Oh ? Je m'attendais à avoir plus mal ? [PV : Callandra Reed]

C’était vraiment compliqué pour moi de me concentrer ces derniers temps. Même après que j'eus fais mes exercices de défouloir. Rien n’y faisait. Je pensais un peu beaucoup trop à cette fille de l’autre jour. Pourtant c’était une fille parmi tant d’autres, je ne voyais pas bien pourquoi je pensais à elle autant dans une journée. Peut-être que je devrais la revoir afin de voir si je vais mieux par la suite ? On pourrait peut-être devenir amis qui c’est ? Ce serait bien la première avec qui je pourrais sympathiser mis à part James. La majorité des gens me trouvant bien trop sévère et franc.

Je devrais essayer de la revoir ouais. De toute façon, ça n’engage à rien et en plus elle est mignonne. Et à un sacré pair de…enfin vous voyez quoi. Vu notre première rencontre force était de constaté qu’elle était quand même rudement courageuse. On passe le fait qu’elle aurait pu s’en sortir beaucoup moins bien que ça. Elle a aussi une chance folle il faut croire et ça aide quand même bien à certains moments.

Bon restait à savoir comment je pouvais la rencontrer à part de façon complètement fortuite, car elle restait élève à Poudlard autrement dit lieu, où je ne mettais quasiment jamais les pieds. Pas que cela m’ennuyait outre mesure mais c’était surtout que je n’avais rien à y faire et les professeurs me regarderaient sûrement d’un mauvais œil si je me pointe en mode, oui alors j’aimerais voir machine s’il vous plaît…On va me prendre pour un timbré doublé d’un psychopathe oui…

Bon elle était universitaire après ça aidait, dans le sens elle est plus libre et les résidences sont bien moins loin que Poudlard. Le seul avantage c’était qu’elle participait à mes cours de self-défense. Donc en gros, le plus tard que je la verrais c’est dans deux jours. C’est très long deux jours déjà, non ? Enfin bon ce n’était pas comme si elle allait tomber du ciel non plus. Je me devais de patienter et on verrait bien quand on se reverrait. Et si vraiment on ne se voit pas dans les deux prochains jours, je trouverais bien un moyen de forcé le destin. Je déteste être aussi déstabiliser et clairement cette fille a cet effet sur moi ce que je ne comprends pas. Donc tant qu’on ne se sera pas revu et mis aux clairs deux trois trucs je pense que je ne pourrais pas bien me concentrer comme je peux le faire de manière habituelle.

Bon il était l’heure de mon jogging matinal donc pour le moment j’allais caser toutes ses pensées emmêlées dans un coin de ma tête pour me vider l’esprit durant ma course matinale. Trois à quatre kilomètres ça devrait me faire le plus grand bien. Je mis donc jogging, T-shirt et coupe-vent puis parti dans le froid de ce début de mois de Novembre.

En parlant de début du mois, Pré-Au-Lard avait subis une grosse attaque durant le bal d’Halloween de Poudlard. Au final, j’avais eu plus de chances que d’autres car je n’avais pas été blessé et mon Dojo en était sorti indemne, mais j’avais entendu dire que certains professeurs de Poudlard n’avaient pas eu cette chance. Malheureusement, c’était bien souvent que dans des guerres il y avait des pertes et quand le mal s’oppose au bien, il y a toujours des personnes qui prennent cher qu’elles soient impliquées véritablement ou non n’a pas d’importance car pour finir ça leur tombe dessus tout pareil.

J’espérais en tout cas que Callandra allait bien. C’était peut-être pour ça que je n’arrivais pas à me concentrer ? Car une potentielle « Amie » ne m’avait pas donné de nouvelles depuis ce jour et qu’elle pourrait probablement être morte sans que je ne le sache ? Je me giflais sans sommation me disant que c’était stupide. Cela ne servait à rien de se faire des nœuds au cerveau ou d’être inquiet pour quelqu’un qui n’en avait peut-être rien à carrer de ma personne.

Ce jour-là elle s’était interposée, mais vu son tempérament elle l’aurait fait pour n‘importe qui. J’étais sûrement un mec parmi tant d’autres. De toute façon, comme mon père me l’a toujours dit je ne vaux rien, donc je ne vois pas pourquoi ça changerait aux yeux de quelqu’un…Depuis toujours, j’ai été conditionné et surtout rabaissé donc forcément je n’avais que peu d’estime pour ce que j’étais. Je m’étais pourtant battu pour me relever de tout ça, j’avais même changé de pays, mais cela me rattrapait encore. Mon enfance me rattrapait toujours. Et comme en plus, je continuais d’avoir des visions ça n’aidait en rien à tourner la page. Peut-être faudrait-il d’abord que j’accepte ce « don » ? Je l’avais toujours vu comme une malédiction car c’est ce qui m’avait éloigné de ma famille, ce qui m’avait enlevé l’amour de mon père…

J’avais eu une vision de cette attaque, mais si floue et incompréhensible que je n’aurais rien pu changer. Je n’avais pas vu les victimes potentielles, pas vu non plus les potentiels coupables, tout ce que j’avais vu c’était du feu, du sang et de la destruction. Un chaos sans nom… Je respirais doucement tandis que je commençais à avoir un mal de crâne assez violent. Je décidais de faire une pause sous un arbre histoire d’en plus me couper le soleil. Je n’avais pas besoin de faire une insolation. Je décidais de prendre quelques minutes sous cet arbre afin de reprendre constance que ce soit de manière physique ou psychologique.

Je ne savais pas trop où j’étais mais la douce brise et le calme ambiant me fit l’effet d’un tel apaisement que je m’assoupis sous cet arbre. De toute façon que pouvait-il bien m’arriver. C’était un arbre en pleine clairière pour le coup, ce n’était pas la forêt interdite donc pas de risque de me faire dévorer par une créature magique. Donc vraiment il n’y avait pas de raison que quoique ce soit se passe. Et comme je l’ai dit jusqu’à présent les filles et autres êtres vivants ne tombent pas du ciel comme ça donc je suis safe je pense. Enfin, c’était ce que je croyais…

Il faut je pense remettre la situation dans son contexte. Deux jours plus tôt, nous avons été sans nous en rendre compte, confinés dans le château de Poudlard. Être coincé à l’école, quel cauchemar pas vrai ? Il fallait dire que si McGonagall n’avait pas fait ce qu’elle avait fait, je serai sûrement sortie. Dans l’espoir vain et stupide que j’aurai pu être utile. Je serai morte. Comme mes professeurs, comme mes camarades qui s’étaient trouver à prés-au-lard cette nuit-là.

Je sais, je sais. Je vous ai habitué à des récits plus mouvementés, mais je ne suis pas vraiment d’humeur. Ils sont morts. Morts, parce que certain se sont dit que c’était une bonne idée de faire cesser cette paix relative. Parce que certain, on ne sait pas encore qui, s’est dit que les innocents étaient trop faibles pour survivre. Enfin les faibles. Mon professeur de duel est mort. Je me pinçais l’arrête du nez. Conor est sorti de ma chambre, il y a quelques minutes pour la première fois depuis l’attaque. La bonne nouvelle ? Personne n’était venu nous embêter pour nous dire qu’il fallait qu’il rentre dans son dortoir. Peut-être se sont-ils dit que finalement, si on est tous les deux on est moins en danger ? Peu importe, j’ai besoin de prendre l’air, je vais étouffer si je continue à ruminer. J’ai les yeux rouges, et je ne saurai pas dire si c’est la fatigue d’avoir lu et relu mes sorts d’attaque, ou si c’est d’avoir pleurer pendant deux jours, mais j’enfile une jupe de tennis, celles avec un short en-dessous, une brassière et un sweet dont je rabas la capuche sur mes cheveux. Je jette un regard las à mon reflet dans le miroir. Mes yeux sont d’une couleur si fade qu’il était compliqué d’en discerner la teinte brunâtre terne.

Je n’ai jamais dit que je suis forte face aux épreuves. Et même si j’aimerai m’en convaincre, je n’aurai pas été plus utile que ceux qui sont morts si j’avais pu m’y rendre. Pourtant je pris ma baguette sur moi pour sortir d’un pas las. La maison des gryffondors fait partie de celles qui sont les plus actives, pourtant en sortant à pas feutrés de ma chambre je n’entends pas un bruit. Pas un chat, les camarades que je croise dans la salle commune ont la mine aussi sombre que moi, et, je dois l’avouer, je leur adresse à peine un mouvement de tête. En sortant, les mains dans les poches je frissonne un peu en sentant le vent glacé sur mes jambes nues. J’aurai pu aller courir, j’aurai peut-être dû, mais je me contentais de marcher.

Je me mis à déambuler dans les rues abîmées du prés-au-lard. L’humeur est sombre, pourtant le ciel est beau. Génial. Il fallait que comme toujours en Grande-Bretagne que le ciel n’en fasse qu’à sa tête. Je lui tirai la langue pour lui signifier mon assentiment. J’observais les façades dévastées, les lourdes pierres qui avaient semblé ne jamais pouvoir flancher, éclatées sur le sol. Génial. Si ce n’était pas l’évènement le plus triste ni le plus dévastateur du monde sorcier, je suis trop jeune pour m’en rappeler, et de toute manière, je ne suis pas forte à la douleur. Je lâche un soupire las et décide d’aller marcher. Une bonne heure de balade ça ne me ferait pas de mal. Alors je marche en observant l’herbe sous mes pieds. Les mains dans mes poches.

Je pense alors à toutes les personnes qui avaient perdue des proches dans l’explosion. A tous mes camarades morts. Il était vrai que les dispositions prises avaient éviter un maximum de dégâts, mais pas tous. Soudain je me pause une question idiote. Est-ce que Hulrick – le professeur de self défense – s’en était sorti ? Mon cœur se sert. Je ne le connais pas finalement. En plus je ne l’ai vu qu’une fois et il m’a traité d’idiote.

Je lâche un petit rire nerveux. Est-ce que j’allais passer à côté d’une chance de le revoir ? Parce qu’il était quand même très mignon. Et je devais au moins lui trpouver que je n’étais pas juste une idiote. Enfin c’est vrai que je n’ai pas inventer la poudre, mais de là à dire que je suis stupide… Je reste une étudiante dans un cursus particulièrement exigeant. Alors oui, il m’arrive d’être impulsive mais pour je ne sais quelle raison, si c’est lui qui le dit, bah c’est blessant. En plus il a l’air plutôt sympa. Non ? J’entends un pauvre miaulement étouffé. Un chat ? Je tourne la tête, et vise un arbre immense, et large, sans doute au moins centenaire, et au milieu des feuilles rougeoyante de l’Automne j’y détecte une tâche blanche.

Alors je m’approche, pour ne pas dire que je suis téméraire, je dirais que j’ai vu assez de drame ces derniers jours pour ne pas laisser la pauvre créature dans une situation si embarrassante. Alors je regardais un peu, l’arbre était assez vieux pour m’offrir un tas de prises naturelle, cependant, malgré ma dextérité, je dois avouer que ma baguette m’a couté un bras. Je la pause au pied de l’arbre et pratique quelques étirements, puisque je me sens rouillée après plusieurs jours sans pratiquer de sport. Je lâche un soupire et entame la montée.

Se retrouver en haut d’un arbre ce n’était pas compliqué, attraper un chat paniqué c’était une autre histoire. Je me mis à me déplacer entre les branches, passant de l’autre côté de l’arbre. Je dois l’avouer, je suis parfois heureuse d’être un poids plume. A mesure que j’approchais elle reculais sur une branche. Je tentais donc d’apaiser ma voix.

Minou minou… Aller viens ma belle… Tout va… AAAAAAAAAH PUTAIN.

Si vous voulez posez la question, j’ai attraper la chatte, la serrant tout contre moi, oui j’ai supposer que c’est une femelle puisqu’elle porte un collier rose. J’ai tendu les bras l’ai attrapé, elle a paniqué, m’a griffée la joue et j’ai finis par perdre l’quilibre. Dans ma malchance j’ai de la chance, puisque je suis en passe de devenir une professionnelle du Quidditch, ce qui veut dire en terme profane, que je suis déjà tombée, et de bien plus haut. J’avais donc par réflex pur, détendu mes muscles pour éviter de me blesser plus que de raison, et avait tenter d’amortir ma chute. Par chance il avait plu, et le sol s’avéra plus confortable que je ne l’avais imaginé après une chute de plusieurs mètres. Je lâchais une floppée de juron où les langues se mélangeait. Japonais, chinois, anglais, Français, Allemand et Russe. Des langues qui avaient bercées mon enfances et qui m’offraient un vocabulaire des plus fleuris lorsqu’il s’agissait de jurer, alors que je tentais avec délicatesse de décrocher un à un les doigts griffu de l’adorable créature de ma peau en m’étant redresser pour me retrouver assise. Pour tout dire, il me fallut dix doigts de ses pattes antérieurs pour comprendre que je n’étais pas assise sur le sol.

Je dois avouer, qu’en levant les yeux de ma chaire ensanglanté je restais quelques peu confuse de me retrouver assise sur Hulrick. Je lâchais une nouvelle floppée de jurons aussi inventifs que peu compréhensibles si on ne parlait pas la moitié de ces six langues, m’éjectais dans une roulade arrière, plus gracieuse qu’elle aurait pu l’être et me retrouvais sur mes pieds, le chat me sautant des bras pour s’enfuir à toute pattes sans se retourner. Si la question avait été, va-t-il bien ? La réponse était de toute évidence : il allait bien jusqu’à que tu lui tombes dessus crétine.

Euh… Salut.

Et voilà que mes yeux reprennent cette couleur si incompréhensible du violet tâché d’or. Est-ce que c’était piètre comme rencontre ? Oui. Est-ce que j’aurai pu mieux m’y prendre ? Tout à fait. Pour ma défense, je ne l’avais pas vu.

Est ce que je dormais vraiment ? Je ne dirais pas ça, je sommeillais plus. Un peu dans le style j’entendais encore quelques bruits alentours quand ils étaient assez proche. Mais mon état était assez endormi pour que je ne sois pas du tout alerte si quelque chose se passait, vous voyez le genre c’est bon ? Vous situez à peu près dans l’état que je peux me trouver ? Pour vous dire franchement le souci ici, c’est que des bruits alentours j’en ai entendu plein de là à pouvoir les interpréter c’était déjà au-delà de mes compétences.

Quand j’entendis les premiers crissements sur l’écorce comme une personne qui montait sur un arbre, je n’imaginais pas du tout que cela puisse être MON arbre vous voyez ? Pourtant j’entends QUE les bruits alentours. Et il n’y avait pas quinze mille arbres aux alentours vus qu’il n’y en avait qu’un. Jusqu’ici nous sommes d’accord. Mais je suis tellement en mode je plane encore parce que je suis trop ensommeillé que je me suis dit que j’avais rêvé.

Ensuite, j’ai entendu une voix. Une voix très particulière car, je la connaissais cette voix. Je ne l’avais pas entendu trop de fois, mais elle m’avait assez marqué pour que je la reconnaisse entre mille et une autre. Pourtant là encore je me suis dit que j’avais rêvé. Après tout, je venais de penser à elle juste avant de finalement m’endormir. Comment je pourrais tomber sur elle ? Cela serait une coïncidence de malade non ? Bref, pour moi c’était inconcevable. Il y a une chance sur combien qu’elle soit vraiment là hein ? Non je ne vous donnerais pas les probabilités je suis nul dans ces conneries et puis on s’en fout.

Autant dire que je me sentais vraiment en sécurité et ne m’attendait pas vraiment à une attaque surprise encore moins d’en haut. Vous vous rappelez ce que j’ai dis tout à l’heure avant de m’assoupir ? Les filles ça ne tombe pas du ciel ? Ben oublier ce que j’ai dis apparemment ça arrive et elle a finit en plein sur mon bide. Vous imaginez le réveil sympathique ? Vous l’imaginez ? Ben dites vous que c’est dix fois pire…

J’en ai le souffle coupé. Pas qu’elle soit vraiment lourde en soi, loin de là même. C’est un poids plume je dirais même, mais j’étais en train de dormir paisiblement et un certain poids me tombe sur le vide, c’est assez violent quand même… Elle avait bien de la chance que je n’ai pas mangé parce que j’aurais pu lui vomir dessus si j’avais eu l’estomac plein…Bref, j’essayais un temps soit peu de récupérer mon souffle avant que finalement elle ne se rende enfin compte de ce qu’il venait de se passer, où tout du moins qu’elle n’était pas tombée sur du sol mais sur moi.

J’avais bien sûr levé le nez assez rapidement pour savoir ce qui m’était tombé dessus et Callandra était en face de moi avec une boule de poil au niveau de la poitrine bien accroché. Moi Jaloux d’un chat ? Naaaannn. Bon il a l’air agrippé au bon endroit quand même ce n’est pas ma faute non plus… Bref, elle me remarqua après avoir pris le soin d’enlever les griffes du chat de ses chairs ce qui paraissait normal. Ce n’est pas le genre de truc qu’on veut garder dans la peau ad vitam aeternam quoi. C’est loin d’être très agréable comme sensation. Comme quand on vous tombe dessus remarque, ça se vaut je dirais.

Ah j’ai oublié c’est vrai. Elle avait poussé d’innombrables jurons j’imagine vu que je ne comprenais pas toutes les langues, mais vu tout ce qu’elle avait balancé mes tympans avaient eux aussi pris pour leurs grades. Mais ça continuait encore en remarquant que j’étais le fameux sol plus confortable qu’il n’y parait. De nouveaux jurons, tandis que je fermais les yeux afin d’essayer de faire en sorte de calmer les maux de têtes qui venaient déjà me harceler. Elle eut une réaction assez vive, roulant en arrière avant de se relever tandis que le chat pris bien vite la poudre d’escampette. Je toussais documents puis pris le temps de reprendre suffisamment mon souffle avant de lui répondre.

Salut ? C’est tout ce que tu trouves à dire après m’avoir écrasé ?

Je me masse doucement le ventre tandis que je m’appuie à l’arbre pour me relever en douceur. Je la regardais dans les yeux, ceux-ci tournaient aux violets dorés comme notre première rencontre. Je ne comprenais pas trop, mais je ne cherchais pas trop à comprendre pour le moment, j’aimais bien cette couleur, elle était vraiment mignonne avec, si on oubliait qu’elle venait de tomber du ciel quoi…

J’imagines que je peux passer au-dessus pour cette fois, je pense que ce chat était ta priorité et que tu n’as même pas du me voir au pied de cet arbre, n’est-ce pas ?

