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description[Filtre d'amour] Cours privé pour Hiro ! (Abandonné) Empty[Filtre d'amour] Cours privé pour Hiro ! (Abandonné)

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Usui était bien retourné.e au magasin de vêtements que lui avait montré Hiro l'autre soir. Comme ils s'y attendaient tous les deux, il y avait que des robes sorcières. Pourtant, en fouillant bien, lae japonais.e avait fini par en trouver dans la coupe et le motif étaient suffisamment sobres pour passer pour moldue. Une en particulier lui avait beaucoup plu. C'était une robe en velours d'un bleu nuit très profond, avec des manches longues et un petit col blanc. Usui n'avait jamais mis d'habits en velours, et si elle lui avait attiré l'oeil, c'était parce que la matière avait l'air chaude, parfaite pour affronter l'automne, et peut-être le début d'hiver, de Poudlard. Et lorsqu'iel l'avait essayé, iel avait vu qu'elle lui allait très bien. En plus, le bas était semblable à ces jupes qui virevoltait dès qu'on tournait ! Iel avait toujours ça très beau sur ses camarades. Iel avait donc cassé sa tirelire pour l'acheter. Tant pis, iel devrait dire adieu aux délicieux sirops de cerise soda des Trois Balais pendant quelques semaines. Ca lui brisait le coeur, mais cette robe en valait vraiment la peine.

Pourtant, lae japonais.e ne l'avait pas encore mise. Iel voulait la montrer d'abord à Hiroshi, vu que c'est Hiroshi qui l'avait encouragé à se lancer. Iel attendait donc la bonne occasion pour la mettre, et même Nour ou Alix ne l'avaient toujours pas vu. Heureusement, iel n'eut pas à attendre trop longtemps. Le Gryffondor, quelques jours après son achat, si iel pouvait l'aider à réviser. Comme Usui n'avait jamais dit non à ce genre de demandes, surtout pas venant de quelqu'un qu'iel appréciait vraiment (et ça restait assez rare, malgré sa récent ouverture sociale), iel lui avait donné rendez-vous dimanche à 14h, à la bibliothèque de Poudlard. Et si bien sûr, le grand brun ne pouvait pas s'en doutait, Usui était réellement excité.e à cette idée. Aider un élève d'un niveau supérieur ne l'impressionnait pas, et surtout, iel allait pour voir lui montrer la robe !

Le jour et l'heure dites, lae Serdaigle attendait à l'extérieur de la bibliothèque, à côté de la porte. Pour compléter sa tenue, iel avait noué ses cheveux en une longue et épaisse queue de cheval, à l'aide d'un ruban bleu, et porté collants blancs, ainsi que des petites bottines noires, inspirées de la mode lolita, que sa mère lui avait envoyé lorsqu'iel lui avait écrit qu'iel avait décidé de se mettre aux jupes. C'était la paire de chaussures parfaites pour aller avec cette robe !
Usui repéra Hiro de loin, comme il surplombait une bonne partie des élèves. Iel lui sourit, et lorsque le jeune homme fut à sa hauteur, iel se redressa de contre le mur.

Bonjour Hiro-kun ! Son ton était nettement plus joyeux et expressif qu'à l'ordinaire, et iel rentra aussitôt dans le vif du sujet. Tu as vu, je me suis acheté.e une robe à Gaichiffon. En plus quand je tourne, la jupe tourne aussi.

Iel fit un petit pas pour lui montrer, avant de lever les yeux pour le regarder. Iel avait très envie de connaître l'avis du Gryffondor sur sa robe, mais iel ne voulait pas lui demander, sinon il se sentirait obligé de dire un truc gentil, même si elle ne lui plaisait pas. Mais d'un autre côté, si iel lui demandait pas, peut-être qu'il allait préférer ne rien dire ! Le regard posait sur lui était donc très interrogateur.

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Une plume pour écrire,
un parchemin pour inscrire,

des mots à te dire.

