Les gros bras [PV : Hiroshi Huang] (Terminé)

Nous étions samedi et un beau soleil trônait dehors, dardant ses doux rayons et baignant Pré-au-Lard de tons automnaux. Hiroshi n’avait pas fait grand-chose de concret de sa journée. Il s’était contenté de se lever vers treize heures quand la faim s'était faite ressentir, il avait déjeuner sur le pouce – ou plutôt petit déjeuner – avant de s’incruster dans la chambre de Lionel pour y somnoler en l’écoutant lui raconter les dernières news. Ce rituel leur prenait assez fréquemment, surtout lorsqu’aucun d’eux n’avait quoi que ce soit de prévu le jour même. Vers quinze heures on toqua à la porte pour leur proposer d’aller boire un coup aux Trois Balais et il ne leur fallut pas longtemps pour se motiver à y aller. Pour l’occasion, et peu désireux de devoir faire un crochet par sa chambre, Hiroshi avait emprunté un pullover à grosses mailles en laine à son ami. Il l'avait passé par-dessus son polo blanc et le tout se maria très bien avec son jean simple et ses basket blanches. Lionel tenta de lui forcer la main pour qu'il enfile un manteau, le sachant frileux pour deux, mais le plus jeune avait refusé en bloc. Après tout ils n’allaient pas très loin.

Ils arrivèrent à la taverne assez rapidement et y commandèrent une bièreaubeurre en partageant la compagnie d’autres étudiants universitaires toutes maisons confondues, exception faite des serpentards évidemment. Lorsqu’Hiroshi eu fini sa pinte, il en profita pour s’éclipser en prétextant avoir un devoir à finaliser pour la semaine prochaine. Si quelques voix s’y opposèrent il réussi toutefois à rejoindre la rue sans trop d’encombre. Lorsque ce fut chose faite Hiroshi expira profondément, quelque part soulagé de quitter le brouhaha de la taverne. Une brise fraîche lui arracha un frisson et il rentra le cou sous le col haut de son pull.

De son allure habituelle, un peu rapide et presque sautillante à cause de son passif de sportif, Hiroshi s’éloigna vers Poudlard avec la ferme intention de faire un saut par la bibliothèque pour récupérer un manuscrit qui lui serait utile pour son devoir. Evidemment qu’il n’avait pas menti à propos de ce dernier, mais il n’était qu’à rendre à la fin de la semaine ce qui ne l’obligeait pas particulièrement à s’y prendre si tôt. C’était aussi un peu pour se donner bonne conscience, pour son demi-mensonge, qu’Hiroshi avait décidé de se rendre à la bibliothèque. En chemin il croisa sa professeure de Soins aux créatures magiques qu’il reconnu de dos au premier coup d’œil grâce à la couleur si particulière de sa chevelure. Hiroshi fut tout d’abord intrigué par les lourds sacs en toile que cette dernière tractait sur chacune de ses épaules. Même malgré la carrure athlétique de la jeune professeure, on sentait bien que son fardeau pesait lourd. La voir fit remonter de vieux souvenirs nostalgiques dans la mémoire d’Hiroshi qui se décida à l’approcher. Une fois arrivé à sa hauteur, contre toute attendre, ce fut la jeune femme qui lui demanda si tout allait bien en lui expliquant qu’elle allait s’écarter du chemin si nécessaire. Cela le surprit tout d’abord parce que sa professeure avait pris l’initiative de lancer la conversation en premier et ensuite, aussi, parce qu’elle se montrait bienveillante. Si ce n'était pas étonnant de sa part, son naturel bienveillant étonnait toujours le japo-chinois même après neuf années à Poudlard.

« — Ahem, bonjour madame Montgomery. Je vais bien, merci, et vous ? Lui répondis l’étudiant, sentant ses joues s’échauffer sous l’effet de l’alcool. Vous retournez à l’école ? Est-ce que je peux vous aider ? Vous semblez bien chargée… »

Ainsi donc, ce ne serait pas demain la veille du jour où le gryffondor arrêterait de proposer ses services à tout va.

