Heiiiin? VLAMM-CRRRACK!! OUCHHH!!! huuuuu....
Nayla traverse la cour, le nez plongé dans son manuel de botanique, sans réellement regarder autour d’elle. Elle contourne d’instinct les obstacles, humains et immobiles, se rendant à l’aveuglette vers le bord du lac où elle pourra paisiblement étudier avant le dîner, profitant de la chaleur d’une de ces dernières journées avant que l’automne ne s’installe vraiment. Elle ne voit pas les gens qu’elle dépasse et qui rigolent naïvement de ne pas être en cinquième année. Elle ne voit pas les folies de quelques fanfarons plus âgés qui veulent épater les filles. Elle ne voit pas la poignée de joueurs de quidditch se lancer souaffle et cognard à tour de rôle.
Elle entend par contre, le bruit du vent, tout doucement frais, qui chatouille ses oreilles. Elle entend le chant des oiseaux, et les rires des élèves, et les exclamations choquées, amusées, horrifiées des spectatrices des fameux fanfarons. Elle entend aussi le hurlement et l’incitation à se pousser de là. Le sifflement du cognard qui file à toute vitesse. Mais elle l’entend un peu trop tard.
Lorsqu’elle lève la tête, se demandant à qui s’adressait le «ATTENTION COGNARD POUSSEZ-VOUS!» lancé par un joueur ayant raté son tir, il est déjà beaucoup trop tard. Nayla a juste le temps de lever les bras en l’air pour se protéger le visage. Dans le cas contraire, magie ou pas, elle serait probablement restée défigurée. Le choc dans son avant-bras est puissant là où le boulet l’a frappé, lui coupe le souffle, lui fait échapper son livre et perdre toute notion de son environnement. La douleur est si fulgurante, plus forte que ce qu’elle n’a jamais ressenti, qu’elle s’écroule au sol en hurlant.
Des bras puissants la soulève du sol. Lorsqu’elle s’aperçoit qu’un des fanfarons, grands et costaud, probablement de septième ou huitième année, l’a soulevé de terre et la porte pour vraisemblablement la ramener au château, plus un son ne traverse la gorge de Nayla. La souffrance qui envahi son bras gauche reste étouffée entre ses dents, et ses espoirs de se plaindre pour qu’il la lâche meurent de la même façon. Son visage se met à bouillir de gêne et, incapable de supporter autant de nervosité, elle se sent lentement se déconnecter de la réalité et sombrer vers l’inconscience.
Une éternité plus tard, ou seulement quelques secondes, dur à dire lorsqu’on est inconscient, la jeune Drew sent qu’on la dépose sur un matelas, entend plusieurs fois affolées, mais n’ose pas rouvrir les yeux. Des explications hasardeuses, quelqu’un affirmant qu’il a vu cette «pauvre fille de deuxième ou troisième année risquer de se faire défoncer le crâne par un cognard», et qu’elle s’est probablement évanouie de douleur. Toujours à la limite de la conscience, stupidement, Nayla trouve le moyen de marmonner une précision totalement inutile.
-Cinquième…
Ouais, c’est qu’elle est vraiment très petite pour son âge, et avec cette petite tronche d’ange, elle fait beaucoup plus jeune. Heureusement, la belle gueule charmante n’a pas été ravagée par un boulet de canon, contrairement à un certain bras qui ne devrait plus tenir de livres avant encore un bon bout de temps.
Dernière édition par Nayla Drew le Mar 1 Déc - 20:13, édité 1 fois