Un pique-nique au milieu des jonquilles

C’est avec mon panier en osier à la main que je passe les portes du château. Le soleil est haut dans le ciel bleu. Je souris, ravis de profiter du beau temps. Il faut en profiter, car cela ne dure jamais très longtemps en septembre. Bien souvent, le froid de l’automne arrive rapidement pour chasser les derniers rayons de soleil de l’été.

Cela fait maintenant quelques jours que la rentrée à eu lieu. Il a eu beaucoup de travail à faire surtout avec les nouveaux arrivants. J’ai pris mon nouveau poste de préfet en chef et je ne m’attendais pas à être aussi épuisée. Même si je manque de sommeil, cela n’entache pas ma bonne humeur du jour. Je traverse le parc du château pour aller vers le lac.

Je repère au loin un arbre permettant d’être à l’ombre, mais aussi au soleil. C’est parfait pour nous installer. Je m’avance en trottinant et chantant doucement. Je cherche autour de moi, des visages familiers ou des blasons de couleur jaune. Il n’y a personne de ma maison, je suis la première. Ce qui est parfait pour moi, j’ai le temps de tout installer. Une fois arrivée à destination de pose mon panier près de l’arbre et l’ouvre. D’un coup de baguette magique je sors une nappe rouge et blanche et des couverts que j’installe sous l’arbre.

Je range ma baguette et sort de mon panier un petit vase avec une jonquille et que j’installe au milieu de la nappe. Je souris satisfaite et m’installe au soleil en attendant tout le monde. J’espère qu’ils ont vu mon mot affiché sur le tableau d’affichage des salles communes et que je ne vais pas être seule avec mon pique nique.

Pique-nique de jonquilles

Lorsque Nayla entre dans les cuisines de Poudlard, elle n’a pas encore décidé ce qu’elle veut demander aux elfes de maison. Elle sait que plusieurs élèves et étudiants de Poufsouffle vont y faire un arrêt avant ou après elle pour rapporter de la nourriture au pique-nique, mais elle n’est pas trop certaine de ce qu’elle devrait emmener. Sauf qu’elle n’a pas besoin de réfléchir plus longtemps à cela, car, si tôt qu’elle met le pied dans l’endroit bondé de ces adorables petits êtres aux oreilles pointues, elle est assaillie par l’odeur des petits plats déjà préparés et des exclamations excitées des «maîtres des lieux».

Alors, apparemment, quelqu’un avait déjà prévenu les elfes de maison du château que les Poufsouffle organisaient ce pique-nique et que certains passeraient ramasser des trucs, du coup, ils avaient préparé un tas de paniers diversifiés pour que personne n’amène la même chose! Ce qu’ils étaient brillants et serviables! S’emparant tout simplement du premier panier à sa portée avec son bras sain, plein de bons légumes frais coupés en portions pratiques et de délicieuses trempettes variées, Nayla quitte les lieux en remerciant sans arrêt ses petits amis à oreilles pointues avant de prendre la direction du Parc.

Le petit vent qui fait virevolter sa robe est heureusement encore chaud en ce début d’année, et la jeune Drew est soulagée d’avoir choisis d’enfiler un vêtement moldu plutôt que la longue robe noire de son uniforme, dans laquelle elle aurait eu bien trop chaud. La jupe de sa petite robe d’été blanche semble drôlement composée d’innombrables pétales de fleurs, et une grande fleur jaune au milieu de son buste lui donne un petit air coquet. Nayla espère ainsi que son joli atout vestimentaire fera oublier son horrible bras gauche en écharpe qui n'est pas encore tout à fait guérit. D'ailleurs, en passant à côté du stade de Quidditch pour rejoindre le lac, elle lance un petit regard nerveux vers le terrain d'entraînement, mais aucun joueur ne semble y voler et il n'y a pas de cognards en vue!

Elle n’a pas hésité une seule seconde à se présenter à cette rencontre des Poufsouffles dès qu’elle avait vu l’annonce sur le tableau d’affichage. Ça serait amusant de se retrouver entre pairs de la même maison, mais de différentes années, plutôt que de toujours voir les mêmes élèves de la même année, mais de différentes maisons, comme dans ses cours !

-Bonjour! s’exclame-t-elle, de bonne humeur, en atteignant la petite installation à l’ombre d’un arbre, tout près du lac, organisé par la préfète en chef. Oh, des jonquilles! J’adore ces fleurs. C’est marrant, ce sont des fleurs de printemps, on n’en voit plus à ce temps de l’année normalement. La magie m’étonnera toujours il faut croire!

Même en cinquième année, Nayla n’avait de cesse de s’extasier de tout ce que pouvait accomplir un sortilège bien exécuté, et qui défiait les lois moldues qu’elle connaissait.

Un pique-nique au milieu des jonquilles

Heureusement pour moi, je ne suis pas seule très longtemps. Alors que je profite de la chaleur du soleil du mois de septembre, j’entends des pas légers venir vers moi. J’ouvre donc les yeux pour voir Nayla avec un panier. Je me précipite vers elle, voyant son bras en écharpe. Même si elle a un grand sourire et semble heureuse d’être là, je ne peux pas m’empêcher d’afficher un sourire inquiet. Je lui prends le panier des mains pour l’installer sur la table.

Qu’est ce qui t’es arrivée ?

Elle n’a pas le temps de répondre à ma question qu’elle s’extasie devant la fleur au milieu de table. Mes traits s’adoucie devant la candeur de la jeune fille. Après tout elle à l’air d’aller, bien. Je n’ai pas à m’inquiéter autant peut être. Une voix masculine me sort de ma réflexion. Je me retourne, faisant voler les cheveux au vent pour offrir à notre nouveau venu un grand sourire.

Oh Land ! Je suis super contente que tu sois là !

Je m’avance vers lui après qu’il est offert sa jonquille à Nayla pour l’embrasser sur la joue. Maintenant que nous sommes en cursus universitaire, nous nous voyons moins souvent. C’était inévitable, vu que nous n’avons pas la même branche. Je suis vraiment contente d’avoir eu cette idée, pour réunir tout le monde. Soudain un bruit très sonore se fait entendre, entre les mains de Nayla. Je sursaute et me retourne avant de voir la fleur bouger dans tout les sens et klaxonner. Et bien voilà qui va mettre de l’animation. Je m’avance vers Land, le prenant par le bras pour l’aider à se lever, quand une voix féminine l’interpelle.

Je lève mon regard et voit une demoiselle à lunette, que je salue d’un grand sourire, en tenant toujours le jeune homme au sol.

Bonjour, Ninah ! Ça va land ? Tu ne t’es pas fait mal ?

Je finis par lâcher mon ami, prenant bien conscience qu’au vu de sa carrure et de la mienne, je ne lui serre pas à grand-chose. Je me tourne donc vers les demoiselles et voit la nouvelle arrivée sortir de son papier une limonade bien fraîche. Je la regarde avec de gros yeux, avant de rire.

Tu en as fais pour un régiment ! J’espère que d’autres personnes viendront, au pire ce n’est pas grave ! Il y en aura plus pour nous !

Encore plus de jonquilles (klaxonnantes)!

La gentille préfète s’empresse à sa rencontre pour la libérer de son fardeau dès qu’elle aperçoit Nayla. Certes, même si elle apprécie plutôt le geste, parce qu’avec un seul bras c’était plutôt lourd ce panier, elle ne peut s’empêcher d’être une peu embarrassée. C’est que la petite Poufsouffle ne cherche pas particulièrement à vouloir attirer l’attention sur elle ni à essayer d’attirer la sympathie, mais, malgré sa jolie robe, Winifred n’a pas manqué de remarquer le bras en écharpe de Drew.

-Oh, un accident bête, je n’ai pas trop compris comment ça s’est produit… explique-t-elle d’une toute petite voix alors que Fawley pose les crudités au centre de la nappe. Un cognard qui s’est sauvé du terrain pendant un entraînement, bref, le genre de trucs qui ne devrait pas arriver, bien sûr!

Et qui n’arriverait qu’à elle! C’en était bizarre au point de croire que c’était volontaire de la part des joueurs du moment, mais comme Nayla n’avait pas la moindre rancune et surtout était trop naïve pour penser que qui que ce soit voudrait lui faire volontairement du mal, elle ne croyait qu’à une immense malchance.

De toute façon, elle allait bien, ça ne lui faisait pas mal, et c’était une belle journée, avec des fleurs sur la table et de la bonne compagnie. Pourtant, Nayla se figea en entendant Winifred saluer un collègue masculin dénommé Land. Son expression changea du tout au tout et elle fit mine d’être plus intéressée par la décoration de la préfète que par le nouveau venu. Certes, elle aurait dû savoir qu’en participant à cette activité, elle fréquenterait nécessairement des garçons. Mais elle n’avait, pour une raison obscure, pas pris ce facteur en compte. Tant pis, elle en côtoyait toute la journée en classes, elle pouvait bien se forcer une fois de plus et… omettre sa présence ?

Enfin, elle aurait pu essayer, si le grand blond n’avait pas décidé qu’il lui offrait, à elle, une autre jolie jonquille qu’il avait apportée. Rougissant jusqu’aux oreilles, Drew fit mine de vouloir répondre en ouvrant la bouche à plusieurs reprises, mais aucun son n’en sortit. Qu’à cela ne tienne, le géant jaune se dirigeait déjà vers la nourriture… quand soudain…

Nayla sursauta vivement alors que la jonquille entre ses mains se mettait à klaxonner bruyamment, la rendant presque sourde. Dans la confusion, tenant la fleur à bout de bras sans vouloir la lâcher (pour pas y faire bobo, voyez le genre?) elle ne fut pas consciente de la maladresse de Land, de l’arrivée de Ninah, ou de quoi que ce soit d’autre. Elle se contenta de fixer d’un air épouvanté la fleur entre ses mains avec bêtise, jusqu’à ce que, réalisant qu’il valait mieux la faire taire, elle tire sa baguette et lance un petit sortilège pour rétablir le calme.

-Silencio… murmure-t-elle finalement calmement, sentant encore son visage arborer des teintes terriblement écarlate qui rendraient jaloux les plus braves Gryffondor.

En tout cas, pour ne pas vouloir être le centre d’attention, c’était raté! Prudemment, elle posa la jonquille klaxonnante juste à côté de celle (silencieuse, heureusement) apportée par Winifred, et se servit un grand verre de limonade en premier en se disant qu’elle avait bien besoin d’un petit remontant.

-C’était… surprenant ça… m… merci… Land?

Est-ce qu’elle était supposée le remercier pour son cadeau? Probablement pas… toujours est-il qu’elle l’avait fait. Sans le regarder, bien sûr, parce qu’elle en était incapable. Pourvu qu’il n’y ait pas trop de garçons à se pique-nique…

ET PAS TROP DE JONQUILLES KLAXONNANTES! Elles sont amusantes, mais de loin!

J’avais encore trop trainé avec ma sœur et j’étais sacrément en retard. Je pouvais tenter d’y aller en courant mais vu l’heure ça me paraissait quand même un peu poussé. J’avais aperçu la note de Winifired dans la matinée et ça me paraissait sein de participer. Après tout rencontrer des gens étaient toujours positifs. Et j’aimais bien savoir tout sur tout le monde. C’était une occasion de croiser des nouvelles têtes. Ma sœur n’était pas là, c’était un peu embêtant mais bon. Elle aurait certainement apprécié le pique-nique et sauté sur tout le monde. Ça me fit sourire en y pensant. J’observa l’horloge tout en haut de la tour. Mince. J’avais plus le temps de rien. Je cherchais le panier que j’avais laissé avec ce que j’avais préparé. Ma sœur…Elle avait tout prit. La garce. Bon bah tant pis. Je ne pouvais pas me pointer les mains vides. C’était inconcevable. Je marchais vite, bon mes options ? Vu le temps qu’il me restait, j’avais qu’à prendre ce que je pouvais à la résidence. Callandra ! Je te gronderais plus tard…

Je me dépêchai de passer à la résidence pour récupérer quelques fruits. Pommes, bananes et je pris quand même du jus de citrouille. Venir sans rien, ça ce n’était pas possible. Et maintenant j’étais carrément en retard. Aux grands maux, les grands remèdes. Je sortis ma baguette et lança le sortilège Accio sur mon balai. Je glissai les sangles du sac sur mon avant-bras. Fallait juste qu’il tienne le temps d’arriver. Dés qu’il fut à ma portée d’un geste rapide je l’enfourchai et mis les gaz. J’adorais la sensation, le plastique claquait à cause de la vitesse et je n’avais pas mes lunettes, je plissais les yeux pour y voir quelque chose. Pourvu qu’il n’y est pas grand monde. J’abaissais légèrement mon centre de gravité sur mon balai pour gagner en vitesse. Il n’y avait que ma sœur qui pouvait rivaliser après tout…

Je voyais le lac, parfait. Me restait plus qu’à foncer littéralement au lieu de rendez-vous. J’arriva à toute allure, il y avait plusieurs personnes. J’étais donc bien en retard. Je cru voir notre directrice de Maison. J’allais trop vite et sans mes lunettes j’avais vraiment peu de vision. Je fis un large virage, frôlant quelques-uns présent, puis une pirouette pour me rattraper et sauter au sol. L’entrée en matière était quelques peu folle… Ca me faisait des points non ? Je remarquai que le sac n’avait pas tenu… Le jus de citrouille c’était écrasé sur la nappe en éclaboussant certains. Les quelques pommes et bananes étaient un peu partout. Ma réception avait été superbe, digne d’un match. Mais là mon sourire avait déserté mon visage comme une glace au soleil. Il y avait la Préfète en Chef et la directrice de Maison. Euh… Salut. J’étais un peu penaud mon balai dans les mains et le sac virevoltant à mon avant-bras.

J’étais arrivé un peu vite. Et ce n’était pas ma faute mais celle de ma sœur. Je n’avais pas vraiment d’excuses. J’espérais que personne ne se soit pris une pomme ou une banane sur la tête. C’était fait de toute façon, je secouai la main pour appuyer mon propos pas très assuré avec un sourire crispé. J’espère que je ne suis pas en retard ? Si ?

Un pique-nique au milieu des jonquilles

Même si clairement je ne sers à rien à aider Land pour se relever. Il a l’ai d’apprécier l’attention. En tout cas je lui souris malgré le bruit assourdissant de la fleur entre les mains de Nayla. Je pose mes mains sur mes oreilles je m’avance d’un pas vers elle, pour aller l’aider, mais la demoiselle n’a pas besoin de moi et force grâce à un sort la fleur a être silencieuse. Je pousse un soupir de soulagement et pose ma main sur mon cœur afin qu’il se calme. Le calme est heureusement rapidement revenu près du lac. Nayla semble encore un peu sous le choc, alors qu’elle remercie du bout des lèvres Land tout en posant la fleur avec sa consœur. Je m’avance vers la couverture et m’installe à coté de Nayla, posant une main chaleureuse sur son épaule. Je lui offre un sourire, avant que Land commence à faire le service pour ce faire pardonner, servant la jeune Poufsouffle en première. Je me dis que la journée va être belle et que nous allons bien nous amuser tous ensemble. Land nous propose après de nous servir, je lui souris regardant un peu tout ce que nous avons.

Avec plaisir Land ! Et tu as raison, rien de mieux que de manger pour aller mieux !

C’est un peu ce que véhicule les films d’amour moldu. Quand l’héroïne a une peine de cœur, elle mange et bois comme un trou. Je ris seule à ma pensée tout en regardant mon camarade me servir une assiette. Une fois familière se fait entendre derrière moi. Je me retourne pour voir apparaitre notre directrice de maison. Je suis ravie qu’elle se joigne à nous !

Merci Miss Grace, j’avais envi de marquer la rentrée cette année. Et espérant voir les nouvelles têtes aussi.

Je rougis un peu quand elle dit que mon initiative est une bonne idée. J’avais bien besoin d’un petit réconfort après la désastreuse soirée de rentrée. Je n’avais pas vraiment revue Alix depuis et je ne sais même pas si iel va pointer le bout de son nez. Vu qu’il y a de quoi manger, j’ai envi de dire oui, mais comme il me fait la gueule et réciproquement, il est possible aussi qu’iel ne vienne pas. Je soupire à cette idée, alors que le chat de notre directrice vient me sentir. Je le laisse faire en souriant.

Tu sens Gimli mon beau

Le felin retourne vers son petit tour, quand la femme reprend la parole pour s’adresser à Land. Je ris amusée, montant du doigt la fameuse jonquille.

Disons qu’elle a apporté de l’anima…HA !

Je pousse un cri de surprise, quand une bouteille de jus de citrouille d’écrase au milieu de la nappe et m’éclabousse. Quelques secondes après, je reçois un objet non identifié sur la tête et qui retombe au sol. Il s’agit d’une pomme, mais ça fait mal ! Je me frotte la tête en me levant pour voir l’étendu des dégats. Heureusement, plus de peur que de mal ! Je me retourne vers le responsable qui après un salut timide et gêné demande si il n’est pas arriver en regard. Je soupire et lève les yeux au ciel en m’approchant de lui, avec un air faussement contrarié.

Et bien vu dont comment tu es arrivé, je dirais que non Mister Reed. Tu as encore oublié tes lunettes ?

Il me désespère, alors que je lui enlève une mèche rebelle de devant son visage avant de me tourner vers la catastrophe sur la nappe. Je sors ma baguette et d’un léger mouvement, le jus disparait que ce soit de la nappe ou des vêtements des participants. Je souris amusée.

On peut dire les garçons que vous menez l’ambiance.

Chanter devant Land

En fait, la pire chose qu’il pouvait faire pour « l’aider » était assurément de l’aider, justement! L’ignorer et faire semblant qu’il ne s’était rien passé aurait assurément été une stratégie plus efficace pour calmer les nerfs de Nayla. La plupart des gens de sa maison le savaient, pourtant, qu’il valait mieux ne pas retourner le couteau dans la plaie avec elle, surtout quand le problème était un garçon, dont elle n’arrivait pas à gérer la présence. Pourtant, Land insista pour se faire pardonner, ce qui acheva de faire perdre tous ses moyens à Drew, malgré la main se voulant rassurante de Winifred posée sur son épaule. Essayant de signaler que tout allait bien, elle ne parvint toutefois qu’à marmonner des paroles inintelligibles que personne ne put comprendre.

Sa question concernant son audition possiblement perdue attira toutefois l’inquiétude de l’adolescente, qui porta soudainement plus attention à son environnement en buvant quelques gorgées de limonade. Non, en fait, il lui semblait bien qu’elle entendait normalement lorsqu’arriva leur directrice de maison et professeur de botanique (bref, la membre du personnel de Poudlard que Nayla aimait le plus!) avec un panier chargé de nourriture et en spécifiant, en retard malheureusement, à Land qu’il avait mal choisis sa fleur, ce qui en fit sourire certains… mais pas Drew, évidemment. L’instant suivant, l’adolescente se retrouva les mains pleines : portant toujours son verre dans l’une, elle était maintenant l’heureuse propriétaire d’une assiette bien trop garnie de vivres, destinée nécessairement à nourrir un Troll. Qu’est-ce qu’elle devait bien faire avec tout ça? L’air interrogateur, la jeune fille comprit à retard que toute cette nourriture lui était destinée en guise d’excuses, et ne fit que s’empourprer davantage face à Land, incapable d’ajouter le moindre mot.

Le chat de Mapple ayant suivi celle-ci au pique-nique, Nayla s’attendrit toutefois vite à sa vue, pose son assiette intacte sur la table et se met à lui caresser les oreilles en lui fredonnant une petite comptine moldue totalement mignonne. Son Kero adore l’entendre chanter et ronronne toujours fortement à ces moments-là, comme pour l’accompagner dans son air joyeux, mais le petit matou de Drew était resté dormir dans la salle commune ce jour-là et ne l’accompagnait donc pas.

-«Three little kittens, They lost their mittens, Then they began to cry...»

Drew eut à peine le temps de s’empourprer en constatant qu’elle avait chanté devant tout le monde (surtout Land, qui était juste à côté d’elle, qu’elle honte!!!) lorsqu’un autre gars de la maison fit une entrée… fracassante. Vraiment, ces garçons de Poufsouffle avaient le tour pour ajouter de l’ambiance à un banal pique-nique.

-Aahh! s’écria l’adolescente en se poussant sur le côté pour éviter le plus gros de l’éclaboussure de jus de citrouille pour ne pas souiller sa belle robe blanche, sans succès, mais fonçant par le fait même droit sur Land, l’embarrassant encore d’avantage.

Pourquoi fallait-il qu’elle soit aussi incapable devant les mecs, c’était pas croyable tout ça ! Maintenant, son joli vêtement immaculé était couvert de taches oranges, et Nayla sentit ses yeux s’emplir de larmes. Mais elle ne voulait pas pleurer pour une telle stupidité! Quelle honte. Elle n’aurait jamais dû venir à ce pique-nique, elle aurait dû savoir qu’il y aurait des garçons et qu’elle ne saurait pas gérer ses émotions, quand même…

Heureusement, maîtresse de ses émotions à elle, Winifred avait tout réglé de quelques mouvements de sa baguette, et la robe de Drew était redevenue aussi blanche qu’elle l’était la minute d’avant. S’empressant de se cacher le visage derrière son verre de limonade, Nayla pris une grande gorgée pour essayer de se ressaisir, puis une bouchée des délicieux biscuits de Mapple. Parce que, la bouche pleine, on ne peut pas pleurer, c’est bien connu. Maintenant, il fallait juste que le calme revienne et…

-POUEEETTTTT!!!! Se remit à klaxonner la fichue Jonquille, « réveillée » par tout le boucan.

Quand Peeves s'en mêle

Tous le monde s’amusait bien au pique-nique des goinfres. Et je lorgnais sur ses petites gens. C’était un peu trop le bonheur dans ce coin-là. Enfin, pour le coup, j’avais envie d’en embêter que quelques-uns que je n’avais pas encore martyriser à l’aide de rumeur ou non. Dans ma grande magnanimité. Je décidais de m’occuper d’un garçon et d’une fille afin de respecter la parité ~    

J’avais déjà une idée précise pour la fille en question, Et je savais également quoi faire pour gâcher la fête du garçon. Je suis tellement machiavélique ~ Après tout je reste un esprit frappeur faut bien marquer les esprits et entretenir ma réputation… Bref, j'avais volé un des devoirs du garçon un jour qu'il était à la bibliothèque et il le cherchait depuis ne voulant sûrement pas s'enquiquiner à le refaire alors qu'il était pour demain...

Il était temps de mettre un peu le boxon. Vu comment y avait déjà eu quelques problèmes depuis le début ils n’étaient plus à ça près ~

Je rigolais avant de commencer par la charmante petite Ninah. Ni une ni deux je jetais un sort à ses lunettes et elles partirent toute seules sans demander leur reste, la jeune femme à leur poursuite avec plus ou moins de mal vu qu’elle ne voyait plus très clair. Plus de Ninah check !

Ensuite, je disparus et reparus devant Land lui montrant ostensiblement son devoir quasiment terminé avant de le brûler d’un sortilège lui aussi.

Amusez vous là bien ~ dis-je avant de m’éclipser une fois pour toute.

Land désespéré à l’idée de refaire son devoir qui lui avais pris plusieurs jours dû partir du pique-nique afin de pouvoir rendre quelque chose de potable pour demain. J’aime tellement gâché la fête ~.

Un pique-nique au milieu des jonquilles

Après l’arrivé mouvementé de Conor, j’espérais enfin que ce pique-nique allait retrouver un peu de calme. Surtout que je voyais très bien que la pauvre Nayla était dans tous ses états avec ce remus ménage. Heureusement, il y avait le chat du Professeur Grace pour apporter un peu de soutien à la demoiselle.

Pourtant le calme fut de courte durée, car la fleur fut réveillée par l’arrivée de Conor. Je soupire agacée par cette fleur. Je voulais que nous passions un moment ensemble convivial. Avec tous ce vacarme je n’entends même pas Sullivan arriver. Je cherche du regard notre directrice qui après m’avoir aidé à remettre en ordre le pique-nique fait taire pour de bon cette fois la fleur. Je lâche un soupire rassurer avant de me tourner vers la femme.

Merci beaucoup prof…quoi encore !

Je commence à m’agacer sérieusement quand je vois Peeves apparaitre. Son rire me dresse les poils et m’irrite encore plus que la fleur. Je m’attends au pire avec lui, qui entame une bataille de nourriture, comme Alix lors de la rentrée. Je commence à voir rouge, alors qu’il s’attaque à la pauvre Ninah en volant ses lunettes pour les faire disparaitre je ne sais où. Elle disparait bien vite, pour aller les chercher.

Attend !

J’essaye de courir après elle, mais l’esprit frappeur n’a pas terminé ses méfaits. Il s’attaque à présent à Land en déchirant un devoir juste devant ses yeux. De frustration, je prends un petit pain et lui jette dessus avant qu’il ne disparaisse. Je lâche un grognement agacé, alors que je vois Land partir vers la résidence dépitée. Je commence à avoir mal au crâne et je suis à deux doigts de dire à tout le monde de retourner dans leur salle commune et que le piquenique est annulé quand un invité surprise arrive. Logan mon meilleur ami. J’étais tellement contente de le voir et qu’il soit venu.

Il salue tout le monde et me donne un termos rien que pour moi avant de dire qu’il a fait du chocolat chaud. Même si depuis deux ans on ne se voit presque pas, il connait toujours mon péché mignon. Je l’accueil avec un grand sourire. Je me hisse sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue.

Tu es venu ! JE suis super contente !

Je me retiens d’exprimer ma joie et pose mon termos plus loin pour le ramener dans ma chambre plus tard. Juste par sa présence, il a réussi à me redonner le sourire. Je pose mes mains sur mes hanches et regarde tout le monde.

Bon maintenant j’espère que nous allons pouvoir profiter pleinement de ce moment ensemble. Merci à tous d’être venu, profitons ensemble avant d’être tous occupé par les cours. Et sullivan n’hésite pas si tu veux te servir quelques choses.

Un pique-nique au milieu des jonquilles

Le fait que Logan me dise qu’il est venu pour moi, me fait plus que plaisir. Depuis quand, je n’ai pas assisté à un événement ou simplement discuté avec lui ? Cela faisait bien trop longtemps à mon gout. Je pensais presque avoir perdu le statut de meilleure amie à ses yeux. Pourtant, il me confirme que ce n’est pas le cas. JE souris de toute mes dents, alors que je vois tout le monde s’installer.

J’attends de voir la réaction de Nayla, avant de m’installer. J’espère qu’elle va se remettre de ses émotions et surtout qu’elle ne va pas être intimidé par la présence de Sullivan. Je note dans un coin de ma tête, d’aller la voir avant la fin de la journée. Je ne suis plus la préfète du cursus normal, mais cela ne veut pas dire que je ne peux pas m’inquiéter pour les plus jeune. Je m’installe au sol et remercie mon professeur et directrice de maison du regard. Sa présence aide beaucoup la petite Drew je pense, ainsi que son chat. C’est vrai, qu’il est attentionné. Il est souvent venu me voir dans la salle commune quand je pleurais suite à ma peine amoureuse. Je soupire en pensant à ce souvenir.

Je laisse mon esprit vagabonder un peu, avant de sentir une pression sur mon épaule et une voix qui me réchauffe le cœur. Je me tourne vers Logan en riant. Il ne perd pas le nord celui-là. Avec tout ça, je n’ai pas remarqué le départ de Conor.

Peut être pas le pique-nique Winchester, mais au moins ma bonne humeur. Je suis contente que tu sois là.

Je le regarde couper un cookie en deux et me tendre la moitié. Je croque dedans, alors qu’il me demande comment je v ais. J’aimerais lui dire que tout va bien, mais ça serait mentir. Une ombre plane depuis cet été sur ma tête. Je n’arrive pas à m’en débarrasser totalement. Pourtant, vu le contexte, je ne peux pas lui en parler. Je me contente de lui sourire.

Je vais bien, mais fatiguée. Entre le trajet vers l’école qui n’a pas été de tout repos, le repas de début d’année avec Alix qui a fait des siennes et aujourd’hui…Je ne me suis pas trop reposée.

Je pousse un soupire, prenant conscience, que je n’ai pas vraiment arrêté depuis la rentrée. En plus, ce soir, je suis de tourné de surveillance. Mais j’ai hâte d’y être, contrairement à ce que cela peut être. Vu que je suis en binôme, avec quelqu’un en particulier. Je souris un peu bêtement, avant de reprendre mes esprits et de regarder mon meilleur ami.

Et toi du coup ? Cela fait un moment qu’on c’est pas vu et qu’on a pas discuté.