ExpelliarmusConnexion
Le Deal du moment : -17%
Casque de réalité virtuelle Meta Quest 2 ...
Voir le deal
249.99 €

descriptionVous ici ? [Evangelyn] (Abandonné) EmptyVous ici ? [Evangelyn] (Abandonné)

more_horiz

Ca pour une surprise



L’ambiance est lourde au château, c’est pesant, ça me sert les côtes, ça me hérisse le poil. Les gosses sont stressés, les exams sans doute, ou les restes d’Halloween… Il serait temps qu’ils s’en relèvent, j’en ai assez d’évoluer dans cette atmosphère. Ou alors c’est moi qui suis tendu ? C’est vrai que l’état de ma mère ne s’arrange pas et que souvent depuis ma dernière visite, je sens des petits picotements désagréables me courir le long de l’échine.
C’est assez, je ne vais pas baigner dans cette purée de pois jusqu’à la fin de la journée. J’abandonne mon tas de copies sur un coin de mon bureau, quitte les lieux en frissonnant alors que ma propre tension se mêle aux états-d’âmes des étudiants qui traînent dans les couloirs, et quitte le château.

L’endroit parfait pour trouver un peu de chaleur, un peu de pétillant, quelques étincelles, c’est sûrement les Trois Balais. Ou alors Honeydukes, c’est toujours plein de bonnes énergies, mais je n’ai pas trop envie de me faire regarder de travers parce que je consomme sans rien acheter… Donc les Trois Balais ce sera. Et puis, je n’ai jamais eu beaucoup de mal à trouver une bonne âme avec laquelle boire un verre.

Je pousse la porte et me retrouve assailli par cette ambiance à la fois gazeuse et brillante. En une demi seconde je me sens déjà léger et enivré. Ces deux là se font des œillades sans oser s’avouer leurs sentiments, ça me fait des petits papillons dans le ventre, et eux sont en plein fou-rire. Mon sourire s’étend comme un élastique d’une oreille à l’autre. Je m'accoude au bar, commande une bièraubeurre et survole les clients du regard, cherchant qui sera mon partenaire pour ce verre.
Mes yeux passent d’abord sans s’arrêter sur une jeune femme assise dans un coin avec un bouquin. Ils n’ont fait que l'effleurer avant de sauter au suivant mais, irrémédiablement, ils se reposent sur elle.
Ca par exemple… Elle doit bien avoir 10 ans et 20 centimètres de plus mais, on dirait bien la petite Eva. Non… Ça n'a aucun sens, elle devrait être aux Etats-Unis. Elle devrait ? Je devrais mieux écouter ma mère quand elle me fait le tour des nouvelles des sang-purs… Si déménagement il y a eu, elle m’en a sans aucun doute parlé.

J’attrape mon verre, paie ma consommation, et d’un pas décidé, traverse la salle dans sa direction. Plus je m’approche, moins le doute est possible.
Ouh, le vieil homme assis juste là a une folle envie de danser, je me surprends à accompagner son envie d’un petit pas glissé, et arrive finalement à la table de la jeune femme.
J’y pose ma bièraubeurre, me penche en avant pour m’y accoudé, pour le moment planqué derrière son livre, avant de lui glisser des salutations de rigueur d’un air mutin.

Hello Sweetie.  


Le menton posé sur mes poings, je la scrute en souriant.  

descriptionVous ici ? [Evangelyn] (Abandonné) EmptyRe: Vous ici ? [Evangelyn] (Abandonné)

more_horiz

Un ancien amour qui apparaît comme par magie


N’ayant rien à faire de sa journée, délaissée par ses amis qui avaient d’autres chats à fouetter, la belle blonde s’était préparée assez tôt ce matin-là, pour aller faire quelques achats. Et vu la journée ensoleillée, elle avait flâné, se vidant l’esprit en marchant à travers la ville. C’est en passant devant une petite librairie qu’elle fut attirée par l’un d’eux. Enfin, c’était surtout le nom de l’auteur qui l’avait attiré. Son cœur accéléra un peu alors qu’elle achetait les deux tomes, un sourire discret prenant place sur son visage.

