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La sorcière, habituée aux notes excellentes avait eu un peu de mal à accepter sa discussion désapointante, bien que constructive avec son professeur de duel. Il ne l’avait forcer à rien, ne l’avait obligé à rien, mais il semblait nourrir des espoirs pour elle qu’elle ne comprenait que vaguement. La discussion en question ? Eh bien, elle n’était pas assez bonne en Cours de Duel, et le professeur Hastein avait insisté très gentiment sur le fait qu’elle avait passer ses LAMAS l’an passé, et bien qu’elle n’ait pas un niveau horrible, elle se devait de viser plus haut. Donc la voilà un samedi après midi à chercher le préfet en chef, qui s’avérait être le meilleur élève en cours de Duel de tout Poudlard et plus âgé d’un an qu’elle. Elle était bien avancée d’ailleurs puisqu’elle ne se souvenait presque plus de la tête qu’il avait. Elle était passée à Poudlard un peu plus tôt, avait recouvert son leggings et son sweat à capuche de sa cape et avait déambuler dans l’immense édifice sans même penser à demander si quelqu’un l’avait croisé.

Tout de même, ça ne devait pas être si compliqué d’essayer de trouver quelqu’un. Si ? Elle savait bien où trouver les profs en cas de besoin. Sauf que Voilà, James n’était pas un prof mais un élève et qu’il avait certainement des choses à faire. Donc elle était repassée par sa chambre pour poser sa robe de sorcier et se retrouvait devant la résidence des Serdaigles à regarder la porte en priant pour qu’il en sorte. Elle passa cinq bonne minutes à fixer cette foutue porte et décida d’abandonner. Peu importait de toute manière il allait sûrement refuser de l’aider. Elle soupira. Et rentra dans le dortoir sous le regard suspicieux d’un ou deux élèves. Eh bien oui elle faisait des allers retours. Ce fut un gars qui l’approcha avec un sourire contrit. Ah oui foutue ascendance Vélanes.

-Salut… Euh tu cherches quelques choses non ?

Elle soupira et lui sourit sans trop lui prêter d’attention. Finalement se trimballer avec un livre ça empêchait bel et bien les gens de trop la coller.

Oui il s’appelle James, c’est le prefet en chef je crois.

L’autre la regarde, légèrement sceptique qu’elle ne sache même pas qui est son prefet en chef mais lui fait un grand sourire.

- Il est peut-être dans sa chambre. Je peux t’y conduire.

Il semble prendre les devants, elle lève un main vivement.

Non ! C’est bon je vais me débrouiller !

Elle n’était toujours pas habituée à cette réalité qui avait toujours été la sienne pourtant. Comme c’était bizarre de savoir qu’il l’accompagnerait peut-être toute la journée si elle le lui demandait. Elle s’esquive et disparaît comme elle en a le talent et se faufile dans la section des garçons. Ils sont tous majeurs, donc ça ne pose de problème a personne, et s’ils ont séparés les sections fille et garçon c’était bien plus par habitude que par réelle nécessitée. Elle trouve la porte en question après quelques minutes. C’était pas difficile il y avait marquer « préfet en chef » sur la porte. Bon restait plus qu’à prier que ce soit la bonne personne.

Milla n’était pas du genre timide, plutôt, elle s’en fichait royalement des autres, bien qu’elle ait fait quelques efforts lamentables de sociabilisation dans un but pédagogique ces derniers temps, ses habiletés sociales n’avaient pas vraiment évoluées. Alors elle frappa énergiquement à la porte. Plus agacée de devoir faire ce qu’elle allait faire que réellement embêtée de demander quelques chose à son aîné. Peut-être aurait-elle dû ? Boff. Peu importait, il pouvait bien l’envoyer balader de toute façon elle n’était pas mauvaise à proprement parler, elle finirait bien pas s’en sortir. D’une manière ou d’une autre. Elle fixait la porte de son air si habituellement hautain – sans savoir comment s’en défaire, ni avoir remarqué qu’il l’était – attendant qu’il sorte pour s’exclamer sans une pause.

Salut, je m’appelle Milla, je suis en 11è année, cursus magie avancée, c’est Hastein qui m’a dit de venir te voir. En fait c’est pas que je suis mauvaise, il semble juste nourrir des espoirs surdimensionnés en moi, bref, si t’as le temps ça m’arrangerait bien que tu m’aides en duel.

C’était vrai, de toute façon elle n’aurait pas pu arrivé à passer ses LAMAS si elle avait été mauvaise, donc les dégâts n’étaient peut-être pas si important. Dans tous les cas, elle usé toutes ses capacités sociales sur ce coup. Ça passait ou ça cassait.

descriptionJe dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé) EmptyRe: Je dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé)

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Être bon dans une matière et être bon pour l'enseigner sont de choses différentes. James a de nombreuses fois aidé ses camarades comme il le pouvait. Souvent utile par ses connaissances théoriques comme pratique, il essaie d'aider ceux qui veulent s'améliorer et avancer dans l'art de la sorcellerie. Malheureusement pour lui, il est dernièrement tombé sur un os. En effet, sur demande du professeur Hastein, il avait du prendre contact avec le dénommé Usui. Un jeune sorcier de 8ème année en provenance du Japon. James aime beaucoup l'univers japonais, mais cet individu l'a légèrement refroidi sur sa vision du peuple japonais. Ce côté assez hautain et supérieur le dérangeait beaucoup. Il pouvait aussi se demander si le côté insulaire de ce peuple avait entraîné cette mentalité particulière.

L'avantage dans cette histoire, c'est qu'il avait été sauvé par le retour de Malphas. Il semblait connaître le jeune ou du moins sa famille. Je ne lui en avais pas plus parlé que ça lorsque nous nous étions vu quelques jours après. Je n'y prêtais pas plus attention. J'avais d'autres choses à me préoccuper comme Rajani. Je n'avais pas oublié notre dernière altercation.
Je sentais toujours cette colère froide en moi. Elle ne voulait pas partir ses derniers temps. Cela me préoccupait énormément, je devrai en parler à Malphas. Ce n'est pas normal d'être toujours en colère. Je dois essayer de me relaxer, mais c'est assez compliqué surtout pour moi. Mon côté solitaire n'est pas des plus utiles dans une telle situation. Il est conseillé d'échanger or je n'ai pas grand monde avec qui échanger dernièrement.
Je devrai peut être faire un tour à Honeyduke ou encore boire une bierraubeurre aux trois balais. Je ne sais pas trop, mais il est impératif que je sorte pour me changer l'esprit. Je croiserai peut être Lancelot ou Adhara avec qui je pourrai un peu échanger. Je ne suis pas forcément proche de l'un comme de l'autre, mais c'est mieux que rien.

Décidant de sortir, je prenais une veste vu que le temps s'était bien rafraîchi depuis quelques temps. L'été est parti bien loin et les feuilles des arbres annoncent la couleur.

J'étais prêt pour partir lorsque j'entendis quelqu'un frapper à ma porte. Cela me surprit fortement car personne ne vient me voir habituellement sauf en cas de conflit or je ne perçois rien de la sorte dans l'air. J'ouvris la porte avec curiosité ne sachant pas à quoi m'attendre. Je vis alors une jeune femme que j'avais vu et cela durant des années. Je ne la connaissais pas plus que cela. Je parle principalement avec ceux de ma promotion, les autres ont tendances à avoir peur de moi pour d'obscures raisons. Je devrai au moins remercier Peeves pour cela, comme cela j'ai une certaine paix.  Pour revenir à la jeune fille, je l'écoute se présenter et expliquer la raison de sa présence.

Je la regarde et me tourne vers la porte afin de voir s'il est écrit professeur de duel dessus. Il ne s'occupe que des Serpentards ou quoi ? Cela commence à m'exaspérer, mais je ne vais pas la laisser là. Du moins si elle a vraiment envie de s’améliorer et pas juste rester sur ses positions s'en se remettre en cause.

« Salut, je comptais sortir. Si tu veux, tu peux m'accompagner afin qu'on parler de ton problème. Je ne t'oblige à rien. »

Je commence à partir en observant d'un coup d’œil sa réaction afin de voir si elle me suit.  

descriptionJe dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé) EmptyRe: Je dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé)

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La sorcière avait finit sa tirade sous les yeux de James. C’était bien ça son nom ? Il s’était retourner, avait regarder sa porte. Elle observa la scène. Il s’apprêtait visiblement à sortir puisqu’il avait enfiler un veste. Elle avait dû lever la tête pour le regarder dans les yeux. Elle observa le garçon en face d’elle, se décala d’un pas pour le laisser sortir et se racla la gorge alors qu’il lui répondait. Elle réfléchit, et il se mit en marche.

Il lui fallut un instant pour se mettre à le suivre. Son problème ? Si elle avait pu mettre le doigt dessus elle n’aurait pas eu à venir le voir. Elle soupira.

Je suppose que je ne suis pas la mieux placée pour savoir ce qui cloche dans ma pratique. Sinon  j’aurai sûrement déjà trouver un moyen de modifier ça.

Sa réponse devait sonner agacée, mais il était plutôt logique qu’elle le soit, elle n’aimait pas vraiment avoir des notes moyennes. Qu’importait la matière.  Elle accéléra le pas pour le suivre, ou du moins marcher à sa hauteur.

Je connais les sors, et je sais tous les lancer si c’est la question.

Ou presque, il était évident qu’il lui restait des choses à apprendre et encore heureux puisqu’elle n’était même pas en douzième année. Elle ne savait pas trop où il voulait aller mais elle supposait qu’il allait prendre l’air. Un samedi après-midi ? Elle optait pour les trois balais ou peut-être la forêt. Mais si elle pouvait juste avoir quelques conseils. Ça l’arrangerait. Aussi elle appréciait ne pas avoir ses yeux collés à elle alors qu’elle lui parlait. Elle avait eu l’occasion de constater que cela ne se produisait que lorsque la personne en face ne s’intéressait pas aux filles. Peut-être allait-elle se faire un ami gay finalement ?

Elle lui attrapa la manche et la relâcha aussitôt. Pour attirer son attention puisqu’il semblait ne pas vraiment l’écouter.

Je veux bien te suivre si on doit discuter de ça, mais j’aimerai bien savoir où on va. Enfin si c’est de l’entraînement ça me va ou pour en discuter, mais si tu vas boire un verre avec tes amis… Je préfère autant rester à réviser. Je n’ai pas vraiment envie de prendre de retard, Hastein ne va pas me louper.

Elle aurait dû être contente qu’il lui accorde quelques minutes de discussion mais au final, elle voulait surtout éviter de perdre trop de temps. Elle avait passer deux bonnes heures à le chercher pour finalement le trouver dans sa chambre. Dans le même bâtiment où elle-même dormait, c’était risible et ridicule. Et elle était déjà suffisamment agaçant d’avoir à faire ce qu’elle était en train de faire. Bien sûre elle avait conscience qu’elle avait des lacunes, et si il lui expliquait ce qu’elle faisait de travers elle était plus que partante pour l’écouter. Cependant elle avait toujours quelques doutes quant à certains point qu’elle n’avait pas vraiment oser soumettre à son professeur de Duel.

