[RP CONTEXTUEL] Un après-midi aux trois balais (Abandonné)

En venant discuter avec Lancelot, je ne m’attendais pas à ce qu’il soit si gentil à mon égard : « Le plaisir est partagé Chizu et quand tu veux on pourra faire un brin de causette.. » Je levais le pouce en l’air tout en ignorant royalement mon frère qui braillait :  « Hé oh, j’existe vous savez. Arrêtez de prévoir vos trucs dans votre coin.  » avant de préciser au colosse qu’il m’avait piqué ma chaise et que ce n’était rien de grave. « C'est Land, content de te connaitre Chizu... Désolé pour la place... » Je lui offre un grand sourire avant de me détourner de la table pour aller voir ma deuxième professeur préférée du monde juste après Miss Montgomery, Miss Lyod. « Mais bien sur ma biche va y installe toi fait comme chez toi ! » Quel accueil ! Je lui souris, heureuse de pouvoir m’asseoir à ses côtés et me confie à elle sans même réfléchir. Elle accepte volontiers de venir m’aider au prochain entrainement et je sens un poids s’envoler de ses épaules. Puis en me confiant sur mes craintes, elle me fait part d’un conseil plutôt avisé : « Le seul conseil que je peux te donner ma petite biche c’est que si un membre de ton équipe n’est pas d’accord avec ça un bon coup de pied au cul ! Ta vie privée ne regarde pas tes coéquipier même si ils sont comme ta famille ! »

J’acquiesce et je sursaute quand j’entends un autre colosse arriver dans mon dos. Ce rouquin là, je le connais bien et je relève la tête mais il ne semble pas m’avoir vu et fait comme si je n’existais pas.  « La place est prise, madame ? » Je fais une petite moue triste et croise les bras alors qu’elle lui répond joyeusement : « Bien sur Blake prend place donc. Tiens nous compagnie.» On va espérer qu’il aura entendu le “nous” cette fois non ? Il s’installe à côté de moi et je lui flanque mon poing dans les côtes. « J’étais là avant j’te signale ! » Bien sûr j’y vais doucement, c’est juste pour le taquiner mais j’espère qu’il s’excusera quand même. Non mais ! Pendant ce temps, Miss Grace vient s’asseoir à notre table également en demandant : « Hé bien Abby, quelle est cette petite mine ? » Notre professeur de vol ne manque jamais de répondant. « Mapple ! Moi une petite mine ? Je suis toujours en forme voyons ! Décidément, je suis demandée ce soir, ça me plait bien ! » La bonne humeur de Lyod me touche et j’ajoute :  « Bonsoir Miss Grace ! Vous allez bien ? Et désolée pour le dernier devoir… Je me suis laissée déborder par le quidditch en ce début d’année, mais je vais tout faire pour me rattraper. »

J’adresse mon plus beau sourire à mes deux professeurs puis me rend compte que je suis peut-être de trop et que de toute façon, j’ai eu les conseils que je voulais avoir.  « Je vous laisse, j’ai ma boisson qui m’attend sur une autre table. Bonne soirée ! » Alors que je me lève, je vois que Ash et Land sont partis. Je prends place à côté de Hiro-nii.  « Merci d’avoir gardé ma boisson ! Il fait soif par ici ! » Je tiens ma chopine à deux mains tellement elle est plus grande que moi et je bois joyeusement en faisant des bruits de satisfactions.  « C’est trop bon ce truc. » Je retrouve mon sac de bonbons qui n’a pas bougé et je l’ouvre avant d’en mettre une bonne poignée sur la table.  « Si vous en voulez c’est offert par la maison ! Merci encore Hiro-nii. » Je fais comme si de rien n’était, en espérant fort qu’ils n’aient pas entendu pourquoi je suis allée voir Miss Lyod exactement. Je me cache un peu derrière mon verre en attendant la suite.

