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Parée au combat !


Il est des jours ou lorsque l’on se réveille, on se sent… Ailleurs. Et cela arrivait à Evangelyn tous les jours depuis la rentrée. Depuis qu’elle avait appris qu’elle n’avait aucun contrôle sur sa vie sentimentale. Non pas qu’elle ait déjà eut le contrôle sur quoi que ce soit dans sa vie. Et voir Winifred et Logan semblant si insouciants, si libre, lui serrait le cœur. Ils n’étaient en rien fautifs, mais quelque chose en semblait brisé à chaque fois qu’elle les voyait. Sans doute parce qu’elle ne leur avait pas encore parlé. Même si elle ne voulait pas en parler à Logan. Ils se fréquentaient assez peu finalement, et ce n’était que depuis son arrivée dans la demeure Poufsouffle à Prè-Au-Lard, qu’elle faisait véritablement attention à lui. Sans doute parce que Wini passait plus de temps avait lui, ou peut-être qu’elle se rendait simplement compte qu’il était quelqu’un méritant d’être reconnu pour ce qu’il était véritablement plutôt que simplement un beau mec de sa maison.

Un vague sourire étira les lèvres de la jolie blonde alors qu’elle repoussait ses draps pour se lever. Pas de cours aujourd’hui, elle comptait bien en profiter pour souffler un peu. Eva ne se serait jamais rendu compte qu’elle snobait les autres si elle n’avait pas rencontré ses amis. Sans doute à cause de son éducation et des préceptes de noble que sa mère lui fourrait dans le crâne depuis sa naissance, mais en grandissant, elle s’était aperçu qu’elle jugeait beaucoup autrui par leurs apparences, leurs façons d’être ou simple à cause des rumeurs circulant sur eux. Il est vrai que sa mère avait la langue bien aiguisée, contrairement à sa fille qui était aussi douce qu’un bouton de rose. Enfin, semblait-il. En ce moment, elle avait plus l’air d’une rose fanée qu’autre chose. Et cela la bouffait. Ne pas savoir qui était son promis, ni le fait qu’elle ne puisse trouver comment se défaire de son engagement la rongeait un peu plus chaque jour.

Il fallait qu’elle parle à quelqu’un. A Wini de préférence. Prenant une grande inspiration, Crawford commença sa toilette et s’apprêta comme à son habitude lorsqu’elle n’avait pas cours : une jupe longue sombre et un haut tout aussi sombre. L’élégance par la noirceur. Sa mère l’avait bien trop souvent habillée ainsi et la jeune femme se sentait à l’aise ainsi, passant inaperçu… Croyait-elle. SI l’on oubliait les bijoux qui ornaient ses oreilles, son cou et ses mains. Argent et Améthyste, assorti au nœud avec lequel elle avait noué ses cheveux sur son épaule. Un brin de maquillage léger plus tard et la blonde avait en fin son armure sur le dos. Elle s’entraîna à sourire quelques secondes devant le miroir avant de trouver celui qui faisait le plus naturel. Elle ne souhaitait pas que son amie comprenne à quel point elle était désespérée. Parler était une chose, avouer qu’elle sombrait en était une autre.

Tout en descendant les escaliers menant dans le séjour, qui était assez semblable à la salle commune de sa maison à Poudlard, la belle blonde réfléchissait au type de thé qui conviendrait le mieux pour ses amis et… La situation. Quelque chose de doux lui semblait le mieux. Un coup d’œil rapide autour lui indiqua que Logan et Wini était là, près de la fenêtre à papoter. Eva se sentit un peu mal à l’idée d’aller troubler leur discussion, mais finalement, n’était-elle pas une amie, elle aussi ? Certes, elle était moins proche de Logan que de Wini, avec qui elle partageait tout, allant jusqu’à revenir avec un sac entier pour elle quand l’école reprenait, contenant plein…. Trop de feuilles imprimées. Ah les webtoons… Quelle idée lui avait traversé l’esprit quand elle avait fait découvrir ceci à son amie. Un sourire étira ses lèvres, amusées en revoyant les expressions de son amie quand elle lisait. Elle adorait la voir ainsi plongée dans les histoires.

Arrivant dans ce qui servait de cuisine, Evangelyn prit la bouilloire et fit chauffer de l’eau, à l’ancienne avant de s’arrêter devant l’étagère à thé. Hmm…. Le Milky lui semblait le plus léger, ne sachant pas si Logan aimait le thé où non… Il avait un doux goût sucré de lait alors même que les feuilles n’en contenaient pas. Cela lui sembla parfait. Elle le prit, ainsi qu’un ensemble de tasses aux formes et couleurs assez disparates. Par moment, la jeune femme s’amusait de voir que la maison Poufsouffle était si unique. Tant de personnalités et extravagances uniques réunis sous un même toit… Cela faisait des étincelles, et même si elle aimerait penser qu’elle est une personne calme et réfléchit, il lui arrivait de suivre le mouvement et de se sortir le balai du derrière comme dirait un certain roux.

Lorsque tout fut près, la délicate blonde posa le tout sur un plateau, ainsi que quelques biscuits s’accordant avec ce thé au gout de lait avant de les rejoindre. Elle ne faisait pas voler le plateau, mais le portait. Si elle aimait la magie, elle adorait tout faire de ses propres mains, un peu comme une moldue. Pourquoi ? Parce que cela pourrait bien être sa solution de la dernière chance pour esquiver son mariage : disparaitre du monde sorcier et vivre en moldue, sans magie, pour le reste de sa vie…

-Excusez-moi de vous déranger… Puis-je m’imposer avec vous ? Je vous ai fait du thé et amené de quoi manger. Wini, vous êtes éblouissante dans cette tenue ! Je ne me souviens pas l’avoir déjà vu… Eva se tourna vers Logan, souriant toujours, non sans un léger tic. Elle l’adorait mais il avait le don de la faire sortir de ses gonds. Logan, c’est un plaisir – pour les yeux – de vous voir. J’espère que vous avez passé une bonne nuit.