Pando

Hiroshi récupéra l’un des deux sacs qu’il hissa sur son épaule en suivant l’exemple de la professeure. Le sac pesait, certes, un certain poids mais ce n’était pas si handicapant comparé au sac qu’Hiroshi devait se trimballer pour ses entraînements et matchs de quidditch. Il souriait en espérant renvoyer une image positive à la jeune femme et lui emboita le pas gentiment. Lorsque Montgomery lui expliqua pour son visage familier Hiro murmura qu’il n’y avait guère lieu de s’excuser et continua à l’écouter avec attention. Dans tous les cas la jeune femme semblait avoir l’œil et être aux aguets. Hiroshi fut surpris lorsqu’elle misa juste.

« — Wow… Je suis impressionné ! Effectivement je fais partie de l’équipe de quidditch des gryffondors. Je suis en neuvième année, dans le cursus Sport, Justice et Communication Magique… Rien d’étonnant vous me direz. »

Il rigola un peu.

« — Et par Merlin ! Ce que je peux manquer à tous mes devoirs parfois… Je m’appelle Hiroshi Huang. J’ai un frère plus âgé, Kazuhide, et une petite sœur en serdaigle qui s’appelle Chizu…Vous la connaissez sans doute de vue elle aussi, puisqu’elle est poursuiveuse et capitaine de son équipe cette année. »

Hiroshi renvoya un sourire à Montgomery avant de faire un pas sur le côté pour laisser passer un couple qui s’avançait vers eux dans le sens opposé.

« — Personnellement j’occupe le poste de gardien. Avant ça j’étais batteur… Mais dois-je en déduire que vous êtes intéressée par le quidditch, miss Lizbeth ? En tout bien tout honneur, puis-je vous demander votre équipe favorite à Poudlard ? Et votre avis sur la saison précédente ? »

Effectivement, Hiroshi se donnait du mal pour que la conversation ne retombe pas. Heureusement il pouvait compter sur son naturel jovial et accessible pour ce faire. Mais il appréhendait un peu les possibles blancs qui pourraient s’installer entre la professeure et lui. Converser avec une adulte était toujours un peu impressionnant et connaissant son franc parlé naturel, Hiroshi redoutait de laisser échapper quelque chose de déplacé sans en prendre conscience.

« — Cette année chacune des équipes en lice compte parmi elle des éléments remarquablement doués… Je parle en tant que joueur évidemment…c’est justement parce que je suis dans le métier, si je puis le dire ainsi, que je me permets d’avoir ce genre de réflexion… »

Hiroshi fit rouler son épaule pour replacer son sac de façon plus avantageuse pour sa posture.

« — Ça nous promet des matchs de qualité. J’ai hâte d’y être ! »

S’enthousiasma-t-il.

« — Avez-vous eu l’occasion de joueur durant vos études, Lizbeth ? »

Au loin, Hiro remarqua les hautes tours de Poudlard qui semblaient se dessiner un peu mieux à chacun de leurs pas. Ce qu’il pouvait aimer le paysage de cette partie de la Grande-Bretagne.

Pando

Lorsque miss Montgomery souligna que le cursus d’Hiroshi semblait être bien adapté à son profil cela remplit le jeune homme de fierté qui hocha la tête tout sourire en déployant un peu ses épaules comme pour paraître plus grand. La remarque de la jeune femme à propos d’un compteur remit à zéro avec balle au centre le fit rire plus franchement parce qu’il comprenait tout à faire la métaphore imagée. Il ne doutait pas que la jeune professeure ait fait exprès, mais justement il trouvait cela amusant. C’était signe qu’elle savait adapter son discours en fonction de son interlocuteur, un véritable plus pour un enseignant. Hiro ne doutait pas que Lizbeth soit une très bonne professeure, du genre pédagogue à réexpliquer les notions vues en cours si besoin et à orchestrer des séances de révisions durant les dernières séances avant les examens importants. L’étudiant écouta son aînée lui parler de son goût pour le quidditch et il ne fut pas surprit de l’entendre dire qu’elle n’avait pas d’équipes favorites à proprement parler à l’école. Du peu qu’il avait pu voir de son caractère il l’imaginait mal privilégier telle ou telle équipe ou maison. Cependant Hiroshi fut un peu surpris quand Lizbeth lui confia avoir beaucoup voyagé l’année dernière. Parfois il lui arrivait d’oublier que le quotidien des professeurs ne se résumait pas à leur job à Poudlard. Pas uniquement en tout cas. Hiro lui rendit son sourire lorsque la jeune femme vanta les mérites de certains joueurs, qu’il connaissait pour les avoir tous croisés sur le terrain évidemment. Certains depuis plusieurs années déjà.

« — C’est surprenant, je n’aurais pas pensé ça de vous au premier regard… Puis le balai est devenu un moyen de locomotion tellement répandu chez les sorciers… Comme le vélo chez les moldu, quelque part… Bien souvent j’en oublie qu’il peut ne pas être au goût de tout le monde. »

Il marqua une pause pour y réfléchir plus en détail.

« — Mais en vérité c’est un peu idiot de ma part… Demandez moi de transplaner et soyez-sûr de me voir grimacer en boudant ahaha. Chacun sa bête noire j’imagine ! »

Ses yeux bleus s'arrachèrent au paysage environnant et retournèrent détailler Montgomery.

« — Et bien oui, devenir joueur professionnel serait un vrai aboutissement pour moi, il est vrai… Plus jeune je me rêvais aurore mais bien vite j’ai compris que je n’en aurais pas forcément la carrure. Puis le quidditch est rentré dans ma vie de façon définitive et j’avoue m’être plus axé sur ce plan de carrière là, plutôt que sur mon rêve de gosse. »

Combien de jeune sorcier s’était rêvé aurore ? Hiroshi se rappelait avoir vu une étude passer dans le magazine Spellbound et qui démontrait justement que ce métier était le plus prisé chez les jeunes de 8 à 18 ans. Pas de quoi se démarquer par son originalité en somme. Mais il arrivait très fréquemment que ce rêve soit abandonné par la suite compte tenu des demandes et contraintes induites par l’exercice du métier.

« — Et vous ? Avez-vous toujours eu le goût pour l’apprentissage ? Vous vous rêviez déjà professeure à mon âge ? D'ailleurs est-ce que vous avez fais vos classes à Poudlard ? Et avez-vous suivi un autre plan de carrière avant de terminer professeure à Poudlard ? Il me semble que ça arrive souvent, comme pour le professeur Hastein par exemple… »

Hiroshi se gratta le nez par automatisme et esquissa un rire gêné par toutes les questions qu'il avait laisser fuser sans s'en rendre compte.

« — Excusez-moi... Non seulement je suis bavard mais je suis aussi curieux pour deux ahaha. »

Il vérifia la route de chaque côté avant de faire signe à Lizbeth pour qu’ils puissent changer de trottoir. En effet la route se dédoublait en deux embranchements et à force de faire le chemin Hiroshi savait que celui de droite n’était pas forcément le plus rapide mais de loin le plus agréable et le plus sécurisé pour de jeunes gens à pieds. Il s’agissait d’un petit sentier, tout ce qu’il y a de plus pittoresque et agréable à emprunter. Souvent il était emprunter pour les séances de running par les étudiants et les habitants du coin.

