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Ses LAMAs approchaient à grand pas et Rajani s’inquiétait. Ce n’était pas dans ses habitudes mais il ne voulait pas aborder le sujet qui l’inquiétait avec n’importe qui. Ses “amis” ? Ce n’en étaient pas vraiment. Juste des gens qui l’appréciait pour son charisme mais pas vraiment pour lui même. Des gens qu’ils laissaient volontiers derrière lui quand l’envie lui prenait. Et surtout des gens qu’ils remettaient régulièrement à leur place, si jamais ils osaient parler de sa petite amie, préfète-en-chef et poufsouffle, qui selon eux, n’était pas le “meilleur choix”. La dernière personne à lui avoir sortir cette remarque stupide s’était vu amputé purement et simplement de sa baguette magique. Sans autre forme de fioriture. On ne critiquait pas Rajani. En tout cas pas sa compagne et surtout pas devant lui. A la moindre remarque du style qui remontait à ses oreilles, le responsable était déniché et humilié publiquement. Par un long discours où le prince dévoilait ses poings faibles à tout l’auditoire, ou par des punitions sévères, justifiées de manière plus que douteuses, pour retirer des points aux maisons concernés. Même lorsqu’il s’agit de Gryffondor. Le préfet était implacable et redouté de tous. Il était devenu une véritable furie depuis que la rumeur sur sa petite amie et lui avait été dévoilé par Peeves. Il n’y avait que en cours, qu’il retrouvait son calme légendaire et que ses camarades de classe pouvaient souffler un peu…

Un nouveau professeur de rhétorique ? Cela l’avait intrigué et il avait scrupté ses premiers cours de ses yeux gris, froid, d’un air si concentré que de l’extérieur, Rajani pouvait vraiment paraître terrifiant. Puis il avait fini par apprécier sa vision des choses et participer activement en cours. Tant et si bien qu’il était persuadé que le professeur avait retenu son nom désormais. Monsieur Lafayette ? C’était français non ? Aucune importance pour Rajani né en Inde et qui s’était plutôt bien intégré au paysage britannique avec ses bijoux et ses dreadlocks. Le cours venait de se terminer et Rajani resta le dernier dans la salle. Il avait rangé ses affaires mais ne s’était pas levé. Quand tous les autres furent parti, il se leva alors et alla voir le professeur à son bureau. « Monsieur Lafayette ? Vous avez un instant s’il vous plaît ? » Sa voix était grave, vibrante, implacable, comme à son habitude. Il restait debout, sa besace sur l’épaule, attendant poliment une réponse. « Je ne souhaite pas vous déranger longtemps, Monsieur mais… J’aurais quelques questions à propos de la poursuite de mes études. »

Il ouvrit une main baguée devant lui pour accompagner ses propos. « Si vous n’êtes pas disponible ce soir, ça peut être une autre fois mais… la rhétorique est au coeur de mes questionnements et j’aurais bien besoin de votre avis.  » Le jeune homme fronça un instant les sourcils et regarda ailleurs, signe que ses préoccupations avaient pris plus de place qu’il ne l’aurait cru. Il détailla son professeur avec beaucoup de sérieux, espérant tomber dans un moment qui ne le dérangera pas ou au cas échéant, convenir d’un rendez-vous pour débattre plus longuement de ce sujet important. Dhawan estimait beaucoup ses professeurs. Mais il fallait se montrer à la hauteur de ses attentes pour ne pas tomber rapidement en disgrâce.


Dernière édition par Rajani Dhawan le Jeu 3 Déc - 11:29, édité 1 fois

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Cela faisait à peine un plus d'un mois que Lafayette exerçait dans son tout nouveau métier, et même si sa matière n'était pas la plus suivie il était quand même très satisfait de ses performances et de celle de ses élèves par extension. Il ne s'attendait cependant pas que le métier de Prof soit à ce point éreintant. Mais pour le moment, il était heureux et n'échangerait pas sa place avec quiconque pour rien au monde. Le bon coté des choses quand on enseigne une matière peu étudiée, c'est qu'on a tendance à avoir bien moins d'élèves que les autres, c'est pourquoi il avait pris la peine de commencer à se renseigner sur tous ceux qui passeraient leur LAMA de Rhétorique cette année. Cependant, il n'avait pas trouvé le temps de les contacter l'ayant déjà fait avec les huitièmes années afin d'évaluer leur niveau.

En cette fin d'après-midi, il faisait cours au Dixième Année, pour le moment, il n'avait pas commencé à faire de la pratique et se contentait de rappeler les bases ainsi que de bien insister dans les points les plus techniques. La rhétorique, contrairement, a l'éloquence s'apprend et cette maîtrise avec de la pratique, cependant lorsqu'on retrouve des élèves que l'on a jamais côtoyé, il était toujours bon de bien savoir leur niveau afin de faire des remises à niveau, si besoin, s'en suit.
Ce cours portait sur le débit, comment bien l’acquérir et apprendre quel débit utiliser en fonction de la situation. Il était en train de terminer son chapitre au tableau le finissant avec une citation comme il aimait le faire.

