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L’entraînement de Quidditch a été rude ce soir. Je crois bien que je n’ai jamais autant crié de ma vie. Les autres poursuiveurs ont les oreilles qui sifflent ! Ils avaient qu’à être plus réactif ! On progresse mais pas assez vite. C’est pas comme ça qu’on va battre les lions qui ont Hiro-nii et ses lions, je suis déterminée ! Cette année c’est la bonne ! C’est l’heure du repas, je me dirige donc copain-clopant vers la Grande Salle alors que tout le monde derrière moi est épuisé. J’en aurais bien profité pour faire un petit tour en lapin mais j’ai trop faim pour le moment. La dernière fois je me suis fait caresser par des premières années pendant une heure sans pouvoir m’échapper ça m’a servi de leçons ! Moi un lapin égaré ? Je sais que je suis choupi… Mais ce n’est pas une raison pour me priver de ma liberté !

J’ai trop faim pour voir quoi que ce soit, je m’assois avec mes amis chez les Serdaigles pour manger ma part. Voir une autre. Puis peut-être encore une parce que vraiment c’était intense comme entraînement. On rigole ensemble, j’entends parler de la rumeur sur le préfet gryffondor et la préfète-en-chef poufsouffle qui sortent ensemble. C’est super ! J’adore les histoires d’amour ! Surtout entre maisons différentes. Les opposés s’attirent paraît-il ? Je jette un oeil à la table des Poufsouffle et ne reconnaît que les gens de mon année et l’équipe de Quidditch, mes adversaires donc. Je ne peux m’empêcher de soupirer en voyant la carrure de leur gardien. Winchester Logan. Ce mec est tellement beau que je bave un instant et c’est ma pote qui me met un coup dans les côtes pour que j’arrête. Bon, je vais pas m’endormir ici, je finis le repas très vite et fonce vers une autre tête bien connu : Hiro-nii chez les gryffondors que je dérange en plein milieu de son repas.

J’arrive par derrière, il ne m’a peut-être pas vu arriver ? Avec mes gros sabots je suis discrète comme fille non ? N’empêche que je réussis à lui faire un câlin par derrière pour bien lui mettre la honte devant ses potes. « Sallluuuuuttt ! » Lancé-je bien fort dans ses oreilles pour l’embêter. Ses grands cheveux longs se mêlent au mien histoire d’un instant puis je le laisse respirer. « Tu as un moment, dis ? J’ai envie qu’on discute ce soir… Si tu as rien de prévu... » Moi ? Faire ma malheureuse ? Absolument. Il me connait depuis toujours. Je sais comment faire pour qu’il m’écoute quand j’en ai envie. Je pourrais toujours le laisser finir de manger si je suis gentille… Ou insister à mort rien que pour l’embêter… Tout dépend d’à quel point je le dérange ou pas…


Dernière édition par Chizu Huang le Dim 20 Sep - 12:26, édité 1 fois

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La vie de famille requiert une force

une persévérance

un oubli de soi
dont le bonheur de ses membres est le fruit.

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Un « Sallluuuuuttt ! » raisonna dans son dos et Hiroshi eu un soubresaut en sentant les bras de Chizu passer autour de son cou. Décidément, entre elle, Adhara et son serpentard attitré, Hiro croulait son les preuves d’affection ces dernières semaines… Cette pensée lui value un beau teint pivoine et Hiro essaya de se concentrer sur autre chose pour se changer les idées. Comme sur l’arrivée surprenante de sa sœur, par exemple ?

« — Hey, Chi-chan ! »

La salua-t-il sur un ton enjoué. Il s’apprêtait à lui demander ce qui lui valait cet honneur mais la serdaigle prit les devants et lui répondit d’emblée.

« — Ouais, carrément, si tu veux. Je sens qu’on a pleiiiin de choses à se raconter toi et moi. »

Lui répondit-il en la prenant par le bras et en poussant un peu Lionel pour lui laisser de la place entre eux deux.

« — Installe-toi, tu sais bien que tu es ici comme chez toi… Et par Merlin ! Laisse-moi finir mon repas s’il te plait. Sinon je ne réponds plus de rien. »

Il crut entendre Lionel rajouter « tu sais comment est ton frère » à l’intention de Chi-chan et leva les yeux vers le ciel étoilé de la grande salle sans rien trouver à y redire.

« — D’ailleurs comment ça se passe depuis la rentrée ? J’ai pas eu le temps de te demander comment tu as vécu la bataille de bouffe orchestrée par Fawley. »

Il jeta un œil appuyé en direction de la table des jaunes et son regard s’attarda sur le gardien de l’équipe des poufsouffles. Puis ses yeux bifurquèrent vers Roxanne attablée non loin de lui et en pleine conversation avec des camarades rouge et or.

« — Hm, la saison de quidditch de cette année s’annonce compliquée… Moi qui pensais m’être débarrassé du plus gros obstacle avec l’arrêt de Lance-, hm, Avery…il y a deux ans. Je me rends compte que chacune des équipes a su faire le plein de talents depuis. »

Hiro jeta une œillade amusée vers Chizu.

« — Et ne vas pas croire que tu vas avoir un traitement de faveur. Roxanne est bien décidée à rafler la coupe cette année. Elle nous a même menacé d’arrêter ses études, c’est dire. »

Hiroshi parti dans un petit rire en esquissant un clin d’œil en direction de sa sœur. Evidemment que le lion ne lui faisait pas de cadeaux sur le terrain – et elle non plus d’ailleurs. C’était même devenue leur moyen de se prouver leur estime mutuelle ; qu’ils reconnaissaient la valeur de l’autre. Le lion soupira toujours tout sourire et ébouriffa les cheveux de sa cadette avec un geste affectueux. La voir ainsi attablée entre lui et Lionel, tous deux joueurs de quidditch pour les gryffondors, lui faisait penser plus que jamais que Chizu aurait largement eu sa place parmi eux. Hiro nourrissait beaucoup d’affection pour sa cadette. Pour son naturel enjoué et passionné. Elle méritait largement le poste de capitaine, malgré tous les doutes qui avaient pu être les siens quand elle avait appris la nouvelle. Hiroshi s’en rappelait comme s’il s’agissait de la veille. Mais il préféra reporter son attention sur son assiette bien remplie de tarte en tout genre plutôt que de s’abîmer à songer au passé.

« — Alors, tu voulais me parler de quoi exactement ? »

Lança-t-il à Chizu l’air de rien en choppant une petite assiette de l’un des desserts préférés de la jeune femme pour le déposer devant elle.

« — A moins que cela soit confidentiel… »

Il laissa sous-entendre cela avec une pointe d’amusement au fond de la voix. Il était curieux d’apprendre ce qui chiffonnait sa sœurette. Mais après tout puisqu’ils ne résidaient plus au même endroit ils avaient moins d’occasion de papoter. Cela ne l’aurait pas étonné que Chi-chan se soit pointé ce soir pour le simple plaisir de partager quelques banalités. Pourtant il lui tardait de la mettre au courant pour son avancée monumentale avec Lancelot. Et à cette pensée Hiro jeta un regard vers le concerné, attablé à l’autre bout de la pièce. Il sentit presque instantanément ses joues s’échauffer. Une vraie collégienne amourachée. En même temps cela ne remontait qu'à trois jours à peine. Hiro pouvait bien surfer sur son petit nuage de pur bonheur encore un peu ? Non ? Il soupira en se détournant vers sa propre table et passa un bras chaleureux autour des épaules de sa sœur pour compenser un peu son pincement au coeur.

« — Aller, tu sais que tu peux tout raconter à papy-Hiro. »
Pando

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« Hey, Chi-chan ! » A son ton enjoué, je sais que c’est gagné et qu’on va passer une super soirée en famille. « Ouais, carrément, si tu veux. Je sens qu’on a pleiiiin de choses à se raconter toi et moi.  » Et il me tire par le bras, poussant son pote Lionel qui fait aussi du Quidditch avec lui pour que je m’assois entre eux. No problemo, j’suis une taille fine (comme les yaourts) mais heureusement que j’ai l’habitude de traîner avec pleins des mecs sportifs ! Y’aurait de quoi être impressionnée de se retrouver comme ça entre deux universitaires ! Mais pas moi. Je fais un grand sourire, je salue brièvement sa bande qui me reconnaît aussi. «  Installe-toi, tu sais bien que tu es ici comme chez toi… Et par Merlin ! Laisse-moi finir mon repas s’il te plait. Sinon je ne réponds plus de rien. »

J’ai un sourire malicieux. A la remarque de Lionel, je hausse les épaules. « On ne le changera plus, c’est foutu. Il paraît même que ça empire avec l’âge…  » Pour l’embêter, je commence à lui piquer des trucs dans son assiette par-ci par-là. L’air de rien. En faisant la causette à ses amis. L’appétit est sacré chez les Huang. C’est bien simple : on avait toujours faim. En toutes circonstances. Une sorte de réalité immuable à l’espace-temps je crois. « D’ailleurs comment ça se passe depuis la rentrée ? J’ai pas eu le temps de te demander comment tu as vécu la bataille de bouffe orchestrée par Fawley.  »  A l’évocation de ce moment, je sens le fou rire me prendre.