C’est ainsi qu’elle avait atterri au Trois Balais, commandant une Bièreaubeurre avant de s’installer à l’une des tables la plus proche de la fenêtre et se plongea dans l’ouvrage. Depuis combien de temps n’avait-elle pas eut de nouvelle de lui ? Qu’était-il devenu après être parti de chez elle ? Elle se revoyait, alors enfant, lui courant après dans les jardins de la demeure familiale. Toujours, il avait eu pour elle un mot doux, un sourire ayant la chaleur du soleil… Il avait été sa bouée de sauvetage, sa bulle et le seul à ne pas attendre d’elle qu’elle soit parfaite. Ce qui avait été déstabilisant pour elle à l’époque. Son sourire s’accentua lorsqu’elle repensa à toutes ses fois où elle l’avait espionné en cachette, rougissant lorsqu’il la découvrait – et il la découvrait toujours –, ou encore comment elle avait été inconsolable à son départ.

Cependant, l’année suivant, elle avait déménagé en Angleterre et avait prié pour le revoir. Prière qui n’avait jamais été exaucée, à sa grande tristesse. Même s’il avait dû l’oublier depuis le temps. Et puis… Que pourrait-elle lui dire si elle le revoyait ? Il était déjà un adulte lorsqu’il était venu chez elle. Il devait sans doute être marié et perpétuer la lignée Malefoy… Evangelyn souhaitant simplement qu’il soit heureux et ne connaisse que le bonheur. Elle ressentit un petit pincement au cœur, comprenant une fois de plus qu’elle ne pourrait jamais celui qu’elle souhaitait, pas plus qu’elle ne pourrait épouser celui qui faisait battre son cœur. Non pas que Lancelot l’ait véritablement remarquée, et elle était heureuse de le voir heureux, mais quelque part, être privée du choix de son partenaire de vie l’emmerdait.

Sentant qu’elle allait encore déprimer, la jeune femme se replongea dans la lecture de l’ouvrage que son premier amour avait écrit. Elle buvait ses mots et au fils des heures, elle se perdit complètement. Elle qui aimait apprendre, elle était servie avec ce livre. Elle en dévorait chaque ligne, chaque page… Jusqu’au moment où le bruit d’une chaise glissant sur le sol la sortie de sa torpeur. Elle ne releva pas le nez, ne souhaitant pas faire face à un potentiel indésirable qu’elle serait contrainte d’envoyer sur les roses. Mais il faut croire qu’en ce bas monde, rien ne se passe comme on le souhaite. Et que le ciel ait répondu à ses prières de petite fille, avec dix de retard.

Hello Sweetie.



La blonde redressa la tête, reconnaissant cette voix qu’elle n’avait entendue depuis presque une décennie, lâchant le livre qu’elle avait en main, ses yeux s’écarquillant lorsqu’ils se posèrent sur lui. Lui. Crawford resta sans voix quelques secondes alors qu’une larme roula sur sa joue. Se reprenant rapidement, elle fit de son mieux pour refouler cette joie, ce bonheur qui voulait exploser dans son cœur, essuyant la larme qui avait fui son œil. Après ce débordement – qui ne correspondait pas à ce que sa mère lui avait appris – Eva ne put s’empêcher de lui sourire. Ce même sourire qu’elle avait enfant lorsqu’elle le voyait, après une nuit bien trop longue à son goût.

Tu es en retard, Lum…



Toutes les émotions qu’elle ressentait petite lui revinrent d’un coup, la submergeant comme un ras de marée. Peut-être… Peut-être que lui aurait la solution… L’étincelle d’espoir naquit en elle, mêlée à un peu de tristesse. C’était faible si l’on comparait cela à l’ouragan de bonheur et d’amour qu’elle ressentait, mais c’était bel et bien là.

descriptionVous ici ? [Evangelyn] (Abandonné) EmptyRe: Vous ici ? [Evangelyn] (Abandonné)

more_horiz

Rien que ça ?