Je me demandais si je m’étais autant rapproché de Poudlard que ça ? Bien possible…Mon envie de savoir si elle allait bien peut-être. Je passais ma main dans mes cheveux gêné tandis que je la regardais en esquissant un sourire.

Bon, déjà je suis content que tu ailles bien. Vu que tu es une idiote qui fonce tête baissée tu as dû être confinée avant de pouvoir participer à quoi que ce soit qui se déroulait à Pré-Au-Lard. Ce n’est pas plus mal…

J’eus la mine plus sombre.

Ce chat ne semble pas avoir été très reconnaissant, vu les marques qu’il t’a laissé. Si tu veux j’ai dû désinfectant au dojo.

Je ne savais pas trop si ça lui dirait de me suivre, mais après je n’avais rien proposé de mal en soi, après tout le chat avait semblé bien s’accrocher et les griffures assez profondes par extension. Désinfecter ne serait pas de trop, sait-on jamais. Les chats sont comme tous les autres animaux ils marchent sans arrêt au sol et tant qu’on ne sait pas bien s’il à fait sa toilette avant, c’est quand même plus prudent de désinfecter les griffures. Après c’était à elle de choisir je n’allais pas lui mettre un couteau sous la gorge pour qu’elle vienne avec moi non plus. J’avais beau paraître pas sympathique aux yeux de nombreuses personnes je n’en étais pas à ce niveau tout de même.

Ton frère va bien aussi au fait ?

Il me semblait qu’elle avait parlé d’un frangin qui devait venir à mon cours avec elle. Peut-être que j’avais confondu avec quelqu’un d’autres ? Sa réponse me le ferait rapidement savoir.

Si vous vous posez la question. J’étais passé par plusieurs émotions, la surprise, la confusion et la joie. Oui, pour la première fois en deux jours j’avais ressenti un profond soulagement, et pour cause, je vacillais un peu pour finalement me retenir à l’arbre. En fait, je n’étais même pas aller voir la liste des morts qui n’étaient pas de l’école, pourquoi ? Parce que j’avais eu trop peur d’y voir des gens que j’avais croiser, et à qui je n’avais même pas penser. Pourtant j’avais pensé à lui, ce qui était étrange, mais c’était ce qui s’était passé. Alors, le voir râler devant moi c’était un sacré soulagement qui me fit presque flageoler. Bordel je ne le connais même pas ce gars au final.

Oui, parce que… Euh j’ai cru que… Euh tu vois…

Quoi ? Je me voyais mal lui dire que je n’étais pas aller voir la liste des morts pour ne pas voir son nom. Parce que si je ne l’avais pas su, il aurait pu juste être parti. Je suis puérile et stupide. Il va encore me prendre pour une débile. Et pourtant non, alors que je tente de reprendre mon souffle. Il me regarde en m’expliquant qu’il a compris que je n’avais voulu sauver que le chat.

En effet. Je suis navrée est-ce que ça va ?

Je lui étais tombé dessus comme un boulet de canon. Super réveil quoi. Mais qu’est-ce qu’il foutait sous cet arbre d’abord ? Je tournais la tête vers le château qui n’était plus si loin. Je m’étais bien éloignée de Pré-au-lard, j’avais pris le chemin que j’empruntais en balais pour aller en cours. Je me pinçais l’arrête du nez, une fois la stupeur passé le poids qui m’avait écrasé ces deux derniers jours fut de retour aussi rapidement que l’éclair. Ce n’était pas parce qu’il venait de me traiter d’idiote, mais parce qu’il avait raison. Je serais morte ce soir si j’avais pu sortir, et si j’avais pu comprendre ce qui se passait. Le froid glacial frappa mes joues alors que le violet de mes prunelles s’affadit en y repensant. Est-ce que si on avait été tout ensemble on aurait pu changer quelques choses ? Est-ce que nous aurions pu renverser la situation ? Est-ce que… Je balayais ses paroles d’un revers de la main.

Oui, j’aurai foncer si j’avais pu. Et je serai morte avec des sorciers bien plus puissants que moi, pour tenter de les sauver sans le pouvoir. Et si ça se passe demain, je le ferai sans doute encore.

Je ne pus m’empêcher d’avoir un rire cynique en pensant à ce qui venait de me traverser l’esprit. Je serai morte avec un chapeau de pirate vissé sur le crâne et des bottes à talons en cuir. La fatigue et la douleur des griffure mes ramena sur terre. Je touchai ma joue et regardai mes doigts ensanglantés. Je tiquais et lâchais un sourire las en le regardant. Dieu qu’il était beau.

C’est une chatte. Et elle a eu peur. Je ne peux pas lui en vouloir.

Je me dégageais enfin de l’arbre qui m’avait soutenu. Il était vivant. Bordel. Je devais avoir pleurer toutes les larmes de mon corps parce que mes yeux étaient particulièrement secs. Je fis le tour de l’arbre pour récupérer ma baguette et m’approchais de lui. Il se frottait le ventre. Je souris et d’un coup de baguette et sans un mot, lançais un sort silencieux de soins. C’était que j’avais l’habitude de le lancer, depuis l’enfance avec Conor on était plutôt du genre à se faire des bleus partout, et à finalement se casser des os. Il avait bien fallu apprendre.

Alors il me fit une proposition qui m’étonna, même si finalement elle me semblait sensée. J’aurais rougi si je n’étais pas aussi gelée. Parce qu’il me proposait finalement de discuter, non ? Alors j’acquiesçai.

Oui, si tu veux, je serai pas contre un peu de compagnie en plus.

Je n’étais pas vraiment aussi bavarde que d’habitude, je soulevais son t-shirt pour vérifier qu’il n’y avait pas de trace d’hématome, ou de saignement interne, je lui avais peut-être cassé une côte, mais restais un peu béate en voyant ses abdos lisses. J’aurais pu rester figée, si sa dernière phrase ne m’avait pas fais lever les yeux vers lui un peu étonnée. Il se souvenait que je lui avais parler de mon frère ? C’était assez étonnant puisqu’il me semblait que lors de notre dernière conversation il avait passer plus de temps finalement à me critiquer qu’à sembler réellement m’écouter. J’eus un regard doux et moqueur.

Tu m’écoutai finalement. (je ris un peu) J’avais peur que tu m’aies juste prise pour une idiote finie. Conor va bien, on était ensemble. Déguisés en pirate si tu veux tout savoir.

Je relâchais son vêtement pour reculer d’un pas un peu confuse. Un peu de joie quoi ? Non ? Trop tôt ? Apparemment, car il suffit que je me retourne pour que mes yeux reprennent une teinte de brun terne. Je rangeais ma baguette et me mis à avancer dans l’herbe verte pour entamer le chemin qui nous mènerait au chaud, et dans un endroit où il y aurait sûrement du désinfectant. Je lâchais un soupire en rabattant ma capuche qui avait fuit de ma tête lors de ma chute. Je n’étais pas vraiment présentable et j’étais un peu honteuse de me montrer dans cet état.

Il fallait que je change de sujet. Impérativement.

Ca t’arrive souvent de faire des siestes sous des arbres ? Ce n’est pas banal comme hobby.

Le taquinais-je. Je dois avouer que si la première fois j’avais été trop perturbée par notre rencontre, actuellement j’étais beaucoup trop las pour prêter attention aux papillons qui se languissaient dans mon estomac, j’étais d’ailleurs bien plus soulagée par sa survie que perturbée par sa présence. Alors j’avançais d’un pas serein, parce que finalement… On est en vie putain. Je relevais les yeux vers le ciel d’un bleu pastel, dérangé par des nuages qui ressemblaient davantage à des volutes de fumée que réellement à des nuages. Un petit miracle après massacre ?

Evidemment, je suis qui je suis.

J’ai penser que toi aussi tu étais peut-être mort.

Est-ce que ça ne revenait pas à dire que je n’avais même pas vérifier ? S’il pensait que j’étais sans cœur… tant pis, après tout, je savais pourquoi je l’avais fais.

Malgré un début de rencontre compliqué pour aujourd’hui car pas très agréable, j’étais quand même soulagé de voir cette bouille. Cependant, je voyais bien qu’elle n’était pas aussi joyeuse que d’habitude, j’imagines qu’on était tous dans un état similaire. Ce n’était jamais évident ce genre de situation quand il y avait de la violence et surtout des morts par la suite. Cela mettait toujours un coup que l’on connaisse de près ou de loin les personnes disparus. J’imaginais qu’elle devait au moins connaître les professeurs qui avait succombé et j’imaginais sans mal pourquoi elle semblait si éteinte alors que d’habitude c’était une vraie boule d’énergie.

Je ne pouvais lui en vouloir, elle était bien du style tête en l’air et à ne pas m’avoir vu. Le chat étant tout ce qui avait compté sur le coup. En tout cas, il avait eu de la chance de tomber sur elle, sinon il aurait pu rester coincer longtemps, je ne l’avais pas vu plus qu’entendu.

Oui ça va tu es légère, c’est juste qu’être réveillé comme ça, c’est pas super agréable, mais c’est pas la mort non plus, je m’en remettrais va. Moi qui pensais que les filles ne tombaient pas du ciel, faut croire que j’ai encore des choses à apprendre dis-je en rigolant afin qu’elle se détende et comprenne que je ne lui en voulais vraiment pas outre mesure.

Elle regardait non loin de moi et je suivis son regard pour apercevoir le château. Ah oui d’accord…J’avais quand même pas mal dérivé de mon chemin de jogging standard. D’habitude je ne m’approche jamais aussi près de Poudlard. Je voyais sa mine s’assombrir et c’était déstabilisant vu comment je l’avais rencontré. C’était le jour et la nuit. Elle ne semblait qu’être l’ombre d’elle-même à certain moment c’était assez perturbant.

Je suis content que tu n’ai pas été prise dans cet évènement…

Je me pinçais l’arête du nez tandis que je me sentais agacé d’un coup d’avoir dit cette phrase à haute voix alors que je ne voulais que la penser… Je soupirais et replongeais mon regard dans le sien.

Tu n’as pas à t’en vouloir. Et à te demander si tu aurais dû faire si ou ça. Avec des SI on refait le monde. On ne peut pas toujours changer les choses même quand on y pense et le veut fortement. Je ne te dis pas de ne pas te battre, mais il faut choisir ses combats et c’est ce que tu as tendance à oublier je pense.

Je regardais son état en tout cas et le chat ne l’avait vraiment pas loupé. En même temps, elle devait sûrement s’attendre à ce genre de comportement.

En même temps à sa place j’aurais eu peur aussi en voyant ta bouille de clown dis-je en ricanant.

Tandis que je me relevais difficilement, elle disparut pour mieux revenir baguette en main et lancer un sort qui m’ôta toute douleur au ventre. Je la regardais et souris tendrement.

Merci.

Je n’étais pas vraiment du genre non plus à m’épancher trop longtemps en remerciement. Donc j’espérais que ça lui suffirait. Ne faut pas pousser non plus, j’allais pas me mettre à faire des courbettes vu que de base je lui avais rien demander… Ma proposition d’aller au Dojo pour désinfecter ses plaies dû au chat fut accueillis à bras ouverts et je sentis comme un soulagement en moi. J’étais content qu’elle vienne avec moi. Avais-je tant envie que ça de la rassurer ? De la consoler peut-être avec ce qu’il s’était passé ? Je n’en savais trop rien, mais j’allais déjà essayer de lui changer les idées ce serait pas mal.

Allons-y ...dis-je avant d’être coupé dans ma phrase.

En effet, j’étais sur le point de partir quand elle remonta mon T-shirt. Vérifier peut-être une quelconque trace de bleu ou autre mais je fis un arrêt sur image. Mes neurones ne connectaient plus entre eux et j’avais du mal à aligner deux pensées cohérentes là toute de suite…Je rougissais à vue d’œil face à cette action, et elle ne semblait vraiment pas l’avoir fait dans un but de rinçage d’œil alors je décidais de passer outre. Et comme je ne voulais pas non plus qu’elle me voit rougir face à son geste, je relançais la conversation sur son potentiel frère afin de revenir sur un terrain moins glissant diras-t-on.

J’écoutes toujours les jolies femmes, qu’elle soit idiote n’a rien à voir avec le fait d’écouter ~ dis-je dans un clin d’œil complice.

Une fois vérifié que j’allais bien elle se mit rapidement en chemin pour le dojo et je la vis rabaisser sa capuche et faire style de, mais j’avais bien vu qu’elle semblait avoir froid. Elle partit sur un autre sujet de conversation aussi et je ne savais pas bien pourquoi. Avais-je dis ou fais quelque chose qui l’aurait contrariée ou rappeler un truc pas cool ? Possible, je suis parfois un peu trop spontané pour mon propre bien…

Désolé de te décevoir mais je n’ai aucun hobby qui consiste à dormir sous les arbres, j’avais besoin d’une pause dans mon jogging, et j’ai entendu dire que les filles tombait souvent du ciel proche de cette arbre ~ dis-je en rigolant.

Quand elle reprit la parole, c’était beaucoup moins joyeux pour le coup. Elle avait pensé à l’idée que j’avais pu succomber à cette attaque. Vraiment ? Cela voulait donc dire qu’elle tenait un tantinet à moi non ? En tout cas, je la dépassais en petites foulées et me mis face à elle afin qu’elle s’arrête dans sa marche. J’enlevais mon coup vent et le lui fis enfiler et le fermais par la suite afin qu’elle soit plus au chaud. On avait encore quelques temps de marche avant d’arriver au dojo je préférais qu’elle ne meure pas de froid durant le trajet. Puis je posais mes mains sur ses bras et frictionnait ceux-ci afin de la réchauffer.

Tu as moins froid comme ça ?

Je la regardais plus tendrement moi aussi. Elle avait beau m’exaspérer, la voir m’avait fait du bien.

Moi aussi j’avais peur pour toi, j’étais même très inquiet. Je nierais tout en bloc si t’en parles à quelqu’un…

Je me massais la nuque en soupirant gêné de parler de mes sentiments ouvertement ce que je ne faisais pas d’habitude, mais je pense que dans ce cadre-ci c’était nécessaire pour l’un comme pour l’autre.

Je pense que toi comme moi, on ne s’est pas plus renseigné, car on gardait tout deux espoir que l’autre soit encore en vie.

Je lui caressais la joue doucement.

Tu crois que tu pourrais appeler ton balais pour que l’on rentre plus vite. Je n’ai vraiment pas envie que tu me tombes dans les bras d’hypothermie. Par contre, me tomber dans les bras tout court pourquoi pas après tout tu m’as déjà tombé dessus ~

Ok Hulrick tu joues avec le feu à force…Qu’est ce que tu es en train de faire gars ? T’es en train de flirter avec elle vraiment ? Est-ce vraiment le moment ? Je suis stupide…Deux idiots ensemble ce n’est pas si mal, non ? Pourquoi je dis ça ? Peut-être parce que je venais de me rendre compte que je n’étais peut-être pas totalement indifférent à cette jolie petite bouille…Merde moi qui m’étais dit de plus m’attacher c’était franchement loupé. De toute façon, elle ne s’intéresserait sûrement pas à moi je suis qu’un type lambda de Pré-Au-Lard qu’elle a rencontré aujourd’hui pour la seconde fois. Ouais mais elle s’est inquiétée pour moi, non ? Ok STOP, on arrête de réfléchir à tut ça et on voit comment ça se goupille réfléchir à ce genre de chose c’est définitivement pas mon truc.

Ses mots me firent frémir. Jolie ? Il me trouve jolie ? C’était si impromptu ! Je ne répondis rien, me retournais pour reprendre ma marche en direction du dojo d’un pas rapide pour me réchauffer. Il était en plein footing ? Ça n’y paraissait pas pourtant. Je lui lançais un regard coulant. C’est vrai qu’il était en tenue de sport, et qu’il avait le corps pour. Je profitais d’avoir remonter ma capuche sur ma tête pour qu’il ne me voit pas rougir. J’avais tellement pris l’habitude de ne pas avoir de pudeur avec mes camarades ou mon frère que très honnêtement, ce n’était pas du tout, et loin de là, la première barre d’abdos que je voyais. Et pourtant cette fois j’étais toute perturbée. Ah la galère. Il fit une petite pique sur les filles qui tombent du ciel et je ne pus m’empêcher de le taquiner.

Oh tu as donc fais exprès de te prendre une fille sur le coin du nez ? Très bien je note. Hulrick a un côté maso.

Je me dandinais un peu en riant et fut vite ramenée sur terre par mes pensées moins joyeuses. Comme d’habitude je balançais un boulot de canon dans une discussion qui semblait s’améliorer.

Alors quand je repris mon air sérieux, ramenée sur terre par mes pensées sombres. Pourtant il fit quelque chose qui me laissa muette de stupéfaction, et surtout complètement figée, à observer ses mouvements quand il me posa son coupe-vent sur les épaules. Il remonta la fermeture éclair et me frictionna les épaules. Ce n’était pas utile puisque je sentais toujours sa chaleur dans son vêtement, en plus d’une légère odeur de transpiration et de déo. Je le regardais un peu béatement alors qu’il me demandait si j’avais moins froid. J’observais ses bras moulés dans un t-shirt de sport moulant. Je louchais un peu. Moins froid ? J’étais carrément en feu là, tout de suite. Qu’est-ce qui se passait bordel ?

Cal’ reprendre toi bon sang, y’a eu un massacre, une putain de massacre qui t’a fait perdre des professeurs, qui t’a fait pleurer, parce que ça aurait pu être bien pire. Bordel. Voilà je balançais ma phrase qui le fit me regarder tendrement et me laissa sans voix une fois de plus. Il s’était inquiété pour moi ? Il semblait finalement assez bien comprendre, alors je ne répondis rien, il n’y avait rien que je puisse répondre sans que je lâche quelques choses comme « ah bon ? Tu t’es inquiété pour moi ? Ah mais je ne comprends pas c’est toi le beau-gosse » alors pour une fois, juste pour une fois, je fermai ma grande bouche pour l’observer. Je le scrutai comme cherchant à comprendre.

C’était vrai qu’il m’avait laissé sans voix, parce qu’il était beau, et assez cinglant pour attiser ma curiosité. Ce n’était pas particulièrement habituel comme situation, je n’avais jamais imaginé avoir le cœur serré en pensant que quelqu’un que je ne connais pas soit peut-être mort. Je ris en entendant sa question et défis la veste.

Alors donc, il m’avait vu décoller sur mon balai ? Je ris de plus belle. Mauvaise idée. Parce que si le ciel était bleu et que le soleil illuminait mes prunelles violettes, il n’en restait pas moins que le fond de l’air était frais.