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Parlons peu, parlons bien


Depuis le bal d’Halloween, les choses étaient devenues étranges à l’école. Entre les départs d’élèves, les remplacements des professeurs et les systèmes de sécurité imposés je ne savais plus où donner de la tête. En tout cas, plusieurs semaines étaient passées et tout commençait à redevenir peu à peu à la normale. Il n’y avait pas eu de nouvelles attaques, ni d’informations sur le groupe ayant sévie ce soir-là. Je pouvais enfin me poser un peu et ne pas courir partout. Cela faisait du bien et j’espérais avoir un moment avec Rajani en tête à tête. Parce que certes on se voyait, mais j’aimerais bien le voir en dehors des réunions et entre les cours. Une petite soirée en amoureux, je pense que cela nous ferait du bien.

En tout cas, c’est avec cette pensée que je quitte ma chambre, allant dans la salle commune de la résidence. Le froid, du mois de décembre commençant à faire des siennes, j’étais couverte d’un pull/tunique bleu ciel m’arrivant aux genoux et mes jambes couvertes d’un épais collant blanc. C’est que je suis du genre à être frileuse. D’ailleurs, je me prendrais bien une boisson chaude tiens, avant d’aller frapper à la porte de mon aimé. Sur le chemin, je vois mon meilleur ami près de la fenêtre, qui semble bien pensif. Un large sourire sur le visage, je me dirige vers lui, alors pour le taquiner un peu. J’essaye d’être discrète pour le surprendre, mais cela ne semble pas fonctionner. Sur le chemin, je manque de me casser la figure, en trébuchant sur un pli du tapis. Il n’y a qu’a moi que ce genre de chose arrive.

Je lui tombe dessus sans ménagement. Pour la discrétion, effectivement on repassera. Je lui fais un grand sourire en guise d’excuse, retenant un gloussement.

Salut grand dadais, je t’ai manqué ?

Je me redresse et me mets assise sur le rebord de la fenêtre, afin de gagner quelques centimètres à côté de lui. C’est bien trop peu, pour avoir mes yeux en face des siens, mais bon c’est mieux que rien. Je croise les jambes et me passe une main dans les cheveux en le regardant.

Cela fait longtemps qu’on ne sait pas vu depuis…deux jours ! Comment tu vas ?

Logan fait parti des personnes pour qui j’ai eu peur juste après l’attaque et avec qui j’ai passé encore moins de temps. Et encore, on a de la chance d’être dans la même maison. Il est arrivé plusieurs fois, qu’en rentrant d’une réunion qui finissait tard, il soit là encore réveillé. Il me tenait compagnie un peu, avec un chocolat chaud dont lui seul a le secret. Depuis le début d’année, on était à nouveau proche comme avant, même plus. Ce qui faisait du bien au moral surtout en ce moment. JE m’appuie contre la pierre de la fenêtre, tout en me faisant une tresse.

Devant la fenêtre, caché par un rideau, je peux distinguer des mouvements. Des élèves de d’autres maisons passant. J’hésite un moment, de lui demander comment va Chizu. Car je me doute, qu’il doit être dans le même état que moi actuellement et « souffrir » de la solitude de ne pas pouvoir voir celle qui fait battre son petit cœur de dadais. En plus, cela doit être encore plus difficile pour lui car elle est en cursus normale. Je lui fais un petit sourire gêné, me décidant quand même à poser la question.

Et les amours ?

C’est très cours et bref. Il n’y a pas besoin de faire des longues phrases forcement pour poser des questions. Surtout avec Logan, il n’y a pas besoin de faire des tartines où de mettre les formes. En tout cas nous discutons ensemble, quand la voix d’une autre personne qui met cher vient caresser mes oreilles.

Je tourne mon visage vers la belle blonde qui nous accoste avec une politesse toujours exagérer. Même si cela fait des années, je n’arrive toujours pas à m’y faire. Je souris, à ma meilleure amie qui nous vouvoies, comme si nous étions des inconnues. Quand je l’entends, j’ai envi d’aller voir sa mère et de lui dire de laisser un peu vivre sa fille. J’offre quand même un sourire chaleureux à Eva.

Eva arrête de me vouvoyer ça fait vraiment bizarre.

Je descends de mon perchoir et lui prends le plateau des mains pour le poser sur une table non loin de nous afin que le thé et les gâteaux (surtout les gâteaux) soit à porté de main. Je me remets en face d’elle et l’enlace pour la saluer comme il se doit.

t’as pas le droit de protester, j’ai besoin d’un calin.

Je la taquine et déposer un baiser bruyant sur sa joue avant de la lâcher pour retourner à ma place avant qu’elle ne refroidisse. Je lui souris toujours, adorant la voir gênée. J’espère qu’un jour elle se laissera un peu aller, oubliant les débilités d’éducations de ses parents.

J’ai connu mieux comme nuit, mais bon. Et toi.

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Depuis le bal d’Halloween durant lequel j’étais venu accompagné de Milla, c’était du n’importe quoi. La sécurité avait été pas mal renforcé et les gens qui avaient décidés de rester étaient devenus pas mal paranoïaque pour une grande majorité. Je soupirais me disant que cela ne servait à rien de se faire des nœuds au cerveau. Autant travailler afin ‘être prêt si ça recommençait plutôt que de se faire des films H24 dans sa tête. Je sais que c’était effrayant, j’en avais pleinement conscience, mais rester inerte comme un piquet à imaginer le pire ça ne ferait rien avancer. J’imaginais sans mal que c’était surtout pour les professeurs et les préfets que cela devait être particulièrement compliqué. Winifred devait être exténuée ces derniers temps.

