Le carnet que Roxanne transportait sous son bras paressait lourd, et il l’était. N’importe qui n’y jetant qu’un rapide coup d’œil aurait songé qu’elle trimballait un manuel de cours, mais c’était mal la connaître. La Weasley n’était pas assez studieuse pour cela. Le seul domaine scolaire dans lequel elle se jetait vraiment corps et âme était extracurriculaire : le Quidditch.

Ayant rendez-vous avec l’entraîneuse des équipes de l’école, la Capitaine des Gryffondor traînait donc son précieux cargo : ses notes. Toutes les tactiques et plans de match qu’elle avait concocté depuis son entrée en poste l’année dernière, dont elle voulait discuter avec Abbygaël. C’était la seule personne, outre les membres de son équipe, en qui elle avait assez confiance pour discuter stratégie de jeu, et comme ils allaient bientôt avoir un match, il lui fallait s’assurer d’être prêt.

Oui, évidemment, la Professeur Lyod entraînait aussi ses adversaires, mais Roxanne ne doutait pas qu’elle soit assez honorable pour ne pas tricher en dévoilant les tactiques des uns aux autres. Enfin, en tous les cas, elle n’avait jamais dévoilé de secrets d’une autre équipe à elle! Et ce n’était pas parce que la rouquine n’avait pas essayé de lui extirper quelques informations de façon plus ou moins subtile selon son humeur. Non, Abbygaël était vraiment fiable, et d’une aide précieuse, alors cette rencontre allait être déterminante pour les prochains entraînements de l’équipe des Gryffondor.

-Professeur? C’est Weasley.

Roxanne attendit que Abbygaël lui donne l’autorisation d’entrer avant d’ouvrir la porte et pénétrer dans son bureau. C’était l’une des rares enseignantes à Poudlard qui se méritait un tel respect de la part de Roxanne… cette sacrée tête brûlée qui causait beaucoup de problèmes entre les murs du château, et depuis de nombreuses années. Mais il va aussi sans dire que la jeune femme n’allait pas souvent au bureau d’un professeur de son plein gré : le plus souvent, elle y était convoquée, du coup, il n’y avait pas besoin de frapper avant d’entrer.

-Désolée pour Fred, il n’a pas pu venir, mais je peux faire sans mon co-capitaine je crois bien, pour cette fois-ci. Il a eu… quelques soucis.

Son frangin s’était fait prendre à chercher des noises à des Serpentard. La routine, rien de bien extraordinaire. C’est ça qui arrive lorsqu’un Weasley décide de jouer des coups pendables sans sa meilleure « partner in crime » : sa soeur. La prochaine fois, il l’emmènerait avec elle et ils ne se feraient pas prendre! Ou alors, ils se feraient prendre ensemble, et s’amuseraient à créer la cohue à nouveau lors de leur retenue.

-Peut-être que je vais devoir réfléchir à me mettre un second capitaine adjoint, juste au cas où, vu le nombre de fois où Fred se retrouve à récurer quelques obscures recoins du château… ou moi-même, lâche-t-elle avec un sourire en coin. Bref, trêves de plaisanteries, on a du pain sur la planche en vue du prochain match, hein?

Et sans délicatesse aucune (parce que, heh, elle était quand même la fille de l’illustre George Weasley), elle laissa tomber son lourd et imposant carnet de notes sur le bureau d’Abbygaël, le geste causant un tremblement et un coup de vent qui firent tomber et s’envoler quelque paperasse un peu partout. Par où commencer maintenant?

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Léger sourire en coin de la part de Roxanne. Effectivement, c’était son but premier, son plus grand souhait : être la meilleure. Au Quidditch, s’entend, dans ses notes, elle n’en avait rien à cirer. Même si reprendre la compagnie familiale avait son velours, la jeune Weasley ne pouvait s’empêcher de caresser l’ambition de jouer pour une équipe internationale un jour. Ainsi, elle se focalisait sur son plan A autant qu’elle le pouvait, jusqu’à ce qu’elle termine ses études du moins.

Même si elle préfère le café (un fait qui fait grincer des dents sa tendre grand-mère chaque fois qu’elle le mentionne) Roxanne accepte quand même la tasse de thé avec le sourire. S’offrant elle aussi un bonbon, la rouquine se retrouve avec les dents un peu collées lorsqu’elle essaie de répondre à son entraîneuse.

-Bah, n’veau fiabilité, j’vois pas mieux qu’Lionel… mâchouille-t-elle de façon mal articulée à cause de la friandise.

Heureusement qu’elle a le teint hâlé, parce que c’est moins évident de la voir rougir, ce qu’elle ne manque pas de faire à la seule mention du nom de… son petit ami. Même s’ils ne se sont pas réellement cachés du développement récent de leur relation, ça lui fait toujours un drôle d’effet de parler de lui à autrui, comme si c’était supposé être un gros secret. Comme une sale petite adolescente agaçante vivant son premier émoi quoi! Heureusement que le ridicule ne tue pas. Se sentant l’obligation de justifier son choix pour qu’Abbygaël ne pense pas qu’elle faisait du favoritisme pour son amoureux (après tout, elle avait essuyé la critique l’année précédente pour avoir choisi son frère, bien que celui-ci le méritait amplement), Roxanne s’empressa de décoller de ses dents les vestiges de sucreries pour poursuivre plus clairement.

-Enfin, il a quand même été capitaine avant moi, c’est juste grâce à sa blessure que j’ai obtenu le poste, du coup si je devais m’absenter, ainsi que mon frère, il saura amplement gérer. Il est assurément le plus qualifié pour m’épauler en cas de besoin.

Teint halé ou pas, Weasley devenait de plus en plus rouge, ce qui allait sous peu commencer à paraître. C’était justement pour ces qualités qu’elle craquait pour Lionel. Se racla la gorge pour cacher maladroitement son émoi de gamine ridicule, Roxanne se penche sur son carnet de note et l’ouvre aux derniers pages remplies de superbes dessins de terrains exécutés avec attention et d’une tonne de notes dans les marges. Aucun des travaux scolaires de la jeune Weasley n’était effectué avec autant de soins, seule Lyod avait pu constater à quel point elle était capable de travailler avec sérieux.

-D’ailleurs, j’ai retracé les différentes erreurs commises par mon équipe lors de notre dernier match, pour pouvoir les réviser avec eux lors de notre prochain entraînement demain. Repenser les stratégies lorsqu’on se retrouve face à de telles attaques quoi.

Sur chaque page de gauche de son bouquin se trouvait les erreurs commises, et celles de droite la solution la plus appropriée selon elle en fonction des forces et faiblesses de chacun. Bref, Weasley se lança pendant plusieurs minutes dans un monologue sérieux (entrecoupé de mâchouillage maladroit de friandises qui collaient aux dents) où elle planifia leur prochain entraînement, mais pointa aussi les failles dans leur jeu qu’elle ne savait comment combler pour être une parfaite riposte aux stratégies de ses adversaires.

-Bien sûr, ça serait la victoire assurée si je connaissais d’avances les tactiques de mon ennemi avant le prochain match. Ce serait chouette si la vie était aussi facile hein?

Non, ce n’était absolument pas subtile comme remarque, évidemment, parce que de toute façon, Roxanne l’avait testée dans tous les sens, de toutes les façons, et Abbygaël n’avait jamais craqué à être malhonnête, même si elle était une ancienne rouge, donc depuis le temps Weasley avait appris à ne même pas essayer… sauf avec un peu d’humour.

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Quand Abbygaël la regardait comme ça, elle lui faisait penser à sa grand-mère. Pas qu’elle lui ressemblait physiquement, loin de là! Il n’y avait pas le moindre point commun dans l’apparence de son entraîneuse et de Molly. C’était juste cette manière, dans le regard, de lui faire sentir comme si elle savait exactement ce qui se passait dans sa tête avant même qu’elle n’ouvre la bouche. Et alors que Roxanne défendait (bien inutilement apparemment) sa position sur le choix de Lionel comme second co-capitaine, elle avait encore cette drôle d’impression de parler à sa grand-mère. Lyod voyait clair dans son jeu… et ne tarda pas à le lui faire savoir, en lui rappelant qu’à l’avenir, il vaudrait mieux qu’elle essaie d’en parler s’en s’empourprer, car même si son choix était effectivement judicieux, d’autres personnes qu’elle pourraient croire qu’il s’agit de favoritisme.

