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Pas de cerisier en fleur ou de ciel étoilé pour ce soir


Le couvre-feu était passé depuis longtemps, alors que je marche doucement dans les couloirs de l’école. Ce n’est pas que je suis du genre à aimer me promener dans les couloirs la nuit. C’est jusque qu’en tant que préfète en chef, j’ai des obligations. Ce soir, je dois faire ma ronde au 2e étage. Ce n’est pas ce que je préfère, mais ce soir c’est différent. Lors de notre dernière réunion des préfets, on m’a attribué l’étage le moins compliqué et en plus mon partenaire de ce soir n’est autre que Rajani.

J’avoue que quand on a tiré au sort les binômes, une petite voix au fond de moi a poussé un petit cri aigue quand nos de noms sont sorti. Après la discussion avec ma cousine et ses conseils, j’espérais avoir un petit coup de pousse du destin pour pouvoir l’aborder.  Et apparemment quelqu’un m’a entendu. C’est donc toute sourire que je monte les marches du deuxième afin de le rejoindre à notre point de ralliement.

Une fois arrivé en haut, je sors ma baguette afin d’éclairer le long couloir. Malgré les grandes fenêtres, il n’y avait pas beaucoup de lumière. Le temps n’était pas très idéal. On ne voyait aucunes étoiles dans le ciel. Elles étaient cachées par de grand nuage sombre. Je soupire un peu déprimer à cette idée avant d’oublier bien vite cette pensée morose. Il n’y a personne dans les parages, je dois être la première arrivée. Je me poste devant la porte de la première salle de cours en guettant son arrivé ou celui d’un élève qui ne devrait pas être là, un peu nerveuse.

Pour l’occasion afin de faire bonne impression, j’avais fait un peu d’effort sur ma présentation. J’étais un peu plus apprêté que d’ordinaire ayant légèrement maquiller mes yeux. Cela restait assez naturelle. Je ne voulais pas en faire trop, surtout que cela ne me ressemble pas d’être trop maquiller. Je tape un peu du pied nerveusement, prenant de profondes inspirations afin de me calmer un peu.



Dernière édition par Winifred C. Fawley le Sam 14 Nov - 18:28, édité 5 fois

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Ne disait-on pas que la nuit porte conseil ? En voyant le jour disparaître à l’horizon, Rajani ne fut pas submerger par l’habituel vague de calme qu’il ressentait d’ordinaire. La soirée était synonyme de bien-être pour lui. Après tout, Rajani signifiait “nuit” en hindou. Ce n’était pas pour rien. Mais ce soir, rien n’y faisait. Il se mit à réfléchir à la raison de cette angoisse qui planait encore en lui. Les examens n’avaient pas encore commencé donc… ça ne devait pas être extérieur à son être pour cette fois. Alors… Ça commençait à lui revenir.

Il était resté à Poudlard ce soir car il devait effectuer sa ronde. Jusque là, tout était normal. Les coudes posés sur la rambarde derrière l’immense pendule du sixième étage, Rajani sentit le vent s’engouffrer dans sa cape et faire virevolter sa capuche et sa longue chevelure tressée. Il poussa un soupir d’apaisement comme pour calmer cette angoisse qui refusait de le quitter. Oh. Il se souvenait d’un autre détail important. Winifred Fawley. La nouvelle  préfète-en-chef universitaire. C’était elle qu’il devait retrouver.

Jusque là, rien de bien impressionnant me diriez-vous, mais Rajani avait un problème bien plus grave. Sa très chère petite soeur, élève à Poudlard, était en pleine crise d’adolescence. Dès qu’ils se croisaient, elle le provoquait dans ses retranchements et il était bien obligé d’assurer son rôle de préfet. Qu’en lui manquant de respect, elle faisait perdre des points à sa maison. Et accumulait des retenues. C’était comme ça que cela devait se passer. On respecte ses aînés, on respecte son frère surtout et enfin, on ne déroge pas aux règles sous peine de sanctions.

Seulement, la petite Dhawan avait réussi l’impossible : amadouer la préfète susnommée. Elle avait répété à tout le monde qu’il l’avait malmené et qu’elle ne méritait pas ces retenus. Mais que nenni ! Rajani était rentré dans une colère noire en apprenant ces nouvelles. Et ce fameux tête-à-tête avec la délinquante de ce soir était à l’origine de cette angoisse qui planait dans son ventre. Il était déjà l’heure et le préfet se mit en route pour effectuer sa mission. Quoi que toutes ses rêveries l’avaient légèrement retardé.

Une lueur au deuxième étage l’informa de sa présence, il sortit sa baguette pour faire de même, une ravissante lueur rose pâle scintillante au bout de sa baguette argentée. Sa capuche était retombée sur ses épaules et ses longues tresses encore emmêlées à cause des rafales de vent mais il était toujours digne, fidèle à lui-même. « Bonsoir. » Déclara-t-il de sa voix grave teinté de glace. Il ne lui adressa qu’un rapide coup d’oeil. Son angoisse s’accentua dangereusement. Aurait-elle déjà peur de lui ? Parfait alors.

Peu importe sa réponse, il se montrerait froid et lui coupe la parole pour demander :  « On peut commencer ? »  Il n’était pas spécialement recommandé de parler avec son binôme pendant les rondes. Il fallait éviter d’attirer l’attention pour mieux surprendre les délinquants. Et penser à la tranquillité des tableaux qui préféraient ne pas être dérangé. Mais ce soir, Rajani n’en avait plus rien à faire des règles. Quand il s’agissait de sa petite soeur, il était difficile de lui faire entendre raison.

C’est au bout d’à peine un couloir ou deux qu’il requit son attention en s’arrêtant et en se tournant vers elle, affichant son habituel visage hautain, mais avec ses sourcils parfaits légèrement froncés. « Il y a une chose que tu dois savoir, Fawley.  » Il chuchotait pour ne pas déranger les tableaux mais son ton était venimeux. « Ma soeur t’a manipulée. Elle est très douée pour ça. Mais… ne te laisse pas avoir par ses belles paroles. »

Bien que Rajani n’eut que vingt ans, il se sentit assez mature pour prodiguer des conseils à sa cadette en lui posant une main sur l’épaule, tel un moine accueille un vieil ami dans son temple. « Tu es encore jeune, je comprends ta clémence mais vraiment… avec elle ça ne sert à rien. » Il retirait ma main en sentant son propre coeur battre à tout rompre et s’attardait un instant sur les yeux de biche joliment maquillés de la demoiselle. L’espace d’un instant, son coeur s’était emballé. Impossible de comprendre pourquoi.

Rajani détestait ressentir des choses qu’il ne connaissait pas. C’était déjà bien difficile d’être un radar ambulant qui accentuait la moindre émotion dans l’air. Cela était d’autant plus puissant quand il entrait en contact directement avec quelqu’un comme il venait de le faire, presque par inadvertance. Il se maudit intérieurement gardant bien sa main libre dans sa poche pour ne pas que le sentiment se reproduise. Il se secoua légèrement la tête, tentant de reprendre ses esprits. Pourquoi était-elle nerveuse elle aussi ? Il ne distinguait plus les émotions externes des siennes et il fut prodigieusement confus l’espace d’un instant.

Il tenta de reprendre le dessus en déclarant : « Bref. Ne te mêle pas de ça. Est le message que je voulais te faire passer ce soir, Fawley. Ma famille est très importante pour moi, laisse-moi gérer cette affaire moi-même. » Il reprit la marche en espérant que le message soit bien passé et que sa confusion n’avait pas été trop flagrante même s’il s’était bien rendu compte que l’émotion qui l’avait traversé ce soir, en touchant la jeune préfète-en-chef,  n’avait rien avoir avec toutes celles qu’il connaissait par coeur.

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Pas de cerisier en fleur ou de ciel étoilé pour ce soir


Alors que je fixais les nuages sombre par la fenêtre, j’aperçois à ma droite une lumière arriver. Je le retourne, me passant une main rapide dans els cheveux pour être présentable au cas ou si c’était bien Rajani qui arrive. Et effectivement, c’est bien lui que je vois arriver au loin. Mon cœur manque un petit battement, quand il s’avance vers moi avec sa cape sur les épaules et son air si sérieux. Une petite voix au fond de moi est entrain de crier d’une voix aigüe « oh mon dieu ! Il est trop beau ».

Heureusement pour mon intégrité, j’arrive à me contenir et à rester naturelle face à lui. Je lui offre un sourire qui disparait rapidement au son de sa voix quand il me salut. Il n’a pas l’air de très bonne humeur pour je ne sais quelle raison. Cela me rend perplexe, me demandant si sur le chemin il n’a pas croisé des élèves qui ne devaient pas être là.

Hm…Bonsoir Rajani.

Sans attendre, il me demande d’un même ton si nous pouvons commencer notre rond. Je hoche la tête silencieuse et commence à m’avancer, à ses côtés dans le couloir. Je me sens encor eu peu plus nerveuse que tout à l’heure au vu de sa façon d’être en ce moment. J’ai l’impression qu’il est en colère contre moi et je ne comprends pas ce que j’ai pu faire de mal. On ne sait pas revu depuis la dernière réunion des préfets et cela m’interpelle.

Le silence est pesant. Je m’apprête à le rompre quand le jeune homme me devance et me dit qu’il veut me parler. Je le regarde surprise, alors que nous nous arrêtons. Je lui fais face en évitant bien de le regarder dans les yeux, mais en fixant plutôt son front pour donner l’illusion. Alors qu’il parle, il ne me faut pas longtemps pour comprendre ou est le problème.

Il est vrai qu’il y a quelques jours, j’ai pu discuter avec sa sœur au détour d’un couloir alors qu’elle pestait contre son frère. J’ai passé un bon moment avec elle, alors qu’elle m’expliquait que son frère était trop sévère avec elle plus qu’avec les autres élèves. Après, je ne mets pas en doute la possibilité que la jeune fille a peut-être en effet, exagéré certains points. N’empêche, que j’ai pu observer certaines choses de mon coté aussi et que oui Rajani pouvait être beaucoup trop protecteur. C’est d’ailleurs, un coté que je trouve très attachant chez lui.

Alors que j’allais lui répondre avec bienveillance, je sens comme un courant électrique me parcourir quand sa main se pose sur mon épaule. Cela me perturbe quelques peu, surtout avec ses paroles. Je le regarde septique, alors qu’il me prend de haut. Certes, il est plus vieux que moi, mais en attendant il n’est pas non plus le meilleur d’entre nous. Toute fois avec un sourire courtois et un ton posé et serein je lui répond.

Je te remercie de t’en inquiéter Dhawan et malgré mon jeune âge comme tu le soulignes, en tant que préfète en chef, il me tient à cœur d’être le plus impartial.

J’insiste bien sur ce dernier mot, quelques peu vexée par la manière dont il me parle. Ce n’était pas parce que j’avais un faible pour lui que j’allais me laisser marcher dessus non plus. Je n’étais pas ce genre de fille qui disait amen à tout ce qu’il pouvait dire.

Cette fois, je le regarde droit dans les yeux prête à faire entendre ma voix et à me défendre si nécessaire. Il poursuit sans me laisser le temps de placer un mot. Surtout que je n’avais pas juste croisée sa sœur cinq minutes et lui enlever ses heures de colles sans chercher à comprendre. J’ai pris sa défense en plus a ce grand dadais séduisant. J’ai essayé de lui faire comprendre que son frère s’inquiétait pour elle et qu’elle devait mettre de l’eau dans son vin pour que lui fasse de même.

Je décide de ne rien dire, alors qu’il me rabaisse à une vulgaire fouineuse. En plus, il ne me laisse même pas l’occasion de parler qu’il part poursuivre la ronde. Il est hors de question qu’on en finisse là. Je ne vais pas m’étaler devant lui pour ses beaux yeux. J’agrippe par le bras, afin de le ralentir et le poste devant lui comme un piquet.

