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“La passion est un désir qui se mue en plaisir,

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qui vibre à l'unisson d'un rêve que l'on touche du bout du cœur.*”

( Janvier 2021 _ thème musical )

Un monde s’est écoulé depuis le bal d’halloween. Avec son lot d’évènements fortuites, tristes pour la plupart. Le dernier en date étant sans nul doute le départ définitif d’Henry, qui a quitté l’enceinte de Poudlard avec la nouvelle année. Depuis, j’ai un mal de chien à croiser celui que je considère comme ma moitié depuis bientôt quatre mois. J’ai l’irritable sensation que Lancelot fait de son mieux pour m’éviter. Et lorsque je crois l’apercevoir au loin dans un couloir, il n’a de cesse de disparaitre dans la seconde qui suit, pareil à un mirage intemporel. Et je dois bien avouer que ça commence sérieusement à me taper sur le système. Au point même de ruminer sur le sujet toute la journée jusqu’à échafauder des stratagèmes pour l’obliger à me parler. Et celui qui, à mon sens, me semble le plus propice à porter ses fruits n’est autre que celui que je compte bien mettre en place ce matin même :

Nous sommes lundi, début janvier. Le givre recouvre encore la flore qui pullule dans le parc du château, et mon voisin de chambré – habitué à mes retards à répétition – vient d’avoir la décence de taper à ma porte pour s'assurer que je soi bien à l’heure aujourd’hui. Mais quelle n'est pas sa surprise lorsqu’il constate, en poussant le battant, que je suis non seulement debout mais déjà habillé et prêt à en découdre avec le froid glaçant de l’extérieur ! Il me jauge de haut en bas, comme s’il n’en croie pas ses yeux, et je laisse échapper une remarque acerbe du genre : « quoi ? on croirait que t’as vu un mort. » à laquelle il se contente de répondre d’un haussement d’épaule avant de m’inviter à le rejoindre dans le couloir. Aussitôt je m’exécute. Je récupère une grosse écharpe en laine sur le portant installé près de la porte. Cette dernière ne m’appartient pas, comme la laine couleur vert et argent le laisse transparaître, car c’est Lancelot qui me l’a prêté un jour où nous nous étions retrouvés à l’extérieur lui et moi. Frileux comme il me connait, il avait concédé à me la prêter sur l’instant, et de bon cœur. Mais je n’avais jamais pu me résoudre à la lui rendre, tant la voir ainsi trôner dans ma chambre me réconfortait, surtout durant les périodes ou nous ne nous voyons pas trop… Alors autant dire que cette écharpe m’avait été d’un grand soutient ces derniers jours.

A la vue de ladite écharpe, que je viens à peine de nouer vivement autour de mon coup, j’entend mon voisin claquer sa langue d’un air réprobateur tout en me claquant une tape amicale sur l’épaule.

« — T’abuses, mec.
T’occupes. »

Je réponds sans plus de considération. Autant avorter le débat ici avant qu’il ne prenne des proportions démesurées. Le regard qu’il me jette suffit à me faire comprendre à quel point il désapprouve mon choix vestimentaire, mais il se contente néanmoins de changer de sujet en embrayant sur les courbes délicieuses d’une dénommée Judy que je ne crois pas connaître et qui de toute façon appartient à la maison des serdaigles.

« — J’te jure ! Une beauté pareille, on n’en croise pas tous les ans…je comprend pas que tu puisses ne pas voir de qui je parle.
Ouais ouais, si tu le dis. »

Je le laisse s’étaler de bon cœur sur le sujet sans vraiment y porter grande attention, car évidemment mon esprit à moi est occupé ailleurs. J’ai le cœur qui bat à mille à l’heure, comme s’il me menaçait de vouloir sortir de ma poitrine, et je sens le stress monter en moi en une vague continue. J’aime pas vraiment faire de vague justement, surtout quand ça implique quelqu’un d’autre que ma petite personne, mais la situation m’est devenue insupportable et je ne me vois pas ne rien faire en attendant qu’elle se résolve d’elle-même. Connaissant ma moitié, ça n’arrivera pas sans un coup de main. Et s’il s’est mit en tête de m’éviter tout le reste de l’année, je sais qu’il en est bien capable. Donc autant attraper le taureau par les cornes : je veux en avoir le cœur net.

Après plusieurs longues minutes de marche, nous arrivons enfin dans le hall du château. A l’heure à laquelle nous nous sommes levés seules deux solutions s’offre à nous : soit on rejoint les autres dans la grande salle pour le petit-déjeuner histoire de tuer le temps en douceur avant d’entamer notre journée de cours ; soit on s’est levés aux aurores pour un entraînement de quidditch. Ce qui est sensé être le cas, pour nous, mais j’ai bien décidé de jouer les rebelles pour la journée.

« — Tu viens pas ? »

Me lance soudain mon acolyte lorsqu’il voit que je ne fais pas mine de le suivre mais au contraire, que je reste planté les yeux rivés vers l’intérieur de la grande salle.

« — Non, dis à Roxanne que j’étais malade en me réveillant. »

Un petit mensonge, certes, mais sans trop de conséquences puisque dès l’instant où notre capitaine croiserait le chemin de quelqu’un ayant petit-déjeuner ce matin dans la grande salle, le mystère de mon absence serait levé. S’il me jette un regard curieux, mon ami se garde bien de m’interroger et se contente à nouveau d’hocher la tête avant de s’éloigner.

« — Courage, mec.
Merci, toi aussi. »

Lorsque je le vois disparaître au bout du couloir qui mène vers le terrain de quidditch, je suis toujours prostré au même endroit dans le grand hall. « A croire que t’essayes de prendre racine » m’aurait sans nul doute jeté ma sœur cadette si elle avait été là aujourd’hui. Mais je préfère encore ne pas songer à son absence, qui coïncide presque étrangement avec celle d’Henry, dont Lancelot était le pupil. Ressasser tout ça me fou les tripes en compote, encore plus que l’appréhension qui grimpe en moi. Finalement je crois reconnaître Meredith, qui me passe à côté sans me voir et s’éloigne vers la grande salle. Si, elle, est présente ; alors les chances qu’il le soit aussi augmentent. J’inspire un grand coup avant d’esquisser quelques pas vers l’embrassure de la porte. Je jette un coup d’œil à l’intérieur, en direction de la table des rouges tout d’abord, pour m’enquérir des visages familiers qui peuvent y être attablés, puis vers celle des verts à la recherche des traits fins de Lancelot. Installé dos à moi, sa longue chevelure soyeuse et ses épaules larges finissent de m’assurer que je ne me trompe pas, tandis que je m’avance vers lui sans même répondre aux salutations qui s’élèvent dans ma direction et sur mon passage. Pour l’instant, je crois que je passe plutôt inaperçu. Et peut-être que, grâce aux couleurs de l’écharpe que je porte autour du cou, ça pourra perdurer encore un peu.

« — Salut. »

Je souffle finalement, lorsque j’arrive à hauteur de la tablée des Serpentards. Avant même que quelqu’un puisse ouvrir la bouche pour me congédier, j’en profite pour m’installer tout contre Lancelot. Sans tourner complètement la tête vers lui, je me contente de lui jeter un œil en coin pour jauger sa réaction, mais je n’ose pas ajouter un mot de plus. Mon épaule, et même tout mon flanc du côté de Lancelot, part se poser contre lui avant d’y exercer une petite pression. Ma façon à moi de lui signifier ma présence sans m’imposer. C’est l’unique geste d’affection que je me permets. Et les yeux toujours rivés au bois abimé de la table, je ne rêve que d’une chose : qu’il concède à passer son bras, chaud et rassurant, autour de mes épaules. Mais ce ne sera sans doute pas pour aujourd’hui, à en juger son comportement de ces derniers jours. Est-ce qu’il daignera seulement m’expliquer le pourquoi du comment ? Je jette un rapide coup d’œil à Meredith qui est installée en face de nous avant de baisser à nouveau les yeux. Le simple fait que ce soit elle et non pas un vert ou une verte random, me redonne un peu d’aplomb. Si je tape un scandale devant elle, ce sera toujours moins pire que devant n’importe quel autre membre de leur maison.

« — Je peux savoir pourquoi tu m’évites ouvertement depuis plusieurs jours. »

Je jette sans y mettre la forme. Je ne suis pas venu ici ce matin pour brosser qui que ce soit dans le sens du poil, mais bel et bien pour mettre Lancelot au pied du mur. Je veux en avoir le cœur net, c’est tout. Et évidemment, aux antipodes de la froideur de mes mots, je sens instinctivement mon corps se mouvoir un peu plus contre celui de Lancelot. Comme pour lui quémander un peu de cette affection qui nous a cruellement fait défaut ces derniers temps. « N’essayes même pas d’éluder la question » je pense très fort au moment où ma main fait mine de frôler la sienne. « Espèce de lâche. » J’ajoute intérieurement, comme si ces simples mots suffiraient à le faire sortir de ses gonds, à le faire réagir…. J’ai l’impression d’avoir régressé jusqu’en octobre dernier putain. Allait-on finir par se foutre sur la gueule comme ce fameux soir ?

@Lancelot D. Avery

« La passion est un désir qui se mue en plaisir, qui vibre à l'unisson d'un rêve que l'on touche du bout du coeur.* » citation de Romain Guilleaumes, Le Bûcher des Illusions, Sans, tu mens (2006)

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La passion est un désir qui se mue en plaisir, qui vibre à l’unisson d’un rêve que l’on touche du bout du coeur


L’année ne pouvait pas commencer de manière aussi déprimante. Je dirais même pire que déprimante, me sentais abandonné par tous. Déjà que peu avant les fêtes, mon meilleur ami a enfin pris conscience de ses sentiments pour Ash, un peu tard puisque mon ancien meilleur ami a quitté le secteur suite à l’attaque à Prés-au-Lard. Je pouvais le comprendre, il a voulu rejoindre sa famille. Et en guise de geste d’amour, Eliavres a fait le choix de le rejoindre envers et contre tout. Le beau blond précieux, qui abandonne tout pour les beaux yeux du roux. Sur le coup cela m’a surpris. J’étais partager encore la joie pour lui, mais aussi la peur de me retrouver seul. Pourtant, ce deuxième sentiment est vite passé. J’étais heureux avec Hiro et je le souhaitais aussi à mes meilleurs amis.

Par contre le coup de massue est arrivé quelques jours après la nouvelle année. J’allais voir Henry dans son infirmerie, juste comme ça. C’est là que je vis des cartons un peu partout. Je suis tombé sur lui et j’ai demander une explication, pourtant j’avais déjà compris. Il m’a dit qu’il ne supportait plus être entre les murs du château, où il a perdu sa fille. C’était compréhensible, mais je ne voulais pas l’entendre. Surtout qu’au vu de la situation, il avait l’intention de me mettre devant le fait accompli ou pire, de partir sans rien dire. Je n’ai même pas eu le courage de lui dire ce que j’avais sur le cœur. JE suis parti sans le regarder, alors qu’il a essayé de me retenir. Je ne voulais pas entendre ce qu’il avait à me dire.

Cela fait une semaine, qu’il est parti pour New-York. Il m’a laissé une lettre avant de partir, que je n’ai pas lu. Pourtant, elle traine toujours au fond de me mon sac, donc je l’ai toujours avec moi. Et cela fait une semaine, que j’évite Hiroshi. Je ne me sens pas d’humeur, pourtant une part de moi veut le réconfort de ses bras. Quand je l’ai croisé dans les couloirs, j’ai voulu aller vers lui, mais je n’ai rien fais. Je lui ai tourné le dos, pris par mes vieux demons. Je me sentais horriblement seul, pourtant c’est moi qui provoquais ma solitude. Je me sentais abandonné, pourtant c’est moi qui tournais le dos à une des seules personnes qui était encore là pour moi.

Ce matin, je suis là tôt dans la grande salle. Je garde la tête baisser et fixe mon bol plein que je n’ai pas l’intention de manger. Mes camarades n’essayent pas de me parler. Cela fait bien deux trois jours, qu’ils ont compris que je n’étais pas d’humeur. Seule Meredith ose venir s’installer devant moi. Je peux entendre sa voix me saluer, mais je ne lève même pas les yeux vers elle. Et je n’ai pas envi de subir son regard assassin sur ma personne. Je devrais peut-être y aller, il y a beaucoup trop de monde à mon gout ici.

Je n’ai pas le temps d’amorcer mon départ, qu’une carrure familière se pose derrière moi. Sa voix m’irise les poils. Pourquoi il est là ? Je ne veux pas le voir ! Mais il me manque tellement en même temps. Je me force à ne pas lui jeter un seul regard. Mais c’est difficile, surtout quand il vient à coté de moi. Je peux sentir son bras toucher le mien. Je serre le poing pour me retenir soit d’exploser, soit de pleurer.

