Il n’avait pas pu résister. Bien qu’il soit là avant tout pour les programmes de potion et trouver des manuels scolaires, Donovan s’était laissé happer par ce temple de la Connaissance. A l’instant où il avait pénétré en ces lieux baignés du Savoir dans un silence studieux, le semi-vampire s’était laissé séduire. C’était comme si les étagères pleines de volumes l’avaient appelé d’une douce voix séduisante, telles des sirènes qui désiraient le faire échouer sur leurs écueils, qu’il soit tel un naufragé perdu dans cet océan érudit à boire sans cesse ces mots chargés de pouvoir.
Comme lors de sa première incursion entre ces murs, il avait avancé d’un pas léger pour ne pas troubler le cotonneux silence qui enveloppait les lieux. Ses doigts avaient caressé avec plaisir les couvertures de ces grimoires et il en avait déchiffré les titres à mesure qu’il avançait dans les rayons. Tout ce savoir à portée de la main… son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine !
Ce fut une fois parvenu dans les rayonnages consacrés au monde et aux cultures étrangères que Donovan s’arrêta. Peu lui importait désormais qu’il soit venu pour les potions, en cet instant il cherchait. Si on lui avait demandé quel était l’objet de sa venue, il eut été bien en peine de répondre, si on lui demandait ce qu’il cherchait, il ne pouvait pas plus le dire. La vérité était qu’il ne savait ce qu’il faisait. Cherchait-il un titre en particulier ? Des ouvrages qu’il connaissait ? Ou bien au contraire de nouveaux grimoires qu’il pourrait découvrir et qui lui apprendraient de nouveaux savoirs ? Probablement tout cela en même temps.
Le nom d’un auteur attira finalement le regard du semi-vampire. Celestin Mallory, Louisiane, berceau du vaudou. Donovan sourit. Celestin était décédé depuis près de cent cinquante ans mais leur rencontre était encore claire dans sa mémoire. Donovan se souvenait de l’homme, de son érudition, de cette sale manie qu’il avait de chiquer du tabac, colorant ses dents avec cette pâte qu’il recrachait souvent sans se préoccuper de l’avis de ses interlocuteurs. Une bonne plume.
« Ainsi tes écrits se lisent toujours » souffla Donovan en posant le volume dans sa main qui s’ouvrit à une page au hasard.
Les doigts de Donovan glissèrent sur le parchemin et ses yeux parcoururent les mots sans vraiment les lire. Il tourna la page et une illustration d’une rue de Baton Rouge s’anima devant ses yeux pour illustrer la vie quotidienne de la capitale de la Louisiane. S’il se souvenait bien… Donovan se mit à tourner les pages et tomba sur l’image qu’il recherchait. Il rit doucement. Sur la page qu’il tenait entre ses doigts, une version de lui plus ancienne le considérait avec curiosité. Celestin l’avait croqué, à l’époque, arguant qu’il était un individu parfait pour illustrer son chapitre. Donovan avait trouvé cela tout à fait incongru puisqu’il n’était pas le moins du monde originaire de cet état mais l’avait laissé faire. Le résultat se trouvait devant lui, plus d’un siècle plus tard.
Donovan reposa finalement le volume à la place où il l’avait trouvé et continua son exploration curieuse, entre recherche de familiarité et envie de nouveauté. Ou envie de familiarité et recherche de nouveauté ? Cela était impossible à dire. Ce fut un volume sur la Chine qui attira alors son attention et Donovan s’absorba si intensément dans sa lecture qu’il oublia où il se trouvait et ne se rendit pas même compte qu’il n’était plus seul.
Comme lors de sa première incursion entre ces murs, il avait avancé d’un pas léger pour ne pas troubler le cotonneux silence qui enveloppait les lieux. Ses doigts avaient caressé avec plaisir les couvertures de ces grimoires et il en avait déchiffré les titres à mesure qu’il avançait dans les rayons. Tout ce savoir à portée de la main… son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine !
Ce fut une fois parvenu dans les rayonnages consacrés au monde et aux cultures étrangères que Donovan s’arrêta. Peu lui importait désormais qu’il soit venu pour les potions, en cet instant il cherchait. Si on lui avait demandé quel était l’objet de sa venue, il eut été bien en peine de répondre, si on lui demandait ce qu’il cherchait, il ne pouvait pas plus le dire. La vérité était qu’il ne savait ce qu’il faisait. Cherchait-il un titre en particulier ? Des ouvrages qu’il connaissait ? Ou bien au contraire de nouveaux grimoires qu’il pourrait découvrir et qui lui apprendraient de nouveaux savoirs ? Probablement tout cela en même temps.
Le nom d’un auteur attira finalement le regard du semi-vampire. Celestin Mallory, Louisiane, berceau du vaudou. Donovan sourit. Celestin était décédé depuis près de cent cinquante ans mais leur rencontre était encore claire dans sa mémoire. Donovan se souvenait de l’homme, de son érudition, de cette sale manie qu’il avait de chiquer du tabac, colorant ses dents avec cette pâte qu’il recrachait souvent sans se préoccuper de l’avis de ses interlocuteurs. Une bonne plume.
« Ainsi tes écrits se lisent toujours » souffla Donovan en posant le volume dans sa main qui s’ouvrit à une page au hasard.
Les doigts de Donovan glissèrent sur le parchemin et ses yeux parcoururent les mots sans vraiment les lire. Il tourna la page et une illustration d’une rue de Baton Rouge s’anima devant ses yeux pour illustrer la vie quotidienne de la capitale de la Louisiane. S’il se souvenait bien… Donovan se mit à tourner les pages et tomba sur l’image qu’il recherchait. Il rit doucement. Sur la page qu’il tenait entre ses doigts, une version de lui plus ancienne le considérait avec curiosité. Celestin l’avait croqué, à l’époque, arguant qu’il était un individu parfait pour illustrer son chapitre. Donovan avait trouvé cela tout à fait incongru puisqu’il n’était pas le moins du monde originaire de cet état mais l’avait laissé faire. Le résultat se trouvait devant lui, plus d’un siècle plus tard.
Donovan reposa finalement le volume à la place où il l’avait trouvé et continua son exploration curieuse, entre recherche de familiarité et envie de nouveauté. Ou envie de familiarité et recherche de nouveauté ? Cela était impossible à dire. Ce fut un volume sur la Chine qui attira alors son attention et Donovan s’absorba si intensément dans sa lecture qu’il oublia où il se trouvait et ne se rendit pas même compte qu’il n’était plus seul.
Dernière édition par Donovan Craig le Mar 9 Nov - 16:24, édité 1 fois