« — Vous m’avez dit avoir beaucoup voyagé l’année dernière… Je suis assez curieux à se sujet, j’ai du mal à visualiser ce que demande le métier de professeur à Poudlard et en même temps j’imagine que tout n’est qu’une question de motivation… Il faut se montrer curieux et avoir le goût du voyage pour apprendre davantage, ou un truc dans le genre, c’est bien ça ? »

Pando

« — Pour moi c’est peut-être même plus prestigieux, ce ne sont que les meilleurs qui y parviennent vraiment et à un haut niveau, je ne doute pas que tu feras parti de cette brochette de vainqueur tu as tout ce qu’il faut pour réussir Hiroshi, j’en suis persuadée. »

A ces mots, qui piquèrent vivement ma surprise, je soufflais un « merci » avec émotion à l’intention de mon aînée. Si j’étais plutôt doué au quidditch cela ne voulait pas dire qu’on me complimentait tous les jours à ce sujet. Loin de là. Et Lizbeth semblait si réfléchit que ces mots venant d’elle, tout particulièrement, me touchèrent d’autant plus que s’il s’était agit d’un camarade ou d’une récente connaissance autre qu'elle. Je répondis à son sourire tandis que je poursuivais sur ma lancée en la questionnant sur son parcours de vie. Quelque chose dans la voix qu’elle prit pour me répondre me laissa entendre que j’avais mit le doigt sur un sujet qui lui tenait à cœur. Lizbeth m’expliqua son passif, sa soif naturelle pour l’érudition, son envie de prendre la relève comme il se doit à la suite de son père et d’Hagrid. Si je connaissais ce dernier au travers de multiples « on dit que » qui comptaient ses aventures, mais aussi au travers des quelques cours que j'avais pu suivre avec lui. Depuis qu’il avait prit sa retraite, il m’avait toujours semblé que ce personnage atypique et haut-en-couleur manquait un peu à Poudlard. Mais je ne doutais pas une seconde que la succession soit assurée avec brio grâce à Lizbeth. J’aurais aimé avoir l’occasion de faire sa connaissance à travers ses séances de cours, en bon et du forme en quelque sorte, pour me forger mon propre avis sur elle et sur ses capacités d'enseignante pour lesquelles j'avais déjà eu des retours positifs de la part de camarades de ma maison.  

« — J’avais besoin de mettre les mains dans le cambouis de manière peu glamour. »

Lizbeth parti dans un rire et je la suivi amusé par les termes qu’elle choisissait. A bien y réfléchir je ne savais pas trop dans quelle maison je l’aurais placée. Probablement en serdaigle, pour son goût pour l’apprentissage, mais rien de bien fou de ma part en somme. Il faut dire que je venais à peine de la rencontrer et que j'apprenais tout juste à la connaître ! Pourtant ça ne l'avait pas empêché, elle, de viser juste du premier coup quant à la couleur de mon blason.

Je tressaillis lorsque la main de la professeure de Soins aux Créatures Magiques se posa sur mon épaule libre, et je réajustais le sac pendu sur mon autre épaule pour me redonner un peu contenance. Son geste ne voulait peut-être pas dire grand chose. Un tique, sans doute. Mais j'avais trouvé ça chaleureux et rassurant. Je penchais la tête dans un petit hochement pour lui signifier ma gratitude lorsqu’elle me répondit au sujet de ma curiosité naturelle. Lizbeth avait le don pour mettre son interlocuteur à l’aise - en tout cas pour peu que ce dernier soit aussi sociable que ce que je pouvais être. Nous tournâmes sur le sentier de droite et je me pris un instant pour contempler les hautes tours de Poudlard qui se profilaient dans le lointain, quand Lizbeth surenchéri à nouveau.

