Depuis quand je laisses le choix au gens déjà ? [PV : Sheireen et Kahina] (Terminé)

De toute façon, sa famille en France ne l’aimait pas vraiment, ils supportaient seulement sa présence lorsqu’elle rentrait au bercail pour la simple et mauvaise raison qu’elle portait le nom Lestrange, et qu’il y avait donc un honneur à préserver. Mais en tant que sang mêlée, elle était moins appréciée là-bas qu’elle ne l’aurait dû. Noël à Poudlard ne la rendit donc pas vraiment nostalgique, en fait, elle se demandait même pourquoi elle s’obstinait à essayer de nouer avec ceux de son sang alors qu’elle avait ici quelques personnes (peu, certes, mais quand même), qui l’appréciaient.

Sa culpabilité de n’être arrivée qu’à la fin des combats n’était donc qu’une partie des raisons qui avaient incitées Sheireen à ne pas quitter l’école pour les vacances d’hiver. Pour s’occuper les mains, elle avait entrepris de dépoussiérer entièrement la bibliothèque… à la main. Un coup de baguette aurait réglé ce cas, mais ça ne lui aurait pas permis de s’évader dans le travail, et comme il y avait moins d’élèves pendant cette période de l’année, elle était bien seule et manquait de quoi s’occuper. Encore plus morose que d’habitude, elle s’était isolée avec son matou, ne parlant presque plus à personne depuis plusieurs jours.

Elle sursauta donc lorsque son silence quotidien fut interrompu par la présence d’une des seules collègues qu’elle considérait réellement comme une amie, la seule en tout cas qui pouvait se permettre de l’enlacer et lui faire la bise sans qu’elle ne se transforme en vierge effarouchée. Avant qu’elle ne comprenne ce qui se passait, Lizbeth l’entraînait à l’extérieur de son refuge, ayant décidé qu’elle lui imposait sa compagnie. Parce qu’on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle l’avait « invitée » à passer du temps avec elle! Sheireen s’était simplement retrouvée une main dans celle de l’enseignante, son plumeau toujours dans l’autre, l’air un peu perdu. Il n’y avait bien sûr aucun moyen d’arrêter Montgomery, si bien que Lestrange n’essaya même pas.

-T’aurais pu me prévenir au moins, je suis couverte de poussière, je me serais changée… grommela malgré tout la bibliothécaire pour la forme, encore trop sonnée pour penser à se départir de son plumeau et le remplacer par une baguette qui aurait plus facilement mis de l’ordre dans sa tenue.

Un très maigre sourire, qui n’atteignait pas ses yeux, tira les lèvres closes de Sheireen l’espace d’un instant. Lizbeth était toujours aussi adorable (et pipelette), c’était tellement facile de se détendre en sa compagnie que parfois elle se demandait si ce n’était pas carrément magique. Secouant la tête et levant les yeux au ciel alors qu’elles traversaient la cours pour atteindre les serres, Lestrange soupira avec une once d’amusement.

-Tu sais que j’ai déjà été élève ici, hein? Tu ne m’apprends rien en m’emmenant aux serres, Liz.

Bien sûr, rien de ce que n’avait dit Montgomery était faux : elle avait clairement besoin de sortir, surtout maintenant qu’elle n’avait presque plus de compagnie à la bibliothèque pour quelques jours, et après les terribles événements d’Halloween qui continuaient de hanter ses cauchemars. Ça ne l’empêchait toutefois pas de feindre la défensive, rien que pour le plaisir de contredire son amie.

-Et sa ressource très bien, les livres! Tu sauras que je n’ai même pas encore fini de lire tout ce qu’il y a dans ma bibliothèque encore, c’est beaucoup de… oh, bonjour Professeur.

Interrompant immédiatement ses propos, Lestrange redevint l’image même de la statue de pierre froide face à cette enseignante qu’elle ne connaissait que de vue. Senefer était la nouvelle responsable des étudiants en botanique au niveau universitaire, et si Sheireen l’avait aperçue à quelques reprises, elle n’avait pas encore eu l’audace de lui adresser directement la parole sauf pour des politesses échangées à la va-vite. C’était pourtant la promesse qu’elle s’était faite à elle-même, à la rentrée, lors de sa rencontre avec Lizbeth : d’essayer de socialiser avec les nouveaux, puisqu’elle avait déjà tout gâcher ses relations avec les anciens en étant trop froide. Mais elle n’avait pas su tenir son propre vœu.

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Kahina était dans la serre, s'occupant des plantes qu'elle avait enfin reçue. C'était des plants des différentes nouvelles variétés qu'elle souhaitait intégrer dans la serre ainsi que des plantes déjà adultes pour pouvoir les présenter aux étudiants. Elle prenait soin d'un groupe de Dionées chantantes qui sifflaient mélodieusement toutes ensembles. Mais il ne fallait pas s'y fier, la bouche grande ouverte de chacune était prête a se refermer sur les animaux assez imprudent pour être attirer par leurs chant. Heureusement, celles-ci étaient d'une sous-espèce relativement petite et pouvaient être nourrit avec des insectes. Ce que faisait actuellement la jeune femme.

