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Heiiiin? VLAMM-CRRRACK!! OUCHHH!!! huuuuu....


Nayla traverse la cour, le nez plongé dans son manuel de botanique, sans réellement regarder autour d’elle. Elle contourne d’instinct les obstacles, humains et immobiles, se rendant à l’aveuglette vers le bord du lac où elle pourra paisiblement étudier avant le dîner, profitant de la chaleur d’une de ces dernières journées avant que l’automne ne s’installe vraiment. Elle ne voit pas les gens qu’elle dépasse et qui rigolent naïvement de ne pas être en cinquième année. Elle ne voit pas les folies de quelques fanfarons plus âgés qui veulent épater les filles. Elle ne voit pas la poignée de joueurs de quidditch se lancer souaffle et cognard à tour de rôle.

Elle entend par contre, le bruit du vent, tout doucement frais, qui chatouille ses oreilles. Elle entend le chant des oiseaux, et les rires des élèves, et les exclamations choquées, amusées, horrifiées des spectatrices des fameux fanfarons. Elle entend aussi le hurlement et l’incitation à se pousser de là. Le sifflement du cognard qui file à toute vitesse. Mais elle l’entend un peu trop tard.

Lorsqu’elle lève la tête, se demandant à qui s’adressait le «ATTENTION COGNARD POUSSEZ-VOUS!» lancé par un joueur ayant raté son tir, il est déjà beaucoup trop tard. Nayla a juste le temps de lever les bras en l’air pour se protéger le visage. Dans le cas contraire, magie ou pas, elle serait probablement restée défigurée. Le choc dans son avant-bras est puissant là où le boulet l’a frappé, lui coupe le souffle, lui fait échapper son livre et perdre toute notion de son environnement. La douleur est si fulgurante, plus forte que ce qu’elle n’a jamais ressenti, qu’elle s’écroule au sol en hurlant.

Des bras puissants la soulève du sol. Lorsqu’elle s’aperçoit qu’un des fanfarons, grands et costaud, probablement de septième ou huitième année, l’a soulevé de terre et la porte pour vraisemblablement la ramener au château, plus un son ne traverse la gorge de Nayla. La souffrance qui envahi son bras gauche reste étouffée entre ses dents, et ses espoirs de se plaindre pour qu’il la lâche meurent de la même façon. Son visage se met à bouillir de gêne et, incapable de supporter autant de nervosité, elle se sent lentement se déconnecter de la réalité et sombrer vers l’inconscience.

Une éternité plus tard, ou seulement quelques secondes, dur à dire lorsqu’on est inconscient, la jeune Drew sent qu’on la dépose sur un matelas, entend plusieurs fois affolées, mais n’ose pas rouvrir les yeux. Des explications hasardeuses, quelqu’un affirmant qu’il a vu cette «pauvre fille de deuxième ou troisième année risquer de se faire défoncer le crâne par un cognard», et qu’elle s’est probablement évanouie de douleur. Toujours à la limite de la conscience, stupidement, Nayla trouve le moyen de marmonner une précision totalement inutile.

-Cinquième…

Ouais, c’est qu’elle est vraiment très petite pour son âge, et avec cette petite tronche d’ange, elle fait beaucoup plus jeune. Heureusement, la belle gueule charmante n’a pas été ravagée par un boulet de canon, contrairement à un certain bras qui ne devrait plus tenir de livres avant encore un bon bout de temps.




Dernière édition par Nayla Drew le Mar 1 Déc - 20:13, édité 1 fois

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Une belle journée. On pouvait sentir la fin de l’été qui planait au loin sur les différents groupes d’élèves qui se ruaient vers le parc pour continuer à en profiter tant que le soleil était encore au rendez-vous. Ah ces jeunes, toujours à vouloir faire les intéressants. Dans ma grande infirmerie vide, je m’ennuyais un peu. Toute l’après-midi avait été très calme. A cause des cours, je n’avais pas pu dérangé mes collègues donc j’avais fini par m’allonger sur un lit à disposition, un recueil des derniers sujets de thèses et articles universitaires sur la philosophie, mon ancien domaine de prédilection. Ou mon domaine de prédilection moldu préféré, cela fonctionne aussi.

J’étais donc tranquillement allongé quand j’ai entendu frappé. A peine avais-je répondu que je vis entrer quelques étudiants affolés et un grand costaud qui transportait une jeune élève dans ses bras. Tout le monde parlait en même temps, je ne compris que quelques mots : “ cognard “ “ par hasard “ et  “ rien pu faire “. J’élevais la voix pour attirer l’attention. “ ÇA SUFFIT ! “ Un brusque silence me répondit. “ Bien. Toi, dépose là ici. Et toi, explique-moi ce qu’il lui est arrivé. Sois clair, il faut agir vite. “ Alors qu’on m’expliquait les détails, je me tournais vers la jeune fille, l’avant-bras ensanglanté replié sur son flanc. J’incantais rapidement un sortilège d’apaisement pour que la douleur soit moins forte.

J'obtins mes réponses : élève en 2 ou 3ème année, au mauvais endroit, s’étant pris un cognard, évanoui de douleur après le choc. “ Cinquième. “ La voix était très faible et je fronçais les sourcils. “ Pardon ? “ m’exclamai-je surpris. Elle était encore consciente, j’écartais tout le monde d’un geste en me penchant vers elle. “ Laissez-la respirer ! “ Voyant de la sueur perlait le long du front de ma patiente, je décidais que c’en était trop. “ Et sortez de l’infirmerie s’il vous plaît. Merci de me l’avoir emmener, je vais m’occuper d’elle. “ Enfin seuls, je brandis ma baguette pour vérifier l’état de son bras. “ Et bien ma grande. Ils t’ont pas loupé. “ Difficile de savoir si elle était pleinement consciente ou si elle avait sombré de nouveau à cause de la douleur. “ Tu tiens le coup ? Tu es à l’infirmerie. Je vais bien m’occuper de toi, tu n’as rien à craindre.

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Enfin le calme


Quelque chose de doux envahi le corps de l’adolescente aux limites de l’inconscience, principalement localisé sur son bras, de sorte qu’elle sent bientôt celui-ci s’engourdir, et son rythme cardiaque s’apaiser légèrement. Même en cinquième année, ayant toujours la manie de réfléchir comme une moldue, Nayla peine à comprendre ce qui lui arrive. C’était terriblement souffrant l’instant auparavant, et tout d’un coup, la douleur lui semble supportable, comme une arrière-pensée, ce qui lui permet de revenir légèrement à la réalité. Entrouvrant légèrement les paupières, la poufsouffle les referme aussitôt, une pointe de panique envahissant son cœur. Elle est allongée sur un lit, entourée de mecs qu’elle ne connaît pas. Elle voudrait retourner dans les limbes maintenant! Ses joues se mettent à chauffer brutalement, et elle sait que maintenant elle n’arbore plus l’air blême d’une blessée ayant perdu du sang, mais bien la gêne épouvantable qui l’habite dès qu’elle se retrouve trop près d’une grande dose de testostérone.

Les paupières obstinément closes malgré son retour à la conscience, la jeune Drew ne sait pas que les élèves se sont éloignés à la demande de l’infirmier, mais elle peut presque sentir celui-ci se pencher sur elle, et ses doigts frêles se crispent sur les draps sous elle, frissonnant de sueurs davantage causées par l’angoisse que la douleur. Puis, elle l’entend chasser les autres, des bruits de pas lui confirme qu’elle est seule avec l’infirmier, et elle ose enfin rouvrir lentement les yeux. L’homme l’intimide, bien sûr, malgré son air calme et apaisant, elle ne peut s’en empêcher, c’est plus fort qu’elle. Pourtant, elle fait un immense effort de mémoire à tenter de se remémorer le nom de son sauveur. Comme tout le reste du personnel de l’école, il est présenté à chaque début d’année, mais étant particulièrement tranquille de ses activités et ne cherchant jamais les problèmes, Nayla n’est pas du genre à se soucier de qui s’occupe de l’infirmerie, n’y ayant jusqu’alors jamais mis les pieds, et ayant naïvement cru que cela continuerait!