Et si tu arrives à m’expliquer l’intérêt d’apprendre à se battre avec des sorts mineurs quand les manges-mort utilisent des sorts interdit je suis toute ouïe

Marmonna-t-elle dans sa barbe pas assez fort pour qu’il l’entende. En repensant à sa mère qui n’avait laisser aucune chance à l’Auror qui était venu chez eux. Elle se secoua et fit quelques grandes enjambés pour le rattraper. C’était pas humain d’avoir des jambes aussi longues. Bah non pas humain sorcier.

descriptionJe dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé) EmptyRe: Je dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé)

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Je m'étais mis en marche et je vis rapidement qu'elle me suivait enfin je l'entendais surtout. Du moins par sa démarche, elle semble déjà plus enclin à s'améliorer. Cela peut donc être assez intéressant de l'aider surtout qu'elle est plutôt agréable à regarder ce que je trouvais même bizarre ; Je me préoccupais très peu des autres personnes de la gente féminine sauf la fameuse exception, mais voir cette Milla ne m'était pas désagréable. Malgré cela, je continuais ma marche en écoutant ce qu'elle pouvait me dire sur sa situation.
Elle semblait assez vive dans sa manière d'être. Elle allait droit au but sans fioriture, c'était assez intéressant à analyser et observer. Nous descendions les marches lorsqu'elle aborda sa pratique de la magie. Il est en effet compliqué de voir ses propres défauts, il est préférable de travailler en binôme ou de demander un avis à une personne plus expérimentée. J'ai pour ma part la chance d'avoir Malphas qui m'enseigne régulièrement et me donne de nombreux conseils sur la pratique. Avoir un parrain connu comme un des meilleurs Aurors de son époque n'est pas une chose anodine, cela ne fait par contre pas tout.

Le ton qu'elle employait alors que nous continuons de descendre les marches laissait transparaître un certain agacement. C'était mignon. Un petit sourire discret me vint aux lèvres, mais je ne savais que répondre à ses problèmes. Elle semblait ne pas comprendre qu'un sort n'était pas qu'une simple formule avec quelques mouvements de baguettes. C'est un problème récurrent chez les sorciers et même chez certains bien plus vieux. Ils ne s'intéressent pas plus que cela au fonctionnement d'un sort et se contente de les utiliser. Cela permet d'avoir une réussite, mais pas quelque chose de parfait. On s'étonne souvent de la puissance d'un sorcier avec tel ou tel sort, ce n'est qu'une question de compréhension de celui-ci facilité par une certaine affinité.

Nous étions arrivés au rez-de-chaussée lorsqu'elle me choppa la manche brièvement afin d'attirer. Je lui lançais un regard assez dur. Elle a beau être mignonne, je ne permets pas une telle familiarité avec une autre personne à part elle. Cela serait d'autant plus catastrophique et ennuyeux si je tombais sur Rajani me voyant entrain de fricoter ou de faire le beau avec une autre fille. Surtout que ce n'est pas le cas, pourquoi je pense à ça moi. Je prends alors la parole afin de la rassurer.

« Je ne vais pas te faire perdre ton temps. Je veux d'abord comprendre tes objectifs et ta manière t'observer les choses. La pratique et l’entraînement sont importants, mais la réflexion sur la chose le sont tout aussi. »

Je lui indique la direction vers la porte de la demeure avant de l'emprunter et de lui tenir la porte. La galanterie n'a jamais tuer un homme surtout envers une jolie jeune femme. Je n'avais pas d'idée particulière. Je pense que pouvons nous balader afin de parler du sujet afin de se poser. Je pense que son problème ne nécessite pas une pratique immédiate, mais d'abord une plus grande compréhension sur le sujet.
Alors que nous commençons à marcher en dehors de la demeure, elle me lance une parole qui fait mouche. Je ne peux que réagir au quart de tour lorsqu'on aborde le sujet des Mangemorts. Je ne m'en étais pas rendu compte, mais dans cette intervalle, j'avais pris une bonne avance en raison de ma marche assez dynamique.

« Tous les mangemorts ne sont pas capables d'user des sortilèges interdits, ils nécessitent déjà une bonne compréhension de la magie noire. Il faut aussi prendre en compte que chaque sort fatigue sont utilisateur et plus son effet est dévastateur et plus le contrecoup est puissant. Des sorts mineurs comme protego peuvent sauver des vies. Tu vois les sorts comme ayant une puissance fixe or ce n'est pas le cas. »

Je reprends ma marche plus doucement afin de rester à son rythme.

« Un sorcier classique utilisera un sort de manière utilitaire sans pour autant essayer de mieux comprendre son usage et sa complexité. Ce n'est pas pour rien qu'il est difficile d'inventer de nouveaux sorts. Un sorcier n'ayant pas une certaine compréhension des branches de la magie ne pourra extraire qu'une quantité infime de leurs possibilités. »

Je m'arrête et la regarde dans les yeux. Je ne peux qu'être ébahi par sa beauté, mais une pensée me ramène dans un état plus classique.

« Que penses-tu de la magie ? »

descriptionJe dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé) EmptyRe: Je dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé)

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Elle avait compris qu’il n’aimait pas trop le contact. Elle écouta patiemment qu’il parle, lui explique ce qu’il pensait de ses réponses. Elle balaya ces mots là d’un revers de la main.

Je sais tout ça. J’en ai bien conscience tu sais. Je n’ai peut-être pas toutes les connaissances que tu as, et encore heureux, sinon il n’y aurait pas de douzième année, mais je ne suis pas une première année non plus.

Elle soupira, non, elle n’était pas prétentieuse, elle était réaliste, ces savoirs là elle les avait. Ce qu’elle devait faire c’était devenir plus agressive. Il s’arrêta et se tourna vers elle en fixant ses yeux dans les siens. Elle pencha la tête sur le côté. Il avait un regard intense. Est-ce que tout ceci le touchait directement ? Alors ils avaient peut-être un point commun.

Il lui posa une des questions les plus difficiles qu’on lui avait jamais poser, elle papillonna un peu des yeux et regarda le ciel. Ce qu’elle pensait de la magie ? Cette question était si vaste, si imposante. Est-ce qu’il voulait la version courte ou la version longue ? Elle doutait qu’il veuille qu’elle lui fasse une dissertation alors, il lui fallut choisir ses mots avec soin. Il lui fallut un peu plus d’une longue minute pour retrouver l’usage de la parole.

La magie fait partie de moi. Au sens propre, au vue des ses origines. Elle dégageait de la magie assez naturellement. Elle est l’expression de la volonté qui s’exprime physiquement. Chaque sort existe pour dénoncer une intention.

Elle soupira et réfléchit un peu. C’était exactement ce qu’elle pensait de la magie.

Je pourrai faire plus de mal que de bien avec un sort de soin si je n’ai pas vraiment l’intention de soigner la personne.

Elle se retourna et regarda autour d’elle. Le petit parc au cœur des résidences universitaire était charmant. Elle se remit en marche croisant les mains dans son dos en les tortillant.

Alors que se passe-t-il quand on se lance dans un duel en voulant éviter de blesser ?

C’était une question rhétorique. Mais force était de constater que la méthode de James était efficace, elle venait de comprendre son problème. Mais ça ne changeait rien à la situation au final. La voici bien bavarde pour une fois. Elle avait l’impression d’exposer une dissertation pour son MASTER.

As-tu déjà vu quelqu’un utiliser un sort interdit James ?

Elle était très franche sur ce coup là. Elle repensait à sa mère, à la lueur dans ses yeux. Elle avait voulu tuer, elle avait décider que cette personne mourrait, et ce n’était pas la première fois qu’elle le décidait, mais cette fois-ci, ça avait été sous les yeux de sa fille, qui n’avait pas réaliser que cette lueur c’était la haine. Ressentait-elle de la haine pour les personnes en cours de Duel ? Non. Avait-elle envie de les faire souffrir ou de les blesser ? Non. Comment pouvait-elle dans ces conditions donner vie aux sorts qu’elle lançait ?

Je ne veux pas que ma magie serve à faire souffrir les autres. Mais on va dire que je n’ai pas le choix apparemment.

Elle se retourne lève un sourcil et fixe comme il l’a fait plus tôt son regard dans celui de son interlocuteur, sans aucun scrupule puisqu’il semble particulièrement insensible à sa nature. Ce qui était parfaitement rafraîchissant pour la jeune femme. Elle sourit à cette idée, se racle la gorge pour éviter de se prendre un nouveau regard noir, comme lorsqu’elle avait toucher un quart de seconde sa manche.

Alors maître, je crois qu’il va falloir m’apprendre à ressentir de la hargne et de la colère pour faire monter ma moyenne.

Elle sourit se demandant sa réaction à cette appellation après tout, il était devenu son professeur, mais professeur aux yeux de la sorcière était un titre réserver à ses professeurs de Poudlard. Maître lui semblait plus correct, elle l’avait entendu elle ne savait plus bien où.

Il était vraiment efficace dans sa façon de faire comprendre les choses aux autres. Elle avait pu développer doucement sa pensée, au rythme où elle sortait de son esprit. Elle était heureuse d’avoir compris cela, cela la mettait particulièrement en joie. Elle n’était pas vraiment au bout de ses peines, même pas du tout, il n’avait pas l’air commode, de loin ou de près il avait un regard dur. Elle haussa les épaules. Si c’était ce qu’il fallait pour remonter ses notes… Il ne manquait plus qu’il accepte de lui servir de maître.

descriptionJe dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé) EmptyRe: Je dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé)

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Si je posais cette question, ce n'était pas pour rien. Je l'avais émise de nombreuses fois et les réponses sont aussi diverses qu'intéressantes. On peut facilement comprendre la vision d'un sorcier sur la magie par cette question. Je me suis moi-même interrogé sur cela. On pourrait très longtemps réfléchir et je ne pense pas qu'il y ait une unique réponse, mais il y a une certaine vision de la chose à avoir. Le fait de commencer à réfléchir sur cela occultait totalement les charmes de la demoiselle car je ne la voyais plus comme une personne du sexe opposée, mais j'essayais de percevoir sa relation à la magie. J'avais tendance à avoir un regard assez particulier lorsque je commençais à me plonger dans les profondeurs des réflexions entourant la magie et tout ce qui peut s'y raccorder.
Afin de bien comprendre qu'elle était sa conception et sa manière de penser, je l'écoutais avec une grand attention. Cela me permettrait de pouvoir lui répondre dans les meilleures conditions possibles.
La première chose intéressante fut sa réponse à ma précédente réflexion. Comme de nombreuses personnes, elle considère savoir les différences fondamentales de la magie, je pense qu'elle se trompe déjà beaucoup vis à vis de cela. Je suis le meilleur exemple afin de dire que je ne sais rien sur l'ensemble de la magie. On parle de la magie comme d'un outil, mais est-ce un fluide parcourant les sorciers permettant de réussir nos sortilège, une énergie puisée dans l'air, le ciel ou la terre. Nous n'en savons que très peu au final. Ce n'est pas pour rien si j'étudie et je pratique avec acharnement.