Pas aujourd’hui beau gosse, je ne suis pas assez couverte, ce n’est pas pour rien si on a des caches col et des gants quand on joue au Quidditch tu sais.
Je le considérais d’un œil dans son accoutrement de sport moulant.
Et même si ça te va très bien ce n’est pas du tout adaptée pour voler avec ce vent.

Je pointais les arbres plus hauts, si nous étions protégés, ça ne serait pas le cas plus haut du vent mordant du mois de Novembre. Et puis, en plus, je me voyais mal lui demander de s’accrocher à moi. Je lui lançais sa veste dessus et touchais le sol avec mes mains en commençant à m’échauffer.

Et il y a des moyens plus efficaces pour se réchauffer.

Je fis rouler mes chevilles, le froid était mordant mais pas encore assez pour rouiller mes articulations, et surtout je m’étais dis que je devais faire de l’exercice, c’était le bon moment. En plus je sais où se trouve le dojo, et s’il m’a proposé d’y aller c’est qu’il n’est pas détruit pas vrai ? C’était pile poile ce qu’il me fallait, je me mis à sautiller pour détendre mes orteils dans mes baskets et lui lançais un regard interrogateur pour moi s’il me suivait alors que je partirais d’une foulée ample et régulière. J’ai pris l’habitude de courir avec Conor, qui doit être à peu de choses prêts aussi grand que Hulrick, et je suis très sportive, alors je laissai mes muscles endormis prendre le relais lorsque je me calais sur un rythme soutenu.

Je suis légère, et plutôt rapide, j’avais remonté ma fermeture éclair jusque sous mon nez pour garder ma chaleur corporelle et avait au fur et à mesure de la course délier mes articulations pour accélérer sur un sprint final sur les deux cents derniers mètres pour arriver au dojo. J’arrivais essoufflée, mais les joues rosies par l’effort, ce que ça faisait du bien. J'observais derrière moi pour constater qu'il était relativement loin derrière, j'attendis patiemment qu'il arrive pour lui lancer un regard moqueur.

Bah, je croyais que c'était toi le sportif, tu sais, je ne suis qu'une petite étudiante, et je me demande comment tu as pu courir aussi lentement. Est-ce que tu seras vraiment apte à donner cours?

Je ris, taquine et me moquais un peu de lui. Je m’étirai et attendit qu’il ouvre la porte en relevant mes cheveux moites de sueurs dans une queue dans un chignon désordonné et m’engouffrait à sa suite dans le bâtiment, profitant qu’il fasse ce qu’il avait à faire pour m’étirer comme un chat, commençant à reprendre le contrôle de mon corps. Deux jours, ça peut ne pas sembler être grand-chose, mais quand je m’accorde une journée de pause dans mes entraînements je trouve que c’est énorme, alors imaginez comme je me sens libérée. Pourtant j’ouvre ma veste. Les traces de griffes rouges me picotent à cause de la sueur.

J’avoue que j’avais placé un compliment mais comme elle n’en avait pas fait cas, je me demandais s’il était passé à l’as, ou si elle avait juste fait comme si de rien était. J’haussais les épaules après tout, je l’avais placé elle le prendrait bien comme elle le voudrait. Je finis d’ailleurs par enchainer avec la taquinerie sur les gens qui tombe du ciel, enfin surtout les filles. Car ouais j’avais encore du mal à me remettre du fait que sur toute la clairière et tous les arbres qu’ils pouvait y avoir dans les environs ce soit le mien qu’elle choisit pour me tomber dessus…

J’éclates de rire face à ce qu’elle me dit.

Je n’ai pas fait exprès de me faire tomber dessus non. A la limite tu vois si c’était vraiment prémédité j’aurais fait en sorte que tu me tombes dans les bras et non sur mon ventre. Tu es bien la seule auprès de qui je ne vais pas me plaindre, tu es loin d’être lourde et moche donc ça passe dis-je en lui tirant la langue.

Après tout elle me taquinait donc je n’allais pas me faire prier non plus de mon côté. Son air triste revint cependant bien vite et je n’avais aucune idée de comment le lui enlever. Déjà je partis du principe qu’il fallait que je lui donne mon coupe-vent car elle avait l’air d’être gelée. Je le lui déposais sur les épaules et lui enfilais sans rien lui demander encore moins son avis. Je voulais juste, je ne sais pas lui apporter un peu de réconfort et de chaleur à mon niveau on va dire. C’était bizarre comme ressenti mais je n’y pouvais pas trop grand-chose en fait.

Je ne finis même pas lui avouer mon inquiétude et elle ne semblait pas s’y attendre parce qu’elle n’en dit rien m’observant juste. Limite j’étais un extraterrestre. Cela paraissait donc si insensé ?

Tu sais que ton silence et ton regard là c’est vexant ? Je suis censé comprendre quoi ? Je n’ai pas le droit de m’inquiéter ?

Je finis par passer au-dessus de cette réaction et lui fit savoir que son balai pourrait être d’une grande aide afin de faire le trajet vite. Mais elle partit dans un éclat de rire qui aurait une fois encore pu être assez vexant. Faut croire que ça paraissait drôle ce que j’avais dit en tout cas. Je ne voyais pas en quoi, mais après j’étais loin d’être connaisseur à fond quand il s’agissait d’être sur un balai. Je n’avais sûrement pas pensé à plein de facteur dont je n’avais que faire sur l’instant…

Tout en riant elle défit la veste que je venais à peine de lui donner et me pinçais l’arête du nez me disant que cette fille était bornée. Puis elle me fit savoir qu’en effet je n’avais pas pris le facteur de la fraîcheur de l’air et qu’elle allait se cailler les miches dans sa tenue actuelle. Quelle idée aussi de sortir comme ça par un tel froid de canard ? Cette fille était vraiment une totale énigme pour moi. Elle me jaugea rapidement et plaça, elle aussi, un compliment comme quoi ma tenue m’allait bien mais n’était pas plus adaptée que la sienne. J’haussais les épaules.

Ok chef, tu es l’experte après tout je ne contredirais pas la femme de la situation. Que fait-on du coup ? Tu as sûrement une proposition à me faire, non ?

Elle finit par me balancer ma veste que j’attrapais au vol tandis qu’elle se mit en position pour semblait-il courir. Bon et bien finalement j’allais reprendre mon footing il semblerait. Y a des moyens plus efficaces pour se réchauffer ? Oh oui bien sûr tout à fait d’accord j’en voyais même un ou deux très intéressant mais pas sûr qu’elle soit prête à entendre ce genre de proposition alors que cela ne fait que la seconde fois qu’on parle ~.

Je pensais faire un commentaire quand même sur sa phrase mais elle ne m’en laissa même pas le temps tandis qu’elle s’élançait en direction du dojo. Je soupirais et massait ma nuque me disant que j’avais loupé une belle occasion pour la faire rougir. Dommage, mais j’allais me rattraper et ce dès maintenant, j’imaginais très bien ce que serait ma prochaine action. Je pris le même chemin qu’elle restant à distance derrière tandis que je me rinçais clairement l’œil sur ses fesses qui semblait musclée et rebondies…Ok tu t’égares Hulrick. Je m’arrêtais le temps de secouer la tête puis vit qu’elle n’était plus en vue. Tant pis cela me laissait le temps de reprendre contenance sur le reste du chemin.

D’ailleurs elle m’attendait devant le dojo et me fit bien vite remarquer que j’avais était assez mou du genou vu qu’elle m’avait distancé. Si elle savait…Quoique concrètement je pouvais très bien le lui faire comprendre.

J’étais occupé à mater le paysage. Faut savoir apprécier ce qui t’entoure durant un footing. Tu n’as jamais fait ça ?

Je passais à côté d’elle et vint lui chuchoter quelques mots à l’oreille.

Juste au cas où je n’aurais pas été assez clair, tes fesses sont vraiment bien dessinées et musclées. Tu devrais éviter de te retrouver devant n’importe qui ~

Puis j’ouvrais le dojo sans plus de paroles, rigolant intérieurement. Espérant la faire rougir cette fois, vu que j’avais loupé l’occasion de l’arbre. Je vaque à quelques occupations c’est à dire faire chauffer du thé tandis que je vais dans la pharmacie chercher du désinfectant puis des pansements. Je sors un plateau et y dépose la théière, les deux tasses et les outils pour la soigner également. J’emmenais le tout dans le coin un peu cosy du dojo avec une table qui se trouvait un peu à l’écart de la salle d’entraînement.

Je te laisse t’occuper de tes coupures et autres je t’ai sorti le désinfectant et les pansements comme tu le vois, sers toi.

Je la laisse panser ses blessures de chat tandis que je nous sers du thé et souris doucement.

On en était où déjà ? Ah oui, au fait que ton derrière attrayant m’a empêché de courir normalement. Si tu veux on peut toujours s’entraîner là maintenant et tu verras par toi-même si je suis digne de te faire cours mademoiselle je tombe du ciel.

Je la regardais avec un sourire mutin. J’aimais bien la taquiner et elle avait l’air d’être assez réceptive en règle générale.

A moins bien sûr que tu veuilles discuter ? Profite que tu ais le choix je suis d’humeur magnanime dis-je amusé.

Je pense qu’il se passe quelquefois dans la vie, où il est impossible de calculer ce qui va se passer. Et clairement, en sortant de ma chambre à Poudlard les idées moroses, je ne me serais pas attendu à rire aux éclats pas plus que je ne m’étais attendu à entendre dans un souffle dans mon oreille que j’avais de très jolies fesses. Je piquais un fard plus vite qu’il ne fallait de temps pour le dire, d’autant que monsieur semblait avoir été déstabilisé par ma tenue. Eh bien au moins il comprenait pourquoi j’étais restée pantoise. Attendez, pause, est-ce qu’il essayait de me dire que je lui plaisais ? Mais oui Callandra compte là-dessus et bois de l’eau. Pourtant avec ma grande bouche je lui passai devant rapidement en glissant à l’intérieur pour lui balancer.

Oh, par n’importe qui tu veux certainement parler de toi, monsieur le professeur pervers.

Oh, je sais ce que vous vous dîtes, je suis nulle. Mais je n’y peux rien je n’ai jamais été dans cette situation. Je n’ai jamais eu de copain, ou ne serait-ce que l’impression de me faire draguée. C’était assez… Enfin, ce que je veux dire, c’est que mon cœur cognait dans ma poitrine comme un putain de tambour, ou c’était peut-être le sport, je ne sais pas, OK ?

Je me frictionnais les bras, pas plus gênée que ça par ma tenue finalement. Je n’ai vraiment pas de pudeur habituellement, mais là j’en venais à me demander si je donnais un air d’allumeuse finalement. Je n’avais pas fait attention au temps avant de sortir les jambes à l’air, j’aurai peut-être enfilé un legging sinon. Peu importe, je dois lui plaire sinon il ne me l’aurait pas fait remarquer. Si ? Je n’en sais rien, que quelqu’un m’explique comment ça fonctionne tout ça. Je le suivis des yeux alors qu’il préparait un thé et allais m’installer sur un fauteuil trop large, faisant voler mes baskets pour m’y installer en tailleur en déposant ma baguette sur la table. Je me servis bien volontiers dans son attirail de guérisseur ne doutant pas un instant que Conor me lancerait de toute manière un sort de soin dans me demander mon avis quand je rentrerai.

Oh, et il en profiterait sûrement pour m’emmerder à cause du fait que je suis tombée, à cause d’une chatte. Je levais discrètement les yeux vers mon hôte. Je lui étais littéralement tombée dessus. Bon, je devais avouer qu’il n’avait fait que me complimenter et me dire que je suis légère. Au moins il n’avait fait aucun commentaire sur ma taille de mini-pousse. Je n’y peux rien moi. Bordel. Si vous voyiez la grande tige qui me sert de jumeaux. Je souris.

Merci pour le matériel. C’est rare de trouver ce genre de matos chez les sorciers. Tout aussi rare que d’apprendre à se défendre comme tu l’enseignes.

Ce qui n’avait rien d’étonnant finalement, c’étaient ses muscles qui roulaient sous sa peau lorsqu’il bougeait. J’attrapais une compresse stérile après m’être désinfecter les mains et retirais ma veste pour examiner la peau de ma poitrine menue avec un moue contrite. Ouais, ça a des avantages d’être une petite boule de muscles, par exemple des fesses « dessinées » comme il l’a dit, mais il fallait avouer que côté poitrine je n’avais pas vraiment été gâtée par mère nature. Au moins mon ventre plat laissait apparaître les lignes douces de mes abdos, qui étaient visibles. Eh, je vous ai déjà dit que je n’ai pas de pudeur, d’autant que je n’avais pas prévu du tout de me retrouver dans cette situation. Je commençais à méticuleusement désinfecter chacun des points rouges légèrement enflé sur ma peau et repris une compresse pour nettoyer la fente sanglante sous mon œil. Je lâchais un sifflement. Eh bien, elle ne m’avait pas loupé la chipie.

Au moins il avait eu raison sur un point, elle n’avait pas été très sympa de partir sans un miaulement en arrière. Pourtant pour signifier son malheur ses miaulements avaient été très efficaces. J’étais concentrée sur ma tâche mais je me rendis bien vite compte que je n’allais pas réussir à poser un pensement sur ma joue sans aide, alors j’ouvris la bouche pour parler, il me laissa bouche bée. Déconcentré au point de ne plus courir correctement ? Très bien, il avait donc un vrai béguin pour mon postérieur. Je rougis autant que je le regardais confuse.

Toi je suis sûre que sur les barres de recherche porno tu cherches des culs de fille sportives.

Je ne pus m’empêcher de rire cependant. Parce que je savais ce que ce genre de commentaires avaient comme effet sur les mecs qui ne me connaissaient pas encore bien. J’avais grandi dans un monde humain avec un frère jumeau fusionnel. Je ne suis pas toujours tombée que sur des recherches philosophiques sur l’ordinateur que nous partageons quand nous ne sommes plus dans cet endroit dénué de technologie. Diable qu’ils étaient en retard ces sorciers. Je levais les yeux en ciel en y pensant et complétais ma réponse après une gorgée de thé.

Eh mais c’est que finalement je ne m’en sortais pas si mal pour lui renvoyer ses piques à lui. Et ça malgré le rouge qui chauffait mes oreilles, tant j’étais perturbée par sa présence. J’avais toujours les yeux violets en sa présence.

Je te préviens, j’ai des années de sport à haut niveau derrière moi, et un frère jumeau bagarreur qui doit faire ta taille, c’est possible que je te rétame.

Mensonge et calomnies éhontés, je me faisais systématiquement rétamée sur le lit comme un sac à patate, et mon rôle dans l’équipe n’avait rien à voir avec le rentre-dedans, je suis même plutôt une experte des esquives et des cabrioles. Il y avait fort à parier que j’allais me faire étalée. Mais bon, je suis aussi un peu provocatrice, je n’y peux rien c’est l’habitude. Lorsqu’il souleva l’idée qu’on pouvait discuter aussi je me levais d’un bon et m’élançais sur le tatami en roue suivis d’un petit saltaut arrière, aucune plus-value, juste une montée d’énergie.

Entraînement, ça fait deux jours que j’ai pas fais de sport j’ai pas besoin de discuter. J’ai besoin de bouger.

En plus si on se mettait à parler, on risquait de discuter de ce qui s’était passé, et il l’avait dit, on refait le monde avec des « Si », en plus j’en avais déjà assez parler, et j’étais finalement assez curieuse de voir à quoi ça revenait de se battre comme il l’avait toujours fait lui.

Et ça me donnera une excuse pour te faire monter sur un balais à l’occasion, pour un petit cours pratique.

Ce n’était qu’une intuition, mais il ne m’avait pas franchement l’air de vraiment se déplacer de cette manière. Je défis mes cheveux pour les attacher dans une queue de cheval stricte avant de l’attendre les mains sur les hanches le regard rieur, un sourcil provocateur levé.

A moins que tu ne sois trop impressionné par mon incroyable carrure de Body-Builder.

Je gonflais le biceps pour accompagner mes paroles, ce qui n’était qu’une blague en plus, car finalement mes muscles ne sont pas du genre saillant, plutôt fins et galbés. Il n’y avait plus de compliments, le sport c’est le sport.

Qu’est ce que j’étais en train de faire ? J’avoue que j’étais loin de penser que je reverrais Callandra genre aujourd’hui et que je la draguerais car clairement c’était le cas. C’était même très lourd, mais ça me faisait assez rire pour finir. Elle était un peu pareil dans sa drague, car elle ne se laissais pas abattre non plus. C’était à chacun son tour qu’on se faisait rougir quoi. Et je dois bien avouer que c’est plaisant. On va dire que je n’avais pas vécu ça depuis un certain temps et je me rendais compte que j’étais clairement toujours aussi nul, mais que ça n’avait pas l’air de la déranger pour finir. Sûrement parce qu’elle n’était guère plus douée que moi peut-être ? Bref dans tous les cas, je fus assez cash sur le fait que j’avais maté son postérieur durant notre course jusqu’au dojo et fut ravi de la voir rougir.

En revanche, elle se remit assez vite de la chose et me rattrapa bien vite pour me faire savoir que j’étais un pervers. Je rigolais doucement.

Si être un pervers c’est apprécié les formes d’une jolie femme, j’imagines que je suis coupable alors.

Je pars donc dans ma cuisine en haussant les épaules. Je ne savais pas vraiment ce que voulais dire le terme de pervers vu que c’était bien la première fois que je l’entendais, mais je ne pouvais pas nier si c’était effectivement ça la définition, même si j’en doutais vu le ton dont elle l’avait dit. Du coup, si c’était un terme péjoratif devais-je comprendre que ça ne lui plaisait guère ? Devrais-je arrêter de la regarder comme ça ? Mais, faut quand même avouer que c’est difficile, non ? Elle est vraiment très bien sculptée et pas qu’au niveau des fesses. Je reste un homme merde, forcément que je vais regarder. On m’a fait des yeux c’est pour voir et apprécier la vue bordel…

Bref, avec tout ça j’étais assez mi-figue, mi-raisin, ne sachant plus du tout ce que je devais faire. Fermer les yeux risquait quand même d’être compliqué… Surtout qu’elle allait finir par demander le pourquoi du comment je fermais les yeux et si ça se trouve elle allait trouver ça super con ? Je me fais des films là, non ? Raaah cette fille va me rendre chèvre, ou devrais-je dire bouc ? Bref, vous avez capté l’idée. Je me mis une gifle mentale tandis que je respirais doucement. Je me prends trop la tête là. Respire calmement retournes-y et on verra bien ce qu’il se passe. Elle finira bien par me le dire si jamais je dis ou fais quoique ce soit qui ne lui plais pas, non ?

