Première visite à l'infirmier Southman (terminé)

Usui avait eu le droit à sa première grosse pluie britannique depuis son arrivée. Et bien entendu, il avait fallu que ça tombe un jour d'entraînement de Quidditch.
Lae joueureuse avait beau s'être préparé.e une tasse de thé bien chaude, et s'être douché, pour se réchauffer, ça n'avait pas manqué. Le lendemain, iel s'était réveillé.e avec un bon mal de tête et une grosse fièvre. Rien de bien inhabituel pour Usui. Iel était bon pour passer la journée à l'infirmerie, et peut-être la nuit aussi.
Iel s'habilla péniblement, se donnant tout de même la peine de se brosser les dents et les cheveux, puis iel attrapa son sac et mit son chat dedans. Hors de question de rester aussi longtemps éloigné.e de son cher Yoru. Rien ne valait ses ronronnements et la petite bouillotte naturelle qu'il était quand on ne se sentait pas bien. On ne l'avait jamais refusé aux infirmeries de Mahoutokoro et de Ouagadou, iel ne verrait pas pourquoi ce serait différent à Poudlard.

Le trajet de Pré-au-lard au château, sous un ciel resté maussade et un sol encore humide fut particulièrement pénible et pour la première fois, Usui regretta réellement que les résidences étudiantes soient séparées du reste de l'école. Iel était déjà épuisé lorsqu'iel arriva dans le hall de Poudlard. Iel avait des courbatures et la nausée, tandis que sa tête lui tournait. Iel lui restait aussi une dernière épreuve à affronter. Les escaliers fous. De tous les nombreux mystères que recelait le château, ces escaliers étaient un de ceux qu'Usui comprenait le moins. Qui avait eu l'idée de faire des escaliers bougeaient à leur guise, au risque de blesser ou de tuer quelqu'un ? Il n'y avait aucun avantage à ça. Vraiment, les britanniques avaient des lubies très étranges. Encore heureux qu'iel n'avait pas le vertige, iel n'aurait pas aimé y rester bloquer au dernier étage lorsqu'iel se rendait au club d'Astronomies !

Heureusement, les escaliers semblaient vouloir (pour peu qu'un escalier puisse vouloir quelque chose) se tenir tranquille, ce qui n'empêcha pas Usui de s'asseoir au bout d'une ou deux marches grimpaient. Venir jusqu'ici l'avait épuisé. Iel s'accordaient donc une petite pause, sortant Yoru de son sac pour lui caresser la tête. Le gros chat s'était tenu sage, terminant sa nuit dans le sac, et il bailla gueule grande ouverte.

Un de ses camarades lae croisa alors dans les escaliers, et fit un détour par l'infirmerie pour prévenir qu'un élève sentait mal dans les escaliers, avant de se rendre à son cours d'étude des moldus.

Usui leva la tête en entendant une voix. Puis le reste de son corps suivit lorsque l'infirmier de Poudlard évoqua la possibilité de le faire léviter jusqu'à l'infirmerie. Alors ça, hors de question, sa dignité ne s'en serait jamais remise ! Iel était trop dans les choux pour remarquer le mouvement de recul de l'homme à la vue de son chat, mais iel le remit tout de même dans son sac. C'était plus facile de le transporter ainsi. La tête de Yoru dépassait, et il fixait Henry d'un air placide.
Tout en grimpant lentement les escaliers, lae Serdaigle se présenta à son tour. Le minimum nécessaire, pour permettre à Southman-san de prévenir ses professeurs de son absence aujourd'hui. Si iel connaissait la tête de l'infirmier, pour l'avoir vu aux repas à la table des professeurs dans la Grande Salle, c'était la première fois qu'iel le rencontrait.

Ishigami Usui, 8ème année, cursus Sorts et Magie avancés.

Arrivé.e à l'infirmerie, iel se laissa tomber plus qu'iel ne s'assied sur l'un des lits. Iel posa son sac à côté de lui, et soupira de bien-être quand le nuage rafraîchissant se posa sur sa tête. Un sort très astucieux.

