[Stop-Peeves] Tu vas pas me laisser comme ça, si ? | Logan (Abandonné)

Recroiser Logan ? Recroiser Logan… Hm… Ce n’était déjà pas très évident pour moi de franchir le pas pour aller lui parler… mais là c’était devenu carrément ma hantise. J’y pensais tout le temps, je sursautais quand on me faisait le blague bien connu du “ Attention y’a Winchester ! “ *part se planquer derrière la première pote venue *  Moi répliquant : « Quoi ?! Où ça ? » Et tout le monde se fendant la poire en me disant que c’était une blague… *Soupir* Ma vie n’a rien de facile voyez-vous ? Oh je ne cherche pas de réconfort mais… une solution plutôt. Il m’a quitté en me laissant avec l’un de ses sweats. Délicate attention n’est-ce pas ? Cela faisait une semaine que tout était arrivée et je tentais désespéremment d’aller lui parler… Mais… ma peur est revenue puissance douze mille… A chaque fois que je surprends son regard dans la Grande Salle je me fige et suis incapable de lui répondre. Ou juste un sourire et une petite main timide…. Peut-être qu’il veut juste le récupérer son satané sweat donc depuis quelques jours… Il traîne avec moi dans mon sac : au cas où. Au cas où quoi ? Au cas où je pourrais lui donner. Croiser un universitaire n’est pas toujours aisé… Donc comme ça, je suis prête à chaque instant. C’est déjà pas mal, me diriez-vous…

Seulement ce matin là, en me rendant à mon cours de métamorphose… Je reçois des coups de coudes de mes amies. “ C’est les 10èmes années ! “ Pas le temps de me planquer : on me pousse ! Si brusquement que je ne comprends pas trop ce qui se passe et je sens quelqu’un me rattraper juste avant que je ne me vautre. « Eeeh ! » M’exclamé-je outrée vers mes amies qui rigolent en choeur. Quand je comprends qui m’a rattrapé, je fais de grands yeux surpris. « S-s-salut Logan... » Ma voix est très différente et je vois ses camarades partir et les miens rentrer. Je regarde mes pieds, peu à mon aise. « Je-je… j’ai ton sweat ! » Dis-je en joignant le geste à la parole, retirant une bretelle de mon sac à dos, je le fais basculer devant moi et l’ouvre pour en sortir le sweat plié soigneusement. Je lui tends, espérant qu’il le prenne mais toujours en évitant son regard.

Je reste plantée là comme une crush alors que je devrais filer en cours. Je n’ose pas poser d’autres questions par peur de l’embarrasser. Peut-être que je le mets en retard lui aussi… mais je vois que la professeur Lovegood laisse la porte encore ouverte indiquant que j’ai encore quelques minutes devant moi. Je hausse les épaules alors que je pince mes lèvres quelques instants avant d’ajouter. « Merci de me l’avoir prêté au fait… Tu n’as pas attrapé froid j’espère ? » J’ose relever la tête à ce moment là pour afficher un sourire mi amusé mi gêné. J’aimerais bien pouvoir lui parler normalement et plus souvent. Il faut que je trouve la force… Il faut créer l’occasion. Je trépigne intérieurement en espérant très fort que sa proposition de faire du footing avec moi dans le Parc de Poudlard tient toujours. C’est une chose à laquelle je me suis raccrochée toute la semaine. J’espère vraiment qu’il ne va pas la balayer et faire semblant de l’oublier… cela me briserait le coeur.

« Salut Chizu. Tu…tu vas bien ?  » Est-ce qu’une voix a déjà été aussi belle ? Si grave, vibrante et… inquiète ? Je n’arrive pas à le regarder encore mais j’acquiesce à sa question. Sans lui demander comment il va en retour, tellement je suis gênée, j’en perds mes manières… Il reprend son pull et quand j’ose enfin le regarder il me sourit. Oh mon dieu. Il est tellement beau. Je suis soulagée que mes camarades soient entrés en classe parce que je me sens rougir à nouveau. Encore. Cela va devenir une habitude ou quoi ? « Merci c’est gentil, tu n’as pas l’air dans ton assiette, tu veux que je t’emmène à l’infirmerie ? » Co-comment ? L’infirmerie ? Pourquoi je repense à la nuit où James est resté inconscient et où j’ai dormi à ses côtés tellement j’étais inquiète ? Je secoue la tête puis les mains pour appuyer mon propos. « N-nan merci ne t’en fais pas, tout va bien ! »