« — Oui j’invente des mots parfois ça m’arrive mais je voyais pas trop quoi dire d’autres pour représenter ce que je voulais dire.
— Je comprends tout à fait, il m’arrive aussi de le faire de toute manière, ahah. Puis le principal c’est que l’on se comprenne, peu importe les mots utilisés. »

Je sentis que Lizbeth était venue à bout de tout ce qu’elle voulait me confier et j’en profitais pour la questionner à nouveau :

« — Vous avez un sacré passif ! J’imagine que des créatures, vous en avez vu plus que de raison… Quelle a été l’espèce que vous avez rencontré et qui vous a le plus bouleversé ? Personnellement j’ai un faible pour les espèces mi-humaines, mi-animales… Je crois que c’est mon âme d’homme faible qui parle, mais...j’aimerais beaucoup avoir l’occasion de rencontrer des sirènes. Parce que c’est une créature mi-humaine mi-poisson et qu’on dit d'elles qu’elles sont magnifiques…et très dangereuses, aussi. »

Je ris un peu de bon cœur.

« — D’ailleurs, rien à voir mais, pour en revenir à votre parcours à Poudlard… Je vous aurai bien vu chez les Serdaigles. Je suis curieux de savoir si je suis encore doué au jeu des devinettes ou si j'ai perdu la main ! »

Lui lançais-je sur un ton léger en l’étudiant du regard.

Pando

« — Dommage que tu n’ai pas eu de cours avec moi, j’aurais bien aimé voir tes capacités en soins aux créatures magiques.
— A vrai dire c’est sans doute mieux comme ça…je ne suis pas très bon pour ces choses-là. J’ai toujours peur de mal faire ou de blesser autrui et quand il s’agit de créatures plutôt que d’humains c’est encore pire ! »

Je ris un peu pour accuser le coup de ma confession. Lizbeth poursuivit et lorsqu’elle m'expliqua être contente de m’avoir rencontré j’hochais vivement la tête pour lui faire comprendre que la réciproque était vraie. Il y avait chez cette jeune professeure quelque chose, un je-ne-sais-quoi qui nous mettait instantanément à l’aise. J’étais bien content d’avoir pu faire un bout de chemin avec elle, le trajet aurait été bien plus morose si ça n’avait pas été le cas. Je lui expliquais pour mon attrait pour les sirènes et attendit sa réaction. Je ne fus pas surprit lorsqu’elle me déconseilla de croiser la route de ces créatures un jour. Mais c’était assez prévisible puisque les sirènes étaient réputées pour être malignes et hostiles envers les humains. J’esquissais une mine peinée en écoutant sa propre expérience en la matière. Je lui aurais bien demandé plus de détails à ce sujet mais je ne voulais pas non plus abuser des bonnes choses. Elle avait déjà été très aimable de répondre à toutes mes interrogations jusqu'ici... Lorsque Lizbeth me parla de dragons je ne pu me retenir de rire.

« — Les dragons hein… »

Commentais-je à mi-voix tout en l’écoutant poursuivre sur leurs qualités. La jeune femme ne semblait pas avoir froid aux yeux, comme on dit. J’essayais un instant de m’imaginer à sa place, face à un dragon gigantesque, et sans doute que moi aussi dans une telle situation je me serais sentit vulnérable. Ridiculement petit et délicat. Le rire de Lizbeth m’arracha à mes songes et je coulais vers elle un regard mi-curieux, mi-amusé. Elle valida mon hypothèse quant à son appartenance aux serdaigles et je ne pu me retenir d’esquisser un geste de victoire de mon bras libre en lâchant un « yes ! » inaudible.

« — Un partout ! »

Ajoutais-je, de vive-voix cette fois, mon naturel de compétiteur piqué au vif. Je répondis à son sourire du mien alors que nous arrivâmes à bon port. Elle reprit la parole à nouveau mais pour tirer sa révérence cette fois et j’opinais du chef tout sourire.

« — Ouais ça marche, je ne voudrais pas abuser de votre compagnie. Puis comme je vous l’ai dit un peu plus tôt je ne suis vraiment pas doué avec les créatures, donc il faut mieux pour moi que je ne vous propose pas mon aide pour les nourrir ! »

Je délestais mon épaule du sac en toile et le tendis à Lizbeth.

« — Si je vous le rends maintenant, ça ira ? »

Pando