Mes sourcils s’élèvent jusqu’à la racine de mes cheveux alors que je reconnais la couverture de mon propre ouvrage. Elle en a des lectures intéressantes… Je ne savais pas que le sujet l'intéressait. D’un autre côté, à part les parties de cache-cache et les bonbons je n’ai qu’une idée très restreinte des goûts d’Evangelyn. Qui ont d’ailleurs du bien évoluer au fil des ans.
Une autre nouveauté c’est cette pique d’agacement qui s’insinue entre mes yeux, creusant légèrement cette ride du lion, siège des petites contrariétés. Je l’ai dérangé dans sa lecture et j’en récolte son lot d’irritation. J’ose espérer que c’est simplement la présence d’un intrus qui lui est déplaisante, et non pas ma propre présence. Alors je tente une approche, d’une voix mielleuse et souriante, un salut que je réservais autrefois à cette petite fille qui me courait joyeusement dans les pattes.

Ça n'a pas manqué. J’ai le souffle coupé l’espace d’une seconde par une puissante déflagration de bonheur qui en écarte presque mes côtes tant il lui faut de la place, cette sensation si forte et pourtant si légère, qui s’éparpille dans tout mon corps jusqu’à en humidifier mes yeux et qui étire mon sourire à m’en faire mal aux joues.
Waho, rien que ça ! J’ai la sensation de devoir reprendre mon souffle alors que celle dont provient ce débordement de chaleur presque étouffant me regarde simplement avec un sourire aérien. Sa mère a plutôt bien réussi à en faire la petite aristocrate qu’elle formait déjà il y a dix ans de cela. Enfin, petite… Tout est relatif. Elle a bien grandi.
J’éclate de rire face à sa remarque. Ce rire plein de joie de jeux d’enfants, secoué de ces émotions qui foisonnent et me remuent tout entier. Je ne pensais pas que ça me ferait si plaisir de la revoir. Ou que ça lui ferait tant plaisir de me revoir ? Je ne sais pas, c’est difficile à démêler, mais c’est d’une douceur onctueuse dans laquelle je me roulerais bien tout entier.

En retard ? Je te laissais juste le temps de me rattraper… Mais si j’avais su que je te manquais tant, je me serais peut-être pressé d’avantage.


Je lui dit cela avec un clin d'œil espiègle et tire ma chaise pour m’approcher légèrement, souhaitant moi aussi profiter de la fenêtre dans son dos.

Qu’est-ce que tu fais ici ? Vous avez déménagé ? T’as quoi, 19 ans maintenant ?


Je rouvre la bouche pour une nouvelle série de questions, mais seul un long soupire bienheureux, un peu surpris également, d’échappe de mes lèvres, ma curiosité brûlante étonnamment refroidie par un tout petit grain sombre perdu dans ce désert d’allégresse.
Qu’est-ce que c’est ? D’où ça vient ?


descriptionVous ici ? [Evangelyn] (Abandonné) EmptyRe: Vous ici ? [Evangelyn] (Abandonné)

more_horiz

Joie, amour, espoir


Il était là, devant elle et Eva ne rêvait pas. Elle eut envie de pleurer de bonheur, de hurler sa joie au monde entier. Au lieu de quoi, elle le couvrait d’un regard tendre, suivant chacun de ses mouvements. Lorsqu’il prit place à côté d’elle, elle referma son livre et se positionna sur le flan de la chaine pour le regarder. Il n’avait pas changé. Il était si similaire à ses souvenirs que s’en était troublant. Elle tendit sa main pour attraper délicatement celle de son ami, et de la lui tenir, comme dans son enfance. Extérieurement, on aurait pu croire à un rendez-vous d’amoureux, mais ce n’était que des retrouvailles, n’est-ce pas ?

Oui, cela fait dix ans déjà… On a déménagé en Angleterre peut après ton départ, maximum un an, je dirais. Ma mère s’est d’ailleurs pas mal rapprochée de la tienne fut un temps, je pensais que tu étais au courant… Si tu savais comme je voulais te revoir… Mais il semblerait que tu fus bien occupé.