Il ne s’offusque pas de mon refus et me rassure sur son état. « Pas de soucis, je m’en serais voulu que tu attrapes froid et non ça va je m’en suis bien sorti ne t’inquiètes pas pour moi. » Il a poussé un gros soupir. Il a l’air soucieux lui aussi. Je ne serais donc… pas la seule à me torturer à propos de cette histoire ? « T-tant mieux. » Je lui réponds bêtement. Ah c’est difficile de savoir quoi lui dire ! Déjà il ne s’est pas enfuis à nouveau et … il a l’air aussi peu à l’aise que moi à regarder ses chaussures lui aussi. Je trouve cela réconfortant, un peu. Un sourire naît sur mes lèvres à cette pensée. « Je pense qu’on va annuler le footing pour cette semaine. » Qu-quoi ?! J’ouvre de grands yeux surpris, presque un peu choquée.  «  Cependant, j’aimerais quand même qu’on se voit, je pense qu’on a besoin de parler tous les deux si ça te va ? On peut se retrouver au parc à la fin des cours si ça te va ?  » La surprise et l’angoisse laisse place à un soulagement.

Il a l’air… peiné ? C’est étrange de lire cette expression sur son regard. Mais rien qu’en le voyant bafouiller à son tour, je suis obligée de lui pardonner. Comment faire autrement ? Ce grand visage doux, souriant, joueur est tourné vers moi à me demander si je veux bien repasser du temps avec lui. Je suis tellement émue, soulagée, légère tout à coup ! Je ne trouve pas les mots et je me retiens de danser d’allégresse. Juste, j’acquiesce et glisse un petit : « O-oui, avec plaisir. » Ne pouvant contenir le sourire qui me prend maintenant tout le visage. Il approche sa main et vient prendre la mienne délicatement. Mon coeur s’est arrêté et je le laisse faire, mon sourire s’évanouissant pour laisser place à la surprise.. Sa main est si grande à côté de la mienne. Même si elle tremble légèrement, je frissonne à son contact et ferme le yeux. Je découvre une enveloppe dans ma main quand il la retire et s’éloigne. « Tiens, c’est pour toi, me faire pardonner de t’avoir laissé en plan. A toute à l’heure au parc si tu décides de venir bien sûr… »

Je lui fis un petit signe de la main, sans savoir quoi répondre. Une enveloppe ? Il a préparé ça… pour moi ? Seulement la porte va se refermer alors je rentre en cours et rejoins mes amies qui me poussent du coude avec des “ Alors ? Il t’a dit quoi ? “ et des “ Tu lui as redonné son sweat ? C’est quoi cette enveloppe ? “ J’ai juste le temps de bredouiller. « Euh… un cadeau de sa part ? » Mais déjà le cours commence et moi qui ne suis pas la plus attentive des élèves je suis complètement déconcentrée par l’enveloppe que j’ai glissé dans la poche intérieure de ma cape au couleur de serdaigle, tout près de mon coeur. Je n’en reviens pas qu’il m’est écrit quelque chose… Il s’en veut vraiment alors… Je ne suis pas du tout qu’une vieille chaussette… Cette pensée me fait sourire mais je m’applique à écouter le cours de Miss Lovegood qui fait partie de mes cours préférés.

Mais dès que nous passons à la pratique, je me cache dans mon sac et viens lire les mots qu’il m’a destinée : Pardonne-moi Chizu de t’avoir laissé dans l’incompréhension ce jour-là. Ce pendentif est là pour me faire pardonner. Et j’espère qu’on pourra bientôt parler car on a besoin de mettre les choses aux claires entre nous, tu ne crois pas ? Le pendentif que je trouve dans la lettre à la forme d’une coupe. La coupe de Quidditch ? La coupe d’Helga Poufsouffle ? Que des symboles qui me font penser à lui et à notre discussion. Même si je gagne pas la coupe, tu m’en crois digne c’est bien cela Logan ? Je suis super heureuse et l’attache immédiatement autour de mon cou, passant mon temps à la toucher pour vérifier qu’elle est bien là, qu’elle existe… que ce moment est bien arrivé. Quand la journée se termine enfin, je file vers le parc, sans même prendre attention aux devoirs que nous file le professeur de sortilèges tellement je suis pressée.