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There's no end
There is no goodbye

Disappear, with the night
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( thème musical ) [ OCTOBRE 2020 ]

Après une longue hésitation, Hiroshi se décida finalement à sortir du lit en soupirant. Si cette petite sieste lui avait fait le plus grand bien il sentait malgré tout le poids des évènements de ces dernières vingt-quatre heures peser sur lui douloureusement. Il se tourna vers Lancelot et se pencha vers ses lèvres pour l’embrasser doucement.

« — Je crois que je ne me suis toujours pas remit de mon abus d’alcool de la veille… Je veux bien faire l’effort de mettre les pieds aux Trois Balais, parce que l’on avait dit qu’on irait et parce que tu as raison, on ne peut pas passer toute la journée…ainsi. Mais, je te préviens d’office : j’y commanderai un chocolat chaud. »

Il sourit contre les lèvres tendres et douces de son aimé avant de rajouter :

« — Interdiction formelle de te moquer de moi. »

Puis Hiroshi se releva tout à fait et récupéra le lacet qu’il utilisait pour s’attacher les cheveux et qu’il avait abandonné la veille à même le parquet de la chambre. Son regard azure étudia une dernière fois la pièce comme pour l’imprimer à vie sur ses rétines avant qu’Hiroshi ne se décide à récupérer les fringues qu'il avait porté la veille, elles aussi échouées un peu au hasard dans la chambre. Si cette dernière pouvait rivaliser par son rangement et sa propreté d’ordinaire – bien que le serpentard l’ai accueilli la veille au soir en soulignant qu’il n’avait pas pu la ranger avant sa venue surprise – Hiroshi avait largement contribué y foutre le bordel. Le gryffondor se demanda alors s'il n'en n’était pas de même avec la vie du brun... Si depuis qu’Hiroshi avait commencé à le fréquenter son quotidien ne s’était pas vu totalement chamboulé à cause du lion. Loin de lui inspirer des remords, celui ne fit que complaire davantage sa satisfaction. C’était la preuve irréfutable qu’il y avait un « nous » possible entre eux deux. Un sourire lui vint mais Hiroshi préféra se soustraire à ses pensées, un peu trop fleur-bleue à son goût, pour se concentrer sur Lancelot dont les courbes dévêtues n’avaient de cesse de l’appeler. Car les hormones étaient les pires tentatrices à son jeune âge… Il en avait parfaitement conscience, maintenant.

« — Tu me prêterai un t-shirt et un pull propre, s’il te plait ? »

Tenta-t-il en direction de Lancelot. Effectivement, il aurait tout aussi bien pu jeter un sortilège de lavage, comme un Tergeo, sur ses vêtements de la veille, mais à vrai dire cela aurait fait capoter ses plans… Car s’il n’était pas sûr de passer la prochaine nuit à l’appart du brun il aurait autant aimé avoir l’occasion de ramener un petit morceau de ce dernier avec lui à la résidence des lions. Aussi kitch que cela puisse paraître. Hiro retint un soupir en enfilant son jean serré et le zippa tout en jetant un œil à l’extérieur. Combien de temps avaient-ils passés à dormir ? Quelques heures ? Plus ? Il n’aurait guère su le dire mais il tablait sur un milieu d’après-midi, à en juger au soleil qui descendait vers l’horizon sans disparaître tout à fait derrière la cime haute es arbres.

« — J’ai hâte. Une boisson chaude et sucrée me fera le plus grand bien ! »

S’exclama-t-il tout en nouant ses cheveux comme il le faisait si bien, avec des gestes rodés par l’habitude. Il jeta un coup d’œil amusé en direction de Lancelot sans même chercher à dissimuler sa bonne humeur. Ils allaient au-devant d’une nouvelle étape qu’ils n’avaient pas encore eu l’occasion d’expérimenter, et pour ça aussi, il avait hâte.
Pando


Dernière édition par Hiroshi Huang le Mar 29 Sep - 0:54, édité 1 fois

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Send your dreams, where nobody hides, give your tears, to tide


Le réveil est moins difficile pour certain que d’autre. J’observe Hiroshi d’un air amusé, alors que la gueule de bois reste légèrement présente pour lui malgré l’après midi qui débute. Si il n’avait pas pris la potion que je lui ai donné hier soir dans quel état il serait aujourd’hui ? Je réponds avec douceur à son baiser avant de me redresser, essayant tant bien que mal à dissimuler mon rire. Je ne dis rien et me contente de me lever vers mon armoire pour m’habiller. Je soupire me rendant compte que comme toujours, je n’ai pas énormément de vêtement ici, du moins des vêtements qui ne sers pas seulement à trainer quand je m’isole ici pour travailler et être au calme ou pour autre chose qui vont devenir qu’un loin souvenir à présent.

Tu me prêterai un t-shirt et un pull propre, s’il te plait ?

Je me retourne vers le jeune homme avec un air perplexe. Le fait de lui prêter un de mes vêtements ne me dérange pas au contraire, mais il faut que je trouve quelque chose de potable. Et c’est la la difficulté. Nous n’avons pas vraiment la même carrure, car même si je m’entretien un minimum, il est quand même plus musclé que moi. Et le problème reste toujours le même, il faut que je trouve un haut qui ressemble encore un minimum a quelques choses.


Et bien je vais essayer de te trouver ça.

Je me retourne vers la maigre pile de vêtement et je commence à fouiller un peu. Cela prend quelques minutes et mes piles rangés, ne sont plus si ordonné que ça. Je râle un peu en marmonnant dans ma barbe qui n’existe pas, en me demandant de temps en temps pourquoi je garde une horreur pareille quand je tombe sur un vieux pull troué. Il faudrait vraiment que je songe à faire un peu de tris là-dedans. J’arrive finalement à trouver mon bonheur, enfin quelques choses pour Hiroshi et me retourne pour lui tendre un haut manche longue bleu foncé.

Je n’ai que ça qui t’irait et qui es encore en état d’être porté. J’ai pris la majorité de mes vêtements à la résidence.

Je dépose le pull dans ses mains et j’en profite pour déposer un léger baiser sur le coin de ses lèvres avant de partir vers le lit pour le refaire. Cela est bien étrange comme sensation, car tout me semble si naturelle. Je termine de me préparer l’air songeur, ne comprenant pas forcement mon attitude envers le jeune homme, moi qui n’est jamais été en couple et encore moins être prévoyant. J’attends le Gryffondor près de la porte pour partir à la conquête du bar et contrairement à tout à l’heure ou j’ai reussi à me retenir de rire, un large sourire amusé me fend le visage.

Prend déjà un verre d’eau avant d’envisager de prendre un chocolat chaud c’est pour le mieux je pense.

Je m’habille de ma cape avant d’ouvre la porte et le laisse passer devant moi pour sortir et refermer mon appartement à clé derrière nous. Cela se sent que nous sommes en octobre. En étant encore dans la cage d’escalier, je sens déjà le froid de l’extérieur me caresser le visage. Après quelques tours de clés nous descendons l’un derrière l’autre pour partir dehors. Le soleil est haut dans le ciel et il fait beau pour la saison malgré l’air frais. Je me retourne vers lui et saisi sa main dans la mienne en souriant.

Allons y !

Ce n’est pas du tout mon genre de me montrer en journée avec quelqu’un et d’être affectueux. En y réfléchissant, je crois que ce n’est jamais arrivé d’ailleurs. Sauf pour un pari ou pour une idée bien précise qui faisait que moi ou la personne repartait au milieu de la nuit ou au petit matin. Pourtant c’était différent cette fois. Je m’avance l’air sur de moi dans les rues de Pré-Au-Lard, en chemin nous croisons quelques étudiants, du moins je crois. Je dois l’avouer, que je ne fais pas bien attention à ce qu’il nous entoure. Je me sens étrangement bien et serein.


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A ma demande il me retourne un regard perplexe auquel je réponds avec le sourire le plus angélique que je puisse avoir en réserve. Je le regarde fourrager dans son armoire en marmonnant l’air peu amène de temps en temps et je ne peux m’empêcher de trouver ça vraiment très amusant. Lorsque j’eu fini de me nouer les cheveux j’en profite pour passer un coup d’œil par-dessus l’épaule de Lancelot pour voir l’ampleur des dégâts. Ses fringues qui étaient si bien rangés ne ressemblaient plus à rien mais Lancelot ne paru pas s’y intéresser ce qui me surprit un peu. Je l’aurais imaginé comme étant du genre à replier chaque vêtement juste après les avoir détaillés d’un coup d’œil. Le genre un peu maniaque sur les bords, si vous préférez. Je sens la chaleur qui émane de son corps sans même avoir à me coller à lui. Lorsqu’il fait mine de se retourner j’en profite pour faire deux, trois, pas vers l’arrière l’air de rien et je tends les bras. Je hausse une nouvelle fois un sourcil perplexe à ses paroles mais ne dit rien. Il combla le petit mètre que je venais d’instaurer entre nous et planta un baiser léger au coin de mes lèvres. Si je fus un peu surprit je n’eus guère le temps de lui rendre l’appareil.

Beaucoup de mes aprioris et des croyances que j’avais sur le serpentard avaient volées en éclat depuis que j’étais rentré dans l’intimité de son appartement. Enfin plus précisément depuis le moment même où je l’avais interpellé il y a de cela deux ans maintenant… Je me fis la réflexion qu’une première impression pouvait être redoutablement trompeuse tout en regardant Lancelot déposer ses habits dans mes mains et se retourner vers le lit. Je le regardais faire en me demandant s’il valait mieux que je lui propose un coup de main ou au contraire s’il valait mieux le laisser faire comme un grand. J’avais une conscience aiguë de ne pas être chez moi, presque de ne pas être à ma place. Je l’aurai sans doute plus gêné qu’autre chose en voulant bien faire, ne sachant pas exactement comment il bordait son lit – et surtout n’en faisant jamais de même dans ma propre chambre. Un détail que mes invités n’hésitaient pas à relever la plupart du temps. « Tient ! Ton lit n’est pas fait…tu n’as pas eu le temps ? » Non, j’ai simplement eu la flemme. A quoi bon ? Si c’est pour les défaire le soir même… Ma mère m’avait bien laissé la responsabilité de ranger ma chambre très jeune, avant même d’atteindre mes sept-ans, parce qu’elle espérait que cela m’apprendrait à devenir un peu plus responsable, plus ordonné. Bien tenté maman, mais c’est raté sur tout la ligne.

