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Winifred C. FawleyFondatrice | Préfète en chef
J’écoute Liz, disant qu’il fallait surtout qu’on prenne soin de nous. Je la regarde avec un regard tendre, aimant son coté maternelle qu’elle a avec moi. Depuis qu’elle est dans ma vie, elle comble le manque qui s’est creusé dans mon cœur.
Vous avez le temps de voir après tout. Des pays ce n’est pas ce qu’il manque dans notre monde. L’Italie c’est sympathique, la France moins mais leur gastronomie est succulente faut bien leur reconnaître ça et vu comment Wini ne se laisse pas abattre sur la nourriture ça peut être une bonne idée de l’y amener un de ces quatre
Je pique immédiatement un far, quand elle dit cela et devient rouge pivoine.
Mais mais…ce n’est pas vrai je…
Non, je ne pouvais rien dire. C’était vrai que la nourriture est mon péché mignon. Je m’enfonce un peu dans le canapé, prenant une mine boudeuse. Elle avait touché mon point sensible et je regarde les gateaux avec un air un peu coupable, me rendant compte que j’en avais bien mangé la moitié depuis tout à l’heure. D’un côté, comment je pouvais résister, il était tellement bon. En tout cas, il ne me fallut pas beaucoup de temps pour sortir de ma gêne, relançant la discussion. J’écoute Liz me parler du Japon comme pour la première fois avec des étoiles pleins les yeux. Nous sommes interrompus par l’arrivée de Iago, à qui je donne un biscuit.
Je tiens le gâteau entre mes mains, afin qu’il puisse le déguster pleinement. Pourtant il n’en avait rien à faire de ma présence et celle du biscuit fixant Liz et profitant de ses gratouilles. Je me retiens de rire, voyant bien qu’elle lui avait fait de l’effet. D’un côté, elle est professeur de soin aux créatures magique. Ce n’est pas très étonnant que même le perroquet tombe sur son charme. Rajani finit par le rappeler pour qu’il se pose sur son épaule avant de prendre ce que j’ai entre les mains pour lui donner. Il me remercia avec des paroles tendres, que Iago se mette à le répéter. Je cache un rire un peu gêné derrière ma main alors que l’indien réprimande le volatile.
Attention Iago, tu sais que ton maitre est un peu jaloux.
Je lui fais un grand sourire taquin avant de sentir soudain un poids sur le cœur. Je me retourne vers Liz qui prends la parole en s’adressant à Rajani. Je retiens ma respiration un moment, sachant très bien ce qu’elle allait lui dire. Je retiens ma respiration quelques minutes, faisant des aller retours entre eux avec mes yeux sans bouger de ma place. Je sens la main de mon petit ami dans la mienne. Je la serre, pour le rassurer, ou alors c’est peut-être moi ? J’espère de tout mon cœur qu’il prendra bien la nouvelle.
Je suis une louve-garou, c’est certainement pour ça que tu as du mal à ne pas être totalement à l’aise à mon contact. Eh oui j’ai ressenti que tu restes sur le qui-vive même si tu ne sembles pas l’être. Mon instinct animal est assez développé vu que cela fait déjà de nombreuses années que je subis cette condition. Mais sache que je ne suis plus dangereuse pour autrui et que tu n’as rien à craindre de moi tant que tu ne fais pas de mal aux gens que j’aime.
Je ressens énormément d’admiration face à Liz quand elle dévoile son secret à Rajani. J’ai bien conscience que ce n’est pas une chose simple, même face à un élève. Je me dis que c’est même plus compliqué, car certains peuvent céder à la peur ou être plus facilement dans le jugement ? D’ailleurs, je regarde un peu plus franchement le jeune homme afin de voir sa réaction.
Je comprends mieux. Merci beaucoup de me l’avoir dit. C’est une grande preuve de confiance et je saurai m’en montrer digne.
Une lueur de fierté brille dans mes yeux. Je savais bien, que Rajani serait faire preuve de compréhension et de maturité. Et je suis d’autant plus fière que Liz est acceptée de partager son secret avec lui. Car cela voudrait dire, qu’elle approuve mon choix. Le rouge me monte aux joues quand il prend ma main pour l’embrasser le dos de ma main. Mon petit cœur fond, alors que je réponds à son sourire, avant qu’il ne poursuivre et s’adresse à ma cousine.
