'Hiroshi. Iel trouvait ça vraiment humiliant qu'il ait cru bien faire. Iel était certes pas aussi costaud.e que le Gryffondor, mais iel était autant que lui un.e sportif.ve tout à faire capable de porter un sac ! Sans un mot de plus, iel se remit en route en direction du château, le plantant là. Ses joues commençaient seulement à retrouver une couleur plus normale pour lui, à savoir pâle.
Bien sûr, avec ses grandes jambes, Hiroshi n'eut pas de mal à lae rattraper. Lae Serdaigle leva les yeux vers lui, en un regard légèrement exaspéré, avant de râler le ras-le-bol qu'iel avait sur le cœur depuis qu'iel avait quitté le Japon :

Pourquoi tu es aussi grand d'abord ? Tu es asiatique comme moi !

Usui n'avait jamais vraiment été complexé.e par sa petite taille, mais tout de même, tous ses gens qui le regardaient de haut parce qu'ils faisaient au moins deux têtes de plus que ellui, c'était pénible à la fin ! Puis iel commençait à en avoir marre de lever la tête pour regarder ses camarades, ça faisait mal au coup à la fin !

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz


« Rends-moi mon sac. »

Hiroshi haussa un sourcil surprit face à sa demande alors qu’il terminait d’incanter son sortilège. Pas une seule seconde il ne s’était dit que sa bienveillance pourrait être mal interprétée par son interlocuteur. Le serdaigle se hissa sur ses orteils pour récupérer son sac et Hiroshi le laissa faire sans dire quoique ce soit de peur d’envenimer la situation plus encore. Aussitôt le plus petit se remit en route vers le château sans un regard pour le japo-chinois et il fallut quelques secondes à ce dernier pour comprendre ce qu’il se passait et pour se remettre en route à son tour. Doublant l’allure, il rattrapa sans mal le serdaigle qui lui retourna un regard visiblement exaspéré. Hiroshi leva les mains en signe de réédition comme pour apaiser la situation.

« — Pourquoi tu es aussi grand d'abord ? Tu es asiatique comme moi ! »

Le gryffondor s’esclaffa et prit la parole à son tour :

« — Excuses-moi, je pensais bien faire. Puis pour te répondre il paraît que des ancêtres européens se sont assimilés à ma branche maternelle, il y a de cela quelques générations. Sans doute que ça doit jouer un peu… »

Il avait dit ça le regard fixé sur le ciel de fin d'après-midi, comme perdu dans ses pensées.

« — Tiens, regarde, j’ai même hérité du bleu des yeux de ma grand-mère. »

Ajoutait-il en se penchant un peu devant Usui. De l’index, il tira sa sur la peau tendre juste en-dessous de son œil en amande, pour le lui montrer.

« — Mon grand frère a les mêmes et notre petit frère a les yeux verts. Alors tu imagines bien… »

Hiroshi haussa les épaules. Il ne trouvait pas ce détail très intéressant puisque de nos jours il n’était plus si rare de croiser un enfant reflétant la mixité du sang qui coulait dans ses veines.

« — Ma famille au japon est un peu particulière. Très ouverte pour le coup. Mais tu es japonais à 100% ? »

Compléta-t-il en coulant une œillade en direction de son interlocuteur et en s’imaginant à quel point cela devait être difficile pour lui au pays du soleil levant. Après tout Hiroshi ne semblait pas au bout de ses surprises avec Usui et ce dernier n’était pas ce qu’on pouvait nommer de « banal ».

« — Mahoutokoro ça devait être sympa, vu ce que tu en dis. Pendant mes premières années à Poudlard il m’est arrivé de vouloir une chambre pour moi seul… Plusieurs fois même. Mais les dortoirs c’est bien aussi. On s’habitue vite et on rencontre des gens de son âge, c’est cool. Pourquoi tu n’aurais pas été à l’aise dans un dortoir masculin ? On s’habitue vite, tu sais. »

Ils venaient d’arriver au château et Hiroshi fit un pas en avant pour ouvrir le passage. Il attendit qu’Usui soit entré pour relâcher la porte qu’il tenait toujours d’une main. Dans le hall, le gryffondor salua quelques connaissances dont une bande de rouge et or qui l’informèrent qu’ils allaient prendre l’air dans le parc. L’un d’eux lui proposa même de les accompagner, mais Hiroshi déclina l’offre d’un sourire en expliquant qu’il avait d’autre plans de prévus. Puis il reporta son attention sur Usui non loin de lui et qu’il rattrapa, toujours tout sourire.

« — On t’avais déjà dit que tu as un sacré caractère ? »

Lui lança Hiro en japonais, pour qu’ils soient les seuls à se comprendre et surtout pour taquiner un peu ce serdaigle qu’il trouvait beaucoup trop sur la défensive à son goût. Puis il éclata de rire.


« — Au fait, tu as quelque chose de prévu ce soir ? Je me disais que comme nous habitons tous les deux en résidences universitaires, on pourrait se retrouver au parc. Pour poursuivre cette conversation et pourquoi pas aller boire un jus de citrouille aux Trois balais. Hiroshi lui fit un clin d’œil complice. Pour 20 heures, ça t'irai ? Ou si tu préfères on peut dîner directement à la taverne. C'est moi qui régale ! »

Il lui tardait d'en apprendre un peu plus sur le compte du serdaigle puis, après tous les impairs qu'il avait pu faire depuis qu'il l'avait abordé, il pouvait bien se fendre d'une invitation à dîner !

* dialogues en japonais
Pando

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz
Usui avait posé la question pour la forme, afin d'exprimer son mécontentement. Iel n'avait pas demandé, ni ne s'était attendu.e à ce qu'Hiroshi lui décrive son arbre généalogique. Iel s'en moquait un peu beaucoup des ancêtres du Gryffondor, ou la de la couleur d'yeux de ses frères (parce qu'il y en avait d'autres des comme lui en plus ?. Iel lui accorda à peine un regard lorsqu'il lui montra ses iris. Grand, avec des yeux bleus, mais en même temps très typé asiatique, dommage que le jeune homme soit né en Grande-Bretagne, il aurait eu un succès fou en Chine ou en Asie. Et lorsqu'Hiroshi s'intéressa à son tour à ses origines, il n'eut droit en réponse qu'à un haussement d'épaules. Mais pour une fois, ce n'est pas seulement parce qu'Usui n'avait pas envie de parler. C'est surtout qu'iel ne savait pas quoi répondre à cette question. Iel n'avait jamais rencontré son géniteur et la famille de celui-ci, cependant iel savait que c'était un journaliste coréen. Ou peut-être avait-il changé de carrière depuis, pour ce que ça lui faisait. Iel n'était donc pas vraiment 100% japonais.e, mais d'un autre côté iel n'était pas non plus de culture mixte, vu qu'iel n'avait jamais ne serait-ce que mis un orteil en Corée. L'expérience qui s'en rapprochait le plus était la fois où il avait mangé des hotteokk à Kyoto alors... Et si iel n'aimait pas mentir, iel avait encore moins envie de raconter l'histoire familiale à un parfait étranger.

Cependant, iel devait reconnaître qu'il en fallait plus à son interlocuteur pour se décourager. Beaucoup aurait déjà jeté l'éponge à ce stade de la partie. Usui ne cherchait pas à être agréable, ou à se faire des amis, et iel ne savait pas si ça lui plaisait ou si ça l'agaçait qu'Hiroshi s'accroche autant, tout comme iel n'arrivait pas à se décider si il lui était sympathique ou non. Celui-ci s'attira un regard franchement surpris lorsqu'il lui demanda pourquoi iel ne se serait pas senti.e à l'aise dans un dortoir masculin. Cela coulait de source pourtant, et Usui lui répondit sur le temps de l'évidence même, avec peut-être un soupçon de condescendance comme iel lui en voulait toujours un peu pour le sac :

Parce que je ne suis pas un garçon.

Le Gryffondor se serait senti à l'aise lui dans un dortoir féminin ? Eh bien, c'était pareil pou ellui. Et comme le monde était encore affreusement binaire, ce n'était pas demain la veille qu'iel aurait le droit à un dortoir pour les personnes ne se reconnaissant pas dans un des deux genres dominants. Iel se demandait comment avait Alix d'ailleurs. Ellui n'aurait pas supporté les imbécillités des garçons pendant 7 ans.

