Louisiane, Berceau du Vaudou, par Celestin Mallory. Prue était tombée sur ce livre par hasard, tandis qu'elle écumait les rayons de la bibliothèque de Poudlard, à la recherche de la façon dont elle occuperait sa prochaine heure de pause. Elle s'était dit, quand elle avait vu le titre, que c'était là une occasion d'approfondir l'histoire de cet art ancien en Amérique du nord. Ainsi que les persécutions que ses patriciens avaient dû subir dans le contexte de l'époque. En somme, elle avait emprunté le livre pour des recherches parfaitement ordinaires.
Lorsqu'elle l'avait commencé, elle ne s'était pas attendu à ce que quoi que ce soit lui saute aux yeux. Le contenu était intéressant, bien sûr, mais elle n'avait cru y trouver qu'une simple perspective d'époque. Rien n'aurait pu la préparer à ce qu'elle y avait trouvé. Car l'une des illustrations l'avait immédiatement interpellée. Pas parce qu'elle était extraordinaire, ni révolutionnaire. Mais plutôt parce qu'elle lui semblait familière.
C'était un simple croquis, là pour illustrer la vie de l'époque à Bâton-Rouge. Mais n'était pas là ce qui avait attiré son attention. Plutôt, c'était l'homme au premier plan. Un visage assez détaillé pour qu'elle puisse en reconnaître les traits. Et elle avait cette drôle d'impression de l'avoir déjà vu quelque part. Peut-être même à Poudlard, elle en mettrait sa main à couper. Son visage était reconnaissable. Prue avait déjà eu ce genre d'impression de déjà-vu, par le passé. Or, l'expérience lui avait appris que chaque fois qu'elle suivait son intuition, elle faisait d'étonnantes découvertes.
Elle avait ouvert l’œil, les jours qui avaient suivi. Elle avait arpenté les couloirs, son livre ouvert en main, à la recherche de la personne qu'elle avait cru reconnaître. C'était alors qu'il était apparu, au détour d'un escalier. Donovan Craig. Le nouveau professeur de potions. Bien sûr qu'elle ne s'était pas immédiatement rappelée de son nom. Prue n'avait pas choisi de poursuivre cette matière, quand elle avait rejoint le cursus universitaire. Et il était arrivé après qu'elle ait passé ses ASPIC. Elle ne le connaissait donc que de nom. Mais son visage ressemblait tant à celui du croquis que la jeune femme en était troublée.
Elle avait vérifié que les illustrations étaient bien d'époque, d'abord, et il se trouvait que c'était bien le cas. Celestin Mallory était l'auteur de chaque croquis dans les pages de ce livre. Si le professeur Craig était bien celui qui avait posé pour cet homme, il aurait alors plus de cent ans. Certes, certains sorciers étaient parvenus à vivre bien plus longtemps, bien qu'il fut très rare de dépasser les cent-cinquante. Mais jamais elle n'avait entendu parler d'un sorcier capable de conserver sa jeunesse de la sorte. Peut-être était-il métamorphomage ? Ou peut-être l'homme sur le croquis était-il l'un des ancêtres du professeur. Peut-être même se trompait-elle sur toute la ligne.
Prue ne l'aurait jamais admis en public, car elle savait que son comportement était plus que discutable. Mais elle avait cherché des archives. Des documents. Quoi qu'elle puisse trouver sur le professeur Craig. Et elle n'avait rien trouvé. Pas un titre de naissance, rien. Ce qui en disait déjà long. Elle avait posé des questions à ses élèves, à d'autres professeurs, sans se montrer trop intrusive, de peur qu'on la prenne pour folle. Jusqu'à-ce qu'elle réalise qu'il serait sans doute plus efficace, et beaucoup moins bizarre, de lui poser la question directement.
C'était pour cela qu'elle avait décidé de venir le voir directement dans la classe de potions. Une décision étrange, de la part de l'étudiante. Après tout, monsieur Craig n'avait jamais été son professeur. Sans doute était-ce inhabituel de voir une telle élève dans sa classe. Pourtant, elle se tenait bien là devant lui, quelques livres en main. Louisiane, Berceau du Vaudou, le premier de la liste. Et elle avait une drôle de lueur dans le regard. Inquisitrice et curieuse. Comme si elle essayait de percer le pauvre professeur avec ses yeux. Elle s'était inclinée poliment avant de s'exprimer. "Bonjour, professeur Craig", avait-elle débuté.
"Je vous prie d'accepter mes excuses", avait-elle immédiatement continué. "J'espère ne pas vous déranger. J'ai conscience que votre temps est précieux, et que vous avez sans doute déjà beaucoup à faire avec vos élèves..." Ses yeux s'écarquillèrent. Elle venait d'avoir une réalisation."Oh, je suis mademoiselle Malefoy, étudiante de dixième année, cursus sport, justice et communication magique', précisa-t-elle par politesse. Elle s'éclaircit la gorge, puis prit un air avenant, poli, mais confiant. "Peut-être est-ce une question, hm..." Elle chercha le bon mot. "Inopportune ? Si tel est le cas, je vous prie de bien vouloir me la pardonner à l'avance. Mais enfin... quel âge avez-vous ?" Malgré toutes les fioritures précédentes, Prue avait fini par poser la question la plus directe qu'elle avait put imaginer. "… S'il vous plaît d'y répondre, bien entendu", ajouta-t-elle tout de même, comme une obligation. Ses doigts semblaient fébriles, agrippés à ses livres comme à une poignée dans un train en mouvement. Visiblement, elle attendait la réponse avec anticipation.
Lorsqu'elle l'avait commencé, elle ne s'était pas attendu à ce que quoi que ce soit lui saute aux yeux. Le contenu était intéressant, bien sûr, mais elle n'avait cru y trouver qu'une simple perspective d'époque. Rien n'aurait pu la préparer à ce qu'elle y avait trouvé. Car l'une des illustrations l'avait immédiatement interpellée. Pas parce qu'elle était extraordinaire, ni révolutionnaire. Mais plutôt parce qu'elle lui semblait familière.
C'était un simple croquis, là pour illustrer la vie de l'époque à Bâton-Rouge. Mais n'était pas là ce qui avait attiré son attention. Plutôt, c'était l'homme au premier plan. Un visage assez détaillé pour qu'elle puisse en reconnaître les traits. Et elle avait cette drôle d'impression de l'avoir déjà vu quelque part. Peut-être même à Poudlard, elle en mettrait sa main à couper. Son visage était reconnaissable. Prue avait déjà eu ce genre d'impression de déjà-vu, par le passé. Or, l'expérience lui avait appris que chaque fois qu'elle suivait son intuition, elle faisait d'étonnantes découvertes.
Elle avait ouvert l’œil, les jours qui avaient suivi. Elle avait arpenté les couloirs, son livre ouvert en main, à la recherche de la personne qu'elle avait cru reconnaître. C'était alors qu'il était apparu, au détour d'un escalier. Donovan Craig. Le nouveau professeur de potions. Bien sûr qu'elle ne s'était pas immédiatement rappelée de son nom. Prue n'avait pas choisi de poursuivre cette matière, quand elle avait rejoint le cursus universitaire. Et il était arrivé après qu'elle ait passé ses ASPIC. Elle ne le connaissait donc que de nom. Mais son visage ressemblait tant à celui du croquis que la jeune femme en était troublée.
Elle avait vérifié que les illustrations étaient bien d'époque, d'abord, et il se trouvait que c'était bien le cas. Celestin Mallory était l'auteur de chaque croquis dans les pages de ce livre. Si le professeur Craig était bien celui qui avait posé pour cet homme, il aurait alors plus de cent ans. Certes, certains sorciers étaient parvenus à vivre bien plus longtemps, bien qu'il fut très rare de dépasser les cent-cinquante. Mais jamais elle n'avait entendu parler d'un sorcier capable de conserver sa jeunesse de la sorte. Peut-être était-il métamorphomage ? Ou peut-être l'homme sur le croquis était-il l'un des ancêtres du professeur. Peut-être même se trompait-elle sur toute la ligne.
Prue ne l'aurait jamais admis en public, car elle savait que son comportement était plus que discutable. Mais elle avait cherché des archives. Des documents. Quoi qu'elle puisse trouver sur le professeur Craig. Et elle n'avait rien trouvé. Pas un titre de naissance, rien. Ce qui en disait déjà long. Elle avait posé des questions à ses élèves, à d'autres professeurs, sans se montrer trop intrusive, de peur qu'on la prenne pour folle. Jusqu'à-ce qu'elle réalise qu'il serait sans doute plus efficace, et beaucoup moins bizarre, de lui poser la question directement.
C'était pour cela qu'elle avait décidé de venir le voir directement dans la classe de potions. Une décision étrange, de la part de l'étudiante. Après tout, monsieur Craig n'avait jamais été son professeur. Sans doute était-ce inhabituel de voir une telle élève dans sa classe. Pourtant, elle se tenait bien là devant lui, quelques livres en main. Louisiane, Berceau du Vaudou, le premier de la liste. Et elle avait une drôle de lueur dans le regard. Inquisitrice et curieuse. Comme si elle essayait de percer le pauvre professeur avec ses yeux. Elle s'était inclinée poliment avant de s'exprimer. "Bonjour, professeur Craig", avait-elle débuté.
"Je vous prie d'accepter mes excuses", avait-elle immédiatement continué. "J'espère ne pas vous déranger. J'ai conscience que votre temps est précieux, et que vous avez sans doute déjà beaucoup à faire avec vos élèves..." Ses yeux s'écarquillèrent. Elle venait d'avoir une réalisation."Oh, je suis mademoiselle Malefoy, étudiante de dixième année, cursus sport, justice et communication magique', précisa-t-elle par politesse. Elle s'éclaircit la gorge, puis prit un air avenant, poli, mais confiant. "Peut-être est-ce une question, hm..." Elle chercha le bon mot. "Inopportune ? Si tel est le cas, je vous prie de bien vouloir me la pardonner à l'avance. Mais enfin... quel âge avez-vous ?" Malgré toutes les fioritures précédentes, Prue avait fini par poser la question la plus directe qu'elle avait put imaginer. "… S'il vous plaît d'y répondre, bien entendu", ajouta-t-elle tout de même, comme une obligation. Ses doigts semblaient fébriles, agrippés à ses livres comme à une poignée dans un train en mouvement. Visiblement, elle attendait la réponse avec anticipation.