Les yeux un peu perdus dans mes lointains souvenirs, je regardais Lancelot s’éloigner vers l’entrée sans vraiment le voir. Sa voix au timbre si particulier me sortit de mes songes et je levais les yeux au ciel lorsqu’il parla de verre d’eau. C’est qu’il se marrait en plus, le petit con. J’enfilais le t-shirt et le pull d’un geste rapide et l’odeur de Lancelot m’étreignis avec une telle force que j’en fus un peu décontenancé. Je comprenais mieux pourquoi j’avais entendu tant de fois mes amies s’extasier sur ce fantasme, celui de piquer les fringues de son gars…je devais avouer que c’était redoutable.

J’enfilais mes baskets d’une marque moldue en vogue en quatrième vitesse et récupérais mon trensh noir dans l’entrée en rejoignant Lancelot. Le temps qu’il drape ses épaules de sa cape de sorcier j’étais déjà à ses côtés. Il me laissa passer devant lui pour sortir et je fis une petite révérence théâtrale en le remerciant pour sa galanterie, mais en vérité cette petite attention me toucha. Je l’entendais fermer à clé derrière nous et prit un peu d’avance pour étudier la lumière de l’extérieur qui se répandait en bas de la cage d’escalier. C’était joli. Lorsque nous fûmes dehors je marquais un temps d’arrêt sur le pas de la porte pour resserrer mon trensh et le nouer autour de moi. Lancelot me dépassa. Les vêtements qu’il m’avait prêté étaient chauds et doux, mais ma frilosité naturelle semblait bien décidée à reprendre le dessus. Je soupirais et il me fallut une seconde pour comprendre que Lancelot venait de faire volteface. Ses doigts vinrent chercher les miens sous mon regard un peu ahuri. Leur chaleur se diffusa doucement en moi et je plongeais mon autre main dans la poche de mon manteau. Il m’enjoignit à suivre le mouvement et je m’exécutais docilement. Bon, certes, nous avions parlés à plusieurs reprises d’assumer notre relation quitte à s’afficher sans se cacher…mais à aucun moment, aucun, je ne m’étais permis d'espérer un geste tendre de sa part en public. Mes doigts se serrèrent autour des siens en une petite pression tandis que je lui emboitais le pas pour le rattraper. Le fond de l’air était un peu frais mais ce n’était pas désagréable pour autant, loin de là. Je souriais en profitant des rayons du soleil sur ma peau. Finalement nous avions eu une bonne idée en voulant sortir de l’appartement, ça faisait un bien fou ! Je me sentais déjà un peu requinqué.

Après quelques minutes de marche je me défis de la poigne de Lancelot pour passer devant et ouvrir la porte menant aux Trois Balais. J’entrais en lui tenant la porte à l’intérieur pour qu’il me suive, puis je déposais mon trensh sur l’un des porte manteau installé dans l’entrée à cet effet. Avec un sourire, je me retournais vers Lancelot et mes doigts s’agrippèrent à sa manche une seconde pour l’inviter à me suivre. Je nous voyais mal être à l’aise au bar et de toute façon je préférais autant me poser près de la grande cheminée allumée au fond de la pièce. Rapidement nous arrivâmes près de la table que je convoitais et je laissais mes doigts caresser le bois de l’ouvrage avant de jeter un œil en direction de Lancelot.

« Ici, ça te convient ? »

Je tirais la chaise qui tournait le dos à la cheminée rougeoyante et fit signe au serveur pour qu’il vienne prendre notre commande. Cela me fit penser à son fameux ami, Ash, dont il m’avait parlé un peu plus tôt et ma curiosité se réveilla.

« Et donc, ce fameux Ash, tu l’as rencontré où et quand exactement ? »

Lançais-je l’air de rien, les yeux rivés sur le bar pour ne pas avoir à lire le jugement dans son regard. J’avais dit ça sur un ton mesuré et calme, que j’aurais voulu détaché. Mais Lancelot était assez malin pour comprendre mes réelles intentions. J’imagine ?
Pando


Dernière édition par Hiroshi Huang le Lun 31 Aoû - 22:18, édité 1 fois

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Nous marchons dans les rues de Pré-au-Lard sans parler. Cela n’est pas étrange, ni malaisan bien au contraire. Certaines personnes pourraient avoir envi de parler pour éviter un blanc gênant ou n’aimerait pas être vu main dans la main avec son nouveau ou nouvelle petit(e) ami(e). Surtout quelqu’un comme moi qui n’est pas du genre démonstratif. Pourtant, ce n’était pas le cas loin de là.

Il ne nous faut pas beaucoup de temps avant d’arriver à notre destination. Nous entrons à peine que la chaleur des lieux me faire frissonner. Autant je n’avais pas froid dehors n’étant pas du genre frileux, mais la différence de température me fait me rendre compte que le temps c’est bien rafraichi et que l’été est bien terminé pour laisser place à l’automne. Je prends Hiroshi comme modèle et accroche ma cape au porte manteau avant de jeter un regard circulaire dans la salle pour voir une place de libre et savoir si Ash est dans les parages. Le stress monte un peu à cette idée. Je n’ai pas honte d’être vu avec Hiro, bien au contraire, mais je connais mon ami qui est loin d’être discret. J’oubli bien vite cette pensée, quand je sens une légère pression sur la manche de mon pull et repose mon intérêt sur le jeune homme qui m’accompagne.

Sans réfléchir, je le suis vers une table près de la cheminée. Je retiens un petit rire, mettant vite rendu compte que le jeune Gryffondor était du genre à aimer la chaleur. Alors qu’il se tourne vers moi pour me demander mon avis. Je lui souris posant ma main sur son épaule avant de m’installer sur la chaise en face de lui.

Parfait pour moi.

Je regarde le tableau indiquant les conseils du jours afin de savoir quoi prendre. Je ne suis pas très inspiré et pense me contenter d’un classique café. Mon attention se porte de nouveau sur mon petit ami quand ce dernier vint à me parler de Ash. Je le regarde surpris dans un premier temps avant de le regarder avec un sourire un peu moqueur aux lèvres. Je me rapproche un peu de lui en le fixant du regard.

Serais-tu jaloux mon ange ?

J’insiste bien sur mes derniers mots avant de me redresser quand le serveur arrive. Je le regarde un peu mauvais, n’appréciant pas être interrompu dans un moment comme celui-là. Je ne peux même pas voir si ma remarque fait réagir Hiroshi. Je soupire avant de m’adresser d’une voix des plus neutres au serveur que je ne connais pas.

Un café pour moi s’il vous plait.

Je me redresse sur ma chaise, cherchant voir si mon ami est là. Je ne le vois pas derrière le bar, mais peut être qu’il est en réserve ou qu’il ne travaille tout simplement pas. Au moins cela me donne le temps de parler au Gryffondor de lui avant qu’il ne surgisse de nulle part. Alors que le serveur prend sa commande, je glisse mes doigts entre ceux d’Hiroshi et lui fait un clin d’œil quand son regard croise le mien. Cela doit le surprendre, mais je me suis toujours assumé, peu importe qui m’accompagne. Et d’autant plus aujourd’hui, que je suis en sa compagnie. Mes gestes ne sont pas faits pour draguer ou pour obtenir ce que je veux. Ils sont tendre et on pour but de montrer mon intérêt pour celui qui est en face de moi.

Le serveur une fois partie, j’essaye de réfléchir pour lui apporter quand même une réponse à sa question.

Et bien c’était un élève de Poudlard encore l’année dernière. Et je l’ai connu dans ses débuts dans l’école. Disons que c’était la période ou c’était difficile pour moi de porter le nom d’Avery et que Ash est arrivé avec ses gros sabots face à des élèves plus vieux que lui.

Je suis un peu gêné de raconter cela à Hiroshi. Je n’ai pas très envi qu’il connaisse le moi qu’avant, celui qui se faisait mal mené par les autres. J’ai bien changé depuis et je n’ai plus besoin de mes amis pour me faire entendre comme à l’époque. Je repense à Eli avec sa fameuse menace « je vais le dire au professeur » et Ash avec son naturelle déstabilisant. C’est bien loin tout ça.

En tout cas je ne sais pas comment, mais on est devenu ami et cela m’étonne encore aujourd’hui.

Je lâche un petit rire en disant cela. Car il est vrai que quand on nous regarde, a part le coté dragueur et encore, je suis plus subtile que mon jeune ami, nous n’avons pas beaucoup de point en commun. Il a des amis à Poudlard encore que je ne supporte pas, comme cet Alix et pourtant c’est un de mes plus fidèle ami. Et je peux compter sur lui dans n’importe quelle galère.

Il est venu me voir quand j’étais à l’hôpital il y a deux ans. Il était jeune encore, il n’avait que 16 ans. Je le voyais encore comme un gamin.

Je lâche un soupire de nostalgie en y repensant. Je plonge mon regard dans celui d’Hiro et j’ai envi de lui dire qu’il fait parti des personnes qui m’ont ouvert les yeux sur ce qu’il était pour moi. Mais, je préfère garder cela pour moi. Je ne veux pas le mettre mal à l’aise.


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Je le vois esquisser une mine surprise avant qu’un sourire moqueur vienne se dessiner sur ses lèvres.