« Hahaha ! Cette vaste blague ? C’était le meilleur jour de ma vie ! J’ai tellement ri ! » Alors qu’il regarde ailleurs, je pique encore des choses dans son assiette pour faire rire ses camarades assis en face de nous qui apprécie mes manières envahissantes. C’est pas si mal de tremper des cuisses de poulet dans le beurre de cacahuète. Ça déchirait même. Hiro-nii me parle mais j’entends plus, absorbée par la bouffe. Je crois qu’il a parlé Quidditch. Enfin… il me semble. « Hm ? » Fais-je en sortant de ma contemplation gustative avec des yeux ronds. «  Et ne vas pas croire que tu vas avoir un traitement de faveur. Roxanne est bien décidée à rafler la coupe cette année. Elle nous a même menacé d’arrêter ses études, c’est dire. »

Gloups. Mon morceau de poulet passe étrangement dans ma gorge et je pense un instant que je vais m’étouffer. Mais non. Ce n’était que le stress. Arrêter ses études ? C’était si important pour elle au point de jouer sa future carrière pour la coupe ? Je reste perplexe un instant. Ne sachant quoi répondre. Alors que je viens de finir mon pilon de poulet que je repose dans son assiette. Je vois un dessert surgir devant moi. Miam. « Alors, tu voulais me parler de quoi exactement ? » A sa question, je reste la bouche ouverte sur la part de tarte et j’hésite à croquer dedans. Bonne question ça. « A moins que cela soit confidentiel… » Devant les petites remarques hilares aux alentours je hausse les épaules et mords franchement dans mon dessert.

Trois bouchés plus tard, il n’y en a plus. Il jette à nouveau un oeil aux autres tables. Il est pensif ce soir mon frangin. Il y a urgemment besoin qu’on cause lui et moi. « Aller, tu sais que tu peux tout raconter à papy-Hiro. » Je fais alors un petit salut japonais pour remercier pour ce merveilleux repas en silence, avant de soupirer un bon coup. « Hiro-nii. » Dis-je d’une petite voix triste en venant poser ma tête sur son épaule. « Tu viens de me décourager puissance dix milles avec ce que tu me dis sur ta capitaine… Arrêter ses études ! Mais ça va trop loin cette histoire ! C’est forcément une menace en l’air pour vous motivez vous c’est sûr !  » Tout en parlant, je me redresse et une idée brillante me vient quand je frappe mon poing dans ma main. « Mais oui ! C’est ça la méthode de persuasion que je dois appliquer moi aussi pour que ça marche tu crois ?  »

J’ai les yeux pétillants et j’ai retrouvé toute mon énergie. Sautillante comme une pile électrique. Je me lève, toute contente d’avoir trouvé un éventuel moyen de pression et donc une lueur d’espoir pour que mon équipe se donne encore plus à fond.. Je tire le bras de mon frangin pour qu’il se lève à son tour. C’est plus difficile pour moi de le faire bouger que lui de me faire m’asseoir. « Allez viens ! C’est une réunion de famille. Merci tout le monde mais bonne soirééé ! » Annoncé-je en emportant mon frère avec moi sans lui laisser le choix. Pas besoin d’aller très loin, je le lâche alors que nous sommes un peu plus loin, toute joyeuse. « Une soirée avec Hiro-nii ! Enfin ! J’suis super heureuse qu’on puisse se parler ! J’ai un peu été dépassé par mon poste de Capitaine je crois… désolée d’être restée dans mon coin depuis la rentrée... »

En franchissant les portes de la Grande Salle, je vois une alcôve dans le hall déserté plutôt sympa pour se poser. J’y fonce, cours, vole, sautille et m’assois finalement en lui faisant signe de me rejoindre. « Mais j’espère que je saurais me racheter ! Et je t’en supplie : pas de Quidditch pour ce soir ! J’en ai par dessus la tête. J’ai envie qu’on discute de tout… sauf de ça. Puis ça ne serait pas très loyal pour Roxanne que tu me divulgues… toutes vos stratégies… par inadvertances... » Je lui fais des clins d’oeil en mode confidentiel et me met à exploser de rire. Quand j’ai fini de rire, je sors ma baguette en roseau et lance un sortilège d’Assurdiato pour ne pas être entendu par les oreilles indiscrètes. « Au moins, on est tranquille. Peeves non plus ne pourra pas nous entendre.  »

Je croise les bras et détaille mon frangin de haut en bas. « Allez dis-moi tout. Il s’est passé quelque chose avec Lancelot non ? » Je viens le prendre par l’épaule. « Tu ne peux rien me cacher ! Je veux tout savoir. » Je suis toute excitée à l’idée que j’ai vu juste. Mes mains se touchent et j’applaudis déjà tellement je suis contente. Mais je précise alors, d’un ton catégorique : « Sauf les trucs cochons ça m’en fiche. » En tirant la langue, puis je m’assois en tailleur et j’ai du mal à rester en place alors que j’attends son récit avec impatience.

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Chizu déblatéra des bêtises en direction de Lionel, à propos de mon caractère et du fait que ça ne s’arrangerait pas avec l’âge. Je me retins de soupirer en levant les yeux au plafond. Même si elle n’avait sans doute pas tout à fait tort ; c’était n’importe quoi, franchement ! Je donnais un coup de coude à Lionel, parce que je préférais me venger sur lui qui était l’investigateur du problème plutôt que sur ma cadette. Puis je me consolais en me resservant une part de pommes cuites au four. Les mélanges sucré-salé ça me connaissait depuis que j’étais tout petit, rien ne me faisait plus peur en la matière dorénavant. Chizu me répondait sur son éternel ton enjoué, en piquant encore quelques aliments dans ma propre assiette alors que je venais de lui en servir une. Mais ayant l’habitude de ce genre de choses avec elle, je la laissais faire sans rechigner. Cela me coûterait juste un peu plus de bonne volonté en m’obligeant à me resservir plus souvent, mais il n’y avait pas de quoi piquer une crise en somme. Surtout lorsque c’était miss capitaine Huang qui se permettait de vous faire la blague, avec sa tête d’ange et ses airs d’innocente. Je préférais détourner la situation en évoquant le chantage que Roxanne nous avait proféré à propos de la coupe de quidditch de cette année et je m’en voulu presque aussitôt d'en avoir parlé à Chizu. Comme à l’accoutumé celle-ci démarra au quart de tour. Je la sentais comme piquée au vif. Elle se releva bien droite sur le banc et se mit à trépigner comme elle le faisait si souvent. L’idée commençait à se faire son bonhomme de chemin dans son esprit, c’était sur et certain. Cramé à des kilomètres !

« — Mais oui ! C’est ça la méthode de persuasion que je dois appliquer moi aussi pour que ça marche tu crois ? »

Je jetais un coup d’œil inquiet à Lionel qui me renvoya mon regard à la fois pas très rassuré et franchement amusé par la situation.

« — Ouais, non, je te déconseille de faire ça Chizu… »

Mais j’avais beau essayer de lui expliquer mon point de vue, ses yeux pétillants semblaient clairement me signaler qu’elle ne m’écoutait qu’à moitié. J’esquissais une mine déconfite tandis qu’elle se relevait en sautillant presque. Je sentis l’emprise de ses mains sur mon bras et m’étonnait de la force qu’elle avait pour sa stature gracile. Rien à voir avec Usui par exemple, que j’avais déjà eu l’occasion de soulever plus tôt dans le mois… Chizu était un compromit idéal entre force et agilité. Tout ce qu’il fallait pour réussir sans trop d'encombre au quidditch. Elle était presque littéralement taillée pour ça. Je la détallais toujours lorsqu’elle salua mes camarades en m’entraînant à sa suite.

« — Désolé les gars, on se voit plus tard à la résidence ! »

M’exclamais-je dans leur direction avant de disparaitre définitivement de leur champ de vision. En me détournant je posais une main sur celle de Chizu pour lui faire comprendre qu’elle pouvait me lâcher et mon bras passa autour de sa taille pour éviter de passer pour le gars typique, antipathique et froid – et aussi parce que c’était ma sœur, je pouvais bien me montrer un peu plus tactile avec elle qu’à l’accoutumé, non ?

Je l’écoutais s’enjailler à l’idée de passer la soirée avec moi, puis s’excuser pour son silence radio de ce début d’année et je lui souris largement pour unique réponse. J’aimais tellement la voir comme ça… Pareil à un petit rayon de soleil immuable qui ne cesserait jamais d’apporter un peu de joie dans mon quotidien. Elle parti s’asseoir dans une alcôve un peu plus loin dans le couloir et je la rattrapais en quelques enjambées. C’était le genre de spot idéal pour partager deux trois mots. Assez abrité pour s’éclipser aux yeux des passants les moins à l'affût, idéalement placé pour recevoir la brise fraîche de l’extérieur mais sans se cailler le jonc pour autant… Le brouhaha de la grande salle ainsi que la lumière vive qui perçait depuis son entrée principale ajoutaient à l’atmosphère conviviale de l’endroit. Je m’installais de l’autre côté de l’alcôve en m’adossant au mur de pierre et la regardais en silence pendant qu’elle sortait sa baguette pour lancer un Assurdiato.

« — Dit donc, je vois qu'on a retenu que les sorts les plus utiles… »

Lui lançais-je après sa remarque sur Peeve, dans l’optique de la chambrer un peu. Je croisais les bras sur mon torse en me penchant sur le côté pour surveiller le bout du couloir lorsque Chizu enchaîna sur Lancelot. A l’évocation de son prénom je tournais de grand yeux surpris vers Chi-chan en sentant mon myocarde rater un battement avec affolement. Je pinçais les lèvres, pas certain de vouloir m’étaler sur le sujet tandis qu’elle me forçait gentiment la main.

« — Sauf les trucs cochons ça m’en fiche. »

Je levais les yeux au ciel en rigolant un peu et lui donnais une pichenette sur le front quand elle me tira la langue. Elle s’installa en tailleur et je préférais pour ma part rester debout adossé au mur dont la fraîcheur me permettait de garder les pieds sur terre et de ne pas vendre à ma vie privée sur un plateau d’argent de façon irraisonnée à ma sœur.