J'ai attrapé froid pendant l'entraînement de Quidditch hier. D'habitude une potion contre la fièvre et une journée de repos suffisent.

Vraiment, être dans cet état, c'était la routine pour ellui. D'ailleurs, si c'était arrivé le week-end, iel ne se serait pas embêté.e à venir à l'infirmerie. Iel serait resté.e au lit, avec une des potions qu'iel avait ramené de chez ellui. Mais iel ne pouvait pas rater une journée de cours sans justificatif, donc c'était mieux qu'il se rende à l'infirmerie en semaine. En tout cas, iel espérait que Southman-san avait bien retenu sa tête, car il allait la voir souvent pendant les 5 années qui allaient suivre.

Maintenant que lae Serdaigle était arrivé.e à l'infirmerie, iel sortit Yoru du sac. Le gros chat patouna le matelas, avant de se rouler en boule dessus, l'air indifférent à ce qui se passait à côté de lui ou au changement de décor. Il était avec Usui, ça lui suffisait. Lae japonais.e ne s'était même pas posé.e la question de savoir si les animaux étaient acceptés ici. Ils l'étaient à Mahoutokoro si ils étaient calmes et ne gênaient pas les autres patients, et même encouragés, car ils apportaient un réconfort bienvenue aux malades de par leur simple présence.

Par contre, les animaux sont interdit dans l'infirmerie.

Cette phrase raisonna douloureusement à l'intérieur dans la tête de Usui. Qui instantanément, perdit l'usage de la parole. Iel n'avait aucune envie de parler avec quelqu'un qui voulait le séparer de son précieux chat, surtout au moment où iel avait besoin de son pelage tout doux et de ses ronronnements. Dédaignant la potion que l'infirmier avait posé sur la table de chevet, lae Serdaigle attrapa Yoru, et le serra très fort contre ellui. Les yeux plantés de ceux de l'infirmier, une moue résolue sur le visage, iel le défia de venir le lui enlever. Si iel avait su avant, iel ne serait pas venu se faire soigner ici, et aurait juste envoyer un mots à ses différents professeurs de la journée. Hors de question qu'iel laisse son chat tout seul toute une journée, et potentiellement une nuit. Et iel refusait de laisser Yoru partir, dans ce grand château qu'il ne connaissait pas, plein d'escaliers dangereux et de recoins sombres. C'était un coup à ce que le gros matou se blesse ou se perde. Southman allait donc devoir tolérer Yoru pour aujourd'hui, ou les raccompagner à Pré-au-Lard, Usui n'ayant pas la force de refaire le chemin inverse pour l'instant. C'était les deux seules solutions qu'accepteraient lae japonais.e.

Pour une raison inconnue, l'infirmier se mit à lui parler comme lorsqu'iel avait 5 ans. Certes, iel se savait petit.e, mais tout de même ! Et en plus, il l'avait appelé monsieur. Décidément, iel n'était pas prêt de lui reparler. Enfin, le principal était que Yoru puisse rester, au moins aujourd'hui. Ça n'avait pas d'importance que l'infirmier se moque de lui, iel ne voulait pas laisser son chat seul dans sa chambre alors qu'iel ne savait même pas s'iel devrait passer la nuit ici.

Usui accepta donc de lâcher son chat pour boire gentiment sa potion médicamenteuse, avant de se glisser dans les draps blancs de son lit d'infirmerie, son chat s'installant paresseusement sur son ventre. Le gros félin faisait son poids, mais lae japonais.e avait l'habitude de lui servir d'oreiller quand ils étaient de le lit, alors iel ne protesta pas. Iel posa même sa main sur lui pour le caresser, rassuré.e de l'avoir ellui. Iel avait beau l'habitude d'être malade, ce n'était pas pour autant que c'était des moments drôles à passer. Tout réconfort était la bienvenue.

Lae Serdaigle avait le cerveau ralenti par la fièvre, sinon iel aurait remarqué que l'infirmier présentait des signes de l'allergie. Mais Usui n'avait qu'une envie, dormir, et iel était même agacé que Southman-san continue à lui parler. Malheureusement, iel était saon seul.e patient.e pour l'instant on dirait. Mais lorsque l'homme verbalisa le fait qu'il était allergique aux chats, Usui ne put plus l'ignorer. Iel en conçut même de la compassion pour l'infirmier qui était privé de la compagnie de ses êtres si adorables, et une pointe de culpabilité de lui imposer son Yoru. Après, iel ne l'obligeait pas à rester à côté de lui. Et puis, il n'avait rien contre ça dans son infirmerie ?
Comme Usui avait l'impression qu'il ne le lâcherait pas, iel se résolut donc à passer de couché.e à assis.e, après avoir déplacé le gros félin sur ses genoux. Celui-ci miaula à peine avant de se remettre à ronronner. Comme l'infirmier avait eu la gentillesse d'accepter qu'iel garde Yoru à ses côtés malgré son allergie, iel pouvait bien faire quelque chose pour lui. Par chance, le Japon était un pays empli de plantes, et les demandes de potions d'allergie étaient très courantes pendant la saison des fleuraisons. A tel point que Usui en connaissait la recette par coeur. Iel bougea ses doigts pour faire venir à lui un papier et un crayon du bureau de l'infirmier. D'une écriture toujours élégante malgré son état qui faisait très légèrement trembler sa main, iel nota en haut de la feuille "Potion contre les allergies bénignes", suivi de la liste des ingrédients et de la procédure à suivre pour la faire. Elle n'était pas très compliquée, Southman-san ne devrait pas avoir du mal en fabriquer, ou alors sa collègue Croford-san. Iel lui tendit ensuite le papier avec la recette et son crayon en baillant. Iel avait relu, et normalement iel ne s'était pas trompé.e, même si iel avait hésité sur le temps de cuisson ou sur deux des ingrédients. Iel détestait vraiment  ça, devenir tout.e mollou à cause d'un sale rhum.

La feuille donnée, et comme l'infirmier avait l'air d'en être content, Usui se recoucha, bien au chaud sous ses draps, son chat se blottissant contre son torse. Maintenant que la potion commençait à bien faire effet, iel sentait le sommeil lae gagner, et iel ne tarda pas à s'endormir. Son soleil fut agité, plein de rêves brumeux et vaguement désagréables, comme à chaque fois qu'iel était malade. Mais à part quelques petits marmonnements, lae Serdaigle ne fit pas de bruits, et ne bougea pas beaucoup.

Yoru resta sage pendant une bonne partie de la matinée, pour la bonne raison que le gros pépère terminait sa nuit. Mais même un félin aussi casanier que lui avait besoin de se dégourdir les pattes au bout d'un moment. Et puis, il commençait à avoir faim. Manger, dormir, et se faire chouchouter par saon propriétaire, tel était les 3 grands plaisirs de Yoru. Le troisième était hors de portée, Usui dormant, et il savait qu'il ne valait mieux pas lae réveiller sans bonne raison. Le deuxième, il l'avait assez fait pour l'instant. Il ne lui restait donc que le premier. Sautant du lit avec grâce (comprendre par là qu'il retomba sur ses 4 pattes plutôt que de s'écraser, ce qui était le maximum qu'il pouvait faire), le chat se mit à fureter un peu partout dans l'infirmerie, à la recherche de quoi se remplir le ventre. Et par là, il n'entendait absolument pas la chasse. Il était trop paresseux pour ça, habitué à ce que le repas lui tombe tout cuit dans la gueule. Au début, dans ses jeunes années, il chassait pour s'amuser, il avait même réussi à attraper quelques petites proies. Mais Usui et sa mère n'avaient pas eu l'air très content.e.s quand il les avait ramené, alors il avait vite arrêté de se donner du mal. Et c'est comme ça que Yoru était peu à peu devenu le gros chat que tout le monde connaissait.

Se glissant sous les lits, longeant les murs, reniflant un peu partout, miaulant un peu pour exprimer sa faim, il finit par se rapprocher du seul distributeur de nourriture disponible : l'infirmer. N'ayant bien sûr aucune notion de ce qu'était une énergie, il s'approcha innocemment. L'odeur d'Henri était là partout, et si saon propriétaire acceptait de rester ici, c'est que l'homme était gentil. Et puis, Yoru était habitué à ce que tout le monde l'aime et essaie de le caresser, même si certain.e.s étaient peu délicat.e.s, comme l'humain.e qui l'avait enlevé.e dans le train (et que Usui appréciait, malheureusement).
C'est en miaulant plus fort que Yoru commença à pattouner le bas des jambes de l'infirmier pour avoir son intention. Une fois qu'il l'eut, il se frotta contre les chevilles, se glissant entre elles, en ronronnant, son pouvoir de séduction au maximum. Ça les faisait toujours craquer ! Si avec ça il n'avait pas à manger, il ne comprenait pas !

Yoru bougea à peine lorsqu'Henry se mit à battre des jambes, se contentant de se mettre hors de sa portée tout en continuant de miauler. Il était bien gentil cet humain, mais lui il avait faim, il ne voulait pas jouer ! C'est à ce moment là qu'un autre humain, très grand et avec plein de poils oranges, arriva. Lui il comprit de suite, sortant des croquettes de ses poches ! Le gros chat se précipita vers lui, mangeant à même sa main tout ce qu'il avait à lui donner. Cet humain, que l'autre appelait Elias, venait de devenir son meilleur ami de Pré-au-lard ! Pas comme l'autre qui l'avait attrapé pour courir dans le train ! Yoru resta à se frotter contre lui, réclamant des caresses, jusqu'à ce qu'il parte. Un peu déçu, il retourna auprès d'Usui, lui marchant dessus. Cela réveilla lae Japonais.e, qui en profita pour boire de la bonne soupe de potimarron (un de ses grands amours de l'automne), aller aux toilettes et reprendre une potion, avant de retourner se coucher. Iel passa un peu de temps à caresser son chat avant de se rendormir, et Yoru le suivit. Grâce au calme de l'infirmerie, au repos de qualité qu'iel y trouvait et aux soins de Southman-san, iel se sentait déjà un peu mieux. Iel espérait donc pouvoir sortir ce soir.

Après avoir passé quelques heures supplémentaires à dormir, Usui émergea un peu avant l'heure du repas, réveillé.e par la faim. Signe qu'iel allait mieux, et qu'iel allait pouvoir sortir ce soir. Yoru lui était resté sagement dans le lit avec son maître, se contentant de se dégourdir les pattes de temps à autres dans l'infirmerie, laissant ses poils partout. Il était en train de ronronner tandis qu'un.e Usui à moitié réveiller le caresser lorsqu'Henry vint les voir. Usui leva la tête vers l'infirmier, avant de hocher pour montrer qu'iel avait compris. Iel se redressa, prêt à aller manger, avant de froncer le nez. Ça sentait bizarre. Une odeur de potion.

Lae Serdaigle se leva, se laissant guidé par l'odeur, jusqu'à arriver au chaudron de Southman-san. Iel n'avait quasiment plus mal à la tête, et si iel se sentait encore un peu fatigué.e et courbaturé.e, iel avait assez récupéré maintenant pour pouvoir réfléchir. Et, penché.e au-dessus du chaudron, iel n'eut aucun mal à identifier le problème, de par son expérience dû à tout le travail effectué pour la boutique de sa mère.

Vous avez eu la main un peu lourde sur les racines de Champifleur, d'où l'odeur particulièrement forte. Attendez...

C'est dommage qu'un infirmier ne sache pas faire correctement une potion aussi simple n'empêche. Une potion mal préparée était une potion qui pouvait être dangereuse. Ici, elle pouvait provoquer des problèmes de peau propre aux allergies qu'elle était censée combattre.
Usui y rajouta quelques feuilles d'orties, ainsi qu'un peu de poudre de crochets de serpent, avant de touiller pour bien mélanger le tout. L'odeur s'atténua alors, et iel se tourna vers l'infirmier :

Voilà. Vous ne devriez pas faire d'éruption cutanée en la buvant. Que mangeons-nous ?

Un gargouillis appuya sa question à l'idée de nourriture, et Usui rougit. Yoru lui, n'aimant pas être abandonné comme une vieille chaussette, les rejoignit en miaulant, avant de s'allonger près du chaudron. Ça lui rappelait la maison.

Une envie de mettre le bazar

Prendre son temps... Observer. Invisible : attendre le bon moment. Mélanger quelques fioles. Rire sous coupe. Siffloter... OH ! Non ! On ne sifflote pas. C'était une infiltration. Se glisser derrière un lit sans même un pet, sans même un hurlement, sans même retourner tout ce qui lui passait par la main. Difficile, tellement difficile de se retenir. Le paquet de feuilles, là, ne demandait qu'à être retourné, ne pensez-vous pas ? Et que dire du passage de l'autre rouquin, ça lui ferait souffler des narines. Mais non, les flacons, les potions, c'était tellement plus amusant. Se demander ce que cela aura comme conséquence. Un petit coup d'œil mais pas de baron sanglant à l'horizon... Oh... Comme tout était parfait aujourd'hui.  

Il avait changé aussi, quelques étiquettes, mais uniquement celle dont le contenu avait une couleur similaire. Il n'était pas bête et même qu'il en était fier ! Et de voir que certaines avaient été utilisées par le tout jeune et son chat. Hihihi. Parfait, tout allait parfaitement dans le sens qu'il désirait. Mais dans le doute, sans savoir, il profita d'un regard un peu plus loin pour asperger les croquettes données au chat. Oh !  Et dans l'eau des humains aussi, ils auraient bien soif à un moment donné, non ? Se retenir de rire à nouveau. Il avait tellement envie de tout faire exploser, n'étant pas connu pour sa patience, mais il serra les dents et fixa le petit groupe.  

Un lancé de dé... C'est si peu !

Si le dé tombe sur un ou sur deux, le chat prendra une teinte bleu, et ce n'est pas un jeu !
Rien de grave néanmoins, rien qui ne dure plus que le surlendemain.

Si le dé tombe sur trois ou quatre, pas de quoi s'en mettre sur la patate !
Car heureusement pour nos amis, ils seront à l'abris de tout soucis

Mais si le dé tombe sur cinq ou six... Là se trouve un bel exercice
Car avec vos bouches scellées il vous faudra trouver un autre moyen pour communiquer.

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'Rp' : 4

Usui hocha la tête lorsque l'infirmier lui demanda s'il avait cours de potion avec Miss Croford. Toutefois, iel avait surtout pris cette matière pour ne perdre la main durant ses cinq ans à Poudlard, et par goût pour la fabrication des potions. Iel doutait que Croford-sensei pourrait lui apprendre quelque chose qu'iel ne sache pas déjà. Plus que ces cours, c'était auprès de sa mère qu'iel avait appris, et sa mère devait avoir environ une bonne quinzaine d'années de plus sa professeure, et donc autant d'années de savoir et d'expérience en plus.
Lae Serdaigle n'hésita pas non plus à la proposition de Southman-san. Iel se sentait capable de se rendre à la Grande Salle. Mais cela signifiait supporter le bavardage incessant de saon ami.e, en plus du bruit de toutes ces personnes dînant ensemble, et iel ne se sentait pas encore assez en forme pour ça. L'homme en face de lui avait l'air d'aimer parler, mais c'était toujours à un niveau bien moindre qu'Alix.

Je veux manger ici. Je rentre avec Yoru après.

Iel se sentait mieux, inutile de passer la nuit ici et de déranger l'infirmier plus longtemps. Et puis, Usui était d'avis qu'on ne dormait jamais mieux que dans son lit. Reconnaissant le mot manger, le gros chat s'étira de tout son long, avant de se lever, pendant que Henry buvait la potion. Il alla se frotter entre les jambes des deux humains en poussant de petits miaulements, pour rappeler que lui aussi aimer bien avoir le ventre plein. Saon propriétaire se baissa pour le prendre dans ses bras, caressant son dos de sa main pour le calmer. Devant la joie de Henry, Usui se contenta de hocher de nouveau la tête. Bien évidemment qu'il allait beaucoup mieux, iel ne lui aurait pas donner une recette de mauvaise potion. Et puis, iel avait ellui-même ajouté la touche finale. Songeant à ce qui aurait pu arriver au plux vieux si celui-ci avait bu la version de la potion qu'il avait préparé avant qu'iel soit réveillé.e, Usui le prévint :

Demandez à Croford-sensei de la préparer la prochaine fois. Mal faite elle donne des réaction allergiques ou fait plus fort ceux qu'on a déjà.

C'était bizarre n'empêche, un infirmier pas doué dans les potions. Lae japonais.e pensait que ça faisait parti des prérequis pour une carrière médicale, mais peut-être pas chez les britanniques. Comme iel se sentait encore un peu faible, et que Henry n'avait plus besoin de ellui pour ne pas s'empoisonner, iel retourna s'asseoir sur son lit, en attendant que le plateau repas arrive. Pour que Yoru se tienne tranquille, iel lui grattouilla le ventre, pour la plus grande joie du félin qui ronronnait comme un bienheureux.

Usui était assez surpris.e de le voir aussi content pour une simple potion. Personne n'en avait jamais eu l'idée avant ? C'est très triste, Henry avait été injustement de la compagnie de ces adorables boules de poils que ce sont les chats pendant toutes ses années !
Yoru, lui, fut très content de découvrir le repas. Du poisson, son met favori. Saon propriétaire n'ayant pas très faim, iel le lui donna. Iel ne pourra lui donner des croquettes avant qu'ils ne soient rentrés, et le gros félin était pénible quand il avait faim. Usui se contenta donc du riz, qui était loin d'être mauvais pour un riz préparé par des occidentals. Les elfes de Poudlard connaissaient leur affaire visiblement. Au début, Usui avait trouvé ça très barbare, tout une race réduite ainsi à la servitude. Mais à force d'être entraîné.e dans les cuisines parce qu'Alix avait faim, iel avait fini par se rendre compte qu'ils aimaient leur travail, et qu'ils étaient bien traités en échange de leur service. Maintenant, iel désapprouvait toujours le principe, mais plus au point de critiquer vertement les gens qui les utilisaient.

La proposition de l'infirmier surprit Usui au premier abord. Mais après tout, il était seul pour plusieurs centaines d'étudier, c'était normal qu'il est besoin d'un peu d'aide. Et au Japon, les élèves participaient activement à la vie de leur école, pourquoi pas ici aussi ? Surtout que lae Japonais.e voulait bien faire ça sans rien demander au retour, du moment que ça n'empiétait pas trop sur le peu de temps libre qu'iel avait réussi à se réserver. Iel accepta donc prudemment.

Je suis membre des clubs d'Astrologie et de Quidditch, donc je ne serai pas toujours disponible. Mais je veux bien. J'aime bien préparer des potions.

Le repas fini, Usui récupéra ses affaires, et remit Yoru dans son sac, comme à l'allée, malgré le miaulement de protestation de celui-ci. Iel n'avait aucune envie de devoir lui courir après si le félin avait envie de se balader sur le chemin du retour, comme ça lui prenait des fois. Après avoir refait son lit, par politesse pour l'endroit et la personne qui s'était occupée de lui. Iel alla ensuite au bureau de l'infirmier, s'inclinant devant lui, à la japonaise.

Bonne soirée Southman-san. Merci pour vos soins.