Heureusement, ils étaient arrivés à l'intérieur du château, et sans plus de cérémonie, Hiroshi lae laissa là pour rejoindre un groupe d'amis. Usui ne s'arrêta pas pour l'attendre, continuant sa marche en direction de la Grande Salle. C'est que le sport, ça creusait l'appétit. Iel ne s'attendait pas à être rejoint.e par le Gryffondor. Passée la surprise, sa remarque lui arracha un vrai sourire amusé et iel hocha la tête. Bien sûr, on le lui avait plein de fois, et de plein de façons différentes, et pas toujours aussi gentiment ! Et pour cette raison, iel ne comprenait pas pourquoi Hiroshi revenait à la charge, au point de l'inviter à passer sa soirée avec lui. Iel doutait que vouloir parler japonais avec ellui soit une raison suffisant.e, et iel savait pertinemment qu'iel n'était pas d'une compagnies des plus agréables. Iel ne lui répondit pas tout de suite, le regardant alors qu'iel réfléchissait. Est-ce que ellui, de son côté avait envie de passer du temps avec le Gryffondor ? Dans un bar bruyant et plein de gens alcoolisés qui plus est ? Hiroshi était certes gentil, mais il parlait beaucoup, et contrairement à Alix, il attendait des réponses à tout. Puis il semblait bien aimer l'embêter aussi. Passer sa soirée à travailler ou à faire de la calligraphie serait sûrement plus productif pour Usui. Et pourtant, iel avait bien envie d'accepter. Parce que Hiroshi venait d'une famille japonaise, ou du moins en partie, qu'il aimait bien le Quidditch et que surtout, contrairement à d'autres, le brun l'avait abordé sans aucun préjugé, et ne semblait pas lui tenir rigueur de sa façon d'être. Usui n'avait certes pas envie de manger avec lui pour autant, mais iel pouvait donc bien partager une verre avec lui. Iel finit donc par accepter.

Je serai à 20h heures devant les Trois Balais.

Sur ces mots, iel fit demi-tour. Iel avait prévu de voir si Alix était dans le Grande Salle pour manger avec elle, mais là iel devait s'occuper de Yoru, ranger ses affaires, et se changer si iel voulait être à l'heure. Iel mangerait donc à la résidence universitaire des Serdaigle.

C'est un gros chat qui lae regarda partir qu'Usui interpréta comme boudeur qu'iel quitta, après lui avoir promis mille fois qu'iel passerait tout son dimanche avec lui. Pour se faire pardonner, iel avait laissé un peu plus de croquettes que d'habitude, et avait laissé traîné tous les jouets de Yoru dans sa chambre. Iel était très faible face à son chat, surtout quand il faisait cette tête-là.
Lae Japonais.e avait abandonné sa baguette sur la commode, laissant ses longs cheveux libres. Pour éviter de salir son uniforme (on est jamais à l'abri d'une bièrraubeurre renversée), iel l'avait troqué contre le combo jean/T-shirt/sweat zippé/baskets. Une tenue sobre et confortable, recouvert d'une veste en jean pour plus de chaleur, qu'iel portait d'habitude quand iel allait dans le Kyoto moldu.
Malgré ses efforts, Usui arriva avec quelques minutes de retard. Iel n'eut aucun mal à repérer Hiroshi de loin, du fait de la grande taille de celui-ci. Arrivé.e à sa hauteur (si on peut dire), Usui inclina légèrement le buste devant lui pour s'excuser.

Désolé, mon chat ne voulait pas me laisser partir.

Iel se redressa, et rentra à l'intérieur du bar, sans attendre. La nuit était fraîche en octobre, et ça aurait dommage qu'iel tombe malade à cause de ça. La chaleur de l'intérieur contrastait d'autant plus, et Usui fronça le nez devant le bruit qu'il y avait déjà malgré l'heure peu tardive pour une soirée. Bien sûr, un samedi soir, ses camarades faisaient la fête. Iel leva la tête vers Hiroshi, l'interrogeant du regard pour savoir où iel voulait se mettre.

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz


« — Je serai à 20h heures devant les Trois Balais. »

Hiroshi eu à peine le temps de lâcher un « ça marche » qu’Usui tournait déjà les talons. Une sacrée manie que lea jeune sorcier.e semblait avoir inconsciemment. Aussi le lion ne se remit-il pas en question en se contentant d’hausser les épaules en tournant lui aussi les talons. Il lui fallait encore passer à la bibliothèque pour récupérer quelques vieux grimoires avant de rentrer à la résidence des gryffondors. Cela fut plus rapide qu’il ne le pensait et il fut déjà prêt à 19H50, coiffé et apprêté. Hiroshi récupéra sa veste en cuir à l’entrée de sa chambre et se mit en route pour les Trois Balais. Evidemment, ses longues jambes aidant, il arriva en avance devant la taverne si bien qu’il prit le temps de discuter avec un groupe de rouge et or qui s’y rendaient en attendant qu’Usui ne pointe le bout de son nez. A 20H03 le gryffondor jeta un regard à sa montre moldue sans émettre de commentaire. A 20H15 il commença à s’inquiéter – Usui connaissait-il/elle seulement le chemin ? – et préféra s’excuser auprès des siens avant de se rendre au coin de la rue pour vérifier le prochain embranchement. Au même moment il reconnu la stature gracile d’Usui sur le trottoir d’en face et il lui renvoya un sourire.

« — Désolé, mon chat ne voulait pas me laisser partir. »

S’exclama Usui en arrivant à sa hauteur. Le gryffondor releva un sourcil surprit mais ne se défit pas de son sourire bien au contraire.

« — Ahah, on ne me l’avait jamais faite celle-là ! Bah t’en fais pas, je n’ai pas attendu tant que ça de toute manière. »

Lui répondit-il tout sourire. Hiroshi ne s’offusqua pas lorsque lea serdaigle fit mine d’entrer sans attendre que le lion ait terminé sa tirade. Cela ne l’empêcha pas de la terminer dans le hall d’entrée des Trois Balais. Le japo-chinois se défit de sa veste en cuir – impeccable comme coupe-vent – dont il avait rabattu le col autour de son cou pour se protéger du vent à l’extérieur. Il jeta un regard à la multitude de manteaux déjà présents un peu partout dans le hall et haussa les épaules.

« — Je pense qu’il serait préférable qu’on les garde avec nous… Tu as déjà eu l’occasion de venir ici ? »

Il jeta un coup d’œil vers le bar où il reconnu le gérant de la taverne.

« — J’adore cet endroit mais le seul inconvénient c’est que je ne suis pas le seul à penser comme ça. »

Hiroshi reporta son attention sur Usui et tendit un bras protecteur à sa gauche pour faire barrière lorsqu’un groupe de cinq étudiants, visiblement fort éméchés, passèrent près d’eux en faisant mine de tanguer dangereusement. L’un d’eux se retourna pour s’excuser et Hiroshi lui renvoya un sourire amical et amusé en lui jetant un « no soucis » juste avant qu’il ne disparaisse à l’extérieur. Le gryffondor baissa les yeux vers lea serdaigle.

« — Tu préfères quoi ? Plutôt une table ou alors le bar ? Compte tenu des circonstances je pense que le bar sera plus calme. »

Hiroshi fit signe au gérant qui lui expliqua par-dessus la cohue qu’ils pouvaient s’installer où ils le désiraient et surtout où ils trouveraient de la place. Fort heureusement les tables duo n’étaient pas les plus prisées puisqu’en règle générale les jeunes venaient en groupes assez conséquents aux Trois Balais. Surtout à cette heure de la nuit. Les habitués, eux, préféraient s’installer au bar où alors privilégiaient les horaires plus tardifs, lorsque la floppée d’étudiants bourrés avait déjà quitté les lieux. Hiroshi remarqua deux tabourets vides à l’autre extrémité du bar. Un bon emplacement puisque cela leur permettrait, en autre, de s’éviter les bourrasques de vent depuis la porte d’entrée. Mais peu désireux de forcer la main à Usui, Hiro préféra garder ses conseils pour lui et esquissa un geste ample du bras vers l’intérieur de la pièce.

« — Je te suis, fais comme tu le sens au mieux. »

Il lui sourit pour essayer de lea mettre à l’aise et se releva de toute sa hauteur pour faire signe au rouquin derrière le comptoir.

« — Tu veux quoi pour démarrer ? Ne t’inquiète pas du prix, je t’invite. »

Il réfléchit une seconde avant de prendre la parole pour ajouter :

« — Je te conseille le rhum-groseille si la bière-au-beurre n’est pas à ton goût… Mais tu peux aussi prendre un jus de citrouille, ce n’est pas moi qui vais t’en tenir rigueur, loin de là. »

Le gryffondor ne se démordit pas de son sourire tandis que le rouquin lui demandait ce qu’il désirait commander.

« — Ce sera un rhum-groseille pour moi, s’il-vous-plais, et... »

Hiro jeta un regard interrogateur à Usui.