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Aujourd’hui était un grand jour, le genre de jour qu’il fallait marquer d’une croix dans le calendrier. Car nous étions dimanche et que, pour l’une des rares fois dans sa vie, Hiroshi s’était levé à une heure à peu près potable. C’est-à-dire avant midi. Tout ça pour une raison plus que louable : quelques jours auparavant il avait eu l’idée de proposer à Usui de l’aider pour un devoir sur lequel le sorcier – bien qu’étant l’aîné des deux – avait du mal à traiter. Un problème d’organisation, s’il en croyait ses propres estimations, plutôt que de fond ou de connaissances. Ce qui était d’autant plus rageant en soi. Un peu bêtement Hiroshi s’était dit qu’Usui était la personne idéale à qui demander cette faveur puisqu’iel était à Serdaigle – la maison des bûcheurs de première – et parce qu’Usui lui avait paru être une personne intelligente et organisée de ce qu’il avait pu constater par lui-même. Bien qu’ils ne soient pas en cours ensembles. Lorsqu’il avait proposé à lea japonais une petite séance à la bibliothèque, ils s’étaient mis d’accord pour faire ça un dimanche histoire d’éviter de se retrouver coincer ou même d’éviter qu’il y ait trop de monde à la bibliothèque. En général les plus déterminés venaient plutôt le samedi, mais rarement le dimanche et encore moins l’après-midi. Et nous n’étions pas encore pendant les périodes d’examens donc les places n’étaient pas chères payées. Pas encore. Hiroshi avait proposé un rendez-vous plutôt en début d’après-midi pour être certain de se réveiller à l’heure. [Il aurait pu demander de l’aide à Lancelot, mais il ne souhaitait pas le déranger et puis il était un peu gêné à l’idée d’exposer ses faiblesses devant sa moitié…surtout qu’il y avait de grandes chances pour que ce qui aurait démarré comment étant une simple séance de travail, finisse d’une toute autre manière, les connaissant…Non, le rp se passe avant que les deux messieurs se rabibochent.]

Aujourd’hui Hiroshi s’était levé du bon pied en partie parce qu’il n’avait pas à courir après le temps. Il pouvait donc traînasser un peu au pieu, se préparer tranquillement et même réfléchir à comment aborder le problème avec Usui de façon à ce que leur rendez-vous ne vire pas à la corvée pour lea Serdaigle. A treize-heures-trente-cinq le japo-chinois était déjà dehors, engoncé dans son jean serré, ses docs martens, son manteau à fausse doublure en poil de mouton. Le col de son pull en laine bleu marine – d’une texture comme toute douce similaire aux plaids d’hiver – dépassait un peu par-dessus le col soigné de sa veste noire. Il s’éloigna à grandes enjambées vers Poudlard, peu désireux de faire attendre Usui. Si c’était dans ses habitudes de se pointer partout à la bourre, il était bien décidé à renverser la vapeur aujourd’hui. D’autant plus qu’il doutait fort que lea Serdaigle laisserait passer ça sans rien dire.

Après quelques minutes de marche le jeune homme arriva finalement aux pieds de la bibliothèque. Il avait certes remarqué la silhouette joliment apprêtée d’Usui, depuis le bout du sentier, mais il n’avait aucunement fait le rapprochement avec lea japonais.e qu’il connaissait. En partie à cause de ses vêtements, il est vrai. Hiroshi nota le sourire joyeux et communicatif qui vint ourler les lèvres de lea Serdaigle lorsqu’il arriva à son niveau. Hiroshi sourit à son tour pour lui répondre avec franchise, et opina du chef lorsqu’Usui fit mine de le saluer. Il ouvrit de grands yeux surprit en apprenant pour la robe et regarda Usui esquisser un tour sur iel-même. Son sourire s’agrandit tandis qu’il tendait la main vers lea sorcier.e. Contrairement à d’habitude sa paume avait eu le temps de se réchauffer au fond de sa poche donc il savait que son contacte ne serait pas désagréable – tout du moins pas pour une question de température – à Usui.

