La journée s’était passée de manière classique pour le rouquin des Gryffondor. Le matin, cours de Potions. Une classe très intéressante et bien souvent pratique. Le cours se passait en compagnie des Serpentard, ce pourquoi il s’était amusé à embêter un élève habillé en vert qui se croyait doué dans la matière, mais qui en réalité avait eu du mal à concocter la potion demandée, un Elixir d’Euphorie. Oui, ils avaient déjà vu ça plus jeunes, mais cela n’était que de la théorie, et puis, ayant repris les cours, ils n’allaient pas leur donner un cours trop compliqué non ? L’élève de Serpentard avait réussi à confondre les épines de porc-épic avec des griffes d’iguane. Quel idiot. La potion vira de sa couleur orangée à un marron, l’eau étant trouble. Le jeune homme pencha la tête par-dessus sa potion qui émit une odeur nauséabonde. Quelle malchance pour lui, il s’était bien trompé. Le rouquin ne put s’empêcher de rire en voyant cela, alors que sa potion quant à elle était très bien.
Le cours de l’après-midi fut Histoire de la magie, bien moins pratique que le premier cours, mais tout aussi intéressant. Lionel buvait les paroles du professeur qui parlait, prenant scrupuleusement des notes sur ce qu’il disait. Il était si méticuleux qu’il avait quelque part, dans sa chambre, ses notes de tous ses cours. Ces notes-là même que Hiroshi lui empruntait régulièrement, ce tire-au-flanc qui était incapable d’écouter les cours et préférait dormir. Sans le coup de pouce que lui offrait Lionel et sûrement quelques autres élèves, il n’irait pas bien loin. Mais l’asiatique étant son meilleur ami, il n’allait pas le laisser dans la panade, et donc se devait de l’aider.
Le reste de la journée fut toute aussi calme que l’après-midi. Il n’y avait pas d’entraînement de Quidditch en ce jour, et Lionel avait passé la fin d’après-midi avachi dans l’un des nombreux fauteuils de la Demeure Gryffondor, sous le regard accusateur de ses camarades. Il s’était tourné, retourné, re-retourné pour trouver une bonne position pour lire un livre, mais finalement, il s’était mis la tête vers le sol, les jambes en l’air et lisait donc à l’envers le bouquin, provoquant un rire de la part des Gryffondor qui passaient par-là. Ces derniers connaissant bien Lionel, cela ne les choquait pas, ils avaient eu l’habitude. Peut-être les 8ème années qui venaient de les rejoindre, quant à eux, pouvaient se demander légitimement si il n’avait pas un souci mental.
Lorsque le crépuscule montra le bout de son nez et après avoir mangé les repas préparés par Poudlard dans la salle commune, il rejoignit finalement ses quartiers du premier étage. Lionel fit une douce caresse à Arthur, son chat, qui lui répondit en lui plantant ses griffes au niveau du revers de sa main. Ce chat était vraiment sauvage et mal éduqué, un comble venant de Lionel. Il s’endormit alors comme une masse d’un coup.
Ses rêves tournaient tous autour du Quidditch et de l’équipe. Donc Hiroshi, Roxanne, Callandra… Et les autres. Il voyait l’équipe gagner tous les matchs, rapportant plein de points à Gryffondor, imposant ainsi une écrasante victoire pour les rouges dans la Coupe des Quatre Maisons. Alors oui, cela n’a aucun rapport, mais c’est un rêve, c’est pas supposé être logique. Mais pourtant, lors de ce rêve, le balai de Lionel se mit à faire des mouvements étranges, il lâcha prise et tomba.
BOOM. Le rouquin était tombé littéralement parterre, se réveillant en sursaut tandis qu’il se relevait pour masser son visage qui lui faisait atrocement mal. Il semblait avoir si bien rêvé que la couette s’était retrouvée entièrement par terre et que même son haut de pyjama était légèrement relevé. Il n’eut le temps que de le remettre à sa place qu’il entendit un bruit venant de sa porte. Un miaulement suivi du bruit d’une porte qui s’ouvrait. N’avait-il pas fermé la porte à clef comme toutes les nuits ? Il semblait que non. Lionel attrapa alors la lampe à huile sur sa table de chevet, l’alluma, et constata que son chat avait disparu. Evidemment, le miaulement entendu était celui d’Arthur, il connaissait ce bruit par-cœur. Mais qu’avait-il fait encore ?
Le rouquin chuchotait son nom alors qu’il s’avançait pour essayer de le rattraper. Cet idiot allait lui attirer des ennuis. Pourquoi suivait-il son chat ? Car il était capable du pire voyons. Il serait capable de se jeter sur un préfet et le griffer au visage, ou pire un professeur qui passerait par-là. Mon dieu. Le rouquin descendit les marches pour arriver au rez-de-chaussée, allumé uniquement par la lampe à huile, et sentant le froid du sol sous ses pieds. Il n’avait pas pensé à enfiler des chaussons en descendant, cela aurait été plus utile. Par chance, il semblait n’avoir réveillé personne, et il espérait que cela allait rester comme ça, car si quelqu’un se réveillait maintenant et tombait sur Arthur avant lui… Qui sait ce qu’il se passerait. Seuls Hiroshi et quelques élus connaissaient son chat, et avaient été de très bons arbres à chat pour lui. Lionel observa un peu partout dans la salle commune en essayant de l’appeler, mais pas trop fort. Rien. Me dites pas qu’il se trouve dehors à Pré-au-Lard quand même…
Lionel soupira avant de sortir de la Demeure. Un froid glacial matinal vint lui faire frissonner, mon dieu. Entre ça et ne pas avoir de chaussons, il allait attraper froid bêtement. Mais il fallait bien rattraper cet abruti de chat avant qu’il fasse des conneries, vous ne pensez pas ?
- Arthur ! Reviens ici ou t’auras pas de petit déjeuner demain matin !
Etant dans les alentours de trois heures du matin, le pauvre chat n’allait pas avoir faim le matin et dormira probablement. Pourtant si il y avait bien un point commun entre lui et son maître, c’était bien leur gloutonnerie…
Dernière édition par Lionel Blake le Sam 14 Nov - 18:28, édité 1 fois