« — Serais-tu jaloux mon ange ? »

Il se penche un peu pour me dire ces quelques mots, presque provocateurs et je lui réponds d’un froncement de sourcils tandis que son sourire et le timbre de sa voix me transportent loin. Je l’entends très clairement insister sur le terme « mon ange » mais ne trouve rien à redire. J’ai beau froncer les sourcils je sais pertinemment que Lancelot a raison. Il y a un peu de ça… Un serveur choisi ce moment précis pour apparaître et Lancelot lui commande un café tandis que son air renfermé se peint à nouveau sur ses traits, comme à son habitude. Lancelot se redresse et je le vois regarder en direction du bar pendant que je passe commande à mon tour :

«— Deux cafés. Avec un supplément crème pour le mien, si possible ? Merci beaucoup. »

Je m’exclame à l’intention du serveur en plongeant mes yeux azures dans les siens et je sens très clairement les doigts de Lancelot venir s’entremêler aux miens. Instantanément mon regard bifurque vers le serpentard pour jauger son expression et celui-ci me lance un petit clin d’œil. J’aurais pu pouffer idiotement si un frisson ne m’avait pas parcouru l’échine. Je le laisse faire et ne dis rien pendant que le serveur fait mine de tourner les talons pour s’éloigner vers le bar. Je sens la chaleur des doigts de Lancelot se diffuser dans les miens et j’ai clairement l’image d’un petit nuage, tout fluffy qui s’inscrit dans mon subconscient. Alors c’est donc ça ? L’allégresse des premiers émois amoureux…

Lancelot reprend la parole pour répondre à ma question à propos de Ash et je pose mon coude sur la table pour prendre ma joue dans ma main. Je l’écoute en opinant du chef par intermittence, comme pour lui signifier que je l’écoute bien. Je suis presque jaloux d’apprendre que le rouquin a connu Lancelot à une période où je n’aurais pas pu m’en vanter. Mon pouce vient caresser le dos de la paume de Lancelot tandis qu’il m’explique pour ses anciennes difficultés à assumer son patronyme. Ça me fait un peu penser à Adhara et ses propres difficultés familiales… Lorsque, au premier jour de notre scolarité -et aussi celui de notre rencontre- la jeune femme m’avait confessé exactement la même chose. Comme si cela était une épine réservée aux sang-purs. Parfois j’ai l’impression que nous évoluions dans des espace-temps, des univers, différents. J’ai beau faire mon possible pour me mettre à leur place et essayer de comprendre leurs doutes et les problèmes qui découlent de leur héritage…j’imagine sans mal être à des années lumières de ce qu’ils ressentent réellement. Et je trouve ça triste quelque part. Tout comme frustrant, parce que j’aurais aimé être en mesure de les comprendre, de le comprendre lui. Lancelot marque une petite pose et ma paume serre la sienne comme pour le rassurer et l’enjoindre à continuer.

« — En tout cas je ne sais pas comment, mais on est devenu ami et cela m’étonne encore aujourd’hui. »

Je lui souris doucement tandis qu’il se met à rire un peu. Il embraye sur une anecdote du temps où il avait été hospitalité et je lève les yeux au ciel avec théâtralité l’air de dire qu’à ses yeux on semblait tous plus jeunes. Je me retiens même de lui faire la réflexion lorsque je croise son regard, plein de nostalgie, qu’il plonge dans le mien. Mon cœur amouraché rate un battement de façon un peu puérile et mon regard fouille le sien. Le silence se prolonge quelques secondes entre nous avant que je ne me décide à le rompre en me raclant la gorge.

« — Et bien, je comprends mieux la situation dans ce cas. »

Que je lance un peu au hasard pour désamorcer la situation.

« — Et ton don de legilimens t’est venu quand ? J’imagine que tu as dû beaucoup bosser pour le peaufiner…à quelle occasion ? »

Je ressens clairement ce besoin de rattraper le temps perdu entre nous. Pas seulement les deux dernière années…mais toutes ces autres pendants lesquelles nous n’avions été que de -presque- parfaits inconnus. Mes doigts quittent les siens quand le serveur revient avec notre commande. J’hoche la tête dans sa direction en murmurant un « merci » à demi voix avant qu’il ne s’éclipse à nouveau. A l’aide de la cuillère déposée à côté de mon café crème, je mélange ma tasse les yeux plongés dans cette nappe beigeâtre. Du bout des doigts je caresse ma tasse et la température de la porcelaine m’indique très clairement qu’il vaut mieux attendre un peu avant de plonger mes lèvres dans ma boisson. Mon regard bifurque vers la tasse de Lancelot, beaucoup plus sombre, puis sur ses doigts fins et élancés.

« — J’ai aimé partager tes souvenirs, hier… J’aimerais bien avoir l’occasion de réitérer l’expérience. »

Mon regard retourne s’accrocher au sien. Je me sens bien, en sa présence. Je suis si serein que je débite mes pensées sans ressentir une once de gène. J’aime l’effet qu’il a sur moi.
Pando

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Send your dreams, where nobody hides, give your tears, to tide


Hiroshi m’écoute avec attention, comme si ce que je disais été la chose la plus intéressante. Je le regarde en appréciant ses caresses sur ma main. J’essaye surtout de le rassurer sur les intentions de mon ami. Car même si le fait de savoir Hiro jaloux me plait beaucoup, je n’ai pas envi que cela soit par rapport à mes amis. Surtout que c’est grâce a eux que nous en somme là aujourd’hui d’une certaine façon. Et aussi grâce au poing d’Hiroshi je dois bien l’avouer.

Je ne peux m’empêcher d’avoir un regard triste en repensant à la période ou j’étais dans un lit d’hôpital. Je n’étais vraiment pas au meilleur de ma force, pire qu’il y a deux ans quand le Gryffondor m’a abordé après le match. Je suis bien content qu’il ne met pas vu à ce moment-là. Je doute qu’il m’aurait trouvé un quelquonque intérêt. J’étais vraiment pitoyable.

Un silence s’installe entre nous quand j’ai fini de compter mon histoire comme un vieux papy. Cela ne me dérange pas, mais je peux voir que ma moitié n’est pas très à l’aise. Il se racle la gorge avant de poursuivre la conversation sur mon pouvoir de Legilimens. Alors qu’il lâche ma main quand le serveur arrive, je me laisse tomber contre le dossier de ma chaise. Il me faut un moment pour réfléchir et me souvenir de quand j’ai commencé à l’apprendre. Distraitement je fais tourner ma tasse dans sa coupelle.

Hm…attend…je ne me souviens plus…je crois que j’ai commencé en 9e année. Je voulais pouvoir devancer ma mère. Mais cela ne m’a pas réussi.

Je lâche un petit rire triste avant de plonger mon regard dans celui de mon petit ami. J’oubli bien vite cette phrase lourde de sens que je viens de dire, me sentant apaiser en le regardant. C’est bien la première fois que je me sens si apaisé et cela fait du bien. Je me redresse un peu sur ma chaise et repart prendre sa main dans la mienne. Même si cela ne fait que quelques minutes et que ce n’est pas pratique, j’ai besoin de sentir sa peau sous mes doigts.

J’ai aimé partager tes souvenirs, hier… J’aimerais bien avoir l’occasion de réitérer l’expérience.

Un large sourire traverse mon visage, alors qu’il me dit cela. Ce n’est pas une chose que je fais avec beaucoup de monde. C’est très intime comme démarche de partager des souvenirs directement avec quelqu’un. C’est plus compliquer que d’en parler. Je porte sa main à mes lèvres et j’y dépose un baiser avant de la reposer sur la table.

Avec plaisir mon ange…et je sais déjà quoi partager avec toi.

Je lui fais un clin d’œil avec un regard un peu lubrique. Je prends ma tasse de mes deux mains et boit une gorgée de café tout en observant sa réaction. J’avoue que j’adore le taquiner, le trouvant irrésistible quand il rougit. J’essaye de reprendre mon sérieux reposant la tasse.

Dis-moi, j’espère que cela ne posera pas ta famille que tu sortes avec moi ? Enfin je veux dire, vu que je suis un homme.

Une lueur de crainte pouvait se lire dans mes yeux. J’avais de la chance que Henry m’accepte, même si je sais que cela lui ferait bizarre les premières fois de me voir main dans la main avec Hiroshi. Et ma mère est à présent absente de ma vie pour mon plus grand bonheur, alors je ne risque rien de ce côté-là. Mais j’ai bien conscience que ce n’est pas pareil pour lui qui est très proche de sa famille. Je ne veux pas être une source de conflit pour lui.

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Ses doigts reviennent chercher les miens et je le laisse faire en essayant de me retenir de lui poser milles et unes questions à propos de sa mère et de la relation qu’il a entretenu avec elle. Je ne suis pas assez fou, ou idiot, pour ne pas voir que le sujet est encore vif pour lui. Cela se voit à la manière dont il vient de me parler d’elle, avec ce petit rire triste lorsqu’il a plongé son regard dans le mien… Ma curiosité peut bien attendre encore quelques temps, quelques années si nécessaire. Tout plutôt que de ressasser un passé qui lui est douloureux.

Lorsque je lui avoue avoir aimé partager nos souvenirs ensembles, je vois Lancelot se fendre d’un sourire et je sens une vague de chaleur remonter depuis mon estomac et se diffuser dans tous mes membres. Je ne peux même pas accuser l’alcool, cette fois. Je sais que ce sont mes sentiments pour lui qui me font réagir comme ça. Mais que voulez-vous…je crois que mon cas est d’ores et déjà perdu. Lancelot en profite pour attirer ma main à ses lèvres et y dépose un baiser. Instantanément j’ai la très nette impression que mes joues s’échauffent et virent au rouge et je ne peux m’empêcher d'essayer de le cacher en passant ma paume libre devant mon visage décontenancé. Mon cœur t’es déjà entièrement conquit, pas besoin d’essayer de me charmer. Si je le pense je me retiens bien d’en toucher un mot à ma moitié. Peut-être que dans d’autres circonstances son naturel séducteur m’aurait affreusement agacé, mais lorsque ses intentions et ses gestes m’étaient dédiés je n’arrivais pas à faire la part des choses. Ça prenait sur moi comme si j’avais été une écolière en mal d’amour. Je détourne le regard en maugréant dans ma barbe inexistante, lorsqu’il a le culot de m’envoyer un clin d’œil. Je déloge mes doigts des siens comme s’ils m’avaient brûlé et je fais mon possible pour ne pas chercher à comprendre ce que Lancelot pourrait bien vouloir partager avec moi exactement. Mais je ne peux m’empêcher de repenser à la nuit dernière, à nos ébats enflammés et à l’extase que cela pourrait me procurer d’y goûter à travers ses yeux, à travers son ressenti à lui. Il va finir par me chauffer, le con. Je secoue la tête comme si je venais d’être pris d’un spasme, pour m’obliger à ne plus y penser et mes yeux redevenus sérieux, presque réprobateurs, vont se planter dans son regard à lui. Je le vois reposer sa tasse alors qu’il reprend la parole et cela me rappelle de boire mon café crème. La suite de ses dires me prend de court et j’accuse le coup en avalant de travers ma gorgée. Je tousse un peu, mal à l’aise. Une lueur que je discerne au fond de sa pupille me retient de lui répondre avec dérision et je laisse une minute s’étirer entre nous avant de lui répondre posément.

« — Non je ne pense pas. Ils ont tous tellement entendus parler de toi que je pense plutôt qu’ils seront heureux...et soulagés d’apprendre que ça s’est finalement bien terminé entre nous. On est assez ouvert sur le sujet…à la maison. Je ne pense pas que mon orientation les dérange. Puis ils me connaissent assez pour savoir que ce n’est pas une question de genre avec moi, mais d’attirance pour la personne telle qu’elle est. »

J’essaye de lui faire comprendre à quel point je suis sérieux en ne décrochant pas mon regard azur du sien.