« — Tiens attend ! Refais-moi voir ça ? »

L’intima-t-il en lui proposant sa main pour la faire tourner comme ces petites ballerines dans les coffrets à bijoux automatisés. Hiroshi rit un peu de bon cœur.

« — Effectivement, très bon choix ! Ça te va à ravir. Je ne m’y connais pas bien parce que Chizu est plutôt du genre à me relooker que l’inverse, mais, en tout cas, moi j’aime ce que je vois. »

Le Gryffondor esquissa un clin d’œil en direction de lea Serdaigle et lui relâcha la main avant d’ouvrir la marche vers la bibliothèque. Avec des gestes doux il poussa la porte en bois et passa en premier, comme le voulait les anciennes traditions de bienséance, avant de s’effacer pour laisser entrer Usui à son tour tout en lui tenant galamment la porte. Tout comme il l’avait déjà fait aux Trois Balais quelques jours plus tôt. Toujours tout sourire il laissa passer quelques étudiants qui arrivaient en sens inverse avant de s’engager dans les longs escaliers en pierre. Le lion hésita à ajouter un commentaire sur le nœud assortit à la robe qu’Usui avait passé dans ses cheveux et qui rajoutait une touche de raffinement simpliste mais efficace…mais il se ravisa de peur qu’iel ne finisse par douter de sa bonne foi à force de lui faire trop de compliments. S’il avait bien compris une chose à force de côtoyer Usui s’était qu’il valait mieux ne pas trop en faire pour ne pas lea braquer. Il avait bien retenue la leçon avec l’histoire du sac à équipements.

« — Elle n’a pas dû être donnée…si tu veux, et si on termine avant 17 heures, je te proposer un verre à Pré-au-Lard. Qu’est-ce que tu avais commandé la dernière fois et que tu avais semblé adorer, déjà ? »

Hiroshi se creusa les méninges une seconde tandis qu’ils arrivaient dans la salle d’étude. Il détailla l’intérieur d’un coup d’œil pour repérer une table libre, et en trouva une un peu à l’écart le long des larges fenêtres qui donnaient sur le parc du château. Il fit signe à Usui de lea suivre tandis qu’il s’éloignait d’un pas décidé vers le dit emplacement. Il tendit la main une seconde en dehors de sa poche pour qu’elle s’habitude à la température ambiante et il jaugea ainsi s’il valait mieux pour lui qu’il garde, ou non, ses vêtements d’extérieurs. Puis il s’installa en face d’Usui et déposa son sac en bandoulière sur la chaise à côté de lui et en sortit plusieurs plumes enroulées dans des tissus pour ne pas les abîmer, ainsi que plusieurs livres et parchemins.

« — Aller, on essaye s’y mettre sérieusement pendant 2 ou 3 heures puis on se consolera aux Trois Balais. »

Expliqua-t-il comme pour remonter le moral des troupes. Si sa proposition aurait pu paraître déplacée pour certains, voir carrément pareille à de la drague ; Hiroshi ne voyait pas du tout ça du même œil. Puisque qu’homme ou femme, le Gryffondor aurait réagit exactement de la même manière. Il ouvrit quelques ouvrages à des chapitres décisifs et en rapport avec son devoir de rhétorique. Il déplia un parchemin en l’installant devant Usui de façon à ce qu’iel puisse le lire et lui pointa quelques paragraphes noircis de son écriture serrée en même temps qu’il lui expliquait :

« — Tu vois, par exemple ici, je pense que ce paragraphe n’est pas bien placé. Comme je risque fort de devoir le lire j’aimerai que ce soit fluide mais en même temps je me dis qu’il aurait plus sa place dans l’introduction… Et celui-là, je ferais peut-être tout aussi bien de l’incorporer à la fin… Comment tu construits tes devoir en général ? Même dans d’autres matières que de la Rhétorique. Je suis curieux d’avoir un avis extérieur sur ma façon de construire et d’aborder mon devoir. »

Hiroshi se tu pour laisser le temps à lea Serdaigle de prendre connaissance des nombreux documents et se renfonça au fond de sa chaise en l’étudiant tranquillement.