Il fit un tour sur lui-même afin de voir ses élèves et leur dit avec beaucoup de vivacités. « Notez bien ce que je viens d'expliquer, car nous venons d'en finir avec notre chapitre sur le débit, nous allons maintenant passer a...» Il se stoppa regardant l'horloge qui était à l'autre bout de la salle réfléchissant a l'heure.
Peu après, il battit des mains et reprit la parole toujours autant vivace.  « Eh bien, nous n'allons passer à rien du tout vu qu'il est déjà l'heure de ranger vos affaires, que le temps passe vite lorsque l'on s'amuse. Je veux un résumer de ce que vous avez retenu sur mon bureau avant la semaine prochaine, bonne fin de journée a vous, et a bientôt. »

Il effaça le tableau et commença à ranger ses affaires, fredonnant un air bien de chez lui, il passa en revue quelques feuilles qu'il avait sous la main. Il sentit une présence approché et releva la tête révélant un de ses élèves qui semblait vouloir lui parler. «Monsieur Lafayette ? Vous avez un instant s’il vous plaît ?»

Légèrement surpris, il se mit à avoir des étoiles dans les yeux et a sourire, après un léger flottement dans l'air, il lui répondit avec bienveillance et humour. « Monsieur Dhawan, quel plaisir de voir que je vous manque déjà. Bien sûr, j'ai toujours du temps a vous accordez, dites moi tout. » Il s'assit sur un coin de son bureau et regarda son élève tout en l'écoutant passionnément expliquer le fond de ses pensées. Il semblait avoir des questions sur ses études et désira avoir l'avis de Joseph. Non seulement cela était excitant de pouvoir aider un élève mais en plus celui ci s'intéressait à la rhétorique ce qui n'avait pas manqué de plaire à Joseph. Il déplaça sa chaise et fit signe à son élève de s'asseoir, lorsque cela fut le cas, il se réinstalla sur son bureau et se frotta les mains le sourire toujours aux lèvres. « J'ai tout mon temps, je suis tout à vous. Racontez moi ce qui vous porte tant soucis et nous le résoudrons ensemble. »Joseph le regarda droit dans les yeux attendant avec impatience la suite des événements. Il n'avait pas eu beaucoup de tête-à-tête avec ses élèves et se réjouissait enfin d'en avoir un.

descriptionDébattre de l'avenir d'un prince | Joseph [terminé] EmptyRe: Débattre de l'avenir d'un prince | Joseph [terminé]

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Le professeur parut surpris, mais lui répondit d’un air enjoué : « Monsieur Dhawan, quel plaisir de voir que je vous manque déjà. Bien sûr, j'ai toujours du temps a vous accordez, dites moi tout. » En plissant les sourcils, Rajani tentait de comprendre. Il ne lui … manquait pas vraiment ? Mettant cela sur un humour auquel l’indien n’était pas sensible, il se retint de dire quoique ce soit. Surtout que de son empathie, les yeux gris sondaient le professeur et il n’y voyait que bonnes intentions et de la pure bienveillance. Dans une quantité plutôt élevé d’ailleurs. Il éprouvait… de l’enthousiasme à l’idée de l’écouter et l’aider ? Parfait. Après s’être assis sur le coin de son bureau pour l’écouter, voici qu’il prenait place et fit signe à l’étudiant de faire de même. En acquiesçant poliment, Rajani s'exécuta. « J'ai tout mon temps, je suis tout à vous. Racontez moi ce qui vous porte tant soucis et nous le résoudrons ensemble. » Décidément, cet enthousiasme débordant commençait à mettre un doute au gryffondor peu habitué à tant de bons sentiments. Le problème avec l’empathie, c’était qu’il ne pouvait pas contrôler ce qu’il ressentait et son coeur vibra de cette bienveillance débordante et il fallut du cran à l’étudiant pour se reprendre et garder son sérieux. Rester maître de lui-même également.

Il posa ses coudes sur la table et se pinça les lèvres en inspirant afin de se calmer. « Bien… merci pour votre… enthousiasme. » Non décidément, Rajani préférait de loin l’indifférence ou l’exaspération. Qu’on veuille l’écouter avec autant d’envie avait quelque chose de… désagréable ? Inconfortable tout du moins. Il fit de son mieux pour se reprendre. « La rhétorique est un art que j’étudie longuement. J’ai hâte d’entamer la pratique et je m’y exerce dès que je le peux… Seulement, je ne sais pas encore vers quel domaine me tourner. Le droit magique est intéressant. Défendre ou accuser, tout est dans l’art et la manière de persuader, s’approprier les éléments, les mettre en avant ou non… L’enjeu est la condamnation d’une personne ou la mise en évidence de son innocence. Ce sont des enjeux forts qui me parlent particulièrement. Peu importe le camp. »

Plongé dans ses réflexions, il arrivait à redevenir lui-même en faisant abstraction de l’aura particulière de son professeur. Il continua son discours. « Cependant… comme les enjeux forts ne me font pas peur… la politique est aussi quelque chose qui m’inspire et dans laquelle je pourrais apporter ma pierre à l’édifice, si on puit dire. Se battre pour des convictions, des idées, mouvoir son discours pour convaincre des foules, débattre de points essentiels de notre communauté magique… Dans tous les cas, je pense que je pourrais m’épanouir mais… je ne peux malheureusement que fantasmer tout cela. Il est difficile de se rendre vraiment compte de la difficulté de ses métiers là. » En discourant, il observait son professeur sans vraiment le voir, ses mains suivant son discours et bougeant avec lui avec aisance. Quand il termina cette phrase, il reposa ses coudes sur la table, son menton sur ses mains, le regard gris fronçant une fois encore les sourcils, soucieux.