Je ne doute pas que ta famille est importante pour toi, bien au contraire je l’ai très bien remarqué. Mais il y a une différence entre la vigilance et la surprotection.

Je me surprends moi-même de l’aplomb que j’ai en cette instant. Je ne sens pas de colère en moi, mais plutôt l’envie de montrer ma valeur. J’ai travaillé dur pour obtenir ce poste et je veux en être fier. Je lâche un soupire en tenant toujours son bras, alors qu’une chaleur inconnue m’envahis.

Je prends mon rôle très à cœur. Je suis devenue préfète en chef pour le bien des élèves mais aussi de mes collègues.

Ma voix se fait plus doux, ainsi que mon regard. Je finis par le lâcher, afin qu’il puisse m’écouter sans que je lui oblige. Je ne veux pas perdre pied face à lui, afin de montrer que je suis quelqu’un de sérieuse sur qui il peut compter.

Je n’ai pas fait cela pour te causer du tort bien au contraire. Je sais très bien qu’il est parfois difficile d’avoir les idées claires face à notre famille.

J’ai une pensée pour Alix, qui a souvent le don de se mettre dans les ennuis. J’ai un petit sourire amusé en y pensant, alors que je ne détourne pas le regard de mon interlocuteur.

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Rajani pensait simplement faire passer son message et terminer cette ronde en silence. Seulement l’individue à ses côtés ne semblait pas de cet avis. Elle répondit même à ses sollicitations, tentant d’expliquer son point de vue avec un sourire et une voix posée à laquelle le jeune homme buté ne prêta absolument aucune attention. Il coupa court à la discussion mais la préfète-en-chef n’était pas de cet avis. Alors qu’il lui avait tourné le dos pour recommencer à marcher, elle agrippa son bras ce qui le stoppa net.

La voix parvint enfin à ses oreilles :  « Je ne doute pas que ta famille est importante pour toi, bien au contraire je l’ai très bien remarqué. Mais il y a une différence entre la vigilance et la surprotection. » Elle avait plus d’aplomb qu’il ne lui en aurait accordé, il se retourna donc pour observer celle qui osait le défier. A son contact, il fut obligé de l’écouter. Tout son être vibrait d’une étrange chaleur et il sentit les battements de son coeur ralentir tout à coup en plongeant dans les somptueux yeux émeraudes.

Elle poussa un soupir ce qui le fascina complètement. Il était en train de détailler sa bouche de son regard clair quand elle ajouta : « Je prends mon rôle très à cœur. Je suis devenue préfète en chef pour le bien des élèves mais aussi de mes collègues. » Il buvait ses paroles. Quand elle rompit le contact, la transe de Rajani prit fin elle aussi. Elle était devant lui et avait obtenu toute son attention. Quel prodigieux miracle venait-elle d’accomplir ?

« Je n’ai pas fait cela pour te causer du tort bien au contraire. Je sais très bien qu’il est parfois difficile d’avoir les idées claires face à notre famille. » Elle eut un sourire un peu absent mais sans cesser de le fixer dans les yeux. L’étudiant était un peu pris au dépourvu mais fit de son mieux pour ne pas que ça se remarque. Il fit claquer sa langue. Autant pour se réveiller lui que pour conjurer un mauvais sort qu’elle serait en train de lui lancer pour l'ensorceler.

Il ne pouvait pas faire semblant de ne pas l’avoir entendu. Il a senti toute la force de sa conviction dans ses mots. Il était rare qu’on lui tienne tête de la sorte. Souvent on s’emporte contre lui, on lui crache du venin à la figure, on le méprise et Rajani n’a qu’à ignorer la personne. Mais c’était la première fois que non seulement on écoutait son discours mais on tentait sincèrement d’aller dans son sens tout en affirmant son différent. Le prince indien était perplexe et se résolut à avouer : « J’entends tes paroles. »

D’un geste de la main plus neutre, il lui proposa de continuer leur ronde, d’un pas plus souple, il resta à ses côtés sans vouloir se débarrasser d’elle comme il avait d’abord songé à le faire. Il avait vraiment du mal à entendre qu’elle était préfète-en-chef pour son propre bien à lui aussi. Qu’elle ne souhaitait pas lui causer du tort. Drôle de fille. Tout le monde voulait lui causer du tort. Il était brillant, beau, charismatique. Son image dérangeait, il en avait bien conscience. Très peu de personne ne s’attardait sur ce qu’il pouvait y avoir derrière sa coquille. Même plus sa soeur qui se rebellait constamment sans vouloir entendre ses peurs.

« Je prends mon rôle très à coeur aussi. » Avoua-t-il dans un souffle en continuant à regarder droit devant lui. « D’être préfet ou d’être frère sont deux choses que je n’arrive plus à dissocier avec elle. »  Il semblait s’en rendre compte pour la première fois. Rajani possédait un brillant esprit, certes. Mais quand il s’agissait de se remettre en cause, il pouvait être très lent. Devant la prochaine salle, il s’arrête en posant la main sur la porte. « Surprotecteur vraiment ?  » Il fronçait les sourcils un instant. « J’ai toujours veillé sur elle. Ça n’a jamais eu l’air de la déranger jusqu’à présent. C’est le rôle d’un grand frère non ?  »

C’était une grande première pour lui. Se confier sur ce sujet-là, partager ses inquiétudes et ses doutes, sembla apaiser la colère qui le rongeait. Il poussa finalement la porte et ils entrèrent dans la salle de classe vide, éclairé par le clair de lune qui transperça les nuages à ce moment-là. Rajani ne se questionnait pas beaucoup sur les autres individus en dehors de sa meilleure amie et de sa petite soeur adorée bien sûr. En repensant au sourire que la préfète avait fait en parlant de famille, une curiosité naquit dans ses pensées, sans pour autant franchir ses lèvres.

Il s’attarda à nouveau sur le visage de la jeune femme qui ne lui parut plus si immature et plus si inintéressante. « C’est étonnant de pouvoir parler si facilement avec toi. » Fit-il par dire tout haut, comme une remarque qu’il se serait faite à lui-même. Il passa sa main dans ses dreadlocks pour les remettre en ordre et sortit un ruban de sa manche pour les attacher en chignon. Une fois l’opération terminée, il remit sa capuche pour se fondre dans la nuit. « On y retourne ? » Proposa-t-il avec un air franchement plus aimable.

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Pas de cerisier en fleur ou de ciel étoilé pour ce soir


Au fil de mon discours, je vois les traits du visage du jeune homme changer. Il est bien sévère et ne me prends plus de haut. Il devient plus doux et naturel et cela me trouble un peu je dois bien l’avouer. Je l’observe, réfléchir à mes propos comme si elles faisaient son chemin dans sa tête. Nous nous fixons et j’en rougis un peu, me trouvant plus beau avec son air songeur. Heureusement, la pénombre fait qu’il ne remarque pas ma gêne. Finalement, il finit par ouvrir la bouche disant qu’il entendant ce que je venais de rire.

Mon cœur c’est senti plus léger, alors qu’il m’invite à reprendre notre route. Avec un sourire, je lui emboîte le pas, alors que je fais la danse de la joie dans ma tête pour avoir réussi à l’apaiser et à lui faire entendre raison. Je connais la réputation de Rajani auprès des autres élèves. Beaucoup de filles ou de garçons l’adulent, d’autre le déteste pour son coté « prince » et assez arrogant parfois. Je sais très bien que ce n’est pas évident, de lui faire entendre raison, surtout après avoir discuté avec sa sœur. Le fait d’avoir juste réussi qu’il me prenne au sérieux et écoute ce que j’ai à dire, était pour moi une victoire.

Alors que nous avançons dans la pénombre, j’entends sa voix a mes cotés beaucoup plus douce. Il se confie à moi, pour mon plus grand bonheur. On n’était clairement mal partie, mais je crois que j’ai réussi fêler un peu, la carapace qu’il s’est forgé. Je fais de mon mieux alors, pour être attentive a ce qu’il dit. Et je comprends peu à peu, que cela ne doit pas être évidant pour lui d’avoir ce rôle de grand frère avec une adolescente. Je ne me peux retenir de lâcher un léger rire. Lui qui est tellement sûr de lui, à l’air complètement perdu en ce qui concerne les relations avec sa sœur. Je trouve ça attendrissant. Je découvre une nouvelle facette de sa personnalité qui me plait beaucoup. En regardant à mon tour dans la pièce, je me permets de prendre la parole.

Tu es un frère super et dévouer. C’est quelques choses que j’ai…hm…admire beaucoup chez toi. Elle a de la chance que tu veilles sur elle.

Je me retourne dos à lui, afin de lui cacher ma gêne concernant ce que j’ai faillis dire. Je reprends toute fois rapidement mes esprits, avant de porter mon attention sur lui en souriant. Repensant à Rajani qu’il y a quelques années en arrière quand je n’étais qu’une élève 4e année et lui de 6e année. Il se faisait déjà beaucoup remarquer à l’époque.

Souviens toi de comment tu étais à son âge…quand tu as eu ta petite période rebelle comme presque nous tous. Comment aurais-tu réagi si tu avais quelqu’un qui te surveiller tes moindres faits et gestes ?

C’est vrai que seize ans, c’est un peu l’âge bête. Nous voulons plaire, faire nos preuves et on se dit qu’on est le meilleur et que tous les adultes sont des idiots. N’ayant pas de grand frère ou de grande sœur, c’était contre mon père que j’en voulais à ce moment-là. Je repense avec nostalgie, quand je me suis pointée en cours avec les cheveux au couleur de l’arc en ciel. Cela n’avait pas plus du tout à mon professeur, mais je m’étais senti plus intelligente que lui. Alors que concrètement, j’étais complètement idiote à ce moment-là.

Il finit par reprendre la parole, disant qu’il était simple de parler avec moi. Je lui offre un sourire gêné a ce compliment. J’entends de nouveau comme une petite voix en moi, sautille afin d’exprimer sa joie, alors que je fais tout mon possible pour agir normalement.

Je suis très contente de pouvoir être une oreille attentive pour moi.

Même si c’est quelque chose que je fais naturellement avec presque tout le monde. Je suis réellement très heureuse de pouvoir discuter avec lui et que l’on se rapproche l’un de l’autre. Je peux voir un peu mieux des traits de caractère qu’il a, mais qu’il ne montre presque pas. C’est bien dommage je trouve. J’hoche la tête pour suivre le pas et avance dans le couloir, la lueur de nos baguettes nous montrant le chemin à suivre.

De temps à autre, la lumière de la lune nous éclaire, mais elle disparait bien vite derrière de gros nuage sombre. L’atmosphère est assez pesante dehors et pourrait l’être aussi. Mais ce n’est pas le cas, au contraire. Je me sens étrangement sereine, alors que j’étais nerveuse et même vexée un moment.

Je repense à lui et sa sœur et cette relation qu’ils avaient avant sa petite crise d’adolescence. Je ne les ai vu qu’au détour d’un couloir de temps à autres. Ils riaient ensemble et semblant inséparable. C’est d’ailleurs, comme ça que j’ai remarqué Rajani au début. J’y repense et une pointe de tristesse dans mon cœur surgit. Je repense à ce frère qui ne me connait pas et aux paroles de la bibliothécaire disant qu’il fallait que je me protège. Je soupire, comme si mon souffle allait faire partir cette idée très loin. Cela fonctionne, j’ai l’impression et j’ouvre une deuxième salle pour regarder à l’intérieur.

Elle a beaucoup de chance de t’avoir à ses côtés, mais il faut lui laisser de s’en rendre compte.