Je continuais de marcher un peu au hasard bien plus intéressé par la discussion en sa compagnie que l'aboutissement de mon périple. Je continuais d'écouter la moindre de ses paroles, ravi par le fait de trouver quelqu'un qui réfléchisse et veuille réellement s'améliorer. Plus je l'écoutais et moins j'avais l'impression que seul l'augmentation de ses résultats était l'origine de sa présence à mes côtés en cet instant. Elle semblait perturber par autre chose et plusieurs de ses paroles semblaient confirmer mes soupçons. Il était inéluctable qu'elle portait un lourd fardeau sur ses épaules. Cela m'intriguait car ce n'était pas juste le fait de porter un terrible nom à l'instar d'Adhara ou Lancelot, le traumatisme était bien plus complexe.
Ne voulant la couper dans sa réflexion, j'attendais qu'elle termine afin de prendre la parole. Justement, sa dernière phrase me fit réagir. Je ne comprenais pas le sens et la raison de celle-ci et je me devais de mettre les choses au point.

« Je ne suis pas un maître loin de là. Tu n'as pas besoin d'être cérémonieuse si jamais tu veux que je t'aide. La magie est quelque chose qui me passionne depuis des années. Ce n'est pas une question de talent qui m'a amené où je suis aujourd'hui. Le travail est le plus grand facteur pour avancer dans la pratique et la compréhension de la magie. Je veux bien t'aider, mais d'abord je peux te proposer qu'on aille se poser autour d'une bièraubeurre. »


je lui montrais du doigt les trois balais qui n'étaient pas loin.

« Afin d'être clair, ce n'est pas une invitation dans une réflexion de drague. Je suis déjà plus ou moins pris même si c'est complexe. Cela ne serrait pas drôle dans un autre cas. »

L'expression des sentiments n'a jamais été une chose aisée, cela aurait peut être avancé avec Becky, mais je ne sais pas comment aborder les choses. La magie est tellement plus simple à comprendre que le cœur d'une femme.

descriptionJe dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé) EmptyRe: Je dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé)

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Il avait été patient avec elle, il l’avait patiemment écouter, presque religieusement, sa réponse l’intéressait-elle vraiment ? Peu importait. Elle se mit à réflechir un peu sur l’approche que James avait eu lorsqu’elle lui avait demander de l’aide. Lors de son séjour à but pédagogique dans l’univers des moldus elle avait lu un certain nombre de leur livre de « philosophie » non seulement elle avait trouver cela particulièrement tordu, bien que très intéressant, mais elle avait été complètement intriguée par ces différents courants de pensées.

Elle avait été particulièrement intriguée par un certain Auguste Compte, ses paroles l’avaient marquées, et en cet instant elle s’en souvenait parfaitement  « l’introspection est vouée à l’échec car on ne peut pas être sujet d’observation, et observateur ». Jusqu’à présent elle avait toujours essayer de ranger le bien et le mal dans deux cases bien distinctes, et elle n’avait jamais vraiment réussi à comprendre pourquoi les moldus s’écharpaient sur ces concepts, il y avait ce qui était vrai, et ce qui était faux, sauf qu’à cet instant, ces préceptes nébuleux prenaient sens dans son esprit.

Etait-elle vouée à compter sur l’avis des autres pour remettre en questions ses apprentissages et sa manière de pratiquer ses connaissances théoriques ? Mais dans ce cas comment James avait-il put la pousser à l’introspection ?

Fort heureusement pour elle, il reprit enfin la parole, mettant un terme au tourbillon de ces pensées. Elle se racla un peu la gorge. Il ne lui donna pas son avis sur ce qu’elle avait dit, ce qui la fit tiquer légèrement, mais lui dit de ne pas être cérémonieuse avec lui, ce qui cette-fois, lui fit carrément froncer les sourcils. Ensuite il l’invita à prendre une Bièraubeurre. Cette fois-ci elle fronça si fort les sourcils qu’elle en eut mal entre les yeux. Elle frotta cette zone du bout de l’indexe pour détendre son visage. Oui elle savait que ça n’avait rien de très engageant quand elle faisait cette tête, elle l’avait entendu. Alors il s’empressa presque de préciser qu’il ne lui proposait pas ça dans un but romantique. Ce qui lui fit lever un sourcil – Beaucoup trop démotions d’un coup sur son visage habituellement de marbre – non elle n’avait même pas penser un seul instant à cela.

Et pour cause ! La jeune femme s’était mis Martel en tête que le jeune homme en face d’elle était gay, elle se demandait surtout comment elle devait l’appeler. Elle venait lui demander de l’aide, ne lui avait jamais parler jusqu’alors, et il lui proposait en plus d’aller voir un verre. Est-ce que ce n’était pas ce que faisaient les gens quand ils voulaient tisser des liens d’amitié ? Elle était vraiment très mal placée pour parler de ça, en fait elle aurait bien voulu lui demander, sauf qu’elle avait cru comprendre que c’était le meilleur moyen de mettre fin à une situation d’amitié naissante, si c’était bien ce que c’était.

Au lieu de quoi, Milla prit les devants et se dirigea d’un pas léger vers les trois balais. Préférant donc pour une fois, taire sa curiosité – et ce bien que cela la démange de demander – et rebondir sur ses paroles. Il était passionné de magie ? Elle se retrouvait dans ses propos.

Je pense que nous avons plus ou moins de prédispositions à certaines pratiques, néanmoins, tous les dons du monde ne vaudront rien face à un entraînement rigoureux et un apprentissage méticuleux et acharné.

Elle lui jeta un coup d’oeil ne sachant pas trop quoi dire. Devait-elle le rassurer quand à ses impressions sur ses intentions ? Peut-être.

Je n’ai pas cru un seul instant que tu puisses essayer de me draguer, et à vrai dire, ta vie privée ne me regarde pas.

Bravo Milla, en voilà une bonne entrée en matière pour une personne intéressante qui semble d’accord pour parler avec toi. Elle se mord l’intérieur de la joue. En plus c’était particulièrement agréable de ne pas avoir ce jeune homme accroché à ses lèvres comme si elle répandait la sainte parole, elle ne devait pas chier sur ce coup là. Alors elle tortilla ses doigts. Comment rattraper le coup ? Ah oui.

Enfin je veux dire, si t’as envie d’en parler vas-y, je suis juste pas vraiment calée sur le sujet, en plus enfin c’est que je suis pas super sociaaaaaaa…

La voilà qui recommence, et en plus, sans livre pour lui servir d’excuse, elle se prend les pieds dans ce foutu tapi imaginaire et se rétame, s’étalant de tout son long comme une crêpe. Face la première sur l’herbe les bras au-dessus de la tête. Non, vraiment, un cartoon n’aurait pas rendu la scène plus ridicule. La voilà donc, étalée sur le sol, à ne pas savoir si elle préfère se lever, ou rester là et mourir de honte jusqu’à la fin de ses jours. Après quelques longues secondes elle se relever, se dépoussière, et repart comme si de rien n’était. Après tout elle avait l’habitude.

Peut-être était-ce un signe du destin qui la suppliait de ne pas aller plus loin ? Ils devaient parler de magie, en plus  c’était pas si courant de croiser quelqu’un qui avait à peu de chose près la même vision sur l’apprentissage et l’entraînement. Est-ce que ce n’était pas contre-productif d’aller boire une bière ? En plus la jeune femme n’avait jamais bu d’alcool. Ça allait devenir vraiment gênant. Après tout cette chute était peut-être intervenue au bon moment si, comme elle le soupçonnait, il n’était pas plus à l’aise qu’elle avait la promiscuité qu’impliquait une discussion de ce genre.

Bref. Je ne sais pas si je suis aussi passionnée que toi, néanmoins je tuerai père et mère pour en apprendre plus sur la magie et comment elle fonctionne précisément. Elle gloussa à cette blague toute personnelle, avec des parents à Azcaban… Vivant ou mort… Ca ne faisait pas grande différence. Certains sorciers ont l’air tellement sûr d’être supérieur aux moldus parce qu’ils la pratiquent, alors qu’ils ne comprennent rien à comment elle fonctionne. Faire flotter un livre ce n’est ni intéressant ni pertinent si on ne cherche pas à comprendre comment cette force se plie à nos volontés et pourquoi. Bref je divague.

Oui, elle divaguait, elle devait se reprendre, sinon il allait penser qu’elle était bizarre. Pas qu’elle n’en ait pas l’habitude, mais bon, il avait l’air d’être intéressé par les même sujets qu’elle, et elle ne crachait jamais sur une conversation intéressante. En plus il était dans le même cursus qu’elle, mais un an plus vieux. Il allait peut-être pouvoir lui apprendre des choses qu’elle ne savait pas. Foutue curiosité insatiable.

Elle poussa la porte des trois balais sur un espèce de petit bar sombre. Du parquet et du lambris, la porte qui grince, une ambiance chaleureuse mais un peu étrange, pas de doute on était en Automne et le monde sorcier se préparait déjà pour Halloween ou Samhein. Au choix.

descriptionJe dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé) EmptyRe: Je dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé)

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Si l'expression des sentiments est quelque chose d'autant étranger à James c'est bien en raison de son passif. La mort de ses parents alors qu'il était très jeune n'a qu’entraîné la conception d'une carapace afin de pouvoir affronter la vie qu'il allait devoir mener. Malphas avait beau faire les plus grands efforts possibles, il n'est pas non plus un modèle sur ce plan là. Il suffit d'observer ses différentes relations et leurs conclusions afin de voir un schéma se répétant.
De par son éducation, James n'a pu qu'hériter de ce problème affectif. Malgré tout ce n'est pas quelque chose qu'il pense handicapant. Sa passion pour la magie occupe déjà une place prépondérante dans sa vie et il n'a que très rarement eu le besoin d'exprimer un sentiment affectueux envers une autre personne. Si on retire ses quelques amis, il n'exprime que périodiquement un sentiment autre que la colère, l'incompréhension ou la simple sollicitude.
Malphas lui a appris à écouter afin comprendre les autres ce qui lui permet aujourd'hui d'avoir des discussions intéressantes et constructives avec de nombreuses personnes, mais il conserve une certaine retenue lorsqu'il s'agit de tisser des liens. Il préfère avoir du recul. Cela lui permet de conserver une certaine sécurité afin de se préserver.

J'avais pris soin de ne pas répondre car échanger est intéressant, mais je ne suis pas certain que la place est adéquate. Se poser avec une petite bierraubeurre permet de se réchauffer et de pouvoir échanger dans un cadre plus convivial. Je préférais aussi planter le cadre de la discussion avec ses limitations afin qu'aucune mésentente ne soit engendrée. C'est une manière de procéder qui peut paraître un peu brut, mais il est toujours préférable d'être clair quand on rencontre une nouvelle personne.

