Ce soir avait lieu la première réunion de l'année du club d'Astrologie. Lorsqu'Usui avait appris l'existence de ce club, iel avait laissé son repas en plan pour foncer s'inscrire. Ne pas pouvoir avoir cette matière avait été un déchirement pour ellui, et iel était ravi.e d'en avoir qu'une alternative existe à Poudlard.

Usui était rentré.e à la résidence des Serdaigles après le repas. Iel aurait pu attendre l'heure à la bibliothèque, mais iel voulait préparer du thé. De son expérience, rien n'était meilleure qu'une bonne tasse en admirant les étoiles. Et les britanniques ne savaient décidément pas le préparer. Lae japonais.e n'avait pu retenir un couinement (très mignon, digne de son surnom de lapin nain) la première fois où iel avait vu une de ses camarades verser du thé dedant. Usui n'était pas très patriote, et peu de choses étaient sacrées pour lui, mais le thé en faisait parti. Et le thé, ça se buvait nature pour en apprécier toutes les subtiles saveurs, par Lu Yu !
Oui, Usui était un brin tatillon.ne là-dessus, car iel faisait parti.e du club de Chanoyu à Mahoutokoro. Iel avait passé de longues heures à observer la cérémonie du thé menée par ses sempaï, avant de lui-même l'enseigner aux kohai. Sans se vanter, iel était donc très bon en la matière.
Iel avait préparé deux thés, issus de sa réserve personnelle (iel en avait ramené BEAUCOUP et de toute sorte dans sa valise sans fond) qu'iel avait mis dans ses récipients magiques pour que la chaleur du liquide ne se perde pas. Un thé vert genmaicha, dont les grains de riz grillés donnaient un petit goût salé. Et un thé noir issu de l'île volcanique de Yakushima, goût subtil. Et pour éviter les petites faims, vu qu'ils allaient rester tard, iel avait fait des cookies. Iel n'aimait pas spécialement cuisinier, mais iel s'y pliait volontiers lors que c'était nécessaire, et les britanniques semblaient apprécier des gâteaux avec leur thé. En tout cas, avec tout ça, iel était paré.e pour la soirée !

Son sac rempli de gâteaux et de thé sur une épaule, son matériel d'astronomie dans son autre main, iel dit au revoir à Yoru qui dormait. Le trajet était un peu long, surtout qu'on ne pouvait pas transplaner dans Poudlard, mais iel commençait à s'y faire à force de l'emprunter 2 fois par jour, 7 fois par semaine, avec ses livres sur le dos. Et puis, la nuit, c'était bien éclairé, donc ça allait. Usui craignait un peu plus de le faire en hiver, vu sa tendance à tomber malade, mais iel aviserait à ce moment-là.

Lorsqu'iel arriva tout en haut de la tour, la salle était déjà ouverte. Quelques gens s'y trouvait déjà. Iel posa ses affaires d'astronomie sur une table de libre, et installa la nourriture et les boissons sur le bureau, laissant un papier indiquant "Servez-vous". Iel vit alors une adulte qui devait être Pomfresh-sensei. Iel ne l'avait encore jamais parlé, même si iel la connaissait de vue. De lui-même, preuve d'à quel point iel aimait l'astronomie, iel s'inclina poliment en se présentant :

Je suis Ishigami Usui. Je suis en 8ème année de Sorts et Magie avancés. Je suis content.e de faire parti.e de ce club.

Iel se redressa, pour aller observer les lieux. C'était la première fois qu'iel entrait dans en haut de la tour, et iel était assez admiratif.ve du matériel de la salle. L'astrolabe géant surtout lae fascina, et iel leva la tête, se perdant dans les détails de l'instrument.

Je déclare le club d'Astro ouvert !

Nayla avait hésité à se réinscrire au Club d’Astronomie cette année, bien qu’elle y eu participé depuis sa troisième année, alors qu’elle décidait enfin de s’ouvrir à tous et se créer un grand cercle d’amis. C’est qu’elle savait que les cours allaient être plus prenants en cette année de BUSEs, les devoirs plus longs et le temps compté. Mais finalement, elle n’avait pas pu s’en empêcher, elle aimait cette matière au point de se coucher plus tard une fois de plus par semaine! Si ça voulait dire passer plus de nuits blanches à plancher sur ses travaux, eh bien, ce serait le prix à payer pour s’amuser, rencontrer de nouvelles personnes et revoir des anciens membres du club avec qui elle avait créé des contacts au cours des deux dernières années.