« — Puis je ne doute pas qu’ils m’aient toujours considérés comme bisexuel. »

Je soupire en me renfonçant dans ma chaise en bois.

« — Et de ton côté ? J’ai cru comprendre que les Avery étaient quand même issus d'une longue lignée de sang-purs…ça ne risque pas d’être compromettant ? »

Je fronce un peu les sourcils en me rapprochant de la table et en m’accoudant à celle-ci pour me pencher vers Lancelot.

« — Dois-je m’attendre à une concurrence sous forme de mariage arrangé, d’ici quelques mois ? Pour ne pas dire années ? »

Ma main s’élève et parcours le peu de chemin qui nous sépare tous les deux. Du bout des doigts je ne peux m’empêcher d’aller lui gratter la gorge en tirant un peu sur son col. Mon regard suit le même chemin avec une lueur d’envie au creux des pupilles.

« — C’est que je ne me vois pas du tout partager…tu comprends. »

Mes yeux remontent chercher le sien lorsque mes doigts quittent son torse.
Pando


Dernière édition par Hiroshi Huang le Jeu 10 Sep - 20:10, édité 2 fois

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Je vois très bien que mes sous-entendus on fait mouche. Je me retiens de rire pour ne pas le vexer quand je le vois rougir et éviter mon regard. Je me sentirais presque coupable de le mettre dans cet état-là. Je dis bien presque, parce que j’en profite pour le dévorer du regard derrière ma tasse. Je fais mine de me concentrer sur ma tasse pour le laisser reprendre ses esprits avant qu’il ne réponde à ma question, sur sa famille vis-à-vis de mon couple.

Je suis heureux pour lui que sa famille l’accepte tel qu’il est. Par contre, je ne peux avoir une appréhension quand il évoque que sa famille a beaucoup entendu parler de moi. Durant ces deux dernières années, je n’ai pas été des plus avenants avec lui. J’espère surtout qu’il ne sait pas amuser à raconter les rumeurs sur moi. Cela la ferait mal devant sa famille si un jour je l’ai rencontré qu’il me voit comme un coureur de jupon. Déjà qu’il y a sa petite sœur dans l’école. Je soupire un peu à cette idée et décide d’éloigner bien vite cette pensée et de ne pas poser de question. Et ce n’est pas le plus important à ce moment précis.
Et de ton côté ? J’ai cru comprendre que les Avery étaient quand même issus d'une longue lignée de sang-purs…ça ne risque pas d’être compromettant ?

Je le regarde un peu perplexe, ne comprenant pas ou il voulait en venir exactement. Mais je n’ai pas besoin de poser de question qu’il me répond tout en se penchant vers moi en faisant passer sa main sur mon col. Je le regarde en souriant, voyant très bien où son regard se pose et ne bouge pas pour le laisser admirer la vue. Encore une facette d’Hiroshi que j’apprécie grandement. Si on s’y met à deux, cela risque d’être compliqué. En tout cas, il ne fait pas preuve de grande discrétion à me mater comme ça ouvertement. Cela ne me dérange pas pour le moins du monde et j’apprécie d’autant plus qu’il exprime son côté possessif avec moi.

Autant c’était une chose qui m’agaçait quand les personnes que je fréquentais avant penser que parce qu’on avait passé une soirée ensemble elles pouvaient exiger quelques choses de moi. Mais quand il s’agit de lui, tout est différent. Quand il lâche mon col je saisi sa main et la serre dans la mienne recherchant son regard.

Ne t’inquiète pas pour ça, je suis le seul à choisir avec qui je veux être.

Je finis par lâcher sa main pour boire une gorgée de café, j’ai bien conscience que ce qui sors de ma bouche peut être considéré comme de simple belle parole. Je sais aussi que pour certain sang pur c’est plus que courant d’organiser un mariage arrangé et que ma simple phrase peut ne pas avoir de sens, s’il n’y a pas plus d’explication. Mon regard se pose sur le bord de la fenêtre et je lâche un long soupire avant de poursuivre.

Il n’y a que deux personnes « légalement » qui peuvent me l’imposer.

Je ponctue ma phrase par des guillemets au mot légalement, sachant que pour l’une d’elle ce n’est plus possible.

Ma mère qui a perdu ce pouvoir sur moi quand elle a essayé de me tuer. Et Henry qui est mon parrain depuis peu. Et encore, je suis majeur et me gère seul depuis bien longtemps, donc je ne risque vraiment rien.

Je termine mon café et hésite un moment à m’en reprendre un. Il ne me faut que quelques secondes pour prendre ma décision avant que je fasse signe au serveur de revenir pour choisir autre chose. Je ne peux m’empêcher de faire une grimace avant de reprendre la parole, car je sais très bien que ce que je vais dire ne va pas lui faire plaisir.

Par contre, cela n’empêche pas à des amis de la famille d’essayer de me caser avec leurs filles. Je vais être honnête avec toi, j’en ai profité quelques fois.

Je baisse la tête, un peu honteux d’avouer mon comportement face à lui. J’ai bien conscience que mes antécédents pourront être une ombre à notre couple. C’est à moi maintenant de lui prouver qu’il n’y aura que lui dans ma vie à partir de maintenant. Je repense à son comportement d’hier, quand il n’a pas supporter que la fille me tienne par le bras. Ce genre d’incidents peuvent arriver encore. C’est à moi de faire mon possible pour faire comprendre que je ne suis pas disponible pour protéger Hiroshi. Je relève mon visage vers lui et le regarde avec un air désolé.

J’espère que tu auras assez confiance en moi pour me croire quand je te dis qu’a partir de maintenant il n’y aura que toi.


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Mes doigts quittent son col et sa main vient les rattraper au vol pour les serrer.

« — Ne t’inquiète pas pour ça, je suis le seul à choisir avec qui je veux être. »

Mon cœur s’emballe une seconde avant de se calmer tout aussi rapidement. Je fronce les sourcils sans pour autant trouver quelque chose à y redire. C’est juste que ça sonnait un peu trop Hollywoodien à mes oreilles. Pas que je ne lui fasse pas confiance, mais…j’avais quand même du mal à y croire à 100%. Ses doigts quittent les miens et je le regarde boire une gorgée de son café. Lancelot détourne le regard vers l’une des fenêtres sur le côté et mes yeux suivent la même direction une seconde comme dans l’espoir de pouvoir cerner ses pensées par ce biais. En vain. Je l’entends lâcher un soupir avant qu’il ne reprenne finalement la parole et mes pupilles retournent s’ancrer sur sa personne. Je quitte ma position pour me renfoncer dans mon siège tandis que Lancelot m’explique la situation avec ses représentants légaux, avec sa famille. Parce qu’il est indéniable que le serpentard, assit en face de moi, estime Henry comme un membre de sa famille à part entière. Comme un oncle particulièrement dévoué, sinon un père. Et la réciproque paraît tout aussi vraie à en juger le regard qu’Henry avait eu à l’égard de Lancelot à l’infirmerie, il y a de cela deux ans. Je m’enfonce dans mon mutisme en l’écoutant. J’ai beau essayer de me représenter la situation, les possibles raisons qui pourraient pousser une mère à s’en prendre à son propre enfant, je n’arrive toujours pas à concevoir que ce soit possible. Si Lancelot avait pu être un enfant difficile je doute fort qu’il ait une seule fois mérité son sort.

Je le vois faire signe au serveur pour lui commander un second remontant et j’esquisse un sourire dans leur direction en donnant un petit coup de l’index dans ma propre tasse pour leur signifier que je ne l’ai pas terminé et que je ne compte pas recommander avant un moment. L’employé s’éloigne et Lancelot esquisse une grimace, qui m’alerte, avant de poursuivre.

« — Par contre, cela n’empêche pas à des amis de la famille d’essayer de me caser avec leurs filles. Je vais être honnête avec toi, j’en ai profité quelques fois. »

Je le vois éviter mon regard en fixant la table. Les minutes s’allongent sans que je ne me décide à ouvrir la bouche ne sachant pas vraiment ce qui serait le mieux à dire en vue de la situation. Je me contente de le fixer quand son regard remonte vers le mien. Son expression désolée m’irrite plus qu’elle avive ma compassion.

« — J’espère que tu auras assez confiance en moi pour me croire quand je te dis qu’a partir de maintenant il n’y aura que toi. »

Encore une phrase digne d’un scénario américain moldu, mais certainement pas de la dure réalité de la vie. Je soupire.

« — Te bile pas. A ta place j’aurais sans doute agi de la même manière. Pourquoi se priver quand on en a l’occasion ? »

Mon regard dévie vers le fond de la pièce, là où un groupe d’élève vient de s’installer. Pensais-je vraiment mes mots ? Je ne suis pas sûr de pouvoir répondre à cette question par l’affirmative. Peut-être qu’au fond j’essaye de le rassurer de façon maladroite. Je sens très clairement, au fond de moi, que je suis énervé. Mais je ne sais pas vraiment pourquoi. Bien au-delà de la jalousie je crois que je manque justement de confiance en moi, en nous… pour réussir à donner du crédit aux affirmations de Lancelot. Il pourrait tout aussi bien m’assurer qu’il me décrocherait les étoiles et l'astre lunaire avec, que ça me toucherait tout autant. J’ai déjà passé trop de temps, par le passé, à croire, sinon loger mes espérances dans mes anciennes relations... Pour m'emballer et espérer à chaque nouveau petit mot doucereux de la part de ma ou mon compagnon. Je ne me pense plus capable de me monter la tête en m’extrapolant un possible futur édulcoré.

Je soupire en plongeant à nouveau mes lèvres dans mon café crème et en descend les ¾ d’une traite.

« — Ouais enfin… Ne va pas croire que ça t’excusera dans toutes les situations. Si tu tiens à ta mâchoire je te conseille quand même d’éviter de rouler des pelles aux premières donzelles qui auront le culot de te faire les yeux doux, hein. »

Mon regard retourne se braquer sur Lancelot avec tout le sérieux qui peut m’habiter.

« — Après j’dis ça, j’dis rien. »

Je termine ma boisson d’une traite et attend que le serveur revienne avec la seconde commande de Lancelot pour l’interpeller :

« — C’est bon, j’suis paré. Une bière-au-beurre s’il vous plais. »

Moi, alcoolique ? Peut-être bien. A à vrai dire je m’en fou pas mal. Qui a dit qu’il faut forcément une heure et une bonne raison pour s’envoyer une bière ? Certainement pas moi, ni même quelqu’un de sensé, de toute évidence.