Meredith ouvre la bouche, pour saluer chaleureusement avec son accent mon petit ami. Lui demandant en même temps s’il allait bien. Comme si, le fait de poser la question allait me donner envi de le regarder.

Je ne réponds pas à son salue, je fais mine que je n’ai pas entendu et que je ne sais pas que c’est lui à mes côtés. Pourtant, mon corps le sait très bien. Quand il prend la parole, j’ai l’impression que mon cœur est transpercé par un poignard. Je l’ai blessé, je le sais. D’un côté, je savais que cela allait arriver un jour. Que j’allais sombrer à nouveau dans l’obscurité Quand sa main frôle à peine la mienne, je l’enlève brusquement comme si cela me brulait.

Lâche moi Hiro, j’ai rien à te dire.

Pas de mon ange et ma voix est sèche. Je lui parle comme s’il était un gars lambda, qui ne pouvait pas comprendre ma situation. Pourtant, c’était celui qui me comprenait le mieux. Celui qui a toujours été là et qui m’aimait, malgré mes défauts. La réaction de ma meilleure amie ne se fait pas attendre. J’ai le droit à un coup de pied bien placé sous la table, juste dans le tibia. Par reflexe, je remonte ma jambe et me cogne le genou sur la table, faisant trembler la vaisselle et débordé mon bol. Je lâche un juron de douleur, alors que je me retrouve recouvert de lait.

Mais bordel ça fait mal !



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( Janvier 2021 _ thème musical )

Si la situation est désespérée, je peux au moins compter sur le soutien de Meredith, qui m’accueille avec tant de chaleur que j’en crois presque m’être trompé de table. D’un an mon aînée, nous nous étions surtout rapprochés lorsque j’avais commencé à fréquenter Lancelot. Par la suite, j’avais rapidement eu l’occasion de comprendre que, plus qu’une bonne amie, elle jouait un vrai rôle de soutien émotionnel pour mon petit ami. Je lui suis bien plus reconnaissant que ce que je veux bien laisser paraître. Alors, qu’aujourd’hui, elle prenne le soin de me tendre une perche longue comme le bras, comme pour me démontrer que j’ai le droit d’être à leur table, franchement… Je n’aurais pas pu rêver mieux. Alors j’essaye de le lui exprimer en lui retournant un sourire joyeux, même si j’ai plutôt la tête tiraillée entre l’angoisse, la frustration et la colère pure à cause de l’autre idiot installé à mes côtés. Et bien-sûr, celui-ci ne prend même pas la peine de desserrer les mâchoires lorsque j’essaye d’aller vers lui.

Quand ma main frôle la sienne, Lancelot fait même mine de l’enlever comme s’il s’était brûlé au second degré à mon contact et je crois que y’a rien de pire que ça. Je reste pantelant une seconde, sans savoir quelle serait la meilleure action à entreprendre en vue de la situation. Heureusement pour moi Lancelot, lui, semble se réveiller ; mais pas de la façon dont j’aurais aimé.

« — Lâche moi Hiro, j’ai rien à te dire. »

Nouvel uppercut à mon attention. Comment ? Pourquoi ? Je nage en pleine incompréhension et comme à mon habitude, quand il s’agit de Lancelot, je ne sais pas comment réagir. Parce que je ne suis pas assez idiot pour ne pas savoir qu’un seul mot de trop de ma part suffirait à mettre le feu aux poudres et à tout envenimer entre nous. Ça s’est déjà prouvé par le passé, une multitude de fois si vous voulez tout savoir. Tu te fou de ma gueule ? C’est ce que j’aimerais lui asséner, ne serait-ce que par pur esprit de vengeance, mais je n’y arrive même pas. J’ai pas les ressources pour, aujourd’hui. Alors je me contente de le fixer comme s’il lui était poussé une deuxième tête entre les épaules. Puis il y a ce bruit mat, du genou de Lancelot qui se cogne sous la table et qui fait vibrer son bol et son contenu au passage. Contenu qui finit sa course sur la chemise, d’ordinaire impeccable et immaculée du vert & argent – sauf quand l’un de nous deux en a décidé autrement, mais ça, c’est une autre histoire. Le juron que pousse ce dernier, visiblement passablement agacé par les évènements. Le sourire en coin que je crois voir passer sur les traits fins de Meredith, qui se cache derrière son propre bol. Et c’est la goutte d’eau – ou de lait présentement – qui fait déborder le vase de mes émotions.

Je pars dans un grand rire, à gorge déployée, comme je n’en ai plus connu depuis des semaines au moins. Un vrai fou-rire que je n’arrive pas à contenir sur l’instant et que je laisse se déverser aux nez et à la vue de tous ces petits serpentards prétentieux – sauf Meredith, évidemment, qui reste l’exception confirmant la règle – et surtout au nez de l’un d’entre eux en particulier : celui-là même qui m’a fait l’affront de m’ignorer pour ensuite s’adresser à moi comme si je n’étais qu’un parmi les autres. Tout juste bon à être prit de haut.

Il me faut bien deux ou trois minutes pour réussir à calmer le tressautement qui agite mes épaules et mon rire, presque trop aigüe, qui trahit à quel point je n’ai aucun contrôle sur rien à cet instant précis. Puis, comme si la tempête venait de passer, un calme olympien vient m’habiter, comme si j’avais été un mec interné à Ste Mangouste pour trouble du comportement ou bipolarité. J’en profite pour retourner mon regard, redevenu sérieux, vers Lancelot.

« — Tu me les aura vraiment toutes faites. »

Je lâche dans un soupir long et las en fermant les yeux une seconde.

« — Bah, tu sais quoi Lancelot, surtout : vas bien te faire foutre. »

Le comportement type de la meuf éplorée, qui vient d’essuyer une rupture ? Peut-être bien, oui, et alors ? Je m’en fou bien de ce qu’on peut penser de moi à cet instant précis. De toute façon, la relation que j’entretien avec Lancelot ne s’est pas faite connaître pour son harmonie ni pour sa bonne tenue de route…non. Ce serait même plutôt tout l’inverse : pour ses remous à répétition. Au point que j’en soupçonne même certains d’avoir ouverts des paris sur notre compte : quand est-ce que cette relation, si fragile, finira-t-elle par battre de l’aile pour la dernière fois ?

« — Peut-être que j’aurais dû prendre part aux paris, moi aussi… »

Je marmonne, plus pour moi-même que pour quiconque d’autre. Puis, sans réfléchir, je me relève, m’extirpe du banc et esquisse un pas en arrière. Au même moment mon regard bloque sur le sac de Lancelot installé juste à côté de ce dernier, et alors que mon cerveau est toujours aussi vide, ma main se referme sur l’anse en cuir pour l’entraîner à ma suite. Comme s’il s’était agi de mon propre sac, j’en profite pour le passer par-dessus mon épaule et il part rejoindre le mien dans mon dos. Tu as voulu m’éviter, bellâtre ? Et bien essayes de négocier une journée, si ce n’est plus, sans tes affaires. On verra si tu continues à m’éviter encore longtemps… Un vrai gamin, oui, et pourtant je ne ressens pas une once de honte en moi, tandis que je salue Meredith une dernière fois avant de tourner les talons en direction de la sortie.

C’est quoi mon premier cours, déjà ? Et si j’allais plutôt me défouler à l’entraînement ? Et je suis prêt à garder ce sac sur mon épaule toute la journée, s'il le faut, pour éviter que quiconque ne me le reprenne. A bon entendeur, Lancelot Darren Avery.


@Lancelot D. Avery

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La passion est un désir qui se mue en plaisir, qui vibre à l’unisson d’un rêve que l’on touche du bout du coeur


Après mes vulgarités passés, je regarde la belle Serpentarde qui cache son fière sourire derrière son bol. Je l’ai mérité, je le sais très bien, mais cela m’énerve encore plus. Je lâche un grognement, alors qu’Hiroshi se mets à rire. Je tourne tout de suite la tête et je suis partagé entre plusieurs émotions. Qu’est ce que j’aime l’entendre rire, mais pas cette fois. Cela m’hérisse le poil. Je sais très bien, que je viens de merder en le rejetant verbalement après mes jours d’ignorances. Je m’attendais à quoi franchement. Il finit par se calmer rapidement, mais ce n’est pas forcement mieux. Il réplique et je n’ose rien dire. Je maintien son regard, pour ne pas me montrer faible face à lui, chose bien stupide. Je m’enfonce tout seul dans mes conneries et en plus de me faire du mal, je blesse celui que j’aime.

Bah, tu sais quoi Lancelot, surtout : vas bien te faire foutre.

J’ai été trop loin, je le sais quand il me dit ça. Je m’attends à ce qu’il me donne un coup de poing dans la figure. Cela me fera peut-être du bien et me remettra les idées en place. Pourtant il n’en fait rien et ce qu’il marmonne, est encore plus violent qu’un coup de poing dans la gueule.

Je le regarde, les yeux grands ouvert de stupeur. L’incompréhension et la douleur se lit dans mon regard. Lui aussi ne croit pas en nous ? Cela me fait encore plus mal que le reste. Qu’il croie aussi comme tous les autres, que notre couple est voué à l’échec, qu’il ne croit pas en moi. Ses mots donnent raison à mes plus sombres pensées, que je ne mérite pas qu’il soit avec moi. Pourtant, le seul qui donne raison à ses idioties c’est moi avec mon comportement. Je le regarde incrédule se lever. J’esquisse un mouvement pour le retenir avant de me raviser. Je préfère le laisser partir, sur ses mots douloureux. Je tourne la tête pour ne pas le voir. Je baisse même la tête et m’enfouit le visage entre mes mains. Je serre les dents et mes larmes, pour ne pas craquer maintenant. Je soupire et me prépare à partir. JE ne veux même pas regarder Mere et son regard accusateur. Je me lève et cherche mon sac, mais je ne vois rien. Sur le coup, j’ai un doute. Je me dis que je ne l’ai pas pris avec moi. Je regarde enfin ma meilleure amie qui me regarde avec un grand sourire et me dit que Hiroshi est parti avec.

Je deviens blanc. Mon prochain cours commence bientôt et j’ai toutes mes affaires dans mon sac. Mes cours, ma baguette, la clé de ma chambre et la lettre d’Henry. Je ne sais pas quoi faire et je ne sais pas où il peut être aller. J’ai l’esprit tellement embrouillé que je ne sais même plus ses cours de la journée. Je les mélange avec les miens.

Fait chier !

Je tape sur la table et me précipite à la suite de mon petit ami. Même si avec mes conneries, je ne sais même pas si je peux encore l’appeler comme ça. Cette prise de conscience, me brise de l’intérieur. Qu’est ce que j’ai fais putain ! Je cours partout, afin de me souvenir de ses cours. Je ne vais pas aux miens, histoire de tomber sur lui. Je le vois de loin mais dans la foule et avec sa volonté de m’éviter, je n’arrive pas à le voir de toute la matinée. Même en criant son nom, il ne fait comme s’il ne m’entendait pas. C’est à moi maintenant de subir ce que je lui ai fait vivre durant plusieurs jours. Je me sens encore plus minable et abandonne bien vite de lui courir après en fin de matinée. Je suis épuisé par mes nuits sans sommeil et par ma colère que je ne maitrise pas. Je m’enferme dans les toilettes des garçons et agressent toutes personnes voulant y entrer. Je rage de l’intérieur, contre Henry et contre moi-même. Surtout moi-même.

Je me défoule sur les portes des toilettes, que je défonce à coup de grand coup de pied ou de poing. Je me fais mal d’ailleurs, comme un abruti que je suis. Finalement, c’est un gars de mon année qui vient me chercher et m’emmène à l’infirmerie après m’avoir vu passer mon poing à travers une porte. Je ne veux pas y aller, je ne veux pas me retrouver là-bas. Je finis par l’éviter et pars directement vers la grande salle. J’espère voir Hiroshi là-bas, pour le déjeuner. Je pose sur la table des serpentard près de la porte. Je le guette. Mais c’est mon camarade avec le remplaçant d’Henry que je vois. Il cherche à comprendre pourquoi je ne veux pas venir. Je lâche un grognement, alors que l’élève lui chuchote à l’oreille. Je peux voir son regard de pitié sur moi. C’est tout ce que je mérite après tout. Il me fait un bandage, je n’ai rien de grave. Il m’invite à venir le voir si besoin avant de quitter la grande salle. L’élève de serpentard me regarde et pose une main sur mon épaule.

Avery…Arrête tes conneries maintenant tu vas finir par te retrouver tout seul. Et c’est toi qui auras provoqué ça.

Il s’éloigne, me laissant seul. Les élèves viennent et partent, l’heure de pointe est passé et je n’ai toujours pas vu celui que j’attends.  Je suis vraiment qu’un con.

