Le rouge et le vert ne se mélangent pas toujours bien
Déjà que je ne me sentais pas bien depuis le départ de Henry, mais depuis la dispute avec Hiroshi dans la grande salle, je me sentais encore plus minable. J’avais vraiment eu tout faux, comme toujours. Alors que je savais qu’il serait là pour moi, j’ai joué à l’idiot et j’ai cherché à l’éviter le plus possible (on ne sait pas encore comment se terminera cette dispute). Je me sentais encore plus seul que je ne l’étais et encore plus en colère, sauf que cette fois-ci c’était contre moi-même.
En plus, depuis novembre, que j’ai contacter St Mengouste concernant ma mère, je ne sais toujours pas si elle y est toujours. Cela est une autre source d’angoisse pour moi, que l’hôpital reste dans le silence. J’essaye de ne pas être top insistant, car ils ont fort à faire. Mais cette idée ne me quitte pas. A la base, j’en avais parler rapidement à Henry et il m’a dit qu’il s’en occuperait. Evidemment, depuis qu’il est parti pour New-York, je n’ai aucune nouvelle de lui non plus.
D’ailleurs c’est pour lui écrire, que je me suis installé, sur un banc de la salle de réception. Au moins, je suis sur ici de ne croiser personne à cette heure de la journée. Je ne me voyais pas écrire dans ma chambre, car je sais qu’Hiroshi serait venu me chercher. Cette fois, je ne l’évite pas parce que je ne veux pas le voir ou que je veux lui éviter ma présence, persuadé que cela serait mieux pour lui. Je l’évite car, je sais que s’il est là, je n’aurais pas le courage d’écrire les lignes que je veux exprimer.
J’ai beaucoup de mal d’ailleurs, à mettre sur le papier les mots que je veux. Autour de moi, jonche plusieurs parchemins froissés. Certains, avec juste deux mots, d’autre avec un peu plus de lignes. Sur un parchemin, il y a même des insultes en tout genre, pour ma mère, Henry et même moi. Je m’allonge sur mon banc et ferme les yeux, poussant un grand soupire.
Dernière édition par Lancelot D. Avery le Lun 3 Mai - 22:20, édité 1 fois