* dialogues en japonais
Pando

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz
Usui hocha la tête en réponse. Oui, Shah, un autre Gryffondor, l'avait déjà traîné aux Trois Balais, après leur désastreux essai au salon de thé. Mais iels y étaient aller à une autre heure de la journée, et le bar était donc loin d'être aussi bondé. Comme il faisait chaud, avec toutes ces personnes, iel suivit aussi l'exemple d'Hiroshi, et retira sa veste en jean, la gardant au bras. Ellui n'avait pas d'avis particulier sur l'endroit. C'était un bar quoi, avec tous les désagréments qui allaient avec.
Iel se rapprocha d'Hiroshi lorsqu'un groupe de gens marchant déjà plus très droits malgré l'heure se dirigea vers eux. Hors de question de encore manquer de se retrouver par terre devant le Gryffondor parce qu'on l'avait poussé ! Usui n'était pas maigre, vu qu'iel pratiquait régulièrement du sport grâce au Quidditch, mais sa taille faisait qu'il restait un poids plume, et cinq grands gaillards comme ça l'aurait balayé sans problème.
Une fois le danger passé, iel s'écarta aussi sec d'Hiroshi, et ignora son conseil pour se diriger vers une table à deux, proche du bar. Outre le fait qu'iel ne trouvait pas les chaises hautes très confortables, iel s'imaginait déjà ses pieds battant loin au-dessus du sol, et Hiroshi le taquinait pour ça. Et puis, si iels devaient parler, iel trouvait ça plus pratique. Assis.e, Usui ne prit même pas la peine d'ouvrir le menu. Iel savait déjà ce qu'il voulait. Peu importe les conseils du gardien, iel ne prendrait pas une goutte d'alcool. Manquerait plus qu'iel finisse ivre devant lui !

Après deux minutes, le temps de laisser au brun de choisir, le serveur arriva, très souriant. Mais Ash l'était toujours, et là d'autant plus qu'il venait de reconnaître le crush d'un de ses amis. Hélas, il ne pourrait pas draguer un aussi joli garçon par respect pour Lancelot, mais il compenserait cela en rapportant à celui-ci qu'il avait Hiro en charmante compagnie. Le rouquin s'exclama joyeusement, bien qu'il ne soit même pas sûr que le Gryffondor sache qui il était :

Salut Hiroshi ! J'vous sers quoi ?

Usui laissa Hiroshi répondre avant de passer sa commande à son tour. Ce serait fruits pour ellui ce soir !

Un jus de pomme-cerise. Et iel ajouta fermement pour Hiroshi, d'un ton qui ne souffrirait aucune contradiction : Et je paye mes consommations.

Usui ne laissait que ses proches l'inviter, et encore, à condition qu'iel puisse leur rendre la pareille dans le futur. Iel n'allait donc pas laisser faire un quasi-inconnu, iel se sentirait redevable sinon. Et comme iel ne comptait pas forcément retourner boire avec lui après cela... Enfin, on verra comme se déroule la soirée.
Le serveur baissa les yeux vers ce qu'il reconnut comme étant un japonais, d'après son accent. Ou une japonaise. Y avait donc des Alix en-dehors des manga au Pays du Soleil Levant ? Lui serait bien resté parler avec eux, mais après il allait se faire râler dessus. Il répondit donc un simple : Ça roule ! avant de disparaître sous le regard surpris d'Usui. Eh oui, le gamer qu'il était savait parler japonais, même si c'était avec un accent irlandais à couper au couteau. Mais ça, c'était aussi le cas quand il parlait anglais donc osef. Il avait appris pour pouvoir regarder ses animes et jouer à ses jeux vidéos en VO. Et il était très content de pouvoir le pratiquer à l'occasion avec les étudiants venus de Mahoutokoro !

Le serveur parti remplir leurs verres, Usui posa à Hiroshi une question qui venait de lui revenir. Iel n'avait pas eu le temps de la poser tout à l'heure, leur conversation ayant pris d'autres chemins. Mais il se trouvait que le Gryffondor portait le même nom de famille que sa capitaine de Quidditch, une autre asiatique. Et celle-ci avait bel et bien aussi un prénom japonais, qu'Usui avait supposé jusqu'à présent être un prénom chinois homophone. A ce niveau là, ce n'était plus des coïncidences, mais un lien certain de parenté.

Tu m'as parlé de tes frères mais pas de Chizu-chan. C'est ta cousine ? Vous jouez tous au Quidditch dans votre famille ?

Usui était le seul enfant de sa famille. Sa mère n'avait pas de frères et soeurs, et elle-même se n'était jamais mariée après l'avoir eu. De ce qu'iel savait, elle sortait maintenant avec la coach actuelle de l'équipe de Kyoto, une ancienne coéquipère, donc iel n'aurai sans doute jamais un cadet ou une cadette. Et à y réfléchir, iel aurait bien aimé une fratrie, même une petite. Pas forcément pour former une équipe de Quidditch Ishigami, même si ça aurait été très amusant, mais ça aurait rendu son enfance un peu moins solitaire, et iel était sûr qu'iel se serait beaucoup amusé.e à partager ses connaissances avec.
Iel écoutait la réponse de Hiroshi, lorsqu'iels furent interrompus par un tonitruant : Et voilà les amoureux !, tandis que leurs verres étaient posés sans délicatesse sur la table. Très fier de lui, Ash les regardait en souriant, et il repartit embê... servir quelqu'un d'autre en éclatant de rire devant la tête d'Usui qui traduisait sans aucune peine ce qu'iel pensait. Et iel pensait : Certainement pas ! Jamais !
Iel prit son verre et le porta à ses lèvres pour en boire une gorgée. Mais pourquoi est-ce que toutes les personnes parlant japonais qu'iel rencontrait semblaient décider à l'embêter ?

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz


On venait de s’installer à la table qu’avait choisit Usui lorsque le serveur arriva en me saluant par mon prénom. J’en restais un peu pantois parce que je doutais fort d’avoir déjà discuté avec lui en dehors des commandes que j’avais sans doute dû lui passer de façon hebdomadaire. Ou alors lui avais-je soufflé mon prénom à un moment où j’avais trop bu ? Cela expliquerait qu’il le connaisse et, surtout, que je ne m’en souvienne pas. J’haussais un sourcil un peu surprit, et un large sourire s’afficha sur mes traits parce que malgré tout j’aimais bien son franc parler. Il n’avait vraisemblablement pas froid aux yeux, ça nous changeait de l’éternelle froideur que certains serveurs mettaient un point d’honneur à conserver avec la clientèle… Je lui commandais un rhum-groseille en laissant la parole à Usui pour qu’il puisse commander à son tour et en profitait pour détailler le rouquin du regard. Ouais, pas mal. Pas mal du tout, même. De quoi faire tourner quelques têtes. Et à en juger par son ouverture d’esprit je ne doutais pas qu’il devait recevoir quelques invitations intéressées durant ses services. Je me fis la réflexion que son métier ne devait pas être désagréable tous les jours, lorsque la voix fluette d’Usui raisonna. Iel commanda un jus de fruit et je posais mon coude sur la table et mon visage dans ma paume en reportant mon attention sur lui. Lorsqu’iel ajouta vouloir payer ses consommations j’opinais du chef en silence, pour lui faire comprendre que c’était son choix et que je l’acceptais sans broncher. Je lui avais surtout proposé de payer ma tournée parce que c’était moi qui avais été à l’initiative de l’invitation, et aussi – un peu – pour le forcer à accepter de venir. Mais ça s’arrêtait là, je ne tenais pas particulièrement à forcer le jeu pour paraître galant et de toute manière du peu que j’avais pu découvrir au sujet d’Usui j’étais persuadé qu’il ne l’accepterait pas. Il y avait cette petite flamme en lui, à mi-chemin entre de l’ego, de la fierté et de l’indépendance tout ce qu’il y avait de plus louable.

Le serveur lâcha un « ça roule ! » en japonais, plein d’entrain, et mon sourire s’élargit tandis que je le remerciais dans la même langue et en haussant la voix alors qu’il s’éloignait vers le bar. Je le regardais partir lorsque Usui me posa la question fatidique à propos de la capitaine de quidditch des bleus. Je reportais mon attention sur iel avec une expression surprise.

« — Chi-chan ? Non, c’est ma sœur pour-… »

Soudain, je me remémorais avoir parlé de la couleur particulière des yeux de chacun de mes frères. L’erreur venait sans doute de là. Entre mon maigre niveau en japonais et les circonstances, ça ne m’avait pas sauté aux yeux quand c’était arrivé et à vrai dire. Je préférais corriger le tir.