Je retournais donc vers elle transportant tout le nécessaire pour boire de quoi se réchauffer et également qu’elle puisse se soigner. Je n’étais pas adepte des sorts de soin de manière générale et ce n’était pas vraiment ce que j’avais retenu le plus de mes années en école de magie pour être honnête.

Pas de soucis. On me dit souvent que je ne fais pas comme les autres. Mais j’ai passé une grande partie de ma vie sans magie alors j’ai toujours fait sans. Désolé, je n’ai pas de sorts de soin, on va dire que ce n’est pas vraiment ce que j’ai retenu pour l’essentiel. Tout ce qui était soin et anatomie ce n’était pas trop ma tasse de thé enfin, j’imagines que l’anatomie ça aurait pu me servir en fait, mais à l’époque c’était pas vraiment ma priorité…dis-je ma mine s’assombrissant.

On allait éviter de parler de mon passé, cela allait clairement plomber l’ambiance. Je la laissais se désinfecter essayant de pas trop la mater au passage, mais elle me simplifiais pas vraiment la tâche la garce…Je finis par demander où nous en étions la taquinant une fois de plus sur son fessier. J’étais vraiment con putain…Je creusais ma propre tombe là. Saute-lui dessus pendant que tu y es ce sera presque pareil. Je suis tout sauf subtile et je deviens lourd là faut vraiment que j’essaye de me contrôler moi et ma bouche qui dis que de la merde. Sinon je suis sûr que je peux trouver une paire de chaussette qui traine pour m’empêcher de l’ouvrir plus…Si t’as bien retenu un truc de ton enfance Hulrick c’est de tourner sept fois ta langue dans ta putain de bouche avant de parler alors POURQUOI tu ne le fais pas PUTAIN ?!

Je soupirais d’agacement contre moi-même tandis que je la laissais parler. J’avais pris une gorgée de thé à ce même moment et j’aurais clairement dû m’abstenir, mais c’était déjà trop tard. Je m’étouffais à moitié avec à sa phrase en la regardant les yeux écarquillés.

Pardon ?! En sachant que je n’ai pas d’ordinateur ici et donc pas internet ça va être compliqué pour moi de chercher ça.

Je me retenais de dire que j’en avais un à disposition très proche de moi qui plus est donc que je n’avais pas besoin d’en voir d’autres, celui-ci me plaisait bien…Mais on allait éviter que je dise ça maintenant, là encore elle n’était pas prête et pas sûr que je le sois plus de toute façon. Bon j’imagines que malgré le fait que j’étais rouge, je pouvais me sentir fier qu’elle l’était aussi et que ses yeux repassaient au violet la majorité du temps. Dès qu’elle me regardait en fait. Est ce que cela avait une signification particulière du style je lui plais ? Possible, mais on va éviter les faux espoirs pour le moment et me contenter de ce qu’elle veut bien me donner.

J’en doutes fort. Vu comment tu t’es débrouillé face à ce mec de l’autre jour, c’est plutôt moi qui vais te rétamer. Grand-frère ou pas peu importe dis-je en haussant les épaules.

Quand je dis qu’on pouvait également discuter si elle préférait elle s’élança dans une démarche gracieuse et acrobatique sur le tatami. Ok…

Tu es très souple à ce que je vois c’est le genre d’atout très pratique dans différentes situations ~ dis-je charmeur.

Je me relevais en levant les bras au ciel en signe de reddition.

Ok entraînement, pas de soucis pour moi, tu viendras pas faire ta pleurnicheuse quand tu boufferas le tatami par la suite c’est tout… dis-je en rigolant.

J’haussais un sourcil quand elle me parla de balai.

Pourquoi je monterais sur un balai exactement ? Je n’aime pas particulièrement ça. Ce serait en quel honneur ? Genre parce que je te donne des cours de self défense tu m’en donnerais pour voler sur un balai ? Ne te sens pas obliger vraiment…

Si elle pouvait se retirer cette idée de la tête se serait top, parce que c’était hors de question que je fasse un truc pareil. Je fis craquer ma nuque et me rapprochais d’elle tandis que je relevais les manches de mon t-shirt. Je rigolais doucement quand elle fit sa fière avec sa carrure de Body-Buildeuse…Ce n’est pas le terme que j’aurais employé. Je la regardais gonfler ses muscles vite fait mine de rien et la regardais tendrement, la voyant de nouveau plus joyeuse. Plus qu’à quelques centimètres d’elle je réponds finalement à son interpellation.

Je ne suis pas impressionné non, je dirais plus charmé. Et je n’aurais pas non plus dit carrure de Body Buildeuse, mais une carrure simplement athlétique qui te rends très sexy ~ dis-je au creux de son oreille avant de lui faire un balayage et qu’elle finisse au sol.

Je la regarde de haut en croisant les bras.

Je crois que ça fait 1-0 pour moi ~.

Distraire l’adversaire était une façon simple et efficace de le déstabiliser plus facilement et de le surprendre. Elle avait beau être mon genre, je n’étais pas du genre me laisser faire sur mon propre terrain.

Je restais complètement bouche bée sur sa dernière phrase. Sexy ? Moi ? Je n’eus pas le temps de me poser plus de questions car finalement il me fit m’étaler sur le tatami comme une crêpe. Je ne pus m’empêcher de rire. C’était bien plus agréable que s’écraser d’une dizaine de mètres de hauteur, et comme j’avais l’impression que j’allais finir allongée beaucoup trop souvent, et bien finalement, je n’étais pas mécontente de me relever rapidement. Je fis une roulade arrière pour me retrouver sur mes pieds, les genoux fléchis sur mes gardes.

Il fallait bien que le premier mec qui me trouve sexy me colle au tapis. C’est fairplay et ça va me défouler.

Je ris lorsqu’il croisa les bras sur son torse large. Oh merde Cal’ concentre-toi, à ce rythme il va te péter une hanche.

Si tu veux tout savoir, je trouve ça triste de ne pas profiter d’un des seuls trucs vraiment cool du monde sorcier. Voler sur un balai, c’est… Et après toutes les rétames que tu vas me mettre tu n’auras aucune excuse pour ne pas m’accompagner dans les airs.

Elle devait avouer que c’était une super excuse pour l’obliger à me suivre dans les airs, pourtant je crus clairement discerner que son air se refermait et il me coupa dans ma réflexion. Il avait raison, c’était l’heure de s’entraîner non ?

Pourtant je laissais encore mon esprit divaguer lorsque je vie un muscle tressauter dans sa mâchoire… Sexy il avait dit ? Je devais me retenir pour ne pas me mettre à baver. Il semblait si sérieux, alors sans m’en rendre vraiment compte, mes yeux prirent la teinte de la concentration, il était doué pour calmer, mais pas assez pour me vider de mon énergie qui manquait de déborder. Les yeux bleu brillant de paillettes d’or je l’observais calmement.

Je veux bien que tu me montres à quel point je ne sais rien sur ton métier, par contre évite de me casser quelques chose, ma capitaine ne va pas être très contente si son attrapeuse n’est pas en état de faire le match amicale de dimanche contre ces foutus bleus.

Je levais un sourcil. C’était vrai qu’elle allait me faire la tête au carré Roxanne si jamais je me pointais avec un bras dans le plâtre. Je pouvais aviser si c’était une jambe cela-dit.

Ouais, et aussi, n’oublie pas que tu dois faire à peu de chose près, deux fois mon poids. Je ne vais pas pouvoir te balayer comme tu viens de le faire.

Je ne suis pas mauvaise joueuse, je suis juste réaliste, d’autant que même avec toute la bonne volonté du monde je me voyais mal m’acharner comme une idiote pour lui faucher les chevilles. Il lui suffirait simplement de me soulever, et me jeter par terre. Après tout il l’avait dit « je ne suis pas lourde » bordel. Quelle idée de m’entraîner avec lui. En plus c’est lui le prof ce n’est pas comme si je m’entraînais contre un étudiant. D’autant plus qu’il avait tendance à me déconcentrer, et qu’il pourrait sûrement voir mes yeux osciller dangereusement entre le bleu et le violet comme c’était le cas maintenant.

Car oui mes pensées avaient tendance à passer de « il faut se dépenser » à « il a dit qu’il me trouvait sexy, moi ?! Mais il ne s’est pas vu dans une glace borde ! ». Il allait falloir que je tire toute cette histoire au clair, parce que s’il n’essayait pas de me draguer alors moi je suis Léonard de Vinci, et si je commence à tenter quelques choses, et que finalement il me taquinait juste, alors je vais me retrouver encore plus idiote que d’habitude. Je soupirais.

Je crois que je l’ai déjà dit, mais je n’ai jamais été prise dans le jeu de la drague, est-ce que c’était étrange ? Je ne sais pas, je ne dois pas être au goût des gars de mon école, ce qui n’est pas bien grave car finalement aucun d’eux ne me plaît réellement, pour la plupart ce sont des amis que nous avons en commun avec Conor. Oh, il allait falloir que j’en parle à Conor non ? Bon, ce n’était peut-être pas la meilleure idée du siècle, en plus il a tendance à être beaucoup trop protecteur. Mais bordel Callandra, est-ce que tu te rends compte que tu mets la charrue avant les bœufs là ? Tu l’as vu deux fois ce mec, en plus tu as failli lui péter des côtes en voulant sauver un chat. Un putain de chat.

J’étirais un peu mes épaules, prête ou presque, pour le début de l’exercice. Je l’observais en essayant de me concentrer. Te fait pas de films Cal’ c’est juste un gars qui a eut pitié de tes yeux rouges et qui a eut peur de passer pour un mec sans cœur. Ah merde est-ce que je pense qu’il est comme ça ? Non, il a l’air vraiment gentil en fait. Que quelqu’un me sorte de là.

Je lâche un rire nerveux.

Par quoi on commence du coup ?

J’avais été taquin avec elle et c’était en partie pour l’avoir plus facilement dans mon balayage. Mais je devais bien avouer que j’aimais beaucoup le petit jeu de flirt s’étant installé entre nous. Elle me répondait donc quelque part ce n’était pas si mal engagé j’imagines ? En tout cas, je gardais espoir clairement. Pas chose que je faisais d’ordre général, mais après ce qu’il s’était passé à Pré-Au-Lard, je me disais que la vie n’était pas toujours un long fleuve tranquille. Et une occasion se présentait devant moi alors autant tenter, elle n’était pas tombée du ciel pour rien, non ? C’était sûrement un signe alors autant foncer et voir ce que ça allait donner.

Elle se remit assez vite de mon petit tacle avec une magnifique roulade arrière tandis qu’elle se tenait prête pour une nouvelle manche. Je souriais amuser de la voir aussi énergique. Je ne rencontrais pas beaucoup de personne comme elle. A y réfléchir c’est vraiment la première avec autant de peps en fait. Cela me fait du bien et j’aime beaucoup ce fait qu’elle a de me tenir tête comme elle le fait. C’est bien la seule à le faire les autres ne me parlant carrément pas où dès qu’ils m’entendent ils me catégorisent d’emblée. Je sais que je ne suis pas facile à aborder, mais me laisser une chance c’est trop demander ? Je ne suis pas un aussi gros connard qu’il n’y parait… Bon si peut-être que ça arrive que je sois vraiment ce mec-là, mais c’est vraiment qu’on m’a poussé à bout…

Bref, tout ça pour dire que j’aimais son comportement envers moi et qu’elle ne venait pas du tout à reculons vers moi au contraire. Elle était plutôt du genre à me foncer dedans ou à me tomber dessus pour coup ~

Tu déconnes ? Je suis le premier qui te dit ouvertement que tu es sexy ? Ils ne voient pas clair les mecs de ton bahut ou bien ? Désolé je ne suis pas du tout désolé de mon geste ~

Je rigole tandis que je croise les bras face à elle.

Tu n’as pas à m’obliger à monter sur un balai. Je ne t’ai rien demandé. Donc soit on s’entraîne soit je me casse, Ok ?! dis-je énervé tandis que je resserrais ma prise sur mes avant-bras baissant mon regard pour éviter d’avoir de nouveau cette vision du passé que j’exécrais comme beaucoup de choses de mon passé…

Mon visage s’était refermer face à ce sujet et il ne faudrait pas qu’elle insiste sur le sujet. Mais elle semblait avoir compris donc c’était le principal j’imagines ? Je respirais de nouveau calment afin d’apaiser cette colère qui n’avait pas lieu d’être. Elle n’y pouvait rien, et ne savait rien non plus, donc forcément elle devait se poser des questions. Mais c’étaient des choses encore trop intimes. On ne se connaissait pas assez bien. Je n’étais pas du genre à raconter les horreurs de mon passé comme ça et encore moins à une femme que je n’avais vu que deux fois.

Je vis son regard changé de couleur tandis que je regardais son corps. Elle semblait prête à recevoir le moindre coup. Elle était passé en mode plus sérieux, plus concentré. Son regard avait beau avoir changé du violet doré au bleu doré il restait attirant et magnifique. Merde, c’était vraiment une sorcière qui était en train de m’envoûter rien que par ses beaux yeux…Elle finit par réouvrir le dialogue en me demandant de la ménager un peu car, elle voulait éviter que sa capitaine lui tombe sur le coin du nez. Compréhensible. Je souris amusé.

Oh, je dois donc faire attention à ne pas te casser un ongle ? ~
Bonjour la provocation, mais c’était plus fort que moi.

Ne t’inquiètes pas, j’enseigne avant tout tu sais, je ne suis pas du genre à blesser mes élèves et tu ne feras pas exception, même si j’avoue que te voir à mes pieds à quelque chose d’attrayant et de très drôle… dis-je mutin.

J’éclatais de rire.

Si tu pourras un jour, mais quand je t’aurais appris comment faire. Mais je ne vais pas t’apprendre ça de suite, ce ne serait pas marrant. Surtout pour moi.

C’est vrai que là le fait même qu’elle puisse essayer seulement de me faucher serait réduit à néant. Elle n’avait aucune technique et foncerais tête baissée comme elle le faisait dans chaque situation. C’était dans son tempérament. Quelque part j’étais rassuré qu’elle vienne suivre mes cours car, même si elle fonçait tête baissée, elle aurait peu à peu d’autres cordes à son arc si besoin se fait sentir. Elle semblait dans une grande réflexion en tout cas, ses yeux oscillait entre le violet et le bleu et je souriais attendrit. Merde cette fille me retourne le cerveau comme une crêpe…

Je me demandais pour finir, si j’étais assez clair dans mon flirt. Si elle comprenait que toutes mes paroles depuis bien dix à vingt minutes, voulait dire qu’elle me plaisait. Je n’avais pas vraiment l’habitude de ce genre de comportement avec la gente féminine. Mais en fait, aucun d’entre elle ne m’avait fait un tel effet que Callandra. C’était complètement dingue quand on y pense. Je n’étais pas du genre à me radoucir, avec personne, mais elle y arrivait par je ne sais quel miracle. Même en ayant parlé d’un sujet sensible tantôt, c’était déjà loin et je me trouvais de nouveau apaiser. Elle avait vraiment un effet sur moi assez incroyable et inattendu. Bienvenue, je dirais même. Je me sentais vraiment serein alors que ça ne m’était pas arrivé depuis des années.

Je vois qu’elle semble réfléchir encore intensément. Je me pinçais l’arête du nez. Ok je crois que je comprenais le souci. Les femmes se prennent vraiment trop la tête. Je soupirais avant de m’avancer d’un pas décidé vers elle, mon regard dans le sien tandis que je pris l’une de ses mains dans la mienne et l’embrassait tendrement en la regardant toujours dans les yeux.

Oui tu me plais. Alors maintenant soit on en parle soit on s’entraîne mais tu te fais trop de nœud au cerveau là. Bientôt de la fumée va sortir de tes oreilles si ça continue à cogiter dans cette mignonne petite tête.

Je rigole doucement et lui caressais les cheveux.

Donc tu choisis quoi ? On se dépense ou on taille une bavette ? En sachant que si tu prends trop de temps pour choisir cette fois ce ne sera pas sur la main que je t’embrasserais ~ dis-je tandis que je la regardais amuser.

Je l’observais, est-ce que c’était de la panique que je voyais dans ses yeux ? Sous son air presque agressif quand je soulevais l’idée de l’emmener avec moi en balade dans les airs ? Je l’observais. Il allait falloir que je tire tout ça au clair parce que tout à l’heure c’était lui qui m’avait proposé de prendre mon balai. Qu’est-ce qui pouvait lui faire peur à ce point ? Est-ce qu’il avait le vertige ? Je m’empêchais de glousser en l’observant alors qu’il semblait réellement en colère et finis ENFIN par réaliser qu’il venait de dire que les garçons à l’école sont tous aveugles ? Je décider de le laisser tranquille pour les balades en plein ciel pour l’instant et osais relever ce qu’il disait.

Je suppose qu’avoir grandis avec mes amis depuis nos onze ans n’a pas vraiment aidé à développer des sentiments. Ou c’est peut-être mon frère, ou mon caractère ? Peut-être un peu de tout. Dans tous les cas je ne fais pas partie de ces filles que tous les garçons regardent en bavant. Et crois-moi je sais de quoi je parle, je passe un temps dingue avec ces garçons en question.

J’observais son air crispé, il ne tenait pas du tout à parler de sa phobie aérienne. Pas grave, je ne lâcherai pas le steak si facilement, et s’il pensait le contraire, il était naïf. Puis il commença à me taquiner par rapport à ce que j’avais dit sur les blessures. Je lui montrais ma main faussement outrée.

Une manucure aussi parfaite ça prend du temps mon cher monsieur. Je parlais surtout de mes membres, une fois je me suis explosé la cheville en tombant de balais, j’ai cru que Roxane allait me tuer. En plus mon remplaçant fait de son mieux mais il n’a vraiment pas le niveau. Conor l’a écrasé comme une mouche sur un pare-brise. Je crois que plus jamais je ne voudrai avoir affaire à Roxane quand elle a compris que ce n’était pas en m’entraînant au Quidditch que j’étais tombée, mais en faisant une course autour des tours. Peu importe. Je parle trop non ?

Je ris nerveusement. Oui tu parles trop Callandra. Je lâchais un râle lorsqu’il me dit que c’était plaisant de me voir par terre. Eh bien, il allait beaucoup rire dans ce cas. En plus il souriait, ce qui adoucissait furtivement son visage, ce n’était pas pour me déplaire, même si j’aimais bien son côté grosse brutte. Oh. Mmmh… Je crois qu’il m’a retourné l’esprit.