-Merci… Pr… M… S… heu… bredouille-t-elle en papillonnant des paupières à la recherche de l’énergie suffisante pour les garder entrouvertes. Monsieur? … Southman? Ose-t-elle en hésitant, réalisant seulement une fois qu’elle l’eut prononcé qu’elle avait bien la bonne réponse, s’attendant presque à entendre la voix du Professeur McGonagall s’exclamer «5 points pour Poufsouffle!»

L’infirmier ne l’a même pas encore touchée, n’agitant que sa baguette près de son bras, mais constatant pourtant l’étendue des dégâts de cette façons puisqu’il s’exclame qu’ils ne l’ont pas ratée. Nayla restera certainement toujours épatée par les prouesses que peuvent accomplir la magie en matière de médecine, elle qui s’était attendue à être dûment (et douloureusement) occultée par ses grandes mains trop pleines de testostérone, ce qui l’aurait surement à nouveaux fait sombrer dans l’inconscience.

L’infirmier lui parle doucement pour la rassurer, et Drew a tranquillement l’impression de retrouver un rythme cardiaque normal, bien qu’incertaine si c’est seulement par les propos de Southman ou par la magie. Au moins, elle n’a plus tout un attroupement masculin pour la regarder souffrir, ce qui est déjà un grand soulagement en soi. L’adolescente se mordille les lèvres, consciente qu’elle devrait répondre à la question de son sauveur, mais incertaine d’en être psychologiquement et physiquement capable. C’est la même chose en classe avec les professeurs masculins, à moins d’y être forcée, elle ne répond pas aux questions, sinon elle bredouille des stupidités, alors qu’elle brille de sa présence dans les cours donnés par des femmes.

-Mmm… sais pas… marmonne-t-elle en s’efforçant de réfléchir. Fais déjà moins mal… Est cassé?

Oubliant déjà les capacités de la médecine magique, Nayla s’imagine déjà passer la moitié de l’année avec un bras au plâtre et devoir faire porter ses bouquins par ses copines. Bon sang, tant qu’aucun des mecs de tout à l’heure ne décide de devenir son chevalier servant le temps de sa convalescence et la suive partout pour porter ses choses, elle ne survivrait pas!

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La jeune fille était encore rouge et tremblante malgré le sort pour atténuer la douleur. Serait-elle encore choquée ? Faible ? Était-elle déjà malade avant ? Elle avait du mal à faire des phrases cohérentes. « Merci… Pr… M… S… heu… Monsieur ? … Southman ? » Elle s’était souvenue de mon nom, c’était déjà ça. J’osais espérer qu’elle devait avoir les idées claires. A ma question concernant son état, elle me répondit faiblement et par bribe d’information sans jamais oser me regarder dans les yeux. « Mmm… sais pas… » Elle fronçait les sourcils comme pour bien prendre le temps d’y réfléchir avant de me répondre. Je trouvais son implication charmante.  « Fais déjà moins mal… Est cassé ? »

Cassée ? Oh bien sûr. Il faut juste que je sois bien sûr de « en combien de morceau ». Voilà le genre de phrase que j’ai pu sortir en étant assistant. Madame Pomfresh me mettait un coup derrière la tête en me rappelant de toujours prendre soin du patient avec ce genre de nouvelle. J’eus un sourire en repensant à elle et à ses nombreux moments passés dans l’infirmerie ensemble. Puis je revins à la réalité avec ma jeune blessée de cinquième année peu bavarde. « Il faudrait que je vois ça en détails. Comme tu as moins mal, je me permets… »

En mode automatique, je plaçais mes mains tour à tour sur son épaule, son bras jusqu’au coude et me rapprochait de l’avant-bras endommagé. A l’inclinaison de celui-ci, je ne m'aventurerais pas jusqu’à la zone la plus sensible. « Au moins ton épaule est intacte, jeune fille. Je vais devoir te faire boire une potion pour vérifier l’état de tes os dans ton avant-bras. » Je lui souris et me dirigeai vers mon bureau pour prendre une feuille et aller chercher la fameuse potion pour illuminer les os de l’intérieur à la manière d’un scanner. Oui, la médecine magique fait des progrès étonnant.

En lui tendant la potion, je me saisis de ma plume et lui demanda : « Je ne crois pas t’avoir déjà accueilli dans cette infirmerie. J’aurais besoin de ton nom, s’il te plaît. » Me rappelant qu’elle avait du mal à s’exprimer, une pensée me traversa avant d’être immédiatement démantelée. J’allais lui proposer d’écrire mais avec un bras immobilisé… « Tu es droitière ou gauchère ? » Simple question pour moi-même. Après tout si je me loupais dans mes sorts pour remettre ses os en place… elle pourrait peut-être ne plus jamais écrire ? Nouveau coup de Madame Pomfresh derrière ma tête. Je crois que d’être assistant de quelqu’un pendant sept longues années, ça laisse de drôle de séquelles.

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Vaut mieux en rire qu'en pleurer


Le cerveau de Nayla a juste eu le temps de traiter les propos suivants de l’infirmier que déjà, il inspecte son bras, et malgré sa bonne volonté, l’élève ne réussit pas à ne pas tressaillir à son contact. Pourtant, il ne s’agit que d’une main sur un bras, venant d’un homme aux bonnes intentions et au sourire gentil, mais c’est plus fort qu’elle. Avec un peu de chance, il ne s’en sentira pas insulté et mettra sa réaction sur le compte de la douleur. D’ailleurs, même la rougeur exponentielle de son visage pouvait s’expliquer de façon médicale, et non par l’embarras pur et simple. C’est juste qu’elle ne supporte pas la proximité avec la gente masculine, simplement! On croirait qu’avec la puberté, cette petite gêne lui aurait passé, non? Eh bien… NON!

L’informant alors que seul son avant-bras semble en mauvais état et que son épaule va bien, Southman lui indique qu’il devra lui donner une potion, toujours avec le même sourire qui se veut certainement rassurant, mais auquel Nayla ne parvint à répondre que d’un timide hochement de la tête, le reste de son visage affichant la même expression perdue et intimidée. Sans poser de questions, la jeune Drew avale la potion offerte par l’infirmier, lequel tenait également un papier, pour y prendre des notes probablement. Normalement curieuse de savoir comment les choses fonctionnent, la poufsouffle se dit qu’en cet instant, l’ignorance est probablement meilleure pour sa santé mentale!

Le fait d’être occupée à boire le liquide (qui heureusement n’avait pas trop mauvais goût comme beaucoup de ces sirops moldus écoeurants) permet à Nayla de se remettre les idées en place et lui évite de devoir répondre immédiatement aux questions de l’infirmier. Elle prit donc le temps de racler un peu sa gorge nouée de nervosité lorsqu’elle eut vidée la potion, mais répondant dans le désordre.

-Droitière…

Du coup, au moins, elle serait encore capable de travailler un peu, qu’importe le temps qu’il lui faudrait pour se remettre de sa blessure au bras gauche. Cela a au moins une miette pour la rassurer. Étrangement, Southman semble vouloir lui tendre la feuille, comme pour qu’elle y écrive, mais après tout, elle pouvait bien lui donner son nom à haute voix, ça n’allait pas la tuer. De toute façon, cette stupide gêne n’avait qu’assez durée, l’infirmier était là pour l’aider, elle ne devait plus continuer à lui nuire de la sorte.

-Je m’ap… Nayla Drew, balance-t-elle dans un souffle rapide, comme pour s’en débarrasser. Mais non, je ne… c’est la première fois que… J’ai pas l’habitude d’être sur la trajectoire des cognards en général…

Eh bien, de l’humour? Il lui en restait encore?

-Mais qu'est-ce que...?! lâche-t-elle d'un ton soudainement étonné alors qu'au travers sa peau, elle perçoit une soudaine lueur, comme si son corps lui-même voulait se prendre pour un gros soleil. Était-ce ses OS qu'elle voyait de la sorte?