« — Ohh, je t’ai dit avoir un grand et un petit frère plus tôt, c’est pour ça ? Excuse-moi j’ai dû me gourer. J’ai un grand frère, certes, mais une petite sœur et non pas un petit frère. Et c’est Chizu effectivement… J’aimerais bien te dire que tu as l’œil, mais tu l’auras sans doute remarqué, les asiatiques ne courent pas les rues par ici. Donc je ne suis pas vraiment étonné que tu ait fait le lien entre nous. »

Je fis craquer mon cou pour me détendre et fit rouler mes poignets au-dessus de la table en les massant de la main opposée. Un vieux tic dont je n’avais plus vraiment conscience et qu’il m’arrivait souvent de faire depuis que j’avais intégré l’équipe de quidditch des gryffondors.

« — J’espère qu’elle ne vous mène pas la vie trop dure… Je ne doute pas une seule seconde de ses capacités en tant que leader, loin de là, mais parfois elle s’enflamme vite et pour l’arrêter après… Bonjour le bordel. »

J’esquissais un sourire contrit dans sa direction en rigolant un peu avant de jeter un coup d’œil sous la table pour vérifier vers où étendre mes longues jambes. Je me voyais mal rester bien assis pendant toute la soirée. Je m’avachis un peu dans une position plus confortable pour moi.

« — Et pour répondre à ta question, effectivement, c’est de famille. On a tous pratiqué le quidditch du temps de nos études respectives... Mais on ne dénombre aucun joueur professionnel pour autant. C’est plus un loisir. Une passion qu’on se passe de génération en génération. Kazuhide est un peu moins fana que Chizu et moi mais n'hésite pas à nous accompagner quand on veut voir un match. »

Je lui souris.

« — On se rejoint un peu là-dessus non ? Après tout ta mère a été joueuse professionnelle…
Et voilà les amoureux ! »

Je me retournais vivement vers le serveur en marquant un temps d’arrêt face à sa déclaration. Les verres furent posés sans une once de délicatesse sur la table et aussitôt le rouquin tourna les talons. Je vis très clairement les traits d’Usui se déformer. C’était si facile de lui en iel que s’en était presque déconcertant. J’explosais dans un rire tonitruant et fut obligé de me tenir les côtes pour essayer de me calmer.

« — Putain c’est dingue comment tu peux être expressif, ma parole ! »

J’essuyais une larme au coin de mon œil droit et expirais profondément pour faire passer mon fou rire. Pendant ce temps Usui attrapa son verre pour le porter à ses lèvres et je rapprochais mon propre verre pour en humer les arômes avant d’en boire une rasade.

« — Pourquoi ? Ce serait si dramatique que ça, de sortir avec moi ? »

Fis-je tout sourire pour le chambrer un peu en fonçant droit dans la blague du serveur. Aussitôt j’eu une pensée pour ma relation compliquée avec l’ancien joueur de quidditch des vert et argent et mon sourire s’effaça automatiquement. Je déposais mon coude sur la table et pris mon menton dans ma paume en soupirant bruyamment. Décidément j’étais définitivement empoisonné par Avery. Il suffisait d’une petite blague pour qu’il me revienne à l’esprit… Tu parles d’une vie. Parfois je me demandais s’il ne serait pas plus simple pour tout le monde – et plus saint surtout – que je passe définitivement à autre chose. Je jetais un regard à Usui qui regardait son verre et je suivis sont exemple en faisant tanguer le contenu du mien pour en admirer les reflets à la lueur des lanternes de la pièce.

« — Ouais nan, mauvaise idée. Je suis exécrable au possible. On ferait difficilement pire petit copain. »

Murmurais-je pour moi-même avant de poursuivre sur un ton plus enjoué.

« — Alors, dis-moi ! Le quotidien avec Chizu et le reste de l’équipe des bleus, ça se passe bien pour toi ? Tu t’habitue à ta nouvelle vie ? »

Vite, essayer de noyer le poisson et embrayer sur un autre sujet déjà exploité pour faire plus naturel ! Je lui souris doucement en sirotant mon rhum.


* dialogues en japonais
Pando

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz
Usui leva les yeux de son verre, regardant Hiroshi se marrait. Comme il n'avait pas l'air de se moquer de ellui, iel ne dit rien. Iel savait qu'iel était très expressif.ve, mais à sa décharge, iel avait passé de nombreuses années à avoir du mal à communiquer oralement avec les autres. Iel avait donc bien dû développer d'autres façons de se faire comprendre. Ainsi, iel ne se priva pas de hocher la tête d'un air mortellement sérieux et convaincu lorsqu'Hiroshi lui demande si ça serait si terrible de sortir avec lui. Mais c'était plus pour le taquiner à son tour, une petite vengeance mesquine, que par réelle conviction. Le brun était gentil et plutôt pas mal, Usui supposait donc qu'il ferait en réalité un petit ami tout à fait convenable. A vrai dire, iel n'avait aucune idée de ce qu'il fallait pour être un.e bon.ne petit.e ami.e, et iel n'avait pas envie de creuser la question maintenant.
Penchant la tête sur le côté d'un air interrogatif quand le Gryffondor maugréa quelque chose dans sa barbe, iel la redressa lorsqu'il recommença à s'adresser à ellui. On partait sur les habituelles questions de sa nouvelle vie britannique donc. Terrain connu, et si Usui espérait qu'on arrêterait de le lui demander avant les vacances de fin d'année, iel y répondit tout de même :

Les entraînements à Poudlard sont plutôt reposants. Mais l'équipe de Serdaigle est très tactique, peut-être un peu trop. J'ai hâte de voir ce que ça va donner face à des équipes moins cérébrales. Ta sœur est une bonne capitaine, son enthousiasme est contaminant. Il vaut mieux quelqu'un de passionné pour ce poste.

Iel s'interrompit le temps de boire à nouveau une gorgée de ce délicieux pomme-cerise. Après les thés, les jus de fruits étaient sa deuxième boisson préférée, et iel se régalait avec celui-ci. Rien que pour ça, iel ne regrettait pas d'être venu.e. Iel ne comprendrait jamais ceux qui s'obstinaient avec le désagréable goût de l'alcool, qui te brûlait la gorge et le ventre. Iel reprit ensuite, pour casser l'image du fan de Quidditch que Hiroshi semblait logiquement lui coller :

Moi, je ne le suis pas. Ou pas autant que toi et ta famille. J'ai commencé à y jouer pour faire plaisir à ma mère. J'aime bien la sensation de voler, et l'excitation des matchs, mais j'aurai pu trouver ça dans n'importe quel autre sport, et voler comme il me plaît. Si j'ai continué, c'est autant par habitude que parce que ça emplit ma mère de fierté à chaque fois que je lui rapporte que j'ai attrapé le Vif d'or. Mais je sais déjà que je ne continuerai pas après la fin de mes études, et que même si je devais arrêter avant, ça ne me manquerait pas, ou peu. Comme iel avait la gorge asséchée de tant parler, du moins d'après ses critères à ellui, iel s'interrompit encore le temps de boire. Et pour répondre au reste de ta question, ma vie à Poudlard me plaît. La bibliothèque est aussi grande et fournie que sa réputation le dit, et tout le monde est gentil avec moi, comme je suis étrangerère. Le château est très beau, et c'est intéressant de découvrir les pratiques de la magie et les moeurs britanniques. En ce moment, j'essaie de comprendre comment et pourquoi vous êtes devenus aussi dépendants de vos baguettes, j'espère que l'étude des magies anciennes m'apportera la réponse.

Se rendant compte qu'iel monopolisait la parole depuis tout à l'heure, iel sentit ses joues le chauffer, alors qu'elles se coloraient d'un léger rouge, voyant sur sa peau pâle. Comme à chaque fois qu'iel parlait de sujets qui l'intéressait, iel s'était un peu emballé.e. Cela contrastait vraiment avec les moments où iel ne répondait même pas à son interlocuteur. Et iel espérait que ça n'allait pas abîmer sa réputation de personne non-loquace et que tout le monde n'allait pas commencer à venir lui parler. Iel aimait beaucoup qu'on lae laisse tranquille.

Je ne parle pas autant d'habitude, mais c'est agréable d'entendre ma langue. Ta sœur parle japonais aussi ?

Pendant qu'Hiroshi lui répondait, Usui noya sa gêne avec ce qui lui restait de jus. Hum, iel allait peut-être reprendre un autre verre. Si sa mère ne lae payait pas lorqu'iel aidait au magasin (ce qu'iel trouvait tout à fait normal, iel faisait ça pour lui rendre service après tout), elle lui envoyait chaque mois un peu d'argent pour ses dépenses courantes, iel pouvait donc se le permettre.