Mawar était paresseusement vautrer dans le panier que lui avait installer sa maîtresse sur l'établit ou elle travaillait avec Mapple, il lui arrivait d'ailleurs de souvent le partager avec Pepi le chat de cette dernière. La mamba ronronnait tout son soul, bien au chaud. Elle s'était maintenant bien acclimater même si elle passait toujours beaucoup de temps dans les vêtements de Kahina, elle sortait de plus en plus souvent pour s'installer sur son bureau pendant les cours et toiser les étudiants pendant les cours magistraux, tant est bien que Kahina lui installa aussi un panier sur celui-ci pour qu'elle puisse s'y lover.

Une fois les dionées repues et silencieuses, Kahina avait commencer a arroser les graines qu'elle avait planter avant le bal. Celles-ci venait d'Afrique et elle était curieuse de voir si elle arriverait à les faire pousser sous les latitudes d'Angleterre. Elle agita les mains devant les pots ensuite, entonnant un sort.

Herbivicus !

Une fois de plus elle utilisa la magie sans sa baguette qui était posée dans le panier de Mawar, elle oubliait tout le temps de s'en servir. Elle tourna la tête tout en continuant a passer pointer ses paumes vers les pots quand elle entendit des vois féminines qui la saluer.

Oh Liz, Sheireen. Bonjour et bienvenue. Appelez moi Kahina, Sheireen. Professeur est tellement impersonnel. Dit elle en souriant.




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Et en quoi est-ce que le fait que le château était pratiquement vide justifiait qu’il était acceptable qu’elle le traverse en ayant l’air d’avoir perdu la guerre contre un balai? Pas que Sheireen était particulièrement le genre de personne à se soucier de son apparence, avec ces vieilles robes confortables et ses chignons lâches… mais il y avait toujours bien des limites à avoir l’air malpropre quand même! Surtout si elle devait côtoyé pour la première fois une de ses collègue nouvellement arrivée cette année.

Oh, parce que Lestrange n’était pas stupide quand même, dès qu’elle avait remarqué la présence de la nouvelle professeur, elle avait aussitôt compris le petit jeu de Lizbeth. Celle-ci semblait s’être jurée de la faire sortir de sa petite bulle renfermée, et elle y réussissait bien, la bougre. Étrange quand même que c’était une nouvelle professeur qui s’occupait de ses relations alors qu’elle-même travaillait à Poudlard depuis cinq ans, ça aurait dû être l’inverse!

Bon, Montgomery n’avait quand même pas complètement tort, c’est vrai qu’il y avait un moment qu’elle n’était pas rentrée dans la Serre… une fois, en fait, au début de sa carrière, elle avait eu besoin d’un truc pour faire un potion pour Dewey. Elle y était allée en catimini et n’avait croisé personne, pas plus qu’elle n’avait pris le temps de regarder comment ça avant changé depuis sa scolarisation.

-Mais qu’est-ce qui te fait croire que je cherches le Prince Charmant, toi? maugréa-t-elle en claquant de la langue avec une expression exaspérée. J’ai l’air d’une princesse de conte de fées peut-être? Si c'était le cas j'aurais qu'à embrasser un monstre pour rompre un mauvais sort afin qu'il m'épouse, ce serait tellement plus simple...

Et de toute façon, ce n’était visiblement pas dans cet endroit qu’elle rencontrerait un homme, il n’y avait que deux femmes comme botanistes à Poudlard. Mais même s’il y en avait eu un, clairement, Sheireen n’était pas prête à redonner son cœur à qui que ce soit, oh non! Elle souffrait encore beaucoup trop pour cela.

Retenant ses autres remarques sarcastiques à l’intention de Lizbeth parce qu’elle redevenait un bloc de glace en face d’une inconnue, Lestrange hocha simplement la tête à la réponse de Kahina à son endroit. Ces nouvelles enseignantes avaient le don de vouloir la faire sortir trop vite de sa zone de confort ! Montgomery avait exigé la même chose d’elle lorsqu’elles s’étaient rencontrées, les professeurs d’aujourd’hui étaient visiblement bien moins à cheval sur les principes qu’elle. Clairement elle aurait le plus grand mal à respecter la demande de Senefer, pas faute de volonté, seulement par malaise.