Avant de pénétrer dans l'enceinte de l'établissement, j'attendais sa réponse à ma requête et à la place elle me répondit vis à vis de la magie et de sa pratique en générale. C'était intéressant car elle se questionnait réellement sur des points intéressants. C'est avec une réflexion similaire qu'on peut réellement avancer dans la pratique de cet art.
La suite de ces propos me parurent confus. Elle repris mes propos sur le fait que je ne voulais pas la draguer puis s’emmêla les pinceaux sur le fait d'en parler. Je pense qu'elle doit être aussi sociale que je le suis. La différence entre nous doit être le fait que j'ai appris pour ma part à échanger avec les autres malgré mes réticences à ce sujet.

Elle reprit la parole en repartant sur une expression de ses objectifs et de sa vision des choses. Sur ces paroles, elle pénétra dans le pub et nous trouvâmes rapidement une table un peu à l'écart afin d'être tranquille dans notre échange. Une fois bien installé, je pris la parole.

« Si j'ai préféré qu'on soit posé avant de prendre la parole vis à vis de tes réflexions, c'est pour me permettre d'avoir une explication plus complète. Dans certains cas, je préfère d'abord parler de théorie avant d'arriver sur la pratique. Dans ton cas, vis à vis de tes objectifs, il est important de mieux comprendre certaines choses. Il arrive que pour avancer vers un niveau supérieur, il fasse reprendre certaines bases. »

Une serveuse vint prendre notre commande. Je la connaissais de vue passant souvent un peu de temps ici après les longues journées afin de me détendre.

« Tu parles beaucoup de souffrance dans ta magie. C'est assez étrange, rien n'oblige même dans un duel à blesser ton adversaire. Tu peux, sans aucune difficulté, le neutraliser avec de nombreux sortilèges. La magie n'est pas faite pour blesser, elle le peut, mais ce n'est pas là sa raison d'être à mes yeux. Si tu regardes les moldus. Tu as eu dans leurs histoires de nombreuses inventions qui furent créées pour faire le bien, mais qui furent par la suite perverties pour en faire des armes. Ce n'est qu'une question d'usage. »

Je prenais une pause dans mon explication. J'avais plus jeune usé de la magie pour faire justice. C'est dans ce cadre que j'avais utilisé des sorts plutôt offensifs alors que j'aurai pu aisément neutraliser ces personnes sans provoquer de dégâts. J'avais préféré laisser la colère prendre le dessus au profit de la raison. Aujourd'hui, je n'étais plus le même et heureusement sinon Rajani aurait fini à l'infirmerie.

« Pratiquer la magie ne nous rend pas supérieur aux moldus. Nous n'avons au final qu'une petite connaissance de la magie et de son origine. Il faut comprendre qu'on naît sorcier, mais imagine une seconde que ça ne soit qu'une petit prédisposition et que pour une raison ou une autre, chaque être humain le pouvait.Que ce n'était qu'une question d'accès ? Peut-être qu'un jour, il n'y aura plus de moldus ou qu'il n'y aura plus de sorciers. Il suffit de regarder comment ils évoluent avec leur technologie. »

Je prenais une pause afin d'observer ses réactions.

descriptionJe dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé) EmptyRe: Je dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé)

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Si la jeune femme avait commencer à regarder cette petite tâche qui semblait être sur le mur de lambris depuis une semi éternité, ce n’était par par manque d’égards envers son interlocuteur, en fait, elle n’avait pas appris à réellement regarder la personne qui lui parlait. Alors elle réfléchissait, il avait été assez délicat pour ne pas relever sa chute ridicule et il s’adressait à elle avait une forme de franchise qu’elle avait rarement vu chez ses interlocuteurs.

Pour dire vrai la personne en face d’elle l’intriguait, oh il n’était pas laid, mais ça n’avait rien à voir avec ce genre d’attrait. Elle était intriguée, parce qu’il semblait particulièrement franc.   « Alors, les gens mentent mais pas les livres ? ». Elle repensait au visage que sa tante avait fait lorsqu’elle lui avait poser cette question dérangeant alors qu’elle avait à peine 6ans. Oh depuis elle avait appris que ce n’était pas toujours vrai, les livres les plus anciens pouvaient parfois être démentis par des recherches ou des connaissances neuves, néanmoins il y avait toujours cette notion de franchise et d’interprétation. Il était possible de comprendre les intentions d’un livre, même dans ceux qui se voulaient de propagande, avec les gens c’était beaucoup plus compliqué.

Bref, elle le trouvait intéressant. Elle l’écoutait alors. Elle ne tourna la tête que pour regarder la serveuse. Elle portait une queue de cheval blonde et haute et un sourire franc et chaleureux. Elle observa James commander. Ce n’était pas qu’elle n’était jamais aller au restaurant, plutôt qu’elle n’avait jamais été à l’aise à l’idée de se faire servir, alors elle bafouilla tristement un Euh… Comme lui. . En ayant absolument aucune de si elle apprécierait ce qu’elle venait de commander.

Elle observa la serveuse repartir en roulant des hanches dans un mouvement presque félin. La jeune femme loucha un peu. Est-ce que c’était volontaire ou non ? Aucune idée. Peu importait car son interlocuteur recommença à parler.

Elle était assez d’accord jusque là, elle ne voyait pas comment avancer sans reprendre les choses depuis le début. A vrai dire, elle avait toujours eu une vision assez biaisée des sorts offensif et défensif peut-être que cela l’aiderait de reprendre les bases ? En plus James semblait plutôt certain que ça lui ferait du bain de reprendre les choses dans l’ordre.

Parlait-elle de souffrance dans sa magie ? Pensait-elle à la souffrance ? Sans doute. Etait-ce étonnant ? Non, elle ne le pensait pas. La revoilà à fixer cette petite tâche en l’écoutant. Elle baladait ses doigts sur le bois usé de la table de l’endroit. Le soucis c’était qu’elle voulait bien reprendre l’histoire depuis le début, mais il soulevait des points intéressants, elle plissa les yeux sur sa dernière phrase. Est-ce que les sorciers finiraient par disparaître ? Elle n’aurait peut-être pas dû, car il y avait bien plus important néanmoins, elle avait tiquer. Quelques nouvelles information sur sa nouvelle condition lui avaient sauter en mémoire lorsqu’il avait dit cela.

Penses-tu que la magie cessera d’exister ou de se manifester? Qu’en serait-il des créatures magiques ? Imaginons que ce soit l’accès à la magie qui soit interdit aux hommes, qu’en serait-il si une vélane venait à séduire un moldu ? La créature qui en descendrait serait par nature imprégnée de magie, alors…

La serveuse revînt avec un grand sourire déposant les choppes mousseuses sur la tables et avec un petit clin d’oeil leur souhaita une bonne beuverie. Après tout, ça n’avait rien d’étonnant dans le pays de la bière. Un signe du destin ou de la providence, Milla put reprendre ses esprits et se concentrer sur la raison de sa présence. Elle put même reprendre un visage composé en avalant une gorgée du liquide. C’était doux, plus que ce qu’elle avait imaginé en fait. Elle en put trois grande lampée et éssuya du revers de la main la mousse sur sa joue, en déplaçant sur son nez et sa joue. Elle fixait la boisson les sourcils froncés comme curieuse. C’était vraiment bon en fait.

Elle se balança une énorme gifle mentale et en profita pour reprendre le cours de la discussion là où il s’était arrêté.

Je suis désolée, je suis trop curieuse, j’ai du mal à ne pas approfondir les sujets qui m’intéressent.

Elle posa son doigt sur son menton.

Je ne pense pas que la magie soit bonne ou mauvaise tant qu’elle n’est pas imprégnée d’un intention. Je pense que je dois avoir du mal à comprendre l’intérêt d’apprendre à se battre si on ne fait pas les choses correctement.

Elle se tapota la joue et le fixa dans les yeux.

Je sais que tous le monde n’est pas capable d’utiliser les sortilèges prohibés, néanmoins, aujourd’hui si nous apprenons à nous défendre c’est pour sauver des vies comme tu l’as dit, je ne suis pas mauvaise pour les sorts de défense. En fait je suis même plutôt douée pour ça.

Elle repensait à son sort Protego Horibilis lorsqu’elle s’était pensée en danger face à Azel. Bon il s’était avéré que ce dernier était juste perturbé par ce qu’il pensait savoir. Un comble pour un voyant non ? Elle eut un sourire en coin en pensant à ça.

Je ne pense pas que le professeur Hastein me reproche de ne pas me protéger, j’ai fait ça toute ma vie, me protéger des autres. C’est peut-être ça le problème. Franchement je n’en sais rien. C’est frustrant.

La voilà qui allait encore trop vite en besogne. Elle fixa pour la première fois son regard dans celui de son interlocuteur, reprendre depuis le début. Elle fixa son doigt sur la table vers sa gauche.

Pour moi, la magie n’est ni bonne ni mauvaise mais… Elle bougea son doigt vers sa droite. On nous apprend à nous défendre en nous reprochant de ne pas pouvoir répliquer tout en nous défendant de tuer ou blesser, et en nous inculquant l’idée de base que la vie est précieuse. Tout en tout expliquant de nous défendre contre les méchants, et que ce n’est pas grave si on les tue eux plus ou moins...

Son regard s’assombrit. Le ministère de la magie était très doué pour faire de grands discours sur l’amour de l’autre et le respect, mais avait tendance à faire deux poids deux mesures s’ils jugeaient que les personnes en face étaient « mauvaises ». Il suffisait de regard le traitement qu’on infligeait aux manges-morts à Azcaban. Pas qu’elle ait la moindre pitié pour ses parents, mais cette double balance avait tendance à faire douter la jeune femme entre deux idées. Il n’y avait finalement ni « bon » ni « mauvais » il n’y avait qu’une zone d’ombre et à partir d’un moment on franchissait la ligne verte aux yeux de ceux qui la fixait. Elle but une gorgée de sa bière.

Je ne vois pas l’intérêt de jouer au cochon pendu avec un camarade de classe quand dans la vraie vie je tenterais de me défendre au point d’envisager de tuer la personne en face. Je sais je sais. Les sorts interdits le sont pour une bonne raison, et je ne compte pas les utiliser. Mais qui fixe la ligne à ne pas dépasser ? Et sous quelle morale ?

Ce n’était toujours pas ça. Elle but trois nouvelles gorgée de bière – c’était quand même super bon – et fixa ce point de saleté. Elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Sur ce qui posait problème dans toute cette logique. Ce qui la bloquait là dedans.

Je ne suis pas omnisciente, quand saurais-je que j’ai franchis la limite?

Elle croisa les bras sur sa poitrine et s’appuya sur la dossier de sa chaise. Elle devenait bien bavarde tout à coup ce n’était pas vraiment dans ses habitudes de s’épancher de la sorte. Son regard se durcit et son visage reprit son expression habituelle.

Je ne pense pas que mes parents avaient compris qu’ils avaient franchis la ligne.