Comme à son habitude, elle avait été l’une des premières à arriver sur les lieux, juste après mademoiselle Pomfresh, et c’était précipitée sur l’astrolabe géant pour y avoir accès en premier, laissant son télescope personnel à ses pieds. Chaque fois qu’un ancien du club arrivait et la saluait, Nayla relevait la tête pour lui sourire et lui rendre sa salutation… enfin, plutôt chaque fois qu’une ancienne apparaissait. Les garçons, elle se contentait de s’empourprer stupidement et bredouiller des paroles inintelligibles à leur égard, puis rapporter son attention maladroite sur le ciel. Quelle belle andouille elle faisait.

Puis, il y a eu ce nouveau qui est arrivé, et que la jeune Drew n’avait jamais vue auparavant. Ou cette nouvelle? C’était étrangement difficile à dire. Mais comme l’étranger/ère avait apporté des biscuits, Nayla décida à l’instant que ce serait sa nouvelle amie, même si elle (ou il?) était bien plus âgée. Sa présentation à leur enseignante de divination ne la laissant que dans le trouble quant à son genre, Drew haussa les épaules en décidant que cette Ishigami devait être une fille… Enfin, c’était plus facile pour elle de l’aborder si elle ne la pensait pas garçon!

-Hey, merci pour les biscuits, c’est sympa d’y avoir pensé, on crève toujours de faim si tard dans la soirée, commença-t-elle de but en blanc avant même de se présenter, tout sourire en prenant une bouchée de la collation apportée. J’aurais dû y penser moi-même, dormant si près des cuisines, zut alors. La prochaine fois j’apporte un truc, promis. Au fait, moi c’est Nayla, je suis en cinquième, est-ce que c’est ta première année à Poudlard? Je ne me souviens pas t’avoir déjà vue auparavant. Enfin, bienvenue dans le Club d’Astronomie, Ishigami.

Dernière édition par Nayla Drew le Mar 7 Juil - 2:30, édité 1 fois

C'était le genre de présentation qu'Usui aimait bien. Celles où iel n'avait plus à ouvrir la bouche après avoir dit son nom. Iel eut juste à secouer la tête pour confirmer à la responsable du club que non, elle ne se trompait, iel avait bien des connaissances à son sujet, puis à la hocher pour 'dire' que oui, iel serait ravi.e de qu'échanger ses connaissances avec les autres membres.
Pendant qu'elle lui parlait, Usui observa le professeure Pomfresh. Iel lui trouva l'air gentille, elle devait sûrement être appréciée de ses élèves. Iel ne comprenait pas pourquoi c'était la professeure de Divination, et pas lae prof dont c'était la matière, qui s'occupait du club d'Astronomie, mais elle était sûrement très compétente, comme une partie de la divination reposait sur l'étude des étoiles. La Divination faisait partie des rares matières sur lesquelles Usui n'avait jamais jugé utile de se pencher. Iel ne pensait pas que le destin était inscrit à l'avance, et encore moins que l'espace se souciait de leurs petites vies au point de leur envoyer des messages depuis le ciel. Ni même que l'espace et les objets célestes qui le composaient avaient une telle conscience d'ailleurs. Mais bon, cela ne lae regardait pas, ni ne l'intéressait. L'important était que tous partageaient la même passion ici.