Je tourne mon visage vers lui et plonge mon regard dans le sien. Depuis tout à l’heure, je me sens étrangement légère. J’ai le sentiment d’avoir un peu plus de valeur a ses yeux que la simple préfète qui lui casse les pieds, comme tout à l’heure quand il m’a rejoint.




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Étrangement, la petite brune se cachait dans la pénombre parfois sans oser le regarder par moment. Mais le prince ne le remarqua pas. Il était habitué à impressionner les autres et à susciter l’admiration. Ainsi quand elle lui dit dans la salle : « Tu es un frère super et dévouer. C’est quelques choses que j’ai…hm…admire beaucoup chez toi. Elle a de la chance que tu veilles sur elle. »  Cela ne lui fit ni chaud, ni froid. Il acquiesça à sa remarque. Comme si un compliment était toujours tout-à-fait légitime quand il s’agissait de lui. Il ne dit pas le “évidemment” qui se lisait sur son visage mais en prêtant l’oreille on aurait pu l’entendre. Sacré prince sur son piédestal.

Elle se retourna et ne vit pas sa réaction attendue peut-être est-ce mieux ainsi. Quand elle revint à ses côtés lorsqu’ils sortirent de la pièce, elle reprit la parole. Elle eut alors une idée tout à fait déconcertante. « Souviens toi de comment tu étais à son âge…quand tu as eu ta petite période rebelle comme presque nous tous. Comment aurais-tu réagi si tu avais quelqu’un qui te surveiller tes moindres faits et gestes ? » C’était vraiment une idée étrange. Se souvenir de quand il avait son âge ? Comment la comparaison était-elle possible ? Jamais cela ne lui serait venu à l’esprit. Beaucoup trop saugrenue la Poufsouffle.

Le prince était tellement déconcerté qu’il resta silencieux, plongé dans sa ronde, le visage camouflé par sa capuche remise en place. « Je suis très contente de pouvoir être une oreille attentive pour toi. » Encore une évidence. C’était même un véritable honneur qu’une personne extérieure à son cercle puisse recevoir cette confidence. En avait-elle seulement conscience ? Mais comme il fallait faire bonne impression, Rajani se réfugia dans ses manières de prince et daigna lui répondre : « Tout le plaisir est pour moi. » Ce qu’il pensait réellement.

La plupart des filles qui avaient découvert le lien fraternel de Rajani se mettait à éprouver de la compassion pour le jeune homme fier. Il était vrai qu’à ses côtés, il n’était plus le tout-à-fait même. Avant qu’elle ne change d’attitude, ils partageaient une véritable complicité lui et elle et c’était un joyeux spectacle que de les croiser. Le jeune homme fier se laisser aller à de francs sourires partagés et sa jeune soeur le considérait comme le centre de son monde pour son plus grand plaisir. Maudit soit cette foutue adolescence qui lui avait retiré ce lien avec elle ! La préfète ouvrit une deuxième salle et sembla lire dans ses pensées : « Elle a beaucoup de chance de t’avoir à ses côtés, mais il faut lui laisser le temps de s’en rendre compte. »

L’étudiant parut un peu surpris. Comment ça “lui laisser le temps” ? La jolie Fawley plongea son regard dans le sien à ce moment-là et il ne put lui cacher ses interrogations ainsi exposé face à ses yeux perçants qui le happaient de nouveau. « Tu veux dire… qu’elle ne s’en rend plus compte ? » Comment était-ce possible d’oublier à quel point il était formidable ? Il tenta de rester logique. « Pourtant… tu viens de me dire qu’elle a de la chance de m’avoir... » Il s’avança dans la pièce pour se détourner de la jeune femme qui réussissait à le faire parler en dehors de sa volonté. Il commençait à se méfier d’elle et de ses beaux compliments certes, légitime. Mais quand même.

Cette étage était très calme et ils ne trouvèrent rien dans cette salle non plus. Rajani se posa devant la fenêtre pour réfléchir l’espace d’un instant. Le clair de lune illuminait ses traits alors qu’il fermait les yeux pour retrouver sa concentration. Tenter de ne cerner que ses émotions et plus celles alentours. A cette pensée, son visage se voila soudainement. Ne plus ressentir les émotions alentours ? Ne plus chercher à comprendre sa petite soeur qui le fuyait. Impensable. Pourtant, il ne lui restait guère d’option pour parvenir à l’atteindre. Il se tourna vers son interlocutrice, une lueur d’espoir dans la voix.

« Est-ce... » Lui qui parlait si facilement devant une foule laisse mourir sa voix dans sa gorge quand il s’agissait d’une demande importante pour lui. Il se râcla la gorge et reprit sa demande. « Est-ce qu’elle allait bien quand vous vous êtes parlé toutes les deux ? »  Il se sentit vulnérable en sentant cette demande. Il s’en rendit compte un peu tard et referma son expression en fronçant les sourcils pour ne pas que la préfète-en-chef se méprenne. « C’est qu’elle ne veut plus rien me dire. Donc… si tu as gagné ta confiance…  »

Mais le mur se brisa à nouveau face à l’étudiante aux drôles d’intentions. Il plongea à nouveau dans la contemplation de son visage dans cette douce atmosphère sans pouvoir vraiment résister. Il approcha lentement sa main de sa joue en allant au bout de son idée : « … Peut-être peux-tu me rassurer sur comment elle se porte, loin de moi.  » L’amertume présent dans ses paroles lui firent changer d’avis et il se referma complètement. Qu’est-ce qu’il faisait avec cette fille ? Il se détourna d’elle sans pour autant sortir de la salle de classe. Sa cape tournoya derrière lui alors qu’il s’approchait du tableau sombre et posa son poing dessus par dépit.

Au moins ici, personne ne pourrait les surprendre et ce qui s’échangeait à ce moment précis entre les deux préfets resteraient loins des oreilles indiscrètes. Du moins, il l’espérait de toutes ses forces. La colère montait à nouveau, sa réaction se fit donc plus vive quand la jeune femme tenta de l’approcher. « Non ! Reste où tu es ! » Ordonna-t-il d’une voix plus forte qu’il ne l’aurait voulu. « Tes émotions me perturbent. Reste où tu es… s’il te plaît. » Concéda-t-il pour ne pas la vexer plus que de mesure. Sa soeur lui manquait terriblement. Peut-être était-il un brin jaloux qu’une inconnue ait pu se rapprocher d’elle alors qu’il en avait été jusqu’à lors privée injustement. Il décolla son poing du tableau et prit une grande inspiration pour rester digne. Il hocha doucement la tête, pour montrer à son binôme qu’il était prêt à reprendre la ronde si besoin.

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Pas de cerisier en fleur ou de ciel étoilé pour ce soir


Il ne semble pas plus touché que ça part mes paroles, mais je ne le remarque pas forcement. Cherchant surtout à lui expliquer ce qu’une jeune fille de 16 ans peut penser. Il y a juste quand je lui demande s’il se souviens de quand il avait le même âge cela a l’air de le surprendre. Comme s’il avait oublié ou que c’était une drôle d’idée. Pour moi, cela me semblait logique donc, je ne le relève pas plus que ça. Je ne peux toute fois pas cacher mon sourire quand il me dit que le plaisir est partagé. Dans mon esprit de fille naïve, je me dis que c’est que je lui fais bonne impression.

Alors que ces yeux perçant me regardent, je vois que les traits de sont visage son tendu. Il a l’air perplexe est dans le flou. J’ai l’impression que j’ai touché un point sensible sans m’en rendre compte. Il a l’air emprise à tant d’interrogation et ayant l’impression que ce que je viens de lui dire n’a aucune logique. Je ne sais quoi répondre, alors qu’il avance un peu plus dans la pièce.

Je préfère ne pas répondre à sa question, ayant l’impression qu’il ne voulait pas forcement de réponse de ma part. Que c’était plutôt pour lui-même. Toutefois, inquiète je m’avance légèrement vers lui. Je le vois de dos près de la fenêtre et je ne sais pas quoi faire. J’avance d’un pas et d’un autre tendant ma main vers lui pour la poser sur son épaule.

Dhawan…est ce que…

Je sursaute quand, il se retourne vers moi et que je vois son expression et ses yeux briller. Il a l’air tellement différent à ce moment-là.  Je baisse ma main, alors qu’il me demande si sa sœur va bien. Mon petit cœur fond en sentant l’inquiétude qu’il a pour sa sœur. Même si je suis loin d’être dans son cas, j’ai l’impression de le comprendre. Ce sentiment horrible d’être inquiet pour quelqu’un avec qui on ne peut même pas parler.

Cette ouverture face a ce qu’il ressent, n’a durée que quelques secondes avant qu’il ne reprenne son air plus sérieux en m’expliquant simplement qu’elle ne lui parlait pas trop. Décidemment, ce jeune homme est plein de surprise. Et malgré son coté prince, je ne peux que tomber un peu plus sous son charme en prenant conscience de ses faiblesses. Un petit rire cristallin sort de ma bouche, alors que je plonge de nouveau mon regard dans le sien, prête à lui répondre.

Mais aucun son ne sorti de ma bouche. Son regard était encore différent et je me sentis transpercer comme s’il lisait en moi. Je sens mon cœur battre un peu plus fort, alors que sa main s’approche de mon visage. Je ne comprends pas ce qu’il se passe et me mets à rougir sans pouvoir détourner mon regard du sien. Mon corps tremble comme une feuille et je sens à cette instant quelques choses d’inconnu se passer entre nous. Sa voix est triste est douce à la voix. Sa sensibilité que je découvre ce soir, me fait prendre conscience que Liz a raison. Je ce n’est pas un simple béguin. Je suis amoureuse.

Cette magie toute fois disparait aussi subitement qu’elle est apparue. Il se tourne à moi et va vers le fond de la pièce tapant contre le tableau. Etant moi-même totalement perdue, j’essaye de reprendre contenance malgré mon cœur qui bat encore vite. Je m’approche de lui inquiète de se brusquement changement de situation et sursaute en entendant la colère de sa voix. Je suis dans une totale confusion, ne comprenant pas ce changement ces changements si soudain. Et sa voix beaucoup plus posée ne m’aide pas du tout à comprendre la situation. Mes émotions le perturbent ? Cela veut dire que…il sait ? Non, ce n’est pas possible sinon il ne serait pas aussi perdu lui aussi. Je voulant pas le mettre encore plus dans une situation indélicate, je me contente de rester ou je suis et baisse légèrement la tête. Pourtant, a cet instant, je n’ai qu’une seule envie c’est d’aller le prendre dans mes bras pour lui dire que tout ira bien.

J’attends silencieuse, l’observant du coin de l’œil et attendant un signe qu’il aille mieux. Sans pour autant nous regarder dans les yeux il finit par me faire signe de poursuivre notre route. Je lui tourne le dos afin d’aller vers la porte, mais je n’arrive pas à avancer. Il y a tellement de chose qui se bouscule dans ma tête. Toutefois, j’ai bien vu sa peine tout à l’heure par rapport à sa sœur. Je tourne légèrement la tête, un rayon de lune passant juste sur mon visage.

Juste pour te dire…elle va très bien ne t’inquiète pas et malgré qu’elle puisse te donner l’impression qu’elle ne veut plus que tu l’approches, elle est très fière de toi et d’être ta sœur. Pour elle tu es quelqu’un d’exceptionnel.

Je m’avance vers la porte pour sortir espérant l’avoir rassuré. Toutefois, je me stoppe net avant de me retourner pour lui adresser un sourire tendre, me sentant prise de courage.

Et je ne peux pas lui donner tort sur le fait que tu l’es Rajani... Je toujours pensée que tu étais quelqu’un de bien.

Sans attendre de réaction de sa part, je vais dans le couloir pour poursuivre notre ronde, entendant cette petite voix dans ma tête, me dire que je suis folle d’avoir dit cela.