Lettre d’Henry

Spoiler :




Dernière édition par Lancelot D. Avery le Jeu 4 Mar - 19:21, édité 1 fois

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( Janvier 2021 _ thème musical )

La journée a été horrible. Et quand j’emploi le terme horrible, je pèse mes mots. Elle a été horriblement longue, horriblement chiante, horriblement tout. Avec les remords saupoudrés par-dessus, pour bien rendre le tout dégueulasse jusqu’au bout. Ne me demandez pas quel a finalement été mon premier cours de la journée, j’en ai tout bonnement aucune idée. Ni même ceux qui ont suivis d’ailleurs. J’ai été en mode automatique des petites lueurs de la journée, jusqu’aux dernières. Enfin devrais-je plutôt dire : du moment où Lancelot s’est montré particulièrement infecte avec moi ce matin, jusqu’à maintenant. Avec pour mission numéro un d’éviter l’autre idiot de Lancelot. De toute façon, c’était soit ça, soit je lui sautais au cou au beau milieu d’un couloir pour lui faire comprendre à quel point il m’insupportait en ce moment. Lui et ses petites manies de mec torturé. On dit qu’il n’y rien de pire que de sortir avec une nana, parce qu’elles sont réputées pour avoir mauvais caractère ? Hmm. Que ce soit Lancelot ou moi, et encore pire : l’addition de nous deux… il y avait de quoi faire ombre au cliché. Et encore je sens que je ne suis pas encore au bout de mes surprises…
La fin du dernier cours de la journée vient de sonner et tous le monde se dépêche de ranger ses affaires pour prendre la poudre d’escampette. J’entends très clairement mon voisin de table essayer de me motiver, à coup de « aller mec, viens on va bouffer » mais rien n’y fait. J’ai l’impression de passer à côté, de tout, aujourd’hui. Je lui jette un regard digne d’un macchabé sorti d’outre-tombe, ce qui lui arrache un fou rire incontrôlable. Et je ne trouve rien de mieux à répondre que d’enfouir mon visage entre mes bras croisés au-dessus de la table.

« — Laisses. Je crois qu’il n’y aurait rien de pire pour moi, à cet instant, que le chaos qui règne dans la grande salle.
Roh il t’en faut peu, Huang ! Une petite engueulade avec ton amoureux et ça y est le monde s’écroule ? Ahah.
Ouais c’est ça, marre toi. »

Je sens un coude qui part flatter mes côtes, mais à la manière d’un ami : sans douleur, juste pour la forme. Alors je geins un peu mais n’y répond pas pour autant avec méchanceté.

« — Tu devrais au moins lui rendre son sac, le pauvre gars… Puis profitez-en pour parler, tient ! Ça n’a jamais tué qui que ce soit. »

Je relève la tête, un air revêche étalé sur mon visage.

« — T’en as d’autres des conseils à la con ? »

Je l’entends partir dans un grand rire alors qu’il lève les mains en l’air, en signe de rédemption.

« — Woah, comment il fait Lionel ?! J’oubliais qu’il ne faut pas te chauffer toi, putain… Aller quoi, fais pas ta tête de mulle, t’es plus dégourdi que ça, d’ordinaire.
On a tous le droit à nos coups de moue que je sache. »

Je tente en renfouissant mon visage à couvert entre mes bras.

« — Non, pas le gardien de notre équipe, déso’ man.
Tu parles. »

Une minute s’écoule, puis une minute supplémentaire, et mon faux frère me menace de me planter là parce que son ventre crie famine. Alors je me console comme je peux et je lève mon cul de ma chaise pour lui emboiter le pas. Soudain, ce second sac que je me traîne depuis le début de la matinée, pèse sur mon épaule pire que s’il s’agissait d’une enclume… J’ai bien été tenté de fouiner un peu dedans, poussé par la curiosité et aussi pour savoir à quel point j’allais mettre Lancelot dans l’embarras aujourd’hui, en le privant de ses affaires. Puis j’étais tombé sur sa baguette de sorcier, ce qui m’avait refroidi efficacement. Parce que sans baguette on est quand même super mal barré à Poudlard… Puis ensuite j’avais trouvé cette curieuse lettre, un peu chiffonnée, et au dos de laquelle était inscrite la nouvelle adresser d’Henry. Nouvelle douche froide pour moi. Alors mes neurones avaient cogité, avaient fait l’addition de A + B et soudain, j’avais compris à quel point je m’étais enfoncé dans un merdier qui me dépassait. Evidemment, je n’avais pas plus touché à cette lettre. Je n’avais même pas essayé de l’ouvrir. Comme si elle m’avait brûlé le bout des doigts, je m’étais empressé de la ranger bien au chaud entre deux pages d’un bouquin de communication magique à Lancelot, le genre d’ouvrage trop compliqué pour moi. Que je lui avais déjà demandé de m’aider à piger, durant nos séances de révisions passés à son appart ou dans sa chambre à la résidence des verts. Et depuis cette trouvaille, non seulement l’enclume pesait lourd sur mes épaules, mais aussi tout au fond de mon estomac, bizarrement. J’avais l’empreinte de cette foutue lettre d’un blanc immaculé, avec l’écriture serrée d’Henry dessus, gravé au fer chaud sur mes rétines. Le pire des supplices, qui durait depuis plus de neuf heures maintenant. Ou peut-être un peu moins, ou plus, je n’en sais foutrement rien. Ça fait déjà plusieurs heures que mon cerveau a fait reset, alors.

Mon pote me fait signe de le suivre et c’est ce que je fais de mauvaise grâce, tandis que nous traversons les dédales du château en direction de la grande salle. Le froid ambiant, propre aux vieux édifices en pierre, m’arrache un frisson malgré moi. Les bras de Lancelot, eux, auraient réussis à me réchauffer efficacement. Mais je préfère renfoncer mon nez derrière l’écharpe que je lui ait piqué plutôt que d’y penser. Lorsque nous tournons aux abords de la grande salle, il y a le brouhaha cacophonique qui vient nous agresser sans douceur. Je n’ai même pas fait deux pas à l’intérieur que je remarque la haute silhouette de Lancelot, qui est figé dans un coin. Si d’ordinaire j’aurais été aux anges en imaginant qu’il est là pour m’attendre ; aujourd’hui ça ne m’apporte que de l’angoisse. C’est ça, je suis pétrifié, alors qu’en soi ce n’est pas comme si quelqu’un avait passé l’arme à gauche. Dans le pire des cas tout ce qui pouvait arriver c’était que Lancelot se décide à me quitter, c’est tout. C’est tout ? Tu parles, rien que d’y penser j’ai la gorge qui me serre douloureusement. Une vraie gonzesse…

Y’a mon pote qui a dû comprendre qu’un truc n’allait pas, et qui vient maintenant de comprendre de quoi il s’agissait, parce que ses mains viennent se poser sur mes épaules tandis qu’il m’insuffle un peu d’élan tout en me poussant dans la direction de Lancelot. Sale traître ! Je lui jette un regard alarmé malgré moi et mon pote esquisse le signe du « [color:f977=[color=#708090]gambatte » dans ma direction. Je souffle, prend un instant pour regarder mes pieds tout en essayant de remettre mes méninges en branle puis, après une grande inspiration, je me décide à réduire la distance qui me sépare du Serpentard.

« — Salut. »

Je souffle en arrivant à sa hauteur, mais il y a le brouhaha ambiant qui doit sans doute couvrir ma voix.

« — Excuses-moi, je me suis comporté comme un gros con. Tiens. »

Je fais passer son sac par-dessus mon épaule et le lui tend. Au moins, dans cette position, avec la longueur de mon bras et l’épaisseur de son sac prostrés entre nous, je me sens un peu plus serein.

« — Si c’est la lettre qui t’inquiète, je ne l’ai pas ouverte. Je l’ai rangé page 72 de ton bouquin sur la com’ là…enfin tu vois. »

Et bien-sûr, il faut que je perde mes moyens en prime… J’ai pas trop envie de soutenir son regard meurtrier, malgré l’œil qui lui fait défaut, alors je me contente de détourner les yeux vers n’importe où, tant qu’il ne s’agit pas de Lancelot.

« — Ecoute, je sais que je peux être excessif par moment, mais je me faisais vraiment du souci pour toi, ok ? Alors, s’il te plait, réfléchis-y à deux fois avant de… »

Les mots « me quitter » restent bloquer au fond de ma gorge, alors je me tais.

« — On pourrais en parler, tu crois pas ? »

Je tente d’une petite voix, mais je sais que le trémolo était de la partie. Et tout ce monde, autour de nous, putain ce que ça peut m’étouffer !


@Lancelot D. Avery

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La passion est un désir qui se mue en plaisir, qui vibre à l’unisson d’un rêve que l’on touche du bout du coeur


Au final, je ne l’ai pas vu venir à la pause de midi. Il devait peut-être avoir entrainement de Quidditch. Pourtant, je n’ai pas bougé de ma place durant toute l’après-midi. Un ou deux élèves de ma classe ont essayé de me faire changer d’avis, pourtant, je n’ai pas bougé ni ouvert la bouche pour leur répondre. Ils ont vite abandonné. Quand j’ai une idée en tête, je ne l’ai pas ailleurs. L’après-midi fut longue et horrible. Parce que j’étais vraiment seul, sans aucune distraction et je ruminais, je pensais, j’imaginais. Je pensais à mes erreurs et à mon passé et j’imaginais tellement de chose. Ce qu’il pouvait y avoir dans la lettre d’Henry, notamment un papier annulant le fait qu’il soit mon parrain. J’imaginais, que ma mère surgisse dans le hall et termine ce qu’elle avait commencé il y a deux ans. Ça ne serait peut-être pas plus mal. Et je pense à Hiroshi, qu’il vienne me voir et me dise qu’il en a marre de me supporter, avec mes états d’âmes à deux balles. Il aurait raison. Je le vois sourire avec sa famille et mon cœur se serre. Je prends conscience que je lui en voulais un peu, d’avoir ce que je n’ai pas eu. Je prends mon visage entre mes mains et ris nerveusement, sous le regard de concierge qui passe par là. Je suis jaloux de mon mec, on ne peut pas faire plus pathétique que ça.

Je commence à attendre des bruits de pas et je lève la tête. J’ai encore plus mauvaise mine que tout à l’heure. Il est quelle heure ? Je me retourne et vois les plats sur les tables. C’est le soir. J’ai vraiment passé toute la journée ici comme un malheureux ? Je me sens stupide et pitoyable. Je peux voir aussi que certains élèves chuchotent en passant à coté de moi pour rejoindre leur table. Meredith s’arrête devant moi et me toise. Elle pose sa main sur mon épaule, un geste réconfortant. Elle ne dit rien, mais je peux voir dans son regard qu’elle s’inquiète et comme mon camarade de tout à l’heure, elle veut que je règle ça. Elle jette un dernier regard à ma main et sort de son sac son fameux baume qu’elle me tend. Je le prends, la main légèrement tremblante. Je lâche un merci à peine audible avec le bruit autour de nous, avant de repartir plus loin.

Je fixe le pot et ne regarde même plus la porte. De toute façon, je me dis qu’il doit guetter et attendre que je parte. Je me resigne à le voir aujourd’hui ou même à le voir par la suite quand une ombre se pose devant moi. Je lève les yeux et je peux le voir. Il n’a pas bonne mine et je culpabilise. Je me lève un peu précipitamment, n’entendant pas ce qu’il me dit tout de suite avant qu’il ne s’excuse et me tende mon sac. Quoi ? Pourquoi il s’excuse ? Ce n’est pas à lui de le faire, mais à moi. C’est quoi ce petit ami qui fais culpabiliser celui qu’il aime pour ses erreurs. Je passe ma main bander dans mes cheveux.

Arrête tes conneries !T’as rien fais.

Ma voix est assez sèche, trop sèche à mon gout. Je m’enerve à nouveau et il va croire que c’est contre lui, alors que c’est contre moi que je suis énerver. Je pousse un long soupire d’agacement. Faut vraiment que j’apprenne à me gerer. De ma main saine, je prend mon sac, avant qu’il ne précise qu’il n’a pas ouvert la lettre. Je le regarde un peu perdu sur le coup avant que toutes les connexions se fassent dans mon cerveau mal foutu.

T’aurais pu, je sais pas ce que ce con m’a écrit alors.

La encore, on peut sentir ma colère, mais aussi la peur. Car oui si je ne l’ai pas ouverte c’est surtout parce que j’ai peur de savoir ce qu’il y a écrit à l’intérieur. Il évite mon regard, alors que je cherche le sien. Je sais très bien que malgré ma voix cassante, il peut voir dans mon regard comme personne. Mais comment, lui faire comprendre si je fais mon handicapé de sentiment. Celui qui s’enferme dans sa carapace. J’ai l’impression d’avoir fait un retour en arrière de deux ans.