Pendant qu'Usui regardait l'astrolabe, une autre personne vint lui parler, un de ses cookies à la main. Usui s'inclina légèrement pour saluer sa jeune camarade, une 4ème ou 5ème année sûrement. Iel nota qu'il n'y avait pas beaucoup de différence de taille entre eux. Si déjà dans son pays lae japonais.e était considéré.e (à raison) comme petit.e, sachant qu'iel était né.e dans un corps mâle, iel se sentait particulièrement minuscule depuis qu'iel avait posé le pied en Grande-Bretagne. Ça lui avait déjà fait cet effet l'année dernière, à Uagadou. Au moins, iel n'avait pas à lever la tête pour regarder son interlocutrice dans les yeux, c'était déjà ça.
De nouveau, Usui hocha la tête lorsque Naya lui demanda si c'était sa première année à Poudlard, puis iel le refit une troisième fois pour la remercia de son accueil. Elle confirma au passage qu'elle était bien en cinquième année, et Usui ne jugea pas nécessaire la corriger quand elle l'appela par son nom de famille. C'était une erreur courante, comme Usui gardait l'habitude japonaise de se présenter d'abord par son nom, et iel s'en moquait.

S'arrachant de la contemplation de l'astrolabe, il alla se servir une tasse de thé vert, et retourna auprès des deux femmes qui parlaient des cuisines de Poudlard. Iel ne les avait encore jamais visité, et si elles étaient à côté de la salle des Poufsouffle, peut-être pourrait-iel demandé à Alix de l'y amener une fois ? Mais iel ne resta pas bien longtemps à ses côtes. En effet, iel avait repéré un plus jeune en difficulté, plongé dans un livre auquel il ne semblait pas comprendre grand chose. En tant que sempai dans cette matière, iel était de son devoir d'aider un kohai. Mahoutokoro avait toujours mis l'accent là-dessus, et cela semblait tenir à coeur à Pomfresh-sensei qu'iel partage son savoir avec les autres. Alors, après avoir bu une gorgée, iel alla s'asseoir à côté de son jeune camarade en difficulté pour comprendre son problème et lui expliquer. Dans ses conditions, ça ne lae dérangeait pas vraiment de parler, une fois sa répulsion première passée, même si iel s'en tenait au strict minimum.

L’herbe est toujours plus verte chez le voisin

Il était plutôt rare pour Nayla de pouvoir faire face à quelqu’un directement dans les yeux, elle-même n’étant pas particulièrement grande pour son âge, à plus de raison encore lorsqu’il s’agissait d’un étudiant plus âgé qu’elle. En fait, c’était probablement la première fois, depuis son entrée à Poudlard, qu’elle faisait face à un universitaire sans avoir à lever les yeux, et cela la rendait d’autant plus confortable. Il est vrai que les japonais étaient généralement moins grands que les anglais, et la jeune Drew se dit, avec une pointe d’amusement, que si l’attrait de la nouvelle Université Poudlard pouvait attirer d’avantage d’étudiants étrangers, elle finirait peut-être même par trouver plus petit qu’elle? S’efforçant de ne pas se mettre à rire à cette pensé, ce qui aurait paru un peu stupide, voir niais, la poufsouffle enfourna le reste de son biscuit dans sa bouche, geste bien plus ordinaire pour la petite jonquille qu’elle était, de toute façon.

Étrangement taciturne, Ishigami se contenta de quelques hochements de têtes, sans la moindre parole, autant en réponse à l’enseignante de Divination qu’aux salutations de Nayla, ce qui laissa celle-ci plutôt confuse. Pourtant, elle, elle avait ris au commentaire de Madame Pomfresh sur l’intérêt des cuisines et sa potentielle erreur d’attribution. Elle qui adorait les conversations au clair de lune, alors qu’elle pouvait en toute légalité briser le couvre-feu, et socialiser avec de nouvelles personnes… il semblait qu’elle ne serait pas servie ce soir! Enfin, devait-elle être surprise? Elle avait quand même à faire à une… ou un?... Serdaigle, et ceux-ci n’étaient pas réputés pour être très extravertis, au contraire! Haussant les épaules avec une moue tout de même déçue de ne pas s’être fait un.e nouvel.le ami.e de cet individu peut-être trop timide, la jeune demoiselle retourna son attention au ciel.

Comme elle avait libéré l’astrolabe et qu’un autre membre du Club s’en servait désormais, Nayla s’arma plutôt de son télescope personnel, le préférant à ceux mis à la disposition des élèves, et alla s’asseoir tout près de l’enseignante de divination. Juste à côté d’elles, un tableau se remplissait tout seul de remarques sur les alignements planétaires et les déplacements divers dans la carte stellaire, que les étudiants consultaient régulièrement afin de pouvoir confirmer leurs observations.