Sentant son inconfort comme un loup est attiré par le sang, Lizbeth ne cessait de monologuer pour tenter de la mettre à l’aise tout en s’extasiant sur la beauté du serpent de Kahina. Bien qu’elle ne les portait pas vraiment en admiration et qu’elle n’y connaissait strictement rien sur cette espèce (qu’elle n’aurait franchement pas vraiment pu qualifier de « belle ») elle n’avait à tout le moins pas vraiment peur de ces bestioles rampantes… c’était un animal de compagnie plutôt commun chez les Lestrange, elle en avait souvent côtoyé, ils la laissaient plutôt indifférentes. Mais celui-ci avait quelque chose… de spécial… un petit truc étrange qui la fit s’avancer, les sourcils froncés en une expression de curiosité alors que l’animal entourait le bras de Montgomery. Une anomalie qui lui délia la langue pour demander…

-Et c’est commun chez cette espèce de serpent de ronronner? s’étonna-t-elle en véritable amatrice de chats, elle aurait reconnu ce son particulier entre mille.

Comme d'habitude, son cerveau pratique et logique passait par dessus sa gêne incontestée. Du coup elle avait encore oubliée l'allure qu'elle avait, couverte de poussière et plumeau à la main.

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L'égyptienne restait concentrée sur son sort, faisant pousser petit à petit des goyaviers et des cacaotiers. Elle espérait que sa fonctionnerai, ainsi elles pourraient faire leur propre chocolat à l'école et avoir des fruits exotiques. Les plantes grossissaient a vue d'œil ce qui satisfaisait la jeune femme. Elle sourit à la deuxième question de Liz. Décidément, elle s'était vraiment prise d'affection pour Mawar.

Je vais très bien oui, j'essaye de faire pousser des cacaotiers et des goyaviers, ainsi que des racines des rêves venant d'Afrique. Quand a Mawar suit le son des ses ronronnements pour la trouvée hihi.

Elle gloussa, le serpent noir ronronnait effectivement comme un chat. C'est même infernal quand elle et Pepi s'y mettait ensemble. Elle rit quand Sheïreen demanda si c'était commun chez son espèce de faire ça.

ça l'est tout du moins chez ceux élevés chez mes parents au Caire oui. Mon enfance a été bercée par le doux ronronnement des mambas que nous avions. Elle observa ses plants et hocha la tête, elle rompit son sort et se tourna vers ses invitées récupérant sa baguette au passage dans le panier de Mawar. Pour la glisser dans sa manche. Elle regarda Mawar remonter le long du bras de Liz pour aller lui chatouiller la joue avec sa langue, ronronnant de plus belle. Elle passa la tête derrière son cou pour observer Sheïreen qui s'était approchée, penchant la tête, elle aussi intriguée par cette inconnue.

J'avais préparer de l'eau pour faire du thé à la menthe. En voulez vous ? Demanda-t-elle alors.




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Le reproche à peine masqué de Lizbeth toucha une corde sensible. Oui, elle était supposée sortir de sa coquille. Non, elle ne l’avait pas fait. Elle avait continué de s’isoler, volontairement, parce que c’était plus facile que d’affronter ses angoisses. Sheireen détourna toutefois sa faute en lançant une légère boutade vers son amie, l’accompagnant d’une petite poussée taquine.

-Mais j’ai déjà quelqu’un qui prend soin de moi, toi! Je n’aurais étrangement pas choisi « Princesse charmante » pour te qualifier, par contre. Peut-être Impératrice des Ouragans?

Parce qu’à chaque fois que Montgomery s’immisçait dans son intimité recluse afin de lui faire voir la lumière du jour, Lestrange avait toujours l’impression qu’elle laissait une tempête derrière elles. Mais elle ne détestait pas cela, bien au contraire, ça aidait à faire changement.

Sheireen s’était plus ou moins rendu compte que Lizbeth s’était éloignée pour donner son attention au bizarre de serpent ronronnant, parce qu’elle avait finalement remarqué ce à quoi Kahina donnait son attention et était surprise par sa trouvaille. Autrefois, il n’y avait que des plantes magiques à Poudlard, pour les études des élèves, mais la nouvelle enseignante avait fait importé des plantes exotiques qui n’avaient rien de surnaturelles, outre la vitesse à laquelle elles poussaient, et cela était uniquement le fait des talents de la botaniste.

-C’est pour les élèves universitaires? s’étonna-t-elle en pointant le cacaotier. Ils vont avoir des projets à faire avec des plantes moldues? Ou c’est simplement pour manger du chocolat?**

Ça serait même potentiellement une super idée de club, d’en faire un de jardinage, il serait certainement aussi inondé d’élèves de Poufsouffle que le Club de Lecture était rempli de Serdaigle.

Avant que Sheireen ne puisse répondre quoi que ce soit, Lizbeth décidait déjà pour elle qu’elle prendrait le thé avec Kahina. Même si c’était cette dernière qui l’avait offert, la bibliothécaire ne put s’empêcher de se montrer mal à l’aise, comme si elle prenait soudainement trop de place.