« Peut-on avoir une vie de famille en exerçant de tel métier ? La passion finit-elle par consumer toutes nos forces, notre espace vitale et rendre impossible le fait d’élever des enfants par exemple ? Bien sûr, si je n’écoute que mon ambition je souhaiterais d’abord être avocat puis me lancer en politique mais… Je ne sais pas si… Ce serait vraiment une vie possible. Une vie qui me conviendrait. Et si cela ne fonctionne pas, où pourrais-je exercer avec moins de passion mais plus de place pour ma vie privée ? » Les questionnements du jeune homme étaient aboutis. Il y pensait depuis très longtemps et avec ses propres parents, il n’avait pas pris le temps de se dévoiler là dessus. Il rendait fier tout le monde en parlant de ses ambitions mais, il réalisait, notamment avec Winifred qui prenait une place toute particulière dans sa vie, qu’il n’avait pas envie d’être uniquement, un grand politicien ou avocat. Il avait peut-être juste besoin de recul pour comprendre mieux sa situation.

Mais cela lui pesait. Et l’étudiant, du haut de ses 20 ans, se sentait prêt à demander de l’aide à un adulte. Quelqu’un qui connaissait le monde du travail autrement que sa mère voyante ou son père joaillier. Il avait des idées préconçues qu’il souhaitait tout à fait déconstruire et pour cela, il apprenait avec le temps, qu’il fallait discuter de ce qu’on avait sur le coeur. Il se recula dans sa chaise, posant ses mains sur ses genoux, prêt à écouter son professeur. « Je me doute qu’il n’y a pas de réponses à toutes mes questions mais… un peu de votre éclairage ne serait pas de refus... » Rajani avait un esprit brillant, synthétique et son empathie le poussait à prendre du recul sur tout, même sur ses sentiments. Mais peut-être faudrait-il arrêter de baliser sa vie à l’avance et juste se laisser porter ? Voyons ce qu’en pense notre chère nouveau professeur de rhétorique.

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L'étudiant semblait avoir du mal avec l'allégresse de Joseph envers son élève, ce qui suscita le questionnement de Lafayette qui ne comprenait pas trop et qui commença à se poser la question de comment les autres professeurs réagissant à ce genre de situation. Peut-être étaient-ils plus distants, peut être était-ce une méthode plus professionnel ? Il se dit qu'il faudrait qu'il aille se renseigner auprès de ses collègues.

Maintenant que l'élève commença a parler Lafayette jeta un œil à sa posture, Rajani avait les coudes posés sur la table, il paraissait donc confiant et audacieux, chose plutôt rare lorsque on vient demander conseil. De plus, il soupira, ce qui semblait indiquer une gêne et un inconfort étant donné que ses coudes ne semblaient pas être là pour supporter sa tête, on pouvait encore une fois se demander pourquoi il était si contradictoire entre ses actions. Joseph avait bien une idée et se fut les complaintes du jeune étudiant qui confirmèrent ses pensées. En effet Rajani, semble être une personne forte et ambitieuse, mais pour une fois, il semble être dans un vrai débat entre sa façon d'être et ses pensées. Les conflits intérieurs sont assurément les plus dangereux, il provoque du soucis et donc par définition de l'agacement et de la tristesse.

Même si tout cela n'est que pure théorie étant donné que chaque personne réagit différemment aux obstacles quel rencontre, on ne peut que confirmer que Rajani semble être une personne à fort caractère et prestance sans même la côtoyer. Ces personnes disposant de beaucoup de charisme et de confiance en soi possède ce que l'ont appel de "l'éloquence" qui est naturel a contrario de la rhétorique qui s'apprend et se maîtrise.

Joseph écoutait profondément tout le discours du jeune homme et comme il s'y attendait, c'étaient ses ambitions qui semblaient l'inquiéter. Heureusement pour lui, il avait toute l'attention de Lafayette qui comptait bien l'accompagner dans ses ambitions. Quand l'étudiant fini, Joseph prit quelques instants afin de réfléchir sur les dernières paroles de l'étudiant ce qui lui laissa le temps de rajouter une dernière indication comme quoi il comprenait qu'il n'y avait pas de réponse toute faite a ses fardeaux.

Joseph se replaça, se racla la gorge, inspira et dit calmement « Alors, je vais essayer de prendre chacun des points que tu m'as indiqué et te donner des conseils, mais surtout des avis. » Il commença à compter sur ses doigts lorsqu'il énonça chaque point « Tout d'abord, je suis très heureux te confirmer que ton implication pour la rhétorique sont très visible et je ne me fais aucun souci pour ton avenir dans ce domaine. Maintenant, il faut bien prendre en compte que la rhétorique n'est qu'un outil et qu'a elle seule elle ne te mènera nul part, mais cela, je pense que tu l'avais déjà saisis. Ensuite, pour ce qui est du métier d'avocat en plus de beaucoup de rhétorique, il faut avoir de grande connaissance en droit magique, mais cela, j'y reviendrais plus tard. Tu l'auras compris aussi, un avocat ne défend que très rarement le bon sens et la bonté. Il faut donc pouvoir supporter de défendre une cause à laquelle nous sommes en désaccord. Cela réclame un moral de fer, mais je ne me fais point de soucis pour que tu nous prouves ta valeur ».