« — Disons que…enfin… »

Je jetais un dernier coup d’œil vers la grande salle sans y déceler l’ombre d’une activité anormale.

« — Il se pourrait bien que je lui ai foutu mon poing dans la gueule…pas plus tard que vendredi dernier. »

Je reportais mon regard vers Chizu pour sonder ses yeux verts dans lesquels j’aimais tellement me perdre d’ordinaire.

« — Pour ma défense j’étais complètement éméché et une espèce de blondie se pavanait à son bras depuis le début de la soirée… »

J’accusais le coup de ma révélation d’un rire gêné.

« — Je sais ça n’excuse rien, mais… »

Mon regard bifurqua vers la vue du parc à travers la fenêtre. Le genre de paysage que je ne me lassais jamais de contempler.

« — On a finit par conclure, lui et moi. »

Je soupirais. D'un de ces soupires qui veulent tout dire et qu’on jette pour exprimer son soulagement.

« — On en a discuté comme les deux grands garçons qu’on est, et je te passe les détails cochons comme tu dis »

Continuais-je en lui adressant un clin d’œil.

« — On peut maintenant le dire de façon officielle : nous sortons ensemble. »

Je lui souris en me grattant l’arrière du crâne d’un geste un peu gêné.

« — Tu n’imagine pas à quel point ça m’allège d’un poids… d’avoir pu régler la situation avec lui. Ça devenait franchement invivable. J’étais au bout du rouleau mais… »

Je m’asseyais à côté de Chizu pour passer un bras autour de ses épaules et la rapprocher de moi dans une étreinte affectueuse. Puis, avec un regard pétillant de sous-entendus je poursuivis :

« — Je ne suis pas déçu du tout. C’est même tout l’inverse ! Lance est bourré de surprises, j’adore le découvrir sous un nouveau jour. Il m’apaise et j’ai vraiment l’impression d’être utile à quelqu’un…d'être vraiment utile. »

J’ébouriffais les cheveux de ma sœur en rigolant un peu.

« — Depuis le temps que je n’espérais que ça ! Enfin bon on ne va pas se voiler la face pour autant, ce n’est que le début. On verra bien ce que ça donnera avec le temps ! »

Un sourire franchement espiègle remplaça ma mine amusée et je me penchais à l'oreille de Chizu pour poursuivre.

« — Mais assez parler de moi, dis-moi plutôt ! J’ai cru comprendre qu’un certain Logan ne te laissait pas indifférente… Tu peux m’expliquer de quoi il retourne, exactement ? »

Mon bras quitta ses épaules et je la poussais un peu d'épaule à épaule pour la taquiner.
Pando

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Après avoir jeté mon sort, mon frère me fait une remarque : « Dit donc, je vois qu'on a retenu que les sorts les plus utiles… » Je ris, trop heureuse. « Oui je sais. Parfois je parviens à écouter le cours… C’est difficile à concevoir ! » Sa pichenette sur le front alors que je lui tire la langue ne me permet pas vraiment de me calmer. Il a pris son air sérieux. Il a donc bien des choses à me dire. Yes ! Je le savais ! « Disons que…enfin…Il se pourrait bien que je lui ai foutu mon poing dans la gueule…pas plus tard que vendredi dernier. » J’affiche une mine déconfite et me facepalm pour la peine. « T’es sérieux là... » Lancé-je pour lui montrer ma désapprobation. Il me regarda attentivement, les yeux dans les yeux, préparant son explication. « Pour ma défense j’étais complètement éméché et une espèce de blondie se pavanait à son bras depuis le début de la soirée… »

OK. Je comprends. J’imagine une seconde Logan dans les bras d’une autre personne et je pète aussi un câble. Direct. La personne ne comprendra même pas ce qui se passe. Seulement dans un soucis de taille et de force physique, je m’en prendrais à ma rivale directement parce que tenter de blesser un colosse pareil… Je ne sais pas si je pourrais. Une morsure de lapin peut-être ? Mais comment rester crédible sous ma forme animale ! C’est impossible ! Bref, je m’égare. « Je sais ça n’excuse rien, mais… On a finit par conclure, lui et moi. » Il soupire tandis que je lève les bras en l’air, prête à bondir tellement je suis heureuse. « Ouiiiiii ! » Fais-je en contenant le volume de ma joie pour ne pas le couper dans son élan. « On en a discuté comme les deux grands garçons qu’on est, et je te passe les détails cochons comme tu dis…» Au clin d’oeil qu’il me fait, je réplique avec une grimace faussement dégoutée.

« On peut maintenant le dire de façon officielle : nous sortons ensemble. » Ca c’était une sacré nouvelle ! Je suis prête à faire éclater ma joie mais je le vois tout gêné qui se gratte la tête en s’approchant de moi. Je me ravise, restant attentive. « Tu n’imagine pas à quel point ça m’allège d’un poids… d’avoir pu régler la situation avec lui. Ça devenait franchement invivable. J’étais au bout du rouleau mais…» Il s’assoit à mes côtés et passe son bras autour de mes épaules. Oh. Je me blottis contre lui pour m’apaiser, l’apaiser, nous apaiser ensemble. « Je ne suis pas déçu du tout. C’est même tout l’inverse ! Lance est bourré de surprises, j’adore le découvrir sous un nouveau jour. Il m’apaise et j’ai vraiment l’impression d’être utile à quelqu’un…d'être vraiment utile. » Je retrouve mon sourire en même temps que lui. « Félicitations frangin. J’suis fière de toi ! Hiro-nii en couple ! Hiro-nii en couple ! Hiro, Hiro ! Hiro-nii en couuuuuple ! » Vous comprenez mieux pourquoi je nous mets en Assurdiato là tout de suite ? Impossible pour moi de ne pas faire éclater ma joie quand il est à mes côtés. Donc Peeves n’a qu’à bien se ternir, il ne pourra pas nous entendre pour ce moment entre Huang tout à fait confidentiel.

Pour la peine, il m'ébouriffe les cheveux ce qui a le don de me créer des noeuds et de m’énerver un peu. Hé ! Ils sont tout propre de la douche euuuh ! « Depuis le temps que je n’espérais que ça ! Enfin bon on ne va pas se voiler la face pour autant, ce n’est que le début. On verra bien ce que ça donnera avec le temps ! » J’acquiesce vivement. Ayant déjà ma petite idée en tête. Je ferais bien la connaissance de Lancelot de mon côté… Histoire d’être sûr de ce qu’il ressent lui aussi. Je n’ai peur de personne ! Et au pire, s’il me déteste, il commentera juste pas mes buts pendant le tournoi de Quidditch… Non au pire, Hiro-nii ne sera pas content qu’on s’entende pas… Mais y’a pas de raison non ? On l’aime tous les deux ça pourrait se faire ? Seulement, le chuchotement de mon frère me fait sortir de mes pensées encore une fois : « Mais assez parler de moi, dis-moi plutôt ! J’ai cru comprendre qu’un certain Logan ne te laissait pas indifférente… Tu peux m’expliquer de quoi il retourne, exactement ? »

Ha ha. Ha… Ha… Oui il fallait bien que ça arrive non ? Les nouvelles allaient vites ! J’étais étonnée qu’il ne m’en ait pas encore causé. Il me pousse de l’épaule et je ris jaune. « Merci de me faire partager ton bonheur, je suis super contente pour toi ! Mais tu sais euh… moi j’ai rien à dire en fait. Tu sais tout… ce qu’il y a … à savoir… » Fais-je en me tournant vers le mur. Un mur bien plus facile à regarder que le pénétrant regard bleu et inquiet de mon frère qui écoute ma confidence. Je hausse les épaules et lui jette un regard puis préfère observer mes genoux. « J’ai un crush sur ce gars. C’est un étudiant, grand, beau, inaccessible. Je n’ose pas y aller et tout le monde se fout de moi. Fin de l’histoire. » Je pousse un soupir lourd de sens tellement je ne sais pas comment me sortir de cette situation. « Je… J’ai essayé je t’assure ! J’ai peur de personne d’ordinaire, je lui aurais foutu une patate sur l’épaule en disant : Hey ! Je suis ta rivale, on peut aller s’entraîner ensemble quand même ? Mais rien. J’y arrive pas… Je me désole toute seule. »

J’ai fait trois milliards de scénarii pour me convaincre que je pouvais l’aborder. Mais aucun n’a fonctionné. Jamais. Je perds courage si vite ! Je le vois, je me sens toute bizarre et … puis rien. Je me retourne et regarde mes baskets. Moi ! Regarder mes baskets ! Cette poule mouillée je vous jure ! C’est si peu habituel pour moi. Personne ne voulait comprendre mon problème et … en fait, je garde tout ça pour moi. La Capitaine qui peut même pas parler à un gars ? C’est la honte nan ? Je crois que je suis plus fatiguée que je ne le crois. Et des larmes commencent à poindre dans mon yeux. Non non non ! Chizu ! Ressaisis-toi ! « Donc non ! Vraiment rien à dire ! » Fais-je un peu plus fort pour tenter de réprimer ma peine. Oh la la, face à lui je n’arrive pas à me contenir. Ce sentiment d’impuissance me ronge tellement. Ma bouche forme une petite moue d’enfant triste… Mais je ne peux plus être une enfant triste ! Je vais avoir dix-sept ans le mois prochain ! Je me déteste tellement !