-Enfin, seulement si ça ne vous encombre pas… marmonna-t-elle en portant toute son attention à la jolie végétation, malgré elle calmée par le son doux que produisait l’étrange serpent.

Mawar enroulée sur elle, Lizbeth s’était rapprochée de Sheireen lorsque Kahina s‘était détournée pour s’occuper de l’infusion à la menthe. Songeant qu’adorable n’était pas nécessairement le qualificatif qu’elle aurait choisi pour décrire un serpent, même un qui ronronne, Lestrange haussa simplement les épaules en se privant de la moindre remarque. C’était spécial, oui, hors de l’ordinaire, mais elle restait une femme à chats.

-Bien sûr, je connais la Professeur Grace, Liz… mais, tu sais comment c’est… je la connais, c’est tout. Je préfère la compagnie des petits animaux à fourrures que celle des humains, c’est plus fort que moi. D’ailleurs, parlant de jolies bestioles, tu te rappelles quand je t’ai demandé pour une créature mag...

S’interrompant soudainement lorsque le thé fut servi, Sheireen bredouilla des remerciements à la « professeur Senefer » oubliant à nouveau d’utiliser son prénom. Elle était encore loin du compte niveau fraternisation avec ses collègues. La preuve étant qu’elle avait voulu questionner son amie sur la possibilité de lui procurer un chartier comme compagnon pour Dewey, mais maintenant que Kahina pouvait l’entendre, elle remettait à plus tard ses interrogations. Elle n’allait quand même pas ennuyer la nouvelle professeur avec ses idées loufoques et ses problèmes, pas vrai?

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Kahina gloussa, les cacaotiers intriguaient beaucoup, et c'était le but de la manœuvre. Faire connaître des plantes non magique exotiques aux élèves.

Ils serviront aussi bien pour les universitaires que les scolaires oui, pour leur faire connaître des plantes non magique et si nous arrivons a avoir notre propre récolte de chocolat, ça sera tout bénef. C'est pareil pour les goyaviers, les fruits et le chocolat pourrons être proposé à la cafétéria. J'ai aussi commander des plants de café de différents pays pour voir lesquels pousseraient ici. Cela fera aussi partie du club de jardinage en effet, ils auront à s'en occuper.

C'était des expériences intéressantes et qui plus est motiverai les élèves. Qui n'aimerai pas faire son propre café ou chocolat ? Elle souriait en revenant avec trois tasses et une théière à la main, l'odeur de menthe emplissant la serre a mesure que le thé qu'elle y avait mit infusait. Elle sortit aussi des tabourets pour qu'elles puissent s'installer, elle servit le thé. Mawar profita que Liz s'installe pour revenir sur le bureau, louvoyant entre les tasses pour profiter de leur chaleur.

Tu ne me dérange pas du tout voyons Sheïreen.

Elle observa ses collègues, notant que Sheïreen parlait de créature magique.

Créature magique ? Laquelle ? Demanda-t-elle curieuse. Elle adorait les animaux fantastiques, elle aurai adorer en avoir un en familier, mais elle aimait trop Mawar pour ça. Cela ne l'empêchait pas de continuer à les observer quand elle le pouvait. Elle devait d'ailleurs penser à aller visiter le zoo de l'école dont Liz avait la charge.




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En effet, maintenant que Kahina le lui faisait remarquer, il y avait ici plusieurs plantes moldues et exotiques, destinée au Club de Jardinage. Ces élèves étaient bien gâtés par leur nouvelle professeure! Souriant, Sheireen songea qu’elle enquêterait auprès des élèves de son Club de lecture pour voir si certains étaient membres de celui de jardinage, et essayer de se faire offrir du chocolat par le fait même. Qui n’aime pas cette délicieuse friandise?

Évidemment, Lestange savait bien que Grace était une personne sympathique qui pourrait facilement être son amie, elle n’était pas aveugle quand même à ce point, mais comme le disait trop justement Montgomery, elle n’était pas du genre à aller au-devant des gens, il fallait que ce soit l’inverse. C’était juste contre sa nature de sortir de sa coquille. Oui, elle voulait faire des efforts, et elle était bien consciente de ne pas en faire assez, mais peut-on vraiment devenir une toute autre personne du jour au lendemain?

-Pas dix mots, quand même, t’exagère… marmonne Sheireen l’air un peu coupable, mais l’ombre d’un sourire moqueur naissant sur ses lèvres. Au moins vingt, je dirais.

S’asseyant à côté de Lizbeth et s’empressant de prendre sa tasse embaumant la menthe avant que Mawar ne s’y colle, Sheireen serra les dents en réalisant qu’elle ne s’était pas interrompue assez vite. Maintenant, Kahina était intéressée par cette histoire de créature magique, mais la bibliothécaire n’avait pas vraiment envie de parler d’elle-même. En fait, elle rebutait simplement de mener la conversation, préférant être l’oreille qui écoute, comme d’habitude, mais qui se fait distraite, dans son coin.