Le serveur tourne les talons sans demander son reste et j’en profite pour glisser vers le bord de ma chaise en me rapprochant de la table. Ma main gauche se hisse entre nous jusqu’à se retrouver juste sous l’œil valide de Lancelot. Avec un sourire malicieux j’agite doucement les doigts comme pour pianoter dans le vide.

« — Je serais pleinement rassuré que lorsque vous m’aurez passé la bague au doigt, messire Avery dernier du nom. »

Je viens de prendre une voix si mielleuse et aiguë qu'elle réussit à m’horripiler moi-même. Pourtant je sens mon sourire s’agrandir avant que mes doigts ne l’empoignent par le col pour l’attirer à moi. Mon visage comble les derniers centimètres et ma bouche fond sur la sienne pour l’embrasser. Ce contact ne dure pas très longtemps mais est amplement suffisant pour me rappeler pourquoi j’ai jeté mon dévolu sur lui, plutôt que sur n’importe qui d’autre. L’instant qui suit, nos lèvres se séparent et ma langue passe sur ma lèvre inférieure tandis que je me renfonce dans mon siège l'air clairement satisfait de mon petit manège.
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Il ne faut pas beaucoup de temps à Hiroshi pour me répondre. Mais je vois très bien que mes mots ne l’on pas convaincu. Je soupire ne pouvant rien rétorquer de plus. Après tout je ne dois m’en prendre qu’a moi-même. J’ai fait tout ce que j’ai pu pendant deux ans pour l’éloigner de moi et maintenant que nous sommes ensemble, mes bêtises me rattrape. C’est sur que ce n’est pas avec de belles phrases toutes faites, que la situation va se régler. Il va nous falloir du temps, et je compte bien lui accorder le temps qu’il mérite.

Ouais enfin… Ne va pas croire que ça t’excusera dans toutes les situations. Si tu tiens à ta mâchoire je te conseille quand même d’éviter de rouler des pelles aux premières donzelles qui auront le culot de te faire les yeux doux, hein.

Par réflexe, je touche ma joue ou il m’a frappé hier. Son regard sérieux se pose sur moi, et je ne peux pas retenir une grimace. Il n’a pas été tendre avec moi. Après cela faisait deux ans qu’il retenait sa colère contre moi. Comme toujours, quand je repense à nous deux il y a deux ans, c’est un doux souvenir amer. Je reste silencieux, comme depuis plusieurs minutes maintenant, alors que mon café arrive et que je l’entends commencer une bière. Je ne le regarde même pas, perdu dans mes pensées, pris au doute. Et si je lui faisais du mal encore ? Ce n’était pas concevable pour moi. Je sais que je peux être instable parfois, ayant du mal à gérer ma colère. Je sais que je n’irais jamais voire ailleurs. Même si j’ai eu des relations d’un soir, je n’étais jamais engagé dans aucune de mes relations. Mais mes excès de violences ? Plusieurs de mes proches en ont fait les frais et même Hiroshi il y a deux ans. Je ne veux pas que sa recommence.

C’est le contact du jeune homme sur mon visage qui me fait sortir de mes songes. Je sursaute un peu, ne m’attendant pas à être touché et nos regards se croisent. Je vois son regard pétillant qui me fait frissonner. Il prépare quelques choses mais quoi ?

Je serais pleinement rassuré que lorsque vous m’aurez passé la bague au doigt, messire Avery dernier du nom.

Mon cœur manque un battement et je sens mon cerveau s’éteindre. Quoi ? Bague ? Doigt ? Il est sérieux où ? Je doute qu’il le soit, car sa voix était fausse. Mais je le regarde avec des gros yeux, ne comprenant pas ce qu’il se passe. Je n’ai pas le temps de parler qu’il plonge ses lèvres sur les miennes. Je suis partagé intérieurement entre, le fait qu’il se joue bien de moi pour se venger et le fait qu’il soit peut-être sérieux. Je suis tellement perturbé que je prends conscience de son baiser quand il prend fin. Je le regarde toujours les yeux grands ouvert, alors que je peux voir clairement son air satisfait.

Moi qui pensais être quelqu’un de joueur, mais je crois bien que Hiroshi est du même niveau que moi. Je pousse un long soupire de désespoir avant de poser un peu violemment ma tête sur le bois de la table. Cela fait un bruit sourd et je lâche un « aie » léger sentant quelques regards curieux sur nous. Nerveusement, je me mets à rire.

Tu vas me tuer à force, tu le sais ?

Je tourne un peu la tête pour le regarder au coin en lui souriant avant de me relever pour me remettre correctement sur ma chaise. Je frotte mon front légèrement douloureux qui est devenu rouge. Il est possible que j’aie une petite bosse demain. C’est vrais graves, je serais une licorne pendant quelques jours. Après que je me sois remis de mes émotions, je décide à mon tour de jouer aussi. Je m’appuie sur la table et bois une gorgée de café pour me donner du courage.

Tu ne veux pas non plus qu’on porte des t-shirts assortis ? Tu sais ceux que les moldus ont avec écrits dessus un truc du genre « j’appartiens à un mec génial » ou « propriété privé ».

Je me redresse en mimant sur mon torse, comme si j’écrivais avant de rire. Si on est tous les deux jaloux, cela risque de ne pas être de tout repos comme relation. Après je pense que je serais mieux me contrôler que Hiroshi, enfin je crois. Enfin, j’espère. Quoi que peux être pas ? D’un mouvement de la main j’éloigne cette pensée, comme si une mouche me tournait autour avant de poser ma main sur ma tasse fumante. Je la porte à mes lèvres et laisse couler le liquide chaud au fond de ma gorge. Cela me fait du bien et me permets d’arrêter de divaguer et de reprendre mon sérieux.

Je te propose qu’on laisse voir ou cela va nous mener et de ne rien se cacher. D’accord ? Si tu as des questions ou des doutes, je préfère que tu m’en parles plutôt que tu gardes ça pour toi. Et je ferais la même chose.

Je prends une pause, avant de le regarder avec un air moqueur en me souvenant d’un souvenir qu’il m’a montré la vieille et plonge mon regard dans le sien.

Par contre, pas de crise de jalousie parce que je complimente un autre joueur que toi durant un match. Même si de manière tout à fait objective, tu es le meilleur joueur, je dois parler des autres aussi par soucis d’équité.



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Mes fesses retournent au fond de mon siège et je peux pleinement admirer l’air abasourdi du serpentard installé en face de moi. J’avais sorti l’histoire de la bague juste en guise de plaisanterie, il n’y avait pas vraiment d’arrière-pensée camouflée. Mais il est vrai que je ne m’attendais pas à une réaction pareille de sa part. Avais-je été trop loin dans ma blague ? J’hausse un sourcil interloqué en guise de réponse et commence à croiser les bras en attendant ma bière-au-beurre. Ce qu’il se passe ensuite m’arrache un sursaut de surprise : Lancelot se met à soupirer et son front va taper contre la table avec un bruit qui laisse comprendre que le choc n’a pas été doux. Je suis à deux doigts de lui demander ce qui lui a prit et mes bras se décroisent. Je tends la main vers ses cheveux en y entremêlant furtivement mes doigts. Leur contact me remémore des bribes de notre soirée passée ensemble et je sens déjà mes joues s’échauffer. C’est à cet instant précis que je prends conscience des quelques regards curieux qu’on nous porte depuis les tables voisines et je ne réussis qu’à me rembrunir en lâchant ses longues mèches et en me renfonçant bien au fond de mon assise. Son rire qui éclot doucement peu après me rassure un chouille.

«— Tu vas me tuer à force, tu le sais ? »

Son regard se tourne vers moi et je ne peux m’empêcher de rire à mon tour en lui renvoyant un sourire mielleux.

« — J’espère pas, quand même… Mais au moins je ne te laisse pas indifférent. C’est déjà ça. »

Je lui réponds dans un murmure en ayant une conscience aiguë du timbre, aguicheur, que je prends avec lui. Même inconsciemment, mon corps semble tout mettre en œuvre pour l’amadouer. C’est plus fort que moi. Je le regarde se réinstaller correctement sur sa chaise non sans dissimuler ma mine amusée. Mes yeux n’ont de cesse d’étudier ses faits et gestes en constatant la vitesse avec laquelle Lancelot réussit à se reprendre en main et à trouver la force de surenchérir. J’hausse à nouveau les sourcils à ses paroles. Il se redresse et mime un écriteau affiché sur son torse mais je ne le comprends pas. Le rire qui le prend ensuite me surprend assez. Je ne pensais pas qu’il était aussi bon public à ses propres blagues, mais, soit, pourquoi pas. Je me penche un peu par-dessus le plan de la table pour ajouter :

« — Pourquoi pas ? Ça pourrait être amusant. Tu nous imagine revêtus de fringues appareillées, ou du même pull ? Au moins ça aurait le mérite d’être clair. »

Et je m’en fou pas mal du ridicule. Il ne tue pas après tout. Si je le pense je me retiens bien de l’énoncer à haute voix. Je doute fort que monsieur Avery dernier du nom soit exactement du même avis que moi…loin de là. Celui-ci fait mine de chasser une mouche imaginaire en battant l’air de sa paume et je sens que mes sourcils vont finir par quitter mon front à force de s’élever vers le haut. Je le regarde boire une nouvelle gorgée et me renfonce dans mon siège. Il a l’air d’avoir récupéré son sérieux naturel, dommage.

« — Evidemment… L'honnêteté : le pilier d'un couple... On fait comme ça, ça m’va. »

Un court silence s’étire entre nous sans que cela soit vraiment désagréable et mes yeux ne le quitte pas tandis que je vois son petit air moqueur poindre à nouveau sur ses traits fins. La phrase qui suit m’exaspère au possible et je soupire bruyamment en levant les yeux au plafond et en les faisant rouler dans leurs orbites avec théâtralité. Je sens que je regrette déjà d’avoir osé lui montrer certains pans de mes précieux souvenirs la veille. Ça m’apprendra à être un gryffondor jusqu’au bout des ongles... La fin de sa tirade, pourtant, réussit à m’arracher un sourire fier et mes lèvres retournent chercher les siennes dans un baiser chaste, pour le remercier. Le goût des fèves de café moulues s’imprime sur mes lèvres et je finis par y passer un coup de langue. Puis le serveur revient avec ma pinte et je le remercie silencieusement d’un sourire avant de prendre mon précieux entre mes mains pour le porter à mes lèvres. Sans doute qu’un de ces quatre je finirais par faire une crise de foie avec tout l’alcool que j’ingurgitais mais tant pis ! Rien ne valait les arômes sucrés d’une bière-au-beurre. Puis je sens bien que la potion d’hier m’a suffisamment requinqué pour que je puisse me permettre ce nouvel petit écart aujourd’hui. Je souris de toutes mes dents en reposant mon trophée bien en face de moi sur la table et en fixant la mousse généreuse qui drape le dessus de ma bière.

« — Au fait, merci de le reconnaître. »

Finalement mon coude vient se poser sur la table tandis que j’appose ma joue dans le creux de ma main.

« — Dommage que tu ne sois plus de la partie. Tu te défendais admirablement bien, juché sur un balai. »

Mes yeux se ferment un peu alors que j’esquisse un sourire dans sa direction, bientôt suivi d'un clin d’œil amusé.

« — J'aurais le droit à un article relatant en long et en large mes qualités, lorsque tu auras percé dans l'un de ces magazines en vogue ? Je doute fort que tu puisses te contenter du poste de commentateur pur... L'écriture, ça ne te tente pas du tout ? »
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J’essaye de ne pas faire attention aux mimique de mon petit ami. C’est difficile, car je le découvre sous un nouveau jour et j’aime beaucoup son coté joueur. En tout cas je suis content de ne pas rire seul à ma blague et il va même plus loin en évoquant des vêtements assortis. Je m’accorde à me perdre dans mes pensées quelques minutes à nous imaginer marchant main dans la main avec des pull de la même couleur. J’avoue que je suis partagé entre le fait de rire du ridicule de la situation et nous trouver mignon. Je comprends mieux maintenant quand je me moquais de ceux faisant se genre de chose ridicule avec leur moitié. Quand on est amoureux, on n’en a rien à faire du regard des autres. Je pousse un soupire de bien être, à l’idée que grâce à lui, je me sentirais peut-être mieux et moins en colère en permanence.

Je me retiens de rire quand je le vois lever les yeux au ciel concernant c’est possible prise de jalousie durant un match. Il est si adorable quand il fait son faux air effarouché. Cela ne dur pas longtemps d’ailleurs car il vint m’embrasser avec douceur et j’en profite pour poser ma main sur son dos et lui faire de légères caresses en signe d’affection, alors que mon autre main est vissée sur ma tasse de café.

Dommage que tu ne sois plus de la partie. Tu te défendais admirablement bien, juché sur un balai.

Je réponds à son sourire, par un sourire un peu plus triste. J’aime commenter les matchs, mais être sur un balai me manque. Quand j’étais sur le terrain à la recherche du vif d’or, je me sentais entier vivant. Il m’arrive parfois, de monter sur mon vieux balai, pour retrouver cette sensation du vent et de la vitesse. Evidemment, je ne fais pas long feu et j’évite de me faire remarquer. J’ai perdu en dextérité et avec un œil, ce n’est pas des plus simple. Cela fait longtemps que je n’ai plus ressenti cela. Je pense à une idée, qui peut paraitre étrange. Et si je demandais à Hiro de me partager ses souvenirs de match ? Peut être que cela me permettrait de revivre, cette sensation qui me manque tant ? L’idée disparait bien vite de mon esprit, quand il m’interpelle sur le ton de la rigolade concernant mon futur choix de carrière. Mon regard se pose de nouveau sur lui avant que je ne prenne une gorgée de café avant de répondre.

Tu auras même le droit à une double page. « Hiroshi Huang ! Le meilleur gardien de sa génération ! ». Ecrits par Lancelot Avery, journaliste de talent !

Je prends une voix un peu supérieure en disant cela. Je me regarde et l’embrasse sur le coin des lèvres tout en l’attirant un peu plus vers moi, ma main ayant migré de son dos à son épaule. Etrangement, le fait d’être tendre avec lui en public me vient très naturellement. Je poursuis ma prise de parole pour répondre à sa question.

Oui, commentateur c’est pour Poudlard et ça fait bien sur un C.V. J’aimerais devenir journaliste sportif. J’ai déjà commencé à travailler sur des dossiers de presse pendant l’été. J’en ai discuté avec mon directeur de maison et il va me faire une lettre de recommandation.

Je parle de mon travail accompli avec fierté. Le sport est devenu ma passion depuis que je suis à Poudlard. J’ai cru que tout était fini il y a deux ans. Mais grâce à l’homme que je tiens dans mes bras, ma passion est devenue encore plus grande dans ma vie. J’espère même pouvoir voyager autour du monde pour en découvrir encore plus et me faire à nom dans le domaine. C’est avec une profonde gratitude que je pose mon regard sur Hiroshi, un sourire tendre aux lèvres.

Et je te le dois Hiro. Sans toi, je n’aurais pas trouvé la force de poursuivre mon rêve. Cela fait partie des choses que j’ai toujours voulu te dire depuis deux ans. Merci d’avoir cru en moi et d’être venu me parler après ce match il y a deux ans.

Je prends sa main dans la mienne et la porte à mes lèvres pour y déposer un baiser. Je me sens bien en cet instant et je sais très bien qu’il y est pour beaucoup. J’espère qu’il restera à mes cotés malgré mes défauts et mon sale caractère.


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« — Tu auras même le droit à une double page. « Hiroshi Huang ! Le meilleur gardien de sa génération ! ». Ecrits par Lancelot Avery, journaliste de talent ! »

J’éclate de rire à ses mots et j’ai bien du mal à reprendre mon souffle. C’est que Lancelot vient de faire ça dans les règles de l’art, avec le petit air solennel et la voix qui va avec… A nouveau, je découvre une part de sa personnalité, un trait d’humour, que je ne lui aurais pas présumé deux ans plus tôt. Ses lèvres viennent épouser la commissure des miennes dans un baiser léger qui m’arrache un sourire. Ce que je peux l’aimer, cet idiot, c’est pas possible, voilà la pensé qui me vient tandis que ma moitié me tire à lui. Sa main qui migre dans mon dos, comme mue par l’habitude, me tire un frisson d’appréciation mais je ne dis rien en le laissant faire comme bon lui semble. Je n’ai même plus conscience des regards qu’on peut nous jeter. Rien ne compte plus, que la présence de Lancelot et sa chaleur qui me berce doucement. J’en profite pour humer une seconde ses longs cheveux tandis qu’il poursuit sur un ton beaucoup plus calme. Je n’étais pas au courant pour ses dossiers de presse de l’été dernier mais, le connaissant, je ne devrais pas être tant étonné que ça, en fin de compte. Je sens bien à son timbre de voix que le sujet lui tient à cœur. Aussi je préfère le laisser poursuivre sans décrocher un mot. L’envie de m’éloigner un peu de lui me prend, dans l’espoir de pouvoir apercevoir son joli regard. Je sais déjà ce que j’y trouverais, noyé dans l’émeraude de ses pupilles : cette petite lueur de fierté qui contribuait si bien au charme du brun.

Son emprise autour de moi se desserre un peu et j’en profite pour prendre du recul et ainsi admirer son tendre sourire. Soudain je pressens que je ne dois pas prendre la suite à la légère et Lancelot me donne raison. Au surnom « Hiro », dans sa bouche, je sens un frisson d’appréhension remonter le long de mon échine mais je ne dis rien en attendant la suite. Mes joues s’échauffent efficacement à ses paroles et j’hésite à battre en retraite en débitant un « ne dit pas n’importe quoi, c’est tout à fait normal de s’entraider », mal à l’aise. Mais mon corps entier est sur pause. Je ne suis même pas certain de respirer encore - ou alors je peux remercier mon instinct pour cela…
Je vois les doigts de Lancelot se tendre vers les miens et attirer ma main à ses lèvres. L’instant d’après ces dernières viennent épouser ma peau avec tout autant de chaleur que de douceur. Je fonds. Je ressens clairement ce petit picotement annonciateur du moment où mes yeux font mine de se brouiller d’émotion. Je retire ma main en me raclant la gorge pour me sortir de ma torpeur et j’esquisse un sourire malhabile. Je n’arrive pas à soutenir le regard de Lancelot bien longtemps et je me relève tout à fait.
Ma chaise grince un peu contre le carrelage lorsque mes genoux la poussent vers l’arrière. J’ai un petit rire idiot, franchement mal à l’aise. D’une main je caresse le plan de la table en bois en essayant de planter mon attention ailleurs que sur Lancelot pour ne pas flancher complètement. Est-ce mes récents excès d’alcool qui me rendent plus sensible que d’habitude ? Non je sais très bien que ce sont mes sentiments pour lui. Lentement, je fais le tour de la table à laquelle nous nous sommes installés, pour m’arrêter à côté de Lancelot. Je n’ai toujours pas trouvé le courage de soutenir son regard que je sens peser sur moi, mais, pour ce que je compte faire je n’ai pas besoin de ça. J’ai déjà tout le courage gryffondorien qu’il me faut.

Tout doucement, je me penche vers le serpentard et mes bras passent autour de lui pour le serrer contre moi. Si je ne me sens pas capable d’aligner un quelconque mot, j’essaye d’exprimer ce que je ressens pour lui par mes gestes. J’ai la vive impression qu’aucune formulation verbale ne suffirait à lui expliquer toute la gratitude qui m’habite à cet instant.

« — Merci. »

Ma voix tressaille sur ce simple mot à cause de l’émotion. Je sens mes joues s’échauffer un peu plus, de honte cette fois. Rien qu'un peu. Mon étreinte se serre autour de son cou et mon nez va se nicher contre sa peau délicate à la naissance de son épaule. Mon poids se reporte doucement sur lui. J’aimerais lui dire que cela marche dans les deux sens. Qu’à moi aussi ça m’avait fait du bien d’avoir eu le courage de mettre les choses à plat avec lui deux ans plus tôt. Que j’étais heureux qu’il ait accepté de s’ouvrir entièrement à moi, en me laissant apercevoir les fêlures qu’il renfermait derrière son air suffisant habituel.

Une bûche craque dans la cheminée en face de nous et je tressaute en sortant de ma léthargie. Je rigole un peu pour me redonner de la contenance et m’éloigne de lui en me grattant l’arrière du crâne.

« — Ahem, excuses-moi…ce que je peux être sentimental parfois. »

Je ris de plus belle en retournant m’asseoir sur ma chaise.

« — Donc si je comprends bien, les dossiers que tu as traité l’été dernier vont te permettre d’ouvrir des portes ? Est-ce que tu vises une entreprise en particulier ? Et Eliavres ? Tu sais ce qu’il compte faire après son diplôme ? Ce serait con que vous vous perdiez de vue, tous les deux… »

Toujours noyer le poisson pour détourner l’attention. Je jette un coup d’œil furtif sous la table pour voir où je peux bien placer mes longues jambes sans qu’on me reproche de faire du pied à mon petit-ami. Je sens déjà que la tension émotionnelle redescend d'un cran, ce qui est un bon point. Je croise les bras et mon regard, redevenu sérieux, retourne se planter dans celui de Lancelot qui me fait face à nouveau.

« — Vous avez des projets en commun ? Après Poudlard, je veux dire. »
Pando

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Je vois très bien que je déstabilise ma moitié par mes mots. Je dois bien l’avouer, que j’adore le voir aussi gêné. Je ne m’étais pas rendu compte qu’il était aussi facilement décryptable. Ou alors, il l’est simplement pour moi ? C’est peut-être justement moi qui arrive à le mettre dans cet état-là ? Cette idée me plait beaucoup. Je continue de le fixer, alors qu’il retire sa main de la mienne. Je ne m’en offusque pas et me contente de lui sourire, même s’il ne me regarde pas. Il finit par se lever et fait le tour de la table. Mon regard le suit, comme s’il n’y avait que lui dans la pièce. Il y a bien quelques personnes dans la salle qui nous regarde curieusement, surtout quand sa chaise racle au sol, mais je m’en fiche royalement.

Il ne lui faut pas beaucoup de temps, pour me rejoindre. Quand il me prend dans ses bras, je lui rends son étreinte sans aucune hésitation, alors que mon cœur se réchauffe. Je ferme mon œil pour apprécier plus encore ce geste de tendresse. A ce moment, plus encore, je prends conscience du manque que j’ai ressenti depuis cette soirée à l’infirmerie. Ce n’est pas seulement la solitude qui me rongeait pendant deux ans, mais c’est son absence à lui. J’entends à peine son merci, mais mon cœur manque un battement, alors que je le serre un peu plus contre moi. Je hume son odeur, mêlé à la mienne. Il s’appui de plus en plus sur moi et j’ai envi de l’accueillir sur mes genoux pour prolonger notre étreinte. J’en oubli presque l’endroit où nous sommes, parce que pour moi il n’y a que lui. Malheureusement pour moi, ce moment là s’arrête suite à une bûche dans la cheminée un peu trop bruyante. Il s’éloigne de moi en se grattant la tête et retourne à sa place. Je soupire un peu, mais je continue de le regarder.

Ahem, excuses-moi…ce que je peux être sentimental parfois.

J’ai envi de lui dire qu’il n’a pas à s’excuser. Que j’aime ce coté sentimental qu’il a. Il me permet d’être plus doux. Même si cela ne fait quelques heures, je sens déjà que je ne suis pas le même qu’hier. Je me sens complet. Je garde ses pensées pour moi, car il change bien vite de sujet. Je vois bien que cela le mets mal à l’aise. Un sourire tendre aux lèvres, je me reprends ma tasse entre mes mains, tout en l’écoutant. Je bois une gorgée de café et me racle la gorge en reposant ma tasse, dans un petit tintement de vaisselle.

J’espère oui que ça va me donner un petit coup de pouce. Evidement, pour moi le mieux se serait la Gazette du sorcier. Mais j’ai bien conscience, qu’il va falloir que je fasse mes preuves.

Je sais qu’avec mon nom, je peux facilement ouvrir des portes et en fermer d’ailleurs. C’est justement, ce que j’aimerais éviter dans les deux cas. Je ne veux pas céder à la facilité, ni accepter que la réputation de ma famille joue sur ma carrière. J’ai un petit rire moqueur quand il évoque l’avenir d’Eli.

Et bien il veut trouver une rune et devenir célèbre. Après ses ambitions pourront changer…peux être…

Un sourire espiègle, je repense à notre dernière conversation sérieuse avec Eli. Elle était sportive mais constructive. Il faudra que j’en parle une fois a Hiro d’ailleurs, surtout que cela le concerne un peu. Mais peut être pas pour le moment. Je ne veux pas m’avancer et porter malheur à mes amis. J’espère sincèrement, qu’il va arrêter de se cacher et se jeter à l’eau comme je l’ai fait. Enfin, je dis ça, mais c’est surtout Hiro encore une fois qui a fait preuve de courage. En tout cas, cette pensée reste dans un coin de ma tête. Et mon attention se porte de nouveau sur ma moitié.

Oui, on aimerait partir quelques jours ensemble en vacances. Il y aurait Ash aussi et j’aimerais beaucoup que tu viennes. Enfin si tu le veux bien.

C’est à mon tour d’être un peu gêné. Je me dis que c’est un peu précipité comme proposition. On est encore en début d’année et ce projet est pour les vacances d’été. Je me caresse la nuque en faisant une petite moue, en réfléchissant à une manière de rattraper mes propos. Je ne veux pas lui faire peur non plus.

Après, j’aimerais bien te les présenter en tout cas. C’est important pour moi qu’il fasse ta connaissance de manière officielle et non a travers mes états d’âmes.

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Hiroshi laissa échapper un sifflement.

« — La Gazette du Sorcier, rien que ça… »

Souligna-t-il à mi-voix pour ne pas couper Lancelot dans son élan tout en l’écoutant poursuivre. Du bout des lèvres Hiroshi sirota sa commande en ravalant avec malhabileté un sourire amusé lorsque son aîné lui exposa les ambitions de son meilleur ami… Ouais, bah, Hiroshi ne doutait pas qu’il faille avoir beaucoup de persévérance, et surtout de génie en la matière, pour trouver soi-même une nouvelle rune. Ce n’était pas lui, du haut de sa neuvième année, à qui cela risquait d’arriver. Mais il ne doutait pas de l’intelligence du serpentard à la chevelure blonde. S’il ne le connaissait pas personnellement Hiroshi avait tout de même déjà eu vent de ses capacités intellectuelles.

Le sourire espiègle qui s’afficha sur les lèvres fines du brun arracha un haussement de sourcil au lion qui ne le releva pas verbalement pour autant. Songer à son meilleur ami était-ce si divertissant que ça ? Hiroshi aurait payé cher pour pouvoir s’immiscer dans les pensées de son cher et tendre à cet instant précis, juste par pur élan de curiosité mal placée. Lorsque Lancelot lui expliqua pour leur projet de vacances communes avec l’autre rouquin pilier de bar, Hiroshi ne fut pas non plus surpris de l’apprendre.

« — C’est sympa, comme idée… »

Murmura-t-il l’air de rien entre deux gorgées, pour nourrir la conversation. Il s’abima une seconde à s’imaginer quel lieu et quel genre d’activités pouvaient partager des sangs purs tels que les Avery et les Hales, parce qu’il lui semblait bien que ce dernier était aussi issu d’une longue lignée. Par contre pour Ash, Hiroshi n’était pas certain du tout que ce soit le cas. Il n’avait pas le profil de l’emploi, ou tout du moins le tempérament. Et de ce qu’Hiroshi connaissait de sa moitié, Lancelot ne semblait guère porter d’intérêt pour la pureté du sang des personnes qu’il côtoyait. Sans doute qu’Hales s’en fichait tout autant… Au fond Hiroshi était assez curieux d’apprendre ce qui reliait ce trio improbable, mais en même temps il se voyait mal questionner son amoureux de but en blanc comme ça. Ca l’aurait foutu mal. Et si Lancelot le soupçonnait d’être jaloux ? Bon cela ne serait pas tout à fait faux, mais…

« — […] j’aimerais beaucoup que tu viennes. Enfin si tu le veux bien. »

Attendez, quoi ? Le cerveau du lion marqua une pause abrupte comme les pages de pub pendant les feuilletons à la télé moldue. Hiroshi jeta un regard profondément surprit à Lancelot en se gardant bien de dire quoique ce soit. Au contraire, il laissa au brun le temps de lui exposer plus en détail le fond de sa pensé. Il manquerait plus qu’il intervienne en s’emballant trop vite puis qu’il se fasse couper l’herbe sous le pied par Lancelot.

« — Après, j’aimerais bien te les présenter en tout cas. C’est important pour moi qu’il fasse ta connaissance de manière officielle et non à travers mes états d’âmes.
Hm, je ne doute pas que les occasions ne nous manqueront pas, maintenant que les choses se sont statuées entre nous deux. »

Ajouta Hiroshi en riant un peu jaune tout en se renfonçant dans sa chaise. Il ressentait des sentiments contradictoires danser en lui doucement. De l’appréhension déjà, à l’idée de passer du temps avec les plus proches amis de Lancelot, alors qu'il redoutait leur appréciation sur sa petite personne... Qu'avait pu leur raconter Lancelot sur son compte ? Qu'il était comme tout les gryffondors, une tête brûlée, du genre à foncer dans le tas sans réfléchir ? Leur avait-il donné les détails de l'épisode nocturne à l'infirmerie ? Mais Hiroshi ressentait aussi un peu de complaisance et de fierté à l’idée que Lancelot puisse vouloir se projeter si loin en l'incluant dans ses dessins. Cependant, d’expérience, Hiroshi savait qu’il valait mieux ne pas placer la charrette avant les bœufs... Personne ne pouvait savoir ce qui pouvait arriver d’ici le prochain été… Lancelot lui-même semblait en avoir pris conscience lorsqu’il s’était senti obligé d’affuter sa réponse. Hiroshi soupira doucement. Ils n’étaient pas non plus obligés de s’emballer, après tout.

« — Rien ne presse. »

Se sentit-il obligé de préciser de vive-voix.

« — On a toute la vie devant nous après tout. »

Compléta-t-il tout en s’installant plus confortablement au fond de son dossier et en allongeant les jambes jusqu’à ce que sa cheville entre en contact avec celle de sa moitié. Au diable la bienséance, ça ne le réussissait pas de toute façon. Le lion esquissa un sourire taquin en direction de son vis-à-vis.

« — Mais ce serait avec plaisir… Juste, préviens-moi à l’avance quand tu veux organiser ça...que je puisse me préparer mentalement. Je ne sais pas qui m’impressionne le plus entre Eliavres et le rouquin. »

Huang fit mine de réfléchir religieusement à la question en se prenant le menton dans la main, mais il esquissa finalement un large sourire quelques secondes plus tard.

« — Je rigole. Après toi, je ne redoute plus aucun serpentard... D’ailleurs Ash a fait ses classes au sein de quelle maison ? Parce que je ne l’imagine pas vraiment dans la vôtre, à dire vrai... »

Hiroshi se garda bien de dire qu’il comptait aussi quelques préfets et professeurs dans la liste des gens qui l’intimidaient toujours. Avec James en tête de cortège, évidemment. Il balaya cette pensée d’une goulée de bière-au-beurre avant de relever à nouveau son regard azur vers Lancelot.

« — Rien à voir, mais je commence franchement à avoir faim… Tu crois que j’ai une chance de goûter à tes talents de cuisiner en herbe ce soir ? »

Comprenez donc entre les lignes : j’ai bien envie de gratter une place au creux de tes draps ce soir. Hiroshi jeta un regard un peu perplexe à sa moitié, pas tout à fait certain que sa demande implicite lui soit parvenu…ça lui apprendra à emprunter des chemins de traverse plutôt que de dire franchement les choses.
Pando

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La réaction d’Hiroshi me laisse perplexe. Je ne sais pas si je suis déçu qu’il ne montre pas plus d’entrain, ou rassuré qu’il n’est pas pris ses jambes à son cou. Je l’observe, cherchant un signe pouvant me mettre sur une piste. Pourtant, je ne vois rien sur son visage et cela me fait un peu paniquer je dois le dire. Surtout que je sens comme une amertume dans sa voix, quand il répond à ma proposition de rencontrer mes amis. Je le regarde d’un air septique, sentant que son rire est faux. Est-ce qu’il n’aime pas mes amis ? Il a peut-être entendu parler de Ash et son coté dragueur ? Cela m’embêterait qu’ils ne s’entendent pas. Je me prends la tête tout seul, gardant une expression assez neutre pour ne pas lui montrer les questions qui me tourne dans la tête. C’est quand il touche ma cheville, que je sors de de ma petite crise existentielle et me rend compte qu’il me sourit avec beaucoup plus de franchise. Inconsciemment, je soupir de soulagement.

Mais ce serait avec plaisir… Juste, préviens-moi à l’avance quand tu veux organiser ça...que je puisse me préparer mentalement. Je ne sais pas qui m’impressionne le plus entre Eliavres et le rouquin.

Je prends le temps de la réflexion. C’est sûr que Ash ne va pas se contenter d’un « enchanté je suis Ash ». Il va lui sentir le grand jeu, à coup de « Lancelot mon chevalier » et à chercher la provocation. Il faudrait peut-être que je le prévienne d’ailleurs. Car c’est vrai que Eli est beaucoup plus réservé qu’Ash. Cela m’inquiète un peu. Mais peut-être qu’il va changer ? Tout dépend d’Eli en tout cas. Je prends conscience, que cela ne pas forcement être simple pour nous deux.  Il me donne en tout cas l’occasion d’aborder le sujet, en me demandant de quelle maison était Ash. Tout en évitant son regard, je joue avec ma tasse vide, en la faisant tourner entre mes mains.

Il était à Poufsouffle…d’ailleurs en parlant d’Ash. Il faut que je te parle un peu de son comportement. Il est assez…extravagant comme garçon, il appelle Eli et moi sa princesse et son chevalier. Même s’il a toujours un coté dragueur, je l’ai toujours vu comme…un petit frère. Oui c’est ça, un petit frère trop bruyant.

Je ris par réflexe en disant cela. Repensant vaguement au mal de crane qu’il a pu me donner en me hurlant dans les oreilles. J’ai une pensée pour Eli qui malgré les nombreux défauts que le rouquin peut avoir, il a réussi à le faire succomber. Je passe une main dans les cheveux, en souriant, prenant conscience de ce que Ash a réussi à faire.

Putain…l’enflure il a réussi…

Je parle pour moi-même. Et secoue la tête avant de regarder Hiroshi un peu de travers. Je lui souris un peu gêner, avant de me rendre compte qu’il me demande de faire à manger pour lui ce soir.

Excuse-moi, je parlais d’Ash…ce soir ?

Je reprends contenance, ainsi que mon assurance. Je me plonge dans ses yeux bleus. Cela ne me dérange pas du tout bien au contraire même. Je sais très bien qu’a partir de lundi, nous nous verrons moins et je veux aussi profiter de ce week-end pour être avec lui et rattraper le temps perdu. Je prends sa main dans la mienne en lui souriant.

Je serais ravi de te montrer mes maigres talents culinaires. Par contre il faut qu’on aille faire quelques courses. En dehors des vacances, je ne suis pas souvent dans mon appartement. Et passer à la résidence pour que je récupère Merlin aussi.

Ma belette avait de quoi tenir dans la chambre à la résidence des Serpentard. Mais je n’aimais pas la laisser seule un week-end entier. Je sais que Eli s’occupera d’elle. Merlin sait très bien où aller quand je ne suis pas là. Toutefois, cela me rassure quand même d’aller voir si tout vas bien. Et se sera l’occasion aussi de prendre des vêtements propres et correctes. Je me lève et fouille dans mes poches à la recherche de quelques pièces pour payer nos consommations. Je me dirige vers ma moitié et me penche vers lui pour l’embrasser avec douceur.

Alors, on y va ?

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J’écoute Lancelot me parler du rouquin comme d’un petit frère « trop bruyant » et je perds dans mes pensées en essayant d’imaginer un mini-Lancelot survolté et courant partout autour de mon serpentard… On ne peut pas dire qu’Ash colle à l’image que je me fais d’une cadet Avery, ne serait-ce que du peu de souvenir que je conserve du rouquin. Puisque nous n’avons jamais vraiment eu l’occasion de nous fréquenter. Et physiquement ils n’ont rien en commun tous les deux. Je suis assez surprit d’entendre Lancelot utiliser des termes du champs lexical de la famille, après tout ce que la sienne a traversée… C’est dire combien il doit estimer ses amis. En tout cas j’essayerais de me souvenir de me méfier du caractère frivole d’Ash la prochaine fois. Que je ne parte pas au quart de tour au premier pic qu’il me lancera.

Le petit rire qui traverse Lancelot soulève mon cœur avec allégresse et je prends ma joue dans ma main en souriant doucement. Je me sens à la fois un peu jaloux de ne pas pouvoir être dans la confidence des souvenirs qui semblent l’amuser, et en même temps content pour lui.

« — Putain…l’enflure il a réussi…
Pardon ?
Excuse-moi, je parlais d’Ash…ce soir ? »

Je fais la moue en comprenant qu’il m’écoutait qu’à moitié, trop absorbé par ses pensées, mais je n’ajoute rien. Je le laisse réfléchir à ma proposition en terminant mon verre d’une traite. Son œil plonge dans les miens et je me perds dans l’émeraude de son regard. Sa main vient chercher la mienne comme il a pris l’habitude de le faire depuis que nous nous côtoyons et nos sourires se répondent à l’unisson. Je laisse échapper un rire lorsqu’il me parle de ses « maigres talents culinaires » et j’opine du chef pour l’histoire des courses. Il est vrai qu’en plus de tout ça, j’arrivais un peu comme un cheveu dans la soupe.

« — Pas de problème, on fait comme ça t’arrange au mieux. Puis pour Merlin…ça veut dire que j’ai une chance d’entrapercevoir ta chambre à la résidence ? »

Je fais mine de papillonner des yeux comme pour mieux l’amadouer. Je le laisse faire lorsqu’il sort de la monnaie pour régler nos consommations et je comprends rapidement qu’il en sort assez pour régler la totalité de l’addition. Je limite en sortant ma propre bourse de laquelle j’extirpe assez de gallions pour payer ma part et les dépose à côté de ceux de Lancelot en récupérant l’excédant qu’il a laissé au passage. Au même moment mon brun préféré fait mine de quitter sa chaise. Je lève la tête vers lui à l’instant même où il se penche vers moi pour m’embrasser. Je lui réponds en lui mordillant les lèvres, joueur. Puis mes mains vont chercher l’une des siennes pour y déposer les gallions en trop.

Sans dire un mot je lui souris et ouvre la marche tout en enfilant mon manteau. Un battement de cil plus tard et nous sommes déjà dehors, côtes à côtes sur le trottoir.

« — Tu veux qu’on aille d’abord faire les courses avant d’aller récupérer Merlin ? »

Je tourne mon visage vers lui avec un sourire avenant.

« — Je te préviens j’ai un faible pour les pâtes. »

Que je lance sur le ton de la discussion banale. C’est fou. Même les petits moments du quotidien me paraissent plus doux en compagnie de Lancelot.
Pando

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La réaction d’Hiroshi a l’idée de voir ma chambre le fait rire. Je l’embrasse sur le front toujours le sourire aux lèvres.

Comme je te l’ai dit, ma chambre ressemble à mon appartement sans la cuisine et avec plus de paperasse.

Je n’étais pas un grand fan de déco. Du coup je prenais juste mes objets fétiches pendant les vacances pour les avoir avec moi à Pré-Au-Lard. Nous nous levons donc et je vois le petit manège de ma moitié du coin de mon œil quand je mets ma veste. Quand je vais chercher ses lèvres, il n’hésite pas à me distraire en me mordillant pour mon plus grand plaisir et saisi mes mains pour y déposer de la monnaie. Je soupire contre ses lèvres.

Je n’ai pas le droit d’inviter mon petit ami ?

Je ne m’en formalise pas, sachant très bien que la prochaine fois je prendrais ma revanche. Alors que nous allons dehors, je ne lui lâche pas la main et entremêle mes doigts avec les siens. Son contact me semble tellement naturel. Et je comprends qu’avant, hier, j’éprouvais un vrai manque. Nous avançons dans les rues et je le guide vers le magasin le plus proche.

Je préfère qu’on aille d’abord faire les courses. Je n’aime pas trop avoir Merlin avec moi. Il est du genre à aimer jouer à cache-cache.

Quand il me dit avoir une préférence pour les pâtes, je le tire donc vers moi et le prends dans mes bras. Je passe ma main sur son visage pour enlever des mèches de cheveux de son visage. On peut déjà sentir le froid d’automne s’installer. De la buée sortant de ma bouche quand je respire. Pourtant, je n’ai pas froid. Je pose mon front contre le sien.

Et bien si mon ange veux des pâtes. Après c’est le meilleur repas de l’étudiant. Dépêchons-nous, la température commence à baisser rapidement. Je m’en voudrais que tu tombes malade.

Je l’embrasse sur le front, avant de prendre sa main dans la mienne et de prendre le chemin d’un petit magasin. Hier quand je suis sorti, je m’attendais à passer un week-end sans importance qu’il ressemblerait à tout les autres. Pourtant, il n’avait rien de banal. J’ai bien fait de sortir hier soir.

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