« Enfin… j’imagine que tu vas me dire : vas le parler. Nia nia nia. Mets une jolie robe. Tu parles. Il me regardera jamais, j’suis qu’une pauvre cruche qui se transforme en lapin quand elle arrive pas à affronter les choses. » Et je joins le geste à la parole. Je me transforme en lapin. Ce qui brise mon sortilège au passage, tout le monde peut à nouveau nous entendre. Mais je m’en fiche. Je suis un lapin. Je suis sacrément proche des genoux de mon frère et je saute sur ceux-ci en penchant ma tête sur le côté pour quémander des câlins. Quand j’ai peur de parler ou que je parle trop, me transformer peut être une solution. Et vraiment, je n’avais pas envie de pleurer. Être sous cette forme me donne une bouffé d’adrénaline et je ne résiste pas aux caresses sur mon pelage noir. Et si Hiro-nii parle à un lapin, il sera nettement moins crédible devant les éventuelles oreilles indiscrètes ce qui me fait bien rire d’avance. Mais je suis si petite qu’il peut m’emmener où il veut ! Mais par contre par pitié ! Pas par les oreilles ! Cela fait beaucoup trop mal !

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« — Félicitations frangin. J’suis fière de toi ! Hiro-nii en couple ! Hiro-nii en couple ! Hiro, Hiro ! Hiro-nii en couuuuuple ! »

Je ne peut m’empêcher de lui sourire en constatant sa bonne humeur. J’avais bien remarqué que, tout au long de mon monologue, Chizu était passée par une multitude d’expressions différentes. De la réprobation lorsque je lui avais fait part de ma petite bagarre avec Lancelot ; à la compréhension quand je lui avais expliqué pour la demoiselle qui avait passé la soirée pendue à son bras ; à la joie pure et simple quand je lui avais enfin avoué la résolution finale de la situation… Parce que la dernière-née Huang était comme ça : aussi expressive qu’un livre ouvert. Mais au fond c’était l’une des caractéristiques qui contribuait le plus à son charme selon mon humble avis de grand frère.

Je rigole en lui ébouriffant les cheveux et poursuis mes explications en m’amusant de sa mine réprobatrice face à mon geste. Chi-chan opine du chef lorsque je lui fais part de mes doutes et de mon envie de ne pas placer la charrue avant les bœufs… Sur ce coup-là je ne prend pas trop de risque en confiant mes maux de cœur à ma sœur. Puisque, si nos caractères ne sont pas les mêmes, nous avons un peu la même vision des choses. Nous abordons les situations à peu près de la même manière. J’étais donc sûr qu’elle me comprendrait, et mes doutes avec.

Finalement je me décide à changer de sujet du tout au tout en abordant l’épineux dossier nommé « Logan » et je comprend instantanément que cela n’est pas la meilleure idée que j’ai pu avoir cette année. L’expression de Chizu change du tout au tout ce qui réveille en moi cette petite alarme de panique. Je penche la tête en avant pour mieux voir ses traits tandis qu’elle m’explique la situation. Tout d’abord je crois déceler une part d’ironie dans ses mots mais cela ne lui ressemble pas. Il doit y avoir une autre explication… Explication qui vint rapidement, d’ailleurs.

« — Mais tu sais euh… moi j’ai rien à dire en fait. Tu sais tout… ce qu’il y a … à savoir… »

Elle se tourne dans la direction opposée à la mienne en me tournant presque le dos et mes sourcils se froncent. Si j’aime moyennement qu’on m’ignore de la sorte c’est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de quelqu’un que j’apprécie. J’ai toujours été du genre à estimer qu’une part de vérité se cachait dans le proverbe « les yeux sont le reflet de l’âme ». Si bien que j’ai la fâcheuse manie de planter mon regard dans celui de mon interlocuteur en tout temps comme pour m’assurer de la véracité de ses dires. Privez-moi de ce contact et vous pouvez être certain de sentir mon irritation grimper en flèche. Je la vois hausser les épaules puis son regard recroise le mien le temps d’une seconde avant de bifurquer à nouveau ailleurs, vers ses cuisses.

« — J’ai un crush sur ce gars. C’est un étudiant, grand, beau, inaccessible. Je n’ose pas y aller et tout le monde se fout de moi. Fin de l’histoire. »

Je tique en me renfrognant tandis qu’elle soupire. Je croise mes bras sur mon torse et je lâche un bruit buccal caractéristique comme un « tss » passablement irrité. Mais qu’était-il arrivé à ma sœur, d’ordinaire si pleine d’assurance et prête à mettre les deux pieds dans le plat avant de songer aux conséquences ? Où était passé le sang gryffondor qui coulait indéniablement dans ses veines ? Chizu se justifia justement comme si elle avait entendu le fond de mes pensées et mon regard se reposa sur son visage tourné aux trois quarts. Toute cette histoire semble tant la pesé que s’en est déchirant pour moi. « J’ai peur de personne d’ordinaire » me confie-t-elle. J’hausse les sourcils. C’est justement pour cette raison que j’ai du mal à comprendre la situation. Finalement ma jolie brune préférée se retourne vers moi sans pour autant relever le regard vers le mien. Je suis à deux doigts de lui prendre le menton entre le pouce et l’index pour la forcer à reprendre un peu du poil de la bête, lorsque je prend conscience de ses yeux humides. Merlin tout puissant…. Un frisson me parcourt l’échine et il me faut bien dix secondes avant que je ne décide de la meilleure marche à suivre. Il s’agit de ma sœur ; je ne peux pas me contenter de la secouer comme un prunier, ou d’hausser le ton en me montrant virulent comme je peux si bien me permettre de le faire avec les garçons…je ne tiens pas à la blesser. Puisqu’elle a l’air de si bien réussir à le faire elle-même. Elle relève son joli regard émeraude vers le mien avec sa moue d’enfant triste et je sens mon cœur s’émietter douloureusement. J’ai littéralement l’image en tête. Ma bouche esquisse un sourire en coin à mi-chemin entre l’air compatissant et peiné. Je n’avais pas imaginé une seule seconde, que la situation prendrait une tournure pareille, en quittant la grande salle à sa suite.

« — Enfin… j’imagine que tu vas me dire : vas le parler. Nia nia nia. Mets une jolie robe. Tu parles. Il me regardera jamais, j’suis qu’une pauvre cruche qui se transforme en lapin quand elle arrive pas à affronter les choses.
Mais non, ne raconte pas n’importe quoi… »

L’instant qui suit je la vois se métamorphoser devant mes yeux. C’est le genre de chose qui arrive assez rarement…le plus souvent elle le faisait à la maison parce que notre mère adorait la voir sous cette forme et n’hésitait jamais à la couvrir de caresse et de gestes tendres dans ces moments-là. Quant à moi, qui avait un peu plus de mal avec ce genre d’élan affectueux, le plus souvent je me contentais de lui céder un peu de place sur le divan en ne sourcillant pas lorsqu’elle avait cette fâcheuse manie de venir se coller contre ma cuisse à la recherche d’un peu de chaleur…même si son duvet laissait invariablement de petits poils noirs un partout dans ma maison et sur mes vêtements. Ce qui avait le don de m'irriter.

Je la regarde esquisser un saut pour se retrouver sur mes cuisses et son regard vient chercher le mien tandis qu’elle penche un peu la tête sur le côté.

« — Et à Logan, tu lui a déjà fait ta petite mine penaude de lapine attristée ? Je suis sûr qu’il ne pourrait pas y rester indifférent…ou alors c’est qu’il a un rocher à la place du cœur. »

Je rigole un peu en passant mes doigts dans son pelage couleur pétrole. Si certains auraient pu trouver cette métaphore pas très positive, moi, au contraire, j’y trouvais une certaine beauté. Car à bien y regarder, son pelage d’un noir aussi foncé que le pelage des « chats de sorcières » – comme le disaient si bien les nés moldus – paraissait parfois refléter les rayons verts-bleus de la lune. Comme à cet instant précis. Je sens mes lèvres esquisser un sourire tendre tandis qu’avec des gestes doux je passe mes doigts autour de sa cage thoracique pour rapprocher son petit museau frétillant de mon propre nez. Je ne peux m’empêcher de bouger un peu ma tête pour lui offrir un baiser pingouin et ris un peu lorsque son pelage me chatouille.

« — Je t’ai connu plus confiante que ça par le passé… Je suis sûr que tes hormones te malmènent sans raison… Ça doit être à cause de ses épaules larges de gardien…ça rendrait dingue n’importe quelle âme en mal d’amour. »

Je ris à nouveau en déposant Chi-chan sur mon épaule pour éviter qu’elle ne me morde au visage.

« — Bon pas moi, évidemment, puisque maintenant j’ai Lancelot pour me combler mais… Il est vrai que Winchester en jette un max. Surtout sur le terrain... Moi aussi si j’avais été poursuiveuse j’en aurai sans doute laisser échapper quelques souaffles. »

Fis-je pour l’embêter un peu en lui ébouriffant le poil avant de ralentir pour simplement la caresser l’air pensif.

« — Franchement il n’y a pas de raison pour que tu te mettes dans des états pareils. Tu es bourrée de charme et s’il n’est pas capable de les voir c’est qu’il ne te mérite pas… Après, effectivement je suis tenté de te conseiller de foncer dans le tas…pas forcément en portant ta plus jolie robe, parce que ça ne te ressemblerait pas trop…ni en essayant de lui casser la gueule comme j'ai pu le faire...mais au moins en osant lui adresser la parole… Essaye, pour voir comment il réagit, pour vérifier la température entre vous deux, si tu préfères… Puis tu verras bien ce qu’il se passera à ce moment-là. »

Mes mains se serrèrent autour d’elle et je penchais la tête pour coller ma joue contre le sommet de son crâne. Sa chaleur était rassurante, j’aimais bien l’avoir contre moi comme ça. Même si au premier abord le fait qu’elle soit ma sœur m’avait toujours un peu dérangé – ce qui m’avait retenu de m'adonner à l’aspect tactile de ma personnalité avec elle, lorsqu’elle revêtait cette forme.