Sauf que Montgomery n’allait pas la laisser s’en sortir si facilement, et elle insista elle aussi pour savoir si elle avait trouvé ce qu’elle cherchait justement, l’obligeant à cesser de prétendre qu’elle n’avait pas entendu la question de Senefer et répondre. Soupirant, Lestrange prit le temps d’avaler une longue gorgée de thé, surtout pour s’occuper les mains et se donner l’occasion de réfléchir afin de construire une phrase intelligente avant de parler.

-Eh bien, j’avais demandé conseil, il y a quelques mois, à Lizbeth pour trouver une créature magique qui me serait utile à la bibliothèque… Qui pourrait la surveiller en mon absence et me rapporter ce que les élèves y ont fait quoi. Bref, tu connais Liz, professeur Se… heu Kahina. Elle a passé plus de temps à lancer des idées farfelues pour rigoler qu’à réellement se rendre utile! lança-t-elle avec plus d’amusement que de reproche dans la voix tout en donnant un petit coup de pied à Montgomery sous la table. Bref, je lisais sur les Chartiers l’autre jour, et même s’ils sont plutôt impolis, au moins ils parlent, eux, mais je voulais ton avis de professionnelle avant à leur sujet. Seulement, je n’ai pas envie d’embêter la pr.. Kahina avec mes histoires. Pourquoi tu ne nous parles pas plutôt de tes amours tiens, Miss l’Impératrice?

Bah quoi, c’était elle qui avait abordé le sujet un peu plus tôt, non? Et puis, tous les moyens sont bons pour détourner l’attention ailleurs et ne plus avoir à parler!

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Kahina gloussa, décidement la timidité de Sheïreen était presque maladive si elle n'avais pas dit plus de 20 mots à Mapple qui pouvait en mettre autant dans une seule phrase tellement elle était énergique.

Mapple aurai du être ici d'ailleurs, mais elle a été retenue par ses obligations de directrice de maison.

Elle s'installa ensuite écoutant sa collègue décrire se qu'elle avait demander comme créature fantastique, elle haussa donc les sourcils quand elle parla des Charetiers. Ces vilaines créatures adoraient abreuver quiconque ne faisait que les regarder d'injures. Certes ils savaient parler mais elle pourrait dire adieu à la tranquillité de la bibliothéque dans ce cas. Puis elle songea aux animaux fantastiques qu'elle avait pu croiser pendant ses recherches en botanique.

Comme je l'ai dis, ça ne me dérange pas du tout Sheïreen, bien au contraire. Dit elle en souriant.

Mmm, j'ai déjà croisé des Sphinx en Egypte pour ma part qui pouvaient parler. De trés bon gardiens d'ailleurs. Le seul soucis avec eux c'est qu'ils ne rapportent se qu'ils ont vu qu'après avoir répondu à leurs énigmes. Et elles peuvent être trééésss absconses.

Reprit-elle, en sirotant son thé. Elle posa ensuite la main sur le plan de travail et fit signe à Mawar de venir. La serpente quitta la théière pour venir se glisse dans sa manche et remonter le long de son bras, sortant alors la tête par son col et s'enrouler doucement autour de son cou. La mamba noire ronronna encore plus. Elle lui gratouilla le cou distraitement et regarda Liz.

Oh tes amours ? Pourtant tu es souvent avec Aby en ce moment.



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Évidemment, elle savait qu’elle n’avait pas fait assez d’efforts au cours des cinq dernières années, mais elle préférait toujours éviter la question que d’y faire face. Elle essayait de changer, justement, et ce n’était pas comme si elle pouvait changer le fait qu’elle avait joué les ermites pendant tout ce temps, il était trop tard pour revenir en arrière.

Sheireen souris lorsque Lizbeth se moque un peu lorsqu’elle lui « reproche » (pas vraiment quand même) d’avoir dit des bêtises au lieu de l’aider vraiment. Il était évident qu’elle avait juste voulu l’amuser, et elle lui en était reconnaissante d’ailleurs, de ne pas s’en tenir seulement à son rôle professionnel avec elle.

-Je n’ai pas de rides, feint-elle pourtant de rétorquer comme si elle prenait sa moquerie au premier degré.

Sans s’en rendre compte, Lestrange hausse les épaules de concert avec Montgomery lorsque celle-ci explique à Kahina le rôle « d’amie extravertie » qu’elle jouait pour la bibliothécaire intravertie. Profitant de ne pas avoir à parler, Sheireen perdit son regard dans son thé, y trouvant le réconfort du silence qu’elle préférait. Mais elle ne put s’empêcher de rire à la remarque de Kahina, une réaction totalement inattendue de sa part.

-Comment as-tu pu ne pas penser à me proposer ça, Liz? fait-elle presque offensée, comme si elle adorait l’idée. Mais non, les énigmes ne me poseraient pas de problèmes, au contraire, ça me rappellerait le bon vieux temps, quand j’étais encore élève chez les Serdaigle, se mit-elle à rire, avant de se calmer aussitôt en réalisant la gravité des accidents si elle se trompait. En revanche, ça risquerait de devenir l’attraction touristique de la bibliothèque pour les élèves de mon ancienne maison, et du coup ils pourraient se faire attaquer s’ils se trompent… D’accord, ce n’était peut-être pas une si bonne idée, finalement, constate-t-elle en reprenant une gorgée de thé.

Enfin, Montgomery précise qu’elle trouve l’idée du Chartier plutôt bonne en lui donnant quelques conseils. Un peu naïve, Lestrange est persuadée qu’elle parviendra à lui apprendre les bonnes manières de toute façon, à la longue. Et puis, son plan était de contacter un éleveur francophone, dans l’espoir que l’animal ne parle pas anglais, et que ses injures ne soient donc pas comprises par les élèves, qui trouveraient ça beaucoup trop marrant et distrayant de leurs études! Décidée de commencer à chercher un éleveur le lendemain, Sheireen reporta son attention à la conversation.

Conversation qui s’éloignait enfin de Sheireen comme sujet central, Lizbeth raconta comment sa relation avec Abbygaël Lyod avait évoluée pendant le bal… auquel Lestrange n’avait pas assisté, pour des raisons évidentes. Ce n’était pas son truc, les sorties publiques, les danses, tout le tralala. Le bonheur de Montgomery lorsqu’elle en parlait était contagieux, posant un petit pansement riquiqui sur le cœur tout brisé de la bibliothécaire. Arriverait-elle un jour à ressentir cet amour-là à nouveau? Elle en doutait, il lui semblait souvent qu’elle était « cassée » pour toujours. Irréparable.

-Je suis contente pour vous deux, lança-t-elle avec un sourire un peu feint, et elle s'en voulait de ne pas être capable d'avoir l'air plus franche, parce qu'elle était vraiment contente pour son amie, mais le vide dans son coeur gâchait son humeur.

En fait, tout le monde sauf elle semblait filer le parfait amour, selon ce que sous-entendait Lizbeth en parlant des deux professeurs de botanique. Sheireen se rembrunit un peu, cessant momentanément d’écouter la conversation. L’espace d’un instant, elle s’était sentie légère, capable de sourire, de filer la discussion avec ses collègues, et maintenant, la noirceur avait repris ses droits dans son cœur, le remplissant de solitude.

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Kahina rit à la réaction de Sheïreen quand elle parla des Sphinx, c'était rafraîchissant de la voir ainsi se dérider.

En effet, et l'autre soucis c'est qu'ils peuvent devenir très gros, ça serai embêtant qu'ils dévorent les élèves qui se trompent. hihi

Ces animaux pouvaient facilement devenir une plaie plutôt qu'une aide. Mais avoir un Charretier dans la bibliothèque, l'idée était follement drôle pour Kahina. Elle imaginait déjà les élèves se faire injurier dans toute les langues possibles et imaginable juste pour avoir respirer trop fort ou l'avoir regarder de travers. Elle gloussa aussi aux explications de celle-ci sur le rôle que Liz s'était auto attribuer, cela lui fit pensé à Mapple avec ses pulls pour Mawar. Elle lui en avait fait toute une collection avec des motifs et des couleurs différentes. Elle n'avait pu s'empêcher de rire a en pleurer en voyant ainsi la Mamba, surtout que celle-ci semblait les apprécier, l'un d'eux était d'ailleurs dans son panier actuellement, un blanc avec des étoiles bleues.

Heureuse que tout aille bien entre vous. Dit elle en souriant. Elle était contente que ses collègues soient bien ensemble, surtout après les derniers évènements. Avoir quelqu'un sur qui se reposer, qui vous soutiens dans ces moments difficiles. C'était bon pour le mental et l'esprit, permettant d'être serein.

Elle fût alors prise de court par la question de Liz, rosissant. Elle ne savait pas trop comment appeler sa relation avec Mapple, après tout elles ne se connaissaient que depuis peut de temps.

Heu... Mawar l'adore oui... Elle lui a fait tout un tas de pull pour la protégée du froid. Et ... je l'apprécie aussi, bien que je ne sais pas encore comment déterminer notre relation, nous ne nous connaissons pas encore assez pour que ça soit plus que de l'amitié je pense. Répondit-elle timidement trituran sa tasse. Mawar nota que Sheï s'était rembrunie et s'était glissée a nouveau le long de la manche de Kahina pour aller dans son panier et se faufiler dans son pull, elle alla ensuite parader devant la bibliothécaire, lui chatouillant les mains avec sa langue.

Je lui ai promis une balade quand j'aurai récupérer ma moto qui doit bientôt arriver. Ajouta-t-elle.



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Kahina rougissait encore, elle appréciait beaucoup Mapple c'était un fait indéniable. Mais de là à se jeter à l'eau c'était autre chose, ça ne faisait que quelques mois qu'elles se connaissaient aprés tout. L'Egyptienne ne se sentait pas prête a se lancé dans une telle relation aussi tôt. Elle préférait prendre son temps pour être sur d'elle.

Nous verrons bien Liz, nous avons le temps.

Même si la situation était explosive, elle ne voulait pas se hâter. Elle sourit en voyant Mawar parader avec son pull, la mamba les avait adopter et en enfilait un dé qu'elle voulait sortir. Le signe était éloquent, car ainsi elle pouvait se faire balader tout en étant à l'extérieur des vêtements de sa maîtresse. Elle qui adorait observer les autours d'elles quand elles étaient en extérieur, elle en avait maintenant la possibilité et en profitait allégrement.

Kahina sourit de plus belle en voyant Liz titiller a nouveau Sheïreen sur ses amours. Décidément quand elle avait une idée en tête, elle en démordait pas. Et Sheï chercha a détourner la conversation a nouveau en lui parlant de sa moto.

Elle est modifiée oui, mais fonctionne aussi normalement. Les sensations que la vitesse de ces engins procure en roulant sur les routes sont vraiment grisantes. Dit elle son visage s'illuminant, elle avait vraiment hâte de pouvoir rouler sur les routes anglaises avec sa moto et d'y emmener Mapple.

Elle hocha la tête à la proposition de Liz. Sortir était une bonne idée, en plus elle avait finit de s'occuper des plantes.

Bonne idée d'aller se promener, ça serai une bonne chose. Et puis miss Mawar semble s'impatienter. Dit-elle en gloussant alors que la mamba lui remontait le long du bras, la chatouillant.



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Le problème avec l’offre d’aller se balader, c’était que Sheireen n’allait plus pouvoir prétendre boire son thé chaque fois qu’elle était mal à l’aise et qu’elle n’avait pas envie de répondre à une question, laissant sa tasse dans la serre, bien entendu. Ce n’était pas particulièrement pratique de marcher avec une soucoupe et sa tasse bien chaude sur le terrain escarpé de la cour de Poudlard. Lestrange avait envie de prolonger la conversation sur la motocyclette, honnêtement un peu curieuse mais surtout pour éviter que Lizbeth ne revienne à la charge pour lui chercher un compagnon de vie, mais c’était bien peine perdue avec cette fichue entremetteuse, laquelle considérait maintenant lui trouver une femme, faute d'hommes intéressants.

-LIZBETH! s’offusqua-t-elle en prenant a nouveau une teinte pourpre, délaissant son surnom amical pour montrer d’avantage son indignation. Veux-tu bien m’embarrasser encore plus, s’il-te-plait, je trouve que tu n’y vas pas assez fort! ajoute-t-elle avec une pointe de sarcasme en se cachant, pour la dernière fois, derrière sa tasse de thé, question que Montgomery n’aperçoit pas l’ombre de son sourire.

Dernière fois parce que ses deux compagnes de thé se préparaient à quitter, le serpent avait rejoint sa maîtresse dans l’expectative d’une balade et l’agaçante entremetteuse s’était levée aussi, ce que Lestrange finit par imiter, non sans jeter un regard désolé à son breuvage (presque terminé on va se le dire…) qu’elle abandonnait là pour refroidir, seul et négligé. Malgré tout, Montgomery n’abandonne pas et la flatte encore dans le sens du poil pour lui signifier qu’elle n’a qu’envie qu’elle soit bien et qu’elle n’ait plus cet air triste au visage dès qu’il est question d’amour, remarque que Sheireen chasse d’un simple geste de la main en regardant ailleurs.

-Mais non, mon thé était seulement trop chaud je me suis brûlé la langue avec, c’était rien du tout… ment-elle effrontément en tournant volontairement le dos à Lizbeth, sachant que celle-ci aurait décelé son mensonge avec facilité. Bon, on y va? Je veux bien du grand air à condition qu’il ne soit plus question de ma situation de couple ni de faire du speed dating! feint-elle de s’enthousiasmer en se pressant vers la porte, fuyant un peu honnêtement.

La vérité c’était qu’effectivement, elle était trop ermite pour avoir ne serait-ce que porté attention aux nouveaux… et nouvelles… venues à Poudlard dans les dernières années, sauf ceux et celles qui s’étaient directement rendus à elle, comme Lizbeth, et avaient percé sa carapace. Gens qui se comptaient sur les doigts d’une seule main, avouons-le. Il n’était pourtant pas si difficile de lui plaire, il n'y avait pas QUE les livres qui l'intéressaient quand même, et si Sheireen se donnait la peine, elle n’aurait certainement pas tant de mal que ça à se trouver quelqu’un, mais elle était ce genre de femme à préférer porter son fardeau seule que demander de l’aide, malheureusement.

À la suggestion de Montgomery, Lestrange pris la direction du lac, se mettant à respirer à peu près plus normalement une fois dehors, comme si fuir la conversation la libérait d’un poids qu’elle s’imposait techniquement à elle-même.

-Tant qu’on ne va pas dans je ne sais quel club de rencontre douteux, d’accord! répète-t-elle enfin d’un ton un peu plus léger, se permettant même un vrai sourire cette fois. Je pense que Lizbeth va essayer d’assortir tout le monde dans ce château Kahina, t’es prête à l’entendre te parler de Miss Grace chaque jour de ta vie jusqu’à ce que tu sois casée, j’espère? Parce que tu n’as pas fini avec elle encore, crois-en m’en expérience, il ne se passe pas une journée où elle n’essaie pas de me marier à quelqu’un, je te jure, se met-elle à exagérer un peu par pur vengeance moqueuse. On devrait se partir un Club des célibataires victimes de l’entremetteuse!

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Kahina rit, elle préférait effectivement prendre son temps. Même si parfois, y aller franco pouvait être mieux elle le reconnaissait. Mawar avait finit de remonter le long de son bras pour s'installer autour de son cou et sur ses épaules, sa tête dépassant de son col.

Hihi, je ferai ce qu'il faut. Dit elle a ses collègues. Elle y songeait déjà de se lancer pour avouer ses sentiments à Mapple, même si son esprit lui disait que c'était trop tôt. Elle voulait le faire pour le cas ou la situation s'aggraverai, n'avoir pas de regret. Elle se leva pour suivre les filles à l'exterieur, souriant à Liz.

Ce sera avec joie, il faudra peut être que je fasse installer un side-car dessus pour emmener une personne de plus.

La remarque de Sheïreen la fit éclater de rire.

L'association de victime de Lizbeth anonyme. gloussa-t-elle, Mawar se mit a ronronner de plus belle en sentant la joie de sa maîtresse. Elle lui caressa le cou distraitement, tout en marchant, profitant de se moment de calme et d'amusement entre amies.

Remarque je me me lance, tu sera son unique cible. Ajouta-t-elle en riant de plus belle.



Never-Utopia

L’humour étant la thérapie la plus efficace, c’était en taquinant légèrement Lizbeth sur ses ambitions d’entremetteuse que Sheireen retrouva sa bonne humeur, reléguant (pour le moment…) aux oubliettes ses peines, ses angoisses et ses souvenirs douloureux. Le grand air frais de la fin décembre y était aussi pour beaucoup, bien entendu. Ensemble avec Kahina, elles embêtèrent légèrement leur amie respective, ce que celle-ci ne prit pas trop mal, puisqu’elle en profitait pour espérer que ça lui apporterait des candidats et leur suggéra même quelques noms accrocheurs.

Senefer lui fit toutefois remarquer que, comme elle était sur le point de se lancer dans les histoires de cœur à son tour, Lestrange risquait bientôt d’être l’unique membre de son Club des victimes de Montgomery. La bibliothécaire soupira en levant les yeux au ciel gris de ce début d’hiver. Elle ne pouvait quand même pas être l’unique célibataire de cette école, non? Pas qu’elle ait vraiment vérifié, honnêtement, mais la dictatrice de l’amour n’avait-elle personne d’autre à torturer?

-Eh bien, Kahina, tu t’es mise les pieds dans le plat là… Lizbeth est comme un petit chaton sauvage quand il est question d’histoires d’amour, si tu commences à la nourrir tu ne parviendras jamais à arrêter! rigole-t-elle avec un sourire en coin lorsque Montgomery s’exclame déjà qu’elle veut un résumé d’une déclaration d’amour qui ne s’était à priori pas encore produite.

Arrivées au Lac noir, le trio entreprit de marcher sur le bord de l’eau presque glacée. Seulement pour un cours instant, songea Sheireen, puisqu’elle savait qu’elle ne pouvait pas délaisser son travail beaucoup plus longtemps et qu’il lui faudrait rompre cette rencontre à un moment ou à un autre, mais pour l’instant elle s’amusait bien… Ça faisait quand même un bon moment que la bibliothèque était sans surveillance, en revanche, alors quel genre de mauvaise surprise pouvait l’attendre là-bas? Malgré les vacances de Noël, il restait encore des élèves à l’école. Certes, Lizbeth ne lui avait assurément pas donné le choix de prendre une pause, mais elle ne pourrait pas non plus l’empêcher de retourner à ses tâches… D’ailleurs, ces jeunes dames n’avaient-elles jamais de cours à préparer et devoirs à corriger?

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