Il me fait la morale, en disant qu’il se faisait du soucie pour moi. C’est à mon tour de baisser la tête. Je serre les dents, car j’ai envi de hurler. Je le sais, mais j’ai préféré l’ignorer et faire comme s’il ne ce souciait pas de moi. Il ne termine pas sa phrase et je ne sais pas ce qu’il voulait dire. Cela me ronge. Avant de quoi ? En plus, je peux sentir plusieurs regards curieux sur nous et cela me rend encore plus malade. Je n’ai rien mangé depuis plusieurs jours et j’ai quand même la nausée.

On pourrais en parler, tu crois pas ?

Je relève la tête et le regarde. Sa voix n’est pas sur d’elle. Est-ce qu’il veut parler de notre séparation ? Si j’étais lui, c’est ce que je ferais en tout cas. Pourquoi rester avec quelqu’un qui lui fait du mal après tout ? J’ai envi de fuir ou de simplement lui dire de faire vite. Pourtant, je n’en ai pas le courage. Avec ma main bander, je prends la sienne et la serre. Le toucher ne doit pas être agréable pour lui, mais j’ai encore un peu mal, et porter mon sac avec cette main sera encore plus désagréable. Je rêve où je fais ma précieuse, alors que j’ai que ce que je mérite. Je le tire vers un coin de la grande salle. Je ne veux pas parler ici devant tout le monde. S’il doit me quitter, je ne veux pas subir l’humiliation de ceux qui ont parié contre nous.

Je me dirige vers une porte, menant à une salle, pour que l’on soit tranquille. Je ne lui laisse pas trop le choix de me suivre. J’essaye de garder mon objectif en tête. Quoi qu’il me dise, je dois respecter son choix. Je referme la porte derrière nous et reste dos à lui, sans enlever sa main de la mienne. La pièce ressemble a un vieux bureau. Il y a des cartons, un peu partout. Il n’a pas dû être utilisé depuis un moment.  Je prends une profonde inspiration et me retourne. Quand je croise son regard, ma volonté qui se fragilisait de plus en plus ses derniers jours s’écroulent. Je me mets à pleurer, comme l’idiot que je suis. Je ne veux pas le laisser partir, je ne peux pas.

Hiro s’il te plait…me…
Ma voix tremble et je me sens minable. Je me sens pire qu’il y a deux ans. Pourquoi, je lui ai fais ça ? Je n’ai moi-même pas la réponse.

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( Janvier 2021 _ thème musical )

« — On pourrais en parler, tu crois pas ? »

Pour toute réponse je vois Lancelot relever le nez vers moi et son regard, à ce moment-là, me clou sur place. Il y a tellement de tristesse, de doute, de tout…dans ses yeux que s’en est douloureux physiquement. J’ai comme une vague de froid qui me parcours tout entier des pieds à la tête, et c’est loin d’être agréable. Pourtant au ton et aux soupirs qu’il vient d’utiliser avec moi, je le pensais saouler, voire carrément énervé contre moi. Mais pas aussi triste. Je suis sur le cul. Je sens le contact rugueux de son bandage s’immiscer contre ma paume, ce qui me fait baisser les yeux sur les doigts qu’il noue autour des miens. Comment je dois interpréter cette nouvelle information, en fait ? Mon cerveau part en vrille, j’ai du mal à additionner A + B, à comprendre ce qui est en train de se passer. Moi qui croyais qu’il me jetait… Est-ce qu’on doit enlacer la main de notre futur ex, avant de mettre un terme à notre relation ? C’est comme ça qu’on fait normalement ? Pourtant les quelques nanas que j’avais fréquenté avant Lancelot et qui m’avaient jeté par la suite, ne s’étaient pas donner cette délicatesse-là, elles. Je sens sa prise se serrer autour de ma main, juste avant que Lancelot ne me tire à sa suite vers une pièce voisine. Je me laisse porter par le mouvement sans lui opposer de refus, parce que moi-même je crois que je préfère me soustraire aux regards curieux. Plutôt que de leur offrir de nouveaux grains à moudre, dans leur moulin à ragots.

Pareil à un pantin je suis Lancelot et ne m’arrête que lorsqu’il me tourne le dos pour aller fermer la porte du débarras derrière nous. Lorsqu’il se retourne vers moi à nouveau, son regard me paraît encore plus désespéré qu’avant, et ça me déchire en deux.

« — Hiro s’il te plait…me… »

J’ai les yeux qui papillonnent dans tous les sens, sans savoir quoi fixer exactement, tant je suis alarmé.

« — Ô par Merlin, ne me fais pas ça où je vais me mettre à chialer aussi. »

Je lui réponds au quart de tour, de façon un peu maladroite mais spontanée. Je ne sais pas quoi faire exactement, tandis que de grosses larmes dévalent ses joues. Je défais ma main de l’emprise de la sienne et mes doigts s’élèvent à hauteur de son visage, mais j’hésite à le toucher. Je suspends mon geste, une seconde, le temps de réfléchir, avant de récupérer son visage dans mes mains. Je me sens encore plus mal que ce matin au petit-déjeuner, parce que je ne ressens plus la fièvre de la rancœur et de l’énervement. Mais ça ne m’empêche pas d’avoir mal au cœur pour autant. Je profite de l’avoir à ma merci, son visage coincé, pour déposer mon front contre le sien. Ma joue glisse contre la sienne pour tenter de virer sa frange qui m’empêche de sentir sa peau complètement. Puis mes lèvres vont récupérer les siennes pour un doux baiser. Salé. Si elles sont abimées, je n’en prends même pas conscience. Je suis juste content de sentir sa chaleur contre moi. Mais Lancelot ne semble pas trop d’humeur pour une partie de jambe en l’air dans un recoin poussiéreux du château, et de toute façon ce serait une mauvaise idée compte tenu de la situation entre nous. Alors mes lèvres quittent les siennes avant que mon entrejambe se réveille. J’aimerais le questionner, le supplier de m’expliquer, mais en même temps quand je le vois dans cet état je me dis que ça risque d’être pire si j’essaye de le faire parler. Alors j’enfouie mon visage contre son cou mouillé de larmes. Mes doigts quittent son visage pour que je puisse le serrer dans mes bras. J’ai vaguement conscience d’essayer d’absorber les soubresauts qui agitent ses épaules avec mon étreinte, en vain.

« — Shhhht. »

Je tente, comme je le déjà fait habituellement avec ma cadette lorsqu’elle se met dans des états similaires. Sauf que là il s’agit d’un mec au moins aussi baraqué que moi, et surtout plus âgé que moi. Je glisse mon menton dans le creux de son épaule pour zieuter la poignée de la porte par laquelle nous sommes entrés. J’ai envie d’y jeter un sort de verrouillage, mais en même temps si un prof a la jugeote devenir nous chercher, je crois que ce serait encore pire s’il tombait nez à nez avec une porte fermée de l’intérieur.

« — Tu ne peux pas continuer à fuir la réalité indéfiniment, Lancelot. »

Je poursuis sur un ton doux mais ferme. Mes bras quittent son cou tandis que je m’écarte un peu de lui. Je récupère son sac dans sa main et pose ma seconde main sur la sienne pour l’obliger à lâcher prise. Lorsque Lancelot s’exécute, j’ouvre son sac et y plonge la main pour prendre le fameux livre. Je dépose son sac à nos pieds, ouvre le manuel à la page que je lui avais énoncé un peu plus tôt, récupère la lettre et l’ouvre à son tour. Je déplie la missive, il s’agit d’un simple parchemin soigné mais dépourvu d’autre documents. Je survole l’écriture serrée d’Henry pour m’enquérir des grandes lignes de son message, avant de relever les yeux pour jeter un regard à Lancelot. Manquerait plus qu’il se décide à foutre le camp en tournant les talons pendant ce temps. Mais il n’en est rien, il est toujours là, avec moi, les sillons dessinés par ses larmes striant ses joues, un peu rougies par l’émotion. Il a l’air absent, malade et je suis certain qu’il a perdu du poids. C’est ce que j’ai cru comprendre en l’enlaçant à l’instant. Mais je préfère encore retourner mon attention vers le contenu de la lettre, alors je reprends ma lecture sans un mot.

Quel lâche, je pense intérieurement à l’encontre d’Henry. Un claquement de langue m’échappe par pure habitude, témoin de l’énervement qui me revient doucement, mais j’essaye de me contenir. Je préfère encore être un témoin neutre, bon à tendre l’oreille aux malheurs de Lancelot sans apporter de jugement, alors je fais un effort. Lorsqu’enfin mes yeux tombent sur la signature d’Henry, je relève mes azures en direction de Lancelot et tourne la missive dans sa direction.

« — Tiens, je suis piètre orateur donc je ne te ferais pas l’affront de te lire les mots d’Henry. Et si j’ai pu les lire, tu le peux aussi. »

Je fais un petit geste dans sa direction avec le parchemin en main, pour l’inciter à le prendre.

« — C’est à ton tour maintenant. »

J’ajoute pour l’obliger à s’exécuter. J’attends qu’il récupère la lettre d’Henry pour lui tourner le dos et fureter à travers la pièce en quête d’un peu plus de confort. A première vue, il doit s’agir d’un bureau désaffecté. Typiquement le genre de pièce que personne n’a plus aéré depuis un paquet d’années. Mais la pièce est restée dans son jus, avec les meubles à leurs places et tout le reste. Je récupère la chaise du côté « invité » du bureau, et donne un coup de pied dedans pour la faire glisser sur le sol en pierres jusqu’aux genoux de Lancelot. Ensuite seulement, je me retourne et dépose mon fessier sur un coin du bureau de façon à faire face à Lancelot. Je guette ses réactions, au cas où s’il se met à me refaire le coup des larmes. Je ne compte pas me pétrifier sur place comme la première fois, cette fois-ci.


@Lancelot D. Avery

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Je craque complétement de lui, d’un coté à part Hiroshi, je ne peux pas me laisser aller devant les autres. Il y a peut-être Liam qui m’a vu le jour où j’ai failli y passer et encore. J’ai peur de me laisser aller devant les autres, d’être faible. Mais aujourd’hui, je n’ai plus la force de contenir ma tristesse et gérer ma colère qui m’a bouffé depuis des jours. Alors, je me laisse totalement aller, à pleurer devant lui, comme lui l’a déjà fait devant moi. Je n’entends même pas ce qu’il me dit, car je suis prise de gros sanglots. C’est douloureux, mais ça fait du bien putain ! Il s’approche de moi et prend mon visage entre ses mains. J’ai peur qu’il me rît au nez, qu’il me rejette. Pourtant ce n’est pas ce qu’il fait, au contraire même.

Il colle son front contre le mien et enlève mes cheveux me barrant le visage avant de m’embrasser. C’est fou, comme je me sens bien là maintenant. J’ai l’impression que juste avec ses lèvres, il fait disparaitre mes maux et ça me fait un bien fou. Je réponds à son baiser, prenant conscience que cela m’avait manqué depuis plusieurs jours. Ses bras, sa chaleur, sa présence. J’ai besoin de lui plus que je ne pensais. Il me prend contre lui, alors que je pleure encore. Je ne peux pas m’arrêter et enroule mes bras autour de sa taille pour le garder contre moi. J’ai l’impression d’être un poids mord dans ses bras.

Je le sens desserrer son étreinte et cela me fait peur, pour une raison que je ne comprends pas. Il me dit que je dois arrêter de fuir et je m’attends au pire. Malgré son baiser, malgré ses bras, je me dis que j’ai été trop loin et qu’il va me quitter. C’est ceux à quoi je pense à ce moment-là. Il s’écarte et je le regarde totalement paniquer et apeurer. J’ouvre la bouche pour le supplier de ne pas partir. Il tient mon sac et me force à enlever ma main. Je le regarde perplexe avant de comprendre de quelle réalité il parle. Je baisse mon regard vers mon sac et son contenu que je visualise dans ma tête. Je soupire et me résigne. Je le regarde de mettre à genoux devant moi et fouiller dedans. Je tremble, car je ne veux pas savoir, pourtant il a raison, il faut que je sache.

Il reste silencieux, alors qu’il se relève et ouvre l’enveloppe que je n’ai même pas décoller. Je me passe la main sur le visage et me dit que je pourrais partir. C’est à ce moment-là, que je croise son regard et je me fige. Faut que je réfléchisse un peu maintenant ! Justement, on en est là parce que j’ai fui et il faut que j’arrête de faire le con. Alors je reste sur place comme un piqué et les yeux rouge de larme. Je guète chacune de ses réactions, pour trouver un indice. Mais étrangement, il est très calme sauf à la fin. Il fait claquer sa langue et il fait toujours ça quand il est agacé. Je lève un sourcil et m’apprête à lui demander ce qu’il y a écrits quand il prend la parole.

J’ouvre la bouche et la referme, comme un poisson, alors qu’il me tend la lettre et l’incite à la lire. JE n’ai pas envie, je veux fuir, mais il a raison. Je dois l’écouter même si cela me tue. Je tends le bras et ma main tremble. J’ai un mouvement de recule et fini par la prendre. Je reste silencieux, car je n’ai rien à dire, je dois juste m’exécuter. Je le fixe, me tourner le dos pour se diriger vers le fond de la piéce. Il m’envoie une chaise qui s’arrête juste devant moi.

Quelle précision.

J’ouvre enfin la bouche depuis plusieurs minutes. Je finis par ensuite m’assoir et fixe la lettre et la tourne dans tout les sens. On dirait que j’attends que ce qu’il y a écrit se lit seul, un peu comme une beuglante. De toute façon, cette simple lettre me met dans le même état que si c’était le cas. JE lève les yeux et croise les yeux bleus de mon aimé. Je soupire et prend le courage nécessaire dans son regard pour ouvrir la lettre et la parcourir à mon tour.

Je marmonne en la lisant, pour être sûr de la comprendre, ne voulant pas devoir la relire plusieurs fois. De temps en temps, il y a des mots qui sont audibles comme « abandonné », « courage », « parrain ». D’ailleurs je lâche un rire mauvais en le lisant. Je me mets à éclaté de rire, comme si j’étais fou quand je lis qu’il espère que je lui pardonne. Quand j’arrive à la fin, je suis partagé par l’envi de pleurer encore et de casser tout ce qu’il y a dans cette pièce. Je serre la lettre entre ma main blessée, aussi fort que je peux. Je commence d’ailleurs à avoir mal et mon pansement devient un peu rouge.

Ouha…Enfaite c’est ça que je suis. Celui qu’on laisse et qui mérite juste une pauvre lettre et encore. Parce qu’il se sent coupable. Je mérite rien de plus

Je lache le parchemin abimé et marche dessus et l’arrache avec mon talon. Je m’affale sur la chaise et serre les dents tout en couvrant mon visage de mes mains. Je tremble de colère et de frustration.

Je suis une merde, je suis vraiment une grosse merde.

Je serre les dents pour m’empêcher de hurler, car je ne veux pas qu’on m’entende, je ne veux pas que quelqu’un vienne. J’ai besoin d’être avec la seule personne en qui j’ai confiance même si je ne lui ai pas montrer. Je me lève brusquement et donne un coup de pied dans la chaise pour l’envoyé contre le mur. Un pied se casse et je m’avance pour donner un second coup de pied. Mais le comble de l’ironie, je glisse sur le parchemin et tombe. Heureusement je me rattrape et évite de m’éclater le crane sur la pierre, mais je me rattrape sur ma main blessée. C’est le karma, un putain de karma de merde.


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( Janvier 2021 _ thème musical )

« — Quelle précision. »

J’esquisse un sourire. Je ne sais pas s’il a dit ça par automatisme parce qu’il le pensait vraiment, ou si c’était sa façon à lui de me montrer qu’il ne validait pas mon geste, mais dans tous les cas je suis plutôt satisfait de mon petit effet. Satisfait d’avoir réussi à envoyer cette chaise là où je le voulais ; la satisfaction du gamin moldu quand il réussi à mettre un panier au basquet, en somme. Mais mon sourire s’efface bien vite tandis que je me penche en arrière en prenant appui sur mes deux bras tendus. Au fond le petit de manège de Lancelot, qui tourne et retourne la missive du bout des doigts, m’amuse assez. J’ai l’impression d’être en face d’un Lancelot rajeuni de vingt-ans, avec les enfantillages et les sauts d’humeur qui vont avec. Nos regards se croisent à nouveau puis Lancelot lâche un profond soupir à s’en déchirer le cœur. Je vois bien qu’il ne veut pas la lire, cette lettre, qu’il se force presque « pour me faire plaisir ». Et pas que ça me plaise de jouer aux maman frigides… Mais si je n’avais pas pris les choses en main ce soir, j’aurais été bon pour une nouvelle semaine, si ce n’est plus, de vents dignes du mistral et compagnie….à la Avery fils tout craché. Sa spécialité. Non, lui forcer la main était décidément la meilleure chose que j’aurais pu faire en vue des circonstances.

Dès que je l’entends marmonner quelques mots je comprends qu’il lit vraiment, parce qu’il fait souvent ça quand il veut retenir ou bien comprendre une formule ou une leçon par exemple. J’ai déjà eu l’occasion de m’en rendre compte dans le passé, quand je me rendais chez lui le plus souvent ou quand on était amenés à réviser ensemble. Ça me rassure presque de constater que pour ça il n’a pas changé. Je fais donc rouler mes épaules pour les alléger de toute la tension accumulée aujourd’hui, et lève le nez vers le plafond que j’ausculte pour passer le temps. Des fissures, par-ci par-là, mais rien de bien méchant…ainsi qu’un nombre incroyable de toiles d’araignées, à faire de l’ombre au bestiaire de la forêt interdite en comparaison. Lancelot a soudain un rire noir qui accapare mon esprit. Mes yeux retournent à l’analyse de son faciès, de ses traits déformés par les émotions. Serpentard ou pas, j’ai parfois vraiment l’impression que Lancelot est pour moi comme un livre ouvert. Et parfois pas du tout. Sans doute que ça dépend directement de quand lui souhaite s’ouvrir à moi ou non. Je resonge une seconde à cette fameuse fois, où il avait utilisé ses dons de legitimens pour que l’on puisse partager mutuellement nos souvenirs et émotions… J’en ai des frissons rien qu’en y repensant. Ça avait été fort, et beau. Incomparable. Mais là encore, mon esprit s’égare. Alors je dodeline de la tête pour m’y échapper et m’éclaircir les idées. A cet instant, avec son rire tonitruant digne d’un taulard d’Azkaban, il est vrai que Lancelot me fait presque peur. Et en même temps j’ai du mal à me transposer à sa place, à m’imaginer comme, moi, j’aurais pu réagir à cette lettre si les rôles avaient été inversés… Je n’aurais sans doute jamais eu la force d’en rire à gorge déployée, comme lui le fait, en tout cas. Sans doute que je n’aurais rien fait d’autre que pleurer de tout mon saoule. Alors je n’en veux pas tellement à Lancelot pour sa réaction démesurée. Je lui envierai presque cette forme de robustesse d’esprit. Presque.

Je l’entends parler tout seul en faisant preuve de dérision et mon corps réagit instinctivement : il se tend comme un arc. Je n’aime pas quand il parle comme ça. A mes yeux il n’est pas qu’un « pauvre » être qu’on abandonne derrière soi. Et en même temps je me garde bien de le reprendre… A quoi bon ? On ne peut pas dire que je soi le mieux placé pour lui faire la morale. Ma mère ne m’a pas abandonné, ni mon oncle. J’aimerais ajouter qu’Henry a bien stipulé qu’il reviendrait, pour essayer d’édulcorer la situation aux yeux de Lancelot. Mais je crois que ça ne ferait que rajouter de l’huile sur le feu. Lancelot lâche finalement la lettre qui part s’échouer avec une dernière pirouette sur le sol. Mon regard l’a suivi si bien qu’il m’est difficile de ne pas remarquer les traces rougeâtres sur le papier froissé. Je lance un regard interloqué à Lancelot qui s’affale comme un poids mort sur la chaise. Lui, ne me calcule pas et se contente de dissimuler son visage derrière ses mains comme si la lumière -quasi inexistante- de la pièce lui était difficilement supportable. J’ai honte de dire ça, mais même dans un instant comme celui-ci Lancelot me plait. Terriblement. Dans sa gestuelle, son côté Apollon blessé… Je n’arrive pas à me l’expliquer, mais il y a quelque chose. Lancelot desserre à nouveau les lèvres pour dire des insanités, ce qui me douche direct moi et mes pensées déplacées. Mes mains partent s’accrocher au rebord du bureau en bois, que je serre fort comme pour m’assurer que je suis bien là. Ou pour éviter à mon cerveau de s’égarer à des pensées futiles comme il vient de le faire à l’instant. Je n’ai même pas encore bougé de mon perchoir que Lancelot se relève d’un bond et envoi balader la chaise que je lui ai si généreusement offerte. J’ai un sursaut lorsqu’elle part se réceptionner dans le mur. Eh bien, si nous n’avions pas encore été chopé, c’était maintenant cuit – archi cuit. Merci Lancelot. Je suis à deux doigts de le rappeler à l’ordre lorsque Lancelot fait mine de se diriger vers la chaise nouvellement estropiée pour lui finir son compte. Je n’ai même pas le temps d’entrouvrir les lèvres pour lui ordonner d’arrêter ses âneries, que Lancelot glisse sur le parchemin froissé et bascule en arrière. D’instinct je me redresse et tend les mains en avant, mais je n’ai pas ma baguette dans les mains et j’avais complètement oublié que j’avais laissé mon propre sac dans un coin de la pièce, pour pouvoir espérer réagir à temps et lui éviter la chute. Le bruit du corps de Lancelot quand il se réceptionne sur le sol me fait fermer les yeux une seconde et j’ai peur qu’il se soit vraiment fait mal, mais je crois qu’il s’est réceptionné sur le cul et sa main blessée. Je lâche un soupire de soulagement avant de me relever à mon tour, très lentement.

« — Bravo. »

Je jette sans vraiment réfléchir à ce que ce simple mot peut engendrer chez le principal concerné. Je me dirige vers mon sac, récupère ma baguette, puis m’éloigne vers le sac de Lancelot que j’attrape. Je retourne vers lui et m’assoit à même le sol à ses côtés.

« — Fais voir ta main. »

Je prends soin de retirer le bandage maculé de sang avec des gestes les plus précautionneux dont je suis capable.

« — Bouge pas. »

Je réfléchis une seconde et essaye de me concentrer avant de formuler un episkey, le bout de ma baguette orientée vers la plaie de la main de Lancelot. Mais il ne se passe rien et je comprends que la plaie est trop sévère pour être simplement soignée d’un sortilège de soin léger. Je lâche un soupir et retente ma chance d’un vulnera saneteur. Le sortilège fonctionne cette fois et je réitère mon action en inquantant un binda cette fois. Aussitôt de nouveaux bandages, propres, viennent remplacer les anciens et protéger la légère rougeur encore présente sur la main de Lancelot. Si celle-ci n’est plus ouverte, je doute qu’il ait réussi à ne pas écoper d’une vilaine entorse au poignet. Donc dans tous les cas les bandages ne seront pas de trop.

« — Bon. Je devrais peut-être songer à me proposer comme nouvel infirmier moi. »

Je marmonne. Puis je laisse Lancelot ausculter mon travail et en profite pour plonger la main dans son sac. Dès que mes doigts se referment sur le manuel qui m’intéresse je l’extirpe et l’emmène avec moi tandis que je me redresse et me dirige vers le bout de parchemin, complètement écrabouillé et déchiré. Je m’agenouille, pointe ma baguette dessus et inquante :

« — Papyrus Reparo. »

La lettre récupère aussitôt son ancien aspect impeccable. Alors je la ramasse, rouvre le manuel et l’y range soigneusement avant de jeter un regard oblique à Lancelot.

« — Page 72, comme la fois d’avant, ok ? »

Je me redresse pour aller ranger le manuel dans le sac de Lancelot que je referme avant de le placer par-dessus mon épaule.

« — Aller, lèves toi avant qu’on vienne nous cueillir comme des voleurs. Ce soir c’est moi qui te raccompagne jusqu’à ta chambre. »

Et sans arrière-pensée je songe intérieurement mais j’imagine que la situation ne se prête pas trop à ce genre de commentaires, alors je me tais. Je lâche un soupir et part récupérer mon propre sac à l’autre bout de la pièce.

« — Tu viens ? Ou faut-il que je te traine par la peau du cou ? »

J’attends que Lancelot fasse mine de se relever pour me diriger vers la porte. Ma paume posée sur la poignée, un éclair me traverse l’esprit et je retiens mon geste avant d’articuler de façon bien audible :

« — Refais moi un coup comme celui de ces derniers jours…ou même d’aujourd’hui, et…»

Je jette un regard en direction de Lancelot pour être certain d’avoir toute son attention.