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz


« — Ta sœur est une bonne capitaine, son enthousiasme est contaminant. Il vaut mieux quelqu'un de passionné pour ce poste. »

A ces mots je me redressais un peu au fond de ma chaise, fier de ma cadette, et opinais du chef sans dire un mot. Je partageais exactement le même avis que ellui sur la question. Que ce soit Chizu, Lionel, ou Roxanne…ils avaient tous cette petite flamme au fond d’eux qui justifiait de leur poste -ou ancien poste- de capitaine. Ils en avaient indubitablement la carrure, le caractère, l’authenticité. Tout comme Usui semblait être taillé pour son poste sur le terrain. Tout du moins si je me référais à ce que j'avais vu pendant les rares matchs et entraînements qui s'étaient déroulés depuis le début de l'année. Pouvait-on en dire autant de moi ? Alors que j'étais passé par quasiment tous les postes avant de terminer gardien de mon équipe... A bien y réfléchir, Logan, en comparaison, me semblait carrément plus adapté au poste. Comme si cela coulait de source lorsqu’il était question de lui.
Avec sa carrure taillée dans le roc, là, tu parles, pensais-je intérieurement. Je sentais déjà que je me prenais la tête tout seul pour des futilités aussi me contentais-je de tiquer bruyamment ma langue contre mon palais avant de reporter mon attention sur Usui. Iel était en train de se descendre une gorgée de sa boisson sans alcool. Au fond j’étais moyennement surprit de le voir opter pour un jus plutôt qu’un verre d’alcool. Ça n’aurait pas été avec le personnage. Je me demandais même ce que pourrait donner un.e Usui complètement torché, lorsqu’iel reprit la parole.

Si je comprenais son point de vue je ne pouvais m’empêcher d’être un peu déçu malgré tout. Je pensais que son stoïcisme n’était qu’une histoire de naturel, ou de façade sociale, qui dissimulait en vérité une âme passionnée qui se languissait pour le quidditch. Vraisemblement je m’étais bien gouré. Enfin, loin de moi l’idée de juger un joueur à ses motivations, évidemment.

« — Ça ne doit pas être agréable de vivre avec l’ancienne et lumineuse carrière de notre mère planant au-dessus de notre tête… »

Pensais-je à haute voix, dubitatif, tandis qu’Usui marquait une pause pour boire une nouvelle gorgée. J’esquissais une mine un peu écœurée en essayant de m’imaginer le goût de son machin… A n’en pas douter cela ne valait pas un dixième d’un rhum aux groseilles. Usui reprit de plus belle et je plongeais mes yeux dans les siens. Je tiquais un peu en haussant un sourcil lorsqu’iel utilisa le terme « étranger » au féminin. Bon je n’étais pas totalement con non plus, j’avais cerné la situation. Mais une telle situation m'arrivait assez rarement pour que cela pour me surprenne encore maintenant.

« — Et bien, dis-moi… Je n’aurai pas pensé qu’un jour tu te livrerais autant à moi. Tu sembles si réservée au premier abord...que j’ai presque l’impression d’avoir affaire à quelqu’un d’autre, quand tu te lance dans tes longues tirades en japonais… »

Je rigolais un peu, amusé par la situation.

« — Pour notre dépendance à nos baguettes ce n’est pas moi qui pourrais te répondre, mais si jamais tu réussis à percer ce mystère je suis curieux d’en avoir le cœur net, moi aussi. »

Je finis mon verre et le reposait bruyamment sur la table en rejetant la tête vers l’arrière et en m’adossant complètement au dossier de ma chaise. Mon regard se perdit dans la contemplation des poutres porteuses au plafond. J’aimais bien ce type de charpente, typiquement de chez nous.

« — Ouais, Chizu parle japonais. Même mieux que moi si tu veux tout savoir. »

Je relevais la tête pour le regarder à nouveau sans que mes iris ne trahissent l’ombre d’une humeur particulière.

« — Tu devrais essayer de parler avec elle, je suis sûr que ça l’emballerait à mort… Mais c’est à tes risques et périls parce qu’une fois qu’elle est lancée elle ne s’arrête plus. »

Je fis signe au rouquin de la main pour lui commander une bière-au-beurre.

« — Par contre, sans vouloir attaquer les sujets qui fâchent, il va falloir que tu m’explique, Usui… Comment est-ce que je suis sensé te parler ? En utilisant le masculin, ou le féminin ? J’avoue avoir du mal à comprendre et j’aimerais autant ne pas me planter à nouveau, pour le coup… »

Je me penchais en avant en posant mon coude sur la table pour prendre mon visage entre mes doigts.

« — C’est bourbier un peu…ça non plus, ça ne doit pas être facile à vivre tous les jours… Tu en as pris conscience quand ? »

La vie privée ? La politesse ? A d’autres. C’était bien connu que je ne m’embarrassais pas de la bienséance. Si j’appréhendais un peu qu’Usui ne se décide à me planter sur place pour se barrer, l’alcool qui me réchauffais un peu le corps maintenant me permettait de me montrer plus franc avec iel. J’étais sincèrement curieux. Sans arrière-pensée. Simplement parce que je savais qu’Alix et quelques autres de mes camarades étaient dans le même cas qu’Usui. Puis comme je n’avais jamais eu l’occasion d’aborder le sujet j’avais imaginé que la situation actuelle était assez opportune pour me le permettre. Et tant pis s’il fallait que je cours dans tout Pré-au-Lard, après un.e Usui mécontant.e, après ça.

* dialogues en japonais
Pando

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz
Est-ce que Usui avait vraiment envie de se retrouver avec une capitaine surexcitée lui criant à moitié dessus en japonais ? Pas sûr.e. Et puis, elle sait qu'iel était japonais.e, si elle voulait vraiment, elle aurait essayé avant non ? Enfin, si iel le faisait qu'une fois, juste histoire d'essayer, ça ne devrait pas poser de problèmes.

Je ferais l'expérience.

Ils furent interrompus par le serveur qui revint les voir pour reprendre une commande de Hiroshi. Malheureusement, comme la taverne commençait à être bien remplie, il n'eut pas le temps de rester pour embêter ce joli petit couple. Tout juste Usui eut le temps de lui souffler qu'iel voulait goûter le fameux sirop de cerise soda avec boule de glace, un must apparemment pour ceux qui ne voulaient pas consommer d'alcool, que celui-ci était déjà reparti. Eh oui, maintenant que son jus de fruit l'avait mis en bouche, et comme la conversation avait l'air partie pour durer encore un petit moment, iel voulait en profiter ! Et puis, iel adorait les cerises et les glaces, ça ne pourrait qu'être bon. Iel n'en avait pas forcément l'air, avec son petit gabarit, mais iel était très gourmand.e.

Contrairement à ce que semblait craindre Hiro, lae Serdaigle ne prit pas la mouche lorsqu'il l'interrogea sur son genre. A choisir, iel préférait ça aux gens qui lae mégenrait sans se soucier de ce qu'iel en pensait. Iel secoua la tête, et corrigea le Gryffondor en apporta une troisième possibilité à laquelle il était rare que les gens pensent.

Le neutre.

En temps normal, iel ne serait pas allé.e plus loin. Mais iel avait déjà parlé bien plus que d'habitude, et Hiroshi semblait sincèrement intéressé, tout en étant pas dans le jugement, alors Usui consentit à partager un peu de son expérience de vie avec lui. Iel se renfonça bien contre le dossier de sa chaise pour être plus confortable, avant de se lancer :

Quand je suis entré.e à Mahoutokoro. Je ne sais pas comment c'est ici, mais au Japon les différences filles garçons sont très marquées. Je ne me retrouvais dans aucun des deux. Je ne pensais pas à moi en il ou en elle, mais en iel. Alors je faisais non quand on me disait que j'étais un garçon ou une fille, ou quand on voulait me mettre avec les garçons. Ma famille a fini par comprendre, l'école aussi, même si ça a été plus difficile. Surtout chez les adultes, les enfants s'en moquent. Après j'étais déjà le clou qui dépasse, donc c'était juste une bizarrerie de plus pour eux. Ma directrice m'a soutenu envers les professeurs qui me disaient il.

A l'époque, Usui était encore atteint.e d'un sévère mutism. Iel était incapable de parler quand iel avait plus d'un.e interlocuteurice, et iel fallait qu'iel se sente en confiance avec la personne. Au début, ça avait donc été uniquement sa mère et son chat. Puis ça c'était agrandi à ses grands-parents. La directrice de Mahoutokoro ensuite, qui avait toujours été bonne avec ellui, puis au fur et à mesure, iel avait réussi à répondre à des questions quand ses professeurs l'interrogeait, en classe, ou quand iel devait faire un travail avec un ou une camarade. Ce n'est qu'une fois entré.e en internat, où iel avait plus fréquenté les autres, que ce soit le soir ou lors des clubs, qu'iel avait réussià s'ouvrir suffisamment aux autres pour que son mutisme devienne réellement sélectif. Mais à cette époque, il était déjà acquis pour tout le monde qu'iel n'était pas une fille ou un garçon, mais simplement Usui. Ce qui en soit, suffisait aux gens. Usui était suffisamment bizarre, ou unique selon le point de vue, pour être un genre à ellui tout.e seul.e. Iel eut un sourire amusé, et iel lui confia sur le ton du secret :

Mais sinon j'ai une solution très simple pour ceux qui ne respectent pas ce que je suis. J'arrête de leur parler. Ne pas parler aux gens à qui tu n'as pas envie de parler règle beaucoup de choses.

