Promenade tant attendue bien morne
Je culpabilise un peu de parler d’Hiroshi devant elle. Même si c’est elle qui m’a posé la question. J’aurais juste du dire, qu’il allait bien sans étaler mon bonheur de l’avoir retrouver ou exprimer le manque que j’ai, alors qu’il est autour là avec moi. Je serre les dents, quand elle me confirme le départ d’Adhara et qu’elle n’a même pas pris la peine de lui dire quoi que ce soit. Je sens son emprise sur mon bras et je pose ma main sur la sienne en guise de compassion.
Je ne sais pas si on peut dire que j’appréciait la jeune Gryffondor. Elle était…particulière, parfois j’aimais discuter avec elle, mais d’autre fois elle me tapait sur le système. Elle passait d’une douce jeune fille avant de t’agresser sans aucune raison. Cela me rappelle quand elle m’a demandé de l’aide pour écrire une lettre à ses parents et qu’après elle m’a presque insulté. Je dis souvent que je suis un petit con et que j’ai mauvais caractère, mais il faut dire qu’elle en tenait une sacrée couche aussi Mon amie essaye de garder la tête haute et je resserre mon étreinte sur sa main. Je la regarde et la gratifie d’un sourire réconfortant et amical.
Tu as bien raison et puis elle ne te méritait pas. Personne ne devrait laisser quelqu’un comme toi derrière soi.
Honnêtement, j’espère pour Adhara qu’elle ne sait pas laisser influencé par son père et surtout que je ne croiserais pas son chemin tout de suite. Je ne la frapperais pas, évidement. Mais je lui ferais comprendre que laisser Meredith en plan d’un coup comme ça, sans aucune explication ce n’est pas correcte du tout. Elle avait peur d’une beuglante de son paternel ? Et bien elle n’a pas eu à affronter ma colère. Même si c’est au milieu de la rue et que je dois la faire pleurer, je n’aurais aucune pitié. Par contre, je ne dis rien de cela à mon amie, car je doute qu’elle apprécie.
Nous marchons et arrivons au village. J’ai un mouvement de recul en voyant l’état de certaines boutiques ou maisons. Heureusement, la magie a aidé à réparer certains lieux, mais pas tous. Nous marchons donc dans la rue qui est beaucoup moins joyeuse que d’habitude. Est qu’on ne peut pas vivre pleinement ici ? Je soupire en repensant à la lettre que j’ai envoyé à St Mangouste pour savoir si ma mère était toujours là-bas. Je n’ai pas encore de réponse cela m’inquiète un peu. Pas qu’il lui soit arriver quelques choses, je m’en fiche. Mais j’ai peur qu’elle se soit enfuit et qu’elle ne fasse partie de personne ayant attaqué le village.
Je sors de mes sombres pensées quand ma camarade me demande si je veux aller voir mon appartement. Je m’arrête de marcher un instant regardant la rue menant chez moi. Mon cœur se serre un peu. J’ai peur d’y aller je l’avoue, mais j’ai promis à Hiroshi d’aller voir. Après tout c’est plus pour ça que ça m’inquiète, ne plus avoir notre coin propre à nous. Je marque une pause avant de lâcher un long soupire et de croiser le regard de la Serpentarde à mon bras.
Allons y…
D’un pas décidé, je m’avance vers la rue qui mène à chez moi. Cela ne sert à rien de reculer maintenant. D’habitude, le chemin est assez court, mais là, l’attente me semble interminable. Nous passons entre les habitations et boutiques. Certains bâtiments sont comme neuf, d’autre font vraiment peine à voir. Qu’est-ce qu’il m’attend ? On tourne une dernière fois au coin d’une rue et je découvre, mon chez moi.
Paire : tout va bien !
Impaire : Le toit du bâtiment n’est plus. On peut voir quelques débris autour et des effets personnels comme des livres, parchemins, poster en dessous des tuiles au sol.