Uura ni wa ura ga aru
裏には、裏がある
( Derrière la façade se trouve une autre façade )
( thème musical )
Poudlard et sa superbe, même au cœur du mois d’octobre.
Les arbres avaient commencé à revêtir leur parure de fin de saison, riche en couleurs ocres. Un régale pour les yeux de ceux qui savaient prendre le temps de s’arrêter pour savourer la vue. Mais malgré la beauté du paysage, il fallait se méfier de là où nous décidions de mettre les pieds, tant la nappe de feuille morte qui recouvrait le sol du parc attenant au château était épaisse et malicieuse. Prête à vous retourner les quatre fers en l’air. Après neuf années à l’école des sorciers, Hiroshi avait eu tout le temps d’appréhender ce problème. Si bien qu’il évoluait présentement vers le terrain de quidditch avec un moindre mal. Aussitôt lorsque la semelle de sa botte cirée faisait mine de déraper sur les feuilles, Hiro rejetait le poids de son corps sur son second appuie dans un pas presque dansant. Malgré son centre gravitationnel plus haut que la moyenne, il pouvait compter sur chacun des muscles noueux qui courraient sous son épiderme laiteux. Avec tout le sport qu’il pratiquait au quotidien, il fallait bien qu’il y ait un bénéfice.
Les cours étaient terminés depuis un bon moment déjà si bien que le soleil semblait décliner à l’horizon. Sa lumière rasante fit plisser les yeux au garçon chino-japonais. Malgré la brise fraiche, Hiro était content d’être là. Le terrain de quidditch constituait presque un second chez-soi à ses yeux tant il y consacrait un temps faramineux chaque semaine. S’il n’était pas sur le terrain en train de disputer un entraînement ou un match, il ratait rarement une occasion de participer en tant qu’observateur. S’il voulait pouvoir être à la hauteur contre les autres maisons durant les prochains tournois, il lui fallait étudier et analyser le jeu des autres équipes pour en comprendre les rouages et ainsi plus facilement contrecarrer leurs offensives. Enfin, ça, c’était surtout pour faire joli sur le papier. La vérité c’est qu’il aimait tout particulièrement perdre son temps à se geler les miches dans les gradins. Chaque match ou entrainement disputé apportait forcément son lot de belles actions dont Hiro était particulièrement friand.
Malheureusement pour lui il semblerait qu’il s’y soit pris trop tard cette fois. Les joueurs, tous engoncés dans des tenues d’entrainement aux couleurs des serdaigles, semblaient avoir terminé de ranger le matériel. Les moins courageux d’entre eux s’éloignaient déjà à grandes enjambées, rapides malgré le terrain glissant, sur le chemin que venait d’emprunter Hiro pour rejoindre le terrain. Il soupira. Tant pis pour sa séance d’observation cette fois. De toute façon il ne comptait plus le nombre de match disputés par les bleus qu’il avait déjà eu l’occasion de regarder. Malgré les années, la composition des équipes fluctuait rarement, si bien qu’il connaissait au moins de visu chacun des visages présents sur le terrain. Terrain qui se vidait à vitesse grand V. Le temps qu’Hiro se décide sur la marche à suivre – devait-il plutôt retourner au château ? ou devrait-il profiter de l’occasion pour assouvir une pulsion qu’il n’avait jusqu’alors pas encore eu le temps d’assouvir ? – il ne resta bientôt que les derniers retardataires de l’équipe, dont le dénommé Ishigami. A l’instant même ou le nom du garçon lui revint en mémoire, ce dernier lui jeta une œillade alors qu’il venait tout juste de passer la porte des vestiaires. Hiro lui fit un signe de la main et s’approcha d’un pas nonchalant, mais décidé.
« — Ahem, salut. Ishigami-kun, c’est bien ça ? * »
Tellement petit, songea Hiro en arrivant à sa hauteur. Il lui était difficile de concevoir qu’ils avaient le même âge. Le japonais, dont la forme des yeux taillés en amande laissaient entrevoir des origines plus européennes, ne lui arrivait même pas à l’épaule. Le gryffondor courba l’échine vers l’avant en signe de politesse. Un truc purement asiatique, daté d’une époque révolue, mais on racontait que ce genre de coutume était encore d’actualité aujourd’hui. Et Hiro ne voulait pas passer pour un gars malpoli, bien qu’ayant vécu toute sa vie en Angleterre il n’y connaissait pas grand-chose, en signe de politesse et autres fantaisies nippones.
« — Enchanté, je suis Hiroshi Huang.* Mais appelle moi Hiro tout court, si tu préfères. »
Huang profita de l’instant de battement qui s’épanouit entre eux pour le jauger des pieds à la tête. Petit, frêle, mais terriblement agile. Hiro le savait d’expérience pour avoir eu l’occasion de disputer quelques matchs contre lui. Ce garçon était l’attrapeur de son équipe. Et il ne déméritait pas.
« — Votre entraînement est terminé ? Que dirais-tu de profiter du chemin du retour pour échanger deux-trois mots ? Ça fait toujours plaisir de voir un japonais pas ici. »
Hiroshi savait qu'Ishigami n'était pas arrivé depuis très longtemps à Poudlard, une année tout au plus. Ce qui attisait d'autant plus le naturel curieux du Griffondor. Il lui tardait d'en apprendre davantage sur le compte de son vis-à-vis.
Hiro ne lui fit pas l'affront de lui proposer son aide pour porter son matériel personnel, mais l'envie ne lui manqua pas pour autant.