-Mmm… grommelle Roxanne en engouffrant un autre bonbon pour se distraire. J’sais… vais faire attention, marmonne-t-elle les dents toujours à moitié collées.

Pas évident, surtout quand une relation est aussi récente… et pourtant dure depuis aussi longtemps! Aucun garçon ne s’était accroché à elle pour une si longue période auparavant, elle les avait toujours fait fuir passé les quelques rendez-vous. Rien que d’y penser lui donnait chaud! Et franchement, ça lui faisait honte. Roxanne se sentait carrément gênée d’être incapable de rester frigide comme à son habitude lorsqu’il était question de ses amours, et ça l’enrageait. Elle qui avait toujours trouvé ridicules les femmes qui fondaient devant leur homme comme des crèmes glacées au soleil.

Heureusement, Lyod attrape sa perche pour changer le sujet et commente ses notes tout en soulignant la relâche d’un de ses batteurs. Bien sûr, Weasley l’avait remarqué, mais cherchait encore la façon de lui resserrer un peu la vis pour lui rappeler que sa place dans l’équipe n’était pas acquise et qu’il devait travailler autant que les autres pour la mériter.

-On ne peut pas tous avoir Fred et George pour occuper ce poste hein? lance-t-elle, maussade, en faisant allusion non à son frère, mais à cet oncle qu’elle n’avait jamais rencontré. J’ai toujours plus de mal avec les batteurs, ils m’écoutent moins, comme s’ils se pensaient au-dessus de tout, et je ne sais plus quoi lui dire pour le remettre à sa place celui-là, explique-t-elle tout en surveillant les gestes d’Abbygaël, laquelle venait de sortir un cartable rouge. Où étaient donc rangés les autres couleurs?

Roxanne rigole au commentaire de Lyod sur son absence de subtilité. Effectivement, elle était capable de faire mieux, mais son entraîneuse ne se laissait jamais tromper de toute façon, alors à quoi bon?

-Vous le savez bien, professeur, je ne fais jamais d’efforts sauf quand je le veux vraiment, lance-t-elle avec un petit sourire moqueur qui creusait si joliment ses fossettes. Et vous êtes trop droite pour vous faire avoir même quand je m’y mets de tout cœur, alors à quoi bon être subtile, je sais que ça ne fonctionnera jamais avec vous. C’est un compliment, prenez-le, ça m’assures que je peux vous faire confiance.

Parce qu’en vérité, même si ça lui aurait plu de mettre la main sur les dossiers de ses adversaires, si Weasley avait déjà tenté de le faire, c’était seulement pour se prouver que c’était impossible. Car si elle ne pouvait y parvenir, les capitaines des autres maisons n’y parviendraient pas non plus.

-Donc, je demande au petit nouveau de prendre le lead lors du prochain entraînement pour casser un peu son égo? Pas bête, je vais essayer, et au pire, si je le froisse… il fichera le camp et j’en recruterai un autre! Ce n’est pas le talent qui manque dans notre maison, pas vrai coach?

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Des légendes. La remarque lui fait tirer un sourire. C’est vrai qu’ils avaient été d’excellents joueurs. Ils auraient peut-être pu avoir une carrière internationale s’ils n’avaient pas préféré les mauvais tours! Et si l’un d’eux n’était pas mort, bien sûr. George n’avait plus jamais été le même après la perte de son frère, même s’il essayait de ne pas le laisser paraître et qu’il avait tout fait pour poursuivre leur rêve.

-Comment ça, vous ne les avez jamais trouvés? Je ne suis digne d’être une Légende, moi? La fille de la Légende, ça pète quand même! s’insurge-t-elle en faignant d’être vexée, malgré son amusement évident.