« — La prochaine fois, je te quitte, Lancelot. J’espère que c’est bien clair pour toi. »

@Lancelot D. Avery

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La passion est un désir qui se mue en plaisir, qui vibre à l’unisson d’un rêve que l’on touche du bout du coeur


Il ne réagit pas quand je m’acharne sur la chaise et que je commence à dire que de toute façon, je ne méritais pas plus qu’une pauvre lettre. Il s’en fou peut être. Ou tout simplement, je suis tellement dans ma colère, que je ne fais pas attention à sa réaction, ses mimiques. Je n’ai même pas le temps de penser à ce qu’il pense de moi, s’il pense que j’ai raison à non. Puisque je suis aveuglé par ma rancœur qui m’emmène au sol, avec une douleur au poignet. Je l’ai bien mérité après tout. C’est ce que je me répète depuis des jours et cela m’épuise.

Je l’entends lâcher un « bravo » qui me fais serrer les dents. Ce simple mot et la ponctuation sur tout ce que je viens de débiter comme connerie et il me vient en tête sur ma personne à ce moment-là : idiot – connard – abruti. Il raisonne dans ma tête, alors que j’essaye de me le lever. Mais je n’ai pas le temps de quitter le sol, que je vois Hiroshi se mouvoir autour de moi avant de venir s’installer au sol. Il me demande de voir ma main et je lui montre sans broncher. Je ne suis pas en position pour négocier de toute façon. Je l’observe, retirer mon bandage avec douceur.

Même si ce n’est pas un geste anodin, je peux sentir sa peau contre la mienne et je me rends compte que cela m’a manqué. Mes yeux font des allers-retours entre ma main et son visage concentrer. La culpabilité me gagne. Il n’a pas cherché à avoir d’explication sur mon comportement et il est là à prendre soin de moi. Il me faut quoi de plus pour comprendre qu’il sera toujours là ? Je me sens encore plus minable et je sais que ce sentiment va mettre beaucoup de temps avant de me quitter, peut être jamais.

C’est pour ça, que je l’ai repoussé il y a deux ans. Je sais que je suis destructeur et je ne voulais pas le détruire lui, parce que je l’aimais déjà. Je pensais être mature et avoir grandi depuis, mais dès qu’il y a une difficulté je me laisse happé et je sombre.

Bon. Je devrais peut-être songer à me proposer comme nouvel infirmier moi.

Je lâche un petit rire et remonte mon regard vers lui.

Seulement si tu es le mien.

Sa douceur m’apaise. Cela fait plusieurs jours que je n’ai pas eu ce sentiment. Il est ma lumière dans la nuit. C’est cliché, je le conçois. C’est pour ça que je préfère garder cette réflexion pour moi. Je regarde mon bandage un peu plus en détail, pendant qu’il s’affaire à fouiller dans mon sac. Ce n’est pas le plus beau des bandages que j’ai eus, si je me montre objectif, mais je le trouve parfait. Le manque de sommeil et de nourriture me monte à la tête. J’entends la formule qu’il cite et je lève les yeux. Je le vois réparer la lettre et la ranger dans le livre. Il me redit où il l’a mise et j’hoche simplement la tête.

Je ne comprends pas pourquoi il fait ça, mais d’un coté je ne comprends pas tout depuis plusieurs jours. Actuellement, il est le plus lucide et sérieux de nous deux, alors je me laisse simplement guider par ses mots. Il prend mon sac et me dit de me lever en me disant qu’il allait me raccompagner à ma chambre. Cela m’angoisse, car j’ai peur de me retrouver seul, comme ces derniers jours. Je ne me lève pas tout de suite, avant qu’il ne soupire et me « menace » un peu. Je me lève donc.

Tu ne veux pas aller à mon appartement ? Je ne veux pas…être seul…

S’il m’envoie balader, je le comprends. C’est du foutage de gueule. Je lui demande de ne pas me laisser seul, alors que je l’ai ignoré durant plusieurs jours. J’enlève la poussière sur mon uniforme en tapant dessus avec ma main valide. Je tousse un peu et abandonne rapidement. De toute façon il faut que je prenne une douche. JE me rends compte que j’en ai même dans les cheveux. Je me tiens derrière lui quand il reprend la parole.

Refais moi un coup comme celui de ces derniers jours…ou même d’aujourd’hui, et…

Son regard se pose sur moi et mon cœur se brise quand je l’entends prononcer ces mots.

La prochaine fois, je te quitte, Lancelot. J’espère que c’est bien clair pour toi.

Il l’a verbalisé, ce que je n’osais dire depuis tout à l’heure, alors que cela me hante. Je déglutis et cela me fait mal. Je respire fortement et ma tête me tourne. Mon regard se brouille et je me mets à nouveau à pleurer. Ces mots ont toujours été en suspens, mais le fais de l’entendre de sa voix, cela rend ma faute encore plus réelle. Je m’approche de lui et le serre dans mes bras. Ma tête sur pose sur son épaule alors que je retiens mes larmes. Je déteste pleurer devant lui, je déteste être si minable.

Excuse moi mon ange…je t’ai fais du mal, alors que c’était la dernière chose que je voulais.

Je pose ma main à plat sur la porte, pour qu’il ne puisse pas l’ouvrir. Je voulais rester encore un peu comme ça. Mon torse contre son dos. Il méritait une explication à ce qu’il se passait dans ma tête durant ces derniers jours. Même si en soit, je ne comprends pas vraiment bien moi-même pourquoi j’ai réagi de cette manière. Je bouge un peu mon visage et mes lèvres touchent à peine son cou. Je sens son odeur qui me réchauffe le cœur.

Je ne sais même pas pourquoi je t’ai évité…j’avais peur de lire cette lettre et que tu décides de fuir aussi. Dans ma tête ça me semblait logique que tu t’en ailles, alors…j’ai fais le con. LE pire c’est que je mourrais d’envi de te voir.


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( Janvier 2021 _ thème musical )

Une minute, peut-être beaucoup plus, se sont écoulées depuis que j’ai joué carte sur table avec Lancelot. J’ai toujours les doigts serrés sur la poignée de la porte qui me fait face, mais je ne me suis pas encore résolu à l’ouvrir parce que j’attends de voir la réaction de Lancelot. Surtout que s’il me refait le coup des larmes, sorties de nulle part comme celui qu’il a eu un peu plus tôt, je préfère encore garder la porte fermée et préserver l’intégrité de Lancelot… Il y a deux raisons distinctes à ça : la première étant la vénalité, puisque je ne veux pas partager les fragilités de Lancelot avec qui que ce soit d’autres – même avec Meredith, ça me coûte et la jalousie me rattrape toujours au galop. Et enfin la seconde : parce que je tiens à la prestance du Lancelot que tous le monde connait, j’y tiens autant que le principal intéressé, parce que je l’aime. Bien-sûr que c’est pour le protéger, quelque part, je le sais… Bien que la première raison que j’ai énoncée est sans doute celle qui prédomine. Mais je n’ai jamais dit être un ange non plus.

Nous restons ainsi sans bouger, à nous jauger dans le blanc des yeux, avec ce silence déroutant, lourd, uniquement entrecoupé par la forte respiration de Lancelot qui me fait oublier de respirer moi-même. Mes yeux bifurquent, rien qu’une seconde, sur ses lèvres charnues bien qu’un peu moins roses que d’ordinaire. Et j’ai tout le mal du monde à garder un état d’esprit…saint, dans un corps saint. Mais franchement ! Je dois être malade, je ne vois pas d’autres explications pour justifier l’attraction que je ressens pour ce mec – mon mec. Et c’était comme ça bien avant qu’on se mette ensemble… L’envie de lui demander s’il ne m’aurait pas jeté un sort, ou n’aurait pas eu recours un jour à un philtre d’amour à mon insu – et dont il n’aurait plus osé me toucher mots après coup – me prends soudain. J’entrouvre les lèvres par automatisme, parce que je suis du genre à dire haut et fort ce que je pense sans même en prendre conscience, mais lorsque mes azures remontent se planter dans ses émeraudes et que je remarque les petites larmes qui perlent au coin de ses yeux… c’est à nouveau la douche froide pour moi. Mais putain ! Je vous jure, quelle horrible sensation ! J’ai littéralement l’impression qu’une main est rentrée dans ma poitrine pour utiliser mon cœur comme une éponge et le presser très fort. Ça fait mal.
Je détourne les yeux et esquisse un geste de recul vers l’avant, c’est-à-dire vers le battant de la porte, comme pour mettre des distances entre Lancelot et moi. Comme pour ne pas être atteint par cette étrange maladie qui pousse les hommes forts à pleurer. Au fond du gouffre. Ma main se crispe sur la poignée que je n’arrive pas à lâcher. Parce qu’à cet instant précis elle est pour moi comme une bouée de sauvetage qui me permet de garder les pieds sur terre – qui me permet de ne pas vriller et qui me permet surtout de me distancer de la situation qui se joue actuellement dans la pièce. Sinon, je le sais, ce serait parti en cris, en pleurs, en coups, en trop de choses sur lesquelles je n’aurais eu aucune retenue, aucun contrôle. Je baisse les yeux sur les chaussures de Lancelot lorsqu’il fait mine de s’approcher de moi, comme pour vérifier que je ne rêve pas, et je suis à deux doigts de me plaquer un peu plus si c’est possible contre la porte sur laquelle mon torse finit par buter. J’ai l’air de quoi, là ? Sans doute d’un lapin prit dans les phares d’une automobile moldue. Ou d’un chevreuil apeuré par le monde sur lequel il vient tout juste d’ouvrir les yeux, ouais, voilà, c’est ça.
J’ai un frisson lorsque Lancelot passe ses mains autour de moi pour me serrer dans ses bras. Je lâche même un « arrêtes » sur un ton alarmé et d’une si petite voix que je crois une seconde n’avoir pas réussi à formuler ma pensée à voix haute. Mais l’étreinte de Lancelot autour de moi ne se desserre toujours pas et quand le poids de ce que j’imagine être sa tête, se pose sur mon épaule, y’a un truc à l’intérieur de moi qui cède. Comme un élastique sur lequel on aurait tiré sur les deux extrémités et qui aurait finit par lâcher. Une vague de chaud-froid me parcours des pieds à la tête en m’anesthésiant, moi et mes sentiments.

« — Excuse moi mon ange…je t’ai fais du mal, alors que c’était la dernière chose que je voulais. »

Un bruit étrange outrepasse la frontière de mes lèvres, comme un tremolo ou un sanglot étouffé, je sais pas… Je ferme les yeux en serrant très fort mes paupières les unes contre les autres, comme pour faire le vide. Ou pour fuir. Ou…Mais putain. J’entend un glissement contre la porte, juste à côté de ma tête, ce qui me pousse à rouvrir les yeux une seconde. Juste le temps de comprendre que Lancelot vient de placer une main contre le battant comme pour me faire comprendre qu’il ne veut pas que je l’ouvre. Mais je n’en ai pas l’intention, de toute manière. Parce que, maintenant, je ne veux plus sortir pour ne pas avoir à me montrer dans cet état. Mes doigts encore crispés sur la poignée la quittent. J’en ai presque mal aux phalanges. J’essaye d’inspirer un grand coup, de peur de faire une syncope. J’ai beau avoir l’impression d’être anesthésié, je suis quand même déchiré en deux : une partie de mon subconscient voudrait croire aux paroles de Lancelot ; et la seconde n’a pas arrêté d’hurler et de se débattre comme un beau diable dans mon esprit, depuis qu’on s’est retrouvés seuls tous les deux ici. Elle me hurle que Lancelot n’est qu’un sale menteur, tout juste beau parleur, et que je serais un parfait imbécile de vouloir lui donner du crédit. Ce combat intérieur me fatigue à vitesse grand-v. Je vous jure. J’ai juste envie de me pieuter, là, maintenant, et de ne plus bouger jusqu’à ce qu’on vienne me sortir des draps. Je sens la chaleur de son torse tout contre mes épaules lorsque son corps vient épouser le mien. Mais cette fois son touché ne me rassure pas du tout. Peut-être parce que je suis de dos et que je ne vois pas les traits de son visage, déformé par la tristesse. Ouais, peut-être que si je ne le regarde pas je peux réussir à m’en sortir. Tu parles. J’ai un nouveau frisson juste avant que Lancelot ne bouge sa tête contre mon épaule. La seconde d’après je sens le contact de ses lèvres contre ma nuque. Je le sais parce que mon intuition est rodée par l’habitude. Mon esprit disjoncte et je laisse échapper un gémissement qui trahit à quel point je suis en chien. En manque de lui, rien que de lui. Lancelot reprend la parole pour déblatérer des trucs que je ne prends même pas la peine d’écouter, parce que le début ne m’a pas plus et que mon esprit a décroché très vite.

« — Ferme-la. »

C’est sorti tout seul. Et ça m’a pris moi-même au dépourvu au point de me faire frémir.

« — Je t’en supplie, tais-toi. »

J’essaye, pour rectifier le tir, nuancer mes propos, mais c’est maladroit. Je rouvre les yeux sur les bras de Lancelot passés autour de moi et n’arrive plus à m’en défaire. Je ne sais plus quoi faire. J’aimerais lui faire face mais en même temps je crois que ce serait pire, de voir son visage. Malgré tout, j’esquisse un geste et mes mains partent tirer sur ses bras pour qu’il me lâche du lest. Lorsque je sens que j’ai plus de marge pour manœuvrer, j’entame un tour sur moi-même pour ne plus être obligé de lui tourner le dos – et pour ne plus sentir le contact de ses lèvres contre mon cou tendu comme un arc.

« — Tu ne peux pas jouer au con avec moi et venir pleurer après coup, putain, c’est déloyal comme technique… Tu fais chier, voilà Lancelot, tu fais chier. C’est le bon terme. J’en ai marre de marcher sur des œufs avec toi. T’es encore plus lunatique que moi, t’es ingérable. Certes, je n’ai pas beaucoup de patience, je le conçois mais…mais tu fais chier putain ! »

Pas une seconde j’ai relevé les yeux vers les siens, si bien que je l’impression de m’adresser à son torse, actuellement. Pour ne pas flancher.

« — Ça a toujours été comme ça entre nous de toute façon. C’est toujours à moi de faire des efforts, de prendre sur moi, d’essayer et de ramasser les pots cassés après coup…Je… »

Mensonge éhonté, évidemment. Mais je lui en veux tellement que les mots sortent sans que je ne les pèse au préalable.

« — Si tu savais comme…je suis fat-i-gué…maintenant… »

Ma voix s’est fait la malle en plein milieu, ça ne ressemble à rien, je crois que je vais me mettre à chialer à mon tour. Je réessaye la technique du « fermer les yeux très fort » mais je crois que ça ne prend plus. Alors, mu par une pulsion tout à fait égoïste, de vouloir me sentir rassuré par ses bras, comme ça l’a toujours été jusqu’à aujourd’hui… Mes bras passent par-dessus les siens. Ma main gauche glisse contre ses épaules dans une caresse qui l’oblige à se coller à nouveau à moi, tandis que ma seconde part se perdre contre son cuir chevelu. Je l’attire à moi pour que ma joue puisse caresser la sienne une seconde. La sienne pique un peu. Puis mon nez part se nicher contre la naissance de son cou. Et seulement à cet instant, je peux le dire : je me sens bien. Là, contre lui.

« — Laisse-moi une minute. »

J’essaye malgré les trémolos dans ma voix. De toute façon je ne suis pas en état de quitter la pièce. Et je crois que mes jambes ne me porteraient pas jusqu’à la résidence des verts, alors. Mieux vaut rester confiné ici en attendant que ça passe. Ensuite, on avisera. C’est ce qu’on a toujours fait, après tout.

@Lancelot D. Avery

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Quand je m’approche de lui pour le prendre dans mes bras, je peux l’entendre me murmurer d’arrêter. Pourtant, je l’ignore volontairement. J’ai besoin de sentir son corps contre le mien, pour me sentir vivant. Je m’excuse auprès de lui, je me livre comme je peux à lui. Tout est brouillon dans ma tête et je doute que ce que je viens de dire soit logique. Je me fige quand il me sort un « ferme-là ».



MA respiration se coupe et je suis paralysé. JE ne comprends pas ce qu’il se passe. J’ouvre la bouche pour essayer de comprendre avant qu’il ne me demande encore une fois de me taire. Je referme donc ma bouche et m’exécute sans broncher. De toute façon, je n’ai rien à dire, surtout si je veux sauver ce qu’il me reste de bon, mon couple, lui. Il se saisit de mes bras pour défaire mon étreinte. Mon cœur manque un battement à chacun de ses gestes. Comme un pantin, je me laisse guider par ses gestes. Je desserre mes bras et le regarde pivoter sur lui-même. Je renifle un peu ayant pleuré. Je cherche son regard, alors que lui évite le mien. Je suis en suspens, j’ai peur que tout s’écroule à chaque moment.



Il prend la parole et je peux sentir la même colère et le même désespoir qu’il y a deux ans quand je lui ai dit que je n’étais pas près. Les mêmes sentiments qu’il y a quelques mois quand il m’a mis son poing dans la gueule. Sauf qu’il y a une différence. Je peux sentir son épuisement et son ral bol de me supporter Il me parle sans me regarder et cela me fait peur. J’ai l’impression que sa menace est imminente. Je tremble de désespoir et je prends conscience que si je le perds lui, je ne tiendrais pas. Il est celui qui me tient à flot, qui m’a permis ses derniers mois d’aller bien. Il est ma lumière.



Pourtant, si son choix est de me quitter, je ne pourrais que l’accepter. Car je l’aurais mérité et je ne sais pas si j’aurais la force de me battre. JE connais mon homme, je profite de pouvoir encore l’appeler comme ça. Il est têtu et quand il a une idée en tête, on le fait difficilement changer d’avis. Il m’avoue être fatigué et je le vis comme un point de non-retour. Sa voix tremble et je veux le prendre dans mes bras, mais je n’ose pas. Il risque de me repousser. Je ferme les yeux pour essayer de me contenir, de gérer. J’ai envie de pleurer, encore. Mais c’est égoïste. C’est à lui de se laisser aller, il en a besoin, après ce que je lui ai fait.



Finalement, c’est lui qui vient à moi. Ses bras autour de mon cou, sa main dans mes cheveux, son souffle dans mon cou, qui me fait frémir. Instinctivement, je l’enlace de mes bras, une main dans son dos et l’autre dans ses cheveux. Je hume son odeur qui m’a manqué. Je m’abandonne, mon esprit torturé me lâche. Je fais le vide dans ma tête et oubli ma croyance de notre rupture imminente après ses mots. L’avoir contre moi, me fait un bien fou. Le fait que cela vienne de lui permet à mon cœur de battre à nouveau normalement. Je colle son torse au mien, ayant besoin de sentir sa chaleur. Il me demande de lui laisser une minute. Je prends une profonde respiration, alors que ma main caresse ses cheveux.



Autant que tu veux mon ange…



Je ne veux pas le brusquer, je ne veux pas le faire pleurer. Pourtant je sais que c’est le cas au son de sa voix. Et il me semble sentir ma chemise devenir humide. Ce n’est pas grave, je suis là pour subir sa colère et sa tristesse. Je mets mes démons et mes sentiments de côté pour me concentrer sur les siens. Ces maux sont plus importants que les miens. Je reste tendre et doux, dans mes gestes. JE le serre suffisamment pour qu’il puisse entendre mon cœur battre, mais sans trop en abuser. JE laisse les minutes passées, pour qu’il se calme.



J’embrasse le haut de son crâne et son front avec beaucoup de douceur. J’évite les gestes brusques, comme si j’avais un chaton fragile entre les bras. Je respire profondément plusieurs fois, pour être sûr de réussir à poser ma voix et ne pas pleurer encore. Je me doute que c’est ça qui le chamboule, il n’a jamais aimé me voir pleurer et je ne veux pas le blesser plus encore.



Je te promets que je ne te cacherais plus rien de mes tourments et que je ne m’éloignerais plus de toi sauf si tu le désir. Je t’aime Hiroshi et je veux être digne de toi. Je veux regagner ta confiance, je ferais n’importe quoi pour ça.






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( Janvier 2021 _ thème musical )

Je me rappelle encore le jour où, bien éméché, j’avais su trouver la force nécessaire pour demander à Lancelot si nous réussirions un jour à avoir une relation saine… Avec le recul, je crois que j’ai toujours eu conscience, même inconsciemment, qu’entamer cette relation avec lui serait synonyme d’épreuves. Comme un grand chelem : c’est à la fois effrayant et terriblement grisant, excitant. Et c’est en partie pour ce cocktail explosif-là, que je me montre aussi gryffondorien, aussi entêté, toujours aussi décidé à en découdre. Pour préserver un possible nous.
Je viens à peine de refermer l’étau de mes bras autour de Lancelot que je le sens réagir et m’étreindre à son tour. J’ai ce poids qui quitte ma poitrine au moment même où je prends conscience que je peux compter sur son soutien physique : je ne tomberais pas, jamais, car il est là. Mes sens s’électrisent lorsque j’entends la respiration profonde qu’il prend, comme pour humer mon parfum. Ce que je peux aimer ça… Mon nez glisse un peu contre son cou, comme pour le titiller. Pour lui prouver à quel point je l’aime. Puis je me laisse aller contre lui alors qu’il resserre son étreinte autour de moi et qu’il me rassure de sa voix mesurée et chaude, quoique qu’un peu brisée par l’émotion.

« — Autant que tu veux mon ange… »

Une minute passe, peut être deux, mais de toute façon j’ai depuis longtemps perdu le fil du temps à cause de lui et de ce typhon de sentiments contradictoires qu’il soulève en moi. Sa chaleur et le bruit régulier de ses battements cardiaques suffisent à m’apaiser, je songe même à essayer de caler ma respiration dessus avec dérision, parce que je ne suis pas certain d’en être vraiment capable. Puis ses lèvres viennent baiser ma tête à plusieurs reprises et je laisse échapper un feulement appréciateur pour toute réponse. Un nouveau silence, plus court cette fois, s’étire juste avant que Lancelot ne reprenne la parole d’un ton mesuré. Je l’écoute détacher chacune des syllabes en me répétant intérieurement que j’aimerais le croire. Et en même temps je ne peux m’empêcher de me montrer méfiant face à ce qu’il me dit… C’est sûr qu’un de ces jours on sera amené à connaître une nouvelle situation mal engagée, comme celle d’aujourd’hui. Espérons simplement pouvoir compter plusieurs mois, si ce n’est des années entières, avant que ça ne se reproduise à nouveau.

« — Je le sais, merci… »

C’est tout ce que j’ai trouvé à lui répondre, car les mots me manquent tant mon esprit est embrouillé. Et puisque je sens que le plus gros du tumulte est passé, je me décide enfin à me détacher de son cou après avoir resserré mon étreinte une toute dernière fois. Je me détache et prend appui de mes deux mains posées à plat sur son torse pour l’obliger à me laisser un peu d’espace. Instantanément la fraîcheur de la pièce m’assaille à nouveau en m’arrachant un frisson de déconvenue.

« — Aller, on ferait mieux de ne pas traîner. »

Je me justifie. Je prends sur moi et fais un effort pour relever les yeux vers son regard pour le soutenir. Lorsque mes azures trouvent son unique émeraude, je ne peux m’empêcher d’esquisser un petit sourire triste. Je relève les mains pour passer mes pouces juste sous ses yeux, afin d’essuyer ses joues humides, avant d’en faire de même avec les miennes d’un preste revers de ma manche. Puis je tapote ses avant-bras pour lui demander de me relâcher. Lorsqu’il s’exécute enfin, je récupère nos sacs que j’avais laissé s’échouer sur le sol sans en prendre gare, puis ma main part retrouver la poignée de la porte. Je passe les deux sacs sur mon épaule, en profite pour faire un tour supplémentaire avec l’écharpe de Lancelot passée autour de mon cou, et inspire un grand bol d’air avant d’ouvrir la porte. Sans esquisser un seul regard vers les yeux curieux qui se tournent aussitôt vers nous, j’entame une marche solennelle jusqu’à la sortie du château. Nous nous éloignons rapidement sur le sentier constellé de graviers et qui mène aux résidences universitaires. Sur le chemin, alors que la silhouette de l’école s’étiole dans la pénombre derrière nous, ma main part se glisser contre celle de Lancelot. Celle qui n’est pas abîmée. Mes doigts se referment sur son majeur comme pour lui quémander de glisser ses doigts contre les miens et je fais de mon mieux pour ignorer le réchauffement vif de mes joues. Parce que c’est ça aussi, la magie : pouvoir encore réagir comme une écolière qui découvre les joies des premiers émois amoureux ; même malgré tout ce qu’on a déjà connu et partagé avec Lance. Heureusement la pénombre préserve mon intégrité et mon teint rougit. Je plonge le nez entre les mailles en laine de l’écharpe aux couleurs des verts & argents, que je n’ai jamais pu me résoudre à lui rendre. Mes yeux sont ancrés sur le paysage lointain, celui de Pré-au-Lard, qui se profile petit à petit.

« — T’as intérêt à m’offrir un festin digne de ce nom, si tu veux que je te pardonne pour aujourd’hui. »

Je jette, un peu bougon, histoire de casser le silence et aussi pour prouver à Lancelot que je suis ouvert à la discussion et que je ne le boude pas. J’ose lui jeter un petit regard en biais qu’il intercepte intensément, alors je détourne les yeux aussi sec, avec un air d’enfant buté.

« — Je veux des spaghettis, avec supplément affection. Enfin je ne parles pas forcément de sexe là. »

Evidemment, il fallait que je trouve le moyen de me mettre dans l’embarras tout seul… Bien joué, du con ! Mon regard fuit, très loin, pour ne pas avoir à subir sa réaction, que j’imagine d’ici comme taquine et amusée. Alors que ce n'est pas du tout l'effet que je recherchais au départ.


@Lancelot D. Avery

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La passion est un désir qui se mue en plaisir, qui vibre à l’unisson d’un rêve que l’on touche du bout du coeur


Je lui laisse tout le temps qu’il a besoin pour se calmer. Je pourrais rester comme ça pendant des heures s’il le fallait. Je faisais de mon mieux pour être fort et ne pas laisser les ténèbres m’envahir, pour lui. Quand je lui dis que je l’aime et que je ferais tout pour qu’il me pardonne, il me répond un simple « je sais, merci ». Cela me déchire, car j’ai bien conscience d’avoir brisé sa confiance en moi qui était déjà fragile. Il va me falloir faire beaucoup d’effort et faire preuve de patience pour regagner son cœur. J’espère juste y arriver un jour et que cela ne va pas durer pour toujours.

Il se détache doucement de mes bras et pose ses mains sur mon torse pour que je m’éloigne. Je n’en ai pas envie, mais je n’ai pas le choix. Je desserre mes bras pour le laisser respirer. Il me propose d’y aller et je me contente d’hocher la tête. Nos regards se croisent et je vois son sourire triste. Je me tends comme un arc et serre les poings. Je ressens la colère de voir cette expression sur son visage, mais elle disparait rapidement quand il essui mes yeux. Sa peau contre la mienne et le meilleur des remèdes.

Je finis par le lâcher totalement et passe une main dans mes cheveux pour me recoiffer un minimum avant de sortir. De toute façon, cela se voit que j’ai pleuré. Le regard des autres je m’en fiche, celui qui m’importe c’est celui d’Hiroshi. Il prend nos deux sacs et je m’avance vers lui avant qu’il n’ouvre la porte pour récupérer le mien.

Tu ne vas pas porter les deux sacs.

Je lui fais un petit sourire avant qu’il n’ouvre la porte pour qu’on sorte du bureau. Je peux sentir tout de suite mes regards curieux sur nous. Je jette un regard noir à quelques-uns d’entre eux pour leur signifier qu’ils ont intérêt à baisser les yeux s’ils ne veulent pas des problèmes. Ma main blessée est glissée volontairement dans ma poche de pantalon pour éviter encore plus les regards.

On arrive rapidement dehors et je me rends compte que la nuit est tombée. Sa main vient chercher la mienne et comme une évidence, j’entremêle mes doigts aux siens. Ce contact me réchauffe le cœur et me fait oublier ses jours dans sa présence. Il me fait savoir ensuite qu’il veut que je lui fasse un repas pour qu’il me pardonne aujourd’hui. Je le regarde un peu curieux et je croise son regard quelques secondes avant qu’il ne détourne les yeux et prends sa mine d’enfant boudeur. Il est tellement craquant comme ça.

Pour la première fois depuis des jours, je me mets à rire sincérement. Un rire qui raisonne dans la nuit. Je tire Hiroshi vers moi et lâche sa main pour passer ma main autour de sa taille pour qu’il soit un peu plus coller à moi.

Je te fais ce que tu veux mon ange, que ce soit pour la nourriture ou les calins. Je suis ton esclave ce soir. Même pour les devoirs si tu veux.

Je lui fais un clin d’œil voulant d’étendre l’atmosphère. JE profite de cette bouffée d’oxygène car je sais très bien que demain cela sera différent. Je vais de nouveau sombrer dans ma culpabilisé et ma colère parce qu’il ne sera pas là avec moi. Il faut que je trouve une solution pour extérioriser tout ça. Mais j’y réfléchirais un autre moment. Je veux profiter de lui pour le moment.

Si on se dépêche on peut aller faire les courses pour acheter ce qu’il te plait.


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( Janvier 2021 _ thème musical )

Si j’ai eu un peu peur de la réaction de Lancelot lorsque j’ai tenté une approche, en frôlant ses doigts avec les miens, je suis vraiment rassurée de voir qu’il accepte de me prendre la main. Avec ce naturel qui était encore le nôtre quelques semaines plus tôt. Après le coup de ce matin, lorsque je l’ai frôlé et qu’il a réagi au quart de tour – en mal – même si nous venons tout juste de passer du baume sur la plaie à vif entre nous, je redoute encore un peu qu’il puisse mal réagir à nouveau. Ne serait-ce que par automatisme, ou je ne sais quoi du même goût. Mais il n’en est rien et une partie des tensions qui habitent mes épaules s’envole au moment même où la chaleur des doigts de Lancelot se transmettent aux miens. Je soupire un peu, le nez plongé dans mon écharpe, subtilisée. Je me sens presque serein, là. Avec Lancelot à mes côtés, bien au chaud, même malgré le froid de la nuit qui resserre son étau autour de nous indubitablement. Je relance la conversation à propos du festin qu’il me doit s’il veut être pardonné, et détourne les yeux presqu’aussitôt, lorsque son regard émeraude s’ancre au mien. Pour autant, j’en profite pour presser sa main dans la mienne, comme pour lui faire comprendre que j’évite tout contact visuel par gêne, mais que ça ne m’empêche pas pour autant de nourrir de l’affection pour lui… C’est maladroit… Mais, je ressens le besoin de me justifier, un peu trop peut-être, ce soir.

Le rire de Lancelot vient me cueillir avec surprise et je retourne vers lui des yeux ronds avant de m’attendrir à nouveau. Parce que, mine de rien, le voir joyeux me réchauffe au moins aussi efficacement que cette écharpe passée autour de mon cou. Son rire, fort et beau, séduisant, se prolonge un peu et me paraît même s’éloigner dans la pénombre du sentier, tandis que Lancelot me tire contre lui. Ses doigts quittent les miens alors que son bras part enserrer ma taille. Ma main se raccroche à son biceps et je me tends tout entier une seconde avant de me laisser aller contre la chaleur de son flanc qui épouse le mien.

« — Je te fais ce que tu veux mon ange, que ce soit pour la nourriture ou les calins. Je suis ton esclave ce soir. Même pour les devoirs si tu veux.
Hmm, en voilà une idée intéressante… »

Je murmure en songeant sérieusement à accepter sa proposition. Je capte son clin d’œil et lève les yeux au ciel en réponse, comme on a si bien l’habitude de le faire d’ordinaire. Lancelot reprend la parole pour me faire comprendre que si nous ne nous hâtons pas, nous risquons de rater le dernier carat pour arriver à temps à la supérette. Mais, évidemment, c’est sans compter sur mon esprit de contradiction naturel.

Mon regard retourne chercher le sien, et après un discours comme celui qu’il vient de m’offrir, le peu de bon sens qu’il me reste s’envole complètement. Ma main toujours posé sur son bras fait pression et je le tire un peu en arrière pour qu’il arrête d’avancer. Puis j’étire mon cou, juste assez pour libérer mon visage de l’écharpe et pour pouvoir atteindre celui de Lancelot. La seconde qui suit, mes lèvres partent épouser les siennes, doucement. Puis avec plus de ferveur, tant et si bien que je sens Lancelot esquisser un pas en arrière, pour ne pas perdre l’équilibre. Mon sac se fait la malle et part s’échouer sur les graviers avec un bruit étouffé, mais je n’en ai que faire. Je ris un peu malgré nos lèvres collées et je profite d’être allégé du poids de mon sac pour pouvoir lever mes bras et les passer à nouveau autour de la nuque de Lancelot. Je me décolle un peu, juste assez pour jauger son regard, avec un sourire, puis mes lèvres retournent malmener les siennes avec toute la fièvre qui m’habite ce soir. A cet instant précis, je me fou bien des courses, de la dispute d’aujourd’hui, ou du reste. J’ai juste envie de passer un moment privilégié avec mon homme. L’une de mes mains quitte son cou et glisse pour l’attraper par l’encolure de sa chemise, pour que je puisse le tirer vers moi. Puis mes lèvres dévient le long de sa pommette jusqu’à atteindre le creux de son oreille.

« — Sinon… j’ai une autre idée… Un fantasme jamais réalisé, dans les vestiaires du terrain de quidditch… Si tu savais combien de fois j’ai pu en rêver. Toi…et moi… »

J’attend trente secondes, le temps de laissez Lancelot encaisser la nouvelle, avant de me détacher complètement de lui en partant dans un grand rire.

« — Alors, on en était où déjà ? Ah oui ! Les courses. »

Je me penche pour récupérer mon sac et jette un petit regard en biais, des plus lubrique, à Lancelot. Lorsque je me redresse, c’est pour m’éloigner sur le sentier avec un air de vainqueur fiché aux lèvres. Aaaah, ce que ça avait pu me manquer mine de rien ! Ça fait du bien de pouvoir dédramatiser un peu, comme ça. Se faire la gueule toute la journée, définitivement, c’est pas drôle du tout. Puis j’ai tout sauf envie de ça avec Lancelot. Mais maintenant qu’il a trouvé le courage de lire la lettre d’Henry, je pense qu’il a pu se libérer d’un poids… Forcément, j’espère que cela se ressente dans notre couple par la même occasion. Mais après toutes les belles paroles qu’il m’avait offert ce soir, j’ose vraiment espérer que tout puisse aller mieux entre nous, au moins suffisamment pour qu’on puisse avoir la paix pendant quelques mois.


@Lancelot D. Avery

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La passion est un désir qui se mue en plaisir, qui vibre à l’unisson d’un rêve que l’on touche du bout du coeur


Quand je lui dis que je serais son esclave aujourd’hui, cela semble lui plaire. Et le connaissant, je dois que ce soit pour quelques choses étant tout public. C’est que je le connais mon homme derrière son faux air innocent. D’ailleurs, il m’arrête bien vite ayant déjà une idée en tête. La pression sur mon bras, me fait m’arrêter au milieu du chemin et je peux le voir se décaler devant moi pour venir m’embrasser. En souriant, je réponds avec son baiser avec plaisir, suivant le mouvement de ses lèvres et la fougue qu’il y mets peu de temps après.

Notre dispute est bien loin derrière moi maintenant, alors que je le prends contre moi, mes mains sur ses hanches quand il enroule ses bras autour de mon cou. Même s’il fait froid et qu’il a son manteau, je lui masse le dos à défaut de pouvoir le caresser. Je me joins à son rire sans pour autant interrompre notre baiser. On a de la chance que personne n’arrive car on bloc tout le chemin à roucouler comme ça. Enfin à plutôt se bécoter. Cela ne me gêne pas pour être honnête. J’ai fait bien pire. C’est surtout les autres qui risque d’être mal à l’aise à nous voir comme ça coller serrer.

La pression autour de mon cou se fait moins présente, suivi par ses lèvres qui quitte ma bouche pour migrer doucement vers le creux de mon oreille. Il prend bien soin de tracer un chemin de baiser jusqu’à sa destination sur ma peau pour venir me chuchoter, une idée qui réveille en moi de manière durable une excitation que je n’osais éprouver depuis plusieurs jours.

C’est qu’il est fourbe ce Gryffondor ! Il ferait un parfait Serpentard. C’est peut-être pour ça que je l’aime. Je pensais tout à l’heure à son faux air innocent. C’est justement ça ! Il me lâche une bombe avant de reprendre son sac et se s’éloigner de moi pour me dire qu’il fallait fait des courses. JE le toise un moment, en me demandant s’il était vraiment sérieux. Il savait comment me rendre fou de lui. Je lâche un rire franc, avant de m’avancer vers lui me collant à son dos et l’enlaçant. Je me fraye un chemin dans mon écharpe qu’il porte pour atteindre sa nuque. C’est la première fois je crois que le fait qu’il porte mon écharpe m’agace. Je la desserre pour embrasser sa nuque et lui murmure.

J’ai fais le même rêve mon ange et pour me faire pardonné il est de mon devoir de réaliser ton rêve non ?

Je m’écarte et prend sa main dans la mienne pour le faire pivoter sur lui-même pour qu’il me fasse face. On dirait que je le fais danser, comme lors du bal d’Halloween. Je caresse sa joue du bout des doigts. Mon regard pétille d’amour pour lui.

Tu sais que tu es l’homme de ma vie ?

J’ai lâché ça sans réfléchir et je deviens rouge tomate. Certes je suis un petit romantique, mais de base c’est Hiroshi le mec fleur bleue dans notre couple et non moi. Je détourne le regard, mais sans lâcher sa main pour autant. Je me racle la gorge pour essayer de faire passer le malaise. Il faut que je fasse diversion. Je change donc de trajectoire et l’emmène donc vers le terrain de Quidditch. Je fixe droit devant moi, cherchant à éviter son regard le temps que je reprenne contenance.

A défaut de spaghetti ça sera des coquillettes.


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