« — Rester dans son coin en se triturant les méninges n’est jamais bon… Et surtout ça mène rarement à une issue positive si tu veux mon avis. »

Quelques élèves firent mine de sortir de la grande salle. Le banquet allait sans doute bientôt se terminer. Je sentais déjà le poids de quelques regards tournés dans notre direction et me contentais de me remettre sur mes pieds avec une expression neutre, en les saluant d’un « bonsoir » avant de m’éloigner vers le parc de Poudlard.

« — La brise fraîche de cette fin de soirée nous fera le plus grand bien à tous les deux. »

Me contentais-je d’expliquer à Chizu en débouchant dans le hall de l’école. Lorsque nous passâmes les portes qui menaient à l’extérieur, une bourrasque s’éleva en faisant bruisser les feuilles des arbres aux alentours. Je m’arrêtais une seconde pour en profiter les yeux mi-clos, soupirant d’aise à la caresse du vent dans mes cheveux longs. Nous étions encore à une saison où il faisait bon de traîner dehors le soir. Même moi, qui d’ordinaire était plutôt frileux, avec la chaleur de Chizu qui irradiait doucement contre mon épaule, je me sentais capable de rester ainsi des heures durant.

Je souris en grattouillant Chi-chan derrière ses oreilles de lapines, là où je savais pertinemment que mon geste ferait mouche.

« — S’il te fait du mal je lui brise les deux genoux à coup de cognards, de toute façon… Je ne vois pas pourquoi tu te fais autant de soucis. Vraiment. »
Pando

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« Mais non, ne raconte pas n’importe quoi… » Trop tard. Je suis un lapin maintenant. Même si rester sous cette forme définitivement ne soit pas une solution… Je ne peux m’empêcher de l’envisager en cas de trop grosse honte. Au cas où, Logan me dirait de ne pas lui parler par exemple. Hop ! Être un lapin et tout le monde finira bien par m’oublier ! Ce serait pratique non ? Quand j’y pense… C’est rare que je me transforme devant Hiro-nii. Avec maman, à la maison, je le fais sans cesse. Cela nous fait rire toutes les deux, j’adore ça. Bien qu’on réussit petit à petit à se prendre dans les bras l’un l’autre, ça n’a pas été naturel au début entre lui et moi. Je le charrie souvent en lui faisant un câlin parce que je sens justement que cela ne le met pas à l’aise. Quand j’étais plus jeune, ça me faisait rire. Maintenant avec le recul, je peux comprendre que d’avoir le corps d’un petit bout de femme coller à soi en plein adolescence n’est pas toujours heureux. Mais sous ma forme de lapin, même si je mets des poils partout, il m’aime quand même non ?

« Et à Logan, tu lui a déjà fait ta petite mine penaude de lapine attristée ? Je suis sûr qu’il ne pourrait pas y rester indifférent…ou alors c’est qu’il a un rocher à la place du cœur. » Ha ha. Très drôle. Je ne pense pas qu’il connaisse ma forme animale. Je ne le fais le plus souvent qu’à la maison ou dans la forêt pour me dégourdir les pattes et rencontrer d’autres animaux. Ce n’est pas toujours heureux d’ailleurs, les bêtes plus grosses que moi me mettent mal à l’aise parfois… Mais ! C’est toujours instructif. Hiro-nii me caresse et je sens immédiatement tout mon corps se décontracter. C’est la chose la plus agréable qui soit. Quand il caresse mon ventre je fonds littéralement. Il est si grand sous cette forme. Je tremble d’inquiétude tellement je me sens petite et fragile. Mais j’aime cette sensation parfois aussi. Son nez caresse le mien et je vois ses grands yeux bleus en gros plan. Trop drôle.

« Je t’ai connu plus confiante que ça par le passé… Je suis sûr que tes hormones te malmènent sans raison… Ça doit être à cause de ses épaules larges de gardien…ça rendrait dingue n’importe quelle âme en mal d’amour. » Il me cherche c’est ça ! Il me cherche ! Il m’attrape et me place sur son épaule et je ne peux pas l’attendre avec mes pattes riquiqui et ma détente de mouche. Y’a pas à dire, des bras et des mains c’est plus facile pour mettre une claque ! Mais bien sûr que ses épaules larges de gardien sont parfaites ! Personne ne peut le nier… Personne n’oserait le faire devant moi en tout cas. Mes petits yeux de lapins sont plein de menaces… Mais personne n’est là pour la voir. « Bon pas moi, évidemment, puisque maintenant j’ai Lancelot pour me combler mais… Il est vrai que Winchester en jette un max. Surtout sur le terrain... Moi aussi si j’avais été poursuiveuse j’en aurai sans doute laisser échapper quelques souaffles. » Je crois que je suis tellement gênée que je me tortille sous ma forme de lapin aussi et je pousse des petits cris. Bien sûr que Winchester est beau ! C’est l’évidence même ! Et pas touche, il est à moi ! Je mets mon nez dans son oreille pour le gêner pour la peine. Il s'ébouriffe le poil en plus ! Non mais ! Ah ça va… il s’arrête… vives les caresses… je m’apaise immédiatement... presque.

« Franchement il n’y a pas de raison pour que tu te mettes dans des états pareils. Tu es bourrée de charme et s’il n’est pas capable de les voir c’est qu’il ne te mérite pas… Après, effectivement je suis tenté de te conseiller de foncer dans le tas…pas forcément en portant ta plus jolie robe, parce que ça ne te ressemblerait pas trop…ni en essayant de lui casser la gueule comme j'ai pu le faire...mais au moins en osant lui adresser la parole… Essaye, pour voir comment il réagit, pour vérifier la température entre vous deux, si tu préfères… Puis tu verras bien ce qu’il se passera à ce moment-là. Rester dans son coin en se triturant les méninges n’est jamais bon… Et surtout ça mène rarement à une issue positive si tu veux mon avis. » J’écoute le ronronnement de sa voix qui résonne si fort dans mes oreilles beaucoup plus sensible que la moyenne au vu de notre différence de taille et de l’endroit où je suis. Mais de quelle température il parle lui ? C’est pas cochon hein ? Mouais… Le pire c’est que Hiro-nii a souvent raison. Mes méninges n’ont jamais autant trituré sur un seul et même sujet c’est sans doute pour ça que je déraille. Il se lève, ça me sort de ma transe câlinesque et il répond à des élèves qui nous regarde. Zut. J’peux pas leur afficher mon mécontentement et doit laisser Hiro gérer tout seul. « La brise fraîche de cette fin de soirée nous fera le plus grand bien à tous les deux » Ils nous emmènent dehors ? Pourquoi pas. Je me laisse guider.

La brise dans mon pelage me réveille un brin, je me sens mieux. Sa grande main vient me faire des gratouilles derrière les oreilles et je succombe. Restez un lapin pour l’éternité reste une option possible pas vrai ? « S’il te fait du mal je lui brise les deux genoux à coup de cognards, de toute façon… Je ne vois pas pourquoi tu te fais autant de soucis. Vraiment. » Je me sens rassurée. Apaisée. Jusqu’à ce qu’une odeur irrésistible vienne titiller mes narines animales. Ça sent bon… Je me retourne intriguée… et tombe nez à nez avec une silhouette de colosse que je reconnaitrais entre mille. Win-Winchester ! Il est là, on ne l’a pas entendu arrivé ! Et Il est là ! Je fais des bonds, j’ai du mal à me contenir. Je suis entre peur et excitation intense et je tombe de l’épaule fraternel dans ma torpeur. Je ne doute pas des talents de gardien de mon frère pour me rattraper. Je pousse de petits cris effrayés quand il me rattrape, tentant de lever la tête pour apercevoir les beaux yeux dorés du poufsouffle.

Alors que les deux gardiens rivaux échangent quelques mots, je prie pour que mon frère ne signale pas ma présence. Ce serait tellement la honte. Cache moi ! Cache moi ! Je saute à nouveau sur son épaule pour me camoufler dans les longs cheveux noirs autant que possible… et me rapprocher du bel individu qui s’est arrêté là, tremblant comme une proie en joue. Une caresse ne serait pas de refus pour être rassurée. J’écoute attentivement, les oreilles en alerte, espérant que tout se passe bien et que ça ne dure pas. Je crois que si Winchester me caresse : je vais définitivement m’évanouir. Et moi qui suis la fierté de mon équipe car je n’ai jamais mis les pieds à l’infirmerie (en tout cas pas sur un brancard) toute ma légende allait s’écrouler avec moi !

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J’étais attablé dans la grande salle en train de manger avec mon équipe. Cependant, il commençait à se faire tard. J’avais prévu de faire encore quelques recherches pour mes cours avant de dormir alors je ne devais pas non plus traîner de trop. Je laissais donc mes camarades me faisant un peu charrier avant de quitter la table et de sortir de la grande salle.

Une petite brise commençait déjà à me chatouiller à peine sorti. Je souris aimant beaucoup le début de soirée en cette période de l’année. Il faisait encore doux et bon. Je comptais rentrer directement à la résidence universitaire quand je vis Hiroshi non loin. C’était peut-être mon rival, mais nous avions tout de même une entente cordiale, donc autant le saluer vu qu’il semblait seul.

Je l’entendis parler de briser des genoux à quelqu’un à coup de cognard. Outch de la bonne violence ? Pas sûr... Je ne vis que quelques secondes plus tard qu’il avait un petit lapin sur l’épaule auquel je fis peur sur le coup vu qu’il fut tellement surpris qu’il tomba. Hiroshi le rattrapait tandis que j’initiais la conversation.

Bonsoir Hiroshi, tu vas bien ? Je t’ai entendu dire que tu voulais briser les genoux à quelqu’un ? Qu’a fait cette personne ? Tu veux de l’aides peut-être ? dis-je en me faisant craquer les jointures.

Puis je finis par rigoler et lui faire une tape sur son épaule disponible.

T’inquiètes je rigole, la violence et moi ça fait quinze même au Quidditch je suis celui qui va prendre cher en tant que gardien.

Je souris amusé par ma blague, tandis que j’observais le petit lapin se remettre sur son épaule et se cacher.

Il est tout mignon ton lapin. Mais il a l’air effrayé. C’est moi qui lui fais cet effet-là ?

Je rapprochais ma main de celui-ci avec douceur.

T’inquiètes pas petit je te ferais aucun mal bien au contraire j’adore les animaux et t’es juste trop adorable dis-je tout sourire.

Je lui fis une rapide caresse tout en douceur et saluais finalement Hiroshi.

Bon je t’embête pas plus longtemps j’ai encore des trucs à faire. A plus, et salut ta petite famille au passage. On se revoit sur le terrain dis-je avant de partir et sortir de Poudlard pour rentrer à la résidence universitaire.

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« — Oh-éh ! Attention ! »

M’exclamais-je un peu pris au dépourvu quand Chi-chan m’échappa des bras. Fort heureusement je réussi à la rattraper au vol avant qu’elle n’atteigne le sol. L’instant d’après une voix masculine m’interpella en faisant remonter une sueur froide le long de mon échine et glaçant mon sang durablement au creux de mes veines. Serrant ma lapine préférée contre mon épaule j’esquissais un quart de tour en direction de mon nouvel interlocuteur, redoutant un peu ce qui m’attendait. Enoncez le loup et vous serez certain d’en voir le bout de la queue… pensais-je en jetant mon regard azure vers Logan qui venait d’apparaître. Je fis de mon mieux pour adopter une posture décontractée en esquissant un petit rire gêné en direction du gardien des Poufsouffles.

« — Ahah…ouais nan, ça risquerait de devenir compliqué. »

Répliquais-je mal à l’aise lorsqu’il me proposa son aide pour s’auto-flinguer les genoux. Heureusement pour moi j’avais eu la présence d’esprit de ne pas donner le nom de ma victime tout en proférant mes menaces. Si bien qu’il était peu probable – pour ne pas dire impossible – que Logan fasse le rapprochement entre mes paroles et sa personne. L’instant qui suivi sa main large vint flatter mon épaule libre dans un geste amical et je lui répondis d’un sourire en accusant sa poigne digne d’un gardien en herbe.

« — Il est tout mignon ton lapin. Mais il a l’air effrayé. C’est moi qui lui fais cet effet-là ?
J’en ai bien peur ! Ca doit être ton aura hors du commun…ou tes épaules larges qui l’impressionnent. Va savoir. Sans doute les deux. »

Fis-je tandis que je partais dans un petit rire à nouveau. Logan approcha sa main comme s’il comptait caresser Chizu et je ne pu m’empêcher d’en rajouter un peu.

« — Fais gaffe, on a déjà connu plus docile qu’elle dans le genre. Elle serait bien capable de te mordre juste pour faire l’intéressante. »

Logan se pencha pour caresser le pelage noir de Chizu avec douceur et j’en profitais pour hausser les yeux au ciel lorsqu’il utilisa le terme « adorable ». Avant même que j’ai eu le temps d’ajouter quoique ce soit Winchester me salua en passant ses salutations à ma famille et je lui répondis en haussant un peu la voix pour qu’il m’entende tout à fait.

« — Ouais ça marche, rentres bien et bonne soirée surtout ! »

J’attendis qu’il disparaisse tout à fait derrière la silhouette des arbres qui bordaient l’allée avant de lâcher un soupir.

« — Tu parles d’une coïncidence… »

Je reportais mon attention sur ma sœur toujours sous sa forme de lapine.

« — Tu comptes rester comme ça indéfiniment ? Ou tu vas me faire l’honneur de ton joli minois d’humaine ? »

Je la pris par la peau du coup et la déposais délicatement sur la pelouse fraiche.

« — Tu me diras…y’a de quoi être déstabilisé. Mais il faut vraiment que tu m’expliques ce qui te plait chez lui. »

J’haussais les épaules doucement en faisant un pas de côté pour laisser un peu d’espace à Chizu.

« — Perso je le trouve assez froid dans son genre, mais je le connais surement moins bien que toi. »

Fis-je en croisant les bras sur mon poitrail. Je ne faisais que relancer la conversation histoire de détendre un peu ma cadette, mais cela ne voulait pas dire pour autant que je ne pensais pas mes mots. Winchester était peut-être doué sur le terrain et plutôt pas mal dans son genre, il n’en restait pas moins qu’une aura imposante accompagnait chacun de ses pas selon moi.
Pando

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Je ne me suis jamais senti aussi petite et insignifiante qu’entre ses deux colosses, même juché sur l’épaule de Hiro-nii. « Bonsoir Hiroshi, tu vas bien ? Je t’ai entendu dire que tu voulais briser les genoux à quelqu’un ? Qu’a fait cette personne ? Tu veux de l’aides peut-être ? » Sa voix vibre si fort dans mes oreilles sensibles, je tremble d’autant plus mais… de bonheur ? Je ne saurais dire. En tout cas, Hiro-nii, tu as pas intérêt à lui raconter qu’il est en train de proposer de se briser lui-même les genoux ? Hein ? « Ahah…ouais nan, ça risquerait de devenir compliqué. » Puis Winchester vient lui taper sur l’autre épaule, avec un sourire à me fendre le coeur tellement il est beau ainsi. « T’inquiètes je rigole, la violence et moi ça fait quinze même au Quidditch je suis celui qui va prendre cher en tant que gardien. » Pfiou. Soulagement…

Quand le gardien poufsouffle me remarque, je me sens fondre. Ses grands yeux dorés sont magnifiques, je ne les ai jamais vu d’aussi près. Ses cheveux roux semblent si doux, j’aurais envie d’y plonger mon visage tête la première. Je suis totalement médusée… par lui. Et ce que j’entends me fait fondre un peu plus. « Il est tout mignon ton lapin. Mais il a l’air effrayé. C’est moi qui lui fais cet effet-là ? » C-Comment il sait ? Il-il m’a reconnu ? « J’en ai bien peur ! Ca doit être ton aura hors du commun…ou tes épaules larges qui l’impressionnent. Va savoir. Sans doute les deux. » Hiro-nii… Je vais te buter !!! Je me retourne comme pour tenter de tirer sur les grands cheveux pour lui montrer qu’il n’avait vraiment pas à dire cela ! Mais je sens une grande main se poser sur moi et je n’ose plus bouger tellement je suis surprise.

« Fais gaffe, on a déjà connu plus docile qu’elle dans le genre. Elle serait bien capable de te mordre juste pour faire l’intéressante. »  La remarque de mon frère me fait à nouveau sortir de mes gonds ! Mais la voix douce de Winchester me happe. Sa caresse est tellement agréable, je suis totalement bercée par ses mots, ma colère disparaissait instantanément. « T’inquiètes pas petit je te ferais aucun mal bien au contraire j’adore les animaux et t’es juste trop adorable. » Adorable ? Il aime les animaux ? Comme moi ? Je… Il me trouve… Enfin… Oh non ! La main se retire et je lève la tête malgré moi vers lui, pleine de frustration et de regret tellement ce contact à provoquer des choses fortes en moi. Et forte heureusement, je ne me suis pas évanouie. Merci la colère provoquée par Hiro-nii qui m’a taquiné en même temps ? Hm… On ne lui dira pas hein… vous êtes d’accord ?

« Bon je t’embête pas plus longtemps j’ai encore des trucs à faire. A plus, et salut ta petite famille au passage. On se revoit sur le terrain. » Sans réfléchir, j’acquiesçai à sa remarque. Puis je me suis rappelée que j’étais un lapin et que ce devait être bizarre qu’un lapin acquiesce… « Ouais ça marche, rentres bien et bonne soirée surtout ! » Je le regardai partir et quand il disparut tout à fait de mon champ de vision et j’entendis Hiro-ni pousser un profond soupir de soulagement. « Tu parles d’une coïncidence… » Sa tête se tourna vers moi, ses grands yeux bleus inquisiteurs sur ma personne lapinesque : « Tu comptes rester comme ça indéfiniment ? Ou tu vas me faire l’honneur de ton joli minois d’humaine ? » Je claquais des dents de réprobation. Oui. Je compte rester comme ça encore longtemps. Et si jamais il faisait demi-tour ? Plus de lapin et une Chizu à la place ? Etrange n’est-ce pas ? Mais Hiroshi me prend par la peau du cou et je ne peux rien faire. Le contact de l’herbe fraîche me réveille un peu et je respire pleinement toute la nature autour de moi. « Tu me diras…y’a de quoi être déstabilisé. Mais il faut vraiment que tu m’expliques ce qui te plait chez lui. » Il hausse les épaules et fait un pas de côté avant d’ajouter : « Perso je le trouve assez froid dans son genre, mais je le connais surement moins bien que toi. »

Il croise les bras et je finis par avoir envie de lui répondre. Je mets deux secondes à retrouver forme humaine après avoir vérifié les alentours discrètement. Je croise les bras moi aussi, tentant de reprendre contenance même si je tremble encore légèrement du contact de Winchester sur mon pelage. Je pousse à mon tour un énorme soupir. « Il ne fera plus demi-tour là non ? » Lui demandé-je un peu inquiète. Puis je réfléchis à sa remarque… et ne trouve pas vraiment de réponse. « Je suis d’accord avec toi dans le fond… De manière objective, y’a quelque chose qui cloche. Pourquoi il est toujours mis de côté ? Seul ? Alors qu’il a l’air si gentil ? » Je ne suis pas sure que mon frère sera sensible à mes arguments mais je laisse ma passion s’exprimer. « Je n’ai pas d’arguments précis. Pendant ce fameux match, il s’est passé un truc. J’ai pas lâché le souafle pour faire mon intéressante… mais… quand j’ai plongé mon regard dans le sien bah… il s’est passé un truc. »

Je décroise les bras, je suis restée immobile trop longtemps alors je me mets à bouger un peu, faisant un pas vers lui. « J’y ai beaucoup réfléchi ! Et y’a plein de chansons qui en parlent… mais… j’crois qu’on peut dire que c’est un coup de foudre ? Une chose débile dans l’genre ? » Je facepalm un peu, dépitée. « Je sais, personne ne peut me croire mais je n’ai pas d’autres explications ! Et le pire c’est que je ne le connais pas spécialement plus que toi ! On a … jamais parlé… lui et moi. Tu viens d’assister à notre premier contact… et j’étais en lapin… J’me sens vraiment trop nulle là. » Mon énergie disparaît et je me laisse tomber à genoux parterre. « Hiro-nii ! » Je me plains en relevant ma moue triste vers lui pour l’appeler, sentant toutes les larmes de mon corps que j’ai trop longtemps fuit me rattraper. « Pourquoi je suis dans cet état-là quand il s’agit de lui ! J’en ai marre ! Je veux plus être comme ça ! »

Les sanglots m’échappent et mes épaules tremblent alors que je regarde le sol. J’aurais bien besoin d’un câlin. Sans vouloir abuser. « Si même toi tu ne comprends pas pourquoi j’suis comme ça j’suis foutue. » Je bredouille entre deux sanglots sans oser le regarder vraiment. Je ne me suis pas rendu compte jusqu’à présent que j’avais tant besoin de me confier sur cette affaire. Je suis innocemment allée voir mon frère sans constater à quel point j’avais envie de solliciter son réconfort. Devant lui je peux me montrer comme je suis vraiment. Peut-être pas si forte que je le laisse croire. Peut-être pas si pleine d’énergie et d’optimisme que je voudrais. Mais la famille ça sert à ça non ?

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Finalement Chizu semble consentir à redevenir humaine et je la regarde tranquillement croiser les bras sur sa poitrine en esquissant la même posture que moi. Je ne peux m’empêcher d’hausser un sourcil amusé. Est-ce une habitude de famille, ou essaye-t-elle de me faire passer un message ? Elle soupire et j’esquisse un sourire à ses paroles sans lui répondre tout de suite, sachant qu’avec elle cela devait sans doute être une question rhétorique, dans le but de s’auto-rassurer, plus qu’autre chose. Elle enchaîne sur la gentillesse du poufsouffle et cette fois je la prend au sérieux en fronçant les sourcils. Elle n’avait pas tout à fait tordu et je ne me l’expliquais pas plus qu’elle. Peut-être que le physique imposant de Logan suffisait à tenir les autres à l’écart, allez savoir ? Chizu embraille sur ce qu’il s’est passé durant le dernier match qui l’a opposé à Logan et je soupire doucement en tendant la main pour lui ébouriffer gentiment les cheveux. Au fond ça se voyait bien qu’elle était complètement mordue par l’autre grand dadais, mais de manière si honnête, si franche, que s’en était tout bonnement a-do-ra-ble. Chizu se contentait de décrire la situation comme elle l’avait vécu sur le moment et c’est ce qui rendait le tableau vraiment touchant. Je n’ai pas besoin d’être son frère pour m’en rendre compte, ça aurait pu sauter aux yeux de n’importe qui, vraiment.

Ma main quitte ses cheveux noir de jais et Chizu décroise les bras en esquissant un pas vers moi. Je l’écoute religieusement en jetant un regard à la ronde pour m’assurer que nous n’étions pas épiés, simple habitude. Le reste de sa tirade me prend un peu au dépourvu tandis qu’elle fait une mine un peu désemparée. S’en est trop, je me sens partir dans un rire tonitruant en accusant le coup. Non mais franchement ! Qui pouvait encore parler de coup-de-foudre à 17 ans ? C’était donc ça, le fossé qui séparait l’âme romanesque des filles de celle des gars dans mon genre ? Pourtant à bien y regarder je m’étais toujours estimé comme étant fleur bleue, mais là…

« — Ne dis pas n’importe quoi… »

Soupirais-je en ravalant mon rire mais Chizu continua sa tirade sans même prendre note de ma remarque. Je fronce les sourcils, franchement contrarié, lorsqu’elle fait mine de s’auto-insulter de nulle et je suis à deux doigts de lui faire la morale lorsque je la vois s’échouer à genoux sur le sol. Nani ? Je baisse les yeux vers elle et Chizu use de mon surnom en faisant la moue. Mon cœur de grand-frère rate un battement mais je préfère l’ignorer. Et voilà qu’elle se met à pleurer en plus ?!

« — Houla…attend tu me fais quoi là Chizu. »

Mes paroles raisonnent à mes oreilles sur un timbre clairement alarmé mais elles reflètent très bien mon désarroi à cet instant. Je me penche vers Chizu et passe mes bras autour d’elle pour la serrer contre moi. Sa chaleur corporelle me fait du bien même si la sentir toute tremblotante contre mon épaule me fait mal.

« — Si même toi tu ne comprends pas pourquoi j’suis comme ça j’suis foutue.
Ecoute…tu accumule pas mal de fatigue ces derniers temps. A force de tout accumuler justement, c’est normal que tu finisses par exploser à un moment donné. Avec ou sans Logan dans l’équation… »

Je resserre un peu mon étreinte autour d’elle en lui murmurant à l’oreille des phrases un peu clichés du genre « shhht, là, ça va passer » dans l’espoir de l’apaiser un peu.

« — Tu as tout à fait le droit de te mettre dans cet état-là. A condition que cela reste occasionnel… A moins que tu veuilles que je m’éteigne d’une crise cardiaque fulgurante, hein ? »

Je me lance sur un petit trait d’humour histoire de dédramatiser la situation et surtout en espérant revoir fleurir un sourire sur les lèvres de ma cadette.

« — T’imagine si Logan refait son apparition et nous vois comme ça ? Hein ? Bon, aller, du nerf. Haut-les-cœurs ! Ce n’est quand même pas la fin du monde d’être amoureuse d’un gars en pleine puberté ! »

Je me détache un peu d’elle pour la laisser respirer et esquisse un sourire tendre dans sa direction.

« — Puis si ça se trouve ton gus’ il est gay et personne ne le sait ! Franchement y’a pas de quoi se rendre malade dans l'immédiat... Attend qu'il t'ait rembarré en bonne et due forme avant de te mettre à chialer. »

Du pouce j'essaye de chasser les grosses larmes qui lui barrent les joues.

« — En fait tu veux vraiment qu'on se tape sur la gueule, lui et moi, c'est ça ? »
Pando

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Hiro-nii passe sa main dans mes cheveux et m’écoute attentivement. Mais mon histoire de coup de foudre, il ne l’entend pas. Il a envie de rire… je le sens. En même temps… j’aurais ri moi aussi ? Probablement ? « Ne dis pas n’importe quoi… » Je sens les larmes montés. Je suis vexée, je voudrais lui renvoyer dans la figure que c’était important pour moi et qu’il devait me croire mais… ça reste bloquer dans mes sanglots naissants. « Houla…attend tu me fais quoi là Chizu. »  C’en est trop. C’est la goutte qui fait déborder le vase, comme on dit et mes larmes me rattrapent. Je rencontre la chaleur de mon frère et son étreinte n’arrête pas mon désarroi. Je m’enferme dans ma bulle de souffrance et je laisse échapper ce que je retiens depuis trop longtemps. « Ecoute…tu accumule pas mal de fatigue ces derniers temps. A force de tout accumuler justement, c’est normal que tu finisses par exploser à un moment donné. Avec ou sans Logan dans l’équation…  »

J’acquiesce tout contre lui, ne sentant mes larmes s’écouler presque en continue. Je fais de mon mieux pour ne pas faire de bruits trop embarrassant, resserrant mes bras dans son dos, heureuse qu’il soit à mes côtés en ce moment même. « Oui... » Je laisse échapper dans un soupir en continuant de pleurer alors qu’il me console. « Tu as tout à fait le droit de te mettre dans cet état-là. A condition que cela reste occasionnel… A moins que tu veuilles que je m’éteigne d’une crise cardiaque fulgurante, hein ? » Ses paroles m’apaisent et il réussit même à me faire rire. Un peu. « T’imagine si Logan refait son apparition et nous vois comme ça ? Hein ?  »  A sa supposition, je me redresse pour le guetter. « Hein ? Ça non ! » Comme je ne vois personne, je me reconcentre sur mon frère, rassurée.

« Bon, aller, du nerf. Haut-les-cœurs ! Ce n’est quand même pas la fin du monde d’être amoureuse d’un gars en pleine puberté !  » Il se recule un peu et je ne me peux m’empêcher d’avoir une petite moue triste, enfantine. Alors que je veux tout faire pour ne plus ressembler à une enfant… Ça me rattrape malgré moi. Je vois qu’il me sourit alors je fais de mon mieux pour ne pas me remettre à pleurer tout de suite. Et rester digne. Si je le peux encore. « Puis si ça se trouve ton gus’ il est gay et personne ne le sait ! Franchement y’a pas de quoi se rendre malade dans l'immédiat... Attend qu'il t'ait rembarré en bonne et due forme avant de te mettre à chialer. » Je m’offusque. « Gay tu crois ?! » Ce serait bien le comble ça… mais Hiroshi a raison. Je ne peux pas me laisser abattre avant d’avoir combattu.

Il passe sa main sur ma joue, son pouce séchant mes larmes alors qu’il ajoute. « En fait tu veux vraiment qu'on se tape sur la gueule, lui et moi, c'est ça ? » Je secoue négativement la tête et je me surprends à rougir très fort. Je me recule alors pour essuyer moi-même mes larmes, un peu troublée. Il… m’a consolé et il est très doué pour ça… je trouve. Mais là j’ai besoin de prendre du recul un peu. Je découvre un côté très tactil de Hiro-nii qui ne me met pas toujours à l’aise. « N-non ça non ! » Je bredouille en guise de réponse en cherchant mes mots. « Surtout pas… J’ai déjà… eu si peur tout à l’heure ! Non … non ne me faites pas ça ! » J’en parle comme d’une réalité à combattre. Ce serait insupportable s’il ne s’entendait pas. Je chasse cette image de ma tête. « Tu crois qu’il est gay vraiment ? Tu peux sentir ces choses là ? … Nan, question stupide. On peut pas savoir mais… enfin...  »

Ce n’est pas parce que mon frère est bi que je peux lui demander ça. Ça ne regarde que Logan. Encore faut-il que… j’arrive à lui parler pour lui poser moi-même la question ? Enfin… si la situation s’y prête bien sûr… On ne demande pas ça comme ça enfin… Je me perds dans ma tête un instant et me reprend à nouveau en replongeant dans les yeux azur de mon frère qui m’écoute encore, alors que j’aurais quand même beaucoup parlé ce soir. A cette pensée, un sourire se peint sur mes lèvres et je retrouve un peu d’énergie. « Tu as raison. Pour tout ce que tu m’as dit… ça m’aide à y voir plus clair et tu as raison sur toute la ligne, Hiroshi. Je ne peux pas me laisser abattre de la sorte. De un, ça ne me ressemble pas et de deux, je peux pas abandonner avant même d’avoir essayé. »

Je suis soulagée. Profondément soulagée. Je suis si heureuse tout à coup, mon sourire pourrait toucher mes oreilles. « Ha ! Ça fait du bien d’y voir un peu plus clair ! » Je m’étire, sentant que j’étais en train de me ramollir à pleurer comme ça. Je lève les bras en l’air et ajoute en soupirant d’aise. « Ha ! Franchement merci… pour tout… Je suis super contente de t’en avoir parlé, Hiro-nii. » Puis dans un élan d’affection, je me précipite vers lui pour passer mes bras autour de son cou et lui glisser en japonais, la langue de notre mère. « Je t’aime fort, Hiro-nii-chan ! » Et le relâche avec un sourire mi-crapule mi-ravi. Je tournoie sur moi-même, heureusement qu’il ne fait plus si chaud avec la soirée qui est bien installé, j’aurais eu trop chaud tout à coup à bouger partout. Mais là je me sens bien. « Il va falloir que tu ailles dans ta résidence non ? Le couvre-feu ne va plus tarder je pense... »

Je fais une petite moue en disant. « Je peux toujours me planquer sous forme de lapin pour outrepasser les règles mais bon… Il serait plus sage d’aller se coucher tu ne crois pas ? » Une pensée me traverse et j’ajoute : « La prochaine sortie à Pré-au-Lard approche, je pourrais passer te voir samedi prochain ? » Rien que d’y penser, je suis un peu moins triste à l’idée de le quitter. Je lui fais un petit signe de la main puis me ravise et revient finalement lui refaire un câlin avant de repartir. « Bonne nuit, Hiro-nii. A bientôt. » Je lui glisse alors que je prends le chemin opposé au pas de course. Après quelques pas, quand je retrouve les marches du château, je me suis retournée pour le voir partir et quitter les grilles. J’ai une chance formidable de l’avoir pour grand frère. Je n’échangerais ça pour rien au monde.

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Je viens tout juste de demander à Chizu si depuis le début elle ne cherche pas juste à nous voir vraiment nous taper dessus avec Logan, et la réaction immédiate de ma cadette m’arrache un rire que j’essaye de réfréner. Evidemment que non, elle n’est pas le pas du genre à vouloir que deux personnes se bagarrent et elle serait plutôt du genre à vouloir apaiser la situation plutôt qu’à raviver les tensions. J’ai surtout dit ça pour l’apaiser un peu, lui détourner les idées. Et à en voir ça réaction le poisson venait de mordre à l’hameçon, comme on dit si bien..

« — Surtout pas… J’ai déjà… eu si peur tout à l’heure ! Non … non ne me faites pas ça ! »

Je rigole de plus belle devant son air grave et je me retiens bien d’ajouter quoique ce soit lorsqu’elle me questionne à propos des possibles tendances gay de son Jules. J’avais dit ça pour la blague mais au fond je doute fort que le gardien des poufsouffles soit du genre à s’intéresser à la gente masculine. En fait plus j’y réfléchis et plus je me rends compte que je ne connais pas Logan du tout. D’ordinaire j’arrivais au moins à dire s’il existait une petite probabilité pour que la personne s’intéresse aux deux genres, parce que le plus important c’est ce qu’on à au fond de soi et blablabla… Mais dans le cas de Logan c’était le noir complet dans mon esprit. Pas qu’il ait l’air de jouer les mystérieux par choix, mais nous n’avions pas eu beaucoup l’occasion d’échanger lui et moi et du peu que j’avais pu voir il n’avait rien laissé transparaître.

J’hausse finalement les épaules pour éloigner la question de mon esprit et au même moment je capte le regard émeraude que plante Chizu sur moi. J’esquisse un léger sourire dans sa direction pour lui faire comprendre que je suis toute ouïe et je vois ses lèvres s’ourler à leur tour d’un fin sourire tandis qu’elle reprend la parole à nouveau. J’opine du chef en constatant le regain de bonnes intentions qui la prise. Voilà ! C’est ça que je voulais voir. Son sourire s’agrandit et je la vois s’étirer en levant les bras en l’air.

« — Ha ! Franchement merci… pour tout… Je suis super contente de t’en avoir parlé, Hiro-nii. »

Je suis à deux doigts de lui rétorquer un truc du style « c’est rien, c’est normal je suis ton frère » quand finalement ses bras viennent à nouveau m’encercler.

« — Hé ! »

Je rigole un peu en la serrant fort contre moi, comme je le faisais parfois lorsque nous étions plus jeunes. Histoire de lui couper un peu l’air pour rigoler mais sans essayer de lui faire mal pour autant. Je l’entends me glisser un « Je t’aime fort, Hiro-nii-chan ! » dans la langue maternelle de notre mère et je ris un peu en la regardant s’éloigner avec son air de crapule ravie. Décidément je ne comprends pas qu’elle ait autant de mal avec Logan. Était-il à ce point aveugle ? Quel idiot… Je la regarde virevolter sous mes yeux alors que je me remet debout à mon tour et je fais semblant de me taper le front l’air de dire qu’elle n’est pas possible, mais je souris toujours.

« — Il va falloir que tu ailles dans ta résidence non ? Le couvre-feu ne va plus tarder je pense...
Tu as raison, il faut que je file avant de me faire pincer… »

La petite moue qu’elle esquisse m’arrache un sourire plus franc. Elle embraye sur une histoire de forme de lapin pour outrepasser les règles et je lui fais vivement signe que non de la tête. Mauvaise idée. Très mauvaise idée même. Puis le jeu n’en vaut clairement pas la chandelle. Dans d’autres circonstances peut-être que l’idée m’aurais enchanté mais pas aujourd’hui.

« — La prochaine sortie à Pré-au-Lard approche, je pourrais passer te voir samedi prochain ?
Tout ce que tu veux, Chi-chan. Tu sais bien que je ne peux rien te refuser… »

Ma main part ébouriffer ses cheveux soyeux alors que je pars dans un grand rire. Je la regarde me faire un signe de la main avant de finalement se raviser pour me prendre dans ses bras une dernière fois.

« — Bonne nuit, Hiro-nii. A bientôt.
Repose-toi bien surtout ! A la prochaine Chichi-chan. »

Que j’ajoute sur un air un chouille narquois. L’instant d’après je la vois qui s’éloigne vers le château et je suis son exemple en prenant le chemin de Pré-au-Lard. Si je me hâte je devrais arriver assez rapidement à la résidence des lions sans être inquiété d’aucune manière. Il faut encore que je bûche sur un devoir de potion. Peut-être que j’irais quémander de l’aide auprès de camarades de mon année, qui sait ? A cette pensée je sens que mon optimisme et mon énergie viennent d’augmenter considérablement, de quoi me faire doubler l’allure. J’espère que la morale de Chizu restera au beau fixe malgré les petites contrariétés qui lui tombent dessus ces dernières semaines. Une seconde je repense à moi deux ans plus tôt, lorsque mes sentiments d’ado me faisaient faire un peu n’importe quoi et surtout vis-à-vis d’un serpentard ne particulier… On passait tous par là un jour ou l’autre après tout. C’était aussi ça, grandir.
Pando


[rp terminé]

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