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 La jeune patiente but la potion docilement et gardant toujours les joues bien rouge et le regard fuyant. Bien qu’elle parut quand même apaisée. Elle finit par répondre à ma question. « Droitière… » Je retins un soupir de soulagement. En vrai, c’était plus pour faire la causette qu’autre chose. Bien sûr que je maîtrise parfaitement mes sorts et qu’il n’y a aucun risque qu’elle garde une trace de ce malheureux incident… En voyant que c’était sa main gauche, je fis alors le parallèle avec la main blessée de Diana. Le fameux soir où elle avait été forcé de mettre fin à sa carrière, j’étais là. A l’hopital, j’aurais souhaité de toutes mes forces rester à ses côtés pour la soigner. Même en un an de traitement, elle a gardé quelques faiblesses dans la paume.

C’est la voix de l’élève qui me ramena à la réalité. « Je m’ap… Nayla Drew. » Exprima-t-elle dans un souffle avant d’ajouter. « Mais non, je ne… c’est la première fois que… J’ai pas l’habitude d’être sur la trajectoire des cognards en général… » Sa remarque me fit retrouver le sourire. Je fus si surpris qu’elle fasse un trait d’esprit dans son état qu’une léger rire vint saluer sa réplique. « Oui effectivement, ce n’est pas quelque chose qui arrive souvent… En dehors d’un terrain de quidditch bien sûr. » Je me penchais sur ma feuille pour noter son nom. « Nayla, c’est noté. » Une fois son nom écrit, toutes les informations dont j’avais besoin apparurent sur la feuille. Merci les dossiers enchantés de McGonagall. Moi qui ait toujours détesté la paperasse… Effectivement, son dossier médicale était vierge et j’étais plongé dans son exploration quand j’entendis sa petite voix surprise.

« Mais qu'est-ce que...?! » Je me couvrais la nuque en prévision d’un éventuel coup de Madame Pomfresh. J’entendis même sa remontrance dans ma tête : Tu aurais dû la prévenir ! Fichu tête en l’air ! Elle va être effrayé la pauvre enfant ! J’attirais son attention pour ne surtout pas qu’elle se retrouve face à ses propres os fracturés illuminés aux rayons X. « Ne t’en fais pas. C’est l’effet de la potion. Tout va bien. Regarde plutôt le mur là-bas, s’il te plaît. » Quel crétin ! Si elle ne tourne pas la tête, je lui pose un tissu sur les yeux, il faudrait vraiment pas qu’elle se retrouve traumatisé à cause de mes bêtises !

Une fois ce soucis pris en compte, je m’attardais sur son avant-bras gauche. Oulah. Le poignet est dans un nombre de morceaux plutôt inédit. Mais rien que je ne puisse pas réparer. Je sortis mes lunettes de ma poche pour être sûr de ne manquer aucun détail. Si ça avait été moins délicat j’aurais pu le faire tout de suite. Mais vu la complexité du puzzle, il valait mieux qu’elle soit inconsciente et que je prenne mon temps pour faire cette opération. Au bout d’une bonne minute de silence, je rangeais mes lunettes dans ma poche, posait un voile noir et opaque sur le bras blessé pour éviter qu’elle puisse le voir et lui donnait mon verdict. « Très bien, une opération est nécessaire. »

Me rappelant juste à temps que j’avais vu “née moldue” sur son dossier, je précisais mes pensées : « Tout comme chez les moldus, je vais te proposer une anesthésie locale, juste ton bras ou totale, si tu préfères être inconsciente complètement pendant l’opération. Ici il n’y a aucun scalpel, grâce à la magie, je peux agir de manière beaucoup plus précise sans utiliser cette méthode barbare… » Je tenais à la rassurer mais je n’étais pas sûr de m’y être bien pris. « Même si ça paraît impressionnant, c’est une opération tout à faite bénigne. Tu vas très vite t’en remettre. Peut-être que je te garderais cette nuit, pour le contrecoup de l’anesthésie mais dès demain, tu ne porteras qu’une attelle, le temps que tes os reste bien en place et se remette de l’opération magique. D'ici une quinzaine de jours, tout sera rentré dans l’ordre. »

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Ses grands yeux d’émeraude se remplirent de larmes


Il fallait bien croire que Nayla n’était pas aussi empotée avec les hommes qu’elle voulait bien le croire puisque l’infirmier avait rigolé à son commentaire. Peut-être juste pour la rassurer un peu, par pitié davantage que par réel amusement, mais c’était toujours ça, et l’espace d’un très court instant, l’adolescente s’était légèrement détendue. Puis, ses os s’étaient magiquement illuminés et la panique était revenue. Monsieur Southman eut l’air bien embêté de n’avoir pas prévenu la jeune Drew des effets de la potion qu’elle venait de boire, la laissant seule à sa constatation, et s’empressa d’essayer de la rassurer et lui demander de regarder ailleurs.

Bien sûr, il ne voulait pas qu’elle puisse prendre la pleine mesure des dégâts, mais c’était un peu trop tard, et alors que la petite poufsouffle recentrait son attention sur le mur face à elle, sa respiration était redevenue saccadée et elle eut bientôt l’impression qu’elle allait à nouveau sombrer dans l’inconscience. Même si la douleur était devenue magiquement supportable, elle en avait assez vu pour savoir qu’elle était dans un sacré état et que, sans le premier sortilège de Southman, elle serait encore à se tordre de douleurs dans son lit en pleurant pour sa maman. Ses grands yeux d’émeraude se remplirent de larmes de panique lorsque le verdict de l’infirmier tomba, et même si elle sentit son bras être couvert par un linge doux, elle n’osa plus détourner la tête du mur qu’elle fixait.

-Qu… qu… une… op? se remit-elle à bredouiller de façon incompréhensible, ses lèvres tressautant malgré elle.

Ses pires cauchemars se révélant réalité, Nayla se voyait déjà porter le bras dans le plâtre pendant des mois, jusqu’à ce que l’infirmier s’empresse de spécifier comment il procéderait, et qu’elle n’en aurait, au final, que pour à peine deux semaines avant d’être bien rétablie. Peinant à croire ce qu’elle entendait, sa logique moldue complètement brisée, l’adolescente tourna lentement son visage apeuré vers son interlocuteur, oubliant à quel point ses yeux étaient plein d’eau, elle le voyait à peine au travers ses larmes, lui donnant l’impression qu’elle était en train de sombrer dans l’inconscience étant donné sa vue flou, alors qu’elle ne faisait que pleurer.

-Vraiment?

Est-ce qu’il essayait juste de la consoler en lui racontant des bêtises pour qu’elle arrête de pleurer? Il n’en avait pas l’air, il semblait même un peu mal de l’avoir inquiétée pour ce qui n’était visiblement qu’une «opération bénigne» pour lui. Et puis elle serait anesthésiée. Tant mieux, elle avait assez souffert comme ça là, non? Clairement, toute vocation comprenant son lot de risques de blessures ne collerait pas à cette adolescente qui s’émouvait pour un bras en compote. Petite fleur fragile…

-Je… ne serai pas capable de rester consciente de toute façon… avoua-t-elle en rougissant pleinement, se sentant déjà faible alors qu’il ne l’avait qu’à peine touchée. Alors mieux vaut m’endormir complètement, question que je ne me réveille pas de façon aléatoire au milieu de l’intervention et en panique, je crois…

C’est qu’elle se sentait déjà sur le point de sombrer, mais si son évanouissement ne tenait que d’elle, elle risquait en effet de revenir à ses sens au moment le moins opportun, ce qui n’était pas bien brillant.

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La nouvelle l’avait choquée. Quand je vis ses jolis yeux verts s’humidifier, j’eus une très fort envie de me frapper moi-même, en l’absence de cette chère Madame Pomfresh. C’est pas vrai Henry ! Elle est si sensible et tu lui balances que tu vas la charcuter de l’intérieur… La délicatesse n’a jamais été mon fort mais quand même… Je me croyais davantage capable de…« Vraiment ? » Elle sembla emmagasiner les informations et se détourner de son avant-bras/poignet gauche en petits morceaux fluorescents. C’était déjà ça. Quand on a toujours vécu chez les moldus, ce genre d’informations n’étaient pas toujours facile à avaler.

« Je… ne serai pas capable de rester consciente de toute façon… » Ses joues devinrent clairement écarlates à cet aveu. Sa confession était vraiment adorable. Il était difficile d’imaginer cette petite ingénue déjà en cinquième année après réflexion… « Alors mieux vaut m’endormir complètement, question que je ne me réveille pas de façon aléatoire au milieu de l’intervention et en panique, je crois… » J'acquiesçais à sa proposition. « Voilà qui est bien parlé. Faisons comme tu dis si tu penses que c’est le plus prudent. » Et je la laissais quelques instants pour aller chercher dans ma réserve ma meilleure potion d’anesthésie.

« Et le plus tôt sera le mieux ! » Affirmai-je en revenant vers elle et en lui tendant la petite fiole noire anesthésiante. « Avec ça, tu ne risques pas de te réveiller pendant… enfin tu sais. Donc, si tu es prête, tu peux la boire et on se reparlera quand tout sera terminé. » Mes fioles de potions anesthésiantes étaient classés par ordre d’intensité en fonction de la couleur. Ce que la jeune Nayla Drew ignorait en cet instant c’était qu’en buvant cette fiole, elle n’allait très certainement se réveiller que le lendemain matin, bien que nous soyons encore qu’au bout milieu de l’après-midi. Mais avec toutes les émotions qu’elle avait eu en ce jour, ce repos me sembla bien mériter et ne lui fera que le plus grand bien !

L’opération se passa sans anicroche. Je pus pleinement m’y consacrer sachant qu’avant de me lancer, j’avais prévenu la directrice et bloqué momentanément l’accès à l’infirmerie pour ne pas risquer d’être dérangé. Quand on est infirmier solitaire à Poudlard, il faut savoir être infirmier, anesthésiste, psychologue (j’avoue avoir encore quelque lacune en la matière mais je m’améliore) et parfois médicomage ou chirurgien magicien comme j’aime à le préciser. Mais souvent, je me dis que j’aurais bien besoin d’un assistant à mon tour. Cela pourrait me soulager, ne serait-ce que pour arrêter de m’inquiéter dès que j’ai un jour de congés et que je suis tout de même d’astreinte à tout instant… Mon coeur ne va pas supporter cette charge encore très longtemps avant que je ne me mette moi-même en arrête maladie, c’est moi qui vous le dit !

Comme à chaque fois que l’infirmerie est occupé la nuit, je suis resté dormir quelques heures dans un lit caché dans une pièce attenante. Avec toutes une ribambelle de sort d’alerte au cas où Nayla se serait réveillée, bien entendu. Mais comme la veille, la nuit fut très calme et le matin arriva sans se presser. Quelques visites dans la matinée, un café échangé avec ma collègue et amie Lizbeth qui ne m’avait pas vu au dîner et qui se doutait que je surveillais une convalescente et le début de l’après-midi arriva. Son poignet étant immobilisée dans une attelle, lui même emmitouflé dans un bandeau pour ne pas bouger pour l’instant, je me suis assis à ses côtés, un plateau fumant de bonnes choses à manger poser sur la table de chevets.

Les elfes de maison avaient pris en compte ce qu’elle préférait manger pour initier un réveil en douceur et susciter au maximum son appétit. Si jamais la méthode douce ne fonctionnait pas, il allait vraiment falloir que je la réveille avec une potion revigorante. Sachant qu’après avoir dormi si longtemps, il y a des risques pour avoir mal à la tête et se sentir dans le coltar, peu importe la méthode utilisée. Ne désespérant pas encore, j’entrepris de lui parler. « Bonjour Nayla. Est-ce que tu m’entends ? Tu es à l’infirmerie tu te rappelles ? » Prêt à répondre à ses questions ou à trouver la bonne méthode pour la faire émerger, prendre soin des blessés, même accidentels, est le métier passionnant que j’exerce, dans la plus belle école de magie du monde.

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C’est déjà l’heure de dîner?


Visiblement en accord avec le choix de sa jeune patiente, voir même soulagé qu’elle ait prise celui-ci, Henry ne se fait pas prier pour aller chercher une potion que Nayla devine être un anesthésiant. De sa main intacte, l’élève prend le flacon offert et émet une petite moue dégoûtée par sa couleur goudron qui ne laisse rien présager de bon sur son goût. L’infirmier lui assure qu’elle ne devrait pas se réveiller pendant l’opération (sans prononcer le mot, mais la petite Poufsouffle a compris le sous-entendu) et lui dit qu’elle peut déjà la boire dès qu’elle est prête et qu’ils reparleraient plus tard. Même si elle n’aime pas vraiment l’idée de sombrer dans l’inconscience de façon volontaire et de n’avoir aucune idée de ce que ce Monsieur va bien faire d’elle, Drew ne pipe mot et avale le contenu d’un coup sec, en réprimant mal une grimace. Comment la magie peut-elle être si puissante et variée, mais que personne n’a encore réussi à insuffler des arômes de menthe poivrée ou de fraises des champs aux décoctions infectes ?

C’est la dernière pensée cohérant qu’elle a avant de sombrer, ses yeux ses révulses, sa main tenant la potion se ramollit, et elle ne se rend même pas compte que Southman en a récupéré le contenant avant qu’il ne se fracasse au sol. Elle est déjà très… très loin…

✿✿✿✿ ʕ•ᴥ•ʔ ✿✿✿✿

Même si son lit n’était pas aussi confortable que celui de son dortoir, Nayla n’avait pas envie de bouger d’un poil et luttait contre le réveil. Avec tout ce qu’elle avait vécu, elle préférait dormir. De toute façon, elle était trop timide en face de l’infirmier et n’était pas pressée de prendre des nouvelles de son bras! À quelques reprises, elle cru entendre des voix, des gens s’étaient rendus à l’infirmerie pour diverses raisons, mais elle n’avait pas été capable de comprendre ce qui se racontait, et de toute façon, elle n’en avait pas envie. Aussitôt, Drew resombrait dans les méandres du sommeil, profond et silencieux, mais surtout, sans rêves.

C’est donc avec une très étrange impression qu’elle rouvrit lentement les paupières en papillonnant lorsque Southman la tira doucement des bras de Morphée en lui parlant. Pendant un vague instant de confusion, Nayla regarda lentement autour d’elle, constata que le soleil était très haut dans le ciel et qu’un repas du midi l’attendait sur sa table de chevet. D’ailleurs, son estomac ne mit pas grand temps à se rappeler à elle, comme si elle n’avait pas mangé depuis une éternité! Pourtant, même si elle avait eu l’impression de dormir extrêmement longtemps, il ne pouvait s’être écoulé que quelques minutes, voir quelques heures, non? C’était encore l’après-midi! Visiblement, elle avait oublié qu’elle s’était rendue à l’infirmerie à la fin de l’après-midi, et non au début…

-Humm… ? grogna-t-elle en plissant des yeux dans un évident effort de concentration. Oui… m’rappelle…

Sa bouche pâteuse de quelqu’un qui a dormi très longtemps sans boire l’étonne. Le temps et l’espace n’ont plus vraiment de sens dans sa tête, son appétit vorace ne colle pas avec l’impression temporelle qu’elle a.

-C’est fini? D’jà? J’ai dormi… euh… combien d’temps j’ai dormi? marmonne-t-elle mollement en n’osant pas baisser les yeux sur son bras dont elle sent le poids sur son ventre. C’est déjà l’heure de dîner? J’ai si… faim…

Non, c’était passé l’heure du déjeuner, et elle avait sauté deux repas, pas étonnant que son estomac se prenait pour un tremblement de terre!



Dernière édition par Nayla Drew le Dim 2 Aoû - 2:37, édité 1 fois

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La voilà qui ouvrit les yeux. Je contenus du mieux que je pus mon soupir de soulagement. Je commençais tout juste à m’inquiéter à force de la regarder dormir. On venait de dépasser les 24h d’anesthésie, elle doit être sacrément décalée. J’aurais dû revoir mes dosages… Mais ce qui est fait est fait comme on dit. Sa petite voix s’était changé en grognement : «  Humm… ? Oui… m’rappelle… » Finit-elle par articuler. « Tout s’est bien passé. Prends ton temps pour te réveiller surtout. » Lui affirmai-je d’un ton rassurant. Mais elle s’agita tout de même un peu : « C’est fini ? D’jà ? J’ai dormi… euh… combien d’temps j’ai dormi ? C’est déjà l’heure de dîner? J’ai si… faim…  »

Je haussais un sourcil. Ah. Elle était donc si perdue que ça ? Normal en même temps. J’avais imaginé qu’elle se réveillerait dès ce matin pour pas trop la perturber… C’était raté. « Non en fait, il est 13 heures et c’est ton repas du midi qui t’attend si tu te sens la force de manger quelque chose… » Déclarai-je en lui montrant le plateau à côté d’elle. Je m’en approchais pour soulever la cloche et lui montrer le contenant encore fumant qui n’attendait plus qu’elle. En reposant la cloche, j’ajoutais : «Tu as dormi presque 24 heures Nayla. C’est normal que tu es faim… »

J’étais sincèrement désolé de la voir ainsi. J’espérais qu’elle allait rapidement manger et reprendre des forces. « Et ton poignet est bien immobilisé mais n’hésite pas à me signaler si la douleur est trop vive pour que j’arrange ça. » Je me rassis sur ma chaise, prêt à l’aider à aller mieux de toutes les manières possibles. « Si tu n’as pas trop la force de bouger, je peux t’aider à te redresser ? Puis je pourrais te découper ta nourriture au besoin… N’hésites pas surtout, je suis à ton service. » Je ne voulais pas trop l’étouffer. Si elle refusait mon aide, je retournerais à mon bureau pour ne pas plus la déranger.

Ma mission s’arrêtait ici, je lui donnais mes dernières directives avec l’air le plus décontracté possible. Elle allait pouvoir sortir. Cela devrait la motiver à manger pour reprendre des forces, non ? « Et dès que tu te sentiras mieux, tu pourras sortir de l’infirmerie. Je te donnerais un traitement pour la douleur et tu repasseras me voir dans quelques jours pour voir comme ça évolue. »

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PIZZA!


Vingt-quatre heures? Elle avait dormi toute une journée !? Mais… Ses copines devaient être mortes d’inquiétudes! Qui s’était occupé de gratouiller les oreilles de Kero la veille au soir, pour l’endormir? Est-ce qu’on lui avait donné à manger, à son chat? Et elle avait raté toute une journée de classe! Bon sang, il lui faudrait rattraper tout ça à la vitesse grand V et…

Ce n’était surement pas très bon pour la santé d’une convalescente de s’énerver comme ça, mais Nayla avait les yeux tout écarquillés de surprise et l’air franchement inquiète. Oui, elle crevait de faim, mais à ce moment précis, c’était le dernier de ses soucis en réalité. Jusqu’à ce que l’infirmier soulève la cloche et que le délicieux arôme de pizza parvienne à ses narines. Rien ne pouvait gagner contre de la pizza, jamais.

-Non ça va je… j’ai pas trop mal, bredouilla-t-elle, le regard fixé sur le repas encore chaud qui l’attendait juste à côté. Enfin, c’est supportable là…

Sur la table de chevet, à sa gauche, bref du côté qu’elle ne pouvait pas atteindre sans se tourner sur son bras blessé, elle n’arriverait qu’à l’effleurer du bout des doigts. C’est qu’elle détestait demander de l’aide, pour quoi que ce soit. Assis à ses côtés, Southman semblait s’en être rendu compte puisqu’il lui offrit son aide pour se redresser et pour la nourrir même, ce qui lui tira une grimace agacée, qu’elle espéra qu’il prendra à tort pour de la douleur. Pourtant, même si elle en avait bien besoin et qu’elle était pressée de manger, l’adolescente se tortilla pour arriver à se redresser toute seule, à grands renforts de grimaces et de plaintes, poussant ses oreillers dans son dos avec un seul bras pour se faire un appui. Elle était presque à bout de souffle lorsqu’elle tendit sa main libre pour essayer d’attraper l’assiette avec le bras opposé d’où elle se trouvait… encore trop loin d’environ un centimètre et demi, juste pour l’emmerder.

-F…finalement… j… pouvez-vous juste me la donner, j’crois bien que je gérerai toute seule après…

De toute façon, qui mange de la pizza coupée en petits morceaux? Elle n’aurait qu’à poser le plat sur ses genoux et attraper la pointe d’une main, c’est comme ça que ça se mange! Salissant, mais bien meilleur avec les doigts tiens! Tant qu’elle ne s’en mettait pas partout en cours de route…

Bon, au moins, la bonne nouvelle, c’était qu’elle pourrait déjà partir dès qu’elle aurait mangé, et le soulagement évident sur son visage devait lui donner l’air un peu niais. Il lui pressait de vérifier que quelqu’un avait pensé à s’occuper de Kero en son absence. Tant pis pour la douleur, elle n’avait pas envie de s’éterniser avec un homme pour seule compagnie, fut-il aussi gentil que possible! Infirmier ou pas, Nayla n’arrivait juste pas à surmonter son malaise des Monsieurs, bon! En priant pour que, lorsqu’elle reviendrait lui montrer la progression de sa guérison, ce serait également la dernière fois qu’elle mettrait les pieds dans cet endroit pour le reste de ces jours! Disons que l’expérience ne lui avait pas donné envie de se casser quoi que ce soit d’autres dans le prochain siècle hein…

-M… merci monsieur Southman… marmonna-t-elle quand même, drôlement embarrassée.

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Après lui avoir passé sa pizza qui était juste un poil trop loin pour son bras valide, je constate que la Poufsouffle se débrouille très bien sans mon aide. Alors que je venais de me lever pour retourner à mon bureau, elle marmonna quelques mots : «  M… merci monsieur Southman… » Je lui souris en retour en voyant son air embarrassé et le fait qu’elle avait du mal à me regarder dans les yeux : « Je t’en prie, je n’ai fait que mon travail.»

Puis en faisant quelques pas, une information importante me revint un tête. J’avais été distrait toute la matinée, ça m’était presque sortie de la tête : « Ah, au fait ! Tes amies sont passées te voir hier soir, bien sûr comme tu dormais je leur ai bien dit de ne pas te déranger… Mais elles m’ont dit de te rassurer, qu’elles ont pris soin de Kero hier soir et te souhaitent de très vite te remettre de tout ça. »

Puis je claquais dans mes doigts en me rappelant du plus important. Je filais sur mon bureau pour prendre le gros bouquet de fleurs qui était posé dessus et le ramenait avec moi : « Et c’est un cadeau de leur part. » Il y avait toute sorte de fleurs que je ne saurais identifier, ainsi que des petites nounours en tout sens et une fée qui voletait au dessus dans un enchantement tout à fait charmant. « Tu as l’air d’être bien entouré Nayla. Je te souhaite un très bon rétablissement. Je retourne à mon bureau, prends ton temps surtout.» Je lui adressais un clin d’oeil avant de me retourner et de repartir en direction de ma chaise.

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L’espoir fait vivre


Merveilleusement discret, l’infirmier semblait assez versé dans le langage non verbal et un brin de psychologie pour capter que sa présence incommodait la jeune fille, même si celle-ci était incapable de le dire clairement. Il s’était donc levé pour se rendre à son bureau, lui laissant tout son espace pour manger. C’est que Nayla avait une très, très grosse bulle, et encore plus lorsqu’elle mangeait (comme un chien après son os quoi) du coup, elle soupira de soulagement en le voyant s’éloigner. Oui, il avait bien fait son travail. Mais un peu plus que cela, visiblement.

Juste comme elle entamait son repas avec appétit, Southman se tourna à nouveau vers elle, semblant visiblement se rappeler quelque chose, la rassurant au sujet de son chat, dont ses copines avait pris soin. La bouche pleine, Nayla esquissa un sourire maladroit sans un mot. Dans son état, vallait mieux qu’elle se taise, mais son expression voulait encore dire «merci». Puis, l’infirmier disparu derrière la porte de son bureau, mais seulement pour revenir avec un bouquet de fleur. Là, Drew manqua de s’étouffer avec la nouvelle bouchée de pizza qu’elle venait de prendre, changeant à nouveau pour une teinte terriblement pivoine. Pas des fleurs pour elle quand même? Non elle ne voulait pas avoir d’admirateur secret, par pitié…

Oh, c’était de ses copines. Les grands yeux verts de l’adolescentes s’embuèrent. Elles lui manquaient celles-là! Et comment avaient-elles accompli ce sortilège trop choupi de fées virevoltants autour de ses fleurs? Oui, elle avait vraiment les meilleures amies du monde. S’empressant d’engloutir son repas, alors qu’elle aurait normalement pris le temps de savourer sa pizza, la demoiselle sauta vite de son lit dès son assiette finie, s’encombra de son énorme bouquet de son bras valide et fila vers la sortie pour retrouver sa vie. Pour l’instant.

✿✿✿✿ ʕ•ᴥ•ʔ ✿✿✿✿

Quelle semaine pénible! Jamais Nayla ne s’était imaginé que la vie pouvait être si ardue avec une seule main valide! Accomplir des tâches ordinaires relevaient souvent du défi, et elle ne comptait plus le nombre de fois qu’elle avait dû demander de l’aide. Heureusement qu’elle était entourée d’amies en or pour l’épauler… Sans vouloir faire de mauvais jeux de mots.

Et contrairement à ses craintes, personne n’avait essayé de jouer au Chevalier servant pour porter ses affaires et l’embarrasser encore plus. Heureusement, sinon elle se serait probablement à nouveau évanouie et disons qu’elle n’avait pas tellement envie de renouer avec l’expérience immédiatement. QUE TOUTE CETTE TESTOSTÉRONE SE TIENNE LOIN POUR LONGTEMPS!

Parlant de testostérone, même si elle n’avait miraculeusement pas mal du tout grâce au traitement que lui avait donné Southman avant qu’elle ne parte, elle était quand même obligée de retourner le voir. Oh, elle se rappelait bien qu’il lui avait assuré qu’elle passerait au moins deux semaines en restant impotente, mais elle gardait un mince espoir qu’il lui dise tout de suite qu’elle était libre de récupérer son côté gauche… L’espoir fait vivre non?

-Monsieur Sout… commença la jeune demoiselle en se figeant toutefois bien vite.

Pourquoi, chaque fois qu’elle venait en cet endroit, c’était toujours bondé de mecs? Il y en avait au moins deux alités, ainsi que plusieurs visiteurs en prime, tous du même sexe. Ça sentait la testostérone jusqu’à la porte! Nayla s’empourpra et poireauta un moment dans le cadrage en se demandant si elle n’était pas mieux de revenir plus tard, n’ayant pas franchement envie de se faire remarquer maintenant. L’infirmier était hors de vue, en train de s’occuper d’un de ses patients? À son bureau? Hésitante, la jeune Drew regardait partout d’un air inquiet.

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Quand la petite Nayla quitta l’infirmerie, je n’étais pas très inquiet pour elle. Tout irait bien pour la suite. Elle avait l’air bien entouré et même si c’était pénible de porter une attelle, au moins elle pourrait l’enlever pour se laver, se dégourdir le poignet de temps en temps, rien avoir avec un plâtre. Plusieurs jours passèrent sans qu’elle ne revint me voir et je la voyais à tous les repas dans la Grande Salle se débrouiller avec ses amies pour manger.

✿✿✿✿ ʕ•ᴥ•ʔ ✿✿✿✿

Ce matin-là, j’étais plutôt débordé. D’ailleurs, j’étais très heureux que mon assistante puisse me donner un coup de main. Le mardi c’était sa journée sans cours dans sa filière médecine, faune et flore, donc elle se faisait un plaisir de me rendre visite de temps à autre et au besoin, m’aider ou observer ce qui se passait à l’infirmerie. Tout était très calme, nous prenions notre café elle et moi jusqu’à ce qu’un groupe d’étudiants face irruption dans la pièce. Apparemment, un préfet avait été blessé. Mon assistante se précipita sur lui, le reconnaissant. « Raja ! Qu’est-ce qui s’est passé ? »

Le bel étudiant indien était escorté par tout un tas de jeunes gens très inquiet. Il avait l’arcade sourcilière qui saignait beaucoup, des traces de coup et se tenait les côtes. En le voyant dans cet état, il me fit tout de suite penser à Lancelot quand il vivait ce genre de situation et mon coeur se serra. Sauf que le jeune Avery revenait seul vers moi. Pas accompagné par sa meute de fan.

Les deux étudiants échangèrent et alors que je partais dans la réserve chercher ce qu’il lui fallait, je poussais un gros soupir. Mon infirmerie était encore envahi. C’était pourtant bien indiqué de ne pas parler que pour ça reste un endroit calme ? Déjà que pour les animaux, je n’arrivais pas à maintenir mes propres interdictions il allait clairement falloir que je remette de l’ordre par ici.

« Je crois que son état est stable, Henry. Je me suis occupée des saignements. Mais … oh tu as déjà tout ce qu’il faut. » Je lui tendis les fioles dont elle avait besoin pour soigner ses os fêlés et je fis de grands gestes, comme pour faire fuir les oiseaux. « Qu’est-ce que vous faites encore là… Vous avez entendu ! Il n’y a rien à… » J’aperçus alors un petit brin de fille qui m’est familier au loin.

Je passais de l’énervement à la joie et je lui fis un petit signe de la main. «  Bonjour Nayla ! Tu peux aller à mon bureau, j’arrive tout de suite. » Et en voyant enfin les zigotos partir, je viens m’assurer que ma jeune assistante maîtrisait la situation. Après une ou deux vérifications, je lui fis signe qu’elle s’y prenait très bien et elle me remercia pour mon aide. Je la laissais donc sans crainte pour me diriger vers la petite Nayla et son poignet écrabouillé par un cognard.

« Assieds-toi. » Lui dis-je en faisant un petit signe de la main avant de m’asseoir de l’autre côté en poussant un soupir. « Désolé. C’est un peu la pagaille à chaque fois que tu arrives… Tu dois vraiment penser que l’infirmerie est toujours animé alors… que c’est faux ! Haha. Dis-moi alors, comment te sens-tu ma belle ? »

Puis en voyant la cafetière encore chaude sur le bureau, je lui demandais : « Un café peut-être ? » J’espérais que tout allait bien pour elle et qu’elle n’avait pas trop été effrayé par l’agitation. Encore, pensais-je en roulant les yeux au ciel tout en finissant ma tasse de café tiède d’une traite. Si elle avait mal à nouveau, j’en profiterais pour la présenter à mon assistante. Elles devraient bien pouvoir s’entendre toutes les deux.

HRP :

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Écrasée contre un mur


Nayla était en train de reculer très lentement et silencieusement pour retourner dans le couloir plutôt que d’entrer plus dans la pièce déjà trop pleine à son goût, lorsqu’elle entendit la voix de l’infirmier au travers de la cohue déclarer qu’il n’y avait plus rien à voir et qu’ils devaient tous sortir. Apparemment, l’assistante de Southman s’était occupée du gros des dégâts, du coup personne n’était à l’article de la mort. Alors que la bande de mecs se dirigeait vers la porte où elle se trouvait toujours pour sortir, la jeune Drew s’écrasa contre le mur pour les laisser passer, les yeux clos comme si ça allait aider à ce qu’on ne la remarque pas. La vague de testostérone passée, la Poufsouffle se remit à respirer à peu près normalement, mais sursauta tout de même lorsqu’elle entendit son nom.

-Oh, oui, je suis venue p… pour mon bras m... mais si vous êtes trop oc… occupé je re… reviendrai… bafouilla-t-elle en souhaitant, une fois de plus, être plusieurs pieds sous terre.

Sauf qu’apparemment il en était hors de question et elle devait aller l’attendre dans son bureau. Évitant de regarder l’élève blessé par peur de trop voir de sang et avoir un haut le cœur (et elle comptait vraiment tenter la branche Médecine, faune et flore dans trois ans? Quelle idée!) Nayla passe rapidement à côté de l’assistante, surveillée momentanément par Monsieur Southman afin qu’il valide qu’elle s’y prenait correctement, puis alla timidement s’installer devant le bureau de l’infirmier. Avec un peu de chance, elle ne serait pas là trop longtemps. La dégaine de l’étudiant indien alité ne lui disait rien qui vaille.

S’asseyant à l’invitation du spécialiste en blessures, Nayla n’a pas le moindre du monde l’air plus à l’aise qu’à sa précédente visite, même si elle était ressortie la dernière fois un peu moins nerveuse. Sa présence en ces lieux n’avait jamais vraiment eu de raisons d’être rassurantes ! Southman en fit d’ailleurs la remarque en soulignant que ce n’était pas toujours la pagaille dans la place, seulement lorsqu’elle se trouvait là, visiblement. La remarque parvint à la faire sourire un peu, mais cette ombre d’amusement disparu bien vite par une gêne évidente. Qu’est-ce qu’elle avait horreur que des mecs l’appellent «ma belle»!

-Je… ça va, j’ai presque jamais mal, je… suis plus… dérangée par le fait de devoir faire attention à ne pas abuser de ma main plus qu’autres choses, j’ai hâte de… recommencer à m’en servir normalement… lâcha-t-elle de façon hésitante, en jetant des œillades nerveuses vers le lit de l’infirmerie, qu’elle ne pouvait plus vraiment voir, comme si elle craignait que quelque chose explose ou elle ne savait trop quoi! Hum? Oh, non merci, je préfère le thé et… oh non non! Ne vous dérangez pas pour moi, je ne veux pas m’éterniser et puis vous avez l’air tellement occupé! s’empressa-t-elle de préciser, ne souhaitant rien de moins que de voir l’infirmier aller lui servir une tasse de thé! Est-ce que… qu’il… s’est battu? Lâcha-t-elle d’une petite voix de souris inquiète, en désignant le blessé qu’elle ne pouvait plus voir d’un simple geste de la tête.

Pourquoi les mecs devaient toujours utiliser la violence pour n’importe quelles raisons? Ce machisme la dépassait!

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Comme à son habitude, la petite Nayla me bafouilla sa réponse sans oser me regarder. « Oh, oui, je suis venue p… pour mon bras m... mais si vous êtes trop oc… occupé je re… reviendrai…» Je n’avais pourtant pas l’air d’un délinquant et je faisais de mon mieux pour la mettre à l’aise. En tout cas, c’était raté. Elle me rejoignit tout de même à mon bureau et j’écoutais ce qu’elle avait à me dire sur son état de santé. « Je… ça va, j’ai presque jamais mal, je… suis plus… dérangée par le fait de devoir faire attention à ne pas abuser de ma main plus qu’autres choses, j’ai hâte de… recommencer à m’en servir normalement…» Tout en parlant, elle regardait beaucoup mon assistante qui s’était assise aux côtés de son ami blessé.

Elle refusa poliment le café que je lui proposais... « Hum? Oh, non merci, je préfère le thé et…  » et en me levant pour aller chercher du thé elle insista pour décliner poliment. « Oh non non! Ne vous dérangez pas pour moi, je ne veux pas m’éterniser et puis vous avez l’air tellement occupé ! » Je haussais les épaules et me rassis, ne pouvant aller contre sa demande. « Comme tu voudras, Nayla. Je ne vais pas te forcer. » Puis elle posa une question avec une voix très inquiète et très aiguë. «  Est-ce que… qu’il… s’est battu? »

J’affichais un sourire rassurant. « Je crois plutôt qu’on lui a tendu un piège ou qu’on lui a faite une très mauvaise plaisanterie. Mais comme c’est un préfet, les retombés auront de fortes conséquences…  » Puis je revins à notre préoccupation principale, sa venue à l’infirmerie au bout d’une semaine de traitement. « Si tu n’as pas mal c’est l’essentiel. » Puis je fis signe à mon assistante pour qu’elle vienne nous rejoindre. « Becky, je te présente Nayla. J’ai soigné son bras la semaine dernière. »

La belle étudiante aux cheveux verts s’approcha alors de la jeune fille en souriant. « Enchantée Nayla… Et ben… Qu’est-ce qui s’est passé ? » Elle se pencha vers la jeune fille et lui demanda aussitôt : « Est-ce que tu me permettrais de regarder comment tu guéris ? En fait, je suis étudiante en médecine et Henry essaie de me montrer un peu tout ce qui se passe dans son infirmerie… Enfin, ça peut être lui si tu préfères, y’a aucun problème ! » Je la regardais faire, attendant de voir comment Nayla allait s’en sortir. Serait-elle aussi gêné qu’avec moi ? Ou au contraire, plus détendue d’être avec une étudiante attentionnée ?

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Cobaye pour une future médecin


Que ce soit parce qu’il se soit battu ou parce qu’il avait été victime d’une mauvaise plaisanterie, Nayla n’était pas certaine lequel des deux scénarios l’angoissait le plus! Disons que l’idée que quelqu’un ose s’en prendre à un préfet à un tel point n’avait rien pour rassurer l’adolescente sur la sécurité supposée de Poudlard. Voyant probablement son trouble, l’infirmier ramena la question à l’état du bras de Drew, l’obligeant à arrêter de penser au garçon de la pièce d’à côté, puis demandant à son assistante de les rejoindre, avant de la lui présenter.

Probablement juste parce que c’était une fille, Nayla eut vite fait d’oublier ses inquiétudes et sourit franchement à la nouvelle venue. Celle-ci lui répondit d’ailleurs franchement d’un sourire qui rassura encore davantage la Poufsouffle, avant de lui demander ce qui lui était arrivé. Drew eu un petit rire nerveux avant de répondre, peinant toujours elle-même à réaliser que cette histoire était bel et bien la sienne.

-Frappée par un cognard perdu alors que je me promenais tranquillement dans le parc… Le genre de truc qu’on s’imagine qui n’arrivent qu’aux autres, tu vois? Gloussa-t-elle, clairement plus à l’aise avec l’assistante de Southman que l’homme lui-même.

Becky lui demanda alors si ça l’embêtait qu’elle vérifie elle-même l’état de son bras, puisqu’elle étudiait dans le cursus de médecine, mais tout en précisant que c’était tout à fait normale si elle préférait être vérifiée par l’infirmier. Si Nayla pris le temps de jeter un regard à Southman, qui semblait terriblement à l’aise de laisser sa jeune patiente entre les mains de son assistante, ce n’était pas parce qu’elle hésitait, au contraire, elle était beaucoup plus à l’aise avec la jeune femme! Elle voulait surtout s’assurer qu’il ne s’offusquerait pas de son choix, ce qui ne semblait pas être le cas. Clairement, il devait avoir à cœur l’éducation de son apprentie.

-Mais pas du tout, vas-y je t’en prie. Au point où j’en suis, jouer un peu les cobayes pour une future médecin en formation me va parfaitement, osa-t-elle-même rigoler, le ton réellement plus léger alors que Becky s’assoyait à côté d’elle et l’aidait à retirer son attelle.

Outre les vérifications magiques accomplies avec sa baguette, l’assistante lui fit également faire quelques mouvements de son bras pour s’assurer qu’il n’était pas trop douloureux, et Nayla n’émit aucune plainte, puisque, outre quelques tiraillements au niveau de son poignet, ça ne faisait réellement pas mal. Certes, elle avait bien pris la médication contre la douleur donnée par Southman à sa dernière visite, du coup ça pouvait nécessairement fausser le diagnostic, mais Becky semblait assez satisfaite malgré tout.

-Alors… osa-t-elle en regardant tout à tour l’infirmier et son assistante. Votre verdict, Docteure Becky? Je devrai encore porter ce truc une autre semaine, ou je peux m’en passer si je suis prudente?

Même en s’adressant directement à l’assistante, Nayla s’état tournée pour regarder Southman, parce qu’en vérité, ça restait lui le spécialiste, et il lui avait parlé d’au moins deux semaines en attelle, du coup, elle se doutait qu’elle ne s’en sortirait pas si facilement!

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En présentant Becky à Nayla, je ne m’attendais pas à cela. Pas du tout même. Etait-ce vraiment la même jeune fille que j’avais sous les yeux ? Celle qui bégaye à chaque fois ? Qui ose à peine me regarder ? Qui n’est pas du tout à l’aise alors que je suis pourtant le plus avenant possible. Quand je l’entends discuter avec Beck, je suis sidéré. « Frappée par un cognard perdu alors que je me promenais tranquillement dans le parc… Le genre de truc qu’on s’imagine qui n’arrivent qu’aux autres, tu vois ? » Mais moi aussi je veux qu’elle me tutoie ! Franchement jaloux, je croise les bras, écoutant attentivement ce qui se passe.

A son aise, la petite poufsouffle rit et explique librement ce qui lui arrive. Et après m’avoir regardé, la laisse librement l’ausculter sans faire la moindre grimace. Un instant happé par mon instinct médical, je constate avec mon assistante qu’elle a guéri vitesse grand V et qu’on pourrait quasiment retiré son attelle de suite. « Votre verdict, Docteure Becky? Je devrai encore porter ce truc une autre semaine, ou je peux m’en passer si je suis prudente? » Je regarde l’étudiante qui a bien sûr pensé à la même chose que moi. Je l’encourage d’un mouvement de tête.

« Et bien... » Commence Becky en me regardant. « Tu as vraiment bien guéri, c’est indéniable ! Par contre, par prudence, tu devrais la garder encore quelques jours. Si vraiment ça te gêne trop, tu pourras revenir nous voir et on te dira. Ou Henry te dira surtout. C’est lui le spécialiste. » Elle se releva pour venir à ma hauteur et croisa les bras comme pour m’imiter. « Et je ne suis pas encore Docteure voyons, c’est trop... »

Son rire est léger et cristallin. « Contente de t’avoir rencontré Nayla. Merci beaucoup pour ta confiance. » Puis elle sembla hésiter un instant, me jette un regard et se tourne vers la jeune fille. « Je retourne voir mon meilleur ami… Il est mal en point. On peut passer le voir ensemble Nayla si tu as envie. Ca me ferait plaisir que tu restes un peu à mes côtés. Y’a assez peu de filles par ici. Raja n’est pas méchant tu verras. » Et bien allez-y ! Faites comme si je n’étais pas là surtout ! Je ravalais ma colère en voyant bien que je n’étais plus le maître des lieux et répondait de mauvaise grâce : « Comme vous voulez. Content de t’avoir recroisé, Nayla. Et à très vite pour retirer cette attelle alors ! » Mais j’avais beau sourire, je sentais bien que je ne lui attirais aucune sympathie. A mon grand désespoir.

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Manque de savoir-vivre


N’ayant pas remarqué tout de suite le retrait de l’infirmier, Nayla s’était mise à la disposition de l’assistante de celui-ci plutôt. Ce n’est qu’en leur demandant à tous les deux leur verdict (plus directement à Becky, mais en se doutant que Southman aurait le dernier mot) que Drew se sentit embarrassée. Est-ce qu’elle imaginait quelque chose où il s’était renfrogné, lui qui avait toujours fait montre d’une grande gentillesse avec elle? Mal à l’aise, la jeune Poufsouffle chercha où elle s’était encore plantée, mais sans y parvenir. Ce qu’elle était nulle avec le sexe masculin, a toujours tout faire de travers!

Même la bonne nouvelle apportée par l’assistante ne suffit pas à la faire sortir de son trouble ni la faire sentir moins coupable. Elle hocha simplement la tête en signe de reconnaissance. Elle allait donc en avoir pour quelques jours à nouveau et revenir voir le vrai spécialiste en temps opportun, pour qu’il établisse si elle pouvait vraiment enlever son attelle ou pas. Elle s’était toutefois à nouveau vivement empourprée lorsque Becky lui avait demandé si elle voulait lui tenir compagnie avec son ami de l’autre côté, prétextant que ça manquait de filles dans la place. Justement, c’était bien le problème de Nayla, cette présence masculine qui l’étouffait.

-Oh non non merci Becky… heu… je ne suis pas très à l’aise avec les… blessures, tenta-t-elle maladroitement de camoufler pour ne pas dire «garçons», et ce n’était qu’un demi mensonge de toute façon.

Profitant que l’infirmier lui donnait à nouveau son congé, Drew hésita toutefois à se lever. Elle savait bien qu’il lui aurait fallu répondre au sourire de Southman, il essayait de la mettre à l’aise, il ignorait seulement qu’il ne pouvait absolument rien pour elle à ce niveau.

-De… de toute façon j’ai trop faim, je cours dîner… Heu, non, je marche dîner, c’était une image, je fais attention, promis.

Bon, elle s’était brisé le poignet, pas la cheville, mais quand même, elle n’allait pas prendre le risque de causer une collision dans les couloirs. Surtout qu’elle avait une chance sur deux que ça se produise avec un garçon, quand même, et cela la tuerait certainement sur le coup. Maudissant son éternel manque de savoir-vivre avec les hommes, Nayla poireauta un instant au milieu de la porte entre le bureau et l’infirmerie, hésitant à juste sortir ou ajouter quelque chose.

-Hum… oui à bientôt… merci monsieur Southman… chuchota-t-elle finalement, timidement. Je… voudrai bien prendre un thé, alors, la prochaine fois, quand… ben, pour fêter la liberté de mon bras, d’accord?



(TERMINÉ)


Dernière édition par Nayla Drew le Mer 19 Aoû - 15:51, édité 1 fois

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Quand je vois Nayla refuser gentiment la proposition de Becky, je suis un peu étonné. Elles ont l’air de bien s’entendre pourtant ? Serait-ce la présence de Dhawan qui la perturbe également ? « [...] Heu… je ne suis pas très à l’aise avec les… blessures » Ah oui ? C’est vrai que depuis le temps ça ne me faisait ni chaud ni froid. J’oubliais que ça ne mettait pas à l’aise tout le monde. « De… de toute façon j’ai trop faim, je cours dîner… Heu, non, je marche dîner, c’était une image, je fais attention, promis. »

Je laisse la jeune élève se perdre dans ses explications en me retenant de rire. Elle changeait vraiment du tout au tout. Est-ce mon expression qui la mise mal à l’aise ? Je ne sais plus quoi penser et lui répond en hochant la tête : « Va ! Cours ! Voles ! Le dîner n’attend pas surtout. Fais attention à toi surtout. » La jeune fille fait quelque pas tandis que Becky nous salut pour retourner voir le blessé. Elle s’arrêta finalement dans sa lancée pour me dire dans un chuchotement à peine audible.

« Hum… oui à bientôt… merci monsieur Southman…Je… voudrai bien prendre un thé, alors, la prochaine fois, quand… ben, pour fêter la liberté de mon bras, d’accord ? » Plutôt heureux de sa proposition, je levais le pouce et affichait mon franc sourire habituel. « Quand tu voudras ma grande. Avec plaisir. D’ici quelques jours tu seras guéri ne t’en fais pas pour ça. A très bientôt ! » En la regardant partir, je me rassis derrière mon bureau. C’était bien étrange tout cela. Mais sa dernière proposition avait fait s’envoler toutes mes inquiétudes. Je savais encore y faire avec la jeunesse.
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