Alors vînt ma réflexion furieuse, et si tu te fais des films et tout et tout, mes yeux oscillaient, sans que je ne comprenne pourquoi. Et il se pinça l’arrête du nez. « Oui tu me plais. » Il n’en fallut pas plus que me faire vaciller complètement, des bourdonnements de stresse se mirent à frétiller dans mes oreilles. Je n’entendis pas ce qu’il dit, mais il attrapa ma main pour l’embrasser et je pense que si je n’avais pas été aussi stupéfaite je serai tombée par terre parce que je me demandais comment mes jambes me tenaient encore. J’avais ma salive avec difficulté en louchant sur lui. Oh merde. C’était pas que j’étais pas contente, en fait c’était tout le contraire.

Respire.
Respire.
Respire.
Respire.

BORDEL CAL RESPIRE.

De l’air entra dans mes poumons comme un torrent et je gardais les yeux complètement fixés sur lui. Il se passa plusieurs choses dans mon esprit. Déjà, je ne m’étais jamais imaginé être aussi perturbée un jour dans ma vie, mon cœur devait avoir raté un battement, ma poitrine me faisait mal tant j’avais oublié comment on faisait pour respirer, deuxièmement, ce mec va me tuer, il est beaucoup trop beau, beaucoup trop franc, beaucoup trop parfait. J’en voulais pour preuve les mouvements fluides de son corps lorsqu’il bougeait, son sourire qui semblait rouillé, son regard… Oh, et je vous parle de mon jumeau qui ressent toutes mes émotions, absolument tout le temps ? Non ? Bon bah là il devait être en panique. Je n’avais pas entendu un mot de ce qu’il avait dit ensuite, pas un seul mais j’avais senti sa main sur mes cheveux, j’avais vu son regard amusé et tendre. Putain. Comment ça j’en fais trop ? Quoi ?

Et je lui explique comment que je n’ai jamais eu de copain ni envisager de sortir avec qui que ce soit ? Je veux dire, je ne suis pas moche je le sais, mais ma vie tourne autour de mon frère et du Quidditch, et si j’avais bavé allègrement sur le monsieur, eh bien… J’étais complètement novice dans le domaine. Alors tout ce qui sortit de ma bouche ce fut un couinement ridicule.

Tu me plais aussi. Beaucoup.

Oh ouais bien ça ma fille, maintenant tu vas être l’étudiante qui tombe amoureuse du beau gosse prof de sport, en plus soit honnête si tu pars pour devenir joueuse de Quidditch à la fin de l’année combien y’a de possibilités qu’il te suive ? Oh sans parler du fait qu’il est plus âgé, sexy comme un diable, et que tu ne sais rien de lui finalement.

Ce fut une nouvelle floppée d’injure confuse dans mes six langues qui sortirent de ma bouche ensuite. Je m’en foutais royalement de Conor à l’heure actuelle, tout ce que je voyais c’était sa main sur moi et ses yeux. Putain. Plus de bleu ça vous pouvez en être sûre. Oh et il vient d’où le violet du coup ? Je pense que je deviens cramoisie en comprenant d’un coup d’un seul la raison de ce changement de couleur. Là tout de suite je n’avais aucune idée de ce que je devais faire, aucune, j’étais là complètement figée de stupeur. Oh et puis on devait faire quoi là ? Passer à autre chose sans mettre de fin à cette discussion ? Fallait qu’on s’entraîne ? Que quelqu’un m’aide pitié.

Entraînement ? J’ai pas les bases. On va laisser la discussion en suspend ? Je crois qu’il faut que j’y aille.

Ouais je dis ça mais je ne bouge pas d’un orteil de son contact. Je crois que je pourrai restée là longtemps complètement immobile alors que je n’avais aucune idée de la prochaine étape, ni de s’il fallait faire comme si de rien. Je veux dire, on ne doit pas se proposer des trucs dans ces moments-là ? Enfin je veux dire, s’il n’avait rien proposer c’était qu’il ne voulait pas non ? Enfin il avait peut-être dit quelques choses cela dit.

J’ai rien entendu après « tu me plaîs » débriefe-moi.

J’espérais vraiment que ma panique ne se voyait pas et que ma colère était en train de la cacher, mais vu comment elle était bornée, elle allait sûrement revenir à un moment sur le sujet. Je ne savais pas vraiment s’il fallait que je lui en parle ou non. Pour le moment, j’étais décidé à le garder pour moi, peut-être que si notre relation venait à changer dans le futur, ce serait possible que ça se fasse. En douceur, j’imagines. Ce n’est clairement pas aussi simple que de parler du beau temps, en tout cas pour moi, mais si vraiment elle voulait savoir, elle attendrait.

Hum j’imagines en effet que développer des sentiments autres qu’amical avec des gens que tu connais depuis toujours ça fait bizarre. Si tu as un frère protecteur ça peut en effet jouer aussi. Ce n’est pas parce que tu passes un temps certain avec quelques mecs, que tu vas remarquer le regard des autres sur toi ma belle.

Je rigolais par la suite sur ses potentielles blessures après notre combat. Lui parlant que j’éviterais de lui casser un ongle.

Ah oui ça prend du temps ? J’ai du mal à y croire. J’ai un peu de mal avec les trucs de filles désolé. Pour ce qui est de Roxanne, ne t’inquiètes pas tu auras vraiment aucun souci avec elle. Je ne vais casser aucun de tes membres, ce n’est pas mon but, je veux juste te donner les moyens de ne pas te faire tuer si jamais tu fonces dans la mêlée et que la magie ne peut pas t’aider. Et tu ne parles pas de trop non ça va, j’aime bien t’écouter…

Je détourne le regard en me disant que je n’aurais peut-être pas du dire cette dernière partie de phrase…Je souris doucement en la voyant beaucoup trop réfléchir pour ce joli petit crâne. Je rigole doucement et fini par lui faire savoir de manière cash qu’elle me plait en effet. Histoire qu’elle arrête de se faire trop de nœuds au cerveau. Son corps avait l’air tout fébrile que je lui ai révélé ce petit détail qui changeait tout entre nous. C’était adorable, moi qui pensais l’embrasser sur les lèvres, j’ai bien fait de m’abstenir et de faire un truc plus soft, sinon elle aurait fini évanouie.

Déjà elle avait l’air de s’être arrêter de respirer avant de finalement se dire ah merde il faut respirer. Je rigolais doucement en voyant que justement elle commençait à reprendre un souffle régulier.

Continues de respirer c’est important. J’aime beaucoup ta réaction, tu sais que tu es très mignonne ? dis-je en lui caressant la joue.

Est-ce que j’en rajoutais ? Oui sûrement, en effet. Mais j’admettais clairement être amusé par la situation. Elle n’avait pas l’habitude de ça. Cela se voyait, mais je n’en avais pas forcément l’habitude non plus. C’était compliqué pour moi aussi dans le sens où c’était vraiment la première fois que j’avais un coup de coeur. J’avais encore du mal à l’appréhender, mais je restais comme j’étais à côté de ça. Je restais franc et cash tout en étant taquin. Je paraissais sûr de moi en apparence, mais je cogitais largement plus de manière mentale.

Elle avait vraiment du mal à mettre en ordre ses idées, mais c’était trop adorable. Le blanc était assez important entre nous, mais je ne le trouvais pas pesant pour autant. C’était bien une des premières fois que j’étais aussi patient, mais en même temps, je n’avais pas vraiment l’impression d’attendre. Je me contentais plutôt d’observer ses réactions.

Oh ? Je te plais beaucoup ? Intéressant ~ dis-je tout sourire.

Ok Hulrick, tu deviens niais à vomir…Tu peux être gentil et tout l’a trouvé adorable, mais soit pas non plus en mode bisounours ça ne te ressemble pas mec. Je rigolais de moi-même. En fait, j’étais vraiment paumée dans ma tête, si elle savait elle se foutrait bien de ma gueule en fait. Comme quoi être dans ma tête ce n’était pas forcément le bon deal.

Puis finalement elle partit dans une nouvelle flopée de jurons j’imagines comme tout à l’heure et je rigole doucement.

Il faudra que tu m’apprennes ce que veulent dire ses mots. Je comprends que ce sont sûrement des gros mots ou ce genre de trucs, mais j’aimerais avoir la traduction ce serait assez cool. Et ça m’intéresserais aussi de savoir les différentes langues que tu parles. Au passage, je trouve ça très sexy que tu parles plusieurs langues comme ça. Cela te rend encore plus intrigante et j’ai envie de savoir comment tu as appris toutes ses langues.

Je souris tandis qu’elle semblait réaliser quelque chose vu son regard.

Tu vas bien ? Tu as l’air d’avoir réalisé un truc important ? Tu fais partager ou tu préfères garder pour toi ?

Je la regarde curieux. Je rigole doucement me disant qu’elle est vraiment difficile à cernée. Y a certains de ses traits de caractère facile à appréhender, mais pourtant on ne savait pas toujours ce qu’elle pensait.

Alors vu ta phrase on va en parler c’est mieux je crois. Et hors de question que tu te défiles, ma belle, tant qu’on n’a pas mis à jour le nouveau statut de notre relation. Tu ne quittes pas ce dojo et s’il faut que je te fasse tomber sur les tatamis et que je m'assois sur toi je le ferais. Donc ne me tentes pas ~

Pourtant même si elle avait dit ça pour finir, elle n’avait pas bougé restant proche de moi. Sa dernière phrase me fit rire et je l’enlaçais doucement par la taille sans me presser afin de ne pas la forcer tandis que je rapprochais mon visage du sien sans pour autant qu’il ne soit en contact restant juste les yeux dans les yeux à seulement quelques centimètres l’un de l’autre.

Tu n’as rien louper, vu que je n’ai rien dis. Et j’aurais préféré un déshabilles-moi, mais je me contenterais du débriefe pour aujourd’hui, je suis de bonne humeur. Alors, je vais te demander quelque chose à présent. Voudrais-tu sortir avec moi et devenir du coup ma petite amie ?

J’avoue que j’aimais bien être proche et contre elle, et que ça m’amusait un tantinet de savoir qu’elle allait encore bugger de fou. Moi sadique ? Totalement.

Bien sûr tu as le droit de refuser ou même je peux te laisser du temps pour y réfléchir comme tu veux dis-je en haussant les épaules et en souriant doucement.

J’étais stupéfaite. Il voulait que je me déshabille… ? Quoi ? Est-ce que je loupais un mot sur deux ? Est-ce que je suis devenue sourde, sans doute parce qu’il avait passer un bras autour de ma taille et s’était rapprocher de moi sans me presser contre lui pour autant. Son visage était beaucoup trop proche. Je pouvais même sentir la légère odeur de transpiration qu’il dégageait. Oh ne vous faites pas d’idées, ce n’est pas que c’est désagréable, c’est juste pour vous dire qu’il s’était beaucoup rapproché.

Alors mon cerveau se mit à rembobiner tout ce qu’il avait pu me dire. Apparemment ça lui plaisait que je parle plusieurs langues, euh… Tant mieux non ? Peu importe parce qu’il parlait finalement beaucoup quand je la fermai moi. Pourtant ça n’a pas l’air d’être dans son tempérament, est-ce qu’il était aussi perturbé que moi ? Il n’en avait pas l’air. Mais d’expérience je savais qu’il fallait se méfier des apparences surtout dans ces genres de situations. Alors je continuais à me refaire le fil de la conversation jusqu’à ce qu’il me pose cette foutue question qui me laissa pantoise.

Encore une fois ne vous faites pas d’idées, c’est pas que ça ne m’a pas plu, c’est juste que mon cerveau sembla de nouveau me demander d’arrêter de respirer, peut-être que si je m’évanouissais je n’aurais pas à voir la suite, pourtant cette fois je repris assez vite mon souffle pour répondre comme une idiote.

Tu crois aux coups de foudre ? Je veux dire, enfin, j’en sais rien je suis pas médium, en plus je suis pas vraiment sur ce genres de trucs, faut dire ça m’intéresse pas vraiment, mais j’ai cette couleur d’yeux qu’avec toi. Alors je me suis dis que ça avait peut-être un rapport. Enfin tu vois quoi...

Ouais bien ça, dit-lui que t’es tombée raide dingue de lui en voyant son visage comme une midinette de douze piges. Bien ça. Super. Surtout qu’il vient de te demander de devenir sa petite amie. Enfin c’est ça pas vrai ? Je crois que c’est ça. Je piquais un phare et continuais dans mes élucubrations qui n’avaient rien à voir avec sa putain de question.

J’ai grandis dans plein de pays. Ma mère est ambassadrice pour le ministère de la magie, je parle l’Anglais de naissance, je suis américaine, mais j’ai appris le japonais, l’allemand, le russe, le chinois, et le français pendant mon enfance. Je crois que je suis une éponge à langue, mais ne me demande pas de faire une phrase en chinois on y est resté qu’une année.

Pour être précise je dois être une éponge qui recrache des conneries parce que je louchais sur son nez pour ne pas loucher sur ses lèvres trop proches de moi. Est-ce que je dois répondre ? Enfin, je crois que je ne me suis toujours pas poser la question la plus importante, est-ce que je veux devenir sa petite amie ? Je crois que la réponse est claire, carrément. Mais ce n’est pas un peu rapide ? En même temps si je le laisse me passer sous le nez je me flingue. Je veux dire vous avez vu cette bouille adorable ? Quoi ? Comment ça adorable n’est pas le mot ? Hé je n’y peux rien si ses tatouages me font un effet bœuf moi. Je pique un nouveau phare en me souvenais des lignes fermes de ses abdos, sous les dits tatouage. Et surtout de la manière dont je l’avais déshabillé tout à l’heure sans aucune vergogne. Il n’avait pas dû comprendre du tout. Je tournais les yeux vers le mur pour qu’il ne me voit pas rougir de plus belle lorsque je lâchais.

Désolée au fait d’avoir remonter ton t-shirt tout à l’heure, c’est l’habitude, je voulais juste vérifier que t’avais pas un hématome, ou une côte de cassé. Je n’ai pas fait attention j’ai pris l’habitude avec l’équipe qu’il n’y ait pas de pudeur.

Ouais, et avec mon frère, ce qui pouvait expliquer que, jusqu’à cet instant précis, je ne regrettais pas d’être simplement en brassière et jupe aussi proche de lui. Je tournais de nouveau les yeux vers lui alors que mes yeux reprirent cette foutue couleur. Bordel. Il attend une réponse non ? Je fais quoi ? Et puis si je dis oui il ne va pas penser que je suis une fille facile ?

Je suis désolée, j’ai jamais dû répondre à cette question. Et euh… Bah, je crois que je voudrai oui. Mais j’ai aucune putain d’idée de comment ça se passe.

Je devais être aussi rouge que mes cheveux à l’instant mais je faisais de mon mieux pour soutenir son regard. Après tout je n’allais pas pouvoir le fuir à chaque fois que mon cœur bat dans mes tempes comme un musicien furieux. J’eus un rire nerveux.

Bon et alors quoi ? On ne devait pas s’entraîner à la base ?

Je rougissais encore une nouvelle fois incapable de savoir comment réagir en fait.

Je rigolais doucement face à elle en voyant qu’elle buggait encore sûrement dû au déshabille moi ? Clairement. Si innocente, c’était un vrai petit plaisir de la taquiner avec ça du coup. J’aimais vraiment l’embêter et tant qu’elle ne me disait pas que c’était lourd c’est qu’elle ne détestait pas ça, si ? Nous étions vraiment proche à présent je pouvais sentir son odeur celle-ci étant sucrée et en même temps mêlé à une odeur de feuille. Sûrement dû au fait qu’elle était tombée d’un arbre ?

En tout cas, j’aimais beaucoup, cela commençait à m’enivrer d’ailleurs je devrais peut-être me reculer si je ne veux pas faire un geste de trop. Genre l’embrasser quoi. Je ne saurais pas encore dire si ça lui conviendrait ou non, donc si en plus je le lui impose je risquerais bien de me prendre un coup…Elle marche très bien à l’instinct donc même si sa tête ne voudrait pas ça, sa main ou son poing pourrait partir bien plus vite. Je rigolais à cette idée. Ce serait assez drôle sur le coup, sûrement douloureux pour moi, mais drôle, je l’imagine déjà avec ses amis. Oh tu as un copain ? Comment s’est passé le premier baiser ? Le premier baiser ? En fait je l’ai cogné, mais vous n’inquiétez pas il va bien…

Je souriais vraiment amuser. Ce serait tellement dans son style. Je sentais déjà un changement opérer en moi en tout cas. Je n’étais pas du genre à discutailler d’habitude, pourtant avec elle, je ne trouvais pas ça chiant mais rafraîchissant car je savais que j’aurais de la répartie derrière ou un total buggage et cela me ravissait.

Hey Cal, respires tout va bien se passer. J’accepterais ta décision quelle qu’elle soit alors te fait pas trop de nœuds au cerveau, ok ? Et oublie surtout pas de respirer, je ne veux pas que tu me fasses une syncope, j’ai été assez inquiet pour un moment je pense.

Elle finit par se reprendre plus rapidement que je ne le pensais et sourit doucement amusé par cette énergie recouvrée qui me plaisait tant chez elle.

Coup de foudre hein ? Honnêtement, jusqu’à peu je n’y croyais pas, mais je t’ai rencontré donc ce n’est pas totalement impossible je dirais. Je suis ravi de savoir en tout cas que tu n’as cette couleur qu’avec moi, en plus de ça j’adore le violet, ça te donne un regard vraiment sublime. Les touches de doré ça t’illumines encore plus le regard je suis très fan dis-je en penchant ma tête regardant ses yeux en total contemplation malgré la distance très réduite entre nous.

Elle continua de parler passant clairement à côté de ma question initiale encore une fois. Je ne m’en offusquais pas loin de là. Je souriais en voyant qu’en fait elle prenait simplement en compte tout ce que je lui avais dit et qu’elle avait du mal à organiser sa pensée donc, ça lui venait dans un ordre précaire, mais tant pis. L’essentiel, c’était qu’elle parle pour évacuer tout ça.

Oh je comprends mieux toutes ses langues que tu pratiques. C’est impressionnant. Là de suite, je tique plus sur le fait que tu sois une « éponge à langue » plutôt que sur le fait de vouloir une phrase en chinois tu vois. Ce terme d’éponge à langue m’intrigue ~

Je n’y pouvais rien si elle me tendait des perches aussi. Forcément j’allais rebondir dessus et c’était tellement drôle de la voir rougir comme une tomate quand c’était le cas. Je la laissais continuer quand elle parut se rendre compte d’un autre détail de la journée, le fait qu’elle m’avait notamment déshabillé à un moment pour regarder mon ventre et où j’avais bugger en mode : « euh elle fait quoi la dame là ? ». Je hausse les épaules dans un geste nonchalant.