* dialogues en japonais


Pando

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Sans trop comprendre ce qu'il attendait de ellui, Usui leva sa main pour saisir la sienne. Comparé à ellui, Hiro avait de grandes mains, les siennes faisaient enfant à côté. En fait, leurs mains avaient les tailles des balles qu'iels devaient attraper, gros Souaffle pour Hiro-kun, petit Vif-d'or pour Usui. Iel se fit sourire à cette comparaison, avant d'éclater de rire lorsqu'il lae refit tourner sur ellui-même. C'était amusant, en plus sa robe avait l'air de plaire au Gryffondor, iel était content.e. Elle valait bien la peine de se priver de délicieux sirop de cerise cocas pendant quelques jours ! Les joues rosies, iel récupéra sa main et fit mine de s'épousseter la jupe de sa robe pour retrouver une contenance. Mais son regard s'illumina un peu plus lorsque sa capitaine de Quidditch fut évoquée.

J'ai parlé avec Chizu-chan ! Elle m'a montré les bains de Poudlard, c'était très sympa !

Vraiment, un très bon moment, qu'iel devait aussi quelque part à Hiroshi, car sans lui, iel n'aurait peut-être jamais osé abordé sa sœur, et elle-même n'y aurait peut-être pas pensé. En tout cas, iel se rappela seulement qu'iels s'étaient rencontré.e.s pour travailler ensemble à la base et non pas pour lui faire un mini-défilé de mode lorsque le gardien ouvrit la porte. Oh, oui, c'est vrai, le soutien scolaire. Iel entra, avec un signe de tête pour remercier Hiro, tout en se disant qu'iel devait vraiment faire fragile pour que le grand brun semble penser qu'iel n'était même pas capable d'ouvrir les lourdes portes en bois du château seul.e. Mais iel se sentait encore trop léger.e pour lui en faire la remarque. Et puis, le garçon enchaîna aussitôt sur un autre sujet qui plaisait beaucoup à la japonais.e qui sentit à sa motivation se décupler à la mention de cette onctueuse boisson, accompagnée de sa petite boule de glace. Impossible à oublier, une fois qu'on y avait goûter !

Un sirop de cerise soda. Ca me va.

Comme c'était pour lae remercier de l'aider, ça ne lae déranger pas de se faire inviter pour cette fois, surtout qu'iel connaissait mieux Hiro maintenant. Et puis, ça l'arrangeait, on ne va pas se mentir ! Iel le suivit jusqu'à la place qu'il leur avait trouvé, à côté des fenêtres. Iel aimait bien s'asseoir près des fenêtres lorsqu'iel travaillait, iel pouvait réfléchir en regardant au dehors comme ça, et le parc du château était vraiment très beau, avec ses feuilles d'automne doucement balayées par le vent. Des élèves du cursus classique avaient bravés le froid pour s'amuser sur leur balai dehors, et paraissaient s'être lancés dans le concours de la figure de balai la plus impressionnante possible. Ellui et ses camarades faisaient ça aussi des fois, lorsque les adultes de Mahoutokoro étaient occupés ailleurs. Iel n'était pas mauvais.e à ça d'ailleurs !
Usui sortit de ses souvenirs lorsqu'Hiro lui parla. Iel hocha la tête, approuvant sa proposition. Heureusement qu'iel avait laissé Yoru dans la salle commune, il sera trop occupé à dormir près du feu pour remarquer son absence, enfin, iel espérait ! C'était vraiment très dommage que les chats ne soient pas admis à la bibliothèque. Lae serdaigle regarda ce que lui montrait le Gryffondor, pendant que celui-ci lui expliquait son problème. Pour les explications, iel passa en anglais, afin d'être sûr.e que Hiroshi comprenne tout. Un des cours de Mahoutokoro était la Calligraphie Magique. Contrairement aux européens, où leur alphabet de 26 lettres pouvaient être acquis en un an, les milliers de idéogrammes japonais nécessitait un apprentissage tout le long de la scolarité, avec un nombre d'idéogramme à connaître à la fin de l'année. Ils étudiaient des textes aussi, qui étaient parfois argumentaires et ça avait bien aidé à Usui à comprendre comment structurer une pensée à l'écrit.

Je fais une introduction où j'écris le cadre du sujet, puis le sujet en lui-même, puis mon plan. En général, pour un devoir où il y a besoin de justifier ce qu'on pense, je mets d'abord les arguments pour, puis les arguments contre, et je fais une synthèse où j'explique pourquoi je suis plutôt pour ou contre. Puis en conclusion je rappelle rapidement ce qui a été dit, et je réponds à la question. Je peux lire ce que tu as écrit ?

C'était mieux pour se faire une idée globale de ce qu'avait fait le Gryffondor. Les sourcils froncés alors qu'iel parcourait cette écriture serrée, iel fut pris d'une quinte de toux qui lui fit un peu mal à la gorge. Oh, iel espérait que ce n'était pas les prémices d'un rhume, ce n'était pas la première qu'iel avait aujourd'hui. Dans le doute, iel sortit de son sac la potion qui le ne quittait jamais par temps froid. C'était le deuxième qu'iel ouvrait depuis le début de l'année, et à ce train-là, pas sûr.e que sa cargaison tienne jusqu'aux vacances de Noël. Mais iel savait que sa mère pourrait lui en renvoyer si besoin, donc iel n'était pas inquiet.e. Iel en but une gorgée, avant de remettre le flacon dans son sac. Avec un sourire désolé pour Hiroshi, iel reprit ensuite sa lecture. Le rouge lui monta de nouveau bien vite aux joues, mais pas par excitation cette fois. Non, cette fois iel avait... chaud ? Et pourquoi avait-iel du mal à se concentrer d'un coup ? Et surtout, comment avait-iel fait pour ne jamais remarquer à quel point Hiro-kun sentait aussi bon ? Encore plus que Nour, d'ailleurs, iel avait beaucoup de mal à se rappeler de ce qu'iel trouvait de si génial à l'égyptien. Il était clair que l'azur éclatant des yeux du Gryffondor, sa stature aussi impressionnante que réconfortante, et oh, ses longs cheveux noirs encore plus beau que la plus belle des soies le surpassait en tout point. Iel avait tellement envie d'y passer sa main pour voir si ils étaient aussi doux qu'ils en avaient l'air. Et ce sourire éclatant de blancheur qu'il lui avait fait lorsqu'il l'avait vu dans sa robe !

Avec beaucoup de mal, iel finit par arriver au bout du devoir de Hiroshi. Et Usui ne comprenait pas pourquoi iel avait eu l'impression d'avoir relevé des choses à changer au début. Iel était pourtant clair que ce devoir était la perfection incarnée, comme tout ce que faisait Hiro-kun. Et puis, n'importe quel devoir récité par la voix grave et suave du Gryffondor serait un enchantement aux oreilles de ceux qui l'entendaient ! Lae Serdaigle lui repassa ses feuilles avec un grand sourire, rougissant un peu plus sur le regard franc et clair de Hiro. Ce qu'iel ne ferait pas pour qu'il ne regarde que ellui ainsi !

Ne change rien Hiro-kun, c'est parfait comme ça ! Tout le monde va adorer ! Tu vas avoir un O.

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« — Ne change rien Hiro-kun, c'est parfait comme ça ! Tout le monde va adorer ! Tu vas avoir un O. »

Je marque un temps d’arrêt en dévisageant Usui comme si je lea voyait pour la première fois. Puis j’éclate dans un rire tonitruant et la documentaliste en poste aujourd’hui se sent obligée de me faire signe de me taire. Je m’excuse platement en essuyant le coin de mes yeux où quelques larmes d’hilarité venaient de perler.

« — Tu te payes ma tête, c’est ça ? »

Je chuchote à Usui en me penchant vers l’avant pour éviter d’avoir à hausser la voix. Je lea détail un peu du regard, parce qu’après sa quinte de toute, j’en viendrais presque à croire qu’iel nous couve un vilain microbe…ce qui expliquerait pourquoi iel fait preuve d’autant de gentillesse à mon égard tout à coup.

« — Ou alors c’est ta façon à toi de me dire que mon devoir est mauvais ? »

Je ne m’en formalise pas, même si je me permets de l’énoncer de vive voix. A force de côtoyer lea Serdaigle je sens que je suis plus tolérant avec iel. Surtout que je commence à comprendre comment son cerveau réfléchit. Enfin, ça, c’était avant qu’iel se mette à me faire des compliments.

« — Un O c’est quand même un peu exagéré. »

Je lui réponds en me renfonçant confortablement dans ma chaise. Mes bras partent soutenir ma tête car mon dossier est trop bas pour me permettre d’y reposer l’arrière de mon crâne.

« — Dis-le tout de suite si tu ne veux pas m’aider et que tu préfères aller boire directement un sirop cerise soda. On remballe tout et on go à Pré-au-Lard, hein. Moi ça me convient aussi bien. Ça m’évitera de bûcher pendant mille ans sur ce fichu devoir de rhétorique. »

Je lea regarde toujours tout sourire en posant mes coudes sur la table cette fois, et en attrapant mon visage entre mes doigts.

* dialogues en japonais
Pando

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Usui ne comprit pas pourquoi Hiroshi lui éclata de rire au nez. Mais iel sourit, si iel avait réussi à le faire sourire, alors iel était content.e. Son rire était la plus belle des musiques qu'il avait entendu, iel pourrait l'écouter pendant des heures. Ou même être assis.e à le contempler en silence lui irait. Iel fut donc outré.e lorsque le Gryffondor (mais quelle tristesse que le Choixpeau ne l'ait pas envoyé chez les lions, iel ne s'en rendait compte que maintenant) lui dit qu'iel se moquait de lui. Iel secoua vigoureusement la tête, ballotant sa longue queue de cheval de droite à gauche. Iel mit tout autant autant d'énergie à protester :

Jamais je ne ferai ça Hiro-kun.

Pourvoir l'observer d'aussi prêt cependant lui coupa le souffle. Vraiment, iel en oublie de respirer tant iel était occupé.e à rougir et à se noyer dans la mer profonde de ses yeux bleux. Iel avait même amorcée un mouvement pour caresser les longs cheveux noirs qui étaient à sa portée, mais sa main retomba quand Hiroshi se redressa. Le jeune homme ne semblait pas fâché contre ellui, heureusement, iel ne le supporterait pas ! Dès que le brun commença à parler d'aller directement aux Trois Balais, iel entreprit de récupérer son sac. Iel ferait n'importe quoi pour être agréable aux yeux de Hiroshi et pour qu'il l'aime autant que ellui l'aimait, comme iel venait de le découvrir.

Je le pense vraiment. Ton devoir est aussi incroyable que toi. Mais on fait comme tu veux, ça me va du moment que je suis avec toi.

Lae Serdaigle lui avait sorti ça le plus naturellement du monde, avec un sourire si innocent et sincère que l'on ne pouvait douter de sa mauvaise foi. Et c'est parce qu'iel en pensait profondément chaque mot. Iel se leva, signe qu'iel était prêt.e à le suivre n'importe où il voudrait aller, et avec sourire et plaisir !

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« — Jamais je ne ferai ça Hiro-kun. »

J’hausse un sourcil, franchement surprit par ses paroles, mais n’ajoute rien. Je crois remarquer que les joues d’Usui s’empourprent sans que je puisse pour autant l’assurer. Si iel ne semble pas farouche d’habitude, la façon dont iel soutient mon regard aujourd’hui me rend quelque peu mal à l’aise. Sans doute que ça se lit sur mon visage, je ne sais pas, mais Usui ne me le fait pas remarquer en tout cas. Au contraire, iel continue de me regarder comme si j’étais le dernier sorcier sur terre et ça a de quoi décontenancer n’importe qui, ce genre de regard. Un frisson court le long de mon échine, que j’essaye d’ignorer comme je peux, je me râcle la gorge pour éviter à ma gêne de me stupéfixer sur place. Au moment même où je crois avoir un peu reprit mes esprits, les doigts d’Usui se lèvent vers moi. Mon regard azur suit leur mouvement mais je continue à me relever de ma chaise. Je marque une pause une seconde, pour laisser le temps à Usui de plier bagage, ou de m’opposer un refus, mais iel semble opter pour la première option car je la vois attraper son sac et se lever à son tour. J’en profite pour glisser mes affaires dans mon sac et récupère ma veste que je passe sur mes épaules.

« — Je le pense vraiment. Ton devoir est aussi incroyable que toi. Mais on fait comme tu veux, ça me va du moment que je suis avec toi. »

A peine a-t-iel terminé sa phrase que je sens une vague désagréable me traverser de part en part. Mes yeux, plissés par l’incertitude, partent à nouveau chercher les siens alors que j’approche de lea serdaigle à pas mesurés.

« — Dis…t’es sûr que ça va ? Ton comportement ne te ressemble pas du tout. Tu me fais une blague ? Ou alors...tu es sûr de ce qu’il y avait dans ta gourde ? Franchement, je te jure que t’agis pas normalement. »

J’ai baissé un peu la voix pour ne pas que des oreilles indiscrètes nous entendent. Et aussi de peur que mes propos soient mal interprétés. Doucement, ma main part se poser sur l’épaule d’Usui que je serre un peu, comme pour lea dissuader de continuer si jamais iel s'est mit en tête de me jouer un tour, juste une seconde avant de la relâcher.

« — Tu veux pas qu’on aille à l’infirmerie ? Vérifier si tout va bien, je sais pas… »

Un nouveau frisson me prend lorsque je prononce le mot infirmerie, par égard à tout ce que j’y ai connu deux ans auparavant, mais je fais de mon mieux pour m’enlever cette pensée de la tête. C'est à dire que depuis je met un point d'honneur à ne plus avoir à y remettre les pieds. Mais aujourd'hui je veux bien faire un écart. Car je ne suis plus si sûr du fait qu’aller boire un coup dans une taverne réussisse à aider lea japonais(e) à redevenir iel-même. Je repense à ce qu’iel vient de me sortir, à son « ton devoir est aussi incroyable que toi » et rien que ça me suffit pour que je pèse rapidement le pour et le contre et me décide quant à la meilleure marche à suivre.

« — Je te jure que c’est flippant. Tu sais quoi, je ne te laisse pas le choix, viens. »

Ma main part récupérer le poignet de lea serdaigle et j’ouvre la marche vers la sortie de la bibliothèque. Dans les escaliers, je fais bien attention à ne pas lea déséquilibrer, mais mes doigts ne quittent pas sa peau pour autant. Au dehors, le froid nous cueille et j’accélère le pas jusqu’au château. Il me tarde d’en avoir le cœur net à l’infirmerie. Peut-être que Henry sera de garde aujourd’hui. Je ne vois personne d’autre pour tirer cette histoire au clair, et, franchement, Usui pourra me dire ce qu’iel veut, il y a vraiment un truc qui cloche et je n’arrive pas à savoir quoi. De temps en temps, je me permets de jeter un coup d’œil par-dessus mon épaule pour vérifier si tout va bien pour Usui, mais je ne marque aucune pause pour autant.

J’espère vraiment que s’il s’agit d’une blague, Usui lèvera le voile avant qu’on ne déboule à l’infirmerie comme deux stupides idiots, en manque de sensations fortes un dimanche après-midi.

* dialogues en japonais
Pando

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