Bon, c’est vrai qu’elle n’en était qu’à sa seconde année comme Capitaine de l’Équipe, mais elle se serait attendue à ce que cela suffise pour implanter son autorité. Surtout qu’elle tentait de bien équilibrer le sérieux et le jeu. En fait, peut-être que c’était ça son problème… Même si elle se transformait en véritable entraîneuse lorsque venait les moments sérieux, Roxanne restait aussi éternellement la gentille partenaire qui voulait être amie avec toute son équipe. Elle était sévère, oui, mais pas toujours assez pour leur rappeler que la Capitaine Weasley n’était pas leur amie, pas vraiment, et qu’elle les balancerait dehors, amitié ou pas, s’ils ne faisaient pas l’affaire!

-Vous voulez dire que j’ai des attentes trop élevées pour mes batteurs? demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Non… je crois plutôt que c’est lui le problème. Mon père ne m’aurait pas plus obéi à l’époque, mais il aurait fait le travail qui était attendu de lui quand même, parce qu’il avait… une fierté à gagner.

Roxanne baisse les yeux en se raclant la gorge. Bien sûr qu’elle savait qu’elle devait se montrer plus ferme avec ses joueurs, mais c’était difficile considérant qu’ils étaient aussi ses amis. Pour plusieurs, ils l’étaient même depuis un bon nombre d’années. La Capitaine sers un peu son poing sous la main d’Abbygaël posée sur la sienne. Et puis elle n’était pas la plus expérimentée en ce qui traitait d’avoir de la compassion… C’était une chose d’avoir quelques manquements de temps à autres sur le terrain, c’en était une autre de traîner volontairement de la patte parce qu’on a la grosse tête! Tout ce que Weasley avait réussi à accomplir depuis qu’elle chevauchait un balai n’avait rien à la chance ou au tout acquis, elle s’était toujours donnée corps et âme au sport, alors quand ses partenaires n’en faisaient pas autant…

-Je sais, une blessure est si vite arrivée… Lionel en est malheureusement la preuve vivante. Et je ne me crois pas si exceptionnelle pour ne pas avoir planifié un plan B au cas où, même si ça me décevrait que mon plan A ne fonctionne pas. Mais l’équilibre entre être assez solide pour mener son équipe à la victoire et avoir la douceur de garder ses coéquipiers parmi mes « amis » est difficile à atteindre. Je ne peux pas perdre. Si je ne remporte pas la coupe, je peux dire adieu à mes chances d’entrer dans une équipe nationale, ça va tacher mon historique.

Les bonbons ne lui font finalement plus très envie, et Roxanne sirote sa tasse de thé davantage par politesse qu’autre chose. Elles avaient déjà fait pas mal le tour de ce qu’elle voulait voir avec Abbygaël, mais bizarrement, elle n’avait pas encore envie de quitter le bureau. Ce n’était pas vraiment avec son entraîneuse qu’elle avait besoin de s’entretenir, mais avec une ancienne Capitaine de Gryffondor. Lyod lui demande si elle a d’autres questions, témoignant qu’elle semble aussi penser que leur rencontre tire à leur fin. Weasley s’empresse de lui demander la première chose qui lui passe par la tête, parce qu’elle ne veut pas partir tout de suite.

-Comment est-ce qu’on fait pour rester ami avec des « subordonnés » tout en se faisant quand même respecter? demande-t-elle en soupirant et en utilisant ses doigts pour tracer des guillemets dans les airs afin que Abbygaël comprenne qu’elle ne voyait pas vraiment ses coéquipiers comme ses inférieurs… mais que c’était quand même malheureusement un peu le cas!

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En fait, Roxanne avait très bien compris que lorsqu’Abbygaël avait affirmé n’avoir jamais trouvé de légende comme George, elle parlait du temps où jadis elle était élève elle-même, et non aux temps actuels. Mais elle n’avait pas pu s’empêcher de jouer les vexées juste pour l’entendre la complimenter. Oui, ça lui arrivait d’avoir un peu (beaucoup) la grosse tête à la Weasley, mais ça allait encore, la dernière fois qu’elle avait vérifié ça passait encore dans les cadres de portes.