Pas grave t’en fais pas, j’ai bien vu que tu n’étais pas du tout dans l’optique de mater de base, donc j’ai possiblement bugger sur le coup, mais je me suis vite repris. En revanche, aucune pudeur dans l’équipe ? Genre tu te mets à poil devant tes équipiers de Quidditch ? dis-je en haussant les sourcils très intéressé par la réponse.

Je devais bien admettre que ça me dérangeait plutôt de savoir que c’était une possibilité…Attends c’était de la jalousie ce que j’étais en train d’éprouver là ? Je soupirais me pinçant l’arête du nez. Bref, on se recentrais enfin sur la question la plus importante du lot et je rigolais à sa réponse ne pensant déjà plus à cette histoire de pudeur.

Ne t’en fais pas, faut un début à tout comme on dit. Même si c’est nouveau pour toi, il faut te dire que je n’ai guère d’expérience non plus dans le domaine. De toute chaque relation est différente, donc on apprendra ensemble, ok ?

Je souris en voyant qu’elle n’est pas à l’aise. Genre gênée et ne sait pas trop où se mettre, pourtant elle continue de soutenir mon regard. Adorable.

Ah c’est fini le sujet est clos pour toi ? On a aucune obligation de s’entraîner et puis de toute façon, je suis plus vraiment dans le mood à dire vrai. C‘est ta faute tout ça ~

Je resserrais mon étreinte sur elle la regardant plus intensément. Je caressais sa joue recentrant toute son attention sur moi, puis je finis par m’approcher plus proche. Toujours plus proche et je l’embrassais avec une certaine impatience mordillant sa lèvre au passage avant de défaire mes lèvres des siennes, replongeant mon regard dans le sien.
Tant pis si je me prenais un coup, j'aime vivre dangereusement.

Tes lèvres m’appellent depuis le début de cette conversation. Je m’en pouvais juste plus, désolé si j’ai été brusque ou autre… dis-je passant une main dans mes cheveux.

Je fermais les yeux et me léchait les lèvres.

Maintenant, on peut s’entraîner. En sachant qu’on peut le faire dans au moins deux domaines maintenant…

Je la regardais un sourire en coin tandis que je la faisais mariner sur les deux domaines en question avant de finalement les nommer.

La baston, ou les baisers ~ dis-je taquin.

J’observais un moment de silence alors que l’idée de me lâcher semblait lui être complètement étrangère. Enfin ce n’était pas que ça me dérangeait c’est que j’essayais par tous les moyens de ne pas me concentrer sur ses lèvres lorsqu’il me parlait d’aussi près. Si quelqu’un entrait là maintenant… Peu importait parce que finalement ce qu’il disait n’était pas dénué de sens. Pourtant je tiquais. Alors il n’avait pas d’expérience ? j’avais du mal à le croire ? Je veux dire, rien en cloche chez lui, et je pense que je peux même affirmer que tout le monde allait me sortir des trucs comme « bah alors t’as pioché le gros lot. » Parmi mes amis, parce que du côté de Conor rien n’était moins sûre.

Oh Cal’ Bordel arrête de réfléchir putain. Bon peu importe il n’a pas tort sur un point va falloir qu’on avise et qu’on voit comment organiser ça. Et qu’on apprenne comment gérer ça. Est-ce qu’il a dit qu’il commençait à croire au coup de foudre grâce à moi ? C’est ce qu’il m’a semblé, mais rien n’est moins sûr finalement parce que mon cerveau n’est pas vraiment en bonne forme. Je n’avais pas relevé, ou du moins pas vraiment eu le temps de répondre à son interrogation sur l’équipe. Il avait approché son visage du mien pour m’embrasser.

Oh. Bordel. Je fermai les yeux par automatisme pas bien sûre de comment m’y prendre, sauf que finalement ça se passa assez bien, il me mordilla la lèvre et recula, me laissant pantelante dans ses bras alors que j’étais choquée. Enfin je vous rassure, dans le bon sens du terme, je suppose ? Je restais pantoise, complètement estomaquée. Ce n’était pas que j’avais pas envie de le faire c’est surtout que je n’en avais pas eu le courage. Lorsque je me secouais je finis par lui mettre un coup de boule dans le nez. Oh MERDE.

Oh bordel je suis désolée ça va ?

Callandra Reed, tu es une catastrophe ambulante. Je me mis à paniquer en voyant quelque goutte microscopique de sang coulées et me retournais pour aller chercher des compresses. Putain Callandra. Ton premier baiser et tu lui pètes le nez. Enfin peut-être pas cassé faut pas pousser. Et voilà, je m’écrase sur le sol comme une crêpe dérapant sur le parquet comme si c’était une patinoire Olympique. On aurait pu se croire dans un sketch. Putain. Putain. Putain. Je me relevais et reviens avec une compresse que je lui appliquais sous le nez pour le sang. Je me mis à tâter son nez en gémissant. Purée. Je ne pouvais pas faire pire.

Si les situations de gags redondants avec un nom, elles porteraient sûrement le mien. Avec de la chance, le sort qui soigne les nez cassés, je le connais par cœur et j’ai de la pratique en plus de ça.

Bouge pas.

Je disparus pour prendre ma baguette et finis par revenir et lancer silencieusement le sort de soin. Oui, je sais je connais beaucoup de sorts de soins. Est-ce que c’est vraiment étonnant ? Je sais même fabriquer des cataplasmes, bref. Je me retrouve complètement figée à le fixer comme si j’avais 4ans et fais une grosse bêtise.

Quoique… Là c’était pire, parce que je peux vous jurer que j’ai rarement été aussi pétrifiée. Pour être franche, la plupart du temps, il fallait déjà nous attraper quand on faisait une connerie, et comment dire que finalement, la plupart du temps nos parents ont abandonné. Je sais je sais, c’est mal, je ne suis pas une enfant modèle. Mais regardez, je me rattrape, je peux plus bouger. Je les mains croisées dans le dos. Ok s’il veut encore m’embrasser après ça, moi je m’appelle Jacqueline et j’ai 85ans. J’avais vraiment merdé là non ? Je lui glissai un regard inquiet.

Vu que je pense que tu vas pas trop vouloir me revoir après que je t’ai péter le nez, je vais quand même répondre à une question. Je ne les ai jamais vu à poil, mais presque, disons que Roxane est du genre assez cruelle quand on n’est pas concentré en cours. On a pris des douches d’eau glacée en sous-vêtements. On a dû aller faire des longueurs dans le lac noir aussi. Et du footing en maillot de bain dans la neige. Ou quand on est à la bourre on se change tous ensemble.

D’aucun dirait que nous sommes des « petits polissons », je lâche un rire nerveux. Si il pensait que j’étais idiote, là il allait pouvoir se faire une bonne petite idée d’à quel point le milieu dans lequel je suis n’est pas franchement « sexy » ou « féminin », j’en veux pour preuve que je lui ai péter le nez. Alors qu’initialement, j’ai dû oublier de le dire je voulais lui glisser un baiser.

Bref j’étais à bonne distance. Et il ne voudrait peut-être plus du tout me voir après ça. C’est bon, je crois qu’il comprenait enfin pourquoi non, aucun garçon ne m’avait jamais déclaré sa flamme, je suis un bûcheron canadien. J’ai le cœur au bord des lèvres. Je crois que je vais vomir. Alors je tourne les talons et retourne dans la pièce où j’ai jeter négligemment mes chaussures pour les ramasser avec une lenteur dû à la contraction de chacun de mes muscles.

Bon je crois qu’il vaut mieux que je te laisse.

Et je pense que je ne reviendrai pas, même pour les entraînements. Oh bordel, la honte quoi. J’avale ma salive avec difficulté alors que je lui lance un sourire peu convaincant avant d’enfiler mes baskets.

J’aimais bien l’idée de la tenir contre moi. Je ne pensais pas vraiment que je serais du genre à être comme ça. Je veux dire par là câlin, vu que cela n’avait jamais été le cas dans ma famille, je partais du principe que ce ne serait pas mon genre non plus, vous voyez ce que je veux dire ? Après tout, je n’avais jamais vraiment vu mes parents se faire des gestes d’affections tout simple comme un câlin ou un baiser. D’ailleurs, je n’en avais pas vraiment plus eu le droit moi-même que ce soit de mon père ou de ma mère. Je savais que ma mère m’aimait, mais elle était tellement effacée au profit de mon père, qu’elle avait toujours semblée bridée dans ses actions pour finir. Je soupirais me disant que cela ne servait à rien de me rappeler de ça, c’était du passé et ça devait rester à cette place-là. En tout cas, j’étais content de pouvoir être démonstratif avec elle. Je ne voulais pas refaire les mêmes erreurs que mes parents et la première chose à faire était donc de montrer mon affection à la femme qui me plaisait.

Quand je pense que j’étais même aller jusqu’à dire que j’allais peut-être croire au coup de foudre grâce à elle…Elle me retournait littéralement le cerveau cette fille, mais genre vraiment. C’était impressionnant. Comme je ne tenais plus j’ai fini par l’embrasser, elle répondit à celui-ci, donc jusque là tout allait encore plutôt bien non ? Après tout, si elle répondait c’était qu’elle n’était pas contre, si ? Ou alors j’ai vraiment loupé un épisode.

Elle parut quand même choquée par la suite et dans sa précipitation je voulu essayer de poser mon front contre le sien afin qu’elle s’apaise doucement. Mais bon en tant que bonne pile électrique qui se respecte cela ne s’est pas DU TOUT passer comme prévu. Au contraire, c’était parti totalement en live et ce parce qu’en fait elle a bougé bien trop vite et moi pas assez si bien que j’ai fini avec le front dans le nez. Je n’avais pas entendu de craquement, cependant, j’avais le nez qui pissait le sang. Génial, c’était super charmant, elle allait clairement vouloir m’embrasser de nouveau après ça…

On va dire que ça pourrait aller mieux.

Elle parti à tout allure fouiller pour trouver je ne sais pas quoi pour mon nez et elle s’étala comme une baleine échouée sur sa plage. Je ne pus m’empêcher de ricaner à cette scène. Elle était vraiment une quiche cette fille quand elle s’y mettait. Heureusement que l’on avait cinq litres dans le sang dans le corps sinon j’aurais eut le temps de me vider de mon sang le temps qu’elle ne reviennes avec les fameuses compresses. Elle me les appliquait doucement l’une après l’autre avant de tâter mon nez, cela me faisait un peu mal, mais rien que je ne pouvais pas endurer.

Sérieux, je vous rappelle que j’ai dis que notre premier baiser elle allait me péter le nez. De base, c’était une grosse blague, hein ? Parce que je ne m’attendais pas à ce que ce soit à ce point-là. Notre relation commençait sur les chapeaux de roues. J’étais vraiment en train de rire intérieurement de la situation complètement absurde que l’on était en train de vivre. Franchement, les gens allaient vraiment la regarder avec des gros yeux écarquillés quand elle racontera cette anecdote, en mode elle est sérieuse ou pas ? Vraiment j’espère être là et oui hors de question que ce soit moi qui raconte ~.

Quand elle me dit de pas bougez je la regardais en haussant un sourcil l’air de dire « tu crois que je suis en état ? ». Je soupire en levant les yeux au ciel tandis que j’attends de voir ce qu’elle va faire pour moi. Elle finit par me lancer un sort après être aller chercher sa baguette et mon nez ne pisse plus le sang. Bon il n’est pas super propre, mais je le nettoie doucement avec les compresses qu’elle m’a filé pour réparer l’injustice faite à mon visage de beau mâle ténébreux ~ Non je déconnes. C’est surtout que je me dis qu’avec un nez encore plein de sang et qui doit aussi puer le sang, m’embrasser ce ne sera pas top…

Je prends le temps de me nettoyer silencieux, car concentré sur ma tâche et quand je relève mon regard je la vois pétrifiée face à moi et les mains dans le dos comme si elle venait de se faire gronder par un professeur. Je regardais autour de moi pour voir si quelqu’un était entré sans que je m’en aperçoive mais nous étions bien encore seuls. Du coup, je ne comprenais pas bien sa réaction ? C’était avec moi qu’elle était comme ça ? Elle était en train de se faire des nœuds au cerveau encore avec son esprit tournant sans cesse à plein régime comme la pile électrique qu’elle est.

Elle me glissa un regard vraiment inquiet avant d’entamer un monologue à faire pâlir Shakespeare ou n’importe lequel des philosophes les plus reconnus. Surtout qu’elle était en train de répondre à ma question bien antérieure à ce qu’il venait de se passer. Elle me fit savoir quel genre de traitement ils subissaient avec leur capitaine quand ils ne faisaient pas ce qu’ils étaient censés faire correctement Eh bien à côté de cette bonne femme de capitaine, je ressemblais à un agneau tout pur et innocent c’te blague… Enfin, ce que j’avais surtout retenu c’est qu’elle pensait que je lui en voulais et que je ne voudrais sûrement jamais la revoir.

Euh pause ? Temps mort ? C’est quoi ces conneries ?! C’était un malencontreux accident. Du genre si elle avait voulu le faire elle n’y serait pas arrivée vous voyez ? Elle était déjà tellement distante. Elle allait vraiment partir alors qu’elle ne m’avait encore pas entendu quoi que ce soit ? D’ailleurs j’attendais quoi moi au juste pour ouvrir ma gueule ? Je la vis filer en direction de la sortie et la suivais tandis qu’elle ramassais ses chaussures et les enfilais tout en me souriant tristement. Putain mais attends bordel.

Je courrais jusqu’à elle et fermais la porte à peine l’eut-elle ouverte. Mon corps de nouveau proche du sien j’entourais son cou de mes bras et déposais ma tête sur son épaule.

Reste Cal, je ne t’en veux pas…

Je fermais les yeux et respirais doucement le temps de réfléchir à ce que j’allais dire pour la convaincre de mes paroles. Je n’étais en effet pas sûr que cela lui suffise pour être persuadée alors je devais rajouter des trucs tant pis si ça sortait n’importe comment.

Je me fiche que tu m’ai pété le nez, c’est un malheureux accident. Tu n’y es pour rien. Ne pars pas. Ne m’abandonne pas alors que j’ai enfin trouvé quelqu’un qui me comprends et qui m’apprécie pour ce que je suis…

Je finis par desserrer mes bras de son coup et je viens doucement la retourner pour qu’elle me fasse face. Je veux vraiment qu’elle voit la sincérité dans mes yeux.

Vraiment Cal, ce n’est rien, tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement. Et puis ça te fera une anecdote marrante à raconter à qui tu voudras le dire dis-je en rigolant afin de détendre l’atmosphère pesant qui s’était créée.

Je m’apprête à passer la porte et il me rattrape. Mmh c’est un film cette journée ce n’est pas possible. Je le sens me serrer dans ses bras. Je suis un peu pétrifiée, mais apparemment, il ne m’en veut pas. Bon on rembobine. Je suppose qu’il n’a pas franchement envie d’une copine violente, et en même temps, il m’a demandé ça juste après que je lui sois littéralement dessus. C’est bien qu’il doit être un peu masochiste non ? Je l’écoute un peu confuse quand même. Pourquoi ? Eh bien c’est assez simple, il semble presque désespéré.

Bon, je n’ai jamais sous-entendu que je suis nulle, ou moche, ou particulièrement désagréable, en fait je sais que je suis plutôt sociable, mais de là à ce qu’il me retienne de la sorte. Eh bien j’aimerai bien savoir comment c’est possible, parce que c’est bien la première fois que j’ai l’impression que quelqu’un pourrait m’aimer… Enfin comme une femme quoi… C’est… Perturbant mais pas désagréable. Alors il me fait me retourner lentement et me dit que ce sera une anecdote, et que je n’allais pas me débarrasser de lui. Comme si ça avait été mon intention en premier lieu.

Bon, soit j’étais stupide, soit c’était lui qui avait un grain parce qu’il semblait vraiment sincère. Donc deux possibilités, soit j’avais surréagi et je ne lui avais pas laisser le temps de me le dire avant de filer comme un éclair, soit il avait tout simplement peur de se retrouver seul. Pour quelle raison ? Mystère. C’est pour ça que je penchais plutôt pour ma première idée. Je glissai mes yeux dans les siens et eut un petit sourire en coin.

Tu veux dire que ça ne dérangerait pas le grand professeur d’auto-défense, de dire que lors de leur premier baiser, sa copine lui a casser le nez.

Je le taquinais un peu, parce que je suis nulle pour ces genres de moments sentimentaux. Mais j’étais particulièrement douée pour détendre l’atmosphère, alors je lui attrapai le t-shirt et le fis se baisser pour l’embrasser furtivement, rouge pivoine avant de m’échapper jusqu’à l’espace de détente pour refaire du thé. Je ne savais pas trop quoi dire j’étais encore un peu gênée alors je m’enfonçais dans le fauteuil en attendant qu’il arrive pour parler.

Je suis désolée pour ton nez… Je ne suis pas vraiment euh… Délicate… Enfin je veux dire… Si toi ça te va moi ça me va…

Je m’étais enfoncée dans le fauteuil pour le regarder. Eh, je vous ai dis que je le trouve magnifique ? Ouais bah c’est vrai, il a une espèce de charme à demi adulte, il est à peine plus âgée que moi, et pourtant je me sens comme une idiote de gamine en me voyant agir.

Je ne voulais pas t’abandonner je croyais que tu ne voudrai plus me voir après ça… Enfin après si ça te fait rire je suppose que je dois me réjouir de ton côté masochiste non ?

Je me marrai un peu, bus du thé et finis par me lever d’un bon.

Bon c’est quoi le plan ? Ca fait quoi un couple ? On est ensemble c’est ça ? Est-ce que ça nous empêche de nous entraîner ensemble ?

Quoi ? Je ne sais pas vraiment comment on doit procéder finalement. Je sais qu’il m’a dit qu’on allait voir ça ensemble, et bah justement, j’ai besoin des règles du jeu. Il a peut-être plus d’infos que moi, parce que même s’il a dit qu’il n’avait pas beaucoup plus d’expérience, il était sûr qu’il ne pouvait pas en avoir moins que moi. Je le regardais, il avait remonté ses manches, et je voyais ses avant-bras, vachement sexy les tatouages et les muscles. Je me balançais un gifle mentale monstrueuse pour essayer de focaliser mon attention sur l’instant présent et pas sur mes quelques pensées déviantes.