-Le problème avec la maison Poufsouffle, commença à débiter Nayla comme si leur conversation n’avait pas été interrompue par de longues minutes de silence, c’est qu’avec ces délicieuses arômes qui nous parviennent de la cuisine dès les premiers rayons du soleil, y a pas moyen de faire la grâce matinée. Ça réveil l’estomac avant le cerveau, lâcha-t-elle sur un ton amusé, en scotchant son télescope contre son œil, cherchant la position de vénus pour constater son rapprochement avec la lune. Vous avez bien dû remarqué que les premiers à la grande salle sont toujours les nôtre, non? On ne peut pas résister à l’appel de la nourriture. Parfois, j’aimerais bien passer une nuit ou deux chez les Serpentard, Deryn me dit toujours comment la vue de l’eau est apaisante et favorise le sommeil. Il faut croire que ce vieux proverbe moldu que «l’herbe est toujours plus verte chez le voisin» doit être fondée, hein! ajouta-t-elle sur un ton humoristique en oubliant de se retenir, négligeant trop souvent le fait que beaucoup de sorciers méprisaient les gens «ordinaires» comme sa famille... et elle, autrefois.

La petite jonquille se détourna de son ciel pour porter son attention vers le nouveau ou la nouvelle, voulant essayer de l’inclure dans la conversation en lui demandant dans quelle maison il (ou elle?) aurait aimé aller s’il… iel avait eu la chance de choisir, mais iel semblait absorbé.e à aider un plus jeune. Bon, de toute façon, les conversations ne semblaient pas tellement être sa tasse de… thé… Rigolant à son propre jeu de mot malgré qu’il ne s’était passé que dans sa tête, Nayla s’étira pour s’offrir un nouveau biscuit et replonger son attention dans l’œil de son télescope.

-Il semblerait bien qu’Ishigami ait suivi votre conseil, Madame Pomfresh, les plus jeunes vont lui être reconnaissants sans l’ombre d’un doute. Dans mon cas je m’en sors pas trop mal, oh! J’ai trouvé Vénus, ça y est. Dommage que je ne suis pas aussi douée dans vos classes que perchée sur cette tour… maugréa-t-elle avec une pointe d’excuse dans la voix, comme si elle devait se reprocher à elle-même de ne pas être forte dans toutes les matières. Eh non, la divination n’était pas non plus sa tasse de thé…

Dernière édition par Nayla Drew le Jeu 23 Juil - 18:51, édité 2 fois

Une fois qu'Usui eut fini d'expliquer, et que le kohai eut compris suffisamment pour pouvoir se débrouiller tout seul, lae Serdaigle alla lire les feuilles où étaient notées les observations sur les comètes. Iel lut les rapports du club avec le plus grand sérieux, sa tasse de thé dans une main et grignotant un cookie dans l'autre, avant de retourner près de la jeune Nayla et de leur professeur. Iel en profita pour répondre à

J'ai fait parti du club de Chanoyu - le nom japonais de la cérémonie du thé - à Mahoutokoro. Mais j'ai juste infusé les feuilles de thé, professeur.

Une cérémonie non-simplifiée durant entre 3 et 5h, et étant fait pour s'apprécier au moins à deux, ça aurait été un peu trop pour préparer une simple boisson de détente. Usui colla son oeil à son télescope, prêt à admirer et à percer les secrets du ciel écossais. Ils avaient de la chance, le ciel était dégagé ce soir, et ils ne louperaient donc pas le passage des comètes. Lae japonais.e avait déjà eu l'occasion de voir ce spectacle, et iel était ravi.e de pouvoir recommencer, surtout en compagnie de passionné.e.s comme lui, qui sauront apprécier le spectacle.

Tout en regardant le ciel, iel suivait d'une oreille la conversation qui avait lieu à côté de lui. Les deux femmes avaient abandonné le sujet des maisons pour aborder celui de l'astronomie, Nayla paraissant suivre ce cours. Et si iel n'en avait pas l'intention au début, iel finit par se joindre à la conversation.