Comme tout à l’heure, mon cœur manque un battement. Finalement, je me dis que ce n’était peut-être pas une bonne idée de faire cette rencontre ici. Je ne doute pas qu’ils vont s’entendre, mais c’est surtout qu’ils m’épuisent à provoquer en moi un ascenseur émotionnel. J’ai beaucoup de mal à être rationnel. Même si ma petite voix intérieure me hurle que tout ira bien, c’est plus fort que moi. J’ai une petite boule d’angoisse dans mon estomac qui fait le yo-yo depuis tout à l’heure. Il pose son regard de glace sur moi, me demandant si j’ai confiance en elle. La réponse est évidente, mais je sais très bien que ce n’est pas facile pour lui de se livrer à quelqu’un. Et encore moins a une personne qu’il connait que depuis quelques heures et encore. Je serre ses mains entre les miennes et dépose un léger baiser sur sa joue et lui murmure.
Tu peux le faire mon chéri.
Mon regard se porte sur ma belle et douce cousine. Je lui offre un sourire sincère, sachant qu’elle sera réceptive à ce que Rajani va lui dire. Il commence à parler, à se dévoiler à cette personne qui met chère. C’est sans doute stupide, mais je suis assez émue de les voir échanger ensemble. Peut être que je suis même un peu envieuse ? De les voir faire preuve de courage, alors que moi j’en suis incapable. Même si cette idée me traverse l’esprits, je me concentre surtout sur les mots de ma moitié. Je ne veux pas l’influencer ou le parasiter avec mes états d’âmes qui n’ont rien à faire à ce moment-là.
Et ça n’a rien de simple de partager sa vie avec un empathe… Je peux sentir ses changements d’humeur de manière très intime et pas conséquent… sentir si ce qu’elle dit est en rapport avec ce qu’elle ressent vraiment. Je suis particulièrement pointilleux sur ce sujet-là
Nos regards se croisent. J’affiche une expression sérieuse. Je soupire un peu, mais pas d’agacement, mais surtout pour me donner un peu de courage.
Contrairement à ce que tu penses, je ne le vis pas comme un fardeau, bien au contraire.
C’est sûr que ce n’est pas facile d’être au côté de quelqu’un qui peut savoir sans un regard ce que j’éprouve. Et c’est d’autant plus compliqué de le voir se refermer sur lui-même, quand il est face à une vague d’émotion négatif. C’est surtout ça, qui est le plus dur pour moi. Et depuis ce jour dans le couloir, je veux faire mon possible pour l’apaiser des maux qui ne sont pas les siens. Il poursuit ses explications, mais je ne relève pas quand il évoque le fait de se protéger de lui. Je ne suis pas d’accord avec lui sur ce point et je pense qu’il le ressent. Même si j’ai une confiance aveugle en Liz, je ne veux pas qu’elle soit témoin d’une mise au point de couple, surtout pour un sujet aussi intime. C’est une autre de raconter à quelqu’un, s’en est une autre de lui faire profiter d’un spectacle qu’il ne veut sans doute pas voir. Je me contente de jeter un regard réprobateur à ma moitié, avant de me radoucir. Il faut que je fasse preuve d’un peu plus de maturité. Il ne s’agit pas de moi là. Mais surtout de ce que Rajani et Liz ressentent.
Une moue pensive, je fixe mon thé qui refroidit dans ma tasse. Ce n’est pas simple pour eux, de se livrer autant et j’ai besoin conscience qu’ils le font pour moi. Il est temps que j’arrête d’être égoïste. Je regarde à nouveau Liz avec un sourire un peu coupable, vis-à-vis de mon comportement.
C’est pour cela qu’il n’a pas voulu de serrer la main tout à l’heure.
Je voulais rajouter autre chose, mais je ne savais pas trop quoi dire de plus. Et puis est ce que c’était vraiment nécessaire ? Le principal a été dit et il n’y avait plus de secret autour de cette table. Enfin, presque, mais ce n’était pas le bon moment pour moi d’aborder le sujet. Comme s’il avait senti que l’atmosphère était plus calme, Iago revint nous voir et se poser à coté de moi. Sans vraiment réfléchir par mécanisme, je prends un gâteau que je lui donne. Je prends la main de Rajani dans la mienne et celle de Liz dans l’autre et les serre en les regardant.
Je voulais juste vous dire que…je suis très heureuse pour aujourd’hui et je voulais vous dire merci de…
Je ne trouvais pas les mots, pour exprimer ma reconnaissance qu’ils soient tout les deux à mes côtés. Je suis sans doute trop émotive et j’exagère aussi. Pourtant c’est ce que j’éprouve. Pour aucune raison logique, je sens les larmes me monter aux yeux. Je lâche leurs mains et me lève brusquement en faisant peur au pauvre perroquet qui ne s’attendait pas à ce que je me lève aussi vite.
Je vais aller me rafraichir je reviens.
Sans les regarder, qui finit par quitter la pièce pour me diriger vers la salle de bain dans un pas rapide et referme la porte derrière moi.