Je l’étais levé assez tôt aujourd’hui et je m’étais posé dans la salle commune de la résidence sur le bord de la fenêtre contemplant l’extérieur pensif. En même temps c’est vrai que ces derniers temps j’étais un peu à côté de ms pompes. Je vivais plutôt bien de manière générale mais je n’avais pas forcément pu voir Chizu depuis un moment. Je me demandais si elle pensait quitter Poudlard ou si elle était simplement trop occupée pour que l’on se voit. En tout cas, je manquais cruellement de nouvelles d’elle et j’étais bizarre du coup. J’entendis des pas venir vers moi avant un hoquet de stupeur. Je me retournais et réceptionnais Wini dans mes bras alors qu’elle venait de trébucher à cause du tapis.

Je souris amuser me disant qu’elle était toujours aussi maladroite. Difficile de me surprendre quand on fait mine d’être un éléphant dans un magasin de porcelaine…

Salut belle gosse. Tu me manques toujours voyons ~ Tu vas bien Wini ? Pas trop fatigué avec tout ce qu’il se passe depuis le bal ? Tu ne te surmènes pas trop j’espère ? Tu as le droit à du repos comme tout le monde, hein dis-je en la regardant passablement inquiet qu’elle n’e fasse trop.

Je souris quand elle s’assit elle aussi sur le rebord de la fenêtre ses yeux dans les miens a défaut de pouvoir me regarder à la même hauteur étant bien trop petite…J’avoue que j’aime bien la taquiner par moment en rapport à ça, mais j’allais éviter aujourd’hui.

Deux jours ?! Mais c’est énorme !dis-je en exagérant à peine le truc et prenant une mine horrifiée.

Je souriais bien vite.

Ben écoutes ça va on fait aller. L’atmosphère depuis ke bal est comme qui dirait tendue, mais bon c’est bien normal avec ce qu’il s’est passé. Faut qu’on se serre les coudes et qu’on avance.

Je me disais qu’à défaut de ne pouvoir voir Chizu au moins ma meilleure amie elle ne me faisait jamais défaut et était toujours là pour moi. Certes, elle était occupée et on se voyait moins souvent, mais on était dans la même maison donc ça servait pour se voir quand même. Je l’attendais souvent en fin de soirée avec un chocolat chaud pour me tenir au courant de ce qu’elle devenait et de son état de santé, aimant toujours nos conversations. Vu qu’on s’était promis de redevenir aussi proche qu’avant autant tout faire pour, mais je crois bien qu’on l’était encore plus qu’avant et c’était grave cool.

Je vois qu’elle semble hésiter à me demander quelque chose avant de finalemetn s’exprimer. Ok je comprends mieux maintenant le pourquoi du comment elle hésitait. Je lui souris lui caressant tendrement les cheveux.

Comme tu le penses, on ne se voit pas depuis un moment et elle me manque. Pas de hiboux non plus ou autre et j’ai l’impression qu’elle m’évite quand j’ai de la chance de la croiser dans un couloir. Pour le moment je ne sais donc pas comment m’y prendre. Je pense que tout ça lui a fait peur et elle doit réfléchir pas mal sur elle même ces derniers temps. Je lui ai envoyer un hibou pour lui dire que je patienterais qu’elle soit prête et qu’elle me manquait, mais qu’elle ne devait pas se sentir obliger par rapport à moi pour quoique ce soit. Qu’elle devait juste prendre son temps et soin d’elle.

Je soupirais et haussait les épaules.

J’imagines que c’est compliqué pour tout le monde en ce moment. Je pense que ce n’est pas mieux de ton côté avec Rajani non ? Vous vous voyez à part durant les réunions avec les préfets ?

On discute bien dix minutes avant qu’une voix ne vienne s’entercaler entre nous. Oh Evangelyn la coincée ! Oui je l’appelle comme ça, en même temps, on dirait vraiment qu’elle a un balai dans le…bref vous m’avez compris. Elle vouvoie quand même Wini qui est sa meilleure amie depuis une paye c’est dire le taux de coinçage ~

Cette jeune femme était cependant une très bonne amie fidèle à Wini et j’étais contente qu’elle soit là pour elle comme je l’étais aussi. Evangelyn restait quelqu’un de très bien et de droit sur qui on pouvait toujours compter. D’ailleurs Wini ne mis pas longtemps à lui dire qu’il fallait raiment qu’elle arrête de la vouvoyer. Je comprenais tout à fait le point de vue. Wini me vouvoierait je trouverais ça aussi bizarre…

Je rigolais franchement en voyant Wini la débarrasser bien vite de son plateau et la prendre ensuite dans ses bras en lui disant que c’était non négociable donc aucune protestation d’accepter. C’était bien elle ça dans toute sa splendeur. Elle lui fait aussi un bisou sur la joue et se remet en place alors qu’on observe Evangelyn totalement rouge de gêne.

Pas trop mauvaise nuit pour moi ça va. Lyn, la coincée. Il faut vraiment que tu t’habitues à la tutoyer et à ses démonstrations d’affections vous vous connaissez depuis un bail maintenant. Pourtant avec tes réactions on dirait que vous êtes devenues amies hier ça fait bizarre.

Je souriais et me levais.

Assieds toi Lyn, je vais nous servir le thé et les petits gâteaux que tu nous as apportés, d’ailleurs super initiative, merci dis-je en lui souriant.

Je pris une première tasse dans laquelle je versais le thé puis y ajoutait trois petits gâteaux sur le côté avant de tendre le tout à Wini. Je fis de même pour Lyn puis fini par moi m’adossant à la petite table pour discuter avec les deux jeunes femmes.

Cela fait plaisir de te voir Lyn, tu as beau être coincée, tu es toujours aussi serviable et généreuse. Oh fait tu lorgnes toujours sur…attends laisse-moi me rappeler de son nom…Lancelot c’est ça ?

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Le mariage


Ah Wini, Wini, Wini. La seule personne don la blonde acceptait les effusions d’émotions à ce point-là. Lorsque le plateau disparut de ses mains, et qu’elle se retrouva dans les bras de son amie, Eva ferma les yeux et la serra contre elle, non sans rougir un peu. Elle en avait clairement besoin et s’accorda donc quelques secondes pour profiter de ce réconfort bienvenu. Cependant, une fois celui-ci terminé, elle caressa la joue de son amie avant de déposer un baiser sur son front.

-Si vous en avez besoin, ma chère, mes bras vous seront toujours ouverts.



Lorsque la voix du rouquin s’éleva, l’apaisement que lui apportait Winifred parti en fumée. Pinçant un peu les lèvres, la blonde se tourna vers celui qui osait la traiter de coincée. S’il savait… Elle leva légèrement le menton pour le défier du regard.


-Ce n’est pas parce que vous ressemblez à un bouffon qu’il vous faut agir de la sorte. Aussi, reprenez donc votre petit sobriquet ridicule et agissez en homme, pour une fois.



Cela ne l’empêcha pas de sourire après quelques secondes de cet air sévère qu’elle se donnait. Et comme pour lui donner tort, elle se penchant vers lui, frôlant sa joue d’un baiser soupir. Certes, il y avait mieux, mais c’était déjà beaucoup pour elle. Eva s’installa à la table face à ses amis, n’ayant toujours pas répondu sur sa nuit. A vrai dire, cela n’avait pas été vraiment reposant pour elle. A peine fut-elle installée que Logan commença à les servir et la jeune demoiselle ne pu que constater qu’il n’était pas aussi rustre qu’il aimait le faire paraitre. Il suffisait de voir la délicatesse avec laquelle il servait le thé. Elle inclina la tête en guise de remerciement avant de croiser confortablement les jambes et de redresser son dos. Alors qu’elle portait la tasse à ses lèvres, toujours avec l’élégance qui la caractérisait, l’espoir qu’elle avait placé en Logan vola en éclat. Et son visage vira dans une magnifique teinte rouge, l’obligeant à détourner les yeux, alors qu’elle portait le thé à ses lèvres, en espérant se cacher derrière. Après une gorgée, elle le reposa et regarda ses mains, déstabilisée mais au moins, cela lui permettrait d’entrer dans le vif du sujet.

-Sachez avant toute chose que je ne lorgne pas. Je n’ai jamais décidé de tomber sous le charme de cet homme. De plus… Qu’importent mes sentiments, je n’ai plus la liberté d’aimer qui que ce soit. Elle releva son regard doré vers eux, hantée par ce qu’elle allait leur dire. J’ai appris cet été que… Je suis fiancée et.. Le mariage aurait lieu sous deux ans.



La blonde attrapa une mèche de ses longs cheveux et commença la triturée, sans plus oser les regarder. Comment avouer qu’elle ne connaissait même pas le nom de son fiancé et que la seule option qu’elle avait actuellement était de fuir. Fuir sa famille, ses amis, sa vie… Son monde. Une larme roula sur sa joue et la jeune femme pesta en s’excusant de se laisser aller ainsi. Elle prit une grande inspiration et se força à sourire. Le même sourire qu’elle leur avait offert quelques minutes plus tôt. Celui qu’elle travaillait depuis toujours pour enfouir ce qui n’allait pas. Celui dont personne ne pouvait douter de sa véracité. Sauf eux, maintenant qu’ils l’avaient vu pleurer pour afficher se sourire. Est-ce que cela allait remettre leur amitié en question ? Elle souhaitait que non. Elle souhaitait qu’ils restent près d’elle. Même si cela serait plus facile de disparaitre si personne ne l’aimait.

-Je suppose que vous serez mes témoins…



« Si je n’ai pas disparu.» Mais elle ne le dit pas à voix haute. À quoi bon ? Il n’y avait rien à faire pour qu’elle évite ce mariage… Il n’y avait rien à faire pour qu’elle soit libre, finalement.

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Parlons peu, parlons bien


A peine j’arrive près de mon meilleur ami, qu’il me bombarde de questions et de recommandation. Il est toujours là, s’inquiéter pour moi et que je n’en fasse pas trop. Je le rassure, en disant que je n’en fais pas trop, bien que ce soit un mensonge. Il sans doute surement d’ailleurs, il me connait tellement bien.

Il finit par répondre à la question que je n’osais pas poser. Lui aussi semble ne pas pouvoir voir sa belle. Mais c’était pire, car elle l’évitait. JE fronce les sourcils, n’aimant pas vraiment là tournure que cela prenait. Pourquoi ignorer son amoureux ? Est-ce qu’elle voyait quelqu’un d’autre ? J’ai entendu la rumeur sur elle et James, que je ne crois pas du tout. En premier point surtout parce que je connais James, même si nous ne sommes pas ami. Et c’est clairement le genre de personne que je ne vois pas du tout fricoter dans la salle de bain des préfets avec une élève plus jeune. Par contre Chizu, je ne la connais pas tant que ça finalement.

Je garde ses pensées pour moi, ne voulant pas inquiéter mon meilleur ami, avec des idées sombres. Je me contente de lui sourire, reconnaissant en lui son coté tendre et bienveillant. Elle en a de la chance la petite bleue de l’avoir. J’espère qu’elle en a conscience !

NE t’inquiète pas, je suis sur qu’elle doit gérer les inquiétudes de sa famille de son côté. Elle va te donner des nouvelles.

J’espère en tout cas. Je me demande si je ne devrais pas demander aux préfets de Serdaigle de garder un œil sur elle. Ça serait un peu de l’abus de pouvoir non ? En tout cas, je n’ai pas le temps de plus y réfléchir, qu’il me demande si ce n’est pas mieux de mon côté, vu que Rajani et moi on bosse ensemble. Je soupire et hausse les épaules.

Pas vraiment…on se voit un peu lorsqu’il m’accompagne jusqu’à la résidence et encore. En ce moment, comme tu le sais je rentre seule. Les gryffondor ont du mal à se contenir donc il doit intervenir et puis…lui aussi est distant en ce moment. Il est souvent triste…

J’ai un peu de peine en disant cela. Mais je n’ai pas le temps de m’apitoyer sur notre sort de malheureux en amour, que la belle Eva fait son apparition devant nous. Je la réprimande comme à chaque fois qu’elle me vouvoie en public et lui réclame un câlin. Elle ne bronche pas, bien au contraire répondant à mon étreinte. Je soupire d’aise, c’est si agréable de la prendre dans ses bras. Et mes mots prennent tout leur sens quand elle me serre contre elle. J’avais effectivement, besoin d’un câlin.