Je comprends que l'énergie des objets célestes influent sur l'énergie de la magie. Mais comment leur course pourrait-elle avoir à dire quoi que ce soit sur notre futur ? N'est-ce pas orgueilleux de penser que le ciel en a quelque chose à faire de ce qui se passe sur Terre ? Et je ne parle pas des feuilles de thé, que chacun peut interpréter comme il le souhaite.

Vraiment, c'était des choses que Usui ne comprenait pas. Que l'on accorde autant d'importance à quelque chose d'aussi subjectif, et de peu prouver scientifiquement, au point de l'enseigner à l'école. Certes, certains sorciers naissaient avec le don de la voyance, mais pour les autres justement, c'était au mieux pas nécessaire de l'étudier. Iel n'était pas venu.e pour ça, mais iel ne pouvait pas louper une occasion de poser la question à une personne qui avait choisi d'y consacrer sa vie au point de l'enseigner, et à une autre qui avait choisi de l'étudier. Usui n'était pas fermé.e d'esprit, iel voulait avoir le point de vue contraire au sien pour pouvoir creuser sa réflexion. Et puis, ça ferait passer le temps en attendant l'apparition des comètes. Iel espérait juste que ça ne serait pas vu comme une tentative d'amoindrir les croyances des
deux femmes, iel voulait vraiment comprendre.

De ce qu'il comprenait, la jeune Nayla avait grandi parmi les moldus. Rien de surprenant donc à ce que pour elle, le "c'est magique" suffise. Mais pour Usui, un tel raisonnement était faux. On ne pouvait pas faire n'importe quoi avec la magie, la magie ne pouvait tout accomplir. Elle était une force, avec ses limites, ces principes, avec lesquels il fallait composer si on voulait l'utiliser. Elle ne pouvait pas faire quelque chose, juste parce qu'on avait décidé qu'il en serait ainsi.
Absolument pas convaincu par le plaidoyer enthousiaste de sa kohai, Usui secoua la tête.

La magie répond à des règles, Nayla-san. Elle n'est pas différente des sciences moldues. Elle n'est pas douée de conscience, tous comme les objets célestes. Et les mediums sont un cas différent. Il est prouvé qu'il y a quelque chose après la mort et que les esprits des peuvent passer dans notre monde.

Lae japonais.e écouta avec attention sa professeure, dans l'espoir d'avoir des arguments plus construits. Malheureusement, un accident réclama l'attention de celle-ci, et Usui dut se contenter d'une liste de livres. Iel les mémorisa, au cas où. Iel n'avait jamais perdu son temps avec de tels ouvrages, mais si ils étaient conseillés par Pomfresh-sensei, cela valait peut-être la peine d'y jeter un coup d’œil.

Comme les autres, Usui s'approcha avec son télescope. Iel avait beau en avoir vu, des étoiles filantes, iel ne se lasserait jamais de ce spectacle. La nuit était particulièrement belle ce soir en plus. Écoutant les explications de sa professeure, lae Serdaigle sortit son carnet d'observation, qu'iel remplissait toujours soigneusement à chaque observation. Iel en avait cumulé plusieurs au fils des ans, qu'iel conservait précieusement, même s'iel ne les relisait que rarement. Un oeil sur le ciel, un oeil sur le papier, il faillit rater la plus belle d'entre elles, mais heureusement, les murmures d'émerveillement des plus jeunes lui fit remettre son regard sur le ciel. Devant la grandeur du phénomène, des vers lus par les membres du club de littérature, lors d'une récitation, lui revint à l'esprit. Iel était sûr.e que Pomfresh-sensei et Nayla-kohai sauraient les apprécier au moins un peu.

Shiki-sama, un maître du haïku, a écrit :Kodoku hanabi no ato nagareboshi. Dans votre langue, on peut le traduire par...

Usui marqua un temps, le temps de traduire le plus justement possible. C'était plus difficile que de simplement traduire une phrase, car iel devait respecter le sens, mais aussi le rythme, qui faisait beaucoup dans un haïku. Une fois qu'iel eut une traduction qui lae satisfasse, iel termina :

Solitude ; Après le feu d'artifice; Une étoile filante.

Nayla lui rappelait certaines de ses camarades féminines japonaises. Pleine d'enthousiaste, voir même un peu évaporée. Le genre qui l'agaçait lorsqu'iel avait l'âge de sa kohai de club, mais maintenant iel trouvait plutôt ça rafraîchissant. Iel aurait bien aimé retourner à l'âge où un rien l'émerveillait et l'amusait, mais lae serdaigle avait vite compris que chaque chose avait une explication, ce qui cassait beaucoup l'effet de surprise. Cela avait été remplacé par l'admiration qu'iel avait devant le beauté si parfaite de cet univers où tout s'emboîtait parfaitement. Ainsi, l'anecdote de la jeune fille sur les moldus croyant en la terre ronde ne l'amusa nullement. Iel n'avait que pitié pour ceux et celles qui étaient incapable de voir cette beauté.
Cependant, Usui était d'accord avec elle sur un point. Les étoiles filantes, passant silencieusement au-dessus de leur tête pour aller fini leur voyage loin d'eux surpassaient en beauté le plus grandiose des feux d'artifice humains, magiques ou non. Iel hocha solennellement la tête.

C'est vrai. Mais les deux éclairent le ciel rapidement pour disparaître pour toujours. Je crois que c'était ce que voulait dire Shiki-sama. Nous aussi on ne brille que rapidement avant de nous éteindre, comparé au temps de l'Univers. On peut ressentir de la solitude, face à cette idée.

Pour être honnête, iel était loin d'être aussi doué.e dans les interprétations subjectives que dans ses études. Dès que l'on sortait des sciences pures de la magie, Usui éprouvait une sorte de vertige lorsqu'iel songeait à son manque de connaissances. Mais iel avait bien vu que Nayla n'avait pas compris le poème, iel avait donc essayé de lui apporter une explication qui lui aurait permis de mieux l'apprécier. Iel se retourna lorsque Pomfresh-sensei prit la parole derrière eux. Iel ne l'avait pas entendu arriver et ça l'avait un peu surpris. Iel retourna ensuite à son télescope tout en lui répondant :

C'est un art très important chez moi, au Japon. Un poème court, qui prend le ici et maintenant d'un instant. Et les étoiles filantes sont silencieuses là-haut, professeure. Il n'y a pas de bruit dans l'espace. Le vide ne permet pas aux sons d'avancer.

Oui, Usui pouvait casser l'ambiance lorsqu'iel s'y mettait. Iel n'avait pas encore, et n'avait jamais cherché à le faire, intégré que les gens ne voulaient pas forcément tout savoir sur tout, et préféraient parfois imaginer un monde plus beau que celui-ci. Comme par exemple des étoiles filantes qui faisaient des jolis bruit dans l'espace, plutôt qu'une éternité de vide noir et froid.

Les étoiles passées, Usui entreprit de noter ses dernières observations dans son carnet. Iel était en train de faire une synthèse lorsque la professeure annonça qu'elle ne pourrait pas s'occuper du club la semaine prochaine. Cela ne lui parut pas dramatique, les clubs au Japon se gérant sans professeur, qui n'avait qu'un rôle de référent en cas de problème, mais en entendant les soupirs déçus de certains de ses camarades, iel comprit que ce n'était pas le cas ici. Et comme personne ne semblait décider à se dévouer pour remplacer Pomfresh-senseï, Usui se résolut à le faire, après avoir ellui-même poussait un petit soupir, mais de résignation :

Je peux m'occuper du club pendant votre absence, professeure. A Mahoutokoro, c'était les aînés qui tenaient les clubs et veiller sur leurs cadets. J'ai l'habitude. Et ce serait dommage de rater une occasion d'admirer la pleine lune ensemble.

Cela voulait dire qu'iel allait devoir parler. En public. Devant tout ce petit monde. Au club de Chanoyu, iel avait pu compter sur les autres aînés pour assurer cette partie, pendant que ellui restait tranquillement dans l'ombre. Mais iel était prêt à faire ce sacrifice pour l'astronomie. Pour se donner du courage à cette idée, iel alla se resservir une tasse de thé vert pendant que la professeure lui répondait.