En effet, si Usui était encore parfois pris de mutisme dans les situations stressantes, ou lorsqu'iel recevait un flot d'émotion, iel choisissait de ellui-même si iel parlait ou pas. Si il y a bien une chose qu'iel avait retenu.e de cette longue période sans pouvoir échanger avec les autres, c'est que les gens en général ne préféraient pas insister. Ça aurait été dommage de renoncer à tant de tranquillité.
Iel s'interrompit quand le serveur revint avec leurs commandes. Iel donna un petit coup de cuillère à la glace, juste pour pouvoir le goûter, avant d'en mélanger un peu avec sa boisson. Ça serait sûrement meilleur comme ça !

Mais c'est dommage qu'il y ait plein de cases comme ça, toutes rigides. J'aurai bien aimé testé plus de choses chez les filles. Comme les jupes ! Alix-chan, qui est dans l'équipe des Poufsouffles, me prête les siennes et j'aime beaucoup ! C'est agréable à porter, c'est léger. J'avais pu essayé que les kimonos féminins, ma mère m'en achetait pour les fêtes, je les trouve beaucoup plus jolis que ceux pour hommes, mais c'est vraiment pas pareil. Je me demande si j'aimerai bien mettre des robes aussi...

Songeureuse, iel porta la boisson à ses lèvres. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement, et iel la regarda, surpris.e que ce soit aussi bon, avant de boire une autre gorgée. Iel venait de trouver quelque chose qui rivalisait avec le jus de citrouille !

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz


J’eu un sourire en coin lorsque Usui me répondit qu’il tenterait l’expérience avec ma sœur cadette. J’imaginais déjà la scène, des plus cocasses. L’instant d’après nous commandâmes notre seconde tournée puis j’embrayais sur des questions de genre plus délicates. A ma grande surprise lea serdaigle ne sembla pas se vexer le moins du monde. Bien au contraire, iel poursuivit avec des anecdotes en laissant libre court à son naturel bavard qui me surprenait toujours autant. Lorsque Usui utilisa la métaphore du clou pour signifier qu’il était déjà un peu original dans son genre à l'époque, en comparaison du reste de ses semblables à Mahoutokoro, je ne pu m’empêcher de sourire. Même s’il m’arrivait de ne pas être tout à fait certain d’interpréter ses dires de la bonne manière, ou de les comprendre tout simplement, j’aimais sa façon de s’exprimer. Il était agréable, même amusant, de parler avec iel. Même malgré nos différences notoires, même malgré la barrière de la langue. J’hochais la tête l’air entendu lorsqu’iel m’expliqua pour le soutien qu'iel avait reçu(e) de son ancienne directrice. Je m’étais toujours fait la réflexion que, comme pour nous avec miss McGonagall, lorsque l’équipe enseignante était aussi motivée et impliquée cela contribuait grandement à l’harmonie générale de l'école… On ne pouvait que se sentir chez soi à Poudlard, en quelque sorte. Et c’était, pour beaucoup, grâce aux efforts des adultes qui nous encadraient.

Usui marqua une pose et le sourire qui étira ses fines lips me fit hausser un sourcil dubitatif sans que je me permette pour autant de lea questionner sur le sujet. Déjà, iel reprenait la parole sur le ton qu’on emprunte lorsqu’on s’adonne à une confidence.

« — Mais sinon j'ai une solution très simple pour ceux qui ne respectent pas ce que je suis. J'arrête de leur parler. Ne pas parler aux gens à qui tu n'as pas envie de parler règle beaucoup de choses.
C’est un peu radical comme solution… Puis dans notre cas je suis sûr que je finirais par te manquer. »

Lui répondis-je en rigolant un peu et en me renfonçant à mon tour dans mon siège. Je jetais un coup d’œil sous la table pour changer mes jambes de position sans heurter celles d’Usui. Le serveur refit son apparition avec notre seconde commande et je le remerciais chaudement tandis qu’Usui jouait avec sa boule de glace du bout de la cuillère. Je trempais mes lèvres dans ma boisson lorsqu’iel reprit la parole à nouveau. Je lui répondis dans la foulée.

« — Il y a une boutique à Pré-au-Lard qui s’appelle Gaichiffon. Si son nom laisse à désirer je t’assure que ça en vaut le détour. Ils proposent souvent des vêtements à la pointe de la mode et pour toutes les bourses. On y trouve de tout, y comprit de jolies robes, pour tous les goûts ! J’ai déjà eu l’occasion de m’y rendre deux ou trois fois pour faire des cadeaux…à Chizu principalement. »

Je marquais une pause tout en m’amusant de la surprise d’Usui lorsqu’iel goûta à sa commande.

« — Et bien dis-moi, ça a l’air de te plaire. »

Dis-je en pointant sa coupe de l’index.

« — Je peux donc avancer que cette petite virée n’est pas un échec complet, pour toi ? »

Je ris de plus belle en reprenant une rasade de ma bière-au-beurre. Je sentais l'alcool me réchauffer de l'intérieur et cela me fit le plus grand bien !

« — Si tu veux, Gaichiffon n’est pas très loin. On pourra y faire un tour après pour vérifier s’ils sont encore ouverts. Et au pire des cas tu pourras aussi y retourner avec Alix une autre fois. »

* dialogues en japonais
Pando

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz
Usui ne se trouvait absolument pas radical.e. Iel n'avait juste aucun temps à perdre avec les gens qui n'avaient même pas le respect élémentaire de lae genrer correctement. En tout cas, ces explications avaient dû être suffisamment claires pour le Gryffondor, car celui-ci ne lui demanda pas plus de détails. Non, à la place il se mit à lui faire de la pub pour un magasin de vêtements du village. Usui ne s'y était pas vraiment intéressé.e, mise à part la librairie, l'épicerie, et le vétérinaire. Les choses vraiment vitales. Pour le reste, iel demandait à sa mère si elle pouvait lui envoyer ce dont iel avait besoin, via courrier. Iel se sentait plus à l'aise avec des affaires venus des magasins qu'iel avait l'habitude de s’approvisionner à Kyoto.
Lae Serdaigle sourit franchement à Hiroshi quand celui-ci se mit à rire une nouvelle fois. Premièrement parce qu'il est vrai que Usui aimait beaucoup la cerise, et qu'iel était vraiment très heureux.se d'avoir découvrir le goût mêlé du fruit à la glace vanille. Et ensuite parce qu'iel passait effectivement un très bon moment, contrairement à ce qu'iel avait appréhendé au début. Ellui qui avait hésité à accepter l'invitation de Hiroshi avait très bien fait de le faire finalement. Prendre des risques ça paye des fois ! Iel l'admit d'ailleurs à voix haute :

Non. C'est plutôt une bonne surprise même.

Iel reprit une gorgée de sa boisson pendant que le brun lui proposa d'y faire un tour. Iel n'avait rien contre dans l'absolu, mais iel y avait quand même une grosse réticence. En effet, iel n'était absolument pas convaincu par les robes sorcières occidentales. C'était large (tellement qu'iel pouvait porter ses habits en dessous) et peu seyant, et surtout, très vieillot. Certes, les sorciers n'étaient pas modernes, peu importe où on se trouvait, mais ces tenues informes, qui donnaient vraiment une impression de laisser-aller comparé à la rigidité classieuse des kimonons japonais... Très peu pour ellui. Leurs beaux chapeaux à la limite, mais ça ne va pas très bien avec ses chignons. Iel préféra donc demander d'abord, avant de s'enthousiasmer inutilement :

On y vend des vêtements moldus aussi ? La mode moldue anglaise est très intéressante, les gens ont l'air de beaucoup s'amuser à choisir comme s'habiller ! Par contre je ne trouve pas les robes sorcières très belles ou très pratiques. Au Japon, les sorciers traditionalistes préfèrent les kimono et les yukata d'ailleurs. Tu as déjà essayé d'en mettre ? Ce n'est pas forcément plus pratique les robes sorcières occidentales, mais c'est beaucoup plus élégant, de mon point de vue.

Une fois que Hiroshi lui eut certifié qu'on y trouvait aussi des vêtements moldus, Usui se montra bien plus intéressé.e. De ce qu'iel avait vu de ses camarades britanniques, qui portaient leurs tenues de tous les jours le soir à la résidence, ou le week-end, c'était très fun, comparé à la mode japonaise qui était somme toute très classique, une fois sortie de Shibuya et de Harajaku. Iel avait l'impression que les anglais se permettaient plus de choses. Malheureusement, iel se rappela d'un détail qui lae fit se rembrunir.

Dommage, ça doit être fermé à cette heure.

Iel continua donc à siroter sa boisson, ayant finalement choisi d'y noyer entièrement sa glace dedans pour qu'elle se mélange. C'était idiot quand même, maintenant iel avait très envie d'aller dans un magasin de vêtements anglais. Iel n'avait pas été du côté moldu pendant son très court séjour à Londres, avant de gagner Poudlard. Iel s'était concentré.e sur le Chemin de traverse, et iel n'était pas arrivé.e plus tôt pour éviter des frais inutiles. Peut-être pourrait-iel faire un tour l'année prochaine dans le Londres moldu, maintenant qu'iel connaissait le Chemin de Traverse ? Ou même transplaner là-bas le temps d'une journée ? Hum, faudrait qu'iel creuse cette idée plus profondément, peut-être en s'achetant un guide touristique de ce qu'il y avait à faire dans la capitale anglaise ? Dans tous les cas, ça ne réglait pas son problème immédiat. Se résignant à devoir attendre dimanche, c'est à dire demain, iel demanda au Gryffondor :

Mais tu peux me montrer où c'est quand on aura fini de boire, Hiroshi-kun? Comme ça je pourrai y aller demain.

Leur rendez-vous s'était si bien passé.e que le kun à la place du san était sorti tout seul. Usui avait l'impression que malgré la rivalité qui les attendaient obligatoirement, comme iels étaient membres d'équipes différentes au Quidditch, iel pourrait vraiment bien s'entendre avec le brun. Iel en était content.e. Son cercle s'agrandissait petit à petit, et cette fois avec quelqu'un qui parle japonais !

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz


Usui le questionna sur le type de fringues qu’on pouvait bien trouver à Gaichiffon et Hiroshi prit le temps d’y réfléchir avant de répondre finalement :

« — Ouais bah, ils doivent bien avoir quelques pièces moldues mais si tu veux vraiment découvrir ce pan là de notre culture rien ne vaudra jamais un détour par le Londres moldu directement. Je sais de quoi je parle, j’habite juste à côté. D’ailleurs si un de ces quatre tu manque d’un guide en la matière, je me ferais un plaisir de t’accompagner. »

Petit sourire en coin, avenant, comme toujours. Le lion s’adossa plus confortablement au dossier de sa chaise en soupirant un peu avant de reprendre la parole.

« — Effectivement je peux comprendre ton point de vue… Même si j’ai eu l’occasion d’admirer de très jolies pièces durant mes voyages en Asie je trouve que rien ne vaut le confort des fringues occidentales… Mais j’imagine que vivre en Angleterre a fini par avoir raison de moi et de mes goûts. »

Hiroshi porta sa pinte à ses lèvres et en bu quelques goulées avant d’essuyer la commissure de ses lèvres d’un revers de main un peu négligé.

« — J’ai eu l’occasion d’enfiler un kimono, oui, pendant l’un de mes voyages en famille. Mais je n’en garde pas un très bon souvenir…ce que ça peut être serré ces machins ! »

Une grimace douloureuse étira ses traits et il rit un peu. Il sentait bien que l’alcool l’aidait à se livrer, encore plus facilement qu’à l’accoutumée. Mais il préférait ne pas trop s’attarder sur cette pensée. Usui lui fit remarquer, à juste titre, que la boutique de vêtement devait être fermée à l’heure qu’il était et Hiroshi accusa le coup en haussant les épaules. Le lion était du genre à ne pas se montrer fataliste, à vous réconforter d’un « tant pis, ce sera pour une autre fois » dû à son naturel facile. Mais pour une fois Hiroshi se retint bien d’ajouter quoique ce soit et se contenta d’étudier en silence lea serdaigle qui sirotait sa commande. Lorsqu’il se lassa finalement de sa contemplation le lion laissa errer son regard un peu au hasard dans la taverne. L’espace chaleureux semblait s’être passablement bondé et un petit brouhaha régnait en guise de fond sonore. Du genre à vous filer la migraine si jamais vous aviez le malheur de vous attarder un peu trop longtemps sur place. Ses iris azurs revinrent se planter sur Usui lorsqu’iel reprit la parole.

« — Ça marche, pas d’soucis. On a qu’à y faire un détour en retournant à la résidence étudiante des serdaigles. Je te raccompagne. »

Hiroshi sorti une petite bourse de la poche intérieure de sa veste en cuir et commença à compter ses gallions pour payer ce qu’il avait pu commander jusqu’à présent. Il laissa la monnaie sur un coin de la table en faisant bien attention à laisser quelques gallions supplémentaires au serveur, puis rangea son précieux à sa place. Par automatisme ses doigts cherchèrent le contact de sa baguette sans que le jeune sorcier n’en prenne vraiment conscience. C’était une manie qu’il avait prit en arrivant à Poudlard et qui ne l’avait plus quitté depuis. La texture du bois de prunellier le rassura efficacement, ce qui s'accompagnait chez lui d'un sourire satisfait. Puis Hiroshi récupéra sa pinte et la termina d’une traite avant de la déposer à nouveau sur la table d’un geste victorieux et repu.

« — Ah ! Y’a pas à dire, rien de tel qu’une petite bière-au-beurre ! Sans vouloir remettre en cause ton sorbet étrange, évidemment… »

Son sourire s’élargit davantage.

« — C’est tout bon pour toi ? On file ? »

S’enquerra-t-il, prêt à bondir sur ses jambes pour sortir d’ici.

* dialogues en japonais
Pando

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz
Que Hiroshi n'est pas apprécié les kimonos étonna assez peu Usui. Ellui leur trouvait personnellement pleins d'avantages : ils donnaient une certaine prestance à celleux qui les portaient, leurs tissus étaient beaux, même chez les plus simples, et ils obligeaient à prendre une posture adaptée des activités solennelles telles que la cérémonie du thé, la calligraphie, ou même la magie sans baguette telle que les japonais.e.s la pratiquait. En effet, serré dans un kimono, on était d'autant plus conscient de chacun de ses gestes et de la position de son corps. Personnellement, iel les aimait aussi car sa petite taille n'avait pas d'importance lorsqu'iel en mettait un ; iel avait aussi l'air adulte que n'importe qui d'autre. Toutefois, iel préférait tout de même les yukata, plus légers, qui gardaient le côté beau et classe du kimono tout étant bien plus pratique que celui-ci. Iel en avait d'ailleurs plusieurs, alors qu'iel aimait bien utiliser chez ellui, ou lors d'occasions spéciales, comme les festivals ou les fêtes. Eh oui, ce n'était pas visible au premier abord, surtout avec la robe noire de l'uniforme de Poudlard, mais iel aimait beaucoup les vêtements. Et pas seulement moldus, mais aussi ceux traditionnels de son pays. Il n'était pas rare d'ailleurs qu'iel porte un jinbei chez ellui lors des plus fortes chaleurs d'été.
Mais comme l'admettait lui-même Hiroshi, il fallait sans doute avoir grandi au Japon pour apprécier toutes les subtilités du kimono. Et puis, le Gryffondor avait l'air d'être un garçon qui avait l'air d'aimer bouger, et donc pas fait pour se sentir enfermer dans ses vêtements. Usui sourit, ayant trouvé là une occasion pour enfin lui rendre la monnaie de toutes ces taquineries, un petit sourire mutin sur les lèvres :

C'est parce que tu es trop grand et musclé pour un asiatique. Il ne devait pas y en avoir à ta taille. Mais tu devrais essayer les yukata la prochaine fois, ils sont plus légers, on se sent plus libres dedans.

Profitant du silence du brun, qui ne lae dérangeait pas, bien au contraire (si il y a bien une personne qui sera toujours d'accord pour ne pas avoir à faire la conversation, c'était bien Usui), lae Serdaigle en profita pour savourer ce qui lui rester de sirop. Iel se demandait si Alix avait déjà goûté. Sûrement, comme c'était sa huitième année ici, mais dans le doute iel lui en parlerait. Saon ami.e devait absolument découvrir ça si ce n'était pas déjà fait. Inconscient.e d'être observé.e tant qu'iel était plongé.e dans son verre, iel ne releva la tête que quand Hiro lui fit signe qu'il était l'heure de partir. Ça lui allait, iel était tout fourbu.e de l'entraînement et était pressé.e de se mettre au lit. Surtout qu'iel avait fini son verre, et sentait qu'un autre serait de trop pour son estomac. Iel sortit donc quelques Mornilles, de quoi régler sa commande, puis iel eut un petit moment d'hésitation en voyant que Hiroshi laissait plus que nécessaire. Les pourboires étaient mal vu au Japon, iel en avait donc jamais laissé, et iel n'avait aucun idée de la somme correcte. Tout à sa réflexion, iel sursauta presque quand le Gryffondor lui demanda si tout allait bien. Iel hocha la tête, et rajouta sur une impulsion l'équivalent d'une Bierraubeurre en pourboire. Encore une différence culturelle entre chez ellui et ici, mais iel ne s'en était pas si mal tiré.e. Mais iel demanderait quand même à Alix la prochaine fois qu'iel la verrait. Oui, iel aimait bien lui raconter toutes ses petites aventures à Poudlard, et iel était pressé.e de lui raconter cette soirée pas comme les autres. En plus, Hiro était un joueur de Quidditch, et Alix s'intéressait aux joueurs de Quidditch, surtout si iel pouvait leur lancer des Cognards dessus. Des fois, Usui se disait qu'iel n'avait pas tant envie que ça de l'affronter pendant un match finalement.

Dehors, Usui fut soulagé.e de retrouver un calme relatif. Iel ne s'en était pas rendu.e compte à l'intérieur, pris.e dedans, mais une fois sorti.e il était clair que le brouhaha du bar lui faisait mal à la tête. Iel bailla, commençant à bien ressentir le contre-coup de la séance d'entraînement, bâillement qui se transforma dehors. Il faisait très frais, surtout comparé à l'intérieur, et iel était encore plus sensible au froid. Iel s'emmitoufla bien dans son sweat, regrettant de ne pas avoir pris sa cape en plus, et suivit Hiroshi. Heureusement, même après l'agrandissement dû à l'arrivée de la branche universitaire, le village n'était pas bien grand, et iels y furent rapidement. Les lumières des lampadaires éclairaient suffisamment pour permettre de bien voir la vitrine, et d'avoir un aperçu de l'intérieur. Usui se rapprocha autant que l'on pouvait le faire sans coller ses mains sur la vitre pour regarder. Iel resta quelques secondes comme ça, avant de soupirer.

Tu as raison, ils n'ont pas l'air d'avoir beaucoup d'habits moldus. Puis, ne voulant pas que Hiroshi croit qu'iel était ingrat.e ou mécontent.e, iel rajouta aussitôt : Mais j'irai quand même demain, merci de m'avoir montré la boutique. On peut rentrer maintenant.

Ne pouvant rien faire de plus, iels repartirent. La place des résidences furent rapidement en vue, et Usui eut un petit pincement au cœur à l'idée que sa petite virée se termine bientôt, malgré sa hâte de retrouver son lit chaud. Iel leva la tête vers le Gryffondor, le regardant. Iel espérait qu'il avait passé un aussi bon moment que ellui. C'était lui qui avait choisi de l'inviter après tout, et il n'avait pas eu l'air de le regretter, mais on ne sait jamais. Usui n'était pas encore très sûr.e que sa compagnie soit agréable, après tant d'années à faire le strict minimum en sociabilité avec ses camarades. Hiro avait quand même eu l'air pressé de partir des Trois Balais. Mais plutôt que de lui demander, iel lui sourit timidement, avant de le faire plus franchement alors qu'iel le taquinait encore :

C'était une soirée très amusante. J'ai bien fait de ne pas te jeter un sort quand tu as pris mon sac. Merci Hiroshi-kun.

C'était vrai, et iel voulait que le brun le sache. Ce n'était pas tous les soirs qu'iel allait dans les bars, et iel avait vraiment aimé l'expérience. Et puis comme ça, si Hiroshi n'avait pas apprécié tant que ça, et ne désirait pas continuer plus en avant de lui parler, il pourrait lui faire comprendre sans que ce soit trop gênant pour eux deux. Le plan parfait.

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz


En un rien de temps nous nous retrouvons dehors. L'air s'est considérablement rafraichi en l'absence de l'astre solaire et un frisson me parcoure tandis que je rabat le col de ma veste en cuir contre ma nuque pour me protéger. Du coin de l'œil je capte le bâillement d'Usui qui m'arrache un sourire amusé. Contrairement à moi iel a dû composer avec le rude entrainement au quidditch de l'équipe des bleus, avant de finalement accepter mon invitation. Cela devait faire beaucoup pour une seule personne, surtout compte tenu de notre virée à la taverne qui s'était éternisée. Je lea voit se rétracter dans son pull alors que nous nous mettons en marche. L'idée de lui proposer ma veste me traverse l'esprit, mais... Si je me sais réputé pour être un frileux de la pire espèce, ce qui me retient tout à fait de le faire c'est la possible réaction courroucée d'Usui. Lea serdaigle ne semble pas vraiment voir ce genre de petite attention galante d'un très bon œil. Je me contente donc d'hausser les épaules en continuant à marcher tranquillement et en essayant de réfréner mes grands pas. De souvenir l'enseigne Gaichiffon doit se trouver un peu plus loin sur l'avenue...

Lorsque nous arrivons finalement devant la vitrine de cette dernière je marque un temps d'arrêt en désignant la boutique du pouce pour que Usui puisse y jeter un coup d'oeil. Evidemment la boutique a baissé le rideau depuis un moment déjà, ce qui est tout à fait normal à pareille heure de la nuit. Mais grâce au jeu de lumière des lampadaires on réussit quand même à apercevoir l'espace intérieur et les rangées de vêtements scrupuleusement ordonnées sur les portiques. Usui fait mine de se rapprocher de la devanture et prend son temps pour lorgner à l'intérieur alors je m'adosse au lampadaire en face. Mon regard part étudier la fine silhouette de lea serdaigle pendant qu'iel gesticule un peu en essayant d'avoir un meilleur angle de vue... Est-ce que tous les attrapeurs ont cette carrure ? J'essaye de faire la comparaison avec les attrapeurs contre lesquels j'ai déjà joué, mais indubitablement celle d'Usui me semble plus gracile. Sans doute une illusion d'optique due à sa petite taille, allez savoir... Lea serdaigle se met alors à soupirer ce qui me sort de mes rêveries. Iel me remercie et je prend le soin de lui sourire en guise de réponse, puis nous nous éloignons vers le quartier des résidences universitaires. Malgré l'air frisquet cela n'en reste pas moins agréable d'arpenter la ville en compagnie d'Usui. Son caractère calme joue pour beaucoup dans la balance et étrangement le silence qui nous accompagne n'est pas pesant. Lorsque nous arrivons devant la résidence réservée aux serdaigles je vois Usui se retourner vers moi et je ne peux m'empêcher d'hausser un sourcil en attendant la suite. Le sourire qu'iel esquisse peu après me prend au dépourvu.

« — C'était une soirée très amusante. J'ai bien fait de ne pas te jeter un sort quand tu as pris mon sac. Merci Hiroshi-kun. »

Il me faut un moment pour accuser le coup de sa révélation avant que je ne me mette à rigoler.

« — Ouais hein, ça partait d’une bonne attention pourtant… »

Que je murmure maladroitement, n'étant pas tout à fait certain de la bonne marche à suivre compte tenu des circonstances.

« — Tout le plaisir était pour moi, merci d’avoir accepté de m’accompagner alors qu’on ne se connaissais pratiquement pas. »

Je me gratte un peu l'arrière du crâne en sentant le malaise des « au revoir » me prendre aux tripes. Ces choses-là me mettent toujours mal à l'aise et je ne sais jamais comment réagir...

« — En tout cas, n’hésite pas à me faire signe si tu veux remettre ça une autre fois. Repose-toi bien et à la prochaine ! Sayōnara ! »

Je m'éloigne à petit trot tout en lui faisant signe de la main. L'instant qui suit, je disparais dans une ruelle voisine avec la ferme intention de rejoindre le plus rapidement possible la résidence des lions, parce que le froid ambiant commence à me geler jusqu'à l'os !

Ouais, y'a pas à dire, c'était une bonne soirée. Je ne regrette pas une seule seconde d'avoir eu le cran d'aller lui parler.
Pando

édit : j'ai lancé les dés sans faire exprès, n'en tenez pas compte svp.

[ rp terminé ]


Dernière édition par Hiroshi Huang le Dim 20 Sep - 11:11, édité 1 fois

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz
Le membre 'Hiroshi Huang' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Rp' : 4

description[PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé EmptyRe: [PV USUI ISHIGAMI] DERRIÈRE LA FAÇADE SE TROUVE UNE AUTRE FAÇADE | terminé

more_horiz
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum