La jeune femme était sans voix mais Rajani par son contact était directement relié à son coeur. Et quand elle pleura, son compagnon pleura avec elle vivant cet instant de l’intérieur. Une joie intense, une surprise qui avait bien failli mettre fin à son rythme cardiaque, un taux de bonheur qui dépassait toutes les mesures possibles. Il était si heureux lui aussi. Il ressentait les sentiments qui la submergeaient mais il n’y vit rien de négatif, bien au contraire. Elle prit simplement la boîte qu’il avait tenu face à elle et acquiesça vivement, incapable de parler. Etrangement, Rajani était tellement plongé dans ses émotions qu’il ne pouvait pas parler non plus, en osmose en avec sa promise. Elle lui présenta sa main et il comprit immédiatement. Il tremblait moins maintenant qu’il avait sa réponse et retira la bague de l’écrin pour la passer à l’annulaire gauche de sa belle. La taille était parfaite. Il pourra remercier Mahika qui avait eu l’oeil pour le coup. Ses larmes se calmèrent peu à peu et elle se tourna vers lui enfin. De concert, les propres larmes de Rajani se tarirent et il se passa de l’eau sur le visage pour les effacer.
Elle lui sauta au coup, si vivement que le prince fut une peu décontenancé. Elle l’embrassa avec amour et il la serra fort dans ses bras pour lui rendre son étreinte et son baiser. Des vagues de fierté, bons sentiments, enthousiasme et honneur lui font ressentir toute sa reconnaissance pour sa demande. Elle s’habituait de mieux en mieux à communiquer avec lui de la sorte. C’était presque naturelle pour eux. Quand elle ressentait quelque chose, elle le touchait lui faisant part de ses tourments et Rajani recevait l’émotion et tentait de l’aider à gérer ce qui lui arrivait, ou partager sa joie dans un sourire ému. Sa confiance désarmante, c’était toujours la chose qui lui avait le plus plu chez elle. Ils vibrèrent tout deux d’émotions fortes durant ce baiser et quand il se brisa, elle trembla encore d’émotions et lui dit dans un murmure : « Je t’aime Rajani si tu savais…je suis la plus heureuse du monde. » Le prince ne put s’empêcher d’afficher un petit sourire satisfait en pensant : bien sûr que si je le sais. Je le vois dans ton coeur ma douce. Mais il ne souhaitait pas briser ce moment.
Elle sauta encore dans ses bras pour s'agripper franchement à lui, plaçant ses jambes autour de sa taille, posa son front sur le sien. Il la retint en posant ses mains sur ses fesses pour qu’elle soit bien calée, l’étreignant avec amour. « Tu fais vraiment de moi une princesse, je serais la princesse Winifred Dhawan. » Il la fit tournoyer un instant, dans l’eau, avec lui qui la soutint sans effort. Il aimait la faire rire et il vint embrasser ses lèvres dans un baiser papillon avant de répondre. « La plus belle de toutes les princesses. Madame Dhawan. » Rouloua-t-il de sa voix suave et plus assuré que quelques instants plus tôt. Il reposa son front sur le sien et sentit une nouvelle fois ses larmes coulés. Il ne put les cacher cette fois. « Tu me fais un tel honneur… Je … Je suis le plus heureux des hommes. Vraiment. » Il embrassa l’épaule de sa chère et tendre et prit un air plus penaud que d’ordinaire pour la ramener à la réalité. « Tu sais… être une princesse pour cette soirée, c’était quelque chose d’important pour moi. Je voulais sincèrement te dire à quel point je t’aimais… et ma famille m’a aidé à imaginer ce que nous avons pu vivre aujourd’hui… ensemble. »
Il attrapa le bras, l’embrassa, fit de même avec l’avant-bras le poignet jusqu’à la main gauche pour embrasser la nouvelle bague qui signifiait tant, à l’annulaire de sa future épouse. « Mon père y a travaillé depuis quelques temps. Il m’en a fait la surprise et j’ai accepté son présent… Elle te plaît ? » Il caressa cette main, l’embrassant de nouveau et la posa sur sa joue pour la regarder dans les yeux. « Je suis loin d’être un prince. Ce titre ne m’a jamais dérangé à Poudlard. Un homme qui porte des bijoux était-ce si éloigné de votre culture britannique ? J’en ai beaucoup joué. J’ai aimé incarné ce rôle. Je le fais toujours aujourd’hui au Ministère et… tu es la seul qui sait vraiment… tout de moi. Que je ne suis pas un prince, que je ne roule pas sur l’or, que je ne suis qu’un homme, pétri d’ambition, qui a quand même fini à Gryffondor pour d’obscurs raisons que seul le Choixpeau connaît. » Il poussa un soupir avant de reprendre. « Je t’aime. Du plus profond de mon être. Tu m’as changé. Tu m’as aidé à ne pas sombrer complètement dans mes travers… même si… il y a certainement encore du boulot et … je voulais te remercier de tout ce que tu fais. Tout le temps. Pour moi et pour nous. » Il embrassa les pommettes de sa belle une à une, un sourire de bonheur peint sur le visage.
« Je ne veux que de toi dans ma vie. Madame Winifred Celestina Dhawan, je promets de t’aimer maintenant et jusqu’à la fin de mes jours. Parce que tu es la plus extraordinaire de toutes les âmes que j’ai rencontré. Tu m’apportes tant de choses, je ne peux plus vivre sans toi. Plus un seul instant. Et j’appréhende autant la fin de cette soirée, que la fin de la première que nous avons passé ensemble, après cette fameuse ronde au deuxième étage de l’école de sorcellerie Poudlard. » Il l’embrassa de nouveau, posant ses lèvres sur les siennes avec délice, comme si c’était la première fois. Il la serrait contre lui, comme si jamais il ne pourrait la laisser partir. Il caressa son dos, ses épaules, ses fesses, ses cuisses avec un amour et un désir sans faille pour l’être qu’il tenait contre lui. Rajani n’était pas un homme facile à comprendre. Loin d’être facile à cerner ou même à apprivoiser. Mais une fois qu’il vous avait accepté dans son coeur, sa fidélité et son amour était sans limite et sans faille. Pour l’éternité.