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Submergé par ses émotions, Rajani fut heureux de constater qu’elle respecta son commandement. Il put souffler et reprendre un peu de poil de la bête. Mais quand il croisa à nouveau son regard, il vit bien que la belle était un peu perdue. Certainement à cause de lui. C’était souvent l’effet qu’il faisait aux gens donc il n’était guère surpris. Avant de sortir de la pièce elle se retourna vers lui, la lune éclairant sa silhouette, Rajani étant particulièrement attentif à ce genre de coïncidence. La lune était un bon signe, la lune représentait la féminité. Si elle couvrait les paroles de cette jeune femme c’était qu’il devait l’écouter attentivement pour tenter de s’apaiser. « Juste pour te dire…elle va très bien ne t’inquiète pas et malgré qu’elle puisse te donner l’impression qu’elle ne veut plus que tu l’approches, elle est très fière de toi et d’être ta sœur. Pour elle tu es quelqu’un d’exceptionnel. »

Sa petite soeur si farceuse et forte tête lui aurait confié ça ? C’était plutôt difficile à croire. Peut-être que Fawley avait lu entre les lignes ces belles paroles qu’elle lui présentait sur un plateau. C’était plus probable. Mais cela toucha tout de même le prince qui sentit son coeur se resserrer puis du soulagement s’écouler dans ses veines en retrouvant un rythme cardiaque apaisé. Il était satisfait de l’entendre. Elle avança puis se ravisa une nouvelle fois en se tournant encore vers lui. Cette fois, elle souriait. Rajani s’approcha un peu plus d’elle, sans crainte mais intrigué par ce sourire. « Et je ne peux pas lui donner tort sur le fait que tu l’es Rajani... J’ai toujours pensé que tu étais quelqu’un de bien. »

Il reçut la flèche en plein coeur. Ce compliment ne le laissa pas indifférent. Il pencha la tête sur le côté, sans cesser de la dévisager, elle et son sourire timide. Elle se détourna alors pour partir dans le couloir, le laissant se débattre dans ses différents états d’âme. Lui ? Quelqu’un de bien ? Ces mots ressemblaient étrangement à ceux de sa plus grande amie. D’un an plus jeune que lui, elle suivait la filière Médecine et avait fait sa scolarité à Serdaigle. Mais cela ne les avait jamais empêché d’être proche tous les deux. Elle lui disait parfois, qu’il était quelqu’un de bien. C’était bien la seule. Donc, elle aspirait à devenir son amie elle aussi ? Hm… Étrange décision. Flatteuse, certes, mais surprenante en tout point.

Rajani n’était pas un bon ami. Il oubliait tout ce qu’on lui disait et avec un sourire, il se faisait pardonner de ses négligences. Rajani utilisait les gens autour de lui pour améliorer son quotidien mais il ne lui était encore jamais arrivé de penser à l’autre avant lui. Le seule conclusion logique à laquelle le prince arriva en tournant et retournant les arguments dans sa tête, c’était qu’il ne devait pas la laisser faire. Elle était si habile en bon sentiment pour le détourner de ses travers, il n’aimait pas du tout cela. Une personne comme ça ne devait pas l’approcher. En plus, il se comportait si étrangement avec elle, il commençait à se poser trop de questions et cela ne lui plaisait pas du tout.

En marchant, il se vida la tête et passa en mode automatique. En mode Rajani, le grand. Rajani, le fier. Rajani, le petit con, dirait certain. Sa propre survie en dépendait. Elle n’avait pas été désagréable jusqu’à maintenant, c’était vrai. Mais si on la poussait un peu… « Qu’est-ce que tu en sais ? » Murmura-t-il d’abord au bout d’un long silence alors que le couloir arrivait à sa fin. Puis il le répéta un peu plus fort, provoquant le stupeur de quelques tableaux endormis qui s’indignèrent. « Qu’est-ce que tu en sais ?! » Il fit un signe de la main très sec pour envoyer les tableaux se faire voir sans aucune forme de respect, n’ayant d’yeux que pour la menace qu’il avait en face de lui.

Il leva un sourcil et baissa un peu les décibels se rappelant qu’on était au début de la nuit quand même. « D’où vient cette certitude étrange ? Tu m’as bien regardé ? Moi ? Quelqu’un de bien ? Que ma soeur me trouve exceptionnelle ? Qui es-tu pour m’assurer cela ? Tu as parlé deux fois avec ma petite soeur et tu penses nous connaître ?  » Le Rajani éloquent était en train de se donner en spectacle. De la pire des manières. « Tu sais écouter, je te l’accorde. Mais ne pense pas tout savoir sur moi alors qu’on ne s’est jamais côtoyé. » Il était volontairement dur avec elle dans l’unique but de la blesser, de l’éloigner. Qu’elle arrête de se mêler de ses affaires. Les belles paroles, il ne les écoutait pas. Les belles paroles, il s’en méfiait comme de la peste. Les bonnes paroles, c’était à lui de les prodiguer, de diriger les autres comme bon lui semblait mais jamais l’inverse. Il était loin d’être quelqu’un de bien. Et il en avait tellement conscience que c’en était presque douloureux.

Il se rapprocha dangereusement de la belle sa baguette illuminée dans la main se dressant entre eux deux. Plus pour l’éblouir et la déstabiliser que pour s’empêcher lui même de vraiment la regarder. « Contrairement à ma chère soeur avec qui tu as l’air de si bien t’entendre. Je ne te fais pas confiance. » Puis il baissait sa baguette et passa à côté d’elle et la doubla pour reprendre la marche sans l’attendre. Au bout de quelques pas, il se retourna cependant pour lui faire un avertissement. « La prochaine fois. Tu pourras garder tes convictions pour toi. C’est clair ? » Il avançait et s’apprêtait à terminer la ronde tout seul si elle décidait de ne plus lui parler. Secrètement, c’est ce qu’il espérait. Car au fond, il avait bien vu dans ses yeux la portée de ses mots. Il ressentait quelque chose de vraiment déstabilisant chez cette fille. Il ne pouvait pas la laisser le manipuler comme elle l’entend. Il en valait de sa survie. Alors… pourquoi ses mains tremblaient si fort à l’idée qu’elle se mette à le détester ?

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Pas de cerisier en fleur ou de ciel étoilé pour ce soir


Mon cœur bat assez vite, alors que je quitte la pièce. Je me dis que j’ai vraiment été stupide de dire cela. J’aimerais pouvoir retourner en arrière, mais ce n’est pas possible. J’entends sa voix derrière moi me demander ce que j’en sais qu’il soit quelqu’un de bien. Je me retourne alors qu’il me repose la même question, beaucoup plus agressif que la première fois. Je le regarde surprise encore une fois de ce brusque changement de comportement à mon égard.

Son regard est comme lors qu’il m’a abordé dans le couloir, assez froid et autoritaire. Je ne me laisse pas démonter pour autant et l’écoute avec un regard réprobateur. Je l’ai longtemps observé et je sais qu’il peut être parfois blessant. J’ai le sentiment qu’il perd pied en ma présence, mais décidément je ne comprends pas pourquoi. Depuis tout à l’heure il passe d’un état à l’autre et cela me déstabilise.

Je te signale que c’est toi qui m’as demandé comment ta sœur allait.

Je ne comprends vraiment pas pourquoi il réagit comme ça, alors que mes paroles n’avaient rien de méchant au contraire. J’essaye de me creuser la tête pour trouver une réponse logique à son changement si radical. Même s’il est blessant, je ne veux pas croire qu’il pense vraiment ce qu’il dit. C’est sans doute naïf de ma part, mais je n’ai pas envie d’y croire. Il n’a pas tort, on ne se connait pas, mais je l’ai observé depuis longtemps. Au début simplement par curiosité. Clairement au début, il n’était pas très avenant je trouvais. Je le trouvais même agaçant comme aujourd’hui. Mais petit à petit, j’ai vu d’autres facettes de lui, dans l’ombre.

Peut être que toi tu ne regardes que ton petit nombril, mais sache que d’autres personnes ce soucis des autres et peuvent s’intéresser à toi autrement que pour tes beaux yeux et tes belles paroles.

Ce n’est pas parce que toutes les filles lui font les yeux doux et lui répondent au doigt et à l’œil que je vais faire pareil. Il a un sale caractère et il est presque aussi têtue que James ce qui m’énerve au plus au point. Il s’approche de moi n’étant qu’a quelques centimètres de moi. Sa baguette m’éblouie et je n’arrive pas à le voir. Il me dit qu’il ne me fait pas confiance, ce qui est une preuve qu’il est totalement à l’ouest. C’est en total contractation avec ses paroles de tout à l’heure. Il ne me laisse même pas le temps de rétorquer qu’il me dépasse poursuivant son chemin avant de me cracher encore une fois son venin.

Celle-là, elle ne va pas passer. Je me sens mal et regrette presque tout ce que j’ai dis tout à l’heure. Je serre mes poings afin de me contrôler pour ne pas pleurer. Je ne veux pas lui donner cette satisfaction. Il me repousse, mais je ne sais pas pourquoi. Je ne vais pas lui faire ce cadeau au contraire. Je m’avance d’un pas décidé et le prend par le bras pour le forcer à se retourner. Evidemment, il est plus fort que moi, mais ce n’est pas grave. Je me mets devant lui et cherche à le regarder droit dans les yeux.

Très bien, ne me fait pas confiance ça met complètement égale. Malheureusement pour toi, je ne suis pas une de tes groupies qui exécutent tout tes souhaits.

Il est beaucoup plus grand que moi, mais je tiens bon. Mon cœur bat beaucoup trop vite et je cache comme je le peux mes mains qui tremblent. Ce n’est pas simple de tenir tête à la personne que l’on aime. Ma main est toujours posée sur son bras et comme tout à l’heure, je sens une légère charge électrique me chatouiller le bout des doigts. Mon regard est partagé entre de la bienveillance et de la tristesse. Ce garçon me rend folle et je n’arrive décidément pas à le cerner.

Je suis désolée si tu n’arrives pas à te voir comme moi je te vois. Cela fait un moment que…

Mon bras tombe lasse avant de baisser la tête. Je n’arrive pas à poursuivre ma phrase. Je ne peux pas lui dire, que cela fait un moment que je l’observe parce que je suis tombée sous son charme. Il va me prendre pour une de ses filles qui lui tournent autour en permanence. Alors que tout est simplement arriver par hasard. Il est connu dans le château, mais pas forcement pour des bonnes choses. Soit on l’adule ou alors on le déteste pour son comportement. Sauf que j’ai voulu voir par moi-même et je me suis prise simplement au jeu.

Je me sens tellement stupide à cet instant. J’aurais peut-être du simplement rester à ma place et ne pas avoir cette idée stupide de vouloir lui ouvrir mon cœur. Je tremble un peu retenant mes larmes. Je suis forte. Je vais pour me retourner, afin de poursuivre mon chemin et c’est à ce moment que le nuage sombre qui planait dans le ciel depuis tout à l’heure disparait, laissant la lune nous éclairer. Mes yeux sont brillants, du au larme que je retiens. Je crois que nos regards se croisent un instant avant que je lui tourne le dos.

J’avance doucement dans le couloir, cherchant à retrouver mes esprits. Je me sens idiote. En tant normal, n’importe qui aurait eu envi de lui en mettre une ou l’aurait insulté et détesté. Malgré tout, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai le sentiment que ce n’est pas ce qu’il veut vraiment et qu’il est aussi perdu tout comme moi. J’aimerais savoir ce qu’il se passe dans sa tête. Comme tout à l’heure quand il m’a dit que mes émotions le perturbaient.

Pourquoi tu dis que je te perturbe ?

