Si la jeune femme avait commencer à regarder cette petite tâche qui semblait être sur le mur de lambris depuis une semi éternité, ce n’était par par manque d’égards envers son interlocuteur, en fait, elle n’avait pas appris à réellement regarder la personne qui lui parlait. Alors elle réfléchissait, il avait été assez délicat pour ne pas relever sa chute ridicule et il s’adressait à elle avait une forme de franchise qu’elle avait rarement vu chez ses interlocuteurs.
Pour dire vrai la personne en face d’elle l’intriguait, oh il n’était pas laid, mais ça n’avait rien à voir avec ce genre d’attrait. Elle était intriguée, parce qu’il semblait particulièrement franc.
« Alors, les gens mentent mais pas les livres ? ». Elle repensait au visage que sa tante avait fait lorsqu’elle lui avait poser cette question dérangeant alors qu’elle avait à peine 6ans. Oh depuis elle avait appris que ce n’était pas toujours vrai, les livres les plus anciens pouvaient parfois être démentis par des recherches ou des connaissances neuves, néanmoins il y avait toujours cette notion de franchise et d’interprétation. Il était possible de comprendre les intentions d’un livre, même dans ceux qui se voulaient de propagande, avec les gens c’était beaucoup plus compliqué.
Bref, elle le trouvait intéressant. Elle l’écoutait alors. Elle ne tourna la tête que pour regarder la serveuse. Elle portait une queue de cheval blonde et haute et un sourire franc et chaleureux. Elle observa James commander. Ce n’était pas qu’elle n’était jamais aller au restaurant, plutôt qu’elle n’avait jamais été à l’aise à l’idée de se faire servir, alors elle bafouilla tristement un
Euh… Comme lui. . En ayant absolument aucune de si elle apprécierait ce qu’elle venait de commander.
Elle observa la serveuse repartir en roulant des hanches dans un mouvement presque félin. La jeune femme loucha un peu. Est-ce que c’était volontaire ou non ? Aucune idée. Peu importait car son interlocuteur recommença à parler.
Elle était assez d’accord jusque là, elle ne voyait pas comment avancer sans reprendre les choses depuis le début. A vrai dire, elle avait toujours eu une vision assez biaisée des sorts offensif et défensif peut-être que cela l’aiderait de reprendre les bases ? En plus James semblait plutôt certain que ça lui ferait du bain de reprendre les choses dans l’ordre.
Parlait-elle de souffrance dans sa magie ? Pensait-elle à la souffrance ? Sans doute. Etait-ce étonnant ? Non, elle ne le pensait pas. La revoilà à fixer cette petite tâche en l’écoutant. Elle baladait ses doigts sur le bois usé de la table de l’endroit. Le soucis c’était qu’elle voulait bien reprendre l’histoire depuis le début, mais il soulevait des points intéressants, elle plissa les yeux sur sa dernière phrase. Est-ce que les sorciers finiraient par disparaître ? Elle n’aurait peut-être pas dû, car il y avait bien plus important néanmoins, elle avait tiquer. Quelques nouvelles information sur sa nouvelle condition lui avaient sauter en mémoire lorsqu’il avait dit cela.
Penses-tu que la magie cessera d’exister ou de se manifester? Qu’en serait-il des créatures magiques ? Imaginons que ce soit l’accès à la magie qui soit interdit aux hommes, qu’en serait-il si une vélane venait à séduire un moldu ? La créature qui en descendrait serait par nature imprégnée de magie, alors… La serveuse revînt avec un grand sourire déposant les choppes mousseuses sur la tables et avec un petit clin d’oeil leur souhaita une bonne beuverie. Après tout, ça n’avait rien d’étonnant dans le pays de la bière. Un signe du destin ou de la providence, Milla put reprendre ses esprits et se concentrer sur la raison de sa présence. Elle put même reprendre un visage composé en avalant une gorgée du liquide. C’était doux, plus que ce qu’elle avait imaginé en fait. Elle en put trois grande lampée et éssuya du revers de la main la mousse sur sa joue, en déplaçant sur son nez et sa joue. Elle fixait la boisson les sourcils froncés comme curieuse. C’était vraiment bon en fait.
Elle se balança une énorme gifle mentale et en profita pour reprendre le cours de la discussion là où il s’était arrêté.
Je suis désolée, je suis trop curieuse, j’ai du mal à ne pas approfondir les sujets qui m’intéressent. Elle posa son doigt sur son menton.
Je ne pense pas que la magie soit bonne ou mauvaise tant qu’elle n’est pas imprégnée d’un intention. Je pense que je dois avoir du mal à comprendre l’intérêt d’apprendre à se battre si on ne fait pas les choses correctement. Elle se tapota la joue et le fixa dans les yeux.
Je sais que tous le monde n’est pas capable d’utiliser les sortilèges prohibés, néanmoins, aujourd’hui si nous apprenons à nous défendre c’est pour sauver des vies comme tu l’as dit, je ne suis pas mauvaise pour les sorts de défense. En fait je suis même plutôt douée pour ça. Elle repensait à son sort
Protego Horibilis lorsqu’elle s’était pensée en danger face à Azel. Bon il s’était avéré que ce dernier était juste perturbé par ce qu’il pensait savoir. Un comble pour un voyant non ? Elle eut un sourire en coin en pensant à ça.
Je ne pense pas que le professeur Hastein me reproche de ne pas me protéger, j’ai fait ça toute ma vie, me protéger des autres. C’est peut-être ça le problème. Franchement je n’en sais rien. C’est frustrant. La voilà qui allait encore trop vite en besogne. Elle fixa pour la première fois son regard dans celui de son interlocuteur, reprendre depuis le début. Elle fixa son doigt sur la table vers sa gauche.
Pour moi, la magie n’est ni bonne ni mauvaise mais… Elle bougea son doigt vers sa droite.
On nous apprend à nous défendre en nous reprochant de ne pas pouvoir répliquer tout en nous défendant de tuer ou blesser, et en nous inculquant l’idée de base que la vie est précieuse. Tout en tout expliquant de nous défendre contre les méchants, et que ce n’est pas grave si on les tue eux plus ou moins...Son regard s’assombrit. Le ministère de la magie était très doué pour faire de grands discours sur l’amour de l’autre et le respect, mais avait tendance à faire deux poids deux mesures s’ils jugeaient que les personnes en face étaient « mauvaises ». Il suffisait de regard le traitement qu’on infligeait aux manges-morts à Azcaban. Pas qu’elle ait la moindre pitié pour ses parents, mais cette double balance avait tendance à faire douter la jeune femme entre deux idées. Il n’y avait finalement ni « bon » ni « mauvais » il n’y avait qu’une zone d’ombre et à partir d’un moment on franchissait la ligne verte aux yeux de ceux qui la fixait. Elle but une gorgée de sa bière.
Je ne vois pas l’intérêt de jouer au cochon pendu avec un camarade de classe quand dans la vraie vie je tenterais de me défendre au point d’envisager de tuer la personne en face. Je sais je sais. Les sorts interdits le sont pour une bonne raison, et je ne compte pas les utiliser. Mais qui fixe la ligne à ne pas dépasser ? Et sous quelle morale ? Ce n’était toujours pas ça. Elle but trois nouvelles gorgée de bière – c’était quand même super bon – et fixa ce point de saleté. Elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Sur ce qui posait problème dans toute cette logique. Ce qui la bloquait là dedans.
Je ne suis pas omnisciente, quand saurais-je que j’ai franchis la limite?Elle croisa les bras sur sa poitrine et s’appuya sur la dossier de sa chaise. Elle devenait bien bavarde tout à coup ce n’était pas vraiment dans ses habitudes de s’épancher de la sorte. Son regard se durcit et son visage reprit son expression habituelle.
Je ne pense pas que mes parents avaient compris qu’ils avaient franchis la ligne.Cela ressemblait à du regret, elle se renfrogna, ce qui pouvait donner une idée contraire à ce qu’elle pensait. Elle passa un main dans ses cheveux pour les rabattre sur un côté. En fait elle semblait presque compatissante. Elle se redressa d’un coup. Elle avait toujours eu à se défendre de ce genre d’accusations. Devoir dire qu’elle n’était pas comme eux, mais sérieusement, qu’en savait-elle elle même avant que ce soit trop tard ? Le bien le mal, c’était tellement flou, tellement incompatible avec la logique.
Ne te méprend pas, ils sont très bien où ils sont. Je m’interroge juste.Ok, continue comme ça Milla et tu finiras seule avec un vieille hibou grincheux dans une cabane perdue au fond des bois les plus maudits de Grande Bretagne sans aucune âme vaillante qui viendra prendre de nouvelles de ta vieille carcasse complètement folle, en plus rien ne garantit qu’il ait la moindre idée de qui étaient ses parents. Elle bue encore trois gorgées, constatant qu’elle avait bue un peu trop vite peut-être… Elle balaya ses propos de la main elle-même et se pencha en avant, posant sa tête sur ses mains penchant la tête légèrement sur le côté lui lançant un regard qui se voulait amical.
Bon, je crois que j’ai bu trop vite tu vas penser que je suis folle et tu n’aurai peut-être pas tort. Et toi alors ? Qu’est-ce qui fait que t’es aussi bon dans ton domaine ? C’était la première fois qu’elle buvait de l’alcool et ce serait peut-être la dernière quand elle se rendrait compte de son comportement à cet instant. Elle s’interrogeait cependant réellement. Pourquoi est-ce qu’il semblait si… Et voilà elle n’arrivait plus à mettre le doigt dessus, elle plissait légèrement les yeux à faire courir son regard curieux presque voyeuristes sur lui. Non, sans aucune gêne non plus vu qu’à ses yeux, Monsieur ne jouait absolument pas dans la même catégorie qu’elle.
HRP :
Je sais que le style change un peu et que son comportement peut paraître confus voir étrange… C’était le but, elle est un peu pompette, l’idée c’était qu’elle se lâchait sans savoir comment faire, si jamais ça ne te convient pas… Dit-le moi je crois que je suis un peu partie en vrille. AH et sinon, au cas où ce soit pas clair, elle a un tête de pétasse vite fait, mais elle est naïve AF… Du coup, oui ça peut être perçu comme de la séduction si jamais, même si ce n’est pas le but recherché par elle. BREF.