( thème musical )

La soirée bat son plein tranquillement. A défaut de prendre part aux nombreux verres d’alcools qui s’enchaînent tout autour de notre table, je me résigne à faire signe au serveur, pour lui commander un sirop de cerise soda, histoire de ne pas m’assécher complètement ce soir. Je ne peux m’empêcher d’avoir une petite pensée pour Usui, sans leaquel(le) je n’aurais jamais porté mon dévolu sur cette boisson, et je me surprends même à lea chercher dans l’assemblée en jetant un regard à la ronde. La taverne, bruyante et surpeuplée, parait presque scintiller à mes yeux, de par toute l’agitation qui l’habite à cet instant précis. La cohue a quelque chose de chaleureux que j'apprécie bien. Cette pensée me tire un sourire. Au même moment un autre serveur apparait à proximité de notre table en attirant mon attention sur lui. Je regarde l’échange que le nouvel arrivant partage avec le rouquin irlandais, tout en prenant bien soin de me cantonner au rôle du spectateur passif. De ce que je viens de comprendre les serveurs manquent de main d’œuvre, mais leurs histoires ne m’intéressent pas plus que ça et si l'occasion peut me débarrasser de la présence de Ash ce n’est pas plus mal. Il m’a suffisamment plombé le moral pour le restant de la soirée. Je le vois justement quitter les genoux du poufsouffle de mauvais grâce, mais il s’exécute tout de même et s’éloigne vers ce que j’imagine comme étant la réserve des Trois Balais, tout en suivant son collègue de près. Puis, le fameux collègue réapparait une seconde plus tard, mon sirop à la main. Je lui renvoi mon plus beau sourire alors qu’il dépose mon verre devant moi. Je glisse un « merci » de circonstance. Du coin de l’œil je remarque Land qui gesticule et s’extirpe de son siège. Il nous salut une dernière fois avant de s’éclipser. Je ne cherche même pas à comprendre où il va, je me lève à mon tour et part m’installer sur la chaise qu'il vient de libérer. Avec ma désinvolture naturelle, je tire mon siège jusqu’à Lancelot et le tourne de façon à lui faire face. Je me penche un peu et tente de faire glisser sa chaise à lui en l’attrapant par un des quatre pieds en bois, au moment de me relever ma main fait mine de frôler le genou de mon ange dans une caresse légère. Je lui décoche mon plus beau sourire en me penchant à nouveau vers lui.

« — Enfin débarrassés de tous ces gêneurs… »

Mon sourire mutin s’agrandit mais je doute que Lance ait le temps de le remarquer. Mes lèvres partent épouser la peau tendre de son cou pour y déposer un chaste baiser avant que je ne me relève droit comme un piquet sur ma chaise. C’est Chi-chan qui fait son apparition, qui m'a fait changer d'humeur en une fraction de seconde. Elle, accompagnée de sa bonne humeur naturelle. Dommage, ma séance de séduction sera pour plus tard. Je reporte mon intérêt sur elle en haussant les sourcils face à son attitude. Lorsqu’elle me remercie je lui réponds d’un hochement de tête avec un petit sourire en coin, mais je ne dit rien.

« — Savoure-la au lieu de te la descendre goulument comme ça… »

Je lâche sur un ton traînant. Mon coude part se poser sur la table, puis je suis son exemple et porte mon sirop à mes lèvres. Le contenu de mon verre est un poil trop sucré à mon goût, m’enfin ça fait du bien de changer un peu de temps en temps et je me satisfais intérieurement de mon choix.

« — C’est trop bon ce truc. »

Mes yeux bifurquent vers la chope que Chizu tient toujours entre ses mains. Au moins, mademoiselle semble avoir bons goûts en matière d’alcool, c’est toujours ça de gagné. Parce qu’en matière de relation amoureuse… Forcément, je jette un rapide coup d’œil en coin en direction d’Avery, en me demandant si je suis vraiment le mieux placé pour juger ma cadette. Sans doute que non, bien-sûr. Celle-ci sort un paquet de friandises et en dépose quelques unes au milieu de la table. Je me penche automatiquement pour en récupérer deux ou trois que je me glisse sous la dent sans dire un mot. Si je ne fais pas une cirrhose ce soir, à cause d’une possible consommation excessive d’alcool ; c’est le sucre qui va finir par m’achever. Je le sens gros comme une maison. Mes azures s’ancrent à la mixture rougeâtre au fond de mon verre que je zieute une minute tout en écoutant Chi-chan me remercier à nouveau. J’hausse les épaules en relevant mon regard dans sa direction, j’ai comme l’impression qu’elle essaye de fusionner avec sa chope. J’ai déjà eu l'occasion de constater cette habitude chez elle, lorsque que ma cadette a un truc à se reprocher ou lorsqu’elle essaye de me cacher un truc. Surtout à la maison. J’hausse à nouveau un sourcil, ma curiosité piquée à vif.

« — Vous avez discuté de quoi avec Lyod ? Tu rencontre un problème avec tes entraînements de quidditch, ou un truc du genre ? »

Je jette un nouveau regard en biais à Lancelot. Je sais qu’il est tout aussi bien – voir mieux – placé que moi pour filer des tuyaux avisés en la matière.

« — Votre équipe compte des joueurs récalcitrants ? Quelle idée d’être devenue Capitaine aussi…moi j’aurais pas pu…c’est trop de boulot, trop de responsabilités, non merci quoi. »

Doucement, mes doigts partent chercher ceux de Lancelot que je serre tendrement sous la table, à l’abri des regards indiscrets.

Ash est ravi que je le suive. Je doute que ce soit une bonne idée. Alors que j’ai fini mon deuxième, j’en prend un troisième entre mes mains. Je ne le vois pas tout de suite, regardant le liquide au fond du verre. Je me retiens de regarder mon aimé, ne voulant pas voir son regard réprobateur. Je commence donc à boire, avant de m’étouffer à moitié avec le contenu de mon verre au propos de mon ami. Je tousse et me tape sur le torse. Je temps que je me remette de mes émotions Land a déjà essayé de calmer le jeu, en faisant remarqué à notre ami que ce n’était pas des plus intelligent d’aborder ce sujet. Finalement j’éloigne mon verre de moi, l’envi de boire avec lui mets passez assez rapidement.

Et comme beaucoup de rumeur ce n’est pas vrai. Tu te crois vraiment malin de parler de ça Ash ?

Je sais très bien qu’il ne pensait pas à mal, que pour lui c’est juste comme ça. Mais cela m’agace qu’il ne fasse aucun effort pour apaiser les tensions qu’il a créé. Je peux comprendre qu’il soit méfiant vis-à-vis d’Hiroshi, mais est ce qu’il ne voit pas que je suis bien ? Je m’apprête à lui demander de faire un effort face à tous, quand un serveur nous interrompt pour demander à Ash de venir dans la réserve pour les aides. En tant normal, j’aurais soutenu mon ami face à son collègue, mais cette fois je n’ai pas envie. J’ai peur qu’il ait blessé mon petit ami et surtout je suis en colère contre lui. Je le laisse donc se démerder silencieusement, ne prenant même pas la peine de le regarder.

Je n’ose pas regarder Hiroshi non plus, culpabilisant de ne pas être à la hauteur. Finalement, Ash s’en va et nous salue, je ne prends même pas la peine de lui répondre. Land le suit sentant la mauvaise humeur autour de la table. Ma moitié se lève eu de temps après, alors qu’un serveur lui a apporter sa commande. Je le regarde un peu paniquer et m’apprête à le retenir, quand je vois qu’il s’installe sur une autre chaise avant de se rapprocher de moi. Je sens sa main sur mon genou, ce qui m’apaise. Il me sourit et je le trouve lumineux. Je lui rends son sourire et je ne peux qu’approuver ses dires.

Je suis d’accord avec toi mon ange, excuse-moi pour ça…

Il peut voir la culpabilité dans mon regard, avant de déposer un baiser dans mon cou. Je frisonne et cherche son contact quand sa sœur se joint à nous. Je ne peux cacher ma légère déception sur le coup, voulant m’expliquer et me rattraper auprès d’Hiro. Mais la bonne humeur de sa sœur fait disparaitre les mauvais flux autour de la table. Je me redresse donc et la regarde savourer sa bière. Je trouve ça adorable, alors que je me serre un vers d’eau. Cela me fera du bien après mes deux shooter et demi. Elle nous offre ses provisions et je lui fait mon plus beau sourire.

Merci capitaine Huang.

Je prends un bonbon que je laisse fondre dans ma bouche, alors que ma moitié semble inquiet pour sa sœur. Il demande a sa cadette le sujet de conversation qu’elle a pu avoir avec le professeur de vol et lui pose des questions. Nos regards se croisent et je le regarde tendrement avant que ses doigts s’entremêlent avec les miens. Je serre sa main dans la mienne, alors que ma main libre va chercher un autre bonbon.

Et en plus tu aurais moins de temps à me consacrer et cela ne me plait pas du tout.

Je lui fais un clin d’œil avant de poser mon attention sur sa petite sœur.

Si tu as besoin Chizu n’hésite pas, j’essayerais de t’aider dans la mesure du possible. Mais Miss Lyod est de très bon conseil. Elle était une très bonne joueuse à l’époque et elle l’est toujours d’ailleurs.