Ma phrase est sortie toute seule de ma bouche sans vraiment savoir pourquoi. Ma tête me dit que je n’aurais pas dû, alors que mon cœur lui veut savoir. Il est dans le flou et moi aussi. Je me retourne, comme tout à l’heure ou nous jouons à un jeu qu’un de nous maitrise et aucun de nous ne connait les règles. On s’éloigne on se rapproche et cela me fait perdre la tête. Je n’ai pas fait tout ça pour rien.

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Tout ce que la préfète avait pu lui répliquer, Rajani ne l’avait pas écouté. Il fermait son esprit. Pensant du plus fort qu’il put : Va-t-en ! Va-t-en ! Va-t-en ! Pour retrouver sa chère solitude et oublier toute cette histoire. Il avait simplement repéré les sanglots dans sa voix. Il ne se concentra que sur la colère et la frustration qu’il sentait tournoyer autour de lui. Elle était déçue. Elle lui en voulait. Va-t-en. Laisse-moi. Il fallait qu’il tienne bon jusqu’à ce qu’elle parte. Et après, ce serait fini. Il pourrait à nouveau être lui-même sans jamais se soucier d’autrui. Bien sûr, elle éviterait son regard pendant les réunions des préféts. Ses amies se moqueraient d’elle quand il racontera ce qui s’était passé et cela l’aidera à prendre du recul par rapport à cette indécente qui avait osé fouiller dans son coeur, tenter de l’approcher au-delà des apparences et qui éprouvait d’autres sentiments étranges que l’admiration et la jalousie.

Seulement alors que le prince espérait de toutes ses forces qu’elle parte et éclate en sanglots au loin, elle se dirigeait dans sa direction. L’élan de détermination qu’il sentit arriver droit sur lui, lui provoqua un frisson d’effroi sur toute la colonne vertébrale. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu aussi peur de quelqu’un. Elle s’accrocha à son bras et il fut connecter à elle. Il y sentit tout son désespoir, son incompréhension mais surtout une confiance rayonnante. Une émotion apaisante qui semblait lui murmurer : Je n’ai pas menti Rajani. Je pense vraiment du bien de toi. Du plus sincèrement de mon coeur. avec une violence qu’il était incapable d’ignorer. Sa première phrase pleine de venin ne lui parvint pas, il en saisit que des bribes incompréhensibles, complètement absorbé par son don d’empathie.

Il arrêta alors de se débattre et elle le tenait si bien qu’il se figea sur place et tourna accidentellement la tête… pour plonger directement dans le regard triste mais sans la moindre once de méchanceté de la jeune femme accrochée à son bras. Sa concentration et ses barrières mentales cédèrent pour enfin entendre les paroles de sa camarade. « Je suis désolée si tu n’arrives pas à te voir comme moi je te vois. Cela fait un moment que…» Elle le lâcha alors à ce moment-là en baissant la tête. Que quoi ? Rajani était incapable de comprendre la portée des sentiments cachés derrière ses mots. Mais il avait encore une fois senti dans ce contact un attrait magnétique qui faisait qu’il ne pouvait pas se détacher d’elle même quand elle arrêtait de le toucher. Il ne pensait plus. Ne vibrait que par elle. N’entendaient bourdonner que la bienveillance dans sa chair, sa tristesse lui rongeait les os.

Tandis qu’elle s’éloignait il tentait de reprendre le contrôle. Ce n’est pas ce que tu ressens. se répétait-il plusieurs fois, ses yeux suivants tout de même celle qui le perturbait au plus haut point. Il perçut très clairement les larmes retenus dans les yeux de celle-ci, il était tellement connecté à elle, que ses propres yeux se remplirent de larmes à son tour. Et au moment où celle-ci se retournait dans le clair de lune, Rajani eut le coeur brisé et les larmes coulèrent d’elle-même pour témoigner de la force des émotions qui le secouait intérieurement depuis qu’il avait tenté de la rejeter. C’était une blague !   se maudit-il. Comment pouvait-elle ressentir tout ça sans s'effondrer ? Etait-elle en train de s’éloigner pour de bon ? Rajani serrait les poings, aillant du mal à retenir ses émotions qui le faisaient vaciller. Encore une larme, puis une autre et ce fut le flou complet.

Il ne contenait plus rien, la limite avait été franchie. Cela n’arrivait plus. Mais peut-être cela aurait dû arriver depuis bien longtemps. Il ne pouvait plus réfléchir, il n’était que douleur, humiliation, fureur mais pourtant, au fond de lui, il avait compris : elle n’était pas comme les autres. C’était la toute première fois qu’il n’avait pas réussi à faire complètement fuir quelqu’un. La preuve, c’était qu’elle posa une nouvelle question qui allait le liquéfier sur place. « Pourquoi tu dis que je te perturbe ? » Sa voix était lointaine pour l’esprit de Rajani mais elle lui parvint tout de même. Et le plongea dans une colère noire. Comment ? Comment osait-elle poser cette question ?! La fureur se mêla à ses larmes et il était incapable de rétorquer quoi que ce soit. Il pleurait déjà, tremblant de tout son corps, comme un enfant qui s’effondrait alors que la peine d’un adulte paraissait bien moins dévastatrice.

Par réflexe, Rajani se retournait à son tour pour ne pas qu’elle puisse le voir dans cet état. Mais il arrivait à un point de non retour. Avait-il la force ne serait-ce que de faire quelques pas pour s’éloigner d’elle ? Il tenta. Fit un pas puis un autre. Les émotions lui coupèrent les jambes et il tomba à genoux, cacha son visage dans sa grande capuche. Disparue toute la prestance, effondrées toutes les barrières qu’il mettait soigneusement en place pour cacher au monde entier toute la vulnérabilité qui le définissait de l’intérieur. Seule Mahika, sa chère soeur et Becky, son amie, connaissaient ses failles. Savaient qu’en passant ce fameux point de non-retour, il était inconsolable. Ceci se produisait souvent la nuit et dans son lit, il parvenait à le cacher aux autres. Ou à faire de longue balade solitaire pour gérer ses émotions loin des regards indiscrets. Mais là, c’était le pire moment. Et il ne pouvait plus bouger, tel un animal blessé pris à son propre piège.

Il contint difficilement quelques gémissements de douleur. Il avait l’impression qu’un poignard s’était planté dans son coeur. Il était tout-à-coup détesté par toute la planète et il sentait les regards glacés le fixer quoi qu’il fasse dans son dos. Il avait l’impression que son crâne allait exploser à cause de la fureur qu’il ressentait pour le monde entier. Il faisait de son mieux pour lutter contre ce raz-de-marée. Mais c’était trop tard. Il contenait un cri de rage en serrant très fort les dents, laissant simplement les larmes coulés et tombées sur ses genoux. Il les essuya d’un revers de la manche, faisant de son mieux pour ne pas croiser le regard de celle qui devenait la nouvelle témoin de son plus profond secret. Le pire dans tout cela, c’était qu’il avait envie de la toucher. Il avait envie de poser sa main sur la sienne pour être connecté à nouveau à sa bienveillance. Il se maudissait intérieurement de se sentir si faible. Comment trouver la force de se reconnecter au monde ? Il était dans un tel état, il aurait voulu se rouler par terre tellement la douleur était intense. Il devait se libérer. Par n’importe quelle moyen.

Dans son état, il ne pouvait pas parler. Alors Rajani tenta quelque chose. Quelque chose de fou. Il suivit cette envie irrésistible. Et posa simplement sa main tremblante sur la main de celle qui était venue voir ce qui se passait et qui malgré tout ce qu’il avait dit à son égard, avait refusé de l’abandonner. La douce connexion qui s’établissait entre eux parvint à lui faire sortir la tête de l’eau et Rajani trouva le courage de relever la tête, non sans avoir au préalable essuyer une nouvelle fois les larmes qui avaient humidifié ses joues. Ce contact lui offrit une oasis bienvenue et il trouva la force d’articuler quelques mots. « Pourquoi, tu n’as pas peur de moi ?  » fut la première interrogation qui franchit ses lèvres.

Il bascula pour s’asseoir sur ses fesses, les jambes repliées sur lui-même sans bouger la main qu’il avait posé sur le sienne. Grâce à leur contact, il put gérer peu à peu les émotions qui l’avaient assailli. Puis il trouva logique de simplement expliquer la situation. « En fait… je suis empathe. » Et en regardant leurs mains qui se touchaient, il ajouta. « Les émotions que je ressens ne sont pas toujours les miennes… Et c’est parfois… difficile à vivre. » Il poussa un soupir, calmant le torrent de larmes qui l’assaillaient de nouveau. Il n’allait pas se remettre à pleurer alors qu’elle était si proche de lui c’en était absolument hors de question. « Quand je te touche, je me sens un peu mieux. Pardonne donc… ça. » Ajouta-t-il en désignant du menton leurs mains. Il détournait le regard mais c’était complètement absurde. Par ce contact, il savait qu’elle était une oasis dans ses tourments intérieurs. Que ce pouvoir qu’elle avait sur lui… N’avait rien de dangereux comme il l’avait d’abord imaginé. Mais difficile pour cette tête de mule de se laisser convaincre.

C’était délicat car si elle retirait sa main ou rompait le contact, il sentait le raz-de-marée le menacer encore. Et c’était pourtant très embarrassant de toucher volontairement une inconnue pour se sentir mieux. Mais c’était ça ou pleurer comme un bébé dans ses bras. Rajani le digne tentait de son mieux de garder intact les apparences bien que celles-ci aient certainement déjà voler en éclat aux yeux de sa bienveillante interlocutrice. Il trouva donc opportun de tenter de s’excuser pour ne pas que la belle le laisse en plan dans cette situation difficile par simple vengeance. Ce que lui aurait probablement fait à sa place. « Je vois ta sincérité, Winifred Fawley. Je sais que tu ne m’as pas menti tout à l’heure avec de faux compliments dans le but de m’amadouer. J’ai horreur qu’on me mente, ça me met hors de moi alors… Je te demande de me pardonner pour ce que j’ai dit. » Impossible de la regarder à nouveau dans les yeux cependant. Mais encore une fois, grâce à ce contact, il savait qu’elle ne l’abandonnerait pas à son triste sort et qu’elle lui était reconnaissante de lui donner enfin quelques explications sur son comportement.

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Pas de cerisier en fleur ou de ciel étoilé pour ce soir


Je sens qu’il y a autre chose entre nous. Que Cela va bien au-delà d’une pauvre fille qui tombe amoureuse du gros dur de l’école. Mais je ne comprends pas, son comportement si changeant avec moi. La pression me submerge, alors que ma gorge est serrée retenant mes larmes. Je ne veux pas pleurer. Alors que je me tourne, je ne vois pas son visage mais seulement son dos. Je tremble comme une feuille a l’idée qu’il parte, me laissant seule sans réponse a toutes les questions que je me pose. C’est peut-être mieux ainsi ? Qu’il reste dans ta tour d’ivoire et moi dans l’ombre. J’essaye de m’en convaincre. Prête à repartir dans l’autre sens, alors qu’il fait de même.

Mais je le vois tomber à genoux sur le sol froids du couloir. Je suis prise de peur et de panique. Mon cœur se brise le voyant comme ça. Lui qui est toujours aussi sûr de lui. Je m’inquiète ayant peur qu’il souffre de je ne sais qu’elle maladie. Je me précipite sans vraiment réfléchir vers le jeune homme au sol. J’ai envie de l’appeler, mais aucun son ne sort de ma bouche. J’ai tellement retenu mes larmes que je suis incapable de parler. Et de toute façon, ma priorité est tout autre maintenant. Quand j’arrive à sa hauteur, j’entends ses sanglots et je vois son corps tressaillir. Je ne tiens plus, et me mets a pleurer aussi.

Je ne peux pas être indifférente à sa détresse qui me touche en plein cœur. J’ai envi de le prendre dans les bras, mais je n’ose pas, de peur de lui faire mal, ne sachant pas ce qui lui arrive. Je me contente simplement de m’assoir en face de lui et de pleurer avec lui. Comme si mes larmes pouvaient atténuer les siennes. J’avance ma main vers lui, mais la recule avant de la poser à quelques centimètres de la sienne. Je voudrais le réconforter, mais ne sais pas comment faire.

Le temps passe, plusieurs secondes ou minutes, je ne sais pas. Mais je reste là à ses côtés, pour lui montrer que je suis là. Finalement, je vois sa main bouger et venir vers la mienne. Je ne l’enlève pas bien au contraire. Sa main tremblante couvre la mienne. Je n’avais jamais remarqué qu’il avait de si grande main comparait à la mienne. Je sens la chaleur de sa paume et mon cœur paniqué s’apaise. Je peux voir que lui aussi à l’air beaucoup plus calme, il ne tremble plus. Je le regarde lever la tête et passer son autre main sur son visage. Il ne me regarde pas et je ne le force pas non plus contrairement à tout à l’heure, de peur qu’il me rejette encore une fois.

Sans question m’arrive en plein visage comme une claque. Mon souffle se coupe, alors que les seuls mots que j’ai envi de dire c’est simplement « parce que je t’aime ». Ma petite voix me supplie de lui dire, mais je ne fais rien. Trop peur de le faire fuir pour de bon. Mais quoi répondre alors ? Il y a trop de chose qui se bouscule dans ma tête. J’ai envi d’être sincère. D’une petite voix, presque un murmure que personne ne peut entendre, je prends la parole.

Parce que je tiens à toi, plus que tu ne le penses…

Cet aveu à demi-mot, m’empêche de respirer. J’ai l’impression que le ciel me tombe sur la tête, alors qu’il change de position sans pour autant lâcher la main. Il finit par m’expliquer la raison de son changement et tout devient plus clair. Je l’écoute avec attention et les pièces du puzzle commencent à s’imbriquer ensemble. Je comprends mieux ce sentiment que j’avais quand je le voyais dans les couloirs. Cette distance qu’il mets avec les autres et non avec sa famille. Je le savais que sa allait beaucoup plus loin qu’un simple garçon qui se pensait mieux que les autres. Je comprends mieux pourquoi il s’enferme dans sa tour d’ivoire. Ressentir la détresse des gens doigts être horrible pour lui. Il ne me regarde toujours pas, mais je souris heureuse de comprendre enfin. Par contre, le rougis me monde aux joues alors qu’il désigne sa main sur la mienne en me disant que je l’apaise. Mon cœur manque un battement avant de tambouriner dans ma poitrine. J’ai envi de le regarder, de voir son visage camoufler à moitié par sa capuche. Sans m’en rendre compte, je tourne ma main afin de pouvoir enlacer mes doigts avec les siens.

Je ne t’inquiète pas pour ça…ton contact m’apaise aussi.

Je me rapproche un peu plus de lui. Je peux sentir un peu son corps trembler. Même s’il a l’air plus calme, j’ai l’impression que cet équilibre est fragile. Pour le soutenir et lui faire comprendre que je ne bougerais pas je serre sa main dans la mienne. Je ne l’ai pas abandonné tout à l’heure, ce n’est pas pour le faire maintenant.

Il reprend la parole et c’est la première fois que je l’entends prononcer mon prénom. Cela provoque en moi une joie sans doute sur dimensionné. Cela peut paraître idiot, mais je n’y peux rien. Sa voix douce me transporte et j’en oubli d’être raisonnable. De ma main libre, je caresse sa joue comme si elle était en porcelaine pour enlever une dernière larme.

Appelle moi Wini et je n’ai rien à te pardonner car je ne t’en veux pas et je ne te mentirais jamais.

Cela sonnait comme une promesse à mes yeux. Une promesse sincère qui j’espérais toucherais son cœur et l’apaiserais. Je n’ai jamais été contre lui, même quand au début que je l’ai connu, mon avis était similaire à celui des autres. Je n’ai pas voulu y croire, pourquoi ? Je n’ai pas la réponse encore aujourd’hui et je ne l’aurais sans doute jamais. Et de toute façon, cela n’a pas d’importance. Ce qui compte pour moi c’est le moment présent. Je suis heureuse d’avoir mieux compris ce garçon qui me fait fondre.

Je lève son visage afin de pouvoir le voir. Nos yeux se croisent en à peine quelques secondes, que je ne peux plus me détourner de ses pupilles de glace qui sont chaleureuse pour moi. Ma main caresse une de ses dreads. Je détaille son visage comme si j’avais peur de l’oublier. Je ne me suis jamais senti aussi bien qu’a ce moment présent. Sans parole, je ne pense qu’a ce que j’éprouve en ce moment même pour qu’il puisse le ressentir. Le soulagement de le voir apaisé, la joie de partager un moment avec lui et mon amour pour lui qui s’enflamme dans ma poitrine.


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En plein conflit intérieur, le prince était à terre. Tremblant de tout son être, la ronde qu’il devait effectuer avec Winifred Fawley, sa préfète-en-chef, à qui il avait deux trois mots à dire pour avoir annulé des retenus qu’il avait donné à sa petite soeur… avait pris une drôle de tournure. Peut-être que “drôle” n’était pas vraiment le bon mot. Rajani aurait plutôt pensé à un “curieux revirement de situation”. A son contact, il s’était d’abord senti absorbé. Hypnotisé par la jeune femme. Étonné par ses sages paroles bienveillantes. Puis au premier doute, il avait retourné sa veste dans l’espoir de la faire fuir. Qu’on le complimente, ça ne le dérange pas. Mais qu’on tente de l’amadouer et de le rendre docile avec de si juste compliment ampli de conviction, Rajani se méfiait.

Sa nature empathique était telle qu’il avait été obligé de se construire ainsi. Comment se positionner face aux autres alors que d’un simple contact on peut démonter toutes leurs émotions. Enfant, il avait beaucoup souffert de cela. Honnête, gentil, il voulait aider les autres et jouer les bons samaritains en leur prenant la main pour partager son don fascinant. Bien sûr, il faisait peur à tout le monde. On ne pouvait rien lui cacher. Comment être ami avec un type pareil ? Cette mauvaise expérience auprès des enfants moldus la aidait à comprendre qu’il ne devait pas utiliser son don pour aider les autres. Mais pour s’en défendre. Forgée une cuirasse assez épaisse pour ne plus être heurté par les émotions d’autrui. Les éloigner à tout prix, se ficher complètement de leur sort. Ne dépendre de personne. Ainsi il se protégeait la majorité du temps.

Mais ce soir, tout était à l’envers. En souhaitant la faire fuir, elle était alors revenue vers lui quand il s’était écroulé. Il avait ressenti ce qu’il lui infligeait avec une telle intensité qu’il en avait perdu sa propre consistance, tout ce qui faisait qu’il était lui. D’où pouvait venir cette connexion ? La seule certitude qu’il avait à ce moment-là, c’était que la main dans la sienne s’était retourné pour mieux accepter ce contact. Qu’en la touchant, c’était moins pire. Qu’il revenait peu à peu à lui même. Qu’elle était son nouveau médicament, sa bouée de sauvetage alors qu’il avait lui-même provoqué la collision dans l’iceberg. « Parce que je tiens à toi, plus que tu ne le penses… » Tenir à lui, vraiment ? C’était absurde. Ce sera donc ça qui la rend spéciale ? Elle n’avait pas peur… parce qu’elle voulait devenir son amie ? Depuis Becky, il n’avait jamais connu de femme assez obstiné pour le supporter longtemps. Cette idée l’intriguait au plus haut point. Et le détournait peu à peu de ses tourments pour mieux l’en libérer.

« Je ne t’inquiète pas pour ça…ton contact m’apaise aussi. » Vraiment ? Toutes les personnes qu’ils touchaient parlaient d’un choc électrique désagréable, d’un sentiment d’être observé dans leur être qui les dérangeaient profondément. Seule sa famille et Becky acceptait qu’il entre en connexion avec eux de cette manière. Il était curieux qu’elle se sente apaisé grâce à lui. Mais un léger sourire naquit sur ses lèvres à cette idée. « Appelle moi Wini et je n’ai rien à te pardonner car je ne t’en veux pas et je ne te mentirais jamais. » Comment pouvait-elle dire des choses si belles avec autant de sincérité dans le coeur ? Rajani le voyait, il était en train de la toucher. Elle rayonnait encore plus fort et cette chaleur l’apaisait complètement. Il remit enfin les pieds sur terre et son sourire ne quitta ses lèvres que lorsqu’il fut à nouveau surpris par son attitude.

Elle avait levé les yeux. Et avec la pleine lueur de la lune, Rajani fut frapper par un détail qu’il n’avait encore jamais identifier. Ce n’était pas émeraude qui qualifierait le mieux l’éclat de son regard. Ce qui le rendait si singulier et hypnotique, c’était la bicolorité de celui-ci. Un oeil émeraude, un oeil saphir. « Tu es une femme surprenante, Wini. » Alors qu’il parlait, il sentit qu’elle vint jouer avec l’un de ses tresses qui s’étaient échappé de son chignon. « Ne jamais mentir, c’est une promesse que peu d’être humain ferait sans sourciller. »  De son autre main, il retira sa capuche et essuya le reste d’humidité aux bords de ses longs cils. Il se redressa pour se mettre en tailleur, sans retirer sa main de la sienne encore une fois. Et… on pouvait même voir l’ombre d’un sourire tandis qu’il appréciait qu’elle détaille son visage avec tant d’application.

« Vous êtes courageuse miss Poufsouffle. Pourquoi ne pas avoir choisi la maison des lions dans ce cas-là ?  » Tel un enfant que l’on peut apprivoiser en s’intéressant à lui, Rajani était en train de s’ouvrir pleinement à elle. Comme elle avait touché sa tresse, il approcha sa main de ses cheveux à elle aussi, détaillant son visage comme s’il le regardait pour la première fois. Mais il s’arrêta bien vite sur une mèche de cheveux. Avec des petits yeux surpris, il s’extasia à demi-mots, sans trop assumer ce qu’il était en train de dire : « Que c’est doux. » Voyant qu’elle ne se vexait pas, il ajouta : « Becky ne veut jamais que je lui touche les cheveux alors que c’est elle qui m’a appris à me coiffer. » Il haussa les épaules. L’air de dire “ on y peut rien ! “ Il se sentait bien mieux et aurait pu retirer sa main pour terminer la ronde plus sereinement. Mais une chose de la plus haute importance s’était produite : Rajani n’en avait pas envie. Il était tout simplement heureux de s’être faite une nouvelle amie et ne souhaitait rompre ce moment pour rien au monde.

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Pas de cerisier en fleur ou de ciel étoilé pour ce soir


Alors que nous sommes assis tout les deux part terre, le temps semble être en suspens. Nous nous regardons, comme si nous nous connaissions depuis toujours, mais en même temps on se découvre l’un l’autre. J’en oublie presque ma mission du soir. D’un côté, ce couloir et le moins difficile à surveiller de tout Poudlard et je doute que nous rencontrions quelqu’un. Contrairement à tout à l’heure, je sens qu’il m’écoute avec attention. Je peux même distinguer un sourire sur son visage qui me ravie. J’ai le sentiment que ce sourire n’est que pour moi, comme un secret.

Je ne sais pas si je l’ai touché comme je le souhaite, mais le plus important c’est qu’il soit apaisé de ses tourments. Je vois en face de moi un jeune homme nouveau. J’avais une intuition le concernant et grâce à cette soirée des plus particulière, je pouvais enfin le rencontrer. La lune l’éclaire et la lumière le rend encore plus beau. Nos mains l’une dans l’autre, distraitement, je caresse sa main de mon pouce.

Pour la première fois je l’entends m’appeler Wini et cela me rend fébrile. Je fais tourner sa dreads entre ma main. J’ai toujours rêvé de faire cela. C’est sans doute idiot, mais on a tous un petit plaisir coupable. Je rougis d’ailleurs, alors qu’il me voit comme une femme. Malgré notre différence d’age qui est certes, petite, j’avais peur que cela soit un frein.

C’est parole prenne tout leur sens. C’est vrai que souvent le mensonge est encré à la nature humaine. Mais tout ce que je veux c’est me montrer sincère avec lui. Je ne veux pas blesser, plus qu’il ne peut l’être à cause de son pouvoir. Il finit par enlever sa capuche me permettant de voir encore mieux son visage. Je lui offre un sourire radieux.

Je ne peux pas m’empêcher de rire doucement quand il me demande pourquoi je n’ai pas choisi Gryffondor. C’est vrai, qu’il y a cette rumeur qui cours, disant que l’on peut choisir sa maison. Je me souviens de ma répartition, le Choixpeau n’a pas mis bien longtemps à faire son choix. En y repensant, j’ai fait beaucoup de chemin depuis que je suis entrée en ces murs. Dans un murmure, je lui réponds.

Je ne suis pas quelqu’un de très courageuse…juste quand cela concerne quelques choses ou quelqu’un qui vaux le coup de se jeter à l’eau.

Tout comme moi, il prend une de mes mèches de cheveux entre ses doigts. Mes joues deviennent encore un peu plus rouges. Ses yeux ne brillent plus dû aux larmes versées, mais part la surprise et la découverte. Je me mets à mon tour en tailleur en face de lui, nos genoux l’uns contre l’autres sans pour autant lâcher sa main. J’avoue au fond de moi, existe la peur que si je le lâche, il soit de nouveaux submerger. Et aussi je dois bien le reconnaître, c’est agréable d’avoir une intimité, une connexion particulière avec lui.

Je lui offre un rire un peu charmeur malgré moi, quand il parle de son amie. Je me souviens d’elle pour l’avoir croisé à plusieurs reprises. C’est une belle femme qui a beaucoup de succès auprès des garçons. Après, je n’ai pas plus fait attention à elle, n’ayant yeux que pour le beau indien.

Tu te coiffes très bien, j’aime voir ton visage quand tu fais ton chignon.

Je replace une de ses mèches derrière son oreille et en profite pour caresser sa joue puis sa nuque. Je ne suis pas gênée de mon geste, car cela me semble tellement naturelle. J’ai envie de le connaitre plus et d’en découvrir encore un peu plus sur lui. Je me mords la lèvre un peu n’osant pas poser la question qui me turlupine de peur que mon sentiment d’être spécial à ses yeux ne soit pas vraiment. Après comme il me l’a dit, il me trouve courageuse et il en vaut la peine.

Dit Rajani, est ce que je suis la seule qui arrive à t’apaiser de cette façon ? Que ce passe-t-il quand tu es en contact avec les autres ?

Je serre un peu sa main dans la mienne pour lui faire comprendre que je parler de nos mains jointes l’une à l’autre. J’essaye de me souvenir si je le vois tenir quelqu’un par la main ou dans ses bras dans les couloirs autres que sa petite sœur et sa meilleure amie. JE n’ai pas l’impression que ce soit le cas, mais je me fais peut-être des illusions, voulant absolument avoir ce lien particulier avec lui. Après, on ne peut pas forcement toujours compté sur la chance ou le destin. S’il existe réellement. Alors qu’il a toujours une mèche de mes cheveux entre ses mains, je ne me suis pas rendu compte que je me suis rapprocher de lui par réflexe.

Nos visages ne sont qu’à quelques centimètres l’un de l’autre et étrangement, me sens sereine. Mon cœur bat normalement, comme si tout était normal dans notre manière de nous comporter. Mon regard ne détourne pas du sien depuis tout à l’heure, il m’aspire et j’ai l’impression qui lis en moi comme dans un livre ouvert. D’une voix a peine audible je lui murmure.

Tu me fais confiance ?

Ce n’est pas une vraie question, car j’ai déjà pris ma décision sur mon acte. Sans peur, je m’approche encore de lui fermant les yeux et déposant un furtif baiser sur sa joue touchant la commissure de ses lèvres provoquant en moi un frisson m’électrisant. Ce baiser est léger et doux, je me recule quelques peu, restant à quelques centimètre de lui, mais suffisant pour le regarder encore, sans jamais m’en lasser.



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Ces révélations murmurées étaient douces à ses oreilles de prince. « Je ne suis pas quelqu’un de très courageuse…juste quand cela concerne quelques choses ou quelqu’un qui vaux le coup de se jeter à l’eau. » Winifred parlait tout en sous-entendu. Heureusement avec sa main dans la sienne, ses intentions étaient plus claires. Il en valait la peine ? Peu de gens osait lui parler franchement et il appréciait cependant ceux qui réussissait à franchir le pas. Le pouce délicat de la jeune femme remue doucement dans sa paume et au début, cela la surprit. Voir chatouiller. Mais il avait fini par s’y habituer et plus vite qu’il ne l’aurait cru.

« Tu te coiffes très bien, j’aime voir ton visage quand tu fais ton chignon. » Le sourire de Rajani revint l’espace d’un instant, plutôt fier de sa chevelure dont il prend grand soin avec tout le sérieux dont il est capable. « Merci. » Lui mumura-t-il comme un ronronnement de chat satisfait. Alors qu’elle relâcha sa tresse, il gardait sa mèche de cheveux toute douce entre les doigts comme un talisman et la laissa approcher sa main derrière son oreille pour la remettre en place. Puis les doigts glissèrent sur sa joue et Rajani ferma un instant les yeux, laissant ce contact l’apaiser encore un peu plus. Ou peut-être… était-ce un autre sentiment qui commençait à fourmiller au creux de sa poitrine ?

Quand les doigts glissèrent dans sa nuque, un frisson parcourut la colonne du jeune homme qui n’osa plus bouger l’espace d’un instant. Elle se mordit la lèvre avant de parler. Ce qui éveilla d’autant plus son attention. « Dit Rajani, est ce que je suis la seule qui arrive à t’apaiser de cette façon ? Que ce passe-t-il quand tu es en contact avec les autres ?  » Elle avait osé l’appeler par son prénom et cela lui plu. Il pencha la tête sur le côté, réfléchissant à sa réponse car cela lui était souvent difficile de définir ce qui se passait pendant ces moments là. « Tu es la seule. » Finit-il par expliquer en replongeant dans le regard bicolore. « En tout cas, c’est la première fois que c’est si efficace alors qu’on ne se connait pas… Enfin, j’ai compris que tu sembles bien me cerner mais j’ignore pourquoi... »

Au fur et à mesure de la conversation, elle s’était rapprochée de son visage, peu à peu. Si bien qu’il finit par être troublé par cette présence. Ou plutôt, surpris de ne pas s’être rendu compte plus tôt qu’elle pouvait si facilement briser ses barrières et presque le toucher avec autant d’aisance. Etait-ce dû à son contact qui l’apaisait avec autant de délice ? Difficile à dire. Rajani n’arrivait plus à aligner deux pensées cohérentes. Il ne voit plus qu’elle, incapable de réagir alors qu’elle articule ces mots : « Tu me fais confiance ? »  Avait-il le choix ? Elle s’approchait déjà pour venir embrasser le coin de ses lèvres et un choc électrique le traversa. Et son coeur se mit à battre très fort. Il posa d’ailleurs sa main sur sa poitrine en écarquillant les yeux de surprise.

Sans pour autant lâcher la main de la préfète. La foudre lui était telle tombé sur la tête ? A priori, non. Il sentait une satisfaction chez la belle, vibrant entre son coeur et le sien. Il tenta de mieux comprendre ce qui lui arrivait. Alors il se pencha vers leurs mains liées, les observa avec attention, passa un doigt de son autre main sur le dos de la main de la jeune femme, doucement. Son coeur s’extasiait sous la caresse, le vivant comme quelque chose d’intense, ne sachant plus si c’était ses sensations ou celle de Wini. « Wini… Je… Ce que tu ressens…  » Il commençait à comprendre. Il n’osa pas répondre et posa simplement ses lèvres sur le dos de la main de la jeune femme. Comme un papillon qui ne se serait posé que quelques instants.

Il finit par doucement tendre sa main pour la décoller de la sienne. C’était fou. Comment était-ce possible ? Il perdit son sourire, se laissant absorber de nouveau par ses peines. « Je te fais confiance. Tu m’as prouvé tant de choses ce soir. Il n’y a pas de doute possible. Merci beaucoup pour ça… par ailleurs. » Il se releva et épousseta sa cape de sorcier avant de tendre la main pour l’aider à ce qu’elle se relève à son tour. Il semblait de nouveau très songeur, lointain. A bien y regarder, on pouvait lire de la peur au fond de ses pupilles. Quand sa binôme se relève à son tour, il lui prend les deux mains avec douceur. Mais le regard fuyant. Comme lorsqu’on s’apprête à dire quelque chose de difficile. « C’est fou. Mais… je ne sais pas si…  » Il perdait toute contenance ce soir, il eut un petit rire à cette pensée. « Tu me fais vraiment perdre tous mes moyens ! » Il tentait de sourire un peu puis retrouva son sérieux.

Il se fit alors plus menaçant, changeant de masque, fronçant les sourcils pour l’impressionner et la faire reculer d’un pas vers le mur tout proche. Il lâcha ses mains pour la saisir par le poignet, souleva son bras au dessus de sa tête. Il utilisa toute son emprise et il plaqua son front contre le sien, haletant. « La question que tu devrais te poser plutôt... » Il relâcha ses mains, gardant cependant son front collé au sien, se délectant de son contact, sachant qu’elle n’avait pas eu peur malgré tout son manège pour la déstabiliser à nouveau. « … est-ce que je suis un homme qui mérite ta confiance ? » Il s’éloigna un instant, passa à son tour ses doigts le long de la joue, sur le cou, sur l’épaule dénudée avec une fascination non feinte.

Car ce que Wini ressentait, n’était pas de la bienveillance aveugle, une confiance extrême ou une innocente façon de l’admirer. Rajani avait compris, il avait vu dans son coeur. Sa charmante détermination, sa façon de contrôler son coeur qui s’emballait à chacun de leurs contacts, tout cela, ça ne pouvait être qu’une chose. Lui aussi le sentait vibrer en lui, comme un aimant puissant, il voulait la toucher, pas uniquement pour son bien-être, ni pour l’apaiser émotionnellement. Il était déjà accro à sa peau, accro à ce qu’elle lui procurait, accro à elle en à peine quelques heures passées à ses côtés dans ces couloirs sombres où les rayons de lune jouaient à cache-cache. Et dans un élan qui le dépassait, comme si son coeur avait décidé à sa place et se fichait des conséquences que sa tête redoutait, le prince baissa la tête vers la belle et déposa ses lèvres sur les siennes.

Ce fut un baiser brûlant mais doux. Quand les lèvres se scellèrent, sa main se glissa dans la nuque de la jeune femme et l’autre en creux de ses reins, comme pour l’empêcher de le fuir. C’était une telle évidence, son corps prenait feu tellement les sensations étaient intenses. Il ressentait ses envies et se les approprier. Quand il titilla sa lèvre de ses dents, il se délectait de la moindre de ses réactions, s’approchant encore un peu plus du mur, la serrant bientôt désespérément contre lui. L’émotion fut d’une telle ampleur, que le baiser finit par se rompre et le prince eut de nouveau les jambes flageolantes. Il fit de son mieux pour le cacher en prenant appuie sur le mur derrière sa belle. Mais les larmes salés qui avaient refait surface sur ses joues n’en étaient que des preuves flagrantes : il était à la fois heureux et triste.

Heureux d’être accepté et aimé par une jeune femme qui avait su le remettre à sa place et qui était pleine de surprise. Triste parce qu’il était convaincu du plus profond de son être de ne jamais pouvoir la rendre heureuse à son tour.

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Pas de cerisier en fleur ou de ciel étoilé pour ce soir


Le temps de réponse a ma question fut long, mais la réponse me remplis de joie quand sa voix me dit que je suis la seule qui l’apaiser. Je me sens d’autant plus sur de moi, persuadé qu’il a quelques choses entre nous de particulier que moi-même je n’arrive pas à définir.

« En tout cas, c’est la première fois que c’est si efficace alors qu’on ne se connait pas… Enfin, j’ai compris que tu sembles bien me cerner mais j’ignore pourquoi... »

Je sais très bien pourquoi je le comprends si bien. Mais, je n’ose pas le dire à haute voix, pas pour le moment. Il semble déjà déstabilisé par ce que nous vivons, alors je ne veux pas lui faire peur en lui disant que je l’aime. Surtout que, de ce que j’ai compris, il doit le sentir non ?

Alors que je me suis approché de lui pour déposer un furtif baiser sur le coin des lèvres je peux voir sa surprise dans son regard. Le temps d’un instant, je me dis que ce n’était pas une bonne idée. Mais il ne bouge pas et ne me repousse pas. Je vois son regard passer de mon visage à nos main liés. J’entends à peine ses murmures quand il embrasse ma main. Je frissonne à ce contacte chevaleresque. A ce moment-là, il a l’allure d’un prince.

Il finit par lâcher ma main et son sourire disparu aussi vite. Mon cœur se serra un peu, de peur de le revoir en larme. Mes ses paroles douces, m’apaise un peu. Alors que tout à l’heure il disait ne pas me faire confiance, le fait qu’il a changé d’avis me rassure. Il finit par se lever dans un premier temps avant de me tendre sa main que je prends pour m’aider à me relever à mon tour. Il ne la lâche pas et prend mon autre main dans la sienne. Ce moment à l’air si solennelle et je reste silencieuse, ne voulant pas perturber le fil de ses pensées.

Tu me fais vraiment perdre tous mes moyens !

Je veux lui dire, que malgré les apparences, je me sens toute chose en sa présence, mais il ne m’en laisse pas le temps. Son sourire disparait en quelques secondes pour laisser place au même regard presque froids et distant de tout à l’heure. Je ne peux cacher ma surprise de se revirement de situation, qui fait bondir mon cœur dans la poitrine. Je ne suis pas habituée a tant de changement venant de quelqu’un.

Son regard perçant me transperce, alors qu’il se saisi de mon poignet et colle son front contre le mien. Je lâche un petit bruit de surprise, par ses mouvements brusque et recule malgré moi d’un pas sous la pression de sa tête contre la mienne.

 La question que tu devrais te poser plutôt...

Je ne le quitte pas du regard, attendant qu’il termine sa phrase posant ma main enfin libre sur son torse.

… est-ce que je suis un homme qui mérite ta confiance ?

Sans réfléchir ma réponse sort automatiquement de ma bouche, alors que je me retiens de respirer, quand son doigt passe de ma joue à mon cou et mon épaule.

Sans aucun doute Rajani.

Depuis ce soir, je n’ai jamais été aussi sûr de moi. Mon regard se plonge éperdument dans le sien. Ma main toujours sur son torse, se sent son cœur battre aussi vite que le mien. A ce moment, je n’avais pas besoin de mot pour lui faire comprendre ce qu’il se passait dans ma tête et mon corps. Ce jeu du chat et la souris auquel on joue depuis tout à l’heure a assez durée. Je n’ai pas besoin de réagir, que je le vois dans son regard qu’il a compris.

Alors qu’il touche mes lèvres des siennes, je suis prise d’un vertige délicieux. Le temps s’arrête alors que je goute à ses lèvres dont je n’osais rêver. Je frissonne et mon cœur s’emballe. Mes jambes me lâchent, mais je sens la force du Gryffondor me tenir. Je réponds à son baiser à en perdre haleine enroulant mes bras autour de son cou pour être encore plus proche de lui alors que mon dos colle le mur derrière nous.

Me cramponnant toujours à lui, j’ouvre les yeux quand nos lèvres séparent. J’ai la tête qui tourne, alors que j’ai un léger rire nerveux qui sort. Mon cœur a du mal à se calmer tout comme ma tête qui repasse en boucle ce moment de peur qu’il ne soit pas réel. Enfin, je pose mon regard sur l’homme qui me fait vibrer et vois les larmes sur ses joues.

Sans réfléchir, mes mains descendent le long de son cou pour prendre son visage avec douceur entre mes paumes. Je viens l’embrasser avec douceur sur chacune de ses joues, sentant ses larmes salées sur mes lèvres. Je recherche désespérément son regard afin de lui apporter le réconfort dont il a besoin.

Quand nos regards se croisent enfin, je lui souris amoureusement. J’en oubli que nous sommes au milieu d’un couloir pouvant être surpris par n’importe qui. Ce n’est pas important pour moi. Je suis prête à me faire surprendre si c’est avec lui. Je m’approche pour lui offrir à mon tour un baiser, plus léger ce celui que nous avons partagé, mais tout aussi tendre. Je m’accorde à lui mordre la lèvre inférieure avant de lui murmurer.

Encore mieux que dans mes rêves...

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La réponse de sa belle résonnait fort dans ses oreilles. Comme un écho surpuissant qui avait envahi son âme. Ses paroles sans aucune teinte de peur. Qui découlait d’une confiance absolue qui faisait vibrer tout son corps dans cette harmonie parfaite.

« Sans aucun doute Rajani. »

Elle répondit à son baiser avec force en l’entourant sa nuque de ses bras, se rapprochant encore, se donnant à lui dans cet étreinte et dans ce baiser ardent. Quand ce délicieux contact qui l’avait complètement fait flotter l’espace d’un instant et sans utiliser le moindre sort de lévitation, Rajani sentit ses larmes coulés et se demandait en gardant son habituel ton grave : Pourquoi ?

L’oeil bleu et l’oeil vert le fixe et le gryffondor est hypnotisé par la poufsouffle. Elle lui offre un sourire magnifique, qui fait palpiter encore son coeur. Etait-ce ses émotions ? Etait-ce les siennes ? Etait-il heureux parce qu’elle l’était aussi ? Il se perdait complètement dans ses sensations sans pouvoir se défaire de cet étreinte. Sans un mot, elle s’approche à nouveau et lui vole un baiser à son tour. Cent fois plus doux, mais tout aussi intense, le prince se rendit compte qu’il était déjà accro à elle. A son contact, à sa peau, au goût de ses lèvres, aux sensations qui le dévoraient quand il était à ses côtés. D’où leurs altercations si intenses de ce soir qui aurait pu rameuter tout le château si seulement ils n’avaient pas eu le deuxième étage à surveiller ce soir-là.

Quand elle lui mordille la lèvre comme lui l’avait fait précédemment, un courant électrique puissant de désir s’empara de son corps et le jeune homme se sentit presque déposséder de son corps. Il n’appartenait plus qu’à elle. Sans aucune forme de peur ou de pudeur, uil se serait donner à elle tout de suite, dans ce couloir mais le tendre baiser prit fin et il tenta de remettre les deux pieds sur terre. Mais les dires de Wini ne l’aidèrent en rien. « Encore mieux que dans mes rêves… » Un sourcil interrogateur se releva de lui même, alors qu’il libérait sa main pour essuyer ses larmes. Un petit sourire coquin apparut alors sur son visage parfait. « Techniquement, je peux voir dans tes rêves aussi…  » Pensa-t-il à voix haute. Se rappelant qu’après coup que ça pouvait peut-être faire peur aux gens qui le découvraient cet autre talent.

Il gardait pourtant son sourire. « Ce serait délicieux… Je ne savais pas que tu pensais déjà à moi… De cette manière-là. » OK. C’était foutu Rajani mettait toute sa crédibilité au placard en avouant ça. Il se savait épié, admiré, détesté, aimé parfois sans qu’il n’y comprenne rien à autrui. Mais se sentir franchement désiré était quelque chose qui le touchait particulièrement. Surtout avec ses dons empathiques… toute la sensualité prenait une autre dimension avec le prince indien. Il se ravisa tout de même pour ne pas l’effrayer. Après avoir partagé un si beau moment ensemble. En gardant sa main dans la sienne, il se détacha progressivement de la jeune femme, non sans grande difficulté. « Je ne sais pas ce que tu en penses mais… j’aimerais très vite terminer cette ronde pour rentrer tranquillement à Pré-au-Lard. A tes côtés. Si… cela te convient ma Wini.»

Rajani ? Possessif ? Il ne l’avouera qu’à demi-mot mais pour lui tout était dit. Cette chaleur qu’il avait partagé avait parlé pour lui et il ne souhaitait plus s’éloigner de sa préfète-en-chef adorée. Elle était si belle, il ne pouvait plus que la regarder, absorbé par la puissance des sentiments qu’il développa dès lors à son égard. Retirer sa main de la sienne allait être une épreuve. La laisser seule retourner sagement dans sa résidence Poufsouffle allait en être une autre. Mais il serait fort. Il ne souhaitait pas se laisser gouverner par la puissance de son attirance. Seulement face à Wini, il ne promettait pas d’y arriver à chaque instant.

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Pas de cerisier en fleur ou de ciel étoilé pour ce soir


Je sens mes joues devenir rouge à son sourire coquin et a sa phrase disant clairement qu’il pouvait voir mes rêves. Soudain, je fus prise de doute sur la nature de mes rêves avec lui. Cela serait très gênant que ce soit le cas, mais envoyant sa réaction, j’ai l’impression que cela ne le gêne pas du tout au contraire.

Voir ces expressions nouvelles me fait fondre et provoque en moi l’envi irrésistible d’être contre lui. Je me perds dans ses yeux, laissant la gêne partir pour ressentir une certaine curiosité face aux révélations du Gryffondor. Je ne comprends pas pourquoi personne n’a pris la peine de s’intéresser à lui comme moi.

La pression de son corps contre le mien, se fait moins présente à mon plus grand regret, me faisant légèrement redescendre sur terre. Je le regarde toujours et ne peux m’empêcher de frissonner au son de « ma wini ». Cela raisonne comme une chanson a mes oreilles. Cela veut dire que ce n’est pas seulement une erreur ? Qu’il va être d’accord pour suivre un bout de chemin avec moi ? A ce moment, je me sens la plus heureuse et chanceuse des femmes.

D’accord, mon prince terminons et accompagne-moi.

Je ne lâche pas sa main, trouvant cela réconfortant. Je quitte mon mur pour l’emmener vers la fin du couloir et rentrer dans nos maisons respectives. Pourtant, cela ne fut pas une mince affaire. Nous sommes restés longtemps dehors, devant la porte de la maison des Poufsouffle. Je ne pouvais pas me résoudre à le laisser partir, de peur de me réveiller que cela ne soit pas réel. La nuit fut courte, mais tellement belle, malgré l’absence d’étoile.

descriptionSTOP-PEEVE Pas de cerisier en fleur ou de ciel étoilé pour ce soir (PV Rajani) (Terminé) EmptyRe: STOP-PEEVE Pas de cerisier en fleur ou de ciel étoilé pour ce soir (PV Rajani) (Terminé)

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