* dialogues en japonais
Poudlard et sa superbe, même au cœur du mois d’octobre.
Les arbres avaient commencé à revêtir leur parure de fin de saison, riche en couleurs ocres. Un régale pour les yeux de ceux qui savaient prendre le temps de s’arrêter pour savourer la vue. Mais malgré la beauté du paysage, il fallait se méfier de là où nous décidions de mettre les pieds, tant la nappe de feuille morte qui recouvrait le sol du parc attenant au château était épaisse et malicieuse. Prête à vous retourner les quatre fers en l’air. Après neuf années à l’école des sorciers, Hiroshi avait eu tout le temps d’appréhender ce problème. Si bien qu’il évoluait présentement vers le terrain de quidditch avec un moindre mal. Aussitôt lorsque la semelle de sa botte cirée faisait mine de déraper sur les feuilles, Hiro rejetait le poids de son corps sur son second appuie dans un pas presque dansant. Malgré son centre gravitationnel plus haut que la moyenne, il pouvait compter sur chacun des muscles noueux qui courraient sous son épiderme laiteux. Avec tout le sport qu’il pratiquait au quotidien, il fallait bien qu’il y ait un bénéfice.
Les cours étaient terminés depuis un bon moment déjà si bien que le soleil semblait décliner à l’horizon. Sa lumière rasante fit plisser les yeux au garçon chino-japonais. Malgré la brise fraiche, Hiro était content d’être là. Le terrain de quidditch constituait presque un second chez-soi à ses yeux tant il y consacrait un temps faramineux chaque semaine. S’il n’était pas sur le terrain en train de disputer un entraînement ou un match, il ratait rarement une occasion de participer en tant qu’observateur. S’il voulait pouvoir être à la hauteur contre les autres maisons durant les prochains tournois, il lui fallait étudier et analyser le jeu des autres équipes pour en comprendre les rouages et ainsi plus facilement contrecarrer leurs offensives. Enfin, ça, c’était surtout pour faire joli sur le papier. La vérité c’est qu’il aimait tout particulièrement perdre son temps à se geler les miches dans les gradins. Chaque match ou entrainement disputé apportait forcément son lot de belles actions dont Hiro était particulièrement friand.
Malheureusement pour lui il semblerait qu’il s’y soit pris trop tard cette fois. Les joueurs, tous engoncés dans des tenues d’entrainement aux couleurs des serdaigles, semblaient avoir terminé de ranger le matériel. Les moins courageux d’entre eux s’éloignaient déjà à grandes enjambées, rapides malgré le terrain glissant, sur le chemin que venait d’emprunter Hiro pour rejoindre le terrain. Il soupira. Tant pis pour sa séance d’observation cette fois. De toute façon il ne comptait plus le nombre de match disputés par les bleus qu’il avait déjà eu l’occasion de regarder. Malgré les années, la composition des équipes fluctuait rarement, si bien qu’il connaissait au moins de visu chacun des visages présents sur le terrain. Terrain qui se vidait à vitesse grand V. Le temps qu’Hiro se décide sur la marche à suivre – devait-il plutôt retourner au château ? ou devrait-il profiter de l’occasion pour assouvir une pulsion qu’il n’avait jusqu’alors pas encore eu le temps d’assouvir ? – il ne resta bientôt que les derniers retardataires de l’équipe, dont le dénommé Ishigami. A l’instant même ou le nom du garçon lui revint en mémoire, ce dernier lui jeta une œillade alors qu’il venait tout juste de passer la porte des vestiaires. Hiro lui fit un signe de la main et s’approcha d’un pas nonchalant, mais décidé.
« — Ahem, salut. Ishigami-kun, c’est bien ça ? * »
Tellement petit, songea Hiro en arrivant à sa hauteur. Il lui était difficile de concevoir qu’ils avaient le même âge. Le japonais, dont la forme des yeux taillés en amande laissaient entrevoir des origines plus européennes, ne lui arrivait même pas à l’épaule. Le gryffondor courba l’échine vers l’avant en signe de politesse. Un truc purement asiatique, daté d’une époque révolue, mais on racontait que ce genre de coutume était encore d’actualité aujourd’hui. Et Hiro ne voulait pas passer pour un gars malpoli, bien qu’ayant vécu toute sa vie en Angleterre il n’y connaissait pas grand-chose, en signe de politesse et autres fantaisies nippones.
« — Enchanté, je suis Hiroshi Huang.* Mais appelle moi Hiro tout court, si tu préfères. »
Huang profita de l’instant de battement qui s’épanouit entre eux pour le jauger des pieds à la tête. Petit, frêle, mais terriblement agile. Hiro le savait d’expérience pour avoir eu l’occasion de disputer quelques matchs contre lui. Ce garçon était l’attrapeur de son équipe. Et il ne déméritait pas.
« — Votre entraînement est terminé ? Que dirais-tu de profiter du chemin du retour pour échanger deux-trois mots ? Ça fait toujours plaisir de voir un japonais pas ici. »
Hiroshi savait qu'Ishigami n'était pas arrivé depuis très longtemps à Poudlard, une année tout au plus. Ce qui attisait d'autant plus le naturel curieux du Griffondor. Il lui tardait d'en apprendre davantage sur le compte de son vis-à-vis.
Hiro ne lui fit pas l'affront de lui proposer son aide pour porter son matériel personnel, mais l'envie ne lui manqua pas pour autant.
* dialogues en japonais
Pando
Dernière édition par Hiroshi Huang le Dim 20 Sep - 11:09, édité 2 fois