Elle désigna le livre qu’elle dévorait, en lui souriant. Lui dire qu’elle aimait sa façon d’écrire et d’expliquer ne lui semblait pas vraiment important. Elle préférait le dévorer du regard. Un regard qui se perdait sur ses perçings, sans jugement, mais ayant une curieuse envie de les toucher, se savoir s’il aimait la douleur qu’il devait ressentir lorsqu’il en faisait un. À part ses oreilles, la jeune femme n’avait aucun trou sur le corps. Et encore, ce fut sa mère qui décida pour elle, sans quoi… Peut-être ne ressemblerait-elle pas à ça. Peut-être aurait-elle les cheveux courts, un style bien moins de fille sage, la mettant plus en valeur… Peut-être qu’elle serait capable de dire non à sa famille. Mais cela est une autre histoire.

J’ai appris pour ta mère… Comment va-t-elle ? Dis-moi si je peux faire quoi que ce soit pour elle. Pour toi.



C’était d’ailleurs l’état de santé de la mère de Calum qui avait fait que sa mère ne lui rendait plus visite. Une sang-pure doit être parfaite, sans défauts ni souillures… Pourtant, même si elle suivait cela, ce n’était pas la vision d’Eva et c’est l’une des raisons qui l’avait conduite à Poufsouffle plutôt qu’ailleurs.

Je dois cependant avouer que j’ai assez mal vécu le déménagement. Depuis enfant, je me voyais à Ilvermorny. Tu n’es pas sans savoir que je voulais être une Puckwoodgenie... Finalement, j’ai trouvé ma place chez les Poufsouffles. Mais parle-moi de toi, de ce que tu as fait durant toutes ses années. Es-tu marié ? Père ?  Et surtout… Que fais-tu ici ?!



Bien que cela la démangeait de le noyer sous les questions, elle s’arrêta, son cœur battant plus vite, plus fort que ce qu’il faisait habituellement. Cependant, elle n’arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui la mettait dans cet état. Était-ce cette chaleur qu’elle sentait poindre lorsqu’elle le regardait ? Après tout, elle était déjà terriblement heureuse de le savoir près d’elle, que pourrait-elle espérer de plus ? Mais ce sentiment qu’elle n’avait jamais vraiment oublié était toujours là, se faisant discret mais prêt à resurgir, s’il n’était pas étouffé par l’espoir qu’elle sentait renaître. Il avait toujours été de bon conseil et avec un peu de chance, il trouverait une solution. Peut-être que lui, pourrait la sauver ?

descriptionVous ici ? [Evangelyn] (Abandonné) EmptyRe: Vous ici ? [Evangelyn] (Abandonné)

more_horiz

Rattraper le temps perdu



Je me délecte de la douceur du regard avec lequel elle me couve, de cette douceur qui émane d’elle, de sa main qui prend la mienne. Je me souviens de cette petite fille avec laquelle je jouais dans le jardin, d’aucuns diraient que j’étais déjà bien trop vieux pour ces jeux d’enfants, de ce crush qu’elle avait et de la façon dont ça me chauffait l’âme. J’ai beau faire remonter les souvenirs, j’ai l’impression qu’elle est bien loin cette gamine. Je suis face à une jeune-femme maintenant. Une jeune femme qui ressent toujours cet attachement pétillant, mais avec un peu moins de pureté peut-être… On ne va pas se mentir, dix ans, ça change les choses, ça change les gens, ça change ces sentiments que ressentait cette fillette de 9 ans envers l’invité de ses parents.
Le visage fendu d’un large sourire, ma main libre se posant au dessus de celle qu’elle a déjà enroulée autour des mes doigts, je l’écoute répondre à mes questions. Un petit pincement me serre le cœur en apprenant que je lui ai manqué. Je n’en doute pas. Je sais. Je sens. Je hausse une épaule avec un petit air contrit. Je ne pouvais pas m’imposer trop longtemps, pas pour faire plaisir à une enfant, en laissant ma vie de côté.
Heureusement, elle ne m’en veut pas. La petite fille m’en a sans doute tenu rigueur, mais la jeune femme est passée au dessus.
Je hausse un sourcil amusé en suivant des yeux son regard qui arpente mon visage, en sentant cette pointe de curiosité. C’est drôle cette redécouverte de l’autre dans laquelle nous plongeons. Drôle, ce sentiment de connaître l’autre par cœur, et de pourtant se retrouver face à un quasi inconnu.

Avec un sourire sans joie et un haussement d’épaules, j’aborde l’état de santé de ma mère.

Il n’y a pas grand chose que l’on puisse faire. Lui rendre visite, lui tenir compagnie… Enfin, maintenant que je suis rentré, elle a ses deux fils auprès d’elle, c’est déjà un soulagement. Elle appréhende un peu plus chaque jour la confrontation avec les médicomages, même si elle n’en laisse rien paraître… Plus que son état de santé, j’ai l’impression que c’est cette peur qu’on lui annonce une mauvaise nouvelle qui lui pèse le plus. Enfin… Merci de ta sollicitude. Je lui dirais que je t’ai rencontrée, ça lui fera plaisir.

Je me trouve impudique, l’espace d’un instant, d’avoir ainsi déballé les états d’âme de ma mère, alors que fière comme elle l’est, elle ne nous en parle jamais, à mon frère et moi. Elle ne parle ni de la peur, ni de la fatigue, ni de la solitude, pour ne pas nous inquiéter. Mais elle ne peut pas me les cacher.
Je fais la moue et hoche la tête d’un air entendu en apprenant que le déménagement lui a coûté. Ça ne m’étonne pas. Poufsouffle non plus ça ne m’étonne pas. J’aurais bien aimé voir la tête de ses parents à cette annonce, ce n’était sans doute pas ce qu’ils avaient prévu pour leur fille.
J’étouffe un rire quand elle me retourne mes questions.

Ohla, vous allez bien vite en besognes jeune fille...

Marié, avec des enfants. Je n’en ai pas eu le temps. Ou pas l’envie peut-être. Ou l’occasion ? Mais ça ne me manque pas le moins du monde, surtout pas ici et maintenant alors que je me réchauffe à la présence d’Eva, que je savoure les chatouillis qu’elle m’induit, si proches et pourtant si différents de l’amourette d’une gamine.

J’ai voyagé, beaucoup, longtemps, partout… Pour fouiller dans nos origines, comme tu peux le voir.

Je désigne l’ouvrage posé devant elle d’un mouvement de menton.

J’ai beau avoir rencontré quantité de personnes fabuleuses, je ne me suis pas posé avec qui que ce soit, n’ai pas fondé de famille… Et ce que je fais ici, et bien… J’enseigne. J’ai mis mes voyages en pause quand l’état de ma mère est devenu inquiétant, et je suis le premier surpris de découvrir que le poste de professeur ne me convient pas si mal.

Je me perds un instant sur son visage, peinant toujours à réaliser que cette rencontre fortuite est bien réelle.
Avec un trait d'espièglerie dans le regard, je plaisante sur le ton du reproche.

Quand je pense que tu n’étudies pas ma matière… Je suis déçu… Et peut-être un peu soulagé également, j’aurais détesté devoir te noter.

Oh ça, ça ne fait aucun doute. Je ne m’imagine pas une seule seconde avoir dans ma classe une étudiante qui m’a connu quand j’avais tout juste 20 ans. Et je n’imagine pas non plus donner cours à quelqu’un qui me regarde de la sorte.

descriptionVous ici ? [Evangelyn] (Abandonné) EmptyRe: Vous ici ? [Evangelyn] (Abandonné)

more_horiz

Ton regard...


Elle le regardait, le dévorant presque du regard sans véritablement s’en rendre compte tant elle se sentait bien. Elle pétillait. Vibrait. Comme si son monde s’était soudain éclairé d’une lumière si vive que la vie elle-même lui semblait belle. Depuis combien d’année n’avait-elle pas ressentit cela ? Dix ans. Dix ans à vivre dans un monde fade, terne. Et il avait fallu que ses yeux se posent sur lui pour qu’elle retrouve goût à la vie. Qu’elle retrouve l’envie de se battre pour ce qu’elle voulait. Pour ce qu’elle désirait.

Cependant, malgré se ressentit et ses émotions qu’elle n’arrivait pas à dompter, la submergeant délicieusement, elle l’écoutait, souriante. Elle semblait calme mais une véritable tempête de bien être la secouait. Elle aimait ça. Elle aimait sentir la chaleur de ses mains sur elle. Même si elle n’arrivait pas à mettre de mot sur ce qu’elle ressentait, elle aimait ça. Son air joyeux s’affadit un peu en apprenant que sa mère n’allait pas, alors la belle blonde entrelaça leurs doigts d’une main, se penchant un peu en avant pour glisser une mèche de cheveux blond derrière l’oreille de Lum.

Je suis désolée d’apprendre cela… Penses-tu que je pourrais passer la voir ? Ma mère ne le fera jamais… Mais si je peux t’aider, vous aider, même un peu, dis-le-moi.



La blonde ne se faisait pas d’illusion, elle ne serait pas très utile, surtout au vu de son simple statut d’élève, mais elle savait que quand on allait mal, avoir quelqu’un de son sexe à ses côtés, qui peut comprendre certaines choses plus qu’un homme, pouvait s’avérer salutaire. Et puis, elle arrivait à la fin de ses études de médecine. Autant que cela lui serve pour aider celui qui lui redonnait goût à la vie. Rapidement, la conversation se tourna vers lui, vers sa vie. Et le petit pincement au cœur d’Eva disparut lorsqu’elle apprit qu’il était toujours… Lui. Son sourire revint, amusée.

Toujours toi. Libre, insaisissable… Cela ne me surprend pas.



Eva attrapa sa bière de la main libre – incapable de rompre le contacte qu’elle avait avec Calum de l’autre côté – et bu quelques gorges, fermant les yeux. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, son regard trouva naturellement celui de Lum et elle s’y plongea en reposant le verre. Du pouce, elle vint lentement essuyer la mousse qui était restée sur sa lèvre avant de détourner les yeux pour lécher son doigt. Elle n’avait pas de mouchoir… Une teinte rose s’installa sur ses pommettes. Elle avait un peu honte d’être si peu gracieuse en cet instant. Et elle se disait que si elle avait fait cela en regardant Lum… Il se serait mépris sur elle, sur ses intentions. Ou peut-être était-ce elle qui se méprenait sur ses propres intentions ? Allez savoir. En tout cas, son cœur rata un battement lorsqu’elle imagina la scène, releva ses billes d’or pour les plonger dans les améthystes de son partenaire.

Peut-être… Peut-être que c’est ce qu’elle voulait, qu’il se méprenne sur ses intentions ? Après tout… Elle secoua la tête en se moquant d’elle intérieurement. Il devait la voir comme une enfant. Chassant ses pensées, Evangelyn préféra l’écouter à nouveau et ne put retenir un petit rire en l’entendant râler qu’elle n’avait pas choisi sa matière.

C’est le seul compromit que j’ai pu faire avec mes parents. Il voulait que je travaille au ministère de la Magie, mais je veux être vétomage… Cela ne colle pas vraiment avec l’image que mes parents se sont donnés tant de mal à me construire. Mais je ne sais pas… Après ton départ… j’ai voulu voir le monde, découvrir les créatures uniques qui le peuple… Je me sens si bien à leur contact que je ne pouvais pas voir ma vie autrement qu’avec eux. Je te laisse imaginer la tête de mes parents… C’était la première fois que j’ai tenu tête à ma famille, j’en suis assez fière.



Mais c’était aussi la dernière. Même pour son mariage, elle n’avait pas osé. Elle se sentait condamnée et n’avait aucun moyen de fuir. Enfin, si… Elle avait l’esquisse d’une solution avec Lum. Lui qui avait parcouru le monde et vécu plus de chose qu’elle n’en vivrait jamais… Il saurait peut-être comme la sauver de là. Sauf qu’Eva refusait de parler de ça tout de suite. Pas aujourd’hui, alors qu’une nouvelle magie illuminait sa vie.

Lum… Comment il est, le monde ?



Une question qui semblait innocente, mais qui débordait de curiosité, d’envie… Elle aussi voulait ouvrir ses ailes et le parcourir ce monde. Quitter cette vie, ses vêtements encombrant pour découvrir, se sentir vivante et vivre ce qu’il avait pu vivre. Rencontrer ses gens formidables, voir les paysages cachés au fin fond du monde. Elle voulait s’abreuver de beauté, élargir ses horizons. Et elle savait que cela n’arriverait sans doute jamais, alors le mieux qu’elle pouvait faire… C’était bel et bien de vivre par procuration ces choses-là…

descriptionVous ici ? [Evangelyn] (Abandonné) EmptyRe: Vous ici ? [Evangelyn] (Abandonné)

more_horiz

Vous ici ?


Elle n’est que douceur et pétillements, il émane d’elle cette chaleur et cette lumière qui égayent le quotidien, même si son expression s‘assombrit alors que l’on aborde l’état de santé de ma mère. Nos doigts s’entrelacent, je me surprends même à reposer légèrement ma joue contre cette main qu’elle approche de mon visage pour dégager une mèche rebelle.
Avec un sourire tendre dans la voix, je lui réponds, réellement touché par sa sollicitude.

Oh oui, tu peux. Ça lui fera plaisir. Envoie un hibou avant pour la prévenir, tu sais comment elle est, elle veut toujours se montrer sous son meilleur jour, alors autant lui laisser le temps de se préparer.

Je ris à cette idée, trouvant cela un peu ridicule mais bon, on ne peut pas lui reprocher de vouloir toujours être irréprochable…
Le sujet dérive, je me sens léger, heureux, et effectivement libre et insaisissable.
Des yeux, je suis les mouvements d’Eva, la bière portée à ses lèvres, le revers de pouce pour se débarrasser d’un surplus de mousse, puis les doigts à la bouche. Je m’étonne de ce mélange de honte et d’excitation, un soudain émoi venu de nulle part. D’un air curieux, je cherche une explication sur son visage. Mais sa mère a fait du bon travail en l’éduquant en parfaite petite dame du monde, elle n’est pas si facile à lire.
Je plaisante sur le fait qu’elle ne soit pas une de mes étudiantes et regretterais presque de l’avoir lancée sur le sujet. Il y a ce pincement quand elle parle de sa croisade contre ses parents… Pincement qui n’est peut-être pas seulement dû à cela d’ailleurs. Depuis le début j’ai l’impression qu’il y a un petit quelque chose, comme un petit caillou dans la chaussure, une gêne, une ombre au tableau… Un sourcil légèrement froncé, sans pour autant me défaire de mon sourire, je commence pas répondre à sa question, tout emporté par cette curiosité qu’elle m’envoie en plein visage.

Le monde est… Incroyable. D’une diversité inouïe, j’ai l’impression que je pourrais l’arpenter encore et encore sans jamais avoir l’impression d’en faire le tour. Je peux pas t’en dire beaucoup sur les animaux et créatures, je ne me suis pas penché sur le sujet, mais les Hommes… C’est fascinant de découvrir des mœurs et des coutumes venues d’ailleurs…

Je m’interromps dans ma tirade pour boire une gorgée de bièraubeurre, sans cesser de la regarder par-dessus le rebord de mon verre. Et encore une fois j’ai ce petit pincement au coeur. Reposant mon verre, je caresse le dos de sa main de la pulpe de mon pouce.

Il y a quelque chose qui te tracasse ?

Parce que ça ne vient pas de moi cette ombre au tableau… Qu’est-ce qui peut bien assombrir cette belle humeur ?

descriptionVous ici ? [Evangelyn] (Abandonné) EmptyRe: Vous ici ? [Evangelyn] (Abandonné)

more_horiz
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum