ExpelliarmusConnexion
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz

Bas les pattes Dewey!


La rentrée est toujours tranquille à la bibliothèque. Les élèves sont encore insouciants à cette époque de l’année et remettent naïvement leurs travaux à un «plus tard» hypothétique qui deviendra bientôt une «urgence nationale». Mais pour l’instant, en cette première semaine de la rentrée, les lieux sont pratiquement déserts, sauf pour quelques rats de bibliothèque (au sens figuré bien sûr, les vrais rats ne mettent plus les pattes en ces lieux depuis que Sheireen se garde son chat Dewey avec elle en permanence) et de rares studieux ambitieux. Ça, et la poignée de nouveaux enseignants qui vont et viennent chercher des documents pour préparer leurs cours.

Bref, le mois de septembre est le préféré de Lestrange, qui a alors le temps de bouquiner à sa guise, tout en terminant l’époussetage des étagères laissées à elles-mêmes durant les mois d’été. Concierge ou pas, il n’y a personne dans cette école qui porte plus d’attention à l’ordre et à la propreté des lieux de la bibliothèque de Sheireen, qui chérit cet endroit tel un joyau aux mille facettes. Un plumeau dans une main et un bouquin dans l’autre, la bibliothécaire s’adonne à sa double tâche en jetant par intervalles des coups d’œil dans la salle, surveillant les quelques élèves qui y bouquinaient tranquilles, repérant déjà ses futurs «habitués» et se demandant si elle ne pourrait pas s’y recruter un assistant pour cette année. C’est qu’avec le cursus universitaire qui accueillait de plus en plus d’étudiants à chaque année, les tâches de maintien de la bibliothèque avaient considérablement cru également…

Entre alors une femme que Sheireen reconnaît comme étant l’une de ses nouvelles collègues du personnel enseignant, présentée comme enseignante de soins aux Créatures magiques lors du buffet de la rentrée. La seule raison pour laquelle la bibliothécaire sort de son mode d’ermite pour participer à cet événement est pour justement constater les nombreux roulements de personnels. Puisqu’il y a maintenant des étudiants adultes dans l’école, elle ne voudrait pas les confondre avec de nouveaux et jeunes enseignants, ce serait trop honteux !

-Bonjour Mademoiselle Montgomery, chuchote-t-elle comme à son habitude pour ne pas déranger les élèves, posant plumeau et livre sur la tablette la plus proche.

Le gros matou roux, qui ronflait bruyamment perché sur la plus haute étagère de la bibliothèque, se réveille soudainement comme si un boucan du diable avait surgit. Réagissant à la voix de sa maîtresse, il saute en bas de son perchoir et trottine jusqu’à la nouvelle venue en agitant son gros popotin roux. Bien moins introverti que Sheireen, c’est généralement Dewey qui s’occupe de l’accueil, alors que la Lestrange ne se contente souvent que d’un sourire très timide, comme c’est le cas à ce moment précis.

-Je peux vous aider avec quelque chose? Bas les pattes Dewey, laisse la dame tranquille tu veux? chuchote-t-elle pourtant toujours aussi doucement, égale à elle-même. C’est à se demander si Lestrange possède des cordes vocales, parfois!

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz
Cette journée était magnifique, pourtant je ne sentais pas le besoin de sortir pour autant aujourd’hui. J’avais à cœur de préparer mes cours pour cette année. Je ne savais pas encore bien par où commencer alors je pensais aller faire un tour à la bibliothèque afin de voir un peu quel était exactement le cursus selon les années et voir s’il y avait des changements d’opérer depuis que j’avais été diplômée. Après tout ça commençait à faire un petit moment que je n’étais pas revenu sur Poudlard, alors ça avait pu avoir le temps de changer clairement.

De toute façon, c’était une raison bien largement suffisante, pour aller fouiner à la bibliothèque qui était clairement l’un de mes endroits favoris. J’aimais tellement apprendre toujours plus de nouvelles choses que je ne me laissais jamais de traîner au milieu des livres. Pour le coup, je m’entendrais peut-être bien avec la bibliothécaire ? Je n’avais pas encore eu le loisir de la vraiment parler avec elle. Je l’avais rapidement vu au buffet de la rentrée, mais rien de plus. Peut-être pourrais-je engager une conversation avec elle aujourd’hui ?

Je devais avouer vouloir apprendre à connaître mes collègues et du coup elle n’y couperait pas plus que les autres. De toute, j’allais essayer on verrait bien comment elle allait réagir.

Je ne mis pas très longtemps à arriver à la salle des livres. Je n’y courrais pas non plus, mais pas loin quand même. A peine entrée que je fus interpellée par ladite gardienne de ces lieux toujours aussi majestueux. Même après les avoir parcourus durant toute ma scolarité je restais ébahi par tant de savoir regrouper au même endroit.

Bonjour mademoiselle Lestrange, c’est ça ? Vous êtes vraiment admirable, cet endroit n’a jamais été aussi bien entretenu que depuis que vous en êtes la gardienne. Je vous en suis reconnaissante. Cet endroit mérite qu’on soit aux petits soins pour lui.

Je souris tandis que le chat roux de la jeune femme vint m’accueillir. Je lui fis quelques caresses et me tournait vers elle.

Vous savez vous pouvez m’appeler Lizbeth, nous sommes collègues après tout. Et votre chat est adorable, il ne m’embête pas. Je me demandais cela fait longtemps que vous officier ici maintenant ?

Oups, elle m’avait posé une question d’ailleurs et j’avais été impolie en l’ignorant. C’était quoi déjà ? Ah oui ! Si j’avais besoin de quelque chose en particulier.

Non ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous déranger. Il me faut quelques livres pour préparer mes cours et je vais sûrement fureter un peu partout pour me familiariser de nouveau avec les lieux, ça fait quelques années que je ne suis pas revenue, y a des chances que je passe ma journée ici et que vous deviez me jeter dehors dis-je amusée.

Je refis quelques caresses au chat avant de reprendre la parole.

Vous avez besoin d‘aide sinon ? Etant la rentrée vous avez peut-être réceptionner pleins de nouveaux livres intéressants à ranger non ?

Intéressée moi ? Clairement, nouveaux livres forcément ça me donnait envie. Mais ce n’était peut-être pas le cas. A voir ce qu’elle me répondrait.

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz

Dans son domaine


Prise au dépourvue par le compliment sur son travail venant de cette femme qu’elle ne connaissait pourtant pas, Sheireen masque maladroitement son embarras en détournant le regard, prétextant replacer une mèche de ses cheveux bruns ondulés derrière son oreille. Terriblement associable, l’ancienne Serdaigle ne sait toujours pas comment agir correctement avec les gens, ayant clairement manqué de pratique à se faire des amis dans le passé.

-Erm… merci, finis-t-elle par parvenir à prononcer avec un sourire un peu trop crispé et officiel pour les besoins de la cause, une remerciement qui lui semble trop fade en comparaison à la beauté de la remarque de Montgomery, mais elle ne sait guère faire mieux.

Puis, sa collègue l’invite à l’appeler par son prénom, ce que font la plupart des membres du personnel de l’école en général, surtout les jeunes. Sauf Sheireen. Juste parce qu’elle est trop maladroite dans l’intimité et arrive davantage à garder la tête centrée sur une conversation lorsqu’elle est d’une froide distance avec autrui, bref que personne ne perce sa petite bulle. Toujours aussi «socially akward», Lestrange ne trouve donc moyen que d’hocher la tête en signe d’assentiment plutôt que de renvoyer la proposition dans le même sens à sa vis-à-vis qui, au pire, s’en sentirait vexée, et au mieux, croirait implicitement qu’elle peut aussi l’appeler par son prénom, ce à quoi la bibliothécaire avait fini par apprendre à vivre avec.

-Cinq ans, répond-t-elle tout simplement en se mordant les lèvres, s’en voulant d’être incapable d’être moins «distante». Oh, oui… Dewey est adorable, trop même. Il va vous mettre des poils partout et essayer de conquérir votre cœur comme il le fait à tout ce qui entre dans cette pièce d’à peu près humain, lâche-t-elle en essayant de faire de l’humour sans avoir la moindre idée qu’elle s’est complètement plantée, ignorant la nature réelle de sa vis-à-vis.

C’est qu’avec les années, même si elle évitait la socialisation au maximum, force lui fut d’apprendre que de s’amuser aux dépends de son gros félins roux attisait souvent la sympathie des gens. Les animaux, ce sujet qui rassemble tant de gens dans un même amour! La professeur Montgomery devait donc nécessairement avoir l’habitude de rassembler les gens, si elle enseignait les créatures magiques. En voilà un domaine qui l’avait bien intéressée elle-même, jadis, alors qu’elle étudiait encore en ces lieux extraordinaires.

-Je m’offre pour vous faire la visite guidée alors. J’ai déplacé beaucoup de choses depuis mon entrée en poste, aussi bien ne pas vous perdre dès votre première semaine dans les méandres de mon domaine, propose gentiment, mais toujours en chuchotant, la bibliothécaire qui le fait d’avantage par passion de son espace de travail que par envie de socialiser. On va commencer par la section des créatures magiques, c’est par là. Oh, et ne vous en faites pas pour moi, en dehors des élèves qui ont le couvre-feu, je ne fiche personne dehors, il m’arrive même de dormir ici à l’occasion, vous pourrez lire tout votre saoul sans m’embêter.

Quelle drôle de bibliothécaire elle aurait fait, de toute façon, si elle avait essayé d’empêcher à qui que ce soit l’accès au temple du savoir! Depuis qu’elle était en poste, l’horaire officiel de la bibliothèque de Poudlard n’était plus qu’une décoration murale sans réelle signification, la plupart des étudiants, en particulier du cursus universitaire, ayant appris que les lieux étaient rarement vraiment «fermés».

Alors qu’elle prenait les devants pour montrer à Lizbeth où trouver les livres qui l’intéresseraient, celle-ci l’étonna en lui offrant de l’aide, alors que, en ces lieux, c’était plutôt le contraire qui s’appliquait. Devant son air un peu ahuri et perdu, Montgomery précisa que si elle avait reçu des nouveaux bouquins, elle pourrait l’aider à les ranger. Pendant une fraction de seconde, Sheireen se demanda pourquoi cette nouvelle enseignante, qui devait clairement en avoir plein les bras avec la préparation de ses cours, pouvait bien vouloir gaspiller son temps à faire le travail des autres. Puis, elle s’est souvenu que certaines personnes étaient juste ainsi, gentilles et généreuses… Ou alors elle avait envie de jeter un œil à la nouvelle collection? Qu’à cela ne tienne, cela n’empêchait pas Lestrange d’être déboussolée, peu habituée à des liens si «amicaux» d’entrée de jeu.

-Oh, des nouveaux? Oui, bien sûr, mais je ne vous ferais quand même pas ranger mon ouvrage sur votre temps, je n’oserais pas. Mais… en fait je crois… Oui il me semble bien que j’ai reçu le dernier ouvrage de Scamander, je n’ai pas encore eu le temps de le feuilleter. J’imagine que vous aurez besoin des documents du ministère également sur le cursus universitaire, hum? demanda-t-elle distraitement tout en réfléchissant, changeant finalement de direction pour se rendre derrière son bureau, se mettant à farfouiller dans les boîtes arrivées la veille qu’elle n’avait pas encore placée. Elle était pourtant certaine d’avoir réceptionné ce recueil du très reconnu Rolf, petit-fils du tout aussi reconnu magizoologiste Newt.

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz
Bon elle n’avait pas l’air très loquace la nouvelle bibliothécaire. Mon compliment avait eu l’air de la gênée plus qu’autre chose et elle détourna le regard en me remerciant. Une timide donc ? Quoique c’était peut-être plus que ça, elle avait l’air vraiment mal à l’aise. Je me sentais coupable de la mettre dans cet état alors que j’avais fait un simple compliment. Mais elle ne se démonta pas. Laissant la gêne dans un coin pour le moment elle sembla rapidement reprendre constance même si elle restait un tant soit peu crispée elle ne le montrait plus.

Je finis par lui dire que ce n’était pas la peine qu’elle continue à user du nom et que mon prénom suffirait, elle parut d’accord, mais un simple hochement de tête ne voulait pas dire que je pouvais en faire de même, je resterais donc à mademoiselle Lestrange jusqu’à ce qu’elle me donne son autorisation. De toute, je ne connaissais pas son prénom en plus donc pas comme si j’avais bien le choix de toute manière. C’était mieux dans tous les cas, ça permettrait de ne pas la brusquer plus que nécessaire. Elle restait déjà bien distante ce dont je n’avais clairement pas l’habitude. Surtout que j’étais du genre tout sauf subtile donc j’allais finir par ouvrir ma bouche c’était obligé…

Je rigolais jaune en l’entendant dire que son chat se câlinait avec tout ce qui entrait dans cette pièce d’a peu près humain. Si elle savait. D’ailleurs malgré ma nature de louve garou son chat avait l’air de m’apprécier, j’aurais pensé que ce serait plutôt l’inverse, comme quoi tout arrive.

Je comprends les chats sont très souvent câlins. En tout cas, ceux que j’ai connu non jamais cracher sur des caresses.

Je souriais tandis que je fus agréablement surprise qu’elle s’offre pour être mon guide. Cela ne m’étonnait pas qu’elle avait réarranger les choses. Elle avait l’air vraiment passionnée par cet endroit et se l’était approprié vu ses dires. Mon domaine, hein ? En même temps, depuis cinq ans on pouvait effectivement dire que ce lieu était à elle. Ais en tout cas j’étais toute excitée par cette visite, j’avais l’impression d’être comme un gosse le matin devant ses cadeaux de noël. J’allais redécouvrir cet endroit c’était juste génial.

Génial on va bien s’entendre alors. Bouquiner tout mon saoul ici c’est comme le Saint Graal pour moi. Et merci de me guider j’avoue que vous avez pas mal réaménagé en plus de rendre cet endroit propre comme un sous neuf. Tout ça en l’espace de cinq ans, c’est impressionnant dis-je vraiment admirative de son travail.

Je la suivais tranquillement regardant partout continuant d’admirer chaque étagère de livre. Je finis même par lui proposer mon aide aussi bien par gentillesse que par plaisir futur de voir les nouvelles trouvailles de la bibliothèque. Elle parut d’ailleurs très surprise de ma proposition. Pourtant ça ne me choquait pas moi, mais bon après je suis loin d’être la fille que l’on peut choquer comme ça faut dire aussi…

Mademoiselle Lestrange, j’insistes vraiment ça me ferait plaisir de vous aider dans cette tâche, j’adore manipuler les livres. Ils ont été pendant de nombreuses années mes seuls amis donc ça ne me dérange vraiment pas bien au contraire. A part si vraiment ma compagnie vous gêne alors je retournerais à mes préparations de cours. dis-je soudain incertaine et légèrement gênée d’avoir insisté de la sorte sans savoir si elle appréciait ou non ma compagnie.

Si ça se trouvait, elle ne m’aimait pas d’où cette distance entre nous. Je ne pouvais pas l’obliger à quoi que ce soit dans ce cas-là.


Pour ce qui est du dernier Scamander, je l’attendais avec impatience donc je serais ravie de vous l’emprunter si vous l’avez reçu et je veux bien aussi les papiers du ministère concernant le cursus de cette année, ça m’aideras pour voir comment moduler mes cours.

Je lui souriais gentiment avant de soupirer et de passer ma main dans mes cheveux dans un geste de gêne certain.

Je suis désolée si je suis brusque ou quoi. Je pense qu’on pourrait bien s’entendre mais je vois bien que vous n’avez pas l’air ultra à l’aise avec moi. Donc c’est comme vous le souhaitez, je peux vous aider ou me contenter d’aller dans l’endroit le plus éloigné de vous de la bibliothèque afin que vous soyez de nouveau à l’aise dans votre domaine.

Je caressais Dewey qui était encore coller à mes jambes en demande de caresses. Il était vraiment adorable ce chat.

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz

J’ai l’air idiote pas vrai?


Souvent, Sheireen ne se rendait même pas compte qu’elle était associable et froide, jusqu’à ce qu’elle le voit dans les réactions des autres. La plupart de ses collègues de travail avaient compris depuis belle lurette qu’entretenir une relation professionnelle avec elle était plus agréable qu’essayer de lui faire la conversation, et elle s’en accommodait bien. C’était plus facile comme ça pour elle, qui était toujours mal à l’aise, et elle ne se formalisait pas de n’avoir pas de vrais amis, elle n’en avait jamais eu non plus, ce n’était pas nouveau. Mais plus les années passaient à Poudlard, plus elle comprenait qu’il lui faudrait changer si elle voulait réussir à être heureuse, à surmonter les épreuves qui lui avaient tant pesé avant de devenir bibliothécaire. Mais qu’est-ce que c’était difficile! Elle n’y comprenait rien du tout à la socialisation et se plantait carrément tout le temps.

Comme là, elle comprit assez vite qu’une personne normale aurait accepté l’aide de Lizbeth avec plaisir et en aurait même été soulagée, mais étant elle-même plutôt «workaholic», c’était presque ennuyant pour elle de devoir partager ses tâches. La nouvelle enseignante avait pourtant insisté, augmentant le malaise de Sheireen. Comment pouvait-elle dire non après une telle déclaration ? Non seulement Montgomery appelait les bouquins ses «seuls amis», tout comme Lestrange, mais en plus elle avait affirmé un peu plus tôt qu’elles «allaient bien s’entendre». Si seulement elle savait à quel point personne n’arrivait jamais à s’entendre avec la bibliothécaire… et uniquement par la faute de cette dernière.

La brunette sentit ses joues s’empourprer de honte lorsque sa vis-à-vis ajouta qu’elle pouvait retourner s’occuper de ses affaires si sa compagnie l’incommodait. C’est qu’elle n’avait pas idée à quel point c’était justement le problème… mais que ce n’était nullement de sa faute ! Essayant de bredouiller des excuses pour justifier son comportement, Sheireen se retrouva toutefois la gorge nouée et l’expression paniquée de celle qui ne sait plus comment se sortir d’une situation embarrassante. Si seulement elle pouvait éliminer à jamais les interactions sociales de son travail, il serait beaucoup plus facile à exécuter… hélas… Lizbeth interrompit heureusement vite sa gêne titanesque en affirmant qu’elle prendrait bien le bouquin de Scamander, et justement la bibliothécaire mis la main dessus à cet instant en soupirant de soulagement et le lui tendit vivement, presque brusquement même.

-Oh non… non non non… marmonna Sheireen en se passant une main maladroite sur son visage brûlant de gêne et de honte. C’est pas… vous n’êtes… Je…

Se pinçant l’arête du nez comme pour s’imposer au calme, Sheireen se sentait sur le point de craquer. Elle était tout simplement émotionnellement incapable de gérer ses gaffes de socialisation lorsqu’on les lui mettait sous le nez, et Lizbeth avait bien remarqué qu’elle n’était pas à l’aise. Toutefois, elle faisait erreur sur un point le problème ne venait pas d’elle, mais de l’asociale bibliothécaire. Comme chaque fois qu’il sentait sa sorcière préférée sur le point d’imploser, tentant encore maladroitement de bredouiller quelque chose de bien incohérent, Dewey abandonna sa quête de caresses auprès de la nouvelle venue pour sauter sur le bureau derrière lequel s’était réfugiée Lestrange. En ronronnant, il s’étira pour venir poser ses pattes avant contre l’épaule de la jeune dame et la «masser» de façon apaisante, comme un chaton qui veut montrer son amour à sa maman.

Le geste simple, mais réconfortant, vint la tirer de l’immensité de son malaise, et bien qu’elle avait toujours terriblement chaud, Sheireen adressa un simple signe de l’index à Lizbeth pour lui demander de l’attendre une minute. Puis, elle déboutonna légèrement la blouse blanche qu’elle portait sous sa robe bleue pour se rafraîchir le cou et releva de façon un peu désordonnée sa longue chevelure brune dans un chignon approximatif, l’ayant laissée seulement retenue par un bandeau bleu ce matin-là. Entre-temps, ayant eu la possibilité de tourner sept fois sa langue dans sa bouche pour s’assurer qu’elle ne débitait pas encore une connerie, elle put donc relâcher tout d’un coup, mais toujours en chuchotant, ses plates excuses.

-J’apprécierais beaucoup ton aide – c’est très gentil – je veux bien partager mes trouvailles avec toi – c’est moi qui s’excuse – je ne suis pas douée pour me faire des amies – j’ai l’air idiote pas vrai? – d’accord je vais aller te chercher le cursus – tu peux m’appeler juste Sheireen – après on commencera à vider les boîtes – merci?

Le tout ayant été débité dans un seul souffle et sans la moindre pause, la bibliothécaire se retrouva encore plus rouge qu’auparavant et respirait plus bruyamment qu’elle n’avait parlé après coup.

Elle devait certainement la prendre pour une folle.

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz
Je me sentais vraiment très conne maintenant. J’avais vraiment peur d’avoir froissée la jeune femme alors que c’était tout le contraire que je voulais. Bien m’entendre avec elle était mon but, car j’allais passer énormément de temps ici en dehors de mes cours. Je m’en voulais de ne jamais faire preuve de tact, mais je ne pouvais pas non plus changer qui j’étais. Donc j’avais fini par lui dire une première fois que si ma compagnie n’était pas désirée que je pouvais faire comme si de rien était et retourner à mes affaires.

J’embrayais sur le fait que je serais ravie d’emprunter le dernier Scamander. Je l’attendais depuis un certain temps, donc j’étais juste super contente qu’elle l’ait. D’ailleurs elle tomba dessus quasiment au moment je lui en parlais et elle me le tendit à une vitesse assez impressionnante. Genre il lui brûlait presque des mains signe que je l’avais probablement ébranlée par rapport à mes dires. Du coup est ce que ce ne serait pas mieux de brisé la glace maintenant ?

Je pris le livre le temps de peser le pour et le contre de mon idée sûrement très mauvaise en passant… Elle n’en menait pas large tandis qu’elle essayait d’aligner une phrase correcte. Bon je l’avais vraiment chamboulée en fait. Si je l’ouvrais maintenant est ce que je n’allais pas l’achever plus qu’autre chose ?

Le chat ne mit pas quinze ans à retourner vers sa propriétaire pour apparemment essayer de l’apaiser. Je ne savais pas trop si ça marchait ou pas, mais étant un animal forcément il ressentait le mal-être de son maître. Apparemment ça a eu l’air de la détendre car elle me fit e signe d’attendre. Quoi ça je n’en savais rien. Je la regardais donc faire d’un œil curieux. Quand je la vis défaire un bouton de sa chemise je détournais le regard rougissant. Merde je ne l’avais pas vu venir celle-là. Le stress lui donnait chaud ce qui pouvait se comprendre.

Finalement, elle se mit à déblatérer plusieurs phrases d’un coup. Je la regardais surprise. Puis avant de ne pouvoir le retenir j’éclatais d’un rire franc face à sa réaction si mignonne. Je faisais le bruit du chut car je savais qu’elle allait sûrement m’engueuler vu qu’elle chuchotait depuis toute à l’heure tandis que j’essayais de me calmer. Finalement, je respirais doucement et lui souriait pleinement.

Aucun soucis Sheireen, je n’avais jamais été confronté à quelqu’un d’aussi peu sociable. Désolée si jamais je dis quelque chose de blessant ce n’est pas une critique je peux comprendre tout à fait s’ouvrir aux gens n’est pas forcément tâche facile surtout quand certaines personnes t’ont fait tant de mal que tu n’arrives plus à faire confiance à personne. En tout cas, désolée pour ma réaction vive et le bruit que j’ai fait, ta réaction était trop mignonne et je ne m’attendais vraiment pas à ce que tu déballes autant de phrases aussi vite.

Je lui souris vraiment rassurée quelque part que ça vienne de son côté vraiment asocial. Mais vu sa réaction, on allait pouvoir faire quelque chose. Ne fallait juste pas abandonner aux premiers obstacles.

Et non comme j’ai dit pas idiote simplement mignonne. Si je ne savais pas comment tu allais réagir je t’aurais fait un câlin mais je vais éviter de te faire faire une crise cardiaque pas le but ici. Je te laisse aller le cursus et je t’aide pour tes nouveaux livres par la suite pas de problème.

On pouvait bien s’entendre j’en étais persuadée vu comment on aimait les livres c’était forcé. Elle finit par revenir avec les cursus.

Alors on s’organise comment ? On commence par quoi ?

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz

Catalogo deweyuim


Si Sheireen l’avait pu, elle se serait enfoncée sous terre, pas comme une autruche qui n’y met que la tête, mais bien se cacher en entier de la sorte, disparaître pour ne plus exister. Lizbeth avait rigolé. Elle la croirait certainement complètement fêlée et la bibliothécaire deviendrait une risée à ses yeux. Et la fuir comme la peste, juste comme elle le méritait! Décidément, jamais elle n’arriverait à écraser sa carapace, à laisser quelqu’un entrer dans son intimité, c’était impossible, elle en était incapable ! Une vraie ratée de…

Montgomery avait cessé de rire et c’était elle-même imposé le silence d’un «chut» typique de ces bibliothécaires froides et sévères que Lestrange essayait tant bien que de mal de ne pas être. Quelques élèves s’étaient bel et bien retournés vers les deux femmes, l’air agacés par le rire de leur nouvelle enseignante, mais jamais Sheireen n’aurait eu le courage de la faire terre, se sentant trop mal à l’aise pour cela. Le sourire aux lèvres de Lizbeth l’inquiétait un peu : elle n’était pas capable de savoir si l’autre était soulagée, amusée ou moqueuse. C’est qu’elle avait toujours eu du mal à «lire» les gens, ne comprenait jamais rien au langage non verbal et c’était l’une des raisons pourquoi ses interactions sociales étaient de vrais fléaux.

En l’entendant s’étonner qu’elle soit aussi asociale, Sheireen en déduisit tout de suite qu’elle s’était encore plantée et que leur relation potentielle venait de mourir dans l’œuf. Sauf qu’au final, Lizbeth s’excusa en pensant encore que c’était sa faute, ce à quoi la bibliothécaire répondit d’un sèche et vif mouvement négatif de la tête. Elle ne voulait absolument pas que sa collègue se sente responsable de quoi que ce soit à cause de ses maladresses à elle! Son geste se figea toutefois aussi brusquement qu’il avait commencé et son visage redevint rouge pivoine lorsqu’elle justifia sa réaction.

-Mignonne? osa Sheireen, l’ai confuse. J’aurais dit stupide, ridicule, voire déplacée et exagérée, pas vraiment mignonne…

Pourtant, Lizbeth précisa ben qu’elle ne l’avait pas trouvée idiote, mais vraiment mignonne, ce qui enleva à Sheireen toute possibilité d’ajouter quoi que ce soit, les mots restants coincés dans sa gorge. Personne ne la trouvait jamais vraiment agréable lorsqu’elle socialisait, tous trouvaient ses comportements bizarres et désagréables. Mais pas elle?

Non, en effet, lui faire un câlin n’aurait certainement pas aidé à calmer Lestrange, bien au contraire, ça ne l’aurait que mise encore plus inconfortable, peut-être pas au point d’en faire une attaque, mais pas loin! Elle s’efforce pourtant de sourire à ce propos, espérant que ça a l’air un peu naturel et pas trop d’une grimace, mais ne se fait pas prier pour s’éclipser et aller chercher les cursus dans un coin sombre et reculé de la bibliothèque où se retrouve toute cette documentation ennuyante. La petite excursion entre les rayons lui permet de souffler un peu et forcer son cœur à reprendre un rythme normal, si bien que lorsqu’elle revient à son bureau où l’attend toujours Lizbeth avec son nouveau livre à la main, elle n’avait plus l’air d’une tomate ambulante et tendit plus délicatement les documents souhaités à la nouvelle que le précédent.

-J’ai apporté l’universitaire et le régulier, parce qu’il y a eu des changements à l'ancien bien sûr, avec tout ce qu’à impliqué l’intégration du nouveau programme, parvint-elle bizarrement à articuler de façon claire et concise.

Parce que quand il est uniquement question de boulot, généralement, Sheireen arrive plutôt pas mal à s’exprimer sans avoir l’air d’une attardée mentale. Ce n’est que lorsque la vie personnelle et la socialisation pure et simple entre en jeu qu’elle perd tous ses moyens. Soulevant d’un seul coup de baguette les boîtes au sol pour les poser sur son bureau, la bibliothécaire tire ensuite une pile de parchemin d’un tiroir. Ceux-ci sont déjà pré-remplis dans un genre de bordereau d’informations à compléter, bref c’est une fiche descriptive à remplir pour chaque bouquin de la bibliothèque.

-D’abord, ouvrir les boîtes… commence-t-elle avec une œillade vers Lizbeth et ce qui essaie d’être un sourire. Puis je remplis ceci… catalogo deweyuim

D’un coup de sa baguette, elle tapa le nouveau Scamander, toujours entre les mains de Montgomery, et frappa à nouveau sur un bordereau vierge, qui se remplis aussitôt, de façon magique, remplissant les champs de base tel que le titre, l’auteur, la date de publication et, évidemment, sa cote dewey. Bref, ce que ces moldus remplissent avec leurs ordinateurs et qu’eux, les sorciers, n’accomplissaient que d’un mouvement de baguette.

-Comme cela. C’est juste pour garder l’inventaire, à mesure que les élèves sortent des livres de la place, je le consigne sur la fiche du livre, comme ça je sais où il est. Ensuite il faudra aller les ranger à leur place et organiser les fiches dans les classeurs…

Sheireen toussote, comme peu habituée de parler autant. D’ailleurs, elle note immédiatement l’emprunt du bouquin qu’elle venait juste de cataloguer par la nouvelle enseignante de Soins aux Créatures magiques, et encore une fois, la suite des informations concernant le prêt se remplis tout seul, simplement lorsqu’elle eut commencé à écrire le nom de Lizbeth. Puis, elle ouvrit son classeur, récupéra les fiches des cursus et répéta le processus.

-Un peu répétitif et légèrement ennuyant, mais ce qui rend vraiment cette tâche intéressante c’est de savoir ce que j’ai dans ma bibliothèque très exactement, et pouvoir référer les gens correctement ensuite… Enfin, quand je suis capable de le faire sans me ridiculiser… continue-t-elle en marmonnant de honte, ses joues reprenant une légère teinte rosée.

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz
Bon je n’avais peut-être pas eu la super réaction de l’année en rigolant surtout que je n’avais vraiment pas été discrète, mais j’étais quelqu’un d’assez spontanée alors par moment je partais assez vite sans pouvoir m’en empêcher et là ne faisait pas exception. Cependant ? j’avais prévu de m’expliquer et de reprendre mon calme au plus vite pour mettre les choses aux claires avec elle.

Je m’excusais même si jamais je disais ou avais dit un truc blessant, mais elle me fit savoir que ce n’était pas le cas assez rapidement vu son geste précipité de la tête. D’ailleurs quand elle s’en rendit compte elle rougit et c’était trop chou. Je sentais que ce ne serait pas simple de briser cette carapace qu’elle s’était construite, mais je n’étais pas du genre à me laisser abattre. J’étais persévérante en tout temps et Sheireen ne ferait pas exception, je sentais qu’elle valait la peine que j’insiste pour être son amie.

Trop de gens devaient avoir tendance à abandonner à la connaitre sous prétexte qu’elle n’était vraiment pas douée pour être sociable, mais il était temps de mettre un terme à ce cercle vicieux qu’elle vivait et que quelqu’un l’aide à se faire des amis. Et cela commençait par devenir son amie moi-même. Surtout que vu sa façon de décrire sa réaction j’avais bien compris qu’elle se sous-estimait. Sa réaction n’était pas idiote et je le lui fis bien comprendre et lui clouait le bec pour éviter qu’elle ne se dévalorise une nouvelle fois.

Une fois qu’elle revint de sa petite excursion pour le cursus ou devrais-je dire échappatoire temporaire, elle parut un peu plus sereine même si ce n’était pas encore le cas complètement. Il y avait un léger progrès on va dire. Elle me tendit les cursus que je pris dans un sourire.

Merci Sheireen, ça me fait plaisir d’avoir ton aide. J’aurais probablement mis des heures à retrouver tout ça sans toi.

Ensuite, il était temps de voir l’organisation pour pouvoir l’aider. Elle commença à expliquer.

Ah ! Ouvrir les boîtes c’est bon je devrais gérer dis-je en souriant amusée.

Je continuais de la regarder faire et était toujours charmée de voir que la magie aidait bien pour certaines tâches comme les inventaires et les nouveaux arrivages de livres. Il était clair que les moldus se faisaient bien plus suer de toute faire à la main. Et encore peut-être qu’à présent il faisait peut-être ça de façon plus automatisée, mais j’avais des doutes que ce soit aussi efficace que la magie pour autant.

Je buvais ses paroles. Son travail avait l’air vraiment cool aussi. En tout cas, vu comment elle en parlait elle aimait ça clairement.

C’est du boulot tout ça. Tu m’as l’air vraiment efficace dans ce que tu fais. J’ai insisté pour t’aider mais je me demande si tu as vraiment besoin de moi en fait. J’imagine que tu n’as jamais eu besoin de personne durant cinq ans alors moi qui me pointe là et te met au pied du mur dix minutes après être entrée…

Je soupirais me disant que j’avais un peu abusé et que je n’avais pas pensé assez à ses sentiments sur tout ça.

Cette tâche m’a l’air très bien tu dévalorises trop ton travail Sheireen. Tu fais simplement ce qu’il faut pour être bien organisé et retrouver tes petits. Et tu ne t’es pas ridiculisée un seul instant OK ? Tu m’as l’air de quelqu’un de bien et de cultivée qui travaille dur, tu ne devrais pas te rabaisser comme tu le fais, je ne suis pas ton ennemie et j’aurais même espérer plutôt l’inverse et devenir ton amie.

Je passais ma main dans mes cheveux et soupirais doucement.

Si tu veux vraiment que je t’aide dis moi ce que je pourrais faire pour toi dans ses tâches et si ce n’est pas le cas je peux simplement t’accompagner pour discuter si ça ne t’ennuie pas surtout que Dewey a l’air de m’adorer. Moi je dis ça je dis rien ~

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz

Des livres comme seuls amis


Non, Lizbeth n’aurait probablement pas pris des heures à trouver ses bouquins sans son aide. En tant qu’adulte, si elle était moindrement douée en sortilèges, elle aurait pu juste agiter sa baguette, accompagner cela d’un «accio cursus» bien sentit et le document se serait rivé vers elle. C’était ce que faisaient la plupart des membres du personnel pour ne pas déranger la bibliothécaire. Celle-ci, toutefois, ne s’abaissait jamais à une telle pratique, pour la simple et bonne raison qu’elle aimait trop arpenter le calme des rayons et glisser ses doigts sur les reliures neuves ou usées.

Bonne joueuse, Sheireen n’avait toutefois pas précisé, se disant qu’en fait, ça ne l’embêterait pas du tout que Lizbeth vienne lui demander à nouveau de l’aide la prochaine fois qu’elle en aurait besoin, plutôt que de juste faire un sortilège d’attraction envers l’objet de son désir. Tirant un léger sourire amusé à la remarque de Montgomery affirmant que c’était dans ses cordes d’ouvrir des boîtes, Lestrange se mit enfin à penser que, peut-être, pour une première fois, elle n’allait pas tout gâcher avec quelqu’un dès le départ. Pourtant… c’était passé tout près.

Comme d’habitude quand elle parlait de son travail et des livres, et ce sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte elle-même, les yeux de la bibliothécaire se mettaient à briller et son visage s’éclairait. Et surtout, son débit devenait normal et naturel. Pour un très court lapse de temps toute fois, puisque dès que le moindre compliment affluait à son attention, comme ce que venait de dire Lizbeth, la rougeur reprenait les joues de Sheireen. Si elle rouvrait la bouche, elle allait nécessairement recommencer à balbutier. Pourtant, elle lui avait juste dit qu’elle la trouvait efficace, et voilà qu’elle reprenait un comportement digne d’une première année!

-Oh mais… tu… je… ouioui je la prends ton aide Lizbeth.

C’est vrai qu’elle s’était toujours débrouillée seule, mais pas seulement au niveau de son travail… dans sa vie en général, dans son éducation, dans tout! Il fallait que ça cesse, même si c’était dur. Pour se distraire fasse à son embarras, Lestrange continua de cataloguer ses livres de quelques coups de baguette magique. Plus tranquille, Dewey la regardait faire, ses grands yeux jaunes rivés sur le petit bâton de bois, attendant probablement le moment propice pour sauter dessus, vu comment sa queue s’agitait en tous sens. Malgré tout, elle restait attentive aux propos de Montgomery, et se sentit ramollir comme une guimauve à la tentative de celle-ci de l’encourager, de la détromper sur son ridicule. Son geste, devenu machinal, s’arrêta sèchement au mot «amie», et Sheireen resta un instant à fixer le vide, écoutant malgré tout Lizbeth qui lui assurait vouloir aider, mais pouvait aussi juste faire la conversation et s’occuper du chat si elle préférait. Ayant reconnu son nom, le rouquin arrêta aussi sèchement sa chasse à la baguette pour retourner sa tête velue, oreilles bien dressées, vers la nouvelle enseignante, et revenir se frotter à elle en ronronnant.

-Merci Lizbeth… chuchota Sheireen en déposant sa baguette sur son bureau et levant timidement les yeux vers sa vis-à-vis. Je ne sais pas vraiment quoi te dire… je… je la veux ton aide.

Esquissant un sourire timide, la bibliothécaire passe un moment à éviter le regard de l’enseignante, semblant clairement être en train de réfléchir. Pour une femme aussi brillante, elle avait souvent besoin de temps pour réfléchir, mais seulement lorsqu’il était temps de s’exprimer, de socialiser, de s’assurer de ne pas dire des conneries.

-Tout à l’heure tu m'as dit… que… les livres ont été, pendant de nombreuses années… tes seuls amis, chuchote-t-elle toujours en regardant tantôt le mur, tantôt son bureau plein de bouquins neufs. Moi ils le sont… encore. Alors je ne dis pas non pour une… amie.

S’étant sentie rougir, Sheireen se détourna pour récupérer une pile d’étiquettes et des collants protecteurs pour ces dernières, puis les tendit à Lizbeth avec un sourire gêné.

-Alors si tu veux te rendre utile, et faire la conversation en même temps, je veux bien essayer de faire les deux, pour une fois. Et je ne suis pas assez égoïste pour garder tous ces nouveaux amis pour moi seule, précise-t-elle en caressant la reliure d’un des derniers bouquins. Tu pourrais peut-être mettre les cote de classification des livres sur les étiquettes, puis mettre les étiquettes sur le dos du livre? Heu… t’as qu’à regarder la fiche de catalogage que j’ai fait, la cote est dessus. Ça… ça va aller?

Si dure de déléguer son propre travail!



Dernière édition par Sheireen Lestrange le Ven 7 Aoû - 14:27, édité 1 fois

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz

Une envie de mettre le bazar



 Calme. Tout était… beaucoup trop calme. Peeves s’ennuyait. Quel était le pire endroit du monde ? Celui que Peeves détestait par dessus tout ? La bibliothèque bien sûr !

Ni une ni deux, l’esprit frappeur se dirigea vers sa cible préférée : la petite bibliothécaire pète sec qui ne l’aimait pas beaucoup et c’était parfaitement réciproque. La voyant en pleine discussion avec une professeur de Poudlard, Peeves ne se laissa pas impressionner. Il apparut discrètement derrière sa cible, fit virevolter les étiquettes qu’elle avait dans les mains et vint recouvrir le corps de la bibliothécaire de ces chères étiquettes barbantes.

On ne voyait plus un seul millimètre de sa peau. Une véritable momie d’étiquettes ! Peeves était mort de rire et celui-ci résonnait très fort dans toute la bibliothéque.

« La pète-sec ! En momie d’étiquettes ! Tu es tout aussi sèche que d’habitude mais au moins tout le monde le voit maintenant ! Ha ha ha ha ha ! »

Puis sans attendre son reste, Peeves tira la langue au visage de la professeur présente, ébourrifa le chat qui feula d’indignation et disparu vers d’autres aventures.

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz
J’aurais été prête à faire le tour de la bibliothèque pour retrouver mes petits. La magie s’était bien, mais j’aimais tellement fouiner dans les livres qu’à aucun moment je n’avais pensé utiliser la magie pour trouver ce que je cherchais. Cela me permettait souvent de trouver des perles d’agir de la sorte. Et donc selon moi c’était bien plus intéressant.

Bref, on passait enfin la partie qui était de l’aider. Et je fis un brin d’humour avec les fameuses boîtes à ouvrir et cela lui tira une esquisse de sourire. Franchement, j’étais hyper fière de moi là. Bon j’étais sur la bonne voie si j’arrivais à la faire sourire, nan ? En tout cas, j’avais l’espoir que j’arrives à briser sa carapace et qu’elle devienne mon amie.

Ce qui était tout de même impressionnant c’était le fait qu’elle semblait tellement naturel quand elle parlait de livres, mais dès qu’on avait le malheur de la flattée ne serait-ce que par rapport à son travail, elle repartait dans une timidité qui l’éloignait de nouveau. Un pas en avant trois pas en arrière quoi. Autant dire que pour avancer ce n’était pas pratique…

Je lui fis savoir que si elle ne voulait vraiment pas de mon aide, je pouvais simplement m’occuper du chat ou discuter parce que je voulais sociabiliser avec elle. Je ne savais pas vraiment si j’avais bien fait passer ce message que je voulais être son amie et pas juste l’aider pour lui prendre son job.

Je fus ravie en tout cas qu’elle acceptait donc bien mon aide.

Ce sera avec plaisir Sheireen et pas seulement aujourd’hui, si jamais tu t’aperçois que tu as de nouveau besoin d’aide je viendrais avec plaisir dis-je avec les yeux brillants et toujours aussi passionnés quand il s’agit de livres.

Je caressais Dewey en rigolant doucement voyant que son nom l’avait fait bien vite rappliquer. Elle finit par me dire qu’elle aussi elle avait connu les livres comme ses seuls amis et que c’était toujours le cas, et que du coup une amie ne lui déplairait pas. Mon regard s’éclaira comme au matin de noël. Vraiment ? Elle voulait vraiment être mon amie ? Mais c’est génial ça !

Top ! Alors à partir d’aujourd’hui je déclare officiellement le début de notre grande amitié. Tu verras Shei tu ne le regretteras pas dis-je en souriant lui donnant un nouveau petit surnom sans même m’en rendre compte trop heureuse d’avoir réussi à sociabiliser avec elle.

Elle finit par me tendre des étiquettes et m’expliqua par la suite quel serait leur utilité. Je souris face à ses paroles trop mignonnes.

Faire les deux en même temps ? Clairement possible surtout que j’ai hâte d’en apprendre plus sur toi. Comment tu es arrivé bibliothécaire de Poudlard depuis cinq ans. Ton cursus m’intéresse je dois dire. Pour ce qui est du travail que tu me donnes je devrais m’en sortir je pense. D’autres indications avant que je commences ? dis-je en souriant impatiente de commencer.

J’allais prendre lesdites étiquettes dans sa main quand elles volèrent rapidement pour se coller tout autour d’elle pour lui donner l’apparence d’une momie. Peeves étant morte de rire derrière ce n’était pas bien compliqué de savoir qui avait fait le coup. Il fila plus vite que le vent et je regardais Shei qui allait être dans un état pas possible avec cette action. Déjà l’aider ce serait sûrement pas mal.

Finite Incantatem !

J'annulais par ce fait la magie de Peeves. Toutes les étiquettes tombèrent au sol d’un coup tandis que je m’enquérais de l’état de ma camarade.

Hey ça va ? Tu vas bien ?

Je la regardais vraiment inquiètes, n’ayant pas du tout envie de me moquer sachant pertinemment comment elle était. Je ne voulais pas qu’elle se referme à moi à cause de cet incident, ce qui faisait que j’étais un tantinet voir grave angoissée.

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz

Momie d’étiquettes


Heureusement qu’elle ne regardait pas en direction de Lizbeth à ce moment-là, puisqu’elle aurait été bien gênée que celle-ci remarque son regard s’embuer bêtement. Elle n’avait jamais été assez proche de quelqu’un, de cette façon du moins, pour se mériter un surnom. Du moins pas «Shei», sa mère et son ex amoureux lui en ayant plutôt délégué d’autres plus personnalisés, que l’honneur et la décence empêche de retranscrire ici.

Affirmant qu’elle était bien capable de discuter et travailler en même-temps, l’enseignante lui posait déjà tout un tas de questions sur elle avant de tendre les mains pour prendre la pile d’étiquettes que la bibliothécaire tenait toujours. Elle n’eut toutefois pas le temps de s’en emparer que celles-ci s’animèrent brusquement, se mettant à s’envoler dans tous les sens pour venir se scotcher à chaque parcelle de peau et de vêtement de Sheireen, la couvrant bien vite des pieds à la tête. Surprise car elle n’avait pas vu le fantôme préparer ce coup, Lestrange était restée stupidement figée, ne trouvant comme moyen de défense que de se couvrir le visage avec ses bras pour se protéger les yeux et la bouche, question d’éviter d’en avoir sur la rétine, ou encore d’en avaler par inadvertance.

Malgré sa surprise, au moins, elle n’avait pas crié, si bien qu’elle espéra un maigre instant que personne dans la bibliothèque n’allait avoir remarqué le petit tour. C’était bien sûr sans compter sur Peeves, qui se mit à ricaner et crier haut et fort qu’elle était maintenant une momie-étiquette qui pet sec. Sous la couche d’étiquettes blanches, Sheireen avait repris une teinte rouge tomate, et était presque satisfaite d’être couverte de papier pour que ça ne se voit pas, puisque tous les regards des élèves et étudiants s’étaient tournés vers le duo d’adultes pour voir de quoi il retournait. Si quelques-uns se mirent à rigoler de la situation et d’autres voulurent se lever pour lui prêter assistance (croyant bêtement que la solution serait de lui décoller les étiquettes une par une), la plupart replongèrent discrètement leur nez dans leur bouquin l’air de n’avoir rien remarqué.

Heureusement plus vive qu’elle à réagir, Lizbeth s’occupa de libérer la bibliothécaire figée, davantage de honte que de peur, et tous les petits papiers s’effondrèrent au sol, montrant Sheireen toute de rouge colorée, la main encore bêtement tendue pour donner les feuilles désormais vides d’étiquettes à sa collègue. Le calme revint peu à peu dans la salle et les élèves qui ne s’étaient pas remis à travailler le firent bientôt, non sans quelques gloussements biens sentis. L’air traumatisée, Lestrange mis un temps à bouger le petit doigt, jusqu’à ce que Montgomery s’inquiète de son état.

-Comment se fait-il que personne n’a encore été capable de bannir cette ordure… marmonna-t-elle pour elle-même, la gorge nouée par l’envie de pleurer.

Reprenant peu à peu contenance, le corps de Sheireen se ramollit un peu, puis, observant le dégât autour d’elle, une moue découragée au visage, la bibliothécaire agita à son tour sa baguette sans bouger les lèvres, et son sortilège informulé envoya voler toutes les étiquettes gaspillées à la poubelle. Ce n’était que du papier, après tout, elle n’allait pas en faire tout un plat pour cela. Et puis, ses tiroirs étaient encore plein de ce genre de matériel, ayant tendance de faire des réserves abondantes dès qu’elle en avait l’occasion.

-Oui ça… ça va aller… marmonna-t-elle à l’attention de Lizbeth en se laissant mollement choir sur sa chaise, regardant d’un air ennuyé la pile de livres à traiter. Au moins, ce sacré fantôme n’aura pas touché à mes livres… Zut, je ne devrais peut-être pas formuler ça à voix haute, un plan pour lui donner des idées.

Si seulement elle n’avait pas peur qu’il fasse fuir tous les élèves, Sheireen aurait demandé au Baron Sanglant de tenir la garde à la bibliothèque pour quelques semaines afin de dissuader Peeves d’y revenir, surtout que ce dernier aimait bien prendre la tranquille et douce bibliothécaire comme cible pour ses farces ignobles. Se secouant un peu, Lestrange replaça ses cheveux malmenés par l’exercice et se releva rapidement, avant de formuler quelques sortilèges de protection sur son bureau en chuchotant, puis des sortilèges d’alerte sur toute la bibliothèque. Ainsi, s’il se passait quelque chose en son absence, elle en serait avertie.

-Tu sais quoi, je n’ai plus envie de travailler. Tu ne veux pas aller prendre l’air un peu, Lizb… ? Un nouveau sourire timide vint égayer une seconde le visage de Sheireen. Je peux t’appeler juste Liz, alors?

Laissant bientôt derrière elle la salle tranquille avait l’assurance de savoir qu’elle serait aussitôt magiquement avertie si des élèves se mettaient à y faire des bêtises, et sachant aussi que Dewey resterait pour surveiller à sa place, les deux femmes prirent lentement la direction de la cours intérieur. Se souvenant que sa collègue lui avait demandé des bribes de son parcours, Sheireen pesa ses mots pour lui raconter ce dont elle était confortable de lui faire part… c’est-à-dire, tout ce qui ne touchait pas sa relation avec Ezekiel.

-En sortant de Poudlard, il y a… oh… déjà neuf ans visiblement… J’ai été engagée au Ministère ou ma mère travaillait déjà. J’ai eu un poste de commis de la documentation aux affaires juridiques. Puis, quand l’université a ouvert, il y a cinq ans, j’ai tant envié tous ces jeunes adultes qui pouvaient prolonger leur éducation, mais j’avais peur d’être trop vieille pour retourner à l’école alors… Quand j’ai su que la bibliothèque était à la recherche d’une nouvelle gardienne eh bien… je me suis essayée, et je l’ai eu.

Bon, il y avait aussi eu de longs mois de dépression entre les deux pendant lesquels elle avait erré à ne rien faire, mais ça, ce n’était pas nécessaire d’en parler. Surtout qu’elle n’était, en théorie, pas encore vraiment remise.

-Et toi, comment t’es arrivée ici?

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz
J’avais encore du mal à croire à ce qu’il s’était passer. Je n’étais pas encore habitué à voir Peeves gambader dans les couloirs et autres lieux comme ça et surtout qu’il fasse des farces comme celle qu’il venait de faire. J’aurais préféré que ce soit moi qui fus visé. Sheireen était déjà bien assez associable comme ça sans devoir rajouter ce genre de coup fourré. Je ne mis pas longtemps à réagir d’ailleurs pour la libérer de sa prison d’étiquettes.

Puis je me tournais vivement vers les élèves avec un regard noir sur chacun d’eux.

J’en entends encore un ou une rire et il viendra passer les prochaines heures de soirée de la semaine avec moi pour ranger et nettoyer le box des hippogriffes. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?

Je me rapprochais ensuite de Shei pour savoir son état. D’ailleurs je fus assez amusée de l’entendre maugréer sur Peeves comme quoi cette ordure n’avait pas été encore bannie de l’école. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle dise ça, mais c’était vraiment adorable.

Elle finit par reprendre constance en tout cas un minimum et lança un sort pour dégager les étiquettes du sol et elles finirent toutes à la poubelle. C’était quand même bien dommage que tout ça finisse comme ça, mais j’imaginais bien qu’en tant que bibliothécaire elle aurait du matériel en en masse. Les bibliothécaires étaient du genre conservateur ou conservatrice je dirais. Donc elle devait prévoir des stocks d’un peu de tout.

Je restais à ces côtés tandis qu’il me fit savoir que ça allait. Ce n’était pas non plus la grande folie, mais c’était passé diras-t-on et elle me parlait encore donc le grand pas que j’avais fait avec elle n’avait pas disparu. C’était un bon point. Si ça avait été le cas j’aurais été bien la première à lui courir après dans tout le château pour lui faire savoir ma façon de penser.

Je souriais face à ce qu’elle dit sur ses livres.

C’est vrai qu’il n’a pas touché à tes livres donc tant mieux mais oui on va éviter de lui donner des idées à ce roublard, ce serait vraiment dommage qu’ils en pâtissent, nous sommes d’accord dis-je en souriant.

Je ne compris pas ce qu’elle fit par la suite. Elle lança divers sorts d’alertes et de protection. Mais pour quoi faire exactement ? Elle comptait s’absenter de son domaine ? Ce n’était pas son genre. Était-elle contrariée ou confuse à ce point-là ? Avait-elle besoin d’air ? Ce ne serait pas forcément étonnant, elle ne devait pas sortir souvent de la bibliothèque. Et vu ce qu’elle me dit c’était bien son but de sortir. Je souriais contente de ne pas être mise à l’écart et même d’être invité à participer à sa balade.

Toi plus envie de travailler ? J’avoue être surprise, mais pas de soucis. Je peux comprendre que tu es besoin d’air. Et mes amis m’appellent tous Liz donc tu peux clairement le faire vu que tu en fait à présent parti Shei dis-je en souriant de manière radieuse trop heureuse qu’elle fasse le premier pas vers moi pour une fois.

On partit donc faire un tour laissant la bibliothèque aux soins de Dewey tandis qu’on allait prendre un bon bol d’air frais bien mérité. Elle en profita pour me parler de son cursus pour arriver jusque à et je souriais. Intéressant. Au ministère c’était chouette enfin en tout cas pas forcément donné à tout le monde signe qu’elle avait bien des capacités. J’étais bien contente en tout cas qu’elle soit devenue la bibliothécaire car elle avait redonné une nouvelle vie à mon endroit favoris de Poudlard.

Pour ma part, j’ai fait mes études à Poudlard et me suis spécialisé dans l’études des soins aux créatures magiques durant mon cursus universitaire. Par la suite j’ai voyagé durant de nombreuses années pour en apprendre plus sur les créatures magiques et la flore magique afin d’être fin prête à reprendre le poste de professeur des soins aux créatures magiques. J’avais besoin d’expérience dans le domaine, de vraiment avoir le contact avec les différentes créatures sur lesquelles mes cours porteraient par la suite.

Je souris.

Ca va mieux avec cette bouffée d’oxygène ? Si jamais tu as besoin de parler je suis là tu sais ? Les amis c’est fait pour ça.

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz

Bête de foire


Non, en effet, ce n’était pas le genre de truc qui tentait régulièrement Sheireen, d’arrêter de travailler, de prendre une pause… Ou plutôt, quand elle le faisait, personne ne s’en rendait compte, car «prendre une pause» pour elle était généralement synonyme de «bouquiner» et non «aller prendre l’air», du coup, elle avait toujours l’air d’être sérieusement au boulot, même si elle se laissait souvent aller à l’oisiveté, le nez plongé dans un livre qui n’avait pas réellement besoin d’être lu juste pour être classé, quand même! Bref, la surprise de Lizbeth était tout à fait normale, et même quelque peu amusante. La plupart des élèves allaient probablement les dévisager en entrant dans la cours, surtout que Montgomery était nouvelle, à se demander qui était cette drôle de professeur qui avait réussi à sortir la bibliothécaire de son antre, en pleine journée qui plus est.

Même si c’était elle qui avait demandé, la permission de donner un surnom à sa nouvelle amie fit un drôle d’effet à Lestrange, comme si cela officialisait leur lien, un truc du genre quoi. Ou peut-être juste parce qu’elle n’avait jamais pris ce privilège avec qui que ce soit d’autre. Elle se sentait comme si elle brûlait illégalement des étapes, qu’elle jouait avec le feu quoi, et craignait que dans toute cette nouvelle liberté, elle soit vite perdue et ne saches plus où mettre les pieds. Mais Lizbeth avait cette étrange manière, si naturelle, de la rendre à l’aise, que ça rendait la chose un petit peu moins déroutante.

Clairement plus aventurière qu’elle, Montgomery avait beaucoup voyagé et découvert le monde pour se spécialiser dans le domaine des créatures magiques, une fois sa scolarité terminée. N’importe qui l’aurait certainement envié pour ces aventures, mais pas vraiment Sheireen. Trop tranquille dans sa vie quotidienne, la bibliothécaire préférait clairement vivre ses aventures de façon imaginaire, au travers les livres, que prendre des risques. Ça ne l’empêchait pas toutefois d’admirer le parcours de Lizbeth, et même d’être curieuse justement. L’envie de poser des questions était forte, puisque c’était justement ainsi qu’elle-même voyageait un peu… au travers des autres.

-Et tu es allée où? Qu’est-ce que tu as vu? ne peut-elle s’empêcher de retenir, ses yeux brillants d’une soif de connaissance qui était bien connue chez les Serdaigle. Outre la région d’ici, Londres et un peu de la France, je ne connais du monde que ce que j’ai lu dans les livres.

Ce qui était, sommes toute, quand même pas mal, soyons honnête, mais qui n’avait rien à voir avec le fait de prendre ses valises et se rendre par elle-même observer ce qu’elle avait lu. Clairement, elle n’avait pas le courage de faire un truc pareil. Elle n’avait même pas osé quitter le pays pour faire des études supérieures, alors pourtant qu’elle était une véritable maniaque d’éducation.

Fourrant ses mains dans les poches de sa robe par réflexe (parce que toute bonne robe possède des poches, évidemment) Sheireen balayait discrètement la cours du regard. Même en ayant étudié en ces lieux, il lui semblait toujours être une étrangère, qu’importe où elle allait, sauf à la bibliothèque. Elle se surprenait même à découvrir régulièrement des choses qu’elle n’avait jamais vu, probablement parce que, même en ayant traversé les lieux quelques centaines de fois, elle l’avait probablement toujours fait en marchant le nez plongé dans un livre. Ça lui faisait presque bizarre de regarder le décor et les gens, un peu comme si elle les découvrait pour la première fois. En tous les cas, eux, visiblement, la découvraient dehors pour la première fois. Beaucoup d’élèves chuchotaient à leur passage, comme elle l’avait anticipé. Distraite, elle sursauta presque à la question de Lizbeth, un peu comme si elle l’avait oubliée, l’espace d’un instant.

-Humm? Oh oui, ça va, j’étais juste énervée contre ce fichu esprit frappeur alors…

Quelque chose l’arrêta, au point qu’elle cessa même de marcher, s’interrompant au beau milieu de la cours en croisant le regard de Montgomery. Quelque chose dans ce qu’elle avait dit. «Les amis, c’est fait pour ça»? Lestrange n’avait jamais été douée pour parler d’elle, de ce qu’elle ressentait, avait toujours tout gardé en dedans. Et c’était probablement pourquoi elle était tombée si bas dans sa dépression, à force de ne pas s’ouvrir. Timidement, elle répondit donc au sourire de Lizbeth.

-Je tâcherai de m’en souvenir, quand j’aurai besoin de parler alors, Liz, promit-elle en sachant très bien que ce serait un serment dur à tenir. Merci, Liz…

L’espace d’un instant, elle avait libéré sa main droite de la poche où elle s’était lovée et l’avait tendue vers sa nouvelle amie, comme pour lui toucher le bras en guise d’affection ou un truc du genre, mais elle s’était retenue à la dernière seconde et l’avait renfoncée dans les plis de sa robe en se souvenant que quelques curieux les observaient. Un nouveau visage au personnel de l’école en plus d’une qu’on ne voyait jamais prendre un bain de soleil, ça attirait nécessairement des spectateurs, alors Sheireen reprit tout bonnement un pas un peu plus pressé. Voilà, elle avait pris l’air, elle pouvait rentrer maintenant, non? Retourner là où elle se sentait elle-même et confortable.

-J’ai l’impression d’être une bête de foire… grommela-t-elle en essayant par tous les moyens possibles de ne plus croiser de regards d’étudiants, sans grands succès. C’est beaucoup trop d’attention pour mes nerfs tout ça… Comment tu supportes de donner une classe et savoir que tout le monde te regarde pendant que tu le fais, que tu parles, que tu bouges?

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz
J’étais vraiment ravie d’être celle qui réussissait l’exploit de faire sortir Sheireen pour une balade. Pas le genre de chose qu’elle ferait d’ordinaire c’était certains. Travailler et lire devaient être ces seuls passetemps. C’était d’ailleurs bien triste, donc j’allais faire en sorte de la faire sortir peut-être un peu plus souvent, histoire aussi qu’on ne la regarde plus comme si elle avait un troisième œil. J’étais consternée par la subtilité non évidente de nos élèves. Qu’allais-je bien pouvoir faire d’eux enfin après je pouvais les comprendre surtout qu’en plus je venais d’arriver alors que ce soit l’une des nouvelles qui réussisse cet exploit, y avait de quoi alimenté certaines rumeurs. Bref, passons on verra bien. Pour le moment j’allais me contenter de profiter de ce petit bol d’air frais qu’elle m’accordait.

Je fus plus que ravie quand elle me proposa d’elle-même de m’appeler par mon diminutif de Liz. Inespéré. Je ne pensais vraiment pas qu’elle me demanderait ça aussi vite. Finalement, on allait pouvoir aire quelque chose d’elle à n’en pas douter.

On en vint assez rapidement à parler de nos cursus mutuels. J’étais assez impressionnée par le sien. D’ailleurs nombre de gens à sa place aurait sûrement pris la grosse tête de travailler au Ministère, mais pas elle. Et elle avait même donner sa place pour finir dans la bibliothèque de Poudlard. En même temps, je la comprenais j’avais fait la même chose j’avais simplement pris plus de temps avant de revenir aux sources comme on dit.

Je souris en la voyant s’intéresser sincèrement. Poser des questions avec les yeux aussi pétillants de curiosité ne pouvait pas être juste pour faire la conversation. Elle voulait vraiment savoir ce que je voudrais bien lui dire et je rigolais doucement amusée par son enthousiasme.

J’ai vu de nombreux pays, le Chili, le Brésil, le Mexique, j’ai fait pas mal l’Amérique du Sud en fait quand j’y penses. J’également fait l’Australie, magnifique en passant, et j’ai fait plusieurs pays asiatiques également. Les pays d’Europe sont aussi remplis de faune et flore magique qui ne demandent qu’à être étudié. D’ailleurs je suis passé en Roumanie afin de rencontrer Charlie Weasley et voir ses différentes races de dragons. C’est vraiment la créature la plus majestueuse et de loin selon moi dis-je les yeux tout aussi brillant qu’elle d’enthousiasme.

Je lui demandais ensuite si ça allait mieux vu l’intervention inopinée de Peeves ce à quoi elle répondu que ça allait. Une battante cette petite, elle s’était remise plus vite que je ne l’aurais cru. Puis on continua de marcher par la suite et je lui fis pars que je serais là pour elle à tout moment si elle en éprouvait le besoin. Et elle s’arrêta en plein milieu du chemin, je faillis d’ailleurs lui rentrer dedans ne m’attendant pas du tout à ce qu’elle s’arrêta aussi brutalement. Puis quand je vis son sourire j’avoue que je m’en trouvais désarmer et que même si j’avais pensé à la réprimander gentiment pour la taquiner, là j’allais bien me garder de le faire. Trop mignonne qu’elle était.

Pas de soucis, c’est pas toujours évident de se confier, mais juste je suis là au besoin.

Je souriais vraiment heureuse de voir qu’elle s’ouvrait doucement avec moi. Elle avait même initié un geste d’affection avant de finalement se rétracter au dernier moment. Etais-ce dû aux gens qui nous regardait ? Peut-être mais, elle avait réussi à faire un premier pas déjà. Je n’allais pas insister pour le moment et me contentais de sourire ravie que cette relation d’amitié entre nous avançait doucement mais sûrement.

Tu ne devrais pas tenir compte des regards sur toi. C’est comme ça que je fais. Que l’on me regarde ou non pour finir je m’en fiche, je fais simplement ce que j’aime faire quand j’en ai envie, pareil quand il s’agit d’enseigner. J’aime apprendre aux élèves tout simplement. C’est vrai que ça peut être déstabilisant, mais ils ne sont pas là pour te juger, simplement pour écouter ce que tu veux bien leur enseigner.

Je souris.

Aider son prochain c’est quelque chose de beau, que tu sois prof ou bibliothécaire peu importe tu aides les autres à ta manière. Le regard des autres n’a pas à entrer en ligne de compte, c’est mon point de vue. Mais après il est vrai que ce n’est pas forcément facile d’en faire abstraction. Après tu peux toujours imaginer les gens dans une situation ridicule du style en sous-vêtements ou en habit de cochon peu importe, truc qui te ferait davantage rire que freezer tu vois le genre ?

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz

Dewey n'est pas un dragon


Oh oui, des dragons, la chance… Sheireen s’était souvent surprise à s’arrêter sur leurs magnifiques illustrations dans les bouquins de créatures magiques. Elle avait parfois peine à croire que de telles beautés existaient, avec une férocité proportionnelle d’ailleurs, et que les Sorciers parvenaient à les contenir pour protéger les moldus de leur souffle brûlant, au point même qu’ils étaient devenus légendes dans leur culture et non plus faits avérés.

-Fascinants! avait simplement soufflé la bibliothécaire en buvant les paroles de son amie. Un jour il faudra que tu me détailles davantage tes voyages, je veux en savoir plus! Heu… se rendant compte qu’elle pouvait avoir l’air d’ordonner plutôt que d’espérer, elle se reprit bien vite. Si ça te dit, évidemment…

Et en effet, se confier n’était pas chose facile, du moins, pas pour Sheireen, que ce soit avec une parfaite inconnue ou un proche. Plusieurs membres de sa famille avaient essayé de lui tirer les vers du nez et obtenir quelque réaction de sa part, ne faisant en fait que l’enfoncer dans son mutisme. Avec elle, valait mieux juste garder une porte ouverte et être patient, peut-être alors, un jour, passerait-elle le seuil, peut-être pas non plus, c’était un pari à prendre. Ne trouvant pas utile de la remercier à nouveau suite à la seconde précision de Lizbeth à ce sujet, Lestrange se contenta d’un sourire en coin avant de reprendre sa marche vers l’école.

Reprenant la direction de la bibliothèque, les deux femmes se retrouvèrent bientôt à l’intérieur, remontant lentement les escaliers pour retourner au quatrième étage d’un pas tranquille. Écoutant distraitement les propos de Montgomery, la bibliothécaire n’arrivait même pas à comprendre comment elle pourrait adapter la technique de Lizbeth à sa personnalité. Elle avait toujours l’impression que les gens la jugeaient en tout temps, c’était plus fort qu’elle, et c’était ce qui l’avait gardée enfermée pendant toute sa scolarité. Dans sa tête, soit les gens admiraient son nom et espéraient qu’elle soit une aussi grande mage noire que ses oncles, ce qu’elle arborait, soit ils étaient dégoûtés par ce même nom et la haïssait pour les crimes de sa famille. Il n’y avait tout simplement pas d’entre-deux dans ses pensées.

-C’est plus facile à dire qu’à faire… maugréa Sheireen en évitant malgré tout d’entrer dans le détail, n’ayant pas envie de l’ennuyer avec ses histoires de paranoïa.

Retenant un gloussement, Lestrange porta sa main à sa bouche pour y effacer le sourire amusé qui était apparu sur ses lèvres. Elle n’était pas certaine que c’était l’idée du siècle de se mettre à imaginer tout le monde en sous-vêtement, ça risquait de rendre la chose plus pénible même, dans son cas!

-Ou peut-être que je pourrais carrément tous leur lancer des Ridikulus dès qu’on s’adresse à moi? ajoute-t-elle en voulant faire sa maligne. On serait devenues amies quand même si je t’avais attaquée de la sortes quand tu es entrée tout à l’heure, dit? Non, mais franchement, ce n’est pas l’envie qui manque d’aider, j’aime me sentir utile, seulement… avec le moins de mots possibles, dans l’idéal… avoua-t-elle en se forçant de récupérer son sérieux, juste comme elles atteignaient de nouveau l’entrée du Temple du savoir.

Juché sur son haut perchoir qu’il adorait tant, Dewey les gratifia d’un miaulement sonore en entendant la porte s’ouvrir, mais ne descendit pas cette fois-ci, se contentant de poursuivre sa sieste. Libérant la bibliothèque des charmes et protections qu’elle y avait laissés plus tôt sans qu’aucun élève ne s’en rende compte, et jetant un œil à son scrutoscope pour s’assurer qu’il n’y avait rien d’anormal, Sheireen se révéla satisfaite. Personne ne semblait avoir fait la moindre bêtise en son absence. En fait, leur départ avait été assez court et discret, il était fort probable que personne n’avait remarqué le subterfuge.

-Dewey est un bon chat, mais un terrible gardien de bibliothèque, se moqua Sheireen en s’asseyant derrière son bureau, tirant au passage une chaise à Lizbeth pour l’inviter à prendre place devant elle. Dis donc, en termes de gardiens de bibliothèque, tu me suggérerais quoi? Les dragons sont des bons gardiens bien sûr, mais le feu et les livres n’ont jamais fait bon ménage, malheureusement… Allez, c’est toi l’experte, quelle créature serait capable de surveiller les lieux en mes absences et aurait la capacité de me faire part des problèmes à mon retour ou… même à distance, pourquoi pas? Oh, et bien sûr, qui ne ficherait pas un bordel épouvantable… prit-elle le temps de préciser, juste au cas.

Un petit animal magique tranquille et serviable quoi, ça existait? Sûr que n’importe quel elfe de maison aurait adoré prendre le boulot, mais Sheireen n’aimait pas abuser de ces petits êtres si charmants tels des esclaves.

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz
Je devais bien avouer qu’aller voir Charlie et ses dragons en Roumaine avait été ma partie préférée de mes voyages. J’adorais tellement cette créature qu’était le dragon. Ils étaient magnifiques. Dangereux certes, mais en même temps ce n’était pas la plus petite créature qui puisse exister bien loin de là.

Elle fit rire doucement face à son enthousiasme et à sa curiosité toujours plus grande face à mes nombreux voyages.

Bien sûr avec plaisir Shei, surtout qu’on aura de nombreuses autres occasions de discuter je compte venir souvent dans ton magnifique domaine dis-je dans un clin d’œil complice.

J’avais bien compris qu’elle avait un lourd passé à son actif, je ne savais pas vraiment de quoi il s’agissait mais j’attendrais le temps dont elle aurait besoin pour m’en parler si elle y arrivait un jour. Après c’était aussi vrai que certaines personnes arrivaient plus facilement à avancer en enfermant le passé à double tour dans un coin. Donc à voir en tout cas, elle savait qu’elle pourrait compter sur moi si elle changeait d’avis donc c’était toujours ça. J’espérais qu’elle me croyait sincère car c’était le cas.  J’avais beaucoup de mal à ne pas l’être en fait.  J’étais quelqu’un de franc donc quand j’appréciais quelqu’un ça se voyait rapidement comme quand je ne pouvais pas voir cette personne d’ailleurs.

Par la suite, on prit le chemin du retour vers la bibliothèque. Et là elle lança un nouveau sujet. Comment je pouvais supporter le regard des autres sur mes moindres faits et gestes quand je donnais par exemple des cours. Je lui fis pars de mon avis sur la question. Et elle finit par dire que ce n’était pas aussi simple.

Tu me dis ça par rapport au fait que tu t’appelles Lestrange ? Les gens sont débiles s’ils te jugent simplement par ton nom Shei. Tu n’es pas ta famille, tu es toi, ce ne sont pas les proches d’une personne qui la définisse ce sont ses actes. Et pour moi, tu es vraiment une femme forte. Tu as réussi à faire ta place dans ce monde, dans cette école et tu es quelqu’un de bien, tu n’as pas à prendre en considération ceux qui pourraient te critiquer, ceux là sont simplement des jaloux.

Je souriais fière de moi avant de lui dire qu’elle pourrait toujours imaginer les autres dans des situations loufoques pour l’aider à ne pas faire cas de leur présence.

Oh intéressante manière de procédé lancer un Ridikulus sur les gens avant de commencer la conversation. Pas sûr que tout le monde apprécie l’initiative cela dit. Pour ce qui est de devenir ton amie assurément. Je pars du principe que le ridicule ne tue pas je serais plus de ce monde depuis longtemps sinon. Du moment que tu es à l’aise avec moi ça me va si je dois subir un Ridikulus alors soit pas de soucis de mon côté ! dis-je en rigolant amusée par l’idée et curieuse de voir l’apparence que j’aurais après le sort.

Notre balade n’avait pas duré bien longtemps donc ça ne m’étonnait pas vraiment que rien n’est bougé en notre absence. Les élèves étaient toujours en train d’étudier sans forcément avoir remarqué que nous n’étions plus là, bref ni vu ni connu je t’embrouille quoi.

Shei reparti sur le fait qu’elle aurait bien besoin d’un gardien pour son domaine car son chat n’était pas très doué préférant faire la feignasse une grande partie de la journée. En même temps ce n’était qu’un chat elle s’attendait à quoi ? Je rigolais quand elle me demanda de lui donner des idées de créatures magiques pouvant faire office de gardien.

Eh bien, tu pourrais par exemple prendre un Billywig. C’est tellement rapide et petit que ça passerait inaperçu et tu saurais toutes les personnes ayant fouler ta bibliothèque à ton retour. C’est une sorte de moustique magique si tu veux, il pique les gens ce qui leur donne le tournis avant qu’ils ne soient victime d’un sort de lévitation. Bon faut juste espérer que tu n’aies pas une armée qui passe quand tu n’es pas là sinon ça va faire un bordel monstre j’avoue…

Je réfléchissais souriant amusée.

Un Botruc pourrait aussi faire l’affaire. Bon faudrait lui planter un arbre dans la bibliothèque. Il le protégerait comme la prunelle de ses yeux.

Il y avait d’autres possibilités et j’omettais une autre possibilité avec un sourire malicieux.

Sinon tu peux prendre un Cerbère, un chien à trois têtes très pratiques et impressionnant en plus ce qui va en faire réfléchir plus d’un. Bon après leur point faible peut rapidement le rendre inutile. Tu lui joue de la musique et hop ça ronfle comme qui rigole. Hagrid en avait un à l’époque où j’étais élève à Poudlard, je l’adorais une sacrée bestiole.

Il lui faudrait peut-être quelque chose de plus fidèle remarque et qui ne ronflerait pas au moindre truc.

Un Croup ne serait pas une mauvaise idée. C’est un animal très fidèle aux sorciers, il peut être très dangereux proche de moldus mais comme nous sommes à Poudlard ça ne posera pas de soucis du coup. Tu avais déjà une idée en tête pour ce fameux gardien ?

Je finis par me rapprocher d’elle, mais pas trop quand même juste histoire qu’elle ne soit que la seule à entendre.

Bon après je peux t’offrir mes services, mais ce serait que les soirs de de pleine lune donc faudrait quand même te trouver un autre gardien le reste du temps dis-je de manière nonchalante.

Je me demandais du coup si elle allait comprendre le message ou penser que je plaisantais. Les deux était possible vu mon ton indéfinissable.

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz

S'enfoncer


Oui, les gens étaient effectivement débiles de s’arrêter au nom d’une personne pour baser leur opinion sur celle-ci, mais ce n’était pas elle qui inventait ce fait, ni qui était coupable d’un tel sacrilège, au contraire. En revanche, c’était la seconde fois que Lizbeth lui attitrait une qualité à laquelle elle ne s’identifiait pas, soit celle de femme forte. Disons qu’elle ne voyait pas où se trouvait la force dans sa personnalité, Sheireen se sentait même tout le contraire de cela, mais elle décida de ne pas relever cette fois-ci, se contentant d’hausser les épaules, puis de rougir comme d’habitude chaque fois que quelqu’un faisait un petit peu trop son éloge à son goût.

Au moins, en ramenant la conversation sur un sujet plus amusant, et donc nécessairement moins difficile à gérer pour Lestrange, celle-ci trouva le moyen de se détendre un peu. Évidemment, elle n’avait pas la moindre intention de se mettre réellement à lancer des Ridikulus à la ronde dès qu’elle vivait un inconfort social, même si l’idée semblait bien rigolote. Sa nouvelle amie lui assurait même qu’elle serait bien capable de vivre ridicule si c’était pour la rendre à l’aise. Au simple sourire que lui rendit Sheireen, celle-ci espérait qu’elle comprendrait qu’en sa présence, ce n’était plus nécessaire d’en arriver là.

Bien vite, la bibliothécaire eut besoin de cacher son hilarité derrière sa main pour ne pas déranger les élèves en pleine étude. Les suggestions de Lizbeth concernant son futur gardien magique de bibliothèque étaient très divertissantes… mais aucune ne lui donnait réellement envie.

-Et où pourrais-je donc mettre un arbre dans cet endroit déjà surchargé? gloussa Sheireen à la suggestion d’un Botruc. Tu crois qu’ils peuvent se contenter d’un bonsaï miniature? De toute façon, s’il passe trop de temps à garder son arbre, il va vraiment surveiller mes élèves?

Lorsque Montgomery sembla avoir terminé avec ses suggestions et avait conclu en lui demandant si elle n’avait pas déjà une idée en tête pour son gardien, Lestrange haussa les épaules, une expression toujours amusée sur le visage, jetant un œil incertain vers son chat.

-Difficile à dire, mais assurément pas une créature qui s’attaquera à mes élèves et les fera léviter, donc on oublie les Billywig. Je ne veux pas empêcher quiconque d’entrer, seulement m’assurer que le calme règne en mon absence! Hors, même si je suis certaine que personne n’oserait faire un seul faux pas devant un Cerbère, j’ai aussi l’impression que je n’aurai simplement plus personne qui viendrait, mon but n’est pas de les faire fuire non plus! poursuivit-elle en gloussant et faisant mine de réfléchir. De toute façon, je suis certaine que Dewey n’apprécierait pas la présence canine, les chats et les chiens ne sont pas faits pour s’entendre, alors c’est mort pour le Cerbère, j’en ai bien peur, et je dois malheureusement éliminer le Croup aussi pour la même raison, même si l’idée n’était pas trop mauvaise.

En fait, elle aurait bien rêvé d’une créature capable de communiquer avec elle de façon claire, mais sans mettre en danger qui que ce soit. Au final, elle allait peut-être devoir se résoudre à confier la tâche à un elfe de maison, après tout, ils étaient fidèles et dévoués, ça c’était évident, et capables de communication! Et puis, elle s’assurerait d’être aux petits soins avec celui-ci, pour ne surtout pas que quiconque le considère comme un esclave, ce qu’elle arborait.

Lorsque Lizbeth se pencha, comme pour lui confier un secret, Sheireen eu un air intéressé, s’attendant surtout à la voir sortir une idée peut-être pas tout à fait «légale» pour lui faire office de gardien, ou un truc du genre. Mais, peu importe ce à quoi elle s’attendait, elle n’avait clairement pas vu venir ça. L’amusement avait disparu du visage de la bibliothécaire, vite remplacer par un sérieux qui détonnait son intense réflexion, alors que son regard ne quittait pas celui de l’enseignante. Était-elle en train de se moquer d’elle? Malgré la subtilité de l’affirmation, Lestrange n’était pas stupide, elle avait tout de suite compris de quoi il retournait, et d’avantage que la peur, ce qui se détonnait chez elle était surtout de la confusion.

-Mais… bredouilla-t-elle en finissant par décrocher son regard de celui de Montgomery, certaine qu’elle ne mentait pas, pour jeter un œil à Dewey, qui dormait paisiblement. Tu es une…? Comment?

Ramenant lentement son attention vers l’énigmatique enseignante qui lui avait balancé un tel truc de façon beaucoup trop nonchalante, Sheireen se mit à débiter tout ce qui lui passait par la tête sans réfléchir.

-Mais je croyais que c’était déjà arrivé par le passé qu’un… un… mordant ses lèvres, elle chuchota le mot suivant avec une rapide œillade autour d’elles pour s’assurer qu’aucun étudiant n’écoutait, un loup-garou… avait enseigné ici et que ça s’était mal terminé quand les parents l’avaient su, je veux dire… tu n’auras pas de problèmes si ça s’apprend? Et bon sens, c’est vrai que Dewey est le pire gardien du monde, il t’a ronronné dessus comme un beau, je me serais attendu à ce qu’il feule contre une louve-garou pour me protéger, le fainéant. Hé, du coup, un croup, ce n’est pas si stupide, s’il aime les chiens ce gros tas de poils… Non non pas que je te compare à un chien hein, je… heu… pensais plus à l’espèce canine en disant ça et… je m’enfonce là, pas vrai?

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz
J’étais vraiment révoltée qu’on s’arrête au nom de Sheireen pour se demander s’il fallait la connaître ou pas. Son nom ne la définissait pas et puis elle était trop adorable, même si elle était peu loquace, mais ça ce n’était sûrement pas pour rien qu’elle était comme ça. Elle avait certainement du vivre des expériences qui l’avait éloignée des autres. Je me demandais si elle m’en parlerait un jour, mais je saurais être patiente, car elle méritait vraiment d’être connue. Je serais donc là pour elle, pour l’aider à s’ouvrir aux autres.

Elle dériva sur un sujet plus léger notamment le fait qu’elle pourrait utiliser un Ridikulus à chaque fois qu’elle était mal à l’aise ce qui m’amusait franchement beaucoup. Et si elle voulait l’utiliser sur moi et bien soit. Rien que l’idée que je n’étais pas contre pour l’aider à vaincre sa gêne eu le don de la faire esquisser un magnifique sourire sincère. Bon, j’imaginais donc que je n’aurais besoin de ne subir aucun Ridikulus à présent afin qu’elle se sente à l’aise en ma présence. Tout ce que l’on s’était dit avais fini par l’aider à se sentir pas trop mal avec moi et c’était assez cool. J’étais trop fière de moi d’ailleurs, j’étais sûrement la première personne qui réussissait à percer un tantinet sa carapace. Cependant, inutile de lui dire je ne voulais absolument pas qu’elle se referme comme une huître.

On passa à un autre sujet, le fait qu’elle cherchait un potentiel gardien pour sa bibliothèque, son chat n’étant pas le meilleur du monde dans ce rôle-là, fait sur lequel j’étais parfaitement d’accord. D’ailleurs mes suggestions eurent le don d’amener la réaction que je voulais, elle rigola. C’était trop adorable. Encore un bon point pour moi.

Je la regardais très sérieusement avant de jeter un œil sur la bibliothèque.

Bon Ok un arbre ici risque d’être un tantinet compliqué. Un bonzaï miniature ? Cela me parait peu probable et oui c’est vrai que vu comme ça la surveillance des élèves sera bien accessoire donc ouais, le Botruc on l’oublie c’est bien dommage, je les aime bien.

Je finis par lui demander d’ailleurs si elle n’avait pas elle-même étudié la question de savoir e qu’elle pourrait prendre éventuellement comme gardien.

Je rigolais face à ses arguments sur les autres créatures que j’avais prononcé. Bon le billywig c’était peut-être un peu too much je dois l’avouer, mais vu comment elle gloussait en y pensant ça valait le coup de l’avoir mentionné. Et pour le Cerbère c’est vrai qu’elle n’avait pas tord sur le fait qu’il était impressionnant.

Bon pas faux pour le Cerbère mais ils sont tellement beaux aussi. Je les adore personnellement.

Bon cependant je pouffais à la mention de son chat qui n’aimerait pas avoir un camarade canin à proximité. A voir, vu ma nature profonde, ça n’avait pourtant pas l’air d’être le cas vu comment il s’était collé à moi en demande de câlin. Cet argument là n’était pas recevable selon moi. Mais elle le saurait un peu plus tard, le pourquoi du comment.

Si tu le dis, mais je reste perplexe, une race canine peut s’entendre avec une race féline selon moi tout dépend les espèces. Ce n’est pas incompatibles et donc pas un argument valable pour moi, mais je veux bien te donner raison pour les autres arguments dis-je en haussant les épaules.

Contrairement à ce que je pensais quand je me rapprochais de Sheireen pour lui faire une confession elle ne s’éloigna pas au contraire trop curieuse. Je me demandais bien ce qu’elle s’imaginait, mais j’étais sûre qu’elle ne s’attendrait pas à ce que j’allais lui balancer et j’en pouffais d’avance intérieurement, alors que je gardais un visage impassible durant ma réplique.

Son visage changea complètement. De la curiosité elle passa à un sérieux désarmant. Il semblait qu’elle avait du mal à assimiler l’information, mais elle l’avait clairement comprise ça ne faisait aucun doute vu comment elle bugait dessus ne sachant pas comment prendre la chose.

Oui, je suis une, et quand j’avais quinze ans.

Elle n’était pas vraiment claire dans ses propos donc je pouvais ne pas l’être non plus, de toute j’avouais trouver ça assez drôle de rester tout à fait vague. Et sa nouvelle réaction fut encore plus marrante quand elle se mit à parler sans plus aucun filtre, débitant à une vitesse hallucinante de nouveau comme quand elle était fascinée par tel ou tel livre. Une fois que ce fut terminé je rigolais et lui posais délicatement la main sur l’épaule.

Tu t’enfonces oui, mais c’est adorable. Détends-toi et boit un verre d’eau tu vas finir par me faire une crise de je ne sais quoi. Et puis tu n’as pas tort, je ne suis plus vraiment totalement humaine à présent.

Je respirais tranquillement puis inspirais avant de reprendre, plutôt détendue.

Je maîtrise mon loup comparé à la personne dont tu parles à l’époque. C’est Hagrid qui m’a aidé à l’époque. La directrice est au courant de mon état et n’as émis aucune objection. Et maintenant tu comprends quand je dis que les chiens et les chats peuvent être compatibles vu comment ton chat a réagi face à moi.

Je souris en regardant le chat, avant de recentrer mon regard sur elle.

Tu dois te demander pourquoi te le dire à toi non ? Eh bien c’est simple, je te considère comme une amie à présent et pour prouver ma sincérité à mes amis je leur révèle l’un de mes plus grands secrets. J’ai confiance en toi c’est comme ça que je te le prouve.

Je regardais les élèves présents dans la bibliothèque puis de nouveau je me concentrais sur elle.

Ta réaction m’a prouvé également que je pouvais te faire confiance et que tu n’as pas plus peur que ça de ma condition, je suis rassurée je dois bien l’admettre. Je t’ai dit ça de manière nonchalante, mais intérieurement je n’en menais pas large je dois bien l’admettre. Ce n’est pas forcément évident pour tout le monde de se sentir en sécurité avec une personne tel que moi à ses côtés.

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz

Tous les monstres n'ont pas des crocs


Bon, peut-être que Lizbeth et elle n’avaient pas les mêmes visions sur ce qui serait ou pas un «bon» gardien de bibliothèque, mais la conversation n’en était pas moins divertissante. À la base, Sheireen avait quand même été sérieuse, pourtant, en demandant son aide à l’experte des créatures magiques, et maintenant, elles semblaient plutôt au point d’y aller par élimination en réfléchissant à ce qui serait le pire pour surveiller le temple du savoir! En tous les cas, l’enseignante avait semblé s’amuser des contre-arguments de la bibliothécaire, même si celle-ci avait l’impression bête d’être cette personne agaçante qui demande de l’aide mais qui refuse tout d’emblée. Était-elle difficile? Visiblement un peu trop. Certes, il pouvait y avoir des exceptions, mais historiquement, les chats et les chiens n’étaient pas réputés pour s’entendre, quand même…

Sauf quand ledit canidé s’appelait Montgomery, visiblement. Loin de s’embler s’offusquée de l’expression éberluée de Lestrange, sa nouvelle amie répondit simplement qu’elle était devenue louve-garou à quinze ans, un peu comme on parle de la pluie ou du beau temps quoi. Alors qu’elle avait l’impression de s’être complètement emmêlée les pinceaux et même d’avoir proféré des paroles insultantes, Lizbeth semblait trouver rigolotes les réactions de Sheireen. Plutôt que de s’offusquer, sa vis-à-vis avait rigolé et lui avait doucement posé la main sur le bras en l’enjoignant de se détendre, précisant qu’elle était adorable même si elle s’enfonçait. Rougissant de honte, la bibliothécaire décida de simplement ne plus piper mot, pour s’empêcher de débiter d’autres conneries.

Pour une femme qui venait de se faire comparer à un chien, Montgomery n’avait pas l’air bien offusquée, au contraire, elle reconnaissait même qu’en vrai, elle n’était pas tout à fait humaine, et donc que Lestrange n’avait pas tort… Même si celle-ci aurait préféré pouvoir effacer les derniers mots qu’elle avait prononcé à ce sujet! Ainsi, Lizbeth avait appris à maîtriser sa forme animale avec l’aide de son prédécesseur, mais surtout que McGonagall était au courant de son état. Évidemment, Sheireen n’avait pas douté de cela!

-Mais tu n’es pas un chien, Liz, chuchota-t-elle en guise de protestation, un fin sourire aux lèvres quand même lorsque sa nouvelle amie jetait un œil rapide vers le gros félin paresseux qui n’avait pas levé une griffe pour protester contre sa présence en ces lieux. C’était une remarque très stupide de ma part, d’ailleurs, je te demande pardon, précisa-t-elle avec calme maintenant qu’elle avait pris le temps de la boucler un peu un moment, et même si Montgomery n’avait pas eu l’air offusquée par la chose. Elle ne dormirait pas bien cette nuit si elle ne prenait pas au moins la peine de s’excuser pour sa maladresse! Je vais quand même peut-être considérer le Croup, précisa-t-elle sur un ton de moquerie, même si elle allait poursuivre ses recherches plus longuement avant de se décider, et s’assurer de trouver le compagnon idéal pour Dewey et elle-même.

La question suivante de Lizbeth attira à nouveau l’attention de Sheireen, qui hocha simplement la tête pour confirmer qu’en effet, elle aimerait bien savoir pourquoi elle lui avouait son état à elle, en particulier. Après tout, ce n’était pas comme si elle était apte à l’aider à maîtriser son loup ou que l’information soit réellement nécessaire à être connue. En fait, c’était plutôt le contraire : moins de gens seraient au courant, plus Montgomery était en sécurité, car beaucoup de personnes pouvaient mal le prendre. Bien que ne sachant pas trop à quoi s’attendre, Lestange ne s’attendait toutefois surtout pas à la réponse que lui donna alors sa nouvelle amie, et s’empourpra en baissant les yeux. Pas qu’elle n’était pas contente de la confiance que lui accordait sa collègue enseignante, mais elle était tout de même étonnée par la rapidité de celle-ci à confier des sujets délicats à une personne qui était encore une parfaite inconnue au début de la journée, fussent-elles devenues amies par la suite.

-Tu es… hésitante, Sheireen se mordit les lèvres, ne sachant comment formuler ce qu’elle voulait exprimer. Merci… Je… ne m’attendais juste pas à autant… de confidences si rapidement. Je suis si nulle dans la compréhension de l’amitié que… tu es plus brave que moi, finit-elle par lancer en reconnaissant implicitement qu’elle n’était pas capable de s’ouvrir sur ses plus grands secrets avec autant d’aisance. Mais je n’ai aucune raison d’avoir peur, pas vrai? Enfin, même en ignorant que tu maîtrise ta… ton état disons… ce n’est pas la pleine lune quoi, et on est en plein jour. Bon il y a bien eu des cas de loup-garous qui faisaient de sals carnages même sous leur forme humaine, après, faut reconnaître que les sorciers, même à cent pour cent humains, sont aussi capables de gestes terribles alors… Mon arbre généalogique est plein d’exemples de ce que peut accomplir un monstre doté d’une baguette, avec ou sans crocs…

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz
Je devais bien avouer ne pas avoir vraiment réfléchis sérieusement à la question de Sheireen à part peut-être quand j’avais mentionné le Croup. Mes suggestions étaient faites avant tout pour la détendre complètement la sentant encore tendue entre tout ce qu’il s’était passé aujourd’hui. J’étais donc assez fière de moi d’avoir réussi à la faire sourire voire glousser, chose que je ne pensais pas réussir avant un certain temps. Pourtant, on était devenue amie aujourd’hui et j’avais déjà l’impression d’avoir un certain effet positif sur elle. Étais-ce dingue de penser ça en aussi peu de temps ? Je ne savais pas vraiment pour être honnête, mais du moment qu’elle était plus à l’aise en me présence je vivrais ça comme une victoire.

Je pense que le clou du spectacle était quand même qu’elle me traite de chien clairement. Elle se sentait si mal à cette idée alors que moi ça me faisait clairement plus rire qu’autre chose. Surtout que c’était totalement vrai pour finir. J’étais simplement réaliste sur le fait que je n’avais pas à me vexer pour quelque chose d’aussi vraie. De plus ce n’était pas n’importe qui qui le soulignait. Il s’agissait de Sheireen, une jeune femme timide et gentille qui se sentait vraiment coupable à l’heure actuelle. Comment pourrais-je seulement lui en vouloir en la sentant aussi mal à l’évocation même intentionnel de moi étant un chien ? Nous sommes d’accord je ne peux pas…

Shei, vraiment te prends pas la tête avec ça, Ok ? Ce n’est pas important, je ne t’en voudrais jamais pour ça, c’est sorti de manière naturelle ce que tu as dit ça n’avait aucun but blessant. Je ne vais pas t’en vouloir et puis c’est réaliste. Je ne suis pas un chien je suis pire que ça.

Je souriais face à la mention du Croup.

Hey, tu vois que c’est peut-être pas une mauvaise idée le Croup, c’était bien la seule option sérieuse dans toutes celles que je t’ai faite ~ dis-je en pouffant.

Je m’étais clairement vendue mais j’étais prête à subir les foudres de la jeune femme si vraiment elle m’en envoyait. Par la suite, je lui fis savoir la raison pour laquelle je le lui avais dit. C’était certes quelque chose qui pouvait me compromettre dans de mauvaises mains, mais je savais pertinemment que je pouvais lui faire confiance. Mon instinct ne me trompait jamais et je sentais qu’elle ne me jugerait pas ou autre. Et en effet, elle l’avait pris étonnement bien, si bien que je me demandais si elle voyait toutes les conséquences que cela impliquait ou si elle n’avait pas juste mal entendu, mais vu ses dires il ne semblait pas que ce soit l’un ou l’autre. Elle semblait bien informée. En tant que fangirl de livres cela ne m’étonnait guère de sa part.

Hey Shei, je ne t’ai pas dit ça pour que tu me racontes tous tes secrets dans la foulée Ok ? Je ne demande rien en échange ou autre simplement que tu crois en la sincérité de mon amitié à ton égard. Tu es quelqu’un de bien et je pense que je ne suis pas la seule qui devrait le savoir.

Je lui souris doucement et repris la parole.

Je ne te ferais jamais de mal Shei, j’aurais déjà du mal à t’en vouloir pour la moindre de tes paroles vu comment tu te sens coupable dès que tu dis un truc de travers, alors te faire du mal c’est même pas envisageable. Et je te le répète tu n’es pas ta famille. Ton nom ne définit pas qui tu es, pour moi tu es une femme vraiment atypique, pas très loquace c’est vrai, mais adorable quand on prend la peine d’essayer de la connaître.
Je souriais plus franchement cette fois.

Je vois qu’il commence à se faire tard je vais peut-être te laisser, mes cours ne se prépareront pas tous seuls, même si ça serait vachement pratique, je préfère le faire après tout c’est mon travail. Je ne t’aurais pas aidé pour le tien, mais j’imagines que tu vas t’en sortir après tout ça fait déjà cinq ans que tu t’en sors je ne me fais pas de soucis pour toi.

Je me relevais et attrapait mes affaires avant de regarder une dernière fois ma nouvelle amie.

C’était vraiment cool, faudra qu’on se refasse ça Shei, et la prochaine fois on discute livres OK ? En attendant, porte-toi bien et hésites pas à m’appeler si t’as besoin, Ok ?

Je finis par lui faire un câlin dans mon élan triste de la quitter, mais en même temps je souris à l’idée que je la reverrais et que notre prochaine rencontre serait bien plus agréable pour elle. Mon sourire ne me quitta d'ailleurs pas et je finis par prendre la direction de la sortie une main en l’air pour lui faire encore un énième au revoir. Cette journée avait été encore bien plus cool que je ne l’aurais pensé.

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz

Ce n'est qu'un aurevoir


Un sourire détendu parvint enfin à dissiper le malaise de Sheireen face à sa bévue « canine » à l’égard de sa nouvelle amie. Plus que soulagée qu’elle ne lui en tenait pas vraiment rigueur, elle était aussi amusée par le petit coup que lui avait jouer celle-ci en ne lui proposant pas réellement de suggestions sérieuses, outre le Croup, lorsqu’elle lui avait fait part de sa question. En fait, la bibliothécaire gardait en tête que Lizbeth allait probablement y réfléchir plus en profondeur à tête reposée pour lui trouver une solution adéquate, mais de son côté, elle allait quand même se renseigner pour les Croups… Sait-on jamais?

Elle avait un don, cette Montgomery, pour faire disparaître les malaises, les doutes, les inquiétudes et la pression sur les épaules de Lestrange, un peu comme si elle lisait en elle. Même que la bibliothécaire était à deux doigts de lui demander si elle n’était pas un peu légilimens en fait. Cette façon qu’elle avait eu de lui préciser qu’elle ne lui avait pas fait de confidence en espérant en obtenir de sa part avait soufflé Sheireen. Ça viendrait peut-être… en temps opportun, mais au moins, elle ne se sentait plus comme une vulgaire voleuse de secrets qui gardait jalousement les siens… pour l’instant.

-Je ne doutais déjà pas de ta sincérité, Lizbeth… chuchota-t-elle encore plus bas que d’habitude, un peu dans l’espoir de cacher ses émotions dans sa voix, mais rougissant encore (bordel) une fois d’être qualifiée d’un aussi maigre qualificatif de « quelqu’un de bien ». Ni que tu sois dangereuse pour moi, avec ou sans crocs.

Se mordant nerveusement les lèvres, Lestrange avait du mal à assimiler tous les propos suivant de Montgomery, et encore plus à en glisser un de sa part, l’estomac noué d’émotion, l’angoisse l’enserrant. Oui, elle avait toujours peur de dire un truc de travers, même si ce n’était clairement pas le genre de trucs qui embêtait sa nouvelle amie… Finalement, peut-être qu’elle avait bel et bien une chance de ne pas tout faire foirer, pour une fois. Serrant ses mains sur ses genoux, Sheireen avait envie de dire quelque chose d’intelligent aux derniers propos de Lizbeth sur le type de femme qu’elle était… mais rien ne lui vint, gardant un peu bêtement la bouche entrouverte comme un poisson hors de l’eau, l’air d’être prête à ajouter un truc, sans l’être réellement.

Puis, la nouvelle enseignante pris congé en parlant de ses cours qui ne se prépareraient pas tout seul et de l’aide qu’elle ne lui avait finalement pas donnée. Cette fois-ci, la bibliothécaire sourit franchement en jetant une œillade à sa pile de bouquins neufs. Oui, elle avait du pain sur la planche, mais ça ne l’embêtait pas, bien au contraire, c’était sa raison de vivre!

-Oh, oui, je devrais bien m’en sortir seule, répondit-elle tout de même avec un sourire en coin à l’égard de Lizbeth, se redressant vivement en voyant celle-ci faire de même, hésitante à esquisser un geste affectif, n’ayant jamais vraiment su comment s’y prendre correctement.

Ce fut finalement Montgomery qui fit le premier pas en l’enlaçant après lui avoir assuré qu’elles se reparleraient. Le souffle un peu coupé par la surprise, Lestrange n’eut pas immédiatement le réflexe de répondre, mais la retint en pressant un bras dans son dos juste comme elle sentait son amie la relâcher pour partir, souhaitant prolonger leur étreinte une petite seconde de plus… étonnée de constater que ça l’allégeait plutôt que de l’angoisser.

-Je n’y manquerai pas… merci Liz, ajouta-t-elle avant de la laisser partir avec son sourire, lui répondant au mieux du sien, et ne la quittant pas du regard avant qu’elle ait quitté les lieux avec ses bouquins en mains.



[TERMINÉ]

descriptionDes créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé) EmptyRe: Des créatures magiques qui bouquinent? | Lizbeth (Terminé)

more_horiz
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum