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La blague qui allait définitivement trop loin.
Lionel Blake & Chizu Huang
& Hiroshi Huang
Midi, l'heure du repas. Le garçon avait passé tout le cours d'Histoire de la magie à penser au banquet qui allait être servi dans les quinze prochaines minutes. Il faut dire que le rouquin avait faim, il n'avait rien avalé le matin, ayant failli arriver en retard en cours, et il ne voulait en aucun cas que cela arrive. Il n'était jamais arrivé en retard en cours, cela n'allait pas commencer aujourd'hui. Quinze minutes, il pouvait tenir. Des bruits échappaient de son ventre, mais il tentait de les cacher du mieux qu'il pouvait, ne voulant pas admettre devant ses camarades qu'il avait faim. Seulement un ami à lui, à côté, avait entendu et le vannait légèrement avec ça. Rien de bien méchant. Les quinze minutes passèrent si longtemps qu'il avait l'impression que cela avait été quadruplé, mais lorsque le professeur finit par dire à la classe qu'ils pouvaient partir, il rangea d'un coup ce qu'il avait avant de prendre la porte en courant.

Il se fit engueuler par un préfet qui passait par là, comme quoi les élèves ne devaient pas courir, et du s'arrêter. Il avait quand même dévalé quelques marches d'escaliers en courant. Heureusement que la salle se trouvait au premier étage et qu'il n'avait donc pas à attendre que les escaliers prennent la bonne place afin de descendre. Le rouquin entra dans la salle commune en trombe et alla s'asseoir à la grande table de Gryffondor, où l'attendait déjà son ami aux origines asiatiques. Il vint lui donner une violente claque dans le dos.

– T'es arrivé avant moi ??? Comment t'as fait ? T'avais si faim que ça ?

Il eut un léger rire tandis que les autres élèves entraient dans la salle et que la nourriture apparaissait devant eux. Il ne pu s'empêcher d'attraper une aile de poulet et commencer à la manger un peu de manière goinfre, il faut dire qu'il avait très faim. Et puis, ses camarades de Gryffondor le connaissaient bien, il avait beau être une bonne personne, quand ça parle de nourriture, c'est un véritable ogre. Pas au point de manger des kilos de viande comme les persos d'anime, mais il se défendait pas mal.

– T'avais cours de quoi toi?

Demanda-t-il à son cadet alors qu'il se servait de purée qui était apparue pas trop loin d'eux ainsi que d'un juteux steak avec du jus. Cela ferait sûrement une parfaite combinaison.


Dernière édition par Lionel Blake le Mar 29 Sep - 6:38, édité 5 fois

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La matinée avait été affreusement difficile pour moi. Déjà parce que je n’étais pas du matin d’ordinaire, mais qu’en plus je venais d’enchaîner deux cours effroyablement ennuyants. Le genre de séances pendant lesquelles je passais mon temps à piquer du nez sans rien suivre…Heureusement que je pouvais compter sur mes potos-sûrs après coup pour des révisions dignes de ce nom. Si nous n’étions pas particulièrement réputés chez les rouges pour notre assiduité cela ne voulait pas dire qu’on était tous complètement idiots. Pour exemple Blake, d’un an mon ainé, s’en sortait admirablement bien et je réussissais encore à l’amadouer pour qu’il accepte de me servir de prof pour les matières où je pigeais que la moitié – voir rien du tout. Une aubaine qu’ont soient dans la même branche « Sport, Justice et Communication magique ».

Allez savoir par quel miracle je réussis à rejoindre la grande salle pour l’heure du déjeuner, mais ce ne fut qu’au moment où mon fessier rentra en contact avec le bois raide et glacial du banc, que je pris conscience de là où je me trouvais. Comment avais-je fait pour arriver si vite ? En jetant un regard à la ronde je compris rapidement que nous n’étions pas foule. Je me rappelais vaguement avoir pressé le pas en dévalant les marches deux par deux des escaliers capricieux, mais pour le reste… Ma matinée me revenait par bribes floues et difficiles à relier entre elles. Je me pris le visage entre les mains en attendant que les plats apparaissent au centre de la table sans fin à laquelle je venais de m’installer. Le bruit des pas pressés des étudiants, et leurs rires surtout, ricochaient contre les parois de la grande salle et j’eu un frisson en me disant que le fond de l’air commençait sérieusement à se rafraichir à cette saison de l’année.

Je me sentais déjà repartir doucement vers les bras de Morphée lorsqu’une claque monumentale frappa mon dos entre mes omoplates, sans l’ombre d’une hésitation. J’accusais le coup en grognant et jetais un regard torve vers Lionel qui venait d’apparaître à côté de moi.

« — Ouah comme t’abuses grave mec, j’étais en train de me reposer les yeux là… »

Fis-je mais le principal intéressé ne sembla pas y prêter beaucoup d’intérêt. Sans doute que, depuis le temps, il était dorénavant vacciné contre ma mauvaise humeur. Allez savoir. L’instant d’après il me questionna sur le fait que je sois arrivé avant lui à la grande salle et je retins difficilement un rire goguenard.

« — J’ai tracé. C’est toi, tu te laisses aller ces derniers temps, non ? Bientôt tu vas même finir par stocker les graisses, à te laisser porter comme ça… »

Dis-je en lui retournant un regard mi-dégouté mi-amusé devant sa gloutonnerie qui n’était plus à démontrer, alors qu’il choppait une aile de poulet dans l’un des nombreux plats qui venaient d’apparaître devant nous.

« — T'avais cours de quoi toi?
Boarf, vas-y viens on parle d’autre chose que des cours, ça me déprime… Surtout que j'me suis fait chier comme un rat mort ce matin. »

Je regarde Lionel se servir une bonne ration de purée et de viande en sauce et je ne peux m’empêcher de pousser mon assiette vers lui du bout des doigts, l’air de dire « sers-moi aussi stp ». Le genre de mauvaise habitude que j’avais pris par centaine avec lui, depuis que nous nous étions rapprochés, des années auparavant. Au fond, j’étais vraiment content de l’avoir trouvé. Mon quotidien n’aurait pas été le même sans sa présence et surtout sans sa passion pour le quidditch que nous partagions tous les deux. C'est ce qui avait été le déclic de notre amitié à mon sens. Du coin de l’œil je ne peux m’empêcher de l’étudier en me demandant avec qui il a passé sa dernière soirée, puisque je ne l’avais pas trouvé en rentrant à la résidence des lions, la veille au soir, lorsque j’avais fait un crochet par sa chambre. La porte m’était restée résolument verrouillée, chose rare en somme.

« — T’étais où, hier soir ? »

Je lui lance ça du tac-au-tac sans l’ombre d’un politiquement correct. Ça se saurait si on avait besoin de ça entre nous depuis le temps.

« — Encore à draguer une cadette ? T’as jeté ton dévolu sur quelle maison cette fois ? »

Je penche la tête un peu en cherchant son regard vif.

« — Par pitié, pas Serpentard quand même… »

Je ravale un petit rire amusé face à l’ironie de mes propos. J’attend de voir s’il va me rembarrer sèchement, me chambrer à cause de ma relation officialisée avec Avery dernier du nom, ou s’il va se contenter d’hausser les épaules avec désinvolture comme il le fait si bien d’ordinaire. Ces derniers temps je le trouve un chouille plus tatillon sur le sujet de ses conquêtes à répétition. Est-ce-que c’est uniquement le fruit de mon imagination ?
Pando

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Dans quelle galère j’étais en train de m’embarquer au juste ? Je sais que je suis très joueuse, que je n’aime pas perdre et que j’adore relever les défis… mais là c’est aller trop loin non ? Comment je vais pouvoir faire ça… tout en étant crédible ? J’ai parlé à mon frère la semaine dernière de mon crush pour Logan enfin… Comment est-ce que je pourrais lui faire ça… Je me fais pousser du coude par mes camarades de Quidditch. « Allez Capitaine ! C’est ton gage… Tu t’es engagée à le faire… on t’attend là ! » Je me retourne vers eux, avec un ton sec. « Oui ben ça va, deux secondes ! Vous êtes marrants vous ! » Je ne peux pas reculer… C’est moi qui distribue des gages du même genre à tout le monde ! Je dois montrer l’exemple et ne pas me dégonfler. Les filles me respectent parce que je sais imposer mon autorité malgré mon jeune âge mais pour que les mecs de l’équipe me respectent, ce que je leur fais subir je dois le faire aussi… Ah la galère sérieux ! Pourquoi j’ai instauré ces jeux déjà ? Ca me faisait rire hein ? Oui et bien, ça c’était avant que ça me concerne directement.

C’est l’heure du déjeuner et je sors de mon cours préférée : Soins aux créatures magiques avec Miss Montgomery. C’était le bonheur, j’en avais presque oublié… mon gage. Donc forcément quand j’ai croisé les deux gars de mon équipe qui ont choisi ce défi, ils n’ont pas pu me manquer. Je regarde mes pieds et je lève la tête de temps en temps vers la table des Gryffondor. Mon frère me tourne le dos et en face de lui … Lionel. Son meilleur ami. La cible du gage en question. Je les regarde encore et ils me traitent de dégonfler. Ah ça non ! Hiro-nii ne pourra jamais me prendre au sérieux… Enfin j’espère. Il va se mettre dans une colère noire le connaissant… Raaah ! Lionel non plus ne pourra jamais me croire ! Enfin… Si ? Il court après les filles il paraît alors… ça le flaterra peut-être ? Je secoue la tête négativement. Non ! Ne réfléchit pas Chizu ! Laisse le naturel revenir et fonce ! C’est un mensonge, une blagounette de rien du tout sans conséquence ! Enfin… l’idée c’est que je sois crédible. Mes gars comptent sur moi… Mais enfin… faudra pas que ça dure trop longtemps ? Je laisse les doutes me ronger, je préfère plutôt serrer les poings, prendre une inspiration et foncer vers eux, sous les yeux de mon équipe qui sourit un peu trop fortement pour être honnête.

Bon je peux pas être trop près de mon frère. Histoire qu’il ne lise pas trop en moi non plus. Il me connaît quand je mens il le sent à trois kilomètres. L’idée c’est d’être convaincante… Puis allez… ça va être drôle non ? Un peu ? J’ai le coeur qui bat à 50 000 et je rougis déjà à l’idée de ce que je m’apprête à faire… Même si c’est pour de faux… Je l’ai jamais fait ce truc ! Chizu… te démontes pas ! Je m’approche et me mets du côté de Lionel en faisant mon arrivée grandiloquente habituelle : « Saaaalut la compagnie ! » Je m’exclame en venant m’asseoir près de ma cible. Je me penche en avant, interrompant complètement la conversation, manquant de mettre mes cheveux dans le plat. « Ben dis donc Hiro-nii t’a pas l’air dans ton assiette ! » Je me force à rire. Allez, j’y suis presque ! Je mets un coup de coude à Lionel pour qu’il rit avec moi sans s’étouffer avec sa cuisse de poulet. « Tu es pas d’accord Lionel ? »

Je prends une inspiration du tonnerre et me lance. Je ne suis tellement pas discrète de nature, même quand j’exagère, personne ne voit la différence. Je fixe Lionel en posant mes coudes sur la table, telle une jeune fille en fleur papillonnante. J’attends une réaction et vraiment, il mange comme un porc, ça ne change pas ça. Je fais de mon mieux pour garder mon admiration intacte. Je m’adresse à mon frère pour noyer le poisson. « Aaah… J’ai perdu mon appétit moi. Lionel a de la chance de pouvoir manger comme ça ! Ca fait plaisir à voir ! » Avant qu’il ne parle de Logan, je dis encore un peu plus fort, sans me dégonfler. « Je crois que je suis amoureuse de toi Lionel, t’es vraiment trop craquant avec ton appétit féroce… Grrrr ! » Je fais de mon mieux pour ne pas regarder les gens de mon équipe qui ont simplement fait deux trois sorts pour écouter la conversation de plus près voir l’enregistrer en guise de trophée. Je les entends rire d’ici. Quelle actrice ! J’ai tout donné je vous dis !

Je lui fais un clin d’oeil et essuie un morceau de poulet qui est resté sur sa joue avant de lui faire une bise et de m’éloigner en faisant un petit signe de la main désinvolte. « Bon appétit à vous deux ! » Et je m’échappe à ma table, toute rouge de honte. Mais… Mais… Mais… Je l’ai fait ! Je fais des checks auprès de ceux qui m’ont poussé à dire ça et ils me félicitent avec force… S’ils ne sont pas trop bête… Ils vont comprendre nan ? J’espère ? Roh la vache, je sens que Hiroshi ne va pas trop me suivre sur ce coup là. Mais je rigole avec tout le monde… et je me sens plutôt fière de ma blague. J’en ai les larmes aux yeux. Et Lionel… Ben… je vais prier pour qu’il ne me court pas bêtement après maintenant… Pouah ! Ce serait trop la honte ! « Qu’est-ce que vous me faites pas faire les gars ! Vous avez intérêt à être à l’heure aux entraînements maintenant, vous me devez le respect ! » Je leur rappelle avant de me servir et me mettre à manger de bon appétit de mon côté de la Grande Salle.

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La blague qui allait définitivement trop loin.
Lionel Blake & Chizu Huang
& Hiroshi Huang
Lionel dévorait la nourriture qui se trouvait là comme à son habitude. Il avait beau avoir un certain succès auprès des filles, celles-ci n'étaient pourtant pas repoussées par sa façon de manger, vue comme bestiale, tel un ogre. Il avait esquissé un sourire lorsqu'il fit la remarque qu'il allait stocker des graisses. Il fit un non de la tête et leva légèrement ses habits pour laisser sortir son torse musclé qui ne laissait en effet aucune graisse. Il le regardait avec un air de défi, voulant dire "eh bah t'as vu? Je bouffe comme un goinfre et je prends pas un gramme". Suite à sa demande pour savoir quel était son cours, ce dernier esquiva la question et lui demanda où il était passé la veille, après tout il n'était pas rentré dormir. Disons qu'il avait passé la nuit quelque part d'autre, mais ne vous inquiétez pas, ne vous imaginez pas des choses lubriques, cela n'était pas le cas. Le rouquin avait passé un moment à discuter avec une fille de Serdaigle, une huitième année. Une asiatique très jolie il fallait l'admettre, qui avait eu le courage, ou l'audace, de se rapprocher du Gryffondor pour s'attirer ses faveurs, et ainsi essayer d'être Madame Blake pour quelques jours. Mais le courant n'était pas passé. Elle était jolie et studieuse, mais... C'est tout. Elle n'avait aucune discussion, aucun centre d'intérêt, et pire que tout, elle n'aimait pas le Quidditch. Comment pouvait-il songer ne serait-ce que sortir avec quelqu'un qui n'appréciait pas ce sport ? C'était impensable.

– Tu me prends pour qui ? Pour toi ? Nan nan, une meuf de Huitième année, une Serdaigle. Mais ouais... Pas mon genre.

Lionel n'était pas réellement quelqu'un de superficiel. Bien qu'il appréciait le physique de la Serdaigle, il lui aurait été impossible d'imaginer une relation avec elle. Il les appréciait intelligente, avec du répondant, qu'elle soit capable de lui parler pendant des heures de son amour pour n'importe quoi, même les macramés. Qu'importe, il s'intéressait à tout. Mais vraiment, vivre ou même juste sortir avec quelqu'un comme elle c'était pas possible. Il y a encore quelques mois il aurait probablement accepté pour lui donner une chance, et elle se serait lassée et l'aurait jetée. Peut-être en avait-il marre de ces vas-et-viens incessants dans sa vie et souhaitait simplement quelqu'un qui puisse le comprendre et le supporter ? Quelqu'un avec qui il pourrait imaginer une relation, et plus encore. Vingt ans, il commençait à se faire vieux, et les remarques incessantes de son père aux repas familiaux durant les vacances n'aidaient pas. "Trouve-toi une fille de sang pure ou je devrais te la trouver moi-même, même avec une belle gueule pareille tu restes une déception". Le rouquin eut d'un coup froid dans le dos, tandis qu'il s'arrêta de manger pendant quelques secondes, voulant dire un truc à son ami, ouvrant la bouche.

– T'sais Hiro, je crois...

Il n'eut le temps de terminer sa phrase qu'il sentit quelqu'un s'asseoir à côté de lui. Chizu, la soeur d'Hiro. Il la reconnaîtrait entre mille. Bien qu'ils n'aient pas énormément parlés, il la connaissait assez bien. Celle-ci dit bonjour et le rouquin fit un simple hochement de tête pour lui dire bonjour. La Serdaigle était arrivée au pire moment, alors qu'il allait se confier et dire quelque chose à son ami, quelque chose d'important. Quelque chose qui sortait de son coeur dont il avait besoin d'extérioriser, alors quelles étaient les chances pour qu'elle arrive à ce moment ? Il ne dit rien et se contenta de sourire avant de prendre une nouvelle bouchée de viande. Elle fit la remarque qu'elle avait perdu l'appétit, le rouquin ne put s'empêcher de répondre après avoir avalé.

– L'astuce c'est de se dépenser énormément physiquement. Ton corps aura besoin de beaucoup de nourriture après, et comme ça tu gardes ta ligne en mangeant autant que tu le souhaites.

Et oui, bien qu'il mangeait énormément, vu qu'il faisait pas mal de sport pour rester en forme, que cela soit sous forme du Quidditch ou de sport plus traditionnel, il ne lésinait pas dessus. Cela serait terrible qu'il prenne du poids et qu'il soit essoufflé après avoir jeté le Souafle au bout de quelques fois, cela ruinerait totalement son jeu. Il n'eut le temps que de répondre cela que Chizu lui fit une sorte de déclaration. Les yeux du rouquin s'écarquillèrent et ses joues s'empourprèrent pendant un instant. Certes, Lionel avait l'habitude que les filles lui fassent des déclarations, mais là... C'était de un, inattendu, et de deux... C'était Chizu bordel. La soeur d'Hiro. Son regard passa de Chizu à Hiro à tour de rôle rapidement, avant de reprendre son air normal. Il avait entendu les rires des personnes de Serdaigle, c'était donc une blague. Quelqu'un de normal aurait pu se sentir mal d'être utilisé ainsi pour une blague, mais le rouquin étant le premier à faire des vannes, il n'allait pas en vouloir à la Serdaigle. Il haussa les épaules en regardant son ami qui devait le regarder de manière incompréhensive ou énervée.

– T'as vu ? J'les attire toutes. C'est vraiment chiant à force...

Il regarda du coin de l'oeil dans la direction de la table des Serdaigle avant de repartir dans ses pensées. Certes cela l'avait calmé le fait de savoir que c'était un gage ou quelque chose comme ça, mais... Il faut dire que cela l'avait un peu blessé. D'un côté il était soulagé car il voyait Chizu comme une soeur vu que son frère est un frère pour lui, mais de l'autre, ce genre de blagues sont souvent blessantes même si on ne le montre pas. Un léger sourire amer se dessina à la commissure de ses lèvres. Quelque chose que seul son ami en face pouvait avoir compris, que malgré ses sourires et sa grande gueule pour rire, cela l'avait tout de même blessé dans une certaine mesure.



Dernière édition par Lionel Blake le Mar 29 Sep - 6:38, édité 1 fois

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Lorsque Lionel relève son haut pour me montrer ses abdos impeccablement dessinés, je sens à la fois une vague d’admiration et une once de jalousie remonter en moi. J’imagine que les gènes jouent pour beaucoup dans l’équation mais si, comme lui, je réussissais à ne pas prendre un gramme en général, je ne pouvais pas pour autant me vanter d’une aussi belle musculature que la sienne. C’en était presque rageant…belle gueule, beau corps, et de l’esprit avec ça…pourquoi Lionel ne réussissait-il pas à se trouver une minette qui lui irait à 200% ?
Je fais rouler mes yeux vers le plafond l’air de dire « c’est ça, vantes toi espèce d’imbu de ta personne » lorsque Lionel relâche le tissu de son vêtement. Mais je sais pertinemment que je souris en coin, parce que j’apprécie toujours autant son caractère franc et enflammé. J’enchaîne sur sa possible conquête et hausse un sourcil face à la pique qu’il m’envoi mais je n’y réponds rien parce que je sais qu’il a raison. J’ai été le premier à passer chez l’ennemi de mon plein gré. Et je ne le regrettais pas une seule seconde. Mon cerveau carbure et essaye de passer en revue toutes les donzelles des bleus en huitième année que je connais et qui pourraient rentrer dans les clous de la description donnée par Lionel. Mais j’esquisse une grimace quand mon esprit s’arrête sur Usui. Je repense à son caractère revêche, à la façon dont iel s’était défendu.e bec et ongles -ou presque- lorsque j’avais voulu lui rendre service en lea délestant de son sac de quidditch…est-ce que tout.es les serdaigles étaient comme iel ? Quelle idée, alors, d’avoir pioché dans cette maison. Non, il valait mieux opter pour un naturel doux et dévoué, assez commun chez les jaunes. Ou alors une flamme humaine et déchaînée comme on en trouvait chez nous autres, les rouges.

« — T'sais Hiro, je crois... »

Je relève les yeux de mon assiette pour les planter sur Lionel, assez surprit du brusque changement dans son attitude. J’ai comme l’impression qu’il va me sortir un truc super sérieux que je ne dois pas prendre à la légère. Mon geste s’arrête en plein vol alors que j’étais en train de planter ma fourchette dans un morceau de viande rouge dans le plat en face de moi, pour m’en servir une part. Je suis à deux doigts de lâcher un « oui ? » pour l’inciter à se confier franchement, lorsqu’une bourrasque brune et pétillante vient s’installer à côté de Lionel : c'est ma cadette, Chi-chan, qui débarque. Et qui vient de s’annoncer, comme à son habitude, avec grandiloquence. En soi sa présence ne m’étonne pas trop parce que Chizu semble avoir prit l’habitude de s’incruster à notre table pendant les repas. La dernière fois c’était pour me demander de lui consacrer un peu de temps et vu comment notre entretien s'était terminé, avec nos confessions respectives, l’arrivée impromptue du gardien des jaunes et surtout ses larmes à elle…ouais nan, je préférais encore la laisser faire et en avoir le cœur net de peur que ça ne recommence. Même si ça me fait chier d’avoir été coupé avec Lionel, parce que je suis certain d’être passé à côté d’un truc hyper rare et important. Je dépose finalement mon bout de viande dans mon assiette et commence à l’attaquer avec mon couteau pendant que ma sœur essaye de me chambrer sur mon petit air. Elle prend Lionel à parti et je retourne un regard mi-blasé mi-réprobateur en direction de mon meilleur ami. Qu’il n’ose pas aller dans son sens où je me vengerais sur le terrain en sortant de la limite des anneaux pour le viser personnellement avec un souaffle. Histoire de lui rappeler qu’en tant qu’ancien batteur, je n’étais pas rouillé du tout.

Chizu enchaîne sur le fait qu’elle ait perdu l’appétit et j’ai vraiment du mal à comprendre ce qu’il se passe. Chizu est volubile comme à son habitude, certes, mais ses propos ne sonnent pas comme d’habitude. Je la sens mal à l’aise. Il se passe quoi en fait ? J’hausse un sourcil en la fixant de mes yeux bleus alors que Lionel la prend au mot et lui explique un truc à propos d’exercices et de bien se dépenser pour récupérer l’appétit. Ma cadette n’a pas l’air d’être venue pour parler nourriture, parce qu’elle ne semble pas vraiment vouloir argumenter sur le sujet, ce qui pique franchement ma curiosité, parce que d’ordinaire elle est la première à surenchérir ne serait-ce que pour mettre les autres à l’aise et faire la conversation. Et d’instinct je sais que ce qui va suivre ne va pas me plaire. Mais alors pas du tout.

« — Je crois que je suis amoureuse de toi Lionel, t’es vraiment trop craquant avec ton appétit féroce… Grrrr ! »

Surprit, j’en lâche ma fourchette qui ricoche contre le coin de mon assiette avec un bruit aiguë avant de rebondir sur ma cuisse, en salissant mon pantalon au passage, pour finir sa route quelque part sous la table. Je grommelle un « putain » et jette un coup d’œil sous la table pour vérifier où elle a été se perdre tout en repensant aux paroles que Chizu vient de nous lâcher. D’où on drague aussi ouvertement un aîné ? Puis c’était quoi ce « grrr » à la fin de sa phrase, là ? Franchement y’a les bases à revoir… Je relève les yeux de dessous la table pour les regarder tous les deux. Au fond je suis un peu énervé parce que de premier abord j’aurais été capable de prendre la déclaration de Chizu au sérieux et que, no way, c’était mort en fait. On ne touche pas à la mifa. Rien à foutre de l’avis des autres, de leur possible jugement ou quoi, on ne touche pas à Lionel point. Ou alors on me trouve au prochain tournant et on passe un sale quart d’heure.

Chizu se donne encore en spectacle en esquissant un clin d’œil et part déloger un morceau de poulet sur la mâchoire carrée de Lionel et mon sang ne fait qu’un tour. Je reste planté comme un con trop choqué pour bouger. Holà, il se passait quoi là ? Chizu lui claque une bise et mon poing s’abat sur la table plus fort que je ne l’aurais voulu. Je regarde ma cadette se lever et s’éloigner de son pas léger et c’est seulement à ce moment précis que je prends conscience de sa brochette de potes rassemblés à la table des bleus. Ceux-là même que je rêvais de rétamer sur le terrain à chaque match contre les serdaigles. Ok, donc ce n’était qu’une plaisanterie ? Ça avait intérêt d’être ça, parce qu’après la scène qu'elle m'avait faite la semaine dernière à propos de Logan, si ce n’était pas le cas j’allais commencer sérieusement à douter de ses hormones. Elle nous faisait peut-être sa crise d’ado, qui sait ? Je fronce les sourcils lorsque je vois ses potes l’acclamer comme on acclame un guerrier qui revient sain et sauf du champ de bataille. Typiquement le genre de scène auxquelles on s’adonnait nous-même chez les rouges. Les défis puérils ça nous connaissait comme personne, faut dire…

Je soupire un coup pour extérioriser les tensions que je viens d’accumuler et retourne mon attention vers Lionel. Je suis à deux doigts de lui sortir un truc du genre « t’avises même pas de toucher à ma sœur » mais il me prend de court en se ventant de toutes les attirer. J’ai envie de lui répondre au tac-au-tac un truc cinglant pour le rembarrer, mais je suis encore trop secoué par ce que j’ai vu et entendu pour aligner trois mots. Je ne sais pas ce qui m’a le plus foutu la haine entre les paroles de Chizu, son attitude à rentrer dans ce genre de blague de mauvais goût, ou la promiscuité physique qu’ils avaient eu tous les deux. Je me comportais pourtant de la même façon avec chacun d’eux, alors pourquoi n’y avaient-ils pas le droit sans moi ? Je connais déjà la réponse : c’est ma jalousie maladive qui reprend du galion, voilà tout.

Je soupire à nouveau en me penchant sous la table pour récupérer ma fourchette.

« — Putain j’te jure, elle me les aura toutes faites… »

Je grommelle les dents serrées. Mais lorsque je me redresse, le petit sourire peiné qu’affiche mon meilleur ami finit par mettre le feu aux poudres et je ne réponds plus de rien. Je suis vert. Je grogne et j’attrape le banc de ma main libre pour le repousser et m’en extraire. Mon autre main toujours serrée autour de ma fourchette sale. Sans dire un mot je laisse Lionel et m’éloigne à grandes enjambées vers la table des bleus. Sur mon chemin je constate qu’un peu de monde s’est rajouté au brouhaha ambiant depuis que Lionel m’a rejoint, mais la salle n’est pas encore pleine à craquer comme à son habitude. En un claquement de doigt je me retrouve dans le dos de ma sœur. Je vois très clairement mon ombre s’étendre sur la table par-dessus ses épaules à cause de ma grande taille. Sans réfléchir ma main s’abat au milieu du buffet et ma fourchette vient se planter dans le bois de la table au beau milieu des plats en sauce et autres gourmandises. Je bouillonne littéralement mais je fais de mon mieux pour pas tout envoyer bouler. Mes doigts blanchis se desserrent autour du manche du couvert et mes mains partent malaxer les épaules de ma cadette sans ménagement.

« — Alors, comme ça, on s’amuse bien chez les serdaigles ? »

Mon ton est traînant, pour leur laisser le temps d’assimiler chacun de mes mots.

« — Je prend lequel pour taper sur l’autre exactement ? »

Je rugis presque, mauvais.

« — Vous avez cru qu’en envoyant ma sœur ça allait minimiser les dégâts ? Vous vous êtes pris pour qui ? J’vous déconseille de nous sous-estimer…parce que la prochaine fois qu’on se croisera sur le terrain, ce n’est pas une raclée mais une déculottée qu’on va vous mettre, bande de simplets. »

Mes mains serrent une dernière fois les épaules délicates de ma cadette avant de les quitter.

« — Quant à toi Chizu, tu ferais mieux d'aller présenter tes excuses à Lionel au lieu de faire le pitre...il a un cœur lui aussi, tu sais.»

Je me décide finalement à prendre congé en leur envoyant un « à la revoyure les gosses » tout en tournant les talons. Je sais pertinemment que si je m’attarde trop la situation va dégénérer. Et je me rappelle encore l’altercation que nous avions eu avec l’équipe des serdaigles, pendant notre premier entraînement de quidditch. Pour une histoire de terrain réservé deux fois, un truc dans ce goût-là. Depuis les tensions n’étaient pas retombées entre nos deux équipes. Et si la première fois je m’étais contenté de fermer ma gueule, qu’il se gardent bien de venir nous rechercher des noises sinon je ne répondrais plus de rien.

Mon regard retourne vers mon meilleur ami et ses tiffes rousses indisciplinées, et rien que cette vision m’apaise. Je soupire en ignorant les remarques désobligeantes qu’on lance dans mon dos et je retourne m’installer en face de Lionel.

« — C’est bon, c’est réglé, on reprend là où on s’étais arrêté avant que Chizu ne fasse des siennes. »

Je me passe une main dans les cheveux pour dégager mon visage et aussi pour me redonner un peu de contenance, puis mon regard retourne se planter dans celui doré de mon lion préféré.

« — Tu voulais me dire quoi ? Ça m’intéresse, explique-moi. »

Surtout que je suis certain d’être passé à côté de quelque chose d’important.

« — Et n’essaye pas d’éluder la question ou c’est toi qui prend pour les autres. »
Pando

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Qu’est-ce qu’on pouvait rire chez les Serdaigles ! Il ne faut pas croire qu’on est les plus sérieux, c’est une fausse image ça. Enfin… l’équipe de Quidditch se distinguent peut-être un peu du lot et Usui-sempaï n’a pas eu l’air d’apprécier beaucoup ma blague, je sais bien que ce n’est pas trop son truc mais iel se joint à la camaraderie quand même. Je me fais un peu moussé, j’avoue. Et j’en rajoute en plus. « Tu as vu ! Il ne m’a pas vu arriver hein ! J’étais aussi efficace qu’un cognard ! » Je réplique à notre gardien qui me fait une tape sur l’épaule. Je me mets à manger joyeusement parce qu’évidemment : rien au monde ne me fera jamais perdre mon appétit légendaire ! Je repense simplement au lâcher de fourchette de mon frère et son air de stupeur… J’ai comme un mauvais pressentiment. Je sursaute quand je vois une fourchette se planter violemment dans le bois de la table, juste en face de moi. Hiro… pose ses mains sur mes épaules avec force. Il est très remonté, je me fais soudainement toute petite.

« Alors, comme ça, on s’amuse bien chez les serdaigles ?  » Sa voix est mortellement sérieuse. Il est en train de me détruire les épaules. Je me tends encore plus en serrant les dents. « Je prend lequel pour taper sur l’autre exactement ? » La table est bouche bée, seul le silence lui répond. Je pose mes mains sur les siennes pour m’extraire de son emprise. « Hiro-nii ! Calme-toi… Tu m’fais mal ! » Je lui réplique d’un ton doux et plaintif. Il m’ignore totalement, furieux, faisant ressortir tout son venin sur mon équipe. «  Vous avez cru qu’en envoyant ma sœur ça allait minimiser les dégâts ? Vous vous êtes pris pour qui ? J’vous déconseille de nous sous-estimer…parce que la prochaine fois qu’on se croisera sur le terrain, ce n’est pas une raclée mais une déculottée qu’on va vous mettre, bande de simplets. » Il me serre encore les épaules fermement, m’arrachant un gémissement plaintif avant de repartir.

Il se retourne pour me faire face et me pointe du doigt, ses yeux habituellement bleu azur sont en plein tempête.  « Quant à toi Chizu, tu ferais mieux d'aller présenter tes excuses à Lionel au lieu de faire le pitre...il a un cœur lui aussi, tu sais. » Je suis circonspecte. Mais je tente de le retenir. « Attends ! Hiro-nii !  » Mais il s’éloigne déjà avec mépris : « A la revoyure les gosses. » Raaah ! Je suis si frustrée ! Quand il fait sa tête de bourrique y’a plus moyen de lui parler ! Je frappe du point sur la table et une nouvelle discussion endiablé démarre avec mon équipe. Y’en a qui veulent lui rendre la monnaie de sa pièce, d’autres qui reconnaissent qu’on y a été un peu fort. Le débat s’enflamme et je mange patiemment. Aucun conflit ne m’a jamais coupé l’appétit nons plus je vous rassure tout de suite.

Puis quand j’ai fini mes burgers je lève les mains et fais : « STOP ! » Pour capter l’attention de tout le monde. Et même des tables voisines dans ce que je comprends mais je m’en fiche. Je ne peux pas laisser la situation en plan. « On a été trop loin. J’ai été trop loin. Si les blagues finissent pas créer des conflits familiaux… c’est qu’on a merdé les gars. Je comprends que vous n’avez pas envie de vous excuser mais c’est moi qui vous ai bêtement écouté et qui doit réparer mon erreur… J’ai merdé, je le reconnais, je m’occupe de tout. Ok ? Alors fermez-là un peu et manger un peu au lieu de vous crier dessus. On est la maison de la sagesse il paraît, montrons un peu l’exemple pour une fois !  » Je règle les quelques protestations et je ne peux m’empêcher d’être un peu triste quand je mange mon dessert. Je ne suis qu’une imbécile.Encore. Je me suis montée la tête, laissée convaincre de faire quelque chose et au final j’ai blessé mon frère et son meilleur ami.

Je ne peux pas y retourner maintenant, mais je guetterai l’occasion de les rejoindre quand ils auront fini de manger. Je ne réfléchis pas beaucoup avant d’agir mais je me retrouve souvent au pied du mur une fois la bêtise faite. Hiroshi est trop important pour moi. Et je sais que Lionel compte beaucoup pour plus. Bien sûr qu’il a un coeur aussi ! Pourquoi je me laisse aveuglé par tous ses muscles et son air bêta. Il est pas si mal le rouquin. Il prend soin de Hiro-nii depuis des années et c’est comme ça que je lui rends ? On ne peut pas trouver pire comme petite soeur, c’est moi qui vous le dit. Je finis penaude mon assiette en ignorant les remarques de mes camarades. La fourchette est toujours plantée dans la table, je la retire et lance un sort pour que la pauvre table n’en porte plus les traces. Je me sens bien bête avec cette fourchette dans les mains. J’ose enfin jeter quelques regards vers la table des Gryffondors. Ils sont en train de discuter. Je ne vais pas les déranger tout de suite. J’en ai fait assez pour le moment.

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La blague qui allait définitivement trop loin.
Lionel Blake & Chizu Huang
& Hiroshi Huang
Le rouquin n’avait aucun intérêt envers Chizu, que cela soit aujourd’hui ou un autre jour. La considérant comme une part entière de sa famille, la toucher lui donnerait envie de vomir plus qu’autre chose, il s’amusait simplement à quelques reprises d’embêter Hiroshi avec ça, mais c’est tout. Lionel gardait son sourire amer alors qu’il regardait son ami et allait reprendre la conversation quand ce dernier disparu des bancs de Gryffondor pour aller voir les Serdaigle. Connaissant son ami, il savait ce qui allait se passer, et bien qu’il voulût l’en empêcher, l’entendre rabattre le caquais des Serdaigle lui faisait assez plaisir. Voyant leur regard plein de malice se transformer en incompréhension faisait plaisir au rouquin, sauf Chizu qui se sentait très mal. Elle fit même un speech quelques instants après pour s’excuser, les entendant vu qu’ils étaient tout de même assez près.

Au retour d’Hiroshi, le rouquin lui adressa un léger sourire pour lui remercier de ce qu’il venait de faire. Il voyait bien que les Serdaigle continuaient de râler, se moquer, et les entendre devenaient insupportables pour lui. Même s’il restait à sourire, le rouquin était tout de même assez blessé par les évènements de Chizu, en particulier ces derniers jours où il faisait une sorte d’introspection de sa vie. Savoir ce qui n’allait pas dans sa vie et être capable d’y remédier. Peut-être recevoir le peu d’attention qu’il désire et qu’il mérite de la part de sa famille, plutôt qu’enchaîner les rendez-vous pour se sentir exister et apprécier, même si cela n’est que pour sa place et pour sa belle gueule.

Hiroshi lui demandait ensuite ce qu’il allait dire. Il allait lui expliquer qu’il comptait arrêter de sortir avec des filles, et attendrait plutôt la bonne. Une fille qui l’appréciera réellement pour ce qu’il est, et pas juste par intérêts. L’asiatique voulait vraiment savoir, il avait senti que le roux allait lui dire quelque chose d’assez important pour lui, mais avec ce qu’il s’était passé, la faim lui avait été coupée. C’était très rare que cela arrive. Il repoussa doucement l’assiette avant de se lever et de sourire à son ami.

– Peut-être plus tard. Je vais faire un tour pour me changer d’air.

Au moment où il se retourna pour faire face à la Grande Porte, son sourire disparu, et marcha simplement vers cette dernière. Il avait son balai sur lui, alors l’utilisa, même si cela était interdit, pour s’envoler et aller se poser quelque part sur le toit. Un endroit calme, où personne ne faisait de bruit, et où il pouvait se reposer. Il aurait pu aller dans sa chambre, mais il aurait été en retard pour le cours de l’après-midi, et puis Hiroshi serait sûrement venu l’embêter pour savoir si ça allait. C’était gentil de sa part, mais Lionel avait besoin d’être seul. Il s’allongea sur le sol froid pour fermer les yeux et se reposer, bien loin du bruit infernal des étudiants.

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Je viens tout juste de menacer Lionel, et en règle générale ça suffit pour qu'il accepte de se plier à mes caprices. Mais pas aujourd’hui. Je le regarde repousser son assiette comme s’il avait perdu la faim et je crois que c’est ce détail là qui m’alarme le plus.

« — Peut-être plus tard. Je vais faire un tour pour me changer d’air. »

J’accuse le coup avec un moment de battement, ne sachant pas quoi faire exactement. Je le regarde quitter la table et ne trouve pas les mots pour l’arrêter. Ce n’est pas dans ses habitudes de se froisser pour une boutade, peu importe qu’elle soit franchement de mauvais goût ou non. Mon regard azur le suit tandis qu’il dépasse les portes grandes ouvertes et ce n’est que lorsque sa tignasse fait mine de disparaître dans la pénombre du couloir adjacent que mon corps se met à réagir naturellement. Sans réfléchir, je me lève à mon tour et emprunte le même chemin que mon ami à grandes enjambées. Une fois rendu dans le parc de Poudlard, j’ai tout juste le temps de le voir enfourcher son balai et s’élever vers les toitures pentues du château avant de le perdre définitivement de vue. Je n’ose même pas le héler et préfère maugréer des insanités dans ma barbe en accusant le coup. Déjà que la petite blague de Chizu m’a complètement retourné mais alors si Lionel s’y met aussi je ne donne pas cher de mon petit cœur ébréché aujourd'hui. Je tourne sur moi-même en essayant de réfléchir à une solution. Dois-je le rejoindre ou est-ce qu’il vaut mieux le laisser en tête à tête avec ses propres démons ? Je rumine, me prend la tête dans les mains, tourne et tourne encore avant d’apercevoir un pauvre troisième année de notre maison avec – ô signe du destin – un balai sous le bras. Je fonce sur lui remonté à bloc et lui fait ma plus belle démonstration d’intimidation.

« — Je te l’emprunte, je te le rendrais plus tard. Sans doute ce soir au dîner. C’est quoi ton nom ? »

A ses petits yeux exorbités je comprends vite qu’il m’a reconnu et qu’il ne m’opposera pas de résistance. Je l’entends me bredouiller son nom et un prénom qui me sont inconnus et je me force à les noter dans un coin de mon cerveau avant de lui taper sur l’épaule en le remerciant. La minute d’après je prend une impulsion sur ma jambe directrice – celle que j’utilisais le plus – et enjambe le balai dans un saut rodé par l'habitude. En une seconde même pas je m’éloigne déjà vers les hautes tours du château. Le vent fouette mon visage et malgré la situation je me surprend à apprécier la fugacité de l'instant. Tout ce qu’on allait réussir à faire, Lionel et moi, c’était se faire remarquer et faire perdre des points à notre maison…surtout que nous appartenons à la même, alors bonjour la double peine. Ce n’est pas la première fois que Lionel me fait ce coup-là. Plus les années passent et plus j’ai la dérangeante impression qu’il s’y adonne plus souvent…comme une sorte d’exutoire personnel. Et si d’ordinaire je fais de mon mieux pour ronger mon frein dans mon coin en le laissant faire docilement ; ce midi, après tous les évènements qui se sont passés, je ne compte pas faire preuve d’autant de compréhension qu’à l’accoutumée.

Il ne faut pas longtemps pour que mes yeux vifs remarquent la couleur caractéristique de tiffes indisciplinées de Lionel, tant elles tranchent sur l'arrière plan des tuiles sombres. Je le rejoins et saute agilement à côté de lui en me retenant à mon balai d’emprunt pour éviter de perdre l’équilibre et de dégringoler le reste du toit. Lionel est allongé de tout son long à un endroit où le toit est moins pentu. Je lui décoche un coup de pieds bien sentit dans les côtes, en dosant juste assez ma force pour éviter de lui faire trop mal.

« — Oh. T’as cru que je rigolais ou ça se passe comment ? Je te signale que je suis pas ta meuf... Si tu veux quelqu’un pour te courir derrière quand tu fais mine de quitter la table en boudant, trouve toi une gonz, ok. Mignonne et gentille de préférence. »

Je déblatère des conneries parce que je suis mal à l’aise, je le sais. J’ai peur de gêner. Mon regard se perd une seconde dans la contemplation du paysage au loin. C’est juste magnifique, le parc, le lac et la forêt, puis Pré-au-Lard comme dernière limite à l'horizon. Le genre de tableau qui aurait inspiré n'importe quel peintre romantique de notre siècle. Je me penche un peu, le balai toujours en main, et pose à mon tour mon cul sur le toit. Je relève les jambes pour pouvoir poser mon menton dessus et continue à admirer la vue.

« — Maintenant qu’on est tous les deux-là, et sans doute à la bourre pour nos premier cours de l’après-midi…tu veux bien m’expliquer ce qui ne va pas ? J’aime vraiment pas te voir comme ça. J’te jure, ça me crève. »

Que je laisse échapper dans un élan d’honnêteté sans lui jeter un regard.
Pando

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