Afin d'accompagner son discours Joseph pointa régulièrement l'élève lorsqu'il faisait référence a lui et se contenta de simplement le regarder en haussant de temps en temps les sourcils afin d'appuyer chaque détail « Maintenant, je ne peux que confirmer tes dires, effectivement, tu possèdes largement les ambitions nécessaire afin de te diriger vers la politique, ambitions qu'il faut d'ailleurs toujours remettre en cause afin de ne pas dériver ou aller trop loin, mais ça... C'est un autre sujet. Pour en revenir à ton choix de carrière, je vais te donner mon avis personnel sur la politique, je ne sais pas si tu es au courant, mais j'ai moi-même travaillé pour le Ministère de la Magie pendant de longues années, je suis donc divisé entre deux conseils à te donner. D'un coté, j'aimerais te dire que le monde de la politique est un monde impitoyable bien plus dangereux que n'importe quel autre endroit, que jamais tu ne poseras ta pierre a l'édifice, que même au plus haut, tu ne seras jamais aux commandes et qu'avec un comportement trop ambitieux, tu seras évincé à la première occasion, d'un autre coté, je te dirais que je suis justement là pour vous préparer a cela et qu'avec mes conseils et mon expérience, tu arriveras à te hisser en haut du panier. Comme je l'ai dit, même en haut du panier jamais tu ne pourras décider toi-même de changer les choses sans l'avals de plus égoïstes que toi. » Au fur et à mesure que le discours du professeur avançait son ton devenait de plus en plus grave, son débit s'accélérait et son regard devenait de plus en plus perçant.

Quand il eu finit sa phrase il se mit à fixer droit devant lui, il eut une légère absence et quand elle fut finit il secoua un coup la tête afin de remettre ses idées au clair. Il soupira et s'excusa auprès de son élève.  « Excusez moi, je me suis un peu emporté, j'ai quitté le ministère il y a déjà quelques années, mais quand j'y repense, j'ai toujours cette amertume, c'est pour cela que je te déconseille de t'y risquer, je l'ai mal vécu, maintenant, je pense aussi que tu seras plus fort que moi et qu'avec certaines mise en garde tu pourrais bien mieux te débrouiller que je ne l'ai fait. Je ne peux choisir à ta place, mais sache une chose. Le Ministère n'apprend jamais. »

Il reprit son comptage et souleva un troisième doigt, il reprit son air jovial et son sourire bienveillant. « Pour ce qui est de la vie de famille, je ne vais pas te mentir, j'ai consacré une partie de ma vie a mon travail, au final, je n'ai jamais été aussi heureux que de le quitter et d'arriver ici. Je suis sans enfant ni femme et il m'a fallu du temps pour me remettre d'aplomb après avoir quitté mon ancien métier. Donc oui un travail aussi important ça prend de la place sur la vie privé, mais cela dépend beaucoup de l'importance que vous octroyiez à la vie privé. Pour te donner un exemple, j'accorde une grande place à celle-ci, c'est pourquoi je n'ai pas eu le temps de la mettre en avant durant ma précédente carrière. »

Joseph rabattu sa jambe sur son bureau se détendant au passage, il posa sa tête sur son genou et commença a regarder le vide tout en racontant son anecdote, toujours avec autant de douceurs et de calme. « Je me souviens quand j'étais encore en étude et que je batifolais afin de trouver mon âme sœur ne serait ce que pour un moment ridiculement court. » Joseph eu un flash lui rappelant d'une rumeur qu'il avait entendu. Il sourit en coin a l'élève et lui dit sur ton légèrement moqueur.  « Mais je crois avoir entendu que vous aussi Monsieur Dhawan, vous avez quelques aventures n'est il pas ? » Il laissa un rire s'échapper et attendit la réaction de l'élève.

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L’étudiant perdu se tut enfin pour écouter son professeur qui l’avait écouté tout du long. En se replongeant dans son empathie, il put y percevoir qu’il avait été un peu décontenancé par l’attitude froide du jeune homme mais que son écoute était qualitative et qu’il savait exactement quoi lui répondre. Rajani resta dans le fond de son siège et écouta le discours attentivement à son tour. Son premier doigt se leva et le professeur de rhétorique commença par le remercier et l’encourager pour sa participation active dans son cour. Le prince acquiesça, bien conscient et reconnaissant que son professeur l’ait déjà remarqué et qu’il ne se fasse aucun soucis pour son avenir de ce côté-là. Il sourit intérieurement, toujours heureux qu’un professeur lui fasse des compliments, sans pour autant le laisser paraître.Il salua l’importance du droit magique que Rajani étudiait avec le même acharnement et reconnut son point de vue sur le principal rôle d’un avocat : « [...] Tu l'auras compris aussi, un avocat ne défend que très rarement le bon sens et la bonté. Il faut donc pouvoir supporter de défendre une cause à laquelle nous sommes en désaccord. Cela réclame un moral de fer, mais je ne me fais point de soucis pour que tu nous prouves ta valeur »

Il le regardait attentivement. Si bien que le prince se pencha de nouveau en avant, les coudes sur la table, sa bouche camouflé derrière ses mains en écoutant la suite. Il reparla de son ambition qu’il jugea à la hauteur d’une carrière politique lui aussi. Cela allait sans dire pour Rajani mais, même s’il le pensait, ce n’était pas bien de se vanter d’éprouver ce genre de chose alors il se tût, toujours attentif, nettement moins perturbé par la bienséance de son professeur, davantage concentré sur son discours construit et analytique sur sa personne. « [...] Pour en revenir à ton choix de carrière, je vais te donner mon avis personnel sur la politique, je ne sais pas si tu es au courant, mais j'ai moi-même travaillé pour le Ministère de la Magie pendant de longues années, je suis donc divisé entre deux conseils à te donner. [...]  » L’étudiant était au courant, c’était surtout pour cela qu’il s’était tourné vers lui en réalité. Et son point de vue n’en devenait que plus intéressant encore.

« [...] D'un coté, j'aimerais te dire que le monde de la politique est un monde impitoyable bien plus dangereux que n'importe quel autre endroit, que jamais tu ne poseras ta pierre a l'édifice, que même au plus haut, tu ne seras jamais aux commandes et qu'avec un comportement trop ambitieux, tu seras évincé à la première occasion, d'un autre coté, je te dirais que je suis justement là pour vous préparer a cela et qu'avec mes conseils et mon expérience, tu arriveras à te hisser en haut du panier. Comme je l'ai dit, même en haut du panier jamais tu ne pourras décider toi-même de changer les choses sans l'avals de plus égoïstes que toi.  » Alors qu’il s’exprimait, son professeur avait gagné en gravité, comme si reparler de ce passé était encore douloureux. Rajani le ressentit vivement dans ses propres entrailles. Son ego avait été blessé. Le prince fronça les sourcils de concert avec lui, absorbé par ses émotions et son discours. Cela n’avait pas été facile à vivre. Il n’avait pas besoin de plus pour convaincre le jeune homme néophyte en matière de politique ou de Ministère de la Magie.

Le prince garda le silence tendit qu’il se secoua la tête et repris son discours, comme si les émotions l’avaient lui-même égaré dans son analyse. Il s’excusa en reconnaissant que l’histoire était encore fraîche pour lui. Qu’il déconseillait Rajani de suivre ses pas ce qui renfrogna un instant l’étudiant, pour ensuite lui avouer qu’il le sentait plus solide que lui et qu’avec ses conseils et son expérience pour l’accompagner, ce serait tout à fait à sa portée. Mais il souligna que le Ministère n’était vraiment pas un lieu saint et épanouissant, dans ce que le gryffondor cernait. Il le savait déjà. Mais c’était tout de même quelque chose d’entendre quelqu’un en témoigner aussi vivement et sincèrement. Le prince pensa que cet homme était trop honnête et généreux pour survivre dans un milieu aussi hostile et qu’il était certainement mieux à Poudlard. Il cacha son début de sourire derrière ses mains. Quand il leva un troisième doigt, Rajani sut qu’il allait parler de la vie privée et il posa son menton sur ses mains sans le quitter des yeux.

Il avoua qu’il avait mis cela de côté pendant sa carrière et encore aujourd’hui. Qu’il était heureux d’avoir abandonné ce travail éreintant. Il lui expliqua que cela dépendait de l’importance que chacun y mettait. Le professeur passa ses jambes sur le bureau dans une posture parfaitement désinvolte et retrouva son sourire. Le retour de la bienveillance. L’étudiant se redressa pour ne pas être trop près de lui, le voyant poser sa tête sur son genou en lui confiant qu’il avait batifolé quand il était étudiant lui aussi. Cela, Rajani aurait préféré ne pas le savoir et le malaise l’envahit peu à peu quand il lui posa une question plutôt indiscrète : « Mais je crois avoir entendu que vous aussi Monsieur Dhawan, vous avez quelques aventures n'est il pas ? » Piqué à vif, l’étudiant serra les poings. Des aventures ? Des… des aventures ?! Absolument pas, il se détourna, gardant sa rage en lui, fixant la fenêtre à côté en tentant de se contenir. On… ne réduisait pas les professeurs en cendre … même si on était préfet… tenta de se raisonner le jeune homme en colère.

« Vous feriez mieux de ne pas prêter l’oreille aux rumeurs, Professeur. Ce n’est vraiment pas le meilleur moyen d’en savoir plus sur vos élèves. » Répliqua-t-il presque trop doucement à son goût pour lui signifier que ce n’était vraiment pas pour parler de ça qu’il était venu. C’était… un professeur. Il ne pouvait pas exercer son gourou comme il avait l'habitude de le faire donc il tenta de désamorcer sa colère. Winifred n’était pas une aventure. Il ne batifolait pas. Jamais. Il détestait ce genre de personne qui pensait que l’amour n’existait pas et que seul le sexe comptait. Lui était sincèrement amoureux. Complètement même, pour ainsi dire. Et il découvrait tous ses émois pour la première fois alors qu’il ne savait pas encore pleinement quel adulte il allait devenir. Il désirait que ce qu’il éprouvait pour sa petite amie ne l’affecte pas autant devant le reste du monde. Il rageait intérieurement et tapa du poing sur la table. « Merde ! » Laissa-t-il échappé malgré lui. « Si des foutus rumeurs me mettent dans cet état, je ne pourrais pas survivre longtemps au Ministère j’imagine ? »

Rajani était lucide sur ce qu’il ressentait, éprouvait et bien que ce soit son rêve le plus cher d’exercer une carrière dans le genre évoqué, il lui était parfois si difficile de ne pas se faire submerger par ses émotions qu’il avait peur de perdre pied à chaque instant. Il remit son masque, croisa les bras et les jambes et tourna toute son attention vers son professeur. « J’entends vos mises en garde et je vous remercie pour votre confiance en mes capacités également. C’est important pour moi de pouvoir discuter de tout cela avec quelqu’un qui a été sur le terrain. Qui a vécu cela et qui pourrait m’éclairer et m’aider à m’y orienter ou non. » Il avait à nouveau du mal à le regarder, serrant les dents, la colère étant toujours présente en lui. « Vous entendre vous-même avouer que ce n’est pas facile, a quelque chose de… très concret qui me met face à la réalité qu’implique mes choix. Je ne sais pas si… vous seriez prêt à m’expliquer quelles sont les circonstances qui ont fait que vous l’avez quitté pour venir exercer ici ? »

Il décroisa les bras, s’accrochant à sa chaise, prit une profonde inspiration pour que sa colère le laisse à nouveau libre de réfléchir par lui-même. C’était frustrant de ne pas réprimander une personne qui le provoquait, même involontairement. Le préfet n’avait pas l’habitude de ravaler ses piques d’émotions ainsi. Mais il fit de son mieux, ayant bien perçu que son professeur avait des choses importantes à lui confier pour répondre à ses questions les plus intimes. « Enfin, si ce n’est pas trop indiscret bien entendu. » Comme il lui avait parlé assez ouvertement de “batifolage” Rajani n’espérait pas que son professeur marquerait de la pudeur vis-à-vis de sa question. Ils étaient là pour être franc-jeu, jouer carte sur table. L’étudiant voulait clairement savoir à quoi il s’engageait. Et son professeur avait à coeur de bien le préparer à la terrible jungle vers laquelle il semblait vouloir se diriger.

descriptionDébattre de l'avenir d'un prince | Joseph [terminé] EmptyRe: Débattre de l'avenir d'un prince | Joseph [terminé]

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Le Professeur avait largué son piège et n'attendait que de le voir se déclencher, et a sa grande surprise son élève avait extrêmement bien commencé, sans être trop agressif, il avait réussi à rediriger la faute sur un élément extérieur à la conversation, dans ce cas précis le "Les rumeurs et leurs défauts". Joseph était prêt a le féliciter quand il remarqua une fébrilité qui ruina tous ses efforts mis en place. Quel dommage qu'après s'être donné tant de mal pour se contenir l'étudiant relâcha la pression en tapant la table de son poing fermé. Le sourire de Lafayette se transforma en un gros soupir. Extrêmement déçu, il recommença à ranger ses papiers, ne dédaignant même pas répondre a la dernière phrase de l'étudiant.

Quand l'étudiant recommença a parler Joseph se contenta de ne lever que les yeux pour le voir et même si il  secoua la tête de gauche a droite d'indignation, il prit quand même la peine de l'écouter, ses propos bien que possiblement exagérer avait quand même toucher l'intérêt du professeur, certes il n'était pas très content mais c'était dans sa nature, il ne pouvait pas rester fâché très longtemps. C'est pourquoi il recommença a trouver un visage plus neutre lors du monologue de son étudiant et laissa derrière lui cette erreur. Ce dernier flattait son ego, mais Joseph resta le plus neutre que possible.

Quelques instants plus tard, la question fut posée. Celle que Joseph attendait et redoutait le plus en même temps. L'étudiant espérait de son professeur qu'il lui en dévoile le plus possible sur ce qui a fait qu'il était parti. Et le professeur comptait bien aller plus loin et lui dire exactement le pourquoi du comment. Lafayette se leva et regarda l'étudiant de haut. Non pas qu'il se sentait fondamentalement supérieur, mais il le jugeait et réfléchissait a comment il allait pouvoir être ferme sans pour autant être trop brutal. Il n'allait sûrement pas ménager l'étudiant.

Il prit un ton sec et froid et commença a le reprendre sur son comportement « Tout d'abord… Sachez que je fais preuve de clémence pour votre précèdent agissement, vous avez laissé votre arrogance et fierté vous guidez bien trop loin, si vous ne savez pas contrôler vos émotions envers de légères piques comme cela, c'est effectivement au ministère de la justice que vous finirez, mais pas du bon coté. Je l'admets, ce n'était pas sans une idée derrière la tête que j'avais dit cela sur votre relation. Vous avez couru dans mon filet et cela ne doit pas se reproduire. Je suis votre professeur, je n'ai pas de mauvaise intention, mais imagine un peu, le reste du monde. Si moi, je suis capable de vous retirer des points pour votre insolence, alors je vous laisse avec votre imagination pour ce qui est d'un fonctionnaire. »

Il n'était pas un grand amateur de cette position de force qu'il exerçait, mais il fallait faire comprendre a l'étudiant que si un simple professeur pouvait soumettre une si grande pression, alors un ministre pouvais largement faire pire. « Rassurez-vous, vous ne serez pas sanctionné, mais maintenant que vous comprenez l'enjeu de vous contrôler, vous devez savoir qu'en face de vous, vous aurez des gens qui sauront tout de la plupart de vos actions et de votre vie que celle-ci soit publique ou privé… Parfois même plus… » il respira un bon coup, se retourna et s'approcha de la fenêtre puis reprit son allocution. « Vous me demandez pourquoi j'ai quitté le ministère, cette question n'est pas si intéressante que cela, après avoir montré ma valeur, on m'offrit une superbe promotion, malheureusement en vérité ce poste était un piège à rat, il est donc naturel que je sois parti, ce dernier ne m'offrant aucune suite professionnel. La seul vrai chose intéressante était pourquoi j'ai eu ce soi-disante "promotion", voyez vous, je travaillais pour le ministère de la magie de la Grande-Bretagne que depuis un petit moment et à l'époque j'étais bien plus fougueux et bien moins assagis que maintenant, je ne supportait plus que ces vipères du ministère me prennent de haut et me lance des piques toute la journée ».

Lafayette revint s'asseoir à son bureau tout en continuant son histoire. « J'ai donc envoyé boulé tout ceux qui se serait mis sur mon passage ma baguette en main et je suis parti voir ce qui ressemblait le plus a un supérieur, et je suis entré dans son bureau. Au moment où je me suis assis le débat avait commencé. Débat que je menais a merveille, il n'était pas prêt à me recevoir et lisait mon dossier en même temps, il comptait faire comme à leurs habitudes et prendre chaque grain d'erreur que j'avais fait dans ma vie pour me les renvoyer, manque de chance pour lui, vu que je venais du Ministère des Affaires magique de Paris, mon dossier était épuré et ne contenait que le minimum sur moi » Joseph recommençait à se prendre dans sa propre histoire et se leva jouant toutes ses actions. « Il était vraiment en colère et je menais le débat d'une main de fer, d'un coup, il se leva et alors qu'il sortit sa baguette, évidemment étant bien plus vif que lui, j'étais déjà debout et prêt. Et la, il se mit… »

Sans le vouloir, il vit son étudiant dans le coin de son regard, il prit du recul sur ce qu'il était en train de faire et se rendit compte qu'il s'était légèrement emporté. Il abaissa sa baguette se racla la gorge et s'en retourna à son bureau, finissant le peu de rangement qu'il lui restait « Le reste ne vous regarde pas, je vous en ai déjà trop dit. Dites vous simplement que si j'avais su rester à ma place, je serais peut-être toujours au Ministère, et que je ne regretterais jamais d'y être parti, réfléchissez-y. Oh j'y pense, un conseil. » Il pointa avec insistance ses propre yeux « C'est ici qu'il faut regarder, détournez le regard c'est admettre qu'on est touché. Ce n'est pas forcément un mal, mais évitez quand c'est de la colère. La fenêtre ne vous a rien fait Monsieur Dhawan »

Il jeta un œil à l'horloge et reprit. « Maintenant, je crains que nous allons manquer de plus de temps à vous accorder, donc finissez ce que vous avez à me dire, et méditez sur ce que je vous ai raconté, je reprendrais contact avec vous ne vous inquiétez pas. »  Il laissa donc la parole a l'élève et attendit qu'il finisse, ses mains serrées et ses doigts entremêlés.

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Rajani était une boule d’émotions. Il en avait oublié de scruter son interlocuteur tant il était en colère. Seulement, quand il termina son discours et demanda des comptes à son professeur, celui-ci s'était totalement refermé et commençait à ranger ses affaires sur son bureau, comme s’il était soudainement pressé de le quitter. Le prince fronça les sourcils. Il avait loupé un épisode ? Un profond sentiment de déception rayonnait autour de l’adulte pourtant si fier de lui il y avait quelques instants. Rajani en était abasourdi. Monsieur Lafayette finit par s’exprimer et le prince serra les poings d’indignation en apprenant qu’il n’aurait pas dû être honnête vis-à-vis de sa colère. « [...] Je l'admets, ce n'était pas sans une idée derrière la tête que j'avais dit cela sur votre relation. Vous avez couru dans mon filet et cela ne doit pas se reproduire. Je suis votre professeur, je n'ai pas de mauvaise intention, mais imagine un peu, le reste du monde. Si moi, je suis capable de vous retirer des points pour votre insolence, alors je vous laisse avec votre imagination pour ce qui est d'un fonctionnaire.  » Il s’était fait avoir comme un bleu. Rajani n’avait pas l’habitude de tomber face à plus futé que lui. Mais il était tellement touché lorsqu’on parlait de sa Wini qu’il en perdait tout contrôle. La leçon était notée.

« Rassurez-vous, vous ne serez pas sanctionné, mais maintenant que vous comprenez l'enjeu de vous contrôler, vous devez savoir qu'en face de vous, vous aurez des gens qui sauront tout de la plupart de vos actions et de votre vie que celle-ci soit publique ou privé… Parfois même plus… » Il s’approcha de la fenêtre en poussant un soupir… de concert avec son étudiant. Le prince détourna les yeux en affichant un air d’enfant coupable. Il était heureux que son professeur ne l’avait pas regardé à ce moment-là. «  Vous me demandez pourquoi j'ai quitté le ministère, cette question n'est pas si intéressante que cela, après avoir montré ma valeur, on m'offrit une superbe promotion, malheureusement en vérité ce poste était un piège à rat, il est donc naturel que je sois parti, ce dernier ne m'offrant aucune suite professionnel. La seul vrai chose intéressante était pourquoi j'ai eu ce soi-disante "promotion", voyez vous, je travaillais pour le ministère de la magie de la Grande-Bretagne que depuis un petit moment et à l'époque j'étais bien plus fougueux et bien moins assagis que maintenant, je ne supportait plus que ces vipères du ministère me prennent de haut et me lance des piques toute la journée. » L’étudiant en Sport, Justice et Communication magique s'abreuva de ce discours. Il était… comme lui ? Et on lui avait tendu un piège ? Son expression se referma. Tout ceci était très instructif et le jeune homme était en train d’éponger sa propre frustration. Il ne regrettait absolument pas d’être venu parler à son professeur.

Il revint s’asseoir à son bureau pour continuer passionnément son histoire. Venant du Ministère des Affaires magiques de Paris, ses supérieurs n’avaient rien à lui reprocher mais ils cherchaient une faille. Bien qu’il débattait avec force, quand l’homme sortit sa baguette et décrit ce qui s’était passé à ce moment-là, Rajani vibrait de l’intensité de la scène, comme s’il y était. Il était impétueux et impulsif. Même s’il arrêta net son histoire en semblant se souvenir de la présence de son élève, Rajani comprit qu’il s’était fait avoir, lui aussi, à cause de ses émotions. « Le reste ne vous regarde pas, je vous en ai déjà trop dit. Dites vous simplement que si j'avais su rester à ma place, je serais peut-être toujours au Ministère, et que je ne regretterais jamais d'y être parti, réfléchissez-y. Oh j'y pense, un conseil. » Il désigna son propre regard avec insistance. « C'est ici qu'il faut regarder, détournez le regard c'est admettre qu'on est touché. Ce n'est pas forcément un mal, mais évitez quand c'est de la colère. La fenêtre ne vous a rien fait Monsieur Dhawan. » Tout avait changé pour Rajani. Dans son discours, il avait perçu à quel point l’homme avait à lui apprendre. Plus aucunes de ces pics ne l’atteindraient. Il se le promit sur l’instant.

« Maintenant, je crains que nous allons manquer de plus de temps à vous accorder, donc finissez ce que vous avez à me dire, et méditez sur ce que je vous ai raconté, je reprendrais contact avec vous ne vous inquiétez pas.  »  L’étudiant acquiesça et se releva de sa chaise. Il la recula et se tint debout devant le bureau. Puis dans un silence royal, il s’inclina. Avec le plus grand respect du monde. Il resta ainsi quelques secondes avant de se redresser. « Merci professeur. Pour votre discours, votre honnêteté et vos précieux conseils. » Il se rassit mais garda tout son sérieux, posant ses mains sur le bureau lui aussi et le regarda droit dans les yeux. « Je vais prendre le temps de méditer cela avec beaucoup d’attention. Vous avez ma parole.  » Il avait ravalé sa fierté et ne laissa transparaître que son admiration d’étudiant pour son professeur qui lui avait ouvert la voie à laquelle il aspirait tant avec beaucoup de bienveillance et de pédagogie. « Je tenais à m’excuser de m’être emporté. J’ai bien compris l’importance du contrôle de ses émotions pour mon avenir professionnel. Et c’est grâce à vous. J’en ai bien pris conscience et vous ne m’y reprendrez plus. Vous savez, j’ai l’habitude de me contrôler en toute circonstance. Cette exception n’ébranlera pas la règle générale de ma conduite, vous pouvez en être certain. »

Le prince se leva à nouveau et s’inclina une dernière fois. Tout en parlant cette fois-ci. « Merci de m’avoir accordé de votre temps, professeur. » Il se redressa pour le regarder droit dans les yeux, comme énoncé plus tôt par l’élégant professeur de rhétorique. Et ce fut alors qu’une chose rare se produisit. L’étudiant lui sourit. Très légèrement, la commissure de ses lèvres fines se releva et ses yeux gris brillèrent de reconnaissance. Il avait trouvé son mentor. Car bien que le préfet fanfaronnait beaucoup sur ses ambitions, il n’avait jamais trouvé personne à qui en parler véritablement. C’était un grand jour pour le prince. « J’attends avec impatience notre prochaine discussion. » Puis se rendant compte qu’il se dévoilait un peu trop, le masque de glace se repositionna quand il inclina la tête pour le saluer. « Bonne soirée professeur. » Il se retourna en faisant virevolter sa cape, se pencha pour reprendre son sac et le mit sur son épaule avant de se diriger vers la sortie. Avant de franchir le seuil, il jeta un dernier coup d'œil vers Joseph Lafayette en se disant que c’était un sacré personnage tout de même.

descriptionDébattre de l'avenir d'un prince | Joseph [terminé] EmptyRe: Débattre de l'avenir d'un prince | Joseph [terminé]

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Joseph était satisfait de lui, mais n'était pas encore totalement sur de la réussite future de son élève et prenait un risque en le menant vers cette voie. Il ne voulait certes pas obliger l'élève, mais avait peur de se retranscrire en lui et de refaire les mêmes erreurs que dans le passé. Heureusement pour lui, ce n'était pas n'importe quel élève et savait que ce dernier pouvait le faire avec de bons conseils. L'élève se leva et salua respectueusement son professeur. Mais plus que cela, il lui donna sa parole et Joseph espérait que cette dernière soit d'or.

L'élève n'en avait pas fini puis continua sur plus d'excuses et semblait montrer qu'il allait tirer parti de ses erreurs, il était encore trop tôt pour s'en assurer, mais Joseph croyait en son élève et accepta avec joie les excuses de Rajani, même si ce dernier affirmait que ce n'était qu'une exception et que ce genre de comportements ne se reproduirait plus dans le futur.

Une courbette plus tard Joseph pu apercevoir un léger sourire du fameux Rajani, en une seule journée Le Proffeseur avait pu apercevoir la colère et le sourire sur un visage qui ne dévoile d'habitude qu'une expression neutre, quel chanceux était il. L'élève avait bien compris qu'il allait se revoir et que rien n'était encore joué. Il salua le professeur qui lui répondit sur-le-champ « Bonne soirée a vous aussi, Monsieur Dhawan ».

L'élève se retourna d'une façon très théâtrale ce qui n'échappa pas au regard de son professeur qui leva les yeux au ciel le sourire aux lèvres. Il salua d'un air un peu niait son élève lorsqu'il fut sur le pas de la porte. Il attendit que l'élève quitte complètement la classe pour faire une petite dance de victoire. Il était très heureux d'avoir son champion et ne manquerait pas de le faire savoir. Il était regonflé à bloc et comptait bien faire de cette pâte a modelé qu'est Rajani une magnifique structure qui ne saurait faillir devant la menace.

Après toute cette belle discutions, il finissait enfin de ranger ses feuilles dans sa mallette et partit de sa salle laissant la couleur orangée du soleil seul maître de cet endroit.

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