La théorie de Lyod selon son lien avec les batteurs pouvaient être vraie, même si elle n’était pas certaine que ce soit l’unique raison. Si ça avait été le cas, elle aurait eu la même relation avec ses poursuiveurs, puisque sa mère avait occupé ce poste également, mais ce n’était pas le cas. Mieux, Lionel était l’un de ceux qui l’écoutaient le plus… Ouais, peut-être que la comparaison était mauvaise considérant leur relation, en fait…

Roxanne éclate d’un rire franc et oublie l’espace d’un intant son petit air un peu grognon alors qu’elle était perdue dans ses pensées. Visiblement, elle n’était pas la seule à se prendre pour une autre de temps en temps, et Abbygaël devrait aussi surveiller son crâne pour être certaine de toujours passer dans les cadres de portes. Mimant la dévotion, Weasley fait semblant de s’incliner, mains devant elle et penchant son buste vers le bureau de Lyod comme pour baiser celui-ci.

-Je me sens toute humble soudainement devant la Déesse du Quidditch, Impératrice du terrain de Poudlard et Reine des entraîneuses, scande-t-elle faussement exaltée en s’inclinant encore et encore, jusqu’à ne plus pouvoir le faire parce qu’elle riait trop.

Lorsqu’elle la questionne sur les relations amicales potentielles entre Capitaine et joueur, Abbygaël sourit et se lève de sa chaise, quittant son bureau vraisemblablement pour aller chercher quelque chose. En lui disant que, malheureusement, certains Capitaines prennent vraiment leurs joueurs pour des subordonnés, et lui assurant qu’elle sait que Roxanne ne pense pas comme ça, elle lui tend des photographies. Bien que ne connaissant pas toute l’histoire derrière ces clichés, son entraîneuse était aisément reconnaissable sur chacun d’entre eux, et semblait étrangement plus heureuse dans son équipe école que professionnelle.

En lui montrant son cahier de notes, Lyod lui explique alors que le simple fait de gagner en étant Capitaine, ce n’est pas vraiment ce que les recruteurs regardent, mais plutôt la façon dont elle agit lorsqu’elle perd. Enfin, ce n’était pas vraiment les mots exacts, mais ça résumait ce que Roxanne retenait. Comment elle gérait les victoires et les échecs de ses joueurs, leurs bons coups et leurs faiblesses… Comment elle récompensait le travail acharné, et comment elle corrigeait la paresse, sans se les monter à dos. Weasley retrouva son sourire en récupérant son cahier de notes. Elle faisait déjà cela, un peu, assez bien espérait-elle. Elle avait encore des croutes à manger pour être une Leader exemplaire, mais avec l’aide d’Abbygaël, elle ne s’en sortirait pas trop mal.

-Alors, assurément, la passion, c’est mon affaire.

Se levant avec le sourire, Roxanne tendit la main pour la remercier. Il n’y avait rien qui passionnait davantage la jeune femme que son sport. Si c’était ce que recherchaient vraiment les recruteurs et non un tableau de scores parfait, elle n’avait pas à s’inquiéter.

-Oui, je le sais. D’ailleurs, je voulais vous remercier d’être là, Coach, ajouta-t-elle avec plus de sérieux qu’elle n’en avait eu depuis le début de l’entretient, et alors qu’elle serait toujours la main d’Abbygaël dans la sienne, elle s’en servit pour l’approcher d’elle afin de la prendre dans ses bras dans un câlin qui n’était pas seulement amical. C’était le même genre d’accolade qu’elle administrait à ses joueurs lorsqu’ils faisaient des bons coups, justement, avec une petite tape dans le dos, tout ça. Et maintenant je sais ce que je dois faire. On se revoit à l’entraînement?

Et lorsqu’elle aurait remis tous les membres de son équipe sur le droit chemin et resserré les liens qui les unissaient… ils allaient botter le derrière de leurs adversaires et gagner cette Coupe.

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