Suite à cela, je retourne sur mon perchoir et toise Logan du regard quand il qualifie Eva de coincée. Je lui donne un coup de coude, afin qu’il se montre un peu plus gentil avec elle.

Non mais oh !

Pourtant, cela me fait rire et on peut voir un léger sourire sur mon visage. C’est vrai qu’Eva est particulière. J’aimerais avoir le pouvoir de la libérer un peu de ses chaines et la faire descendre de sa tour d’ivoire. J’aimerais qu’elle se sente en total confiance avec moi. Il faudra sans doute encore un peu plus de temps, je le crains. Mais même sous ses airs de princesse, elle a du mordant. Elle n’hésite pas à rembarrer Logan et provoque mon hilarité. J’essaye de retenir mon rire, mais j’ai beaucoup de mal.

Et bien qu’elle répartie ! Dadais est quand même plus affectueux.

Je tire la langue à Logan, alors qu’il commence à nous servir en thé. La tasse fumante entre mes mains apporte un grand réconfort. Je me permets de regarder par la fenêtre et de me perdre quelques secondes, n’écoutant pas la discussion de mes deux amis. JE soupire, me demandant où je vais passer noël cette année. Mon attention se porte rapidement sur mes deux amis, surtout quand Logan commence a charrier Eva sur son crush. Je le regarde sévèrement.

Ce n’est pas très sympa ! Tu n’aurais pas aimé qu’on te fasse ce genre de réfléxion avant que tu ne sois avec Chizu.

Même si j’avais du mal à comprendre ce qu’elle pouvait bien lui trouver, je dois bien l’avouer. Avant il était imbue de lui-même, colérique et c’était un coureur de jupon. Maintenant il est en couple, colérique un peu moins mais toujours imbue de lui-même. Après tout, l’amour n’a pas de logique. J’ai moi aussi attiré beaucoup la curiosité des gens au début de ma relation avec Rajani, qui était vu comme quelqu’un de prétentieux, imbu de lui-même, excessif…oui bon j’ai aucun droit de dire quoi que ce soit sur le choix de ma meilleure amie. Je soupire, me callant bien contre mon mur, alors qu’Eva lui répond.

Pourtant sa réponse ne me plaie guère. Elle nous annonce qu’elle est fiancée et j’en perds mes mots. JE laisse tomber ma tasse au sol qui s’éclate en petits morceaux. C’est quoi ce délire encore ? Elle se mets a pleurer et je me joint à elle. Je n’ai pas la force de bouger pour ramasser les dégâts. Le thé tachant doucement le tapis au sol. Aucun son ne sort de ma bouche. Elle nous regarder avec un sourire totalement faux, son sourire de « je fais bonne figure malgré tout ». Quand elle lâche un « vous serez mes témoins », j’arrive enfin à me mouvoir. Je descends de mon perchoir et la prends dans mes bras. Cette fois, c’est elle qui a besoin de réconfort.

Ma chérie je suis désolée…je suis là d’accord ?

JE m’excuse par reflexe, comme si c’était de ma faute. JE la serre contre moi avant de me reculer légèrement sans pour autant enlever mes bras autour d’elle Une de mes mains vient essuyer la larme qui coule sur sa joue.

et tu…sais qui c’est ?

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Je savais que Winifred était dans le surmenage ces derniers temps donc je lui faisais savoir qu’il serait bien qu’elle ralentisse et que je m’inquiétais. Je la connaissais et savait que c’était le cas malgré le fait qu’elle faisait genre que non. Je ne suis pas né de la dernière pluie.

On finit par dériver sur les moitiés de l’un et de l’autre et je remarquais que l’on se voyait plus entre nous ces derniers temps que nos deux couples ensemble. Il semblerait qu’on soit à la même enseigne même si Rajani n’évitait pas Wini lui. Je soupirais me disant que c’était vraiment une période compliquée pour ma petite tête de sportif. Heureusement que Wini et Lyn était là pour m’aider à penser à autre chose. Duncan aidait aussi j’imagines à sa manière quoi…

Ouais si tu le dis. Je n’ai pas grands espoirs mais on verra bien. Rien n’est fait ou dis pour le moment je vais patienter encore un peu et je finirais par la confronter de toute manière sinon je ne vais pas être bien.

Wini me fait savoir qu’elle ne voyait que peu Rajani car il avait pas mal de travail apparemment et qu’il semblait très triste. Je voyais bien que ça la peinait cette situation et pensait la consoler quand Lyn arriva. Je me dis que c’était également une très bonne consolation pour Wini comme pour moi de discuter avec elle et d’éviter de trop penser à nos conjoints respectifs pour le reste de la journée tout du moins.

Je souriais quand je voyais Wini et Eva s’enlacer. Elles étaient adorables toutes les deux. C’était bien le seul moment où je voyais Lyn se détendre avec quelqu’un comme ça. Je souriais face à cette scène plutôt émouvante. Elles finirent par interrompre le câlin et Lyn eut quelques gestes tendres supplémentaires pour Wini. Une caresse sur la joue, un baiser sur le front, c’était mignon. Elle semblait avoir besoin de tendresse, non ? Ou c’était moi peut-être qui fabulait ?

Je l’écoutais par la suite disant que ses bras seraient toujours ouverts pour Winifred. C’était bien de savoir que quand je n’étais pas là elle avait Lyn et inversement. Elle était bien entourée et c’était bien ainsi. En espérant que ça allait continuer. Histoire de lui change les idées je la provoquais afin de voir si elle avait encore un peu de sa verve et de sa répartie ou si ça aussi ça avait changé. Si c’était le cas je pourrais vraiment m’inquiéter. D’ailleurs la première à réagir ne fut même pas Lyn, mais Wini qui me rouspéta dessus. Et je rigolais doucement face à cette réaction. Du Wini tout craché.

Surtout que Lyn n’avait pas besoin d’aide, c’était une grande fille et elle me le prouva bien rapidement. Sa répartie était bien là et elle me cassa de manière tout à fait magnifique égale à elle-même. Bon ça faisait un peu mal par où ça passait mais fallait bien que je m’assure qu’on n’avait pas échangé notre Lyn pour une autre. Ne sait-on jamais ~

T’es dure enfin bon je l’ai mérité j’avoues.

Elles étaient toutes les deux contre moi maintenant. Un combat perdu d’avance en somme donc inutile de le faire selon moi. Je n’étais pas le genre de mec à monter sur mes grands chevaux toujours au conflit quand je savais pertinemment que je n’avais aucune chance de gagner. Et concrètement il n’était pas utile que je me batte pour le coup. J’assumais mes torts. Et à mon grand étonnement elle me fit une bise furtive sur la joue et j’écarquillais les yeux assez surpris. Ok depuis quand elle avait ce genre de marque d’affection avec moi ? On s’appréciait tous deux, mais jamais elle n’avait eu de démonstration comme celle-ci avec moi. Etais-ce simplement pour me faire mentir ou c’était nouveau, ça venait de sortir ?

Lyn n’avait pas répondu sur sa nuit et s’installa. Je pris le temps de servir le thé avec délicatesse. Ce n’était pas forcément toujours ce qui me caractérisait. Clairement, c’était grâce à ma mère vu qu’elle m‘avait appris à boire le thé à la mode anglaise et à le servir aussi. C’était bien l’une des seules activités que j’avais pu avoir avec ma mère dans le temps où elle s’intéressait encore à moi. Je rigolais en mettant le sujet Avery sur la table me disant que ça la ferait penser à autre chose et son rougissement fut rapidement visible à la mention de son crush. C’est adorable.

Oh c’est pas méchant…je veux simplement voir si on pourrait pas l’aider c’est tout… dis-je alors que je me fais gronder par Wini tel un gosse de cinq ans qui a fait une boulette…

J’étais bien l’un de ceux qui était d’accord sur le fait que l’amour nous tombait souvent sur le coin du nez sans que l’on s’y attende donc je n’allais pas jeter la pierre à Lyn pour cela. En revanche, la suite de sa phrase eut le don de me figer comme un piquet. Pardon ?! Comment ça plus la liberté d’aimer ? Son regard semblait vraiment triste au moment où elle nous fit savoir qu’elle était à présent fiancée et serait mariée sous deux ans au plus tard. Heureusement que j’avais finis de servir le thé mais je m’étouffais avec celui-ci à ses dires. Comment on pouvait infliger ça à son enfant à notre époque ? C’était une honte ces mariages arrangés à la con.

Je n’en revenais pas de cette nouvelle. Je comprenais mieux son soudain besoin de plus d’affection. Lyn jouait avec ses cheveux visiblement gênés et ne sachant plus ou se mettre après la bombe qu’elle venait de nous larguée. Je vis la jeune femme aller jusqu’à avoir une larme couler sur sa joue. Cela non plus ce n’était pas chose courante venant d’elle et ça me brisait le cœur. Elle avait repris un sourire rapidement comme si de rien n’était mais elle savait très bien que Wini comme moi on l’avait vu. Vu qu’on la regardait tout deux interdits et complètement centrés sur elle à cet instant. Je voyais même Wini pleurer face à sa douleur visible.

D’ailleurs elle va rapidement consoler Lyn avec un câlin bienvenue je pense.

Hors de question que ça se passe un truc pareil. D’où les mariages arrangés existent encore ? Je suis sûre que tu ne connais même pas ce mec. C’est une honte ! Comment on peut imposer ça à sa fille et se regarder encore dans une glace après !

J’étais passablement énervé. Elle devait faire déjà des efforts quotidiens dans ses études et son apparence pour plaire à ses parents et elle devait en plus sacrifier également son cœur au premier passant venu ? C’était inadmissible. Ils nous fallaient trouver une solution. Je réfléchissais fortement à quelque chose de possible et réaliste.

Je me rapproche d’elle d’eux et ne fait pas l’offense de faire un câlin ne sachant pas si ce serait bienvenue ou non. Du coup dans le doute je caresse simplement les cheveux de Lyn dans un geste affectueux de soutien pour lui montrer que comme Wini j’étais là pour elle.

Comme je l’ai dit y a peu de chance. Dans ce genre de mariage tu rencontres souvent l’autre limite le jour même de l’union c’est stupide.

J’eus soudain une idée idiote mais je la soumettais quand même histoire de les faire rire j’espère.

Si on mettait par accident des laxatifs dans son verre juste avant le mariage et qu’il passe sa journée aux toilettes. Il n’arriverait pas jusqu’à l’autel et avec un peu de chances ta mère serait en mode c’est un déshonneur de faire ça à ma famille et couperait les fiançailles, non ?

Je me massais la nuque gêné…

Désolé j’ai aucun idée pour le moment donc je balance tout et n’importe quoi ne serait-ce que pour vous faire rire…

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Image brisée


Que ferai-je sans eux ? Leurs réactions me firent monter les larmes, m’obligeant à lâcher un petit rire gêné, ne sachant plus où me mettre. Enfin si : dans les bras de Wini qui me rejoint, provoquant une nouvelle crise de larmes incontrôlable. Moi qui ne perdais jamais contenance, me voilà à afficher mes faiblesses sans réussir à m’en empêcher. Mais après tout, avec eux… Oui. Avec eux, je le pouvais. J’avais honte, mais je m’en contre-fichais. Nichant mon visage dans le creux du cou de la belle, je me laissais aller, pour une fois. Pour une fois, je ne voulais plus être Evangelyn, la petite princesse, je voulais simplement être une jeune femme qui avait besoin de vider son sac. Qui relâchait la pression sur une situation dont je n’avais aucun contrôle. Pis encore, je n’avais aucune idée de comment m’en sortir.

Ce fut la main fraîche de Winifred qui m’obligea à relever la tête, la secouant négativement pour signifier que non, je ne savais pas qui c’était. Sans doute était-ce voulu par mes parents, pour que je ne cherche pas à le dissuader de vouloir de moi ? Cependant, l’éclat de voix de Logan me fait sursauter, comme un chaton perdu. Je lève le nez vers le grand roux, avant de tendre ma main pour attraper la sienne et l’attirer avec nous. Quitte à ce qu’il se moque de moi plus tard pour l’avoir enlacé, j’avais besoin de mes amis là. Et vu que Wini aussi ressemblait à une madeleine, on avait bien besoin d’un peu de virilité par ici.

Après quelques minutes, au chaud entre les bras réconfortant de ceux à qui je pouvais confier ma vie les yeux fermés, je finis par essayer de reprendre le contrôle de la situation, m’éloignant un peu d’eux en me remettant debout. Je sors ce petit mouchoir en tissu brodé que ma mère m’avait offert pour ma rentrée scolaire, tapotant sous mes yeux pour éviter de provoquer des rougeurs disgracieuses, avant de me moucher discrètement. Néanmoins, Logan n’avait pas fini et je me mis à rire, quoi qu’avec les yeux toujours pleins de larmes, mas cela me fit du bien. Je finis par lui sourire.

C’est mal connaître ma mère. Elle se vante d’avoir hérité de l’infaillibilité des Winchester, pas comme sa sœur, si j’ai bien compris. Enfin, vous voyez le genre quoi.



Je continuais de vouvoyer, mais je n’avais aucune envie de faire de belles phrases. De toute façon, l’image de la demoiselle parfaite venait d’exploser en morceaux. Quel intérêt de continuer à faire semblant, tout de suite ? Je reconstruirais mon image à leurs yeux plus tard.

Je sais simplement qu’il est actuellement à Poudlard et que c’est un… Serpentard.



Je venais de grimacer en prononçant ce mot. Non pas que je rechigne à les fréquenter, mais il fallait avouer que beaucoup d’entre eux étaient imbuvable quoi. Et si j’étais honnête avec moi-même… Lancelot entrait dans cette catégorie. Cependant, de dos, il me fait penser à lui. À mon premier amour, alors c’était naturellement que j’avais laissé mon cœur dériver vers le beau brun, à m’en amouracher comme une idiote.

J’ai pensé à fuir… Quitter l’école et me fondre dans chez les moldus, abandonner la magie pour ne pas être retrouvée… Je ne comptais même pas vous en parler mais… J’aimerais ne pas abandonner celle que je suis et les gens auxquels je tiens, simplement pour fuir un mariage dont je ne veux pas… Bon sang, je devrais coucher avec lui ! Vous imaginez l’horreur ?! Je n’ai même jamais tenu la main d’un garçon, ni embrasser qui que ce soit, et ma famille s’attend à ce que je dise amen à ce mariage et que j’écarte les cuisses pour ce… Ce connard ?! Je ne suis pas une poule pondeuse !



Je venais de taper du pied. Réellement. Comme une enfant. Et de dire une insulte. Je tombais bien bas, mais nul doute que cela risquait de les amuser de me voir agir comme tout un chacun. Allant, jusqu’à imiter Wini, je gonflais les joues en croisant les bras, pour « bouder », sachant pertinemment qu’elle ne s’y attendrait pas et que Logan… Hallucinerait sans doute. Mais je voulais détendre l’atmosphère et surtout, évacuer un peu, autrement qu’en tentant de faire un concours de t-shirt mouillé sur le haut de ma meilleure amie avec mes larmes.

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Après cette annonce des plus singulière, on se retrouve à faire un câlin groupé. Je ne sais pas si Logan nous a rejoints de lui-même ou si c’est Eva qui l’a attiré pour avoir du réconfort. Après tout, ce n’est qu’un détail. L’essentielle c’est qu’on lui montre qu’on est là pour elle. Je suis totalement perturbée par la nouvelle et je ne sais pas quoi faire, ni quoi dire. C’est Logan qui rompts le silence et qui ouvre les hostilités contre ce fiancé inconnu. Je n’arrive pas à retenir mon rire quand il pense à donner des laxatifs au prétendant de la belle blonde pour faire capoter le mariage.  



Même si sur le coup cela me fait rire, je me ravise bien vite. On dirait qu’elle va se marier d’ici quelques jours vu les réactions. Pourtant, ce n’est pas pour tout de suite. Enfin j’espère… Je n’ai pas le temps de poser la question que Eva réagit tout de suite et je tic pour la première fois. Winchester ? Je regarde Logan et Eva chacun leur tour. C’est le même nom de famille que Logan. Je n’ai pas l’impression que ce nom soit si courant ou alors j’ai mal entendu, ce qui est possible.  



Je me détache de notre étreinte sans pour autant arrêter mes gestes tendre à l’attention de ma meilleure amie. Je me mets à caresser ses cheveux. Elle nous apprend que c’est un serpentard donc un élève de l’école. J’hausse les épaules et jette un regard vers Logan.



Cela nous fait un premier indice pour savoir qui c'est...



Je ne sais pas pourquoi, mais je pense à Liam et son club de recherche de je ne sais plus quoi. Un genre de scooby gang. On pourrait presque pu demander l’aide du club, mais je me vois mal aller le voir pour lui demander ça, surtout que je ne lui ai plus adressé la parole depuis qu’on c’est quitté. Et qu’en plus, personne n’est au courant de cette histoire…Enfin plutôt qu’il s’agit de lui.  



Je sors de mes pensées quand elle se met à s’énerver toute seule. Son discours par dans tous les sens et n’a aucune logique. Elle parle de partir chez les moldus et après qu’elle ne veut pas devenir une poule pondeuse. Je ne l’ai jamais vu dans un état pareil, ni entendu de telle propos sortir de sa bouche. Les insultes c’est plutôt mon genre quand je suis énervée, mais pas celui d’Eva.



Je la saisi par les épaules et la secoue un peu pour la forcer à se calmer et surtout à me regarder.  



Et ho ! Calme-toi ! Respire ! Tu parles comme si tu allais te marier demain. En plus Miss Impératrice le monde moldu c’est pas pour toi.



Je lui tire la langue pour essayer de la faire rire un peu. Je la guide vers un fauteuil et la force à s’installer. Je lui pose une tasse de café entre les mains pour l’occuper.



Avant d’insulter ce pauvre mec de tous les noms, est ce que tu t’es posé la question sur est ce que lui es au courant ? Si ça se trouve il vient de l’apprendre comme toi. Où il ne le sait peut-être même pas.



Je lui fais un petit sourire moqueur pour détendre l’atmosphère.  



C’est peut être Avery.



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Elle semblait vraiment bouleversée face à notre réaction. En même temps qui ne le serait pas devant une telle injustice à cette époque ? J’avais horreur de ce genre de pratique qui datait du moyen âge. Tu n’avais pas besoin d’être arriéré pour faire partie de la noblesse bon dieu ! En tout cas, Winifred n’avait pas mis quinze ans à réagir et avait rapidement fini dans les bras de Lyn sans même lui demander son avis. Elle accepta l’étreinte sans mal vu comment elle était mal je pouvais comprendre qu’un câlin lui ferait le plus grand bien. Elle avait besoin de réconfort à cet instant précis.

Elle fit non de la tête en répondant qu’elle ne savait pas qui était le fameux prétendant en question. J’avais envie de dire qu’final on s’en fichait pas mal ; Il n’y aurait pas de mariage. Cela ne pouvait juste pas se faire. Je me rapproche d’elles d’eux et à peine caresser les cheveux de Lyn qu’elle me prend par la main pour me ramener dans le câlin. Je souris tandis que je le serre toutes deux contre moi. J’embrassais les cheveux des deux dans un geste aussi bien pour l’une que pour l’autre.

On trouvera bien une solution ça ne peut pas être possible autrement. On ne peut pas laisser notre amie dans une si mauvaise situation sans rien y faire. On va t’aider Lyn, pas vrai, Wini ?

Lyn finit par se redresser et se décoller de notre étreinte tandis qu’elle sortait son mouchoir préféré. J’avais sorti plusieurs choses que j’avais ne tête me sentant clairement impuissant et prêt à tout pour la faire au moins sourire. J’eus le droit à un beau sourire en plus d’un rire discret et je fus ravi de voir qu’elle y arrivait malgré la situation. Tout n’était pas perdu j’en étais persuadé.

Je perds mon sourire quand elle prononce le nom Winchester. Et je vois Winifred aussi perturbé que moi par ce nom ce qui paraît des plus normal.

Attends t’as dit quoi là ?! Winchester ? Attends…

Je réfléchissais à plein régime ma mère m’avait dit qu’elle avait une sœur mais…non pas possible…L’infaillibilité ? La connerie ouais…je commençais à comprendre pourquoi ma mère s’était séparé de ma famille.

Je te rappelle que je m’appelle Logan Winchester, Lyn. Comment se nomme ta mère ?

Je sentais que ce n’était pas juste une coïncidence. Mais alors cela voudrait-il dire qu’elle serait ma cousine ? En fonction de ce qu’elle me répondrait cela me confirmerais ma suspicion. Elle continuait sur le sujet de son censé futur époux nous disant qu’il était Serpentard apparemment.

Oui un premier indice c’est mieux que rien du tout. Il est peut-être gentil qui sait ? Sa maison ne veut rien dire. Juste qu’on ne marie pas deux personnes comme ça pour faire bien. C’est débile sérieux. Si ta mère se révèle vraiment être ma tante je vais aller lui dire ma façon de penser…dis-je levant mon poing au niveau de mon visage énervé.

Ces tarés faisaient partis de ma famille ? Que Lyn en face parti à la limite ça passe. Elle est coincée mais pas méchante. Mais que ces connards en face parti ça me révulse. La liberté c’est quelque chose d’important bordel…

Je souris en voyant que Winifred s’y met aussi lui disant que de toute façon le monde moldu ce n’était pas pour elle. C’est vrai que je ne l’y voyais pas des masses mais après on pouvait être surpris après tout.

Fuir n’arrangeras rien surtout que si tu commences comme ça tu le feras toute ta vie. Tu vaux mieux que ça. Surtout que tu ne feras que survivre et non pas vivre. C’est sûr que devoir coucher avec un inconnu alors qu’on n’a jamais rien fait de romantique comme se tenir la main ça paraît assez dingue. Dis comme ça. Je ne te vois pas non plus en poule pondeuse nous sommes d’accord.

Je souris et lui caresses les cheveux tendrement. Winifred finit par la prendre avec elle et l’amener jusqu’à un fauteuil pour la faire asseoir et se calmer.

Winifred à raison, si ça se trouve ce mec est aussi indigné que toi qu’on lui impose une épouse sans qu’il n’ait eut son mot à dire.

Je rigolais doucement face à la proposition de Winifred concernant Avery.

Je ne penses pas, de ce que je sais Avery n’a plus vraiment de parents qui pourrait l’obliger à se marier et il vit d’amour et d’eau fraîche avec Hiroshi de ce que je sais. Moi je dis il n’y a pas d’inquiétudes à avoir Lyn. Tu sais pourquoi ? Vu comment t’es coincée je suis pas sûr qu’il arriverait à entrer comme il le voudrait de toute manière… dis-je un sourire en coin afin de rendre l’atmosphère moins lourde.

C’était clairement un sous-entendu des plus lourds mais je préférais cent fois qu’elle rigole ou veuilles me taper qu’elle ne pense trop à ce foutu mariage…

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