Il a dit que je le comprenais, en fait j’avais du mal à savoir s’il avait raison sur ce point. Je lui trouve une espèce de douceur, quoi ? Ça vous dérange ? C’est vrai il est doux comme un agneau, il s’est même inquiété pour moi alors qu’il ne m’avait vu qu’une fois. J’avais envie de toucher ses cheveux… Hé c’est mal ? Je gigotais les doigts et me retournais pour retourner sur le tatami pour m’empêcher d’aller le tripoter, je risquais vraiment de lui péter une côte cette fois.

Est-ce que tu penses qu’on peut discuter en bougeant un peu, j’aime pas rester en place. Pompes, abdos, course à pied, je m’en fiche mais faut que je bouge.

Ce qui pouvait ressembler à une excuse mais qui n’en était absolument pas une, même mes cours je les révise dans des positions intenables, je crois que quand j’étais petite ma mère nous a emmener avec Conor chez un médecin moldu qui a dit qu’on était « hyperactif » je dois avouer que je ne me suis pas beaucoup renseigner sur le sujet, mais qu’avec la sonorité du mot, je ne pouvais pas ne pas être d’accord. Alors je fis valser une nouvelle fois mes baskets.

C’était comme une remise à zéro pour avoir cette discussion sans que je prenne quelques chose de travers et que je décide de m’enfuir et de tout gâcher comme une idiote.

C’était totalement fou ce qu’il se passait. Elle avait clairement surréagi à un événement tout à fait bénin pour moi. Elle avait été persuadée que j’allais plus vouloir d’elle parce qu’elle m’avait pété le nez, genre vraiment ? Elle était vraiment une idiote parfois comment je pouvais mettre la faute de cet accident sur elle ? On était aussi fautif l’un et l’autre. Ça arrive ce genre de truc ce n’est pas grave, surtout que je préférais que sur les deux ce soit moi qui me sois pris le coup à choisir. J’étais comme qui dirait habitué. Après de ce qu’elle m’avait dit elle était pas mal casse coup aussi remarque et le Quidditch ne devait pas l’épargner niveau blessure non plus. Bon on aurait clairement pu tous les deux prendre ce coup pour finir. Quand j’y pense j’aurais peut-être aussi un peu surréagi tout comme elle me connaissant. Moral de l’histoire ? On n’était aussi pas doué l’un que l’autre…

J’étais vraiment désespéré et vulnérable quand je l’ai retenu. J’avais tellement peur d’être une nouvelle fois mis de côté. J’avais toujours eu l’impression qu’au final je n’étais bien pour personne, et pour la première fois Callandra me faisait vraiment me sentir important pour quelqu’un. En plus, elle m’appréciait vraiment. Et elle ne me demandait en aucun cas de changer pour mieux convenir à ses attentes, non elle me prenait comme j’étais avec mes qualités et mes défauts. Il faudrait être fou pour ne pas retenir une femme aussi parfaite. Je lui fais savoir que ce n’est pas de sa faute et fais même de l’humour afin de lui montrer que tout allait bien et qu’elle n’avait pas à se mettre dans tout ces états en pensant que je pouvais la détester c’était stupide.

Je voyais qu’elle était perplexe et soudain en grande réflexion intérieure avant de finalement remontrer l’esquisse d’un sourire sur son visage et de s’exprimer. Quelle petite peste… Je soupirais me disant que cette femme n’était vraiment pas croyable.

S’il faut crier sur tout les toits que ma copine m’a presque assommé d’un coup de front dans le pif pour que tu restes et deviennes ma copine officielle, soit. Le ridicule ne tues pas comme on dit et n’a jamais tué personne. De plus, ça aurait pu être pire dis-je en haussant les épaules, nonchalant.

Après tout, elle aurait pu avoir un tic dans le genou et me broyer les joyeuses, donc le pif finalement c’était mieux à choisir. Bref, elle parut rassurée par mes propos vu qu’elle me taquinait de nouveau. Elle tira ensuite sur mon t-shirt avant de m’embrasser furtivement avant de fuir sans demander son reste dans l’espace détente. Je rigolais doucement charmée par cette femme qui était vraiment des plus imprévisibles. Je la suivis dans l’espace cosy tandis qu’elle s’était assise dans un fauteuil et s’enfonçait progressivement dedans comme si elle voulait disparaître.

Tu sais que le fauteuil ne vas pas te manger n’est-ce pas ? Donc ça ne sert à rien de vouloir fusionner avec dis-je taquin.

Elle finit par s’exprimer en s’excusant pour mon nez avant de me dire le pourquoi du comment. Je rigolais doucement tandis que je m’asseyais sur le canapé en face d’elle.

Tu es une idiote. Tu n’as pas à t’excuser d’un, et de deux j’acceptes tout de toi. Je te demande de sortir avec moi parce que je veux de toi avec tes qualités et tes défauts, ok ? Délicatesse ou non ça ne change rien pour moi. Et tu me prends toi aussi comme je suis donc je ne vois pas le problème.

Je souris à Cal tandis que je m’assois en tailleur et la contemple plus en détail.

Oui j’avais compris que tu pensais que je ne voudrais plus de toi. Mais je ne vois pas pourquoi ça aurait été le cas. Ce n’était rien de grave un accident bête, c’est tout. Moi masochiste ? Euh je t’avouerais que je n’ai pas particulièrement aimé avoir le nez pété, ou le bide défoncé parce que tu m’as tombé dessus, j’ai subi plus qu’autre chose, mais ce sont des choses qui arrivent. La douleur c’est quelque chose qui a fait parti de ma vie durant de nombreuses années par le passé donc on va dire que j’y suis plus ou moins habitué, mais ce sera une histoire pour plus tard…

Elle bu une gorgée de thé qui devait être froid à présent avant de se lever d’un bond tout en rigolant. Cela faisait plaisir de la voir de nouveau plus joyeuse. Le mal aise avait vraiment été dissipé et j’en étais content.

Le plan ? Il n’y a pas vraiment de plan déterminé pour être un couple. C’est différent pour chaque personne. On est ensemble à présent oui. Et ce n’est pas parce que nous sommes ensembles qu’on ne peut plus rien faire ensemble. Justement, s’entraîner ensemble ça peut être cool. En tout cas, je ne serais pas contre de te donner des cours particuliers.

Je rigolais doucement tandis qu’elle fixait mes bras qui était à demi-nu. Vu que de base on devait s’entrainer j’avais en effet remonté mes manches pour que l’on se défoule.

Tu fais comme bon te semble en fait. Tu veux me prendre dans tes bras, m’embrasser peu importe, c’est vraiment tu fais comme tu veux, quand tu en ressens l’envie. Tu n’as pas à te faire des nœuds au cerveau en te disant est qu’il va apprécier ? Tu fais et tu vois ensuite ? Si l’un de nous n’aime pas quelque chose on en parle entre nous, du moment qu’on se fait confiance et qu’on se parle quand y a un mal aise tout se passeras bien, ok ?

Je la voyais souvent me fixé mis elle n’osait pas s’approcher de moi. Pensait-elle me faire mal encore une fois ? Elle est sérieuse elle va pu m’approcher parce qu’elle m’a pété le nez ? Je ne suis pas en sucre putain. Quelle quiche…

Ouais on va faire ça, quelques séries d’abdos et de pompes ça fera pas de mal.

Je la rejoignais sur le tatami tandis qu’on commençait par les pompes.

On en fait 100, avec une pause de 30 secondes toutes les 25.

On partait donc dans nos séries tandis que je finis par lancer la discussion.

Par contre faut vraiment que tu arrêtes de me fixer. Si tu veux me toucher faut que tu le fasses. Je ne sais pas un câlin, une caresse, un baiser. Comme tout à l’heure quand on était dans l’entrée. J’ai bien compris que tu voulais tâter la marchandise donc vas-y je ne suis pas en sucre. Tu ne me feras pas mal à chaque fois que tu vas me toucher. Et maintenant je suis au courant que tu es une catastrophe ambulante donc ça devrait aller mieux.

Je souriais tandis que la première pause de trente secondes commençait.

S’il y a une chose dont je suis au courant, c’est que je ne suis pas une personne facile à vivre. Je lui glissai un regard alors qu’il semblait presque attendri, je rougis. Oui, je crois que je suis complètement folle de ce gars. Je me mordille la lèvre. Il est vraiment… Je secoue un peu la tête, bien sûre que je l’accepte tout entier. Je ne peux que comprendre ce qu’il dit. Je lâche un sourire.

Si il faut que tu acceptes tout, alors il faut que tu saches une chose importante, il ne faut jamais me laisser m’approcher d’une cuisine, la seule chose que je sais faire convenablement c’est du thé, ne me laisse jamais te couper les cheveux si je suis énervée pour une quelconque raison – Conor a porter un bonnet pendant un mois la dernière fois – Le quidditch est ma religion, je suis bornée, et tu finiras par monter sur mon balais, même si je dois te ligoter pour ça. Une dernière chose, si il y a quelques chose qui te dérange, faut pas hésiter à me le dire, mais ça veut pas dire que je changerai quoique ce soit.

Je l’observe et, satisfaite, je me lève en claquant dans mes mains, il a l’air partant pour du sport, alors je me cale sur son rythme pour les pompes alors qu’il parle comme si de rien n’était. Le petit enfoiré. Les pompes ce n’est pas mon truc, mais je vous parie que je le défonce au gainage. Comme ça j’ai un peu trop l’esprit de compétition ? C’est faux je l’ai juste assez. Le voilà qui papote alors que je souffle comme un bœuf. Ne pas hésiter à tâter la marchandise ? Première pause.

Espèce… De… Crâneur…

J’attends que la pause soit finit pour m’allonger sur son dos alors qu’il retourne à ses traction, de ton mon long en mode « poids mort ». J’éclate de rire. On va voir s’il fait toujours le mâlin.

Je te trouve très présomptueux…. C’est toi qui m’avait l’air d’avoir un attrait tout particulier pour mon fessier…. (Je laisse passer quelques secondes) Aller du nerfs, bah alors c’est plus si simple les pompes ?

Je me gausse les bras croisés sur ses épaules, je lui parle super près de l’oreille vu notr position. Je lâche un soupire.

Pfff et ça se dit sportif hein…

Comment ça je le pousse dans ses retranchements ? J’aime beaucoup, beaucoup, beaucoup l’embêter. Je lâche même un bâillement exagéré. Est-ce que vraiment… Je suis une « petite amie » ? Enfin sa petite amie ? Ça paraît si irréel. Petit soucis maintenant, l’annoncer à mon frère jumeau ultra protecteur, Je suis peut-être un peu songeuse.

Bon, va falloir que je trouve un moyen d’expliquer tout ça à mon frère.

Pënsais-je à voix haute. Une chose était sûre, si je voulais pouvoir l’annoncer moi-même il fallait que j’évite d’en parler à qui que ce soit. Parce que j’adore mes amis, mais on ne pouvait pas vraiment dire qu’ils soient les plus discrets. C’était fou comme les rumeurs se répandaient vite dans cette école.

Attend, si je suis ta petite copine, tu es mon petit copain… Hein ?

J’étais bien contente qu’il ne puisse pas voir mon visage juste maintenant parce que j’avais piquer un phare… Après tout une fois n’est pas coutume. Je me mis une baffe mentale, arrête d’agir comme une enfant ecervelée Callandra Reed, merde t’as vingt ans, t’es une fonceuse, une battante… Et tu vas pouvoir l’embrasser quand ça te chante. Je me retins de glousser comme une midinette dans un documentaire sur les fans hystériques et posais mon menton sur mes mains, tout à coup consciente que même si je l’avais fais pour le taquiner, j’étais littéralement allongée sur lui, et cette fois, sans que personne ne m’y ait forcé, pas même un arbre ou un chat. Oh. Vous saviez qu’on ne peut pas æralentir les battements de son cœur en lui demandant poliement ? Parce que moi je viens de le comprendre je crois.

Je souris en la regardant. Cette file était loin des filles superficielles qui ne pensait qu’à être belles ou ce genre de connerie. Elle aimait se faire belle, mais avait à côté des ça des ambitions. Le fait qu’elle soit une grande sportive et veuille devenir pro était vraiment admirable et pour l’avoir vu sur un balai je devais bien avouer qu’elle avait toutes ses chances de réussir et j’espérais être à ses côtés pour voir ça. Cela serait sûrement fantastique à vivre. Mais bon déjà on allait voir comment cela se passait entre nous. Il fallait qu’on apprenne à mieux se connaître et à s’apprivoiser l’un l’autre avec notre caractère de merde…

Elle finit part me dire que si j’acceptais tout je devais savoir encore deux trois choses et elle énuméra le tout assez rapidement.

Ok donc toi + cuisines = catastrophe c’est noté. Concrètement pas un problème j’adore cuisiner donc je te ferais des bons petits plats quand tu voudras. On ne touche pas à mes cheveux donc aucun souci hors de question que tu me les coupes, je le fais moi même généralement c’est plus simple. J’avais bien compris pour le Quidditch et on va apprendre à se connaître mieux avant que je monte sur ton balai…

Est ce que je lui avais dit avoir le vertige où je l’ai juste mentionné dans ma tête ? A ses dires il semblait qu’elle n’était pas au courant. Je pense qu’il valait mieux lui dire un peu plus tard une fois qu’on aura été ensemble un petit moment. Mais est-ce vraiment bien d’attendre ? Je ne sais pas quoi faire et en même temps je ne veux pas la décevoir plus tard car elle sera forcément déçue par ce fait…Réfléchis Hul, une relation comme celle-ci est basée sur la confiance avant tout et j’ai moi même dit qu’il fallait qu’on se parle quand y avait malaise, donc ce serait mal venu de garder ça pour moi non ? Je soupire et finit par la regarder.

J’ai le vertige alors monter sur un balai risque d’être difficile pour moi je ne te le caches pas, mais j’essaierais de faire un effort pour toi…

C’était déjà ça non ? Essayer c’est toujours mieux que rien.

On part sur du sport par la suite commençant par les pompes et je continue de parler. Après tout les pompes pour moi c’était habituel à présent. Par contre, elle c’était pas son truc il semblerait et elle soufflait comme un boeuf. Elle me qualifia rapidement de crâneur une fois la première pause arrivée. On attaque la seconde séance et elle éclate de rire tandis qu’elle s’allonge de tout son long sur mon dos. La sale peste…Les popes sont plus compliqué vu que maintenant j’ai son poids en plus et qu’elle ne fait rien pour l’alléger. Pas qu’elle soit lourd en soi, mais mon poids déjà plus le sien c’est pas la même pour les pompes…

Dit-elle alors…qu’elle a abandonné…après les 25 premières…comme la perdante …qu’elle est ~ dis-je le souffle plus saccadé.

Je souris quand elle parle du fait que j’étais attiré par son fessier.

Cela veut donc…dire que tu…veux que je…te touches…les fesses ? dis-je un sourire en coin même si elle ne pouvait pas le voir d’où elle était.

Elle est vraiment proche et j’ai davantage chaud face à ce rapprochement soudain que je n’avais pas vu venir faut bien l’avouer.
Je trouve que…t’as beaucoup de…gueule pour…une censée…sportive qui…a déjà stopper les pompes…moi au moins…je continue malgré tes grosses miches ~

Elle jouait avec moi alors je n’allais pas me faire prier pour jouer avec elle. Ce serait mal me connaître si elle pensait que j’allais me laisser faire sans rien dire. On avait tout les deux un fort caractère et cette relation promettait d’être des plus explosives. Elle semble réfléchir car elle ne dit plus rien depuis quelques minutes. A quoi peut-être bien penser ? Elle semblait réfléchir à haute voix par la suite et parla de son frère j’avais d’ailleurs une solution pour elle ~.

Simple…tu te mets…face à lui…tu souris…et tu dis… : je suis plus…vierge !… ça va passer…crême… dis-je en me marrant comme un con.

C’est ce que j’étais à l’instant mais c’était drôle. Elle m’avait également posé une question à laquelle j’étais dépité. Elle se fout de moi ou bien ? Je ne lui laisse pas le temps de réagir et me retourne la prenant contre moi et la plaquant contre le tatami la surplombant mes mains emprisonnant les siennes.

Dans quel monde tu vis au juste ? Si tu es ma petite copine pourquoi la réciproque ne serait pas le cas tu m’expliques ? Comment on peut être ensemble sans l’être ? Tu as d’autres questions stupides comme celle-là ?

Je la regarde un sourcil haussé perplexe sur son intelligence du moment.

Tu sais un sportif peut-être intelligent et tu l’es c’est certain donc je ne comprends vraiment pas pourquoi tu me demandes ça. Il n’y a personne qui t’as expliqué les relations intimes et sexuelles ou bien ?

J’étais un peu agressif dans ma démarche là, mais je ne comprenais pas pourquoi elle me demandait ça. C’était évident que j’étais à elle comme elle était à moi maintenant…Était-elle à ce point là naïve dans les relations pour ne pas savoir ce genre de truc ?

Tu penses que je vais aller voir ailleurs malgré que tu sois ma petite copine ?

Je pose mon front contre le sien et soupire.

Désolé je suis trop agressif…

Je ne suis vraiment pas doué avec les relations de mon côté non plus. Si je ne lui ai pas fait peur avec tout ça c’est vraiment la perle rare moi je vous le dis…J’ai l’impression de ressembler toujours plus à mon père et ça commence à me foutre les jetons. Je desserre ma prise en espérant ne pas avoir été trop brusque et ne pas lui avoir fait mal sans m’en rendre compte. J’étais vraiment un petit ami au rabais ça faisait peur…

Je ne pus que glousser, il comprenait vite, c’était agréable, je n’aurais pas à cuisiner, ce qui me donnait faim. Ca y’est j’ais la dalle. Il ne me fallut qu’une demie seconde pour me mettre à fantasmer sur un Hamburger bien gras. Je repris mes esprits lorsqu’il me parla de son vertige. Bon, qu’on soit clair, le vertige ce n’est qu’une peur rationnelle produite par le cerveau, elle peut être la suite d’un traumatisme, ou simplement un instinct de préservation naturel. Est-ce que c’était une excuse valable pour ne pas voler sur un balai ? Non, parce qu’on a tous des peurs rationnelles, ou non, mais la peur est la pour qu’on lui colle notre poing dans la gueule comme sur un Punchingbal. Alors je me mis à réfléchir. Il allait falloir que je la joue fine si je voulais le faire monter sur mon balai. Puis, il me demanda si je voulais qu’il me tripote, après que bien évidemment j’ai encore ouvert ma grande bouche. Et, même si je me mis à rougir, je devais avouer que l’idée ne m’était pas désagréable. Je ne répondis rien surtout qu’il me traita de perdante, et me dit que j’avais en gros, un gros cul.

Je ne pus que rire en fait, parce que c’était lui qui soufflait comme un bœuf. Puis je parlais de mon frère, parce que c’était vrai ça, comment je vais lui annoncer ? Et sa réponse me laissa muette. Enfin, quelques secondes, faut pas déconner.
Mensonge éhonté, je voulais le taquiner un peu, il était si recéptif, sauf qu’il me retourna comme une crêpe alors que je n’étais pas bien sûre d’avoir tout compris, et je le regardais alors qu’il m’avait plaqué sur le sol, s’énervant comme si j’avais dit une grosse bêtise. Il n’avait pas tort sur la théorie, en pratique j’étais bien plus inexpérimenté qu’il l’imaginait. Je n’avais juste pas imaginé qu’un jour un mec comme ça serait « mon petit copain » c’était si… Je rougis de plus belle alors qu’il s’énervait tout seul au-dessus. Est-ce que je pensai qu’il allait voir ailleurs ? Non, mais maintenant qu’il le disait, la colère fit prendre à mes yeux une teinte grise, non, je n’aimais pas cette idée, mais alors pas du tout.

Alors, puisqu’il s’était énervé pour rien, je lâchais un grand sourire carnassier, et alors qu’un peu honteux il vérifiait qu’il ne m’avait pas fait mal, je passais une jambe derrière son genoux, l’agrippant au col, je tirais sa jambe, lui faisant perdre son appui et poussais fort pour le retourner et me retrouvais assise sur lui l’air plus mutin que jamais.

Qui t’a dit que j’étais plus vierge ?

Lâchais-je avec un air catastrophé comme si on venait de dévoilé. Je l’observe et lève un sourcil provocateur.

Soyons sérieux… Je n’avais même pas penser à ça, mais si tu essaies de voir quelqu’un d’autre pendant mon absence, je la tue et je t’émascule.

Je resserre mon poing juste devant ses yeux d’un mouvement vif et lui lâche un sourire éclatant avant d’éclater d’un rire franc.

Tu ne m’as pas fait mal, et tu ne me fais pas peur si c’est ce qui t’inquiète, j’étais sérieuse quand je disais que je pouvais te casser le nez.

Je caresse du bout du doigt son nez qui l’avait vu.

Pour être franche, personne n’est venu m’expliquer comment papa mettait la petite graine dans maman, mais je me suis renseignée, et je sais comment on fait dans la théorie. Bon, et j’ai vu aussi – rappelle-toi, l’histoire de l’historique internet tout ça – mais pour ce qui est des relations intimes, donc en couple, je n’ai que mes parents comme exemple, ok, c’est sûrement un des couples les plus heureux que je connaisse, mais ils sont un peu trop parfaits pour qu’on prenne exemple sur eux. Ce serait vouer à l’échec crois-moi. Peu importe en fait, j’étais juste contente de pouvoir t’appeler mon « petit ami ». Alors oui, je suis une gamine, je n’ai pas d’expérience, et je glousse quand je vois tes tatouages, je rougis quand tu parles de mes fesses, et j’ai pas très envie que mon frère vienne t’agresser parce qu’il va falloir que je le soigne après, et il va faire que râler. Sans compter que mon alimentation repose entièrement sur sa bonne volonté – et le réfectoire à Poudlard, mais c’est un détail – Et aussi parce qu’il va falloir que j’aborde le sujet du sexe pour de vrai avec lui, puisque monsieur est empathe en permanence avec moi.

Si j’avais tenter de le rassurer, je me retrouvais à réfléchir à voix haute en fixant le plafond. C’était vrai ça, comment est-ce que j’allais aborder le sujet de son empathie avec mon frère sur-protecteur ? En fait, je n’avais jamais penser à ça, et ça me laissait carrément sur le cul, mon sur le cul, sur Hulrick mais là tout de suite c’était pas vraiment ce qui m’inquiétait. Je sais que je partage tout avec mon jumeau, y compris un sourire craquant, mais pour le coup c’était une chose que je n’étais pas sûre d’avoir envie de partager. Je rougis entièrement lorsque je réalisais que je pensai à avoir des relations intimes avec mon copain, depuis deux minutes. Oh putain Cal’ t’es dans la mouise.

Elle semblait réfléchir à toutes mes réponses quant à ses potentiels défauts. Cela ne me dérangeait pas de cuisiner bien au contraire et je préférais clairement qu’elle n’entre pas dans ma cuisine. C’était un peu mon sanctuaire. C’était souvent que je me mettais à cuisiner quand ça n’allait pas d’ordre général. C’était l’une des seules activités capables de me canaliser au mieux. Peut-être que ce ne serait bientôt plus la seule. Chahuter avec Cal pourrait certainement aider comme simplement la câliner mais je pense que faudrait pas que ça dure trop longtemps ce n’est pas forcément mon genre. Enfin je ne sais pas la majorité du temps j’approches personnes mais c’est vrai qu’avec elle j’ai tendance à être tactile. Si bien que je ne sais plus trop quoi penser. J’ai l’impression que je change déjà à son contact et c’est quelque chose d’assez perturbant quand j’y penses…

Elle ne disait rien sur le vertige mais je pense que là-haut ça chauffait puissance dix mille. Elle allait sûrement essayer par tous les moyens de me faire monter sur un balai. Et vu comment elle était subtile ça risquait de pas me plaire…Pour dévier la conversation je repartis sur le fait qu’elle m’avait en quelques mots donné la confirmation que je pouvais tâter la marchandise moi aussi quand je le voulais ce qui était en soi très bon à savoir ~

On continuait de parler tandis qu’elle gloussait alors que je soufflais comme un bœuf. Forcément je porte mon poids plus le tien meuf à quel moment tu t’es dis que c’était la façon normale de faire des pompes ? Bref, je me foutais de sa gueule à mon tour disant qu’elle devrait lui dire clair et net à son frangin histoire qu’il en reste baba et qu’il ne demande pas milles explications… Je lui posais des questions par la suite après qu’elle ait dis n’importe quoi. Comme si c’était ma petite copine mais que ce ne serait pas réciproque. C’était stupide et je ne m’énervais pour rien mais tant pis je m’excuserais après, je ne fais jamais les choses comme il le faut, ni dans l’ordre ce ne sera pas la première fois ni la dernière…

Le fait que je pourrais potentiellement voire ailleurs n’avait pas l’air de bien lui plaire en tout cas vu la lueur dans ses yeux. Tant mieux si elle était prête à se battre pour moi. Je finis par me calmer tout seul comme un grand et la regardais pour voir un sourire carnassier très intéressant. Je n’eus pas vraiment le temps de me demander le pourquoi que j’étais déjà le dos au tatami et elle assise sur moi…Ah oui pas mal la technique…

Mais ça me parait assez évident. Tu sembles vraiment réfléchir à pleins de trucs dont comment le dire à ton frère ça veut dire que tu n’as jamais eut à le lui dire avant et donc qu’il ne s’est rien passé de concret avec tes précédents prétendants.

De toute on s’en fichait, non ? Ce n’était pas vraiment important du moment qu’on se plaisait et qu’on était ensemble peu importe qu’on ait déjà vu le loup ou pas, on verrait bien quand on serait à cette étape là et chaque chose en son temps. J’éclates de rire à la suite de ses dires.

Je suis très fidèle en amour, et tant que tu ne te lasses pas de moi tu risques de m’avoir tout pour toi pendant longtemps dis-je tandis que je lui caressais la joue absolument pas intimidé par ses paroles.

J’aime l’entendre rire en tout cas. C’est un son des plus magnifique et c’est aussi synonyme qu’elle est heureuse ce qui me fait plaisir.

Je sais après tout j’ai reçu ton front dedans il y a peu donc je pense que tu peux y arriver quand tu veux et même sans le faire exprès…dis-je amusé.

Cette fille est vraiment une perle dans son genre...

Tu peux m’appeler comme tu veux Cal. Je suis tout à toi. Un truc mignon ou classe tant qu’à faire c’est mieux…Peu importe ce que tu es, ton expérience tout ça, on s’en fiche ok ? On apprendra à se connaître ensemble et on prendra autant de temps qu’il faudra. Je ne compte pas quitter la ville avant longtemps et toi tu as encore quelques années à Poudlard. Donc on verra bien où tout ça nous mènera ok ? On ne se prend pas la tête et on fait juste ce qu’on a envie de faire.

Je souris doucement et la regarde surpris.

Pardon ? Comment ça empathe qu’avec toi ? Genre il ressent tout ce que tu ressens comme si c’étaient ses propres sentiments à lui ? Attends ça veut dire que si on…oh merde...

Je rougis jusqu’aux oreilles face à ce que je viens de penser. Merde. Bon vu qu’elle était aussi rouge que moi j’imagines qu’on était à peu de chose près au même point de constatation.

Alors sinon ses pompes ? Moi j’ai fait les miennes. Il t’en reste 75 à faire. Et je vais t’épargner le fait de me mettre sur ton dos ~ dis-je en changeant le fil de la conversation histoire qu’on pense tout deux à quelque chose de plus safe.

Je me redresse et enlace sa taille tandis que j’embrasses sa joue.

J’ai bien compris que les pompes ça te plaisait pas. Tu veux faire quoi du coup miss je suis une sportive mais pas pour n’importe quel exercice ?

Je continuais de la taquiner afin de faire passer le moment gênant et ça fonctionnait plutôt bien sur moi donc j’espérais qu’il en serait de même pour elle.

A moins que tu ne veuilles manger ou aller te balader ? Là on à la journée ensemble, non ? Où tu dois rentrer peut-être ? Savoir combien de temps il me reste pour t’avoir toute à moi dis-je en souriant radieusement, me voulant charmeur.

Je l’observais en souriant. Ok il est beaucoup trop mignon, et puis j’avoue j’étais assez fière d’avoir réussi à le retourner. Des années de pratique pour réussir à enfoncer la tête de Conor dans l’oreiller jusqu’à qu’il déclare forfait. Je lâchais un sourire un peu fier. Bon il n’avait pas tort sur un point j’avais un peu trop réfléchi, mais finalement quand il comprit que mon frère était empathie il vira au cramoisi tout comme je l’avais fait avant. Cela dit je n’avais aucune idée de si ça se bloquait dans ce genre de moments, cela dit il irait bien falloir tester pour pouvoir en avoir le cœur net… Ce qui me fit rougir de plus belle.

Il changea habilement de sujet en remettant mon instinct de compétition dans l’équation. Il avait bien compris comment me faire penser à autre chose le bougre. Je le regardais. Est-ce qu’en plus de m’avoir traité de perdante tout à l’heure, il venait d’insinuer que j’étais assez lâche pour ne pas continuer ? Je levais un sourcil de défit dans sa direction et relevais mes bras pour attacher mes cheveux correctement. Avec tout ça j’en avais oublier qu’on s’était croiser bizarrement dans un premier temps, que je suis en effet dans une tenue de sport, et qu’il est hors de question que je me laisse battre par une montagne de muscles. Mes yeux énamourés prennent la teinte bleue, je ressere ma queue de cheval et me lève.

Si j’ai arrêter c’est parce que je voulais t’embêter. Tu me crois incapable de faire cent pompes ?

Alors je fais rouler mes épaules et me mets en position. Hors de question que je reprenne à 25, je recommençais donc à 0. Ok, je dois avouer que les pompes ce n’est pas ce que je préfère, mais souffler comme un bœuf ça me dérange pas, j’ai l’habitude. Alors je respire du mieux que je peux, et fais mes pauses, enchaînant les pompes, sans parler. Ok, je dois aussi être un peu maso, j’adore cette relation que nous pourrions construire. Et j’aime le fait qu’il soit sportif. En fait je ne suis pas sûre que je puisse sortir un jour avec quelqu’un qui ne soit pas au moins aussi sportif que moi. Je commençais a voir flou à cause de la sueur qui commençait à couler dans mes yeux vers les soixante-dix.

D’aucun dirait que je suis obstinée, je préfère dire que je suis persévérante. Et il était hors de question que je lâche l’affaire, le sport c’est ma vie, et oui, j’aime suer. En plus ce genre d’exercice me fait sortir de ma zone de confort et ça me fait du bien. Sauf que je dois être très franche, je commence à vraiment peiner sur les dix dernières, et lorsqu’enfin la 100e m’arrache un grognement, je m’écroule sur le dos, la poitrine soulevée par ma respiration difficile et bruyante. Ouais, j’adore cette sensation de mes muscles qui se contractent alors que l’effort est fini, j’adore me sentir fatiguée, et ça me donne presque envie de recommencer, mais tout bon sportif qui se respecte sait qu’il faut varier les exercices et augmenter ses scores progressivement.

[color=#cc3366] J’ai tout mon temps, ils n’iront pas me chercher si je ne suis pas dans ma chambre ils ont l’habitude… que je découche.[/colo]

Et je n’allais pas préciser que c’était pire avec ce qui s’était passer, ils savaient que j’étais avec Conor et ça les rassuraient presque finalement. Peut-être que notre préfet en chef ne serait pas d’accord avec ça, mais les préfets qui nous choppaient toujours ne disent plus rien quand je ne suis pas là où je devrai être. Peu importe finalement. Je me redresse sur les coudes, éssayant mon front trempé de sueur.

Ils ont annulé les clubs et les entraînements pour demain donc je n’ai pas besoin de me coucher tôt pour une fois.

Je souris en l’observant un peu.

Par contre t’as parler de nourriture et ça, ça m’intéresse. Mais avant. Un peu de gainage.

Je me retourne, à peine j’avais repris une respiration correcte et me met en position. Le gainage fait parti des exercices dans lesquels j’exerce, j’ai un corps sec et du muscle fermes, je peux bloquer dans cette position longtemps, et ça me permet de ne pas réfléchir une dizaine de minutes (oui je vous ais dit que je suis douée pour ça.)
Me dit pas que t’as peur de perdre ? Aller ramène toi.

Elle m’avait eu simplement par surprise. Je ne me serais pas fait avoir aussi facilement sinon. Mais bon là je n’étais pas vraiment sur le qui-vive. Ce n’était pas évident cette histoire n’empêche de savoir que son frère était empathe. Cela voulait dire que si on décidait vraiment de passer à l’étape plus intime dira-t-on ça allait être super compliqué. L’idée même qu’il puisse ressentir les mêmes trucs qu’elle c’était franchement dérangeant dans le style. Ca voulait un peu dire que j’allais avec sa sœur et…ok stop on va éviter de penser à ça. C’est même hors de question d’y revenir en fait…J’en avais des frissons d’effroi rien que d’y penser…

Je lançais un défi à Cal histoire qu’on revienne sur un sujet bien plus léger. Et j’avais bien deviné le fait qu’elle était du genre compétitif. C’est mignon ~ Et ça allait être tellement facile de lui faire faire ce que je ne voulais rien que grâce à ça. Autant dire que si on emménageait ensemble par la suite et qu’elle avait la flemme d’un truc j’aurais qu’à lui lancer un défi pour qu’elle le fasse. Taper son égo et elle reviendra au triple galop quoi ~. En mode si tu ne fais pas ça c’est simplement parce que tu sais que tu perdrais face à moi… Je pense que je vais bien m’amuser en tout cas.

Pff je demandes à voir perdante ~ Pour le moment tu te défiles dès que l’exercice te convient pas donc vas y fais moi les cent pompes et on en reparler… dis-je un sourire malicieux au coin des lèvres.

Elle se lance dans ses pompes et reprends même à 0 plutôt qu’à ses 25. Cette fille aime ce faire du mal mais bon, j’adore son esprit combattif. Une grande sportive et faut dire aussi sexy. Bien sculptée tout ça quoi…J’avais presque envie de la faire chier sur les dernières pompes vu qu’elle galérait à mort mais finalement je ne le faisais pas. J’attendais plutôt mon heure on va dire ~

Elle finit par réussir à faire les cent pompes et souffle de ouf pendant qu’elle se remet sur le dos pour respirer plus facilement. Elle sue pas mal aussi et je rigole à la fois amuser et impressionné par sa ténacité.

Tu es vraiment incroyablement bornée en effet. Tu commences à sentir le phoque en revanche heureusement que j’ai des douches ici…

Elle avait l’air d’aimer l’effort n’empêches et c’était cool finalement deux sportifs ensemble ce serait top. On allait pouvoir s’entraîner et faire du sport ensemble. C’était intéressant à l’idée de voir ce qu’on pourrait faire. Genre jogging et sport de self defense. Je lui demande savoir si elle a un quelconque couvre-feu ou si on va pouvoir passer encore un peu de temps ensemble et je suis ravie de voir que c’est le cas.

L’habitude que tu découches ? Pour faire quoi ? Je dois m’inquiéter peut-être ?

J’avoue être assez curieux et de ne pas savoir à quoi m’attendre. Je ne savais pas trop ce qu’elle faisait quand elle découchait et om elle allait. Pourquoi elle ressentait ce besoin ?

Ah c’est cool ça. Et si tu veux dormir à la maison tu peux. Je dormirais sur le canapé, je n’ai pas de souci celui-ci étant bien confort aussi.

Je rigole quand elle me fait savoir qu’elle était intéressée par la nourriture potentielle dont je lui avais parlé. Ok, cette fille était décidément un gouffre semblait-il.

Je te ferais un bon petit plat après notre sport ne t’en fais pas. Du gainage, hein ? J’imagines que tu ne proposes pas cette activité par hasard ?

Elle semblait en effet bien plus enthousiaste pour cet exercice et une idée me vint. Elle me provoque tandis que j’allais chercher deux trois trucs dans son dos. Je revins tandis qu’elle est dos à moi et je pose quatre poids de 3-4 kilos chacun sur son dos avant de me mettre en position à mon tour en souriant.

J’aime bien le gainage, c’est très bon pour le corps. J’espères que tu tiens longtemps parce que c’est l’un de mes exercices préférés.

Surtout qu’il faut tenir avec les 4 poids de 3-4 kilos sur le dos en plus. Après tout, elle m’avait fait souffler comme un porc en se mettant sur moi el un poids mort pour mes pompes donc voilà c’était à son tour d’avoir un défi supplémentaire. Et ce n’était que douze kilos de plus après tout ~

Partons pour dix bonnes minutes du coup. Tu me dis si c’est trop long et dur pour toi ~