Cela ressemblait à du regret, elle se renfrogna, ce qui pouvait donner une idée contraire à ce qu’elle pensait. Elle passa un main dans ses cheveux pour les rabattre sur un côté. En fait elle semblait presque compatissante. Elle se redressa d’un coup. Elle avait toujours eu à se défendre de ce genre d’accusations. Devoir dire qu’elle n’était pas comme eux, mais sérieusement, qu’en savait-elle elle même avant que ce soit trop tard ? Le bien le mal, c’était tellement flou, tellement incompatible avec la logique.

Ne te méprend pas, ils sont très bien où ils sont. Je m’interroge juste.

Ok, continue comme ça Milla et tu finiras seule avec un vieille hibou grincheux dans une cabane perdue au fond des bois les plus maudits de Grande Bretagne sans aucune âme vaillante qui viendra prendre de nouvelles de ta vieille carcasse complètement folle, en plus rien ne garantit qu’il ait la moindre idée de qui étaient ses parents. Elle bue encore trois gorgées, constatant qu’elle avait bue un peu trop vite peut-être… Elle balaya ses propos de la main elle-même et se pencha en avant, posant sa tête sur ses mains penchant la tête légèrement sur le côté lui lançant un regard qui se voulait amical.

Bon, je crois que j’ai bu trop vite tu vas penser que je suis folle et tu n’aurai peut-être pas tort. Et toi alors ? Qu’est-ce qui fait que t’es aussi bon dans ton domaine ?

C’était la première fois qu’elle buvait de l’alcool et ce serait peut-être la dernière quand elle se rendrait compte de son comportement à cet instant. Elle s’interrogeait cependant réellement. Pourquoi est-ce qu’il semblait si… Et voilà elle n’arrivait plus à mettre le doigt dessus, elle plissait légèrement les yeux à faire courir son regard curieux presque voyeuristes sur lui. Non, sans aucune gêne non plus vu qu’à ses yeux, Monsieur ne jouait absolument pas dans la même catégorie qu’elle.



HRP :

descriptionJe dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé) EmptyRe: Je dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé)

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J'attendais ma bierraubeurre avec impatience. J'avais décidé d'opter pour la version avec alcool. Je voulais avoir l'esprit le plus libre possible sans interférence avec d'éventuelles réflexions annexes que je pourrais tenir tout en écoutant mon interlocutrice. J'avais une certaine impression depuis le début de notre conversation. Elle semblait énormément tourmentée par quelque chose que je ne pouvais pas forcement comprendre.
Cela n'allait pas être évident car même si je pouvais l'aider sur le plan pratique, je n'étais clairement pas la personne adéquate pour échanger sur le plan psychologique. Je n'étais pas de ses garçons beau parleurs qui pouvaient réconforter une fille en difficulté et cela même si je le voulais. Je risquerai d'être bien trop maladroit. Si jamais il faut j'essaierai de m'exercer, mais je ne suis pas rassuré par le résultat. Je tenterai de ne pas faire trop de mal par mes propos. Ce qui est assez cocasse, c'est que je peux facilement blesser les gens volontairement, mais j'ai parfois des difficultés à ne pas le faire. Je vais donc pour l'instant me contenter de l'écouter afin de bien cerner son problème et pourquoi elle semble si triste.

Nos bières arrivèrent. La serveuse en profita pour nous souhaiter un bon coup. Je fus assez circonspect par sa réflexion différent de d'habitude, puis je la vis nous regarder et je compris alors. Elle devait donc penser que c'était un rendez-vous galant. Il est vrai que je suis assez détaché de cela. Je n'avais pas particulièrement l'habitude de me promener ni de flirter avec des filles. Non qu'elles ne me t'intéressent pas, mais je n'ai pas le temps nécessaire pour vraiment me préoccuper de cela.
Penchant la tête sur le côté, j'observais ma compagne de boisson. Ses yeux étaient d'un bleu envoûtant, je m'y plongeais avec plaisir et son visage entier était comme envoûtant, mais justement cela me perturbait fortement créant une sorte de barrière psychologique. Je ne me laisserai pas avoir, je conserverai le contrôle comme je l'ai toujours fait. Rien ne me ferra changer de ma ligne conduite sauf peut-être elle. On verra bien.

Malgré cela, je ne peux m’empêcher de ne pas être comme à mon habitude avec la gente féminine. Dès que je ne suis plongé dans mes pensées, j'ai l'envie de me plonger dans les siennes. Je dois me détacher. Pour cela, je prends la parole afin de corriger une erreur d’interprétation.

« Quand je dis qu'il n'y aura plus de sorciers, c'est qu'il n'y aura plus de séparation moldu et sorcier car chacun pourra user de la magie. »

Je n'avais rien de plus à dire. Je buvais ma bière tout en continuant de l'écouter. Je la sentais plus libre dans ses paroles. Je ne pense pas que ma présence en soit la cause, mais sûrement la substance présente dans son verre. Rapidement son visage prit bien plus de couleurs. Cela égayait son visage la rendant plus craquante. L'alcool avait aussi un léger effet sur moi, mais je n'étais pas à ma première bière. Je n'étais pas le plus gros consommateur, mais c'était un plaisir certain que je m'octroyais après de longues séances d’entraînements. Par contre, je devais redoubler de concentration pour résister à cette attirance qui naissait en moi.
J'avais vraiment du mal à me comprendre en ce moment. Dès que je pensais à ce visage, je revenais à la réalité, mais le visage ne Milla m'intriguait si je pouvais m'exprimer ainsi. Afin de me détacher de son regard, je décidais de lui répondre.

« La magie est une sorte d'essence à mes yeux que nous manipulons afin de produire toute une sorte de chose diverses et variées. C'est nous qui la manipulons et qui injectons en quelque sorte notre pensée à travers elle. »

C'est vraiment difficile de se concentrer pour clairement exprimer ce sentiment que je ressens lorsque j'utilise la magie. J'ai l'impression qu'elle me parcourt et m’enveloppe et que la baguette n'est qu'un catalyseur au final.
Je l'observe et j'ai l'impression que pour la première fois, elle me regarde clairement dans le fond des yeux. J'ai comme un léger tournis, mais bien différent de mes tournis habituelles lorsque je m'exerce. C'est plus profond. Je comprends qu'elle va aborder un sujet sérieux et important. Cela me perturbe car je ne sais pas à quoi m'attendre.
En l'écoutant, je sentais une sorte de peur viscérale qui l'habitait. Quelque chose de sombre et profond, ancré en elle. Plus elle avançait dans ses propos et plus je commençais à comprendre la raison de ses peurs : Ses parents étaient des mangemorts ou du moins des mages noirs. Je ne savais pas comment réagir. Je m'étais renseigné sur les descendants des principales familles, mais je me doutais que j'en avais loupé. Je n'étais pas Auror ni enquêteur.
J'étais toujours un peu mal à l'aise dans des cas similaires. Je ne suis plus haineux envers les enfants des sorciers ayant tués mes parents, mais je ne peux m’empêcher de ressentir une certaine gêne à leur égard.

« Je ne suis pas la personne pour parler du bien et du mal. J'en suis désolé. Ma manière de voir les choses n'est plus forcément manichéenne bien au contraire, mais c'est complexe pour moi au vu de ma situation. Je ne sais quoi te dire. »

Je sentais une certaine froideur en moi. Elle englobait mon cœur et commençait à parcourir mon dos. Je sais que ce n'était pas de la colère, mais quelque chose de différent, une sorte de mal être. Elle prit une dernière fois la parole avant de me scruter avec un regard légèrement malicieux que je trouvais assez décalé avec la situation.

« Il n'y a aucun secret. Ce n'est que tu travailles et énormément de pratique. Je ne suis pas là à me prélasser ou à papillonner comme de nombreuses personnes de notre âge. Je préfère à la place m’affûter comme une lame. Je répète mes mouvements comme un karateka jusqu'à obtenir des réflexes mécaniques. »

Il n'y avait de plus vrai que l’entraînement et la pratique.

descriptionJe dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé) EmptyRe: Je dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé)

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Il avait répondu sans distinction à chacun de ses questionnements. Cependant malgré ses joues rouges, elle sentit qu’elle avait toucher une zone sensible en parlant de ses parents. Génial. Encore les pieds dans le plat. Pourtant il répondit quand même, plus froidement, avec plus de distance. Elle fronça les sourcils. Est-ce qu’elle l’avait mis mal à l’aise ? Évidemment que oui, sa tante l’avait pourtant prévenue de ne pas en parler à la légère. Elle fouilla ses pensées.

Si il était certain que parler de ça n’avait jamais été agréable pour personne, il avait tout de même fait une drôle de tête. Elle pencha la tête sur le côté. Elle était presque sûre d’avoir déjà entendu pour autre chose que son rôle de préfet, son nom. St. Lucas… St… Elle se figea et plaqua ses deux mains sur sa bouche. Elle était vraiment la reine des idiotes. Elle s’appuya dans le fond de son siège et soupira.

Dans ses souvenirs, et de ce qu’elle en savait tout du moins, les parents du jeune homme avaient été tuer par des manges-morts. Si c’était exact il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’il soit plus froid tout d’un coup. Elle lâcha un râle. Génial, les deux pieds dans le plat encore une fois. Combien de fois allait-elle devoir se planter pour apprendre de ses erreurs à répétition ? Elle n’était pas si obtue habituellement. Elle soupira et vida d’un trait le fond de sa chope.

Fort heureusement pour elle, la serveuse n’en était visiblement pas à son galop d’essai, et la salle était suffisamment vide pour qu’elle ait l’oeil sur leur table, et puisque Milla n’avait encore rien trouver de pas trop stupide à dire, elle fut ravie qu’elle s’approche de nouveau.

- Vous désirez commander de nouveau ?

Elle avait attraper la chope avec un sourire amicale, coulant un regard presque complice à James. Mais la jeune magicienne étant complètement hermétique à ce genre d’insinuation, elle sourit et répondit sans prêter la moindre attention à ce regard.

Avec plaisir.

Ouais, ce n’était pas la meilleur idée du siècle, mais quand on n’a jamais bu, eh bien on ne sait pas quand il ne faut pas forcer. Alors elle observant le déhancher assassin de la serveuse quand elle repartit avec un sourcil en l’air. C’était presque félin, et Milla pouvait parier sa chemise qu’elle avait un bon paquet de pourboires avec ce genre de démarche. Elle se dit même que si elle avait un travail de service un jour, elle s’inspirerait de la déambulation de cette femme callipyge sans vraiment pouvoir rivaliser avec ses hanches destructrices. Elle faillit s’exprimer à voix haute sur le sujet en tournant la tête vers James. Bon, peut-être pas la meilleur idée du siècle, monsieur avait cet air d’huître fermée.

Milla l’observa un instant, alors qu’elle avait fixer beaucoup trop longtemps son regard sur le derrière de la serveuse, et ce sans s’en rendre compte. Elle se mordit la lèvre pour s’empêcher de dire une bêtise et réfléchit à comment rattraper son indélicatesse. Est-ce que s’excuser était une bonne façon de tourner la page ? Elle plissa les yeux.

Je suis désolée je suis pas franchement la personne la plus délicate de ce monde. Je suppose que j’ai encore dit n’importe quoi. Je ne voudrai pas te prendre trop de ton temps, en fait ça me gêne beaucoup je ne fais que t’embêter depuis tout à l’heure avec des discours qui n’ont ni queue ni tête. T’es plus sympa que ce que j’imaginais, mais je ne voudrai pas abuser de cette facette de ta personnalité.

Non, gentil n’était pas le terme. Au fond, elle avait le sentiment qu’il ne lui parlait que parce qu’elle avait voulu parler de cours, ce qui était cohérent et logique. Cependant elle n’était plus vraiment convaincue qu’il l’aiderait plus que ça. Elle laissa cette phrase en suspend.

Je me doute bien que le travail et l’entraînement sont la base de ton succès et de ta force, néanmoins, je me demande pourquoi c’est cette matière qui t’a intéressée. Bon je m’interrogeais plutôt.

Oui, en toute logique monsieur avait un bon vieux traumatisme de perte de parents. C’était drôle en un sens, elle aimait bien cette différence entre eux deux. Elle pouvait enfin observer plus clairement les dégâts qu’avaient potentiellement fait ses parents, autre que la mort en elle-même. Oui, on aurait pu appelé ça de la fascination morbide, mais quand on est curieux, on l’est pour tout, pas seulement les choses joviales. En plus elle n’avait aucun affect particulier pour ses parents, est-ce que sa situation serait plus facile à gérer si elle les détestait ? Elle se le demandait très franchement. Cependant elle était assez étonné qu’il n’ait pas lu les gros titres des Journaux sur sa famille et même qu’il ait accepté de lui parler. Est-ce qu’il avait été faussement étonné ? Est-ce qu’il avait voulu lui faire payer ?

Ce sera notre petit secret à nous…

Elle se glaça complètement. Cette marque dans son dos ne l’avait jamais dérangée elle considérerait que cette dernière lui avait permis de devenir qui elle était, et lui rappelait qui elle ne voulait pas être, elle avait pour la première fois une personne sous les yeux qui pourraient profondément haïr cette marque maudite dans son dos. Vestige de la folie de parents dégénérés. Si jamais il la voyait, qui sait comme il réagirait ? Elle tenta de détendre ses épaules et sursauta lorsqu’elle entendit la serveuse.

-Et une nouvelle bière au beurre. Et pour vous monsieur ?

La jeune femme se permis donc de se remettre à fixer le mur et cette foutue tâche. Elle soupira de plus belle et laissa la serveuse repartir et regarda James.

Avec tout ça j’en ai oublier pourquoi tu me demandai tout ça. Est-ce que l’entraînement faisait parti du programme?

Oui, entre ses élucubrations morbides, ses réflexions déplacées, et l’alcool qui lui montait aux joues, elle avait perdu le fil de ses propres pensées. Qu’est-ce qu’on dit déjà ? La folie est le propre des gens intelligents ? Elle devait être Henstein parce qu’à ce train là, elle allait finir dans un hospice.

descriptionJe dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé) EmptyRe: Je dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé)

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La colère, un sentiment si commun que tous le monde ressent plus ou moins régulièrement. Souvent présentée comme un sentiment fort entraînant beaucoup d’expressions de la part de la personne qui la ressent. Cette colère, je ne la connais pas. La mienne est bien plus profonde et sombre et actuellement je la sens qui commence à me recouvrir doucement. Je suis entrain de plonger dans le lac, cette représentation qui illustre si bien ce sentiment qui me ronge depuis mon enfance. Peu nombreux sont ceux ayant essayé de me comprendre, il pense que je suis quelqu'un d'antipathique, ne ressentant que très peu d'émotions, une sorte de robot en quelques sortes. C'est en effet, une interprétation possible par rapport à l'image que je peux renvoyer. Une personne froide et ne pensant que très peu à échanger avec autrui.
Je tiens à faire remarquer que j'ai énormément travaillé et évolué à ce sujet, mais ce n'est pas pour autant que je vais changer du tout au tout. Pourquoi le ferais-je ? Je n'y vois aucun intérêt. Il en va de même d'aider les autres, c'est pour cela que je veux savoir à qui j'ai à faire avant de m'engager dans quoique ce soit. Si j'ai posé ces questions à Milla, c'était dans l'optique de comprendre qui elle était en effet derrière ses facettes et ses barrières. Ce que j'ai trouvé n'est pas forcément ce que j'apprécie le plus. Il est effrayant que j'arrive à croiser tous les descendants de mangemorts ou qu'ils viennent me voir de leur propre chef. Adhara,Lancelot et maintenant Milla. Certains sont torturés par leur ascendance et pensent le monde entier leur en veut. Quelle blague, comme ce monde de toute façon. Je n'ai pas le temps pour ces conneries, je dois devenir plus fort afin d’empêcher que cela recommence. Je ne serai pas ce faible qui périra, mais celui qui vaincra quoiqu'il arrive.

Je regardais mon verre vide. Je sentais les barrières sautant dans ma tête. L'alcool commençait à faire son effet. Il n'était pas forcément bon que je continue à trop en consommer surtout par cette période où la colère ne fait que me recouvrir. J'ai cette impression de totalement flotter dans celle-ci. Je suis au cœur du lac, le monstre qui s'y cache est réveillé. Il veut sortir, mais il n'a rien à faire dehors.
Je dois reprendre le dessus. Ce n'est pas le simple fait de parler de mangemorts qui doit me mettre dans cet état même si l'alcool facilite les choses. Je ferme les yeux afin de me recentrer. Je restaure les barrières une à une afin que le monstre reste à sa place. Je ne suis pas faible, je sais garder le contrôle.
Rouvrant les yeux, je vois la serveuse qui nous propose de nous resservir. Je reconnecte avec la réalité et je lui demande une tasse de thé. C'est préférable que j'arrête l'alcool pour le moment. Je me reconcentre sur mon interlocutrice. Je l'écoute avec attention sans comprendre pourquoi elle s'excuse. Je voyais bien ,et cela depuis le début de nos échanges, qu'elle n'était pas des plus à l'aise dans l'art de parler avec autrui. J'étais assez similaire pour le percevoir. Il n'y avait aucun mal avec cela.
Je continuais mon écoute afin de comprendre ou elle voulait en venir.

« Je ne comprends pas la raison de tes excuses. Je t'ai proposé de venir boire un coup afin de comprendre tes motivations. Il n'y a nul abus ni gentillesse derrière cela. Je préfère savoir à qui j'ai à faire afin de justement ne pas perdre de temps par la suite. »

Il n'y a avait aucune subtilité ni retenu dans mes propos. Ils étaient parties à l'instar de mes barrières. J'essayais de conserver mon calme, mais le tact n'était pas forcement là.

« Il est très simple de comprendre pourquoi je me suis autant tourné vers les arts sorciers touchant aux sortilèges ou la défense contre les forces du mal. Ils sont primordiaux afin d'éradiquer toute menace désirant se dresser face à la paix du monde sorcier. Je ne veux pas être le faible qui se fait tuer face à l'adversité ou qui s'abaisse face aux forts. Je serai le bras armé qui abattra ceux qui s'opposent à la paix. »


Je mettais légèrement emporté, mais la colère encore présente et l'alcool ne faisait qu'amplifier ma fougue.

« Pour conclure à ta demande, la pratique fait en effet partie du programme. Sais-tu juste réellement ce que tu veux ? Pourquoi cherches tu as devenir plus forte ? Est-ce pour suivre le chemin de tes parents ? »



Dernière édition par James St Lucas le Dim 22 Nov - 21:44, édité 1 fois

descriptionJe dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé) EmptyRe: Je dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé)

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Elle avait mis les pieds dans le plat et une fois n’était pas coutume elle avait fixer son regard sur cette tâche sur ce mur. Elle l’observa l’écouter. Il prit une pause plutôt longue avant de lui répondre. Elle n’était pas sûre de rejoindre son raisonnement mais ne le dénigrait pas pour autant. Voulait-elle apprendre pour les bonnes raisons ? Peu importait ses raisons à ses yeux, elle voulait augmenter sa moyenne en duel. Qui pourrait le lui reprocher ? Elle n’avait jamais voulu blesser qui que ce soit. Elle observa la scène et lorsqu’il lâcha sa dernière phrase sa mâchoire se décrocha.

Oh, très bien. Monsieur n’avait plus de limite donc ? Elle resta à le fixer plusieurs secondes la mâchoire pendante. Elle avait désaoulé en un instant. Est-ce qu’il insinuait vraiment qu’elle voulait rejoindre ses parents ? Elle repoussa sa chope de bière. Que pouvait-elle dire ? Que pouvait-elle dire pour dénigrer ces propos indécents ? Oh, c’était vrai qu’elle n’avait fait que tourner autour du pot depuis le début. Elle n’avait pas abordé le sujet directement. Pourquoi ? parce que sa tante lui avait déjà dit un nombre indécent de choses que ces choses-là étaient toujours fraîches dans les esprits.

Alors, elle ressenti pour cette situation quelques choses qu’elle n’avait jamais ressenti. La colère. Non Milla n’était pas colérique, il en fallait un sacré paquet pour l’énerver. Et pourtant elle se mit à bouillir. Comment osait-il la mettre dans le même sac que ses parents ? Comment osait-il mettre une enfant abandonnée et mutilée dans le même sac que des meurtriers sans cœur et fous ? Elle s’en fichait que ce soit elle, en fait à cet instant elle pensait à tous les autres enfants de manges-morts qui seraient catégoriser de la même manière qu’elle. Ses yeux d’un bleu surréalistes brillaient d’une colère inexplicable.

Il lui fallut un bon moment pour calmer les battements furieux de son palpitant dans sa cage thoracique. Il lui fallait une bonne dose de courage pour mettre à exécution ce qu’elle venait de penser. Elle l’observa, détaillant son visage. Il était en colère.

Elle secoua la tête et ferma les yeux un instant en tentant de reprendre le fil de ses pensées. Elle venait de se souvenir pourquoi elle n’avait pas d’amis. Pourquoi elle avait vécu son enfance comme un calvaire. Elle n’était que l’enfant d’un couple de Mange-Morts. Ce jour là dans le jardin, elle avait perdu son passé et son futur.

Tu penses avoir perdu quelques chose à cause de gens comme mes parents ? C’est vrai. Mais ne me met pas dans le même sac qu’eux. Parce que c’est aussi à cause d’eux que j’ai tout perdu.

Elle marqua une pause pour reprendre sa respiration. Le souffle court elle contenait une rage violente qu’elle avait enfermée toute sa vie. C’était sa tante qui avait tenter de lui faire exprimer ses émotions, au des centaines de fois peut-être, au lieu de quoi elle avait préféré s’engouffrer dans ses romans, dans ses livres, dans les cours. Elle lâcha un soupire profond en se redressant sur sa chaise.

