L’établissement des Trois Balais était bondé en ce samedi soir ensoleillé. Si l’astre n’était toujours pas complètement couché, ça n’empêchait pas les gens de profiter des lieux pour relaxer ou manger un morceau! La douceur printanière à l’extérieur contribuait assurément à l’ambiance légère qui animait l’auberge de la Grand-Rue de Pré-au-Lard. Le village entier fourmillait d'activités et à voir les gamins de Poudlard qui trottaient dans la rue avec les mains remplies de confiseries, assurément, Honeydukes s’en mettait également plein les poches! Pour sa part, Elyas ne jouissait pas d’autant de liberté! Il fallait dire qu’il avait besoin de ce boulot afin de pouvoir payer sa chambre dans le complexe universitaire de Poudlard et se procurer le nécessaire scolaire. Pour dire vrai, cela ne l’emmerdait pas vraiment. Les employés de l’établissement étaient sympas et les serveurs partageaient leurs pourboires avec l’entièreté de l’équipe, ce qui permettait souvent à Rosenbaum d’empocher plus de gallions qu’initialement prévu par son salaire.
- Rosenbaum, table 5! S’écria Nikita, l’une des serveuses, pendant que le Poufsouffle récurait le comptoir du bar à l’aide d’un chiffon.
Levant son regard vert clair vers la jeune femme à la chevelure de feu, l’excentrique opina du chef, puis accrocha son torchon à sa ceinture avant de quitter l’espace d’ordinaire réservé au tenancier. Slalomant à travers les convives et les tables remplies, Elyas repéra rapidement ladite table 5, laquelle avait été laissée vide et remplie de vaisselles sales. Sans rouspéter, il déposa son cabaret sur la surface de bois, puis empila de manière logique les chopines vides et les couverts sales avant de frotter la table pour qu’elle soit suffisamment propre afin d’accueillir les prochains clients. Une fois le tout terminé, il souleva son plateau, puis disparut en cuisine afin de déposer le tout à l’endroit désigné. La vaisselle était récurée par les elfes de maisons, lesquels s’occupaient également de faire le ménage des chambres à l’étage.
- Il y a foule ce soir, vous avez du pain sur la planche, les gars! Balança-t-il, sourire en coin, alors que l’un des elfes se contenta de lever un pouce en sa direction. Ce geste fut rapidement répondu par le tatoué, lequel alla rapidement prêter main-forte à Sally, une autre serveuse, qui en avait plein les bras avec toutes ces assiettes bien pleines. Portant deux plateaux bien remplis, Elyas suivit la jeune femme de 17 ans sans piper le moindre mot, laissant cette dernière faire le service et énoncer un résumé des plats commandés par une bande de sorciers.
Une présence attira son attention, près du bar. Elle n’y était pas, un peu plus tôt. Forcément, elle venait d’arriver. À priori, sa présence attira l’attention de plusieurs, car d’autres individus à des tables adjacentes ne cessaient de lui balancer des regards. Elle était assise, sur un tabouret, ses avant-bras graciles appuyés sur la surface polie du comptoir. Devant elle, le tenancier s’affairait à préparer sa commande avec l’efficacité légendaire qu’on lui connaissait.
Clarissa Bellingham.
Cette fille, il la connaissait depuis deux semaines environ. Malgré l’incident tragique du café whisky lamentablement renversé par leur faute, à lui et Roxy, les choses s’étaient adoucies entre eux et ils avaient fini par fraterniser. Elle était chouette, Clarissa. Drôle, intelligente (forcément, c’était une Serdaigle!) et elle avait cet accent agréable à entendre. Bon, après, le fait qu’elle était foutrement belle aidait forcément sa cause.
- Elyas!
- Q-Quoi? Pardon! Sursauta-t-il alors que Sally venait de le ramener à l’ordre.
- C’est bon, nous avons terminé, tu peux retourner à tes occupations! Merci pour ton aide!
La jeune femme semblait amusée par l’absence momentanée du Poufsouffle, lequel s’empressa de souhaiter une bonne soirée aux convives qu’ils venaient de servir. Ramenant les plateaux vides en cuisine, le blondinet se passa une main rapide dans sa chevelure courte, comme pour chasser le malaise momentané qu’il venait de se coltiner. Il avait cette tendance à être fasciné par sa nouvelle amie sans vraiment savoir pourquoi. Cette obnubilation lui faisait parfois faire des bêtises ou le faisait bafouiller, comme si sa simple présence contribuait fortement à lui faire perdre quelques points de quotient intellectuel. Heureusement, Roxy n’avait rien remarqué (du moins, le croyait-il dans toute sa naïveté) et il se ferait un point d’honneur à éviter de lui en faire part. Il n’avait pas envie de se faire charrier, jour après jour, donc mieux valait se comporter normalement en présence de Bellingham, ce serait mieux pour tout le monde.
Était-ce de l’amour? Nan. Mais il ne pouvait nier qu’une attirance était bien présente. Le genre à lui faire perdre un peu ses moyens en l’entendant glousser ou à susciter chez lui certaines pensées qu’il valait mieux garder pour soi. Le jardin secret, et tout, et tout…
Reprenant son cabaret de service qu’il avait utilisé plus tôt, Rosenbaum prit une grande inspiration, puis sortit des cuisines dans le but de retourner dans la grande pièce principale des Trois Balais. Immanquablement, son regard fut porté vers Bellingham qui, cette fois, n’était pas seule : Chang s’était installé à ses côtés, le Serpentard flirtant allègrement avec elle dans le but évident d’attirer quelconque faveur de sa part. Si l’Asiatique était indéniablement méprisable, son charme, quant à lui, était apprécié par beaucoup de filles de Poudlard. Enfin… Pour sa part, Clarissa semblait peu impressionnée.
Peut-être était-ce la vitesse à laquelle elle décochait les regards vers le plafond ou cette propension évidente à porter son verre (du whisky, évidemment) à ses lèvres pour s’empêcher de parler, mais la belle blonde semblait autant intéressée par Chang qu’Elyas appréciait les scroutts à pétard. Il ne put s’empêcher de sourire, d’ailleurs, immensément satisfait par ce manque d’intérêt flagrant pour le Serpentard. Se raclant la gorge, le Poufsouffle était déterminé à sauver la situation, tel le chevalier sur son cheval blanc… qu’il n’était carrément pas, en fait.
- Tu ne m’oublies pas, hein, Bellingham? Balança-t-il en déposant son plateau sur le comptoir alors qu’il sortait son torchon pour absorber les gouttes d’alcool renversé sur le bois poli. Détaillant le regard interrogateur de l’Irlandaise, il ne put s’empêcher de sourire, puis de secouer doucement la tête en riant. Et bien oui, elle m’a oublié. Rétorqua-t-il, carrément pour lui-même, avec un amusement indéniable. La session d’études pour le cours de Potions. Tu m’as proposé de m’aider après mon boulot… Au fait, pendant la révision, je vais pouvoir te faire goûter aux Doritos dont je te parlais! Haha! Je me suis rappelé que j’en avais gardé un paquet dans ma réserve depuis ma dernière visite à Londres! Je ne peux pas croire que tu ne sais pas ce que c’est…
Chang lui jeta un regard méprisant, lui sommant à la volée de foutre le camp parce que, visiblement, ils les importunaient dans leur tête à tête.
- Le hic, c’est que je bosse ici. Donc non, je n’irai nulle part. En revanche, tu sais où se trouve la porte, pas vrai? Libre à toi de l’emprunter, si ma tête de con te dérange à ce point! Je peux te guider jusque-là, si tu as besoin d’aide… Je vais m’en faire un plaisir!
Il esquissa un large sourire, avant de balancer un bref clin d’œil en direction de Bellingham en une expression complice.
- Rosenbaum, table 5! S’écria Nikita, l’une des serveuses, pendant que le Poufsouffle récurait le comptoir du bar à l’aide d’un chiffon.
Levant son regard vert clair vers la jeune femme à la chevelure de feu, l’excentrique opina du chef, puis accrocha son torchon à sa ceinture avant de quitter l’espace d’ordinaire réservé au tenancier. Slalomant à travers les convives et les tables remplies, Elyas repéra rapidement ladite table 5, laquelle avait été laissée vide et remplie de vaisselles sales. Sans rouspéter, il déposa son cabaret sur la surface de bois, puis empila de manière logique les chopines vides et les couverts sales avant de frotter la table pour qu’elle soit suffisamment propre afin d’accueillir les prochains clients. Une fois le tout terminé, il souleva son plateau, puis disparut en cuisine afin de déposer le tout à l’endroit désigné. La vaisselle était récurée par les elfes de maisons, lesquels s’occupaient également de faire le ménage des chambres à l’étage.
- Il y a foule ce soir, vous avez du pain sur la planche, les gars! Balança-t-il, sourire en coin, alors que l’un des elfes se contenta de lever un pouce en sa direction. Ce geste fut rapidement répondu par le tatoué, lequel alla rapidement prêter main-forte à Sally, une autre serveuse, qui en avait plein les bras avec toutes ces assiettes bien pleines. Portant deux plateaux bien remplis, Elyas suivit la jeune femme de 17 ans sans piper le moindre mot, laissant cette dernière faire le service et énoncer un résumé des plats commandés par une bande de sorciers.
Une présence attira son attention, près du bar. Elle n’y était pas, un peu plus tôt. Forcément, elle venait d’arriver. À priori, sa présence attira l’attention de plusieurs, car d’autres individus à des tables adjacentes ne cessaient de lui balancer des regards. Elle était assise, sur un tabouret, ses avant-bras graciles appuyés sur la surface polie du comptoir. Devant elle, le tenancier s’affairait à préparer sa commande avec l’efficacité légendaire qu’on lui connaissait.
Clarissa Bellingham.
Cette fille, il la connaissait depuis deux semaines environ. Malgré l’incident tragique du café whisky lamentablement renversé par leur faute, à lui et Roxy, les choses s’étaient adoucies entre eux et ils avaient fini par fraterniser. Elle était chouette, Clarissa. Drôle, intelligente (forcément, c’était une Serdaigle!) et elle avait cet accent agréable à entendre. Bon, après, le fait qu’elle était foutrement belle aidait forcément sa cause.
- Elyas!
- Q-Quoi? Pardon! Sursauta-t-il alors que Sally venait de le ramener à l’ordre.
- C’est bon, nous avons terminé, tu peux retourner à tes occupations! Merci pour ton aide!
La jeune femme semblait amusée par l’absence momentanée du Poufsouffle, lequel s’empressa de souhaiter une bonne soirée aux convives qu’ils venaient de servir. Ramenant les plateaux vides en cuisine, le blondinet se passa une main rapide dans sa chevelure courte, comme pour chasser le malaise momentané qu’il venait de se coltiner. Il avait cette tendance à être fasciné par sa nouvelle amie sans vraiment savoir pourquoi. Cette obnubilation lui faisait parfois faire des bêtises ou le faisait bafouiller, comme si sa simple présence contribuait fortement à lui faire perdre quelques points de quotient intellectuel. Heureusement, Roxy n’avait rien remarqué (du moins, le croyait-il dans toute sa naïveté) et il se ferait un point d’honneur à éviter de lui en faire part. Il n’avait pas envie de se faire charrier, jour après jour, donc mieux valait se comporter normalement en présence de Bellingham, ce serait mieux pour tout le monde.
Était-ce de l’amour? Nan. Mais il ne pouvait nier qu’une attirance était bien présente. Le genre à lui faire perdre un peu ses moyens en l’entendant glousser ou à susciter chez lui certaines pensées qu’il valait mieux garder pour soi. Le jardin secret, et tout, et tout…
Reprenant son cabaret de service qu’il avait utilisé plus tôt, Rosenbaum prit une grande inspiration, puis sortit des cuisines dans le but de retourner dans la grande pièce principale des Trois Balais. Immanquablement, son regard fut porté vers Bellingham qui, cette fois, n’était pas seule : Chang s’était installé à ses côtés, le Serpentard flirtant allègrement avec elle dans le but évident d’attirer quelconque faveur de sa part. Si l’Asiatique était indéniablement méprisable, son charme, quant à lui, était apprécié par beaucoup de filles de Poudlard. Enfin… Pour sa part, Clarissa semblait peu impressionnée.
Peut-être était-ce la vitesse à laquelle elle décochait les regards vers le plafond ou cette propension évidente à porter son verre (du whisky, évidemment) à ses lèvres pour s’empêcher de parler, mais la belle blonde semblait autant intéressée par Chang qu’Elyas appréciait les scroutts à pétard. Il ne put s’empêcher de sourire, d’ailleurs, immensément satisfait par ce manque d’intérêt flagrant pour le Serpentard. Se raclant la gorge, le Poufsouffle était déterminé à sauver la situation, tel le chevalier sur son cheval blanc… qu’il n’était carrément pas, en fait.
- Tu ne m’oublies pas, hein, Bellingham? Balança-t-il en déposant son plateau sur le comptoir alors qu’il sortait son torchon pour absorber les gouttes d’alcool renversé sur le bois poli. Détaillant le regard interrogateur de l’Irlandaise, il ne put s’empêcher de sourire, puis de secouer doucement la tête en riant. Et bien oui, elle m’a oublié. Rétorqua-t-il, carrément pour lui-même, avec un amusement indéniable. La session d’études pour le cours de Potions. Tu m’as proposé de m’aider après mon boulot… Au fait, pendant la révision, je vais pouvoir te faire goûter aux Doritos dont je te parlais! Haha! Je me suis rappelé que j’en avais gardé un paquet dans ma réserve depuis ma dernière visite à Londres! Je ne peux pas croire que tu ne sais pas ce que c’est…
Chang lui jeta un regard méprisant, lui sommant à la volée de foutre le camp parce que, visiblement, ils les importunaient dans leur tête à tête.
- Le hic, c’est que je bosse ici. Donc non, je n’irai nulle part. En revanche, tu sais où se trouve la porte, pas vrai? Libre à toi de l’emprunter, si ma tête de con te dérange à ce point! Je peux te guider jusque-là, si tu as besoin d’aide… Je vais m’en faire un plaisir!
Il esquissa un large sourire, avant de balancer un bref clin d’œil en direction de Bellingham en une expression complice.