Je suppose que tu les vois quand tu me regardes. C’est ma mère que je vois quand je me vois. Savais-tu que je suis une demi-Vélane ? Je suis le portrait craché de ma génitrice, ironiquement je n’ai appris cette information que récemment.

Elle cracha presque cette dernière phrase. Elle avait toujours essayé de se persuader qu’elle n’était pas en colère contre eux. Quelle blague. Elle n’était pas en colère elle était haineuse.

Elle usait de ses charmes comme je pourrai le faire, pour contrôler les hommes qu’elle croisait. Récemment on m’a traité de tricheuse pour ça. Suis-je une tricheuse pour quelques choses que je ne contrôle pas et dont je n’avais même pas conscience ?

Elle balaya l’air d’un mouvement de la main.

Mais finalement, je me suis toujours isolée, j’ai préférer la solitude aux regards compatissants ou méfiants. Parfois même haineux de gens qui voient mes parents en moi.

Elle eut un rire mauvais.

Mais dit-moi maintenant James St. Lucas, si je voyais tes parents en toi ne serait-ce pas un cadavre que je verrai en face de moi ? C’est pour ça que tu t’entraînes ? Pour tuer pour ne pas être tuer. Tu fais ce que tu peux pour ne pas être comme eux finalement. Eh bien c’est pareil pour moi.

Elle se leva d’un geste brusque. Il allait vraiment la haïr pour ce qu’elle allait lui montrer. Mais elle s’en fichait pas mal. Elle ôta sa veste sous laquelle elle ne portait qu’une brassière de sport et se retourna pour lui montrer son dos. Cette abomination qui ornait sa peau, qui noircissait son corps à la peau laiteuse, finalement elle avait finit par noircir sa peau elle-même, mais elle lui montrer cette trace du serpent de la mort. Gravée à l’aiguille dans sa chaire.

C’est ça qui te fait peur pas vrai ? Qui te met en colère ?

Qui avait dit qu’elle n’était pas percutante quand elle le voulait ? Elle se rhabilla lentement et reprit sa place sur sa chaise en fixant son regard plus grave que jamais dans celui de James.

Je ne suis pas comme eux et je ne le serai jamais, parce que moi, je sais que cette marque n’a rien à faire sur la peau d’une enfant de quatre ans, et que ça ne le sera jamais. Et si je ne te parle pas de ton passé ou de tes parents, je te serai grée de ne pas parler des miens. Ils croupissent à Azcaban et tu le sais très bien comme tout le monde ici. Et au risque de me répéter grand préfet. Ils sont très bien là où ils sont.

Elle lâcha un soupire profond et se pinça l’arête du nez.

Alors non, James, je ne veux pas apprendre le duel pour blesser, ou pour un quelconque but noble, je veux juste apprendre parce que je veux apprendre tout ce qui pourra entrer dans ma caboche. Parce que j’aime la magie sous toutes ses formes ou presque, et que je veux augmenter ma moyenne. Eh non je n’ai pas de but plus important dans la vie, parce que j’ai déjà vu le sort de mort, et que j’ai déjà vu la mort, certes pas beaucoup, mais je n’ai aucune envie que ça recommence.

Elle lâcha un sourire las.

Je ferai sans doute parti de ces abrutis qu’il te faudra protéger parce qu’ils n’ont rien dans l’estomac, quand tu seras devenu un sorcier surpuissant, tout ça parce que je ne le serai pas.

C’était sans aucun doute faux. Milla était déjà une grande sorcière, qui ne ferait rien de sa force, parce qu’elle n’en avait pas les tripes tout simplement. Juste un don gâcher. Juste un de plus.

Elle avait un air fatigué sur le visage. Comment se donner en spectacle en trois étapes par Milla Ocurancia. Génial. Elle avait encore raté une occasion de la fermer. Et ce n’était définitivement pas comme ça qu’elle allait se faire des amis. D’autant qu’elle avait complètement oublier ce qu’il avait dit avant ça. Il allait certainement penser qu’elle était folle, et il ne serait peut-être pas si loin de la vérité. Elle venait de découvrir la colère face à un individu à qui elle n’avait jamais parler avant. Génial. C’était vraiment pas le moment alors qu’elle quémandait de l’aide.

descriptionJe dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé) EmptyRe: Je dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé)

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La colère était là comme toujours, mais différente. Je sentais que l’effet de l’alcool prenait le pas sur ma rigueur naturelle afin de la contenir. Je me devais de reprendre le dessus. Ma dernière phrase n’était pas des plus fines et pouvait entrainer un changement dans l’équilibre de notre discussion. Malgré cela, je pense qu’elle ne comprendra pas le vrai sens de ma réflexion. La tension qui grimpait doucement entre nous ne faisait que confirmer mes propos. Elle allait sortir de ses gonds. Elle manquait de maitrise et de pragmatisme sans aucun doute. Cela est courant chez les descendants mangemorts surtout quand on leur parle de leurs parents. Ils sont toujours à s’énerver pour un rien. Je trouvais cela futile, mais je n’étais pas prêt pour la suite.
J’essayais malgré la situation de faire redescendre la colère, elle devait redevenir douce comme elle l’est d’habitude. Ma tirade sur la justice est dénuée de sens, je ne voulais qu’exprimer mon ressenti, mais ce n’était pas la manière dont je devais m’y prendre. Cet ensemble de phrase s’enchainant ne peut que créer un malaise plus profond entre mon interlocutrice et moi-même. C’est bien pour cela que je préfère boire dans un environnement et un contexte moins obscur. Là je me suis emporté pour un rien et j’ai attaqué. Cette attaque n’est pas dénuée de sens pour autant. Je dois réellement voir ce qu’elle a dans le vendre si jamais elle veut que je l’aide. Je n’ai pas de temps à perdre avec les faibles qui se complaisent dans leurs conneries. Je veux avancer et évoluer et pour cela, je me dois de faire les choix qui s’imposent. La provoquer en est un, j’aurais peut-être dû utiliser d’un peu plus de douceur, mais ce n’est pas un art que je manie régulièrement et la douceur n’est pas mon maitre mot.
Le résultat n’allait pas se faire attendre. Sa réaction évolua rapidement. Elle ne semblait pas habituer à exprimer ses sentiments comme si j’avais atteint une carapace et que d’un grand coup de pied, elle venait d’exploser. J’allais surement recevoir une tempête de blâme et de paroles sans pouvoir y faire grand-chose, mais il est parfois utile de dire ce qu’on n’a sur le cœur même si cela fait mal et si cela manque de logique. Ce n’était pas la première fois que j’allais provoquer cela et ayant passé par cette étape de nombreuse fois. Je comprends très bien son utilité. Je le vis secouer la tête afin de se reprendre, la tempête allait arriver. Je lui montrerai après ma colère pour qu’elle comprenne bien que les descendants de mangemorts n’ont pas l’exclusivité sur le fait de se renfermer et de sceller leur douleur, mais tout d’abord il est l’heure du spectacle principale et celui-ci commença avec maestria.
La marée arriva et j’en pris plein les mirettes. La colère voulait elle aussi s’exprimer, mais je la contenais. Je reprenais le contrôle et mon calme ne pourrait être rompu. Sa douleur était palpable, je pouvais presque l’effleurer de ma main. Ce qui est drôle, c’est que dans ses paroles elle ne fait que présumer mes pensées sans en avoir une réelle connaissance. Je pourrais l’interrompre, mais cela ne serait pas utile ni intéressant. Elle doit d’abord vider son sac afin que je puisse intervenir comme il se doit. Pour l’instant, je n’avais que l’intention de l’écouter sans réagir.
Elle enchaina rapidement sur le fait qu’elle avait du sang vélane qui semblait expliquer ces sentiments étranges que je peux éprouver à son égard. Le fait d’avoir un cœur renfermé sur lui-même doit protéger en quelques sortes des effets d’attirance liés à ce sang. On ne pouvait lui tenir rigueur de ce fait même si j’ai une certaine connaissance des jalousies entre femme surtout envers celle ayant des charmes particuliers alors quand ceux-ci sont magiques, je n’ose imaginer les reproches qui peuvent en découler.
Elle continua de s’agiter tout en parlant de solitude et de haine avant d’enchainer sur une réflexion à mon égard ce que plusieurs personnes ont essayé de faire et très peu ont réussi. Je pense que moi-même je ne saurais exprimer les véritables raisons de cette colère entrainant douleur dans un cycle sans fin. Je fais avec sans comprendre réellement son origine. Je pense qu’elle est liée à mon traumatisme et que celui-ci a évolué en cette douleur. Aujourd’hui, la colère comme la douleur sont comme une habitude. Je ne me vois pas sans elles et ce n’est pas un mal, ma solitude n’arrange peut-être pas la chose, mais je n’y prête grande attention même si j’essaie tant bien que mal d’améliorer cela en me rendant plus social, mais je ne veux pas fonder mes relations sur des choses futiles. L’amitié est quelque chose d’important pour moi que mes rares amis connaissent.
Soudainement, je la vois se lever tout en ôtant sa veste se retrouvant à moitié nue, seule une brassière ma cachait sa poitrine. J’étais assez abasourdie par son geste jusqu’à voir un tatouage de serpent dans son dos. La fameuse marque que les mangemorts portaient à leur avant-bras. Cela m’énerva non pas ce que cela représentait mais le fait qu’elle soit là.
Elle se rhabilla ensuite. Si jamais Peeves vient à l’apprendre, je risque d’encore avoir des problèmes. Je vais avoir Rajani qui va débarquer en furie alors qu’encore une fois je n’ai rien fait. Je me demande si j’ai du sang vélane vu que les filles ont tendances à rentrer dans ma salle de bain quand je suis dans mon bain ou encore à se déshabiller devant moi. Ce n’est pas quelque chose de désagréable, mais après cela m’attire des problèmes que je n’ai pas demandé et c’est cela qui me fatigue.
Je sens qu’elle a bientôt terminé son enchainement de tirade et que je vais pouvoir enfin prendre la parole. Elle termine ainsi par me dire de ne pas parler de son passée.
Je respire profondément et commence à réfléchir comment enchainer maintenant que la tempête s’est terminée. Cela me prend la tête car je ne suis pas le plus habile dans ce genre de situation enfin pour les résoudre car les provoquer sont ma spécialité.

« Ça va mieux ? », lui demandais-je maintenant qu’elle semblait être légèrement redescendu en pression.

« Je me demande toujours pourquoi vous vous énervez pour un rien. Tous les descendants de mangemorts c’est la même chose. Vous ne savez pas garder votre calme et exprimer votre détermination sans péter un câble. »

Je prends un moment de pause afin de boire une gorgée dans mon verre.

« Je ne cherche pas l’affrontement si c’était cela, je m’y prendrais autrement demande à Rajani ce qui l’en coute lorsque je me mets en colère. Après je n’ai rien de spécial à cacher sur ma personne, c’est juste que tous le monde s’en fout car comme tu le dis si bien je suis le grand James St Lucas », finis-je en rigolant.

« Il est si parfait, si ténébreux, si asocial » continuais-je en rigolant

« Pour ma part, je me vois moi-même dans le miroir car j’ai fait abstraction des choses pouvant me blesser. Nous ne sommes pas une extension de nos parents, mais des personnes entières avec nos propres objectifs et désirs. »

Je redeviens subitement sérieux car c’est un sujet qui me tient à cœur et j’ai fait énormément de travail sur moi-même et parfois avec l’aide de Malphas pour en venir à cette réflexion.

« Je voulais juste connaitre tes motivations et tu t’es emportée après si cela t’a fait du bien, j’en suis content, mais juste évite de te foutre à poil devant moi, après j’ai des amoureux transis ou meilleurs amis qui me tombent dessus et je dois les remettre à leur place alors que je n’ai rien fait. »

Je prends une pause afin de reboire une gorgée. Je devrais penser à commander du soft.

« Je te préviens, je ne retirerai pas chemise à part des muscles travailler au dojo, tu n’y verrais rien du tout. Je vais par contre te montrer quelque chose d’intéressant. »

Je me concentre alors afin de lui faire une projection du lac. Ce fameux lac où je plonge lorsque la colère coule en moi. Il est calme et sans remous, la créature du fond est terrée contrairement à la fois avec Rajani. J’arrête ma projection et revient à la réalité.

« Vois-tu cela est une expression de ma colère. Elle est profonde, mais calme. Je peux comprendre que cela peut paraitre étrange, mais je vis avec et elle est comme omniprésente pour moi. Elle me vient peut-être du traumatisme de la mort de mes parents, mais malgré le fait que j’ai passé outre cet épisode, elle est encore là. »

Je prends une dernière respiration car ce que je m’apprête à dire est le plus important.

« J’ai été maladroit vis-à-vis de ma manière de m’exprimer. Si je désire devenir puissant, ce n’est pas pour ne pas être comme mes parents. Je veux que des enfants ne subissent pas ce que j’ai subi. Il n’est pas question de mangemorts car il n’y a pas que les mangemorts chez les mages noirs et souvent les mangemorts ne sont que des faibles sans caractères ayant suivi la puissance sans se poser de question. Tu dois comprendre que je ne veux pas être un sauveur, je m’en fous complètement. Tu veux de l’aide, je veux bien t’aider. Je te demande juste d’être honnête. Quand je te demande si tu ne veux pas être comme tes parents, je veux juste que tu me dises un simple non, pas besoin de s’énerver pour un rien. Après si tu en avais besoin tant mieux, mais ne me fait pas ça à chaque fois que je te pose une question ni de te déshabiller. »

descriptionJe dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé) EmptyRe: Je dois t'appeler Maître? [ft James] (Terminé)

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Si Milla n’avait pas prévu cette expansion de sentiments elle ne la regrettait pas pour autant. Elle regrettait certes les circonstances de cette explosion qui n’avait pas été sous contrôle du tout mais pas d’avoir exprimer pour une fois ses sentiments. Elle soupira même, comme libérée d’un poids. Alors il lui demanda si elle avait fini. Elle l’observa et acquiesça alors qu’il n’attendait pas réellement sa réponse à sa question qui devait être rhétorique, pour continuer. Elle l’observa, s’était-elle énervée pour rien ? Peut-être, elle devrait méditer cette question, car finalement, elle avait peut-être tout simplement attendu le moment propice pour enfin exprimer ses émotions. Si sa tante l’avait vue, elle aurait sauté au plafond, cette dernière avait récupérer une gamine taciturne et renfermée et s’était battue corps et âmes pour la libérer de ce poids, et voilà qu’elle explosait face à un gars à qui elle n’avait dû parler qu’une ou deux fois pour des raisons bien plus banales, comme un prof qui le cherche ou que savait-elle encore.

Alors peu importait s’il considérait qu’elle avait péter un câble, d’aucun dirait que c’était un grand pas vers la guérison, mais elle était bien trop bornée pour l’admettre et surtout en face de lui. Surtout qu’il semblait d’accord avec elle sur un point, même s’ils s’emportaient, rien ne disposait cette discussion qui, elle devait bien l’admettre, avait été assez agréable jusque-là, à ce qu’ils s’affrontent autrement que pour s’entraîner. Elle l’observa alors qu’il continuait à parler. Elle devait bien l’admettre, elle aimait bien discuter avec lui, et c’était finalement très perturbant et assez nouveau pour elle. Eh bien, ça en faisait un paquet de nouvelles fois. Il était même capable d’auto-dérision… Elle ne put pas vraiment dissimuler un sourire amusé alors qu’il continuait. Le grand James St Lucas… Eh bien.

Elle but une gorgée de sa boisson grisante et tiqua lorsqu’il parla de désirs et d’espoirs. Bon, ce n’était pas qu’elle n’avait envie de rien, c’était plutôt finalement qu’elle n’avait jamais penser à ce qu’elle avait le droit de désirer. Elle ne fit aucune remarque, cela ne la concernait qu’elle finalement. S’ils étaient amenés à en parler, ce serait sûrement un autre jour, dans un environnement moins électrique.

Néanmoins lorsqu’il mentionna qu’elle s’était mise à poil devant lui elle ne put retenir un éclat de rire. Elle se mit à rire franchement, mais constatant qu’il continuait elle plaqua une main sur sa bouche pour calmer son hilarité. Alors comme ça monsieur avait du mal avec les rumeurs, eh bien elle ne voyait pas très bien ce qui pourrait se raconter sur elle qui montrait ses tatouages à James, mais ça elle ne lui dit pas, car finalement ça avait quelques choses de presque prude, et elle ne se voyait pas vraiment lui dire ça maintenant surtout qu’il était si sérieux, il lui dit même qu’il ne lui montrerait pas ses – apparemment – superbes abdos travaillés au dojo. Elle leva un sourcil, se demandant presque s’il sous-entendait que ce qu’elle lui avait montrer, ne valait pas qu’il lui rende la pareille avec son corps magnifique. Ou alors, c’était peut-être l’alcool qui lui faisait penser des choses bizarres, ou un savant mélange des deux. Elle ne savait plus trop où donner de la tête ce soir. Elle rit sous cape, de toute façon monsieur n’était sûrement pas intéressé par ce qu’elle avait bien pu lui montrer, vu qu’il était sûrement de la Jacquette. Elle s’éloignait du sujet-là non ?

Surtout qu’il n’avait pas du tout attendu qu’elle se remette de ses émois pour projeter dans sa tête des images. Un lac, calme, et profond. Elle était moins impressionnée par ce qu’elle avait vu que par ce que cela signifiait qu’il était. Elle l’observa un instant mais ne fit aucune remarque pour le moment, elle allait le laisser finir, se mordillant les lèvres. Un légilimens. Il pouvait lire les esprits des gens, c’était une pratique incroyable. Elle l’observait avec un air bien plus curieux à présent. Cela signifiait qu’il avait beaucoup, vraiment beaucoup travailler pour en arriver là. Mais pourquoi dans ce cas ? Puisque finalement, il disait s’en fiche des autres ?

Elle soupira, et continua à l’écouter. Maladroit ? C’était la moindre des choses à dire pour parler de sa façon de s’exprimer. Il n’avait été au courant de rien pour sa défense. Elle ne put que sourire. Elle rejeta la tête en arrière pour regarder le plafond, pensive.

Je constate que voir ma brassière t’a perturbé. Tu es vachement prude ma parole. Peu importe, je m’en fiche de me déshabiller devant toi, parce que justement tu t’en fous royalement, mais ce n’est pas le sujet, surtout que je ne me suis pas mise nue, n’exagère pas.

Elle redescendit le menton pour l’observer. Il acceptait de l’aider. Elle ne put retenir son excitation, le professeur de duel allait enfin lui lâcher la grappe. Elle soupira pour éviter d’exprimer de trop sa joie et posa son menton sur ses mains pour le fixer avec intensité.

Je dois dire que c’est très bien tout ça, mais finalement tout ce travail que tu as fait sur toi t’a mené à devenir un Legilimen, et ça, ça m’intéresse bien plus que tout ce qu’on a pu voir jusque-là. Ça t’a pris combien de temps ? Je veux dire ne te méprend pas, les pensées des autres ne m’intéressent que moyennement mais ce sort est très difficile. Alors Monsieur Asociable, raconte-moi, ça fait quoi de pouvoir entrer dans la tête des gens ?

Elle avait des étoiles dans les yeux. Ouais, Milla reste Milla, et la curiosité est bien un vilain défaut quand elle est aussi exacerbée que chez elle. Elle le fixait avec une intensité qu’on retrouvait assez rarement. En fait, elle n’était concentrée sur les gens que quand elle avait des informations à leur soutirer, et maintenant qu’il avait accepter de l’entraîner, elle n’allait plus le lâcher d’une semelle jusqu’à ce que ses résultats soient satisfaisants pour elle, autant en apprendre plus sur lui.

Je crois que je connais la réponse à ma question, mais pourquoi ne pas avoir fouiller mon crâne pour en apprendre plus sur moi ? Tu as cette capacité d’être sûre que je ne te mens pas, mais tu préfères me faire confiance pour être honnête quant à mes réponses. C’est assez déroutant surtout aux vues de ce que tu me dis sur ta personne. Et même si je ne prête pas vraiment d’intérêt aux rumeurs je sais que tu ne fais pas confiance à grand monde. Et oui, si tu veux tout savoir, ça fait du bien d’exploser une fois de temps en temps. Mais pas trop souvent il ne faudrait pas abuser non plus.

Il était clair que sa bouche était décousue par l’alcool car, elle n’aurait pas été aussi expansive dans d’autres circonstances, et, elle ne le savait pas encore, mais elle maudirait cette foutue bière sucrée quand la gueule de bois lui scierait le crâne le lendemain, ne lui laissant que des souvenirs flous de sa soirée avec le Préfet en chef. Elle plissa les yeux pour l’observer. Bon, il était mignon et taciturne mais surtout elle était vraiment curieuse à son sujet. Pour quelqu’un dont on disait qu’il était associable, et qui s’affublait lui-même de cette réputation peu glorieuse, il était plutôt bavard. C’était curieux. Non ?

Ne te méprend pas sur ce que je vais te dire, mais je trouve ça curieux que tu me parles autant. Après tout, ne serais-tu pas le grand Associable de Poudlard ? Je ne dois pas être loin derrière. Cela dit je n’ai aucune idée des rumeurs qui pourraient courir à mon sujet.

Pour une quelconque personne elle était parfaitement ivre, oui, ivre, pas un peu saoule, complètement bourrée. Sa tête oscillait légèrement, ses yeux pétillaient d’intérêt, ses lèvres, tout comme ses joues avaient rosies aux vues de l’afflux sanguin dans son organisme, et elle le fixait vraiment comme si elle n’avait jamais vu une personne comme lui de sa vie tout entière. Adieu la retenue et l’ignorance. Et bonjour bouche pâteuse et migraine au petit matin.

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