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Milla bâilla en essayant tant bien que mal de ne pas s’endormir. Le professeur de Sortilège était aussi intéressant qu’il était soporifique lorsqu’il expliquait les sorts. Elle regarda la montre argenté suspendu à sa jupe et bâilla de plus belle. Plus que 5 minutes. Elle grattait le papier ne perdant pas une miette du cours, s’étant bien sûre installée devant puisqu’elle ne voulait pas être perturbée en cas de petits plaisantins. Lorsque le professeur les libéra elle attrapa ses affaires presque pressée d’en finir, et sortit au pas de charge. Les résidences universitaires se trouvaient à prés au lard.

Elle ne se plaignait pas de l’emplacement de sa résidence, elle était un peu éloignée et offrait plus de libertés aux étudiants, l’ignitiative était louable, néanmoins, elle qui était un vrai rat de bibliothèque ne pouvait pas se téléporter de la bibliothèque à sa chambre, et ça c’était un vrai problème puisqu’elle marchait matin et soir de la résidence à Poudlard. Elle avait pris tous les livres dont elle avait besoin pour la soirée dans son sac sans fond et ôta sa robe de sorcière aussitôt qu’elle avait franchit le pas de la sortie. Elle la fourra sans grande force dans son sac en laissant dépasser un bout et détacha sa crinière qui se répendit sur ses épaules nues et entama sa marche vers prés au Lard. Marche qui était devenu presque un rituel depuis les 3 ans qu’elle avait passer dans ce cursus. Elle soupira en s’étirant se mit à grignoter une baguette Réglisse et sortit un livre de sorts anciens.

Ces derniers temps elle avait remarquer qu’en s’ouvrant aux autres ces derniers semblaient s’intéresser de près à sa personne. Elle avait déjà remarquer que les gens se parlaient assez facilement contrairement à elle, mais elle n’avait pas imaginer qu’il lui suffirait de s’ouvrir un peu pour que les gens s’intéressent à elle. Elle ne savait pas trop quoi en penser, parce que finallement les gens s’avéraient assez collants, et son intérêt premier restait « apprendre » au sens large du terme. Alors elle n’était pas bien sûre de si elle devait faire de cette expérience un sujet d’apprentissage ou si elle devait y mettre un terme. Il y avait eu Solveig dans le train, elle était sympa, et passionnée par les cours, alors la discussion ne l’avait pas vraiment dérangé, mais elle avait eu un peu l’impression de perdre son temps. Le temps est précieux quand il sert à apprendre. Et puis le club de lecture avait été intéressant, pour ce qui était du gars dans la forêt…. C’était quoi son nom déjà ? Ah ouais Logan, eh bien elle ne savait pas quoi en penser.

Elle balaya une mèche de cheveux sur son front, tenant sa baguette pour faire voler son livre juste devant elle tout en mangeant et en marchant, si l’exercice semblait périlleux, elle y était habituée, et pourtant elle se ramassait toujours assez régulièrement. Elle soupira de plus belle alors que son esprit au lieu de se concentrer sur sa lecture divergeait vers des centres d’intérêt différents de son habitude. Une nouvelle raison de ne pas prêter attention aux autres, même quand ils étaient absents ils absorbaient son esprit dans une tornade de pensées. Quelle galère. Elle tourna la page d’un air distrait.

Elle parlait de sociabilisation mais elle n’était même pas sûre de se souvenir des prénoms des personnes en cours avec elle depuis plus de dix ans. Elle ne valait pas un roupille dans ce domaine visiblement.

Il y eut un petit courant d’air frais, elle frissonna et leva les yeux vers le ciel. A l’Angleterre magnifique pays de pluie. Ce soir n’allait visiblement pas faire exception. Elle releva une épaule de son pull noir ample sur son épaule, tira un peu sa jupe vers le bas et pressa le pas pour ne pas se prendre la sauce puisque le ciel s’assombrissait à vitesse grand V.

Grand bien lui en prit car, pour ne pas changer elle se prit les pieds dans on ne sait quoi et tomba la tête la première sur le gravier. Génial. Elle allait encore finir avec des croûtes sur les mains et les genoux. C’était devenu si habituel qu’elle n’avait plus besoin de prononcer le sort Tergeo pour débarrasser ses vêtements du sang et de la poussière, ou Reparo quand elle devait rafistoler ses vêtements. Elle eut donc pour premier réflexe de prendre le livre dans ses bras pour qu’il ne s’abîme pas et se prépara au choc.

Et quel choc !

Dernière édition par Milla Ocurancia le Sam 29 Aoû - 15:04, édité 1 fois

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Jugeant l’horloge situé sur le mur, il songea au temps qu’il allait lui falloir pour rentrer et se mettre au travail. Au fil des années il avait dû se rendre à l’évidence que le principe universitaire était un travail long et fastidieux. On lui avait déjà demander s’interroger sur son avenir mais à quoi bon… L’avenir, toujours l’avenir. Ça paraissait tellement facile pour eux. Soupirant intérieurement, il avait déjà rassemblé ses affaires. Il avait déjà mal à la tête. Le principe était simple, ne rien laisser paraitre. Bien sur certaines potions lui permettaient du répit cependant entre les ingrédients et la consommation abusive, il avait abandonné le principe. Sans parler des quelques ratés. La fin du cours sonna, déjà positionné au fond de la classe, il sortit en premier. Le vrai défi commençait maintenant. Ne croisez personne, ne parlez à personne et surtout ne rien voir.

Il marcha à vive allure pour se changer rapidement et prit la direction de sa résidence. Ces expérimentations faisaient du grabuge et même s’il ne pouvait pas tout prévoir, jusqu’à présent mise à part quelques remontrances et retrait de points, ça passait. Il y avait beaucoup de choses qu’il ne comprenait pas, malgré tout pour l’instant il ne s’en sortait pas trop mal. Suspendre le temps. Quel rêve. Afin d’éviter les cohues et autres choses agréables du genre, il optait toujours pour des chemins à rallonge. La solitude était si rafraichissante. C’était paradoxale, il était tout de même à Poudlard. Mais l’un dans l’autre, qui pourrait vraiment comprendre ? Il rabattu sa veste, le temps avait refroidi et marchait d’un pas déterminé. Le temps, toujours le temps.

Il sentit le frisson remonté doucement, ce léger murmure qui glisse dans le vent. Il gronda légèrement. Non. Non et non. L’espace d’une seconde alors qu’il continuait à marcher, une vision le parcourut. Quelqu’un se prit les pieds dans une branche savamment cachée et tomba, saisissant son livre pour le protéger. Pourquoi ? Hésitant, il continua sa route. Le détour lui aurait fait perdre un temps précieux. Il l’a vue, une fille, elle était avec lui en cours. Voilà pourquoi. Merveilleux. Il pressa le pas, le problème avec ces visions c’est qu’elle ne montrait pas toujours tout et que le moindre effet pouvait les modifier, sans parler de celle qui était sur des causes extérieurs et qui ne se produisait pas. L’avenir était incertain. Et c’était ça le pire. Faisant de grandes enjambées, afin de passer outre, il oublia la constance propre au temps. Toujours ce foutu temps. Au moment ou il arriva à son niveau, elle tomba. Ne pas réagir aurait été un peu exagéré. Il la rattrapa.

Au moment ou il la toucha, une de ses mains avait saisit son épaule nue et son esprit s’engouffra dans le sillage du temps. Il était petit. Un bel homme, une belle femme. Des cris. Un sort. Avada Kedvra. Un corps qui retombe lourdement sur le sol. Il la repoussa avec brutalité, trop fort. Il détestait cette sensation étrange. En fait il détestait tout ça. Il l’avait semble-t-il poussée un peu trop fort. Son visage avait blêmi, il la regardait en fronçant les sourcils. Sa respiration était saccadée. Malgré ses expériences il peinait parfois à reprendre le fil. Serrant les dents, il chercha déjà à reprendre pieds. Il la toisait sans le vouloir, son regard semblant fixé quelque chose de lointain. Une étincelle passa dans ses yeux verts et il grogna. Il ne proposa pas sa main. « Désolé, j’ai vu que tu tombais et… » Que pouvait-il bien dire ? Merde quoi. Par la barbe de Merlin. Il soupira. « Tu sais si tu veux des amis, tu devrais sortir le nez de tes bouquins et regarder ou tu marches déjà. » Pourquoi fallait-il toujours que ça se passe comme ça ? Le pire elle était en cours avec lui, mais en plus elle était de Serdaigle. C’était le pompon. Il voulut lui tourner les talons, mais concrètement il ne pouvait pas. Il resta là en la regardant. Merde, merde et merde !

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Milla avait vécu beaucoup de situation de chute, on l’avait déjà rattraper, on s’était déjà écarter, on l’avait déjà aider à se relever, mais jamais encore on ne l’avait rattraper pour la jeter plus loin. Elle était à genoux sur le sol caillouteux. Elle fronça les sourcils et tourna la tête vers le garçon qui a eu l’impudence de la jeter.

Ah tiens on me l’avait jamais faite celle-là.

Murmure-t-elle en observant le gars d’un œil mauvais. Il est dans sa classe depuis onze longues années et pourtant, elle peine à remettre le doigt sur son nom. Adel… ? Abel ? Azel ? Ouais Azel. Elle dépoussière et ses jambes et constate le fin filet de sang sur son genoux. Soupire et relève les yeux quand il commence à parler. En fait c’est la première fois qu’elle le regarde vraiment. Eh en fait il est grave canon, sauf qu’il semble un peu perturbé. Sociabiliser on a dit. Sauf qu’il parle du fait qu’elle veut se faire des amis. Comment il sait ? Sa mâchoire se décroche. Elle passe en revue tout ce qu’elle sait. Soit il est Legilimens, soit Voyant. Et vu sa réaction virulente l’esprit critique de la jeune femme se met en route. Voyant. Elle soupire. Ah bah bien, elle avait vraiment le don de se mettre dans de drôles de situations. Elle range son livre et croise les bras sur la poitrine.

Le pauvre a l’air tout pantois. Merde, on fait quoi dans ce genre de situation ? La jeune fille hésite, s’approche et lui tapote la tête comme à un enfant qui fait un caprice. Bon, par la meilleure idée du siècle, mais elle testait de choses.

C’est gentil, je crois, mais je ne suis pas bien sûr encore de vouloir des amis, les gens mentent. Pas les livres.

Les voilà les deux handicapés des relations à se regarder dans le blanc des yeux. Elle se racle la gorge et recule d’un pas. Elle l’observe un peu, c’est pas souvent qu’elle lève les yeux de ses bouquins pour parler à quelqu’un d’autre que sa tante, et encore cette dernière s’estimait heureuse de passer un repas en paix avec sa nièce par jour. Et il était encore plus rare que cette dernière ne parle d’aucun de ses cours pendant ce temps. Qu’est-ce qu’il avait bien pu voir pour être si perturbé ? Elle hausse les épaules et engage la marche. Elle hésite, range sa baguette et se retourne pour l’inviter à la suivre.

On va au même endroit il me semble non?

Elle essaie quelque chose qu’elle n’a pas tenté depuis longtemps, un sourire, maladroit, peut-être pas très joyeux, peut-être plus froid qu’autre chose. Note à soi-même= s’entraîner à sourire . Elle soupire de plus belle. Qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir lui raconter ? En plus elle n’avait aucune idée de ce qu’il avait bien pu voir, mais si ça l’avait perturbé et qu’il ne voulait pas en parler elle n’allait pas le forcer. Quoique… Oui elle le savait, on le lui avait assez répéter que la curiosité est un vilain défaut. Elle se racle la gorge.

Il se met à pleuvoir d’un coup comme ça. Il ne manquait plus que ça. La sorcière jure et se tourne en riant d’un rire franc cette fois vers Azel.

Tu l’avais pas vu venir celle là n’est-ce pas?

Elle brandit sa baguette et lance le sort parapluie pour constater que la pluie a été tellement soudaine qu’elle est de toute manière trempée. C’était bien sa veine ça. Elle allait choper la crève et ses genoux étaient rouges et ensanglantés. Elle se retourne pour reprendre sa marche. C’était vraiment pas un temps à mettre un hibou dehors. Elle lance un regard à Azel. Beaucoup trop curieuse de savoir ce qu’il avait vu qui l’avait mis dans un tel état. Sa vie n’avait pas été vraiment si misérable pour qu’il en soit choqué. Elle hausse les épaules pour se détendre de la tension qui commençait à l’habiter. Elle avait un besoin maladif de savoir. Pour se distraire de cette situation qui n’était pas du tout naturelle pour elle et qui n’avait rien de normale à ses yeux, elle commence à se tortiller pour retirer son pull qui lui colle à la peau. Sa tant lui avait toujours dit ceci « Il n’y a rien de mieux pour tomber malade qu’un vêtement mouillé ». Sauf qu’elle avait juste oublier qu’en général il fallait rentrer pour se déshabiller.

La voilà qui s’écrase de nouveau lamentablement sur le sol. Ah bein cette fois, si ça n’avait pas été sûr avant, elle était trempée. Bordel. Quelle image pitoyable elle lui renvoyait hein ? En plus elle n’y connaissait pas grand-chose aux gens mais il avait l’air d’avoir envie d’être partout sauf avec elle à ce moment. Géniale.

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Elle murmure quelque chose il ne l’entend pas. Elle se relève et se dépoussière. Il fallait vite qu’il s’en aille, le plus loin possible. Sa voyance fonctionnait en aléatoire et elle se déclenchait quant elle voulait. Ça faisait deux fois qu’il voyait quelque chose à propos de cette fille. Ça ne voulait pas dire qu’il y avait un lien particulier ou quelque chose du genre, simplement que son merveilleux don était capricieux. Il l’observa un instant. Elle était belle en soit… Non elle était vraiment belle. Elle se rapprocha et lui tapota sur la tête. Il fronça les sourcils. Sérieusement ? Mais sérieusement ? Elle avait pris pour un chien à l’abandon ou encore un hibou malade ? Il se détendit alors qu’elle lui tapotait la tête et que rien ne se passa. Ça faisait onze années qu’il n’avait pas dénoté une entrevue et une conversation aussi longue. Pourquoi ? Comment ?

Il s’ébroua mentalement, retrouvant pleins pieds dans sa conscience. Les gens mentent ? Mais oui bien sûr, essaie de mentir à un voyant. Quelle blague. A vrai dire, il s’en fichait. Tous le monde avait des secrets et avoir le nez dedans n’étais pas forcément intéressant. Finalement elle se mets en marche. Enfin tiré d’affaire. Il se prépare à bouger et elle invite à le suivre. C’est une comédie ou quoi ? Au même endroit oui, elle marquait un point. Il soupira et hocha la tête, les sourcils froncés. Après tout faire le chemin avec elle ne pourrait pas envenimer la situation. Elle souriait, un sourire qui ne montait pas jusqu’à ses yeux. Elle était belle, vraiment trop belle. Et cette femme qu’il avait vu dans sa vision était tout aussi magnifique qu’elle. Sa mère ? Brusquement la pluie se mit à tomber. Non il n’avait rien vu venir. Dans la finalité c’était lui qui se posait des questions. Elle était trop belle et la situation lui paraissait tellement irréelle. C’était une vision non ?

Elle effectua un sortilège pour éviter la pluie alors qu’ils étaient déjà tout deux trempés. Mais qu’est-ce qu’elle fichait ? Il dénota dans son regard cette lueur si spécifique qu’il ne connaissait que trop bien. L’interrogation. De plus en plus merveilleux. D’abords la vision, puis une autre, la pluie et maintenant elle voulait savoir. Manquerait plus que la foudre les frappe. Elle commençait à enlever son pull. Il fut tellement sidéré de la voir se débattre avec son pull qu’il resta coi quelques secondes. Elle retombe par terre maladroitement. Elle faisait exprès ce n’était pas possible. Par la barbe de Merlin, c’était vraiment de la comédie. Il leva les yeux au ciel. Il était trempé. Il en avait marre et il voulait rentrer. Maugréant, il s’approcha et la toucha. Ils transplanèrent.

Oui ça le rebutait de la toucher, ne savait-on jamais, mais là c’était tellement risible qu’il ne voyait pas quoi faire d’autres. Se retrouvant une seconde après dans la salle commune de la résidence, il soupira. Sortant sa baguette, il fit un mouvement de poignet. Un courant d’air chaud se mit à les sécher. S’asseyant sur une chaise il la fixait du regard. « Je suppose que tu ne l’avais pas vu venir non plus. Quelques règles, tu ne me touches pas, tu ne dis à personne que je suis voyant. » Tout en parlant il agita sa baguette. Il ne faisait pas d’une manière menaçante, simplement il parlait avec des gestes. Son air blasé et renfrogné ne l’avait pas quitté. Bon elle était sacrément belle d’accords, mais elle paraissait quelques peu sottes. Elle était vraiment dans ses cours ? « Les gens mentent pour cacher leurs secrets, pour le reste, question amitié ça ne m’intéresse pas. » Il soupira de nouveau et baissa la tête pour fixer le sol. Ils étaient secs et dans la grande salle mais la lueur de curiosité dans son regard n’était pas partie. Merde. « Ne fais pas cette tête, je sais que tu veux savoir. Tous le monde veut savoir, toujours… » Il avait presque murmuré ces derniers mots. C’était pour ça qu’il évitait le contact. « Même si je te disais ce que j’avais vu, ça ne t’avancerait à rien. Bien sur c’est ta vie, mais… Ce n’est pas aussi simple, ça ne l’est jamais. » Il se releva vivement et soupira. Il la regarda. Elle était réellement d’une beauté qui commençait un peu trop à le captiver à son gout. « Quoi ? »

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La sorcière se fit trans-planer, quelle idiote elle n’y avait même pas penser. Elle avait l’impression d’être devenue une sombre sotte ces derniers temps. Ca avait sûrement un rapport avec ces stupides histoires de sociabilisation. Elle soupire et lève les bras tandis qu’il la sèche. Le voilà qui s’assoie sur une chaise autour d’une grande table qui leur servait pour les repas. Il n’y avait personne dans la salle commune, à vrai dire, elle n’était pas vraiment surprise, tout le monde devait être aux trois balais ou à la bibliothèque. Elle hésite un instant et l’observe. Il semble réellement agacé, ou chamboulé en fait elle n’en avait aucune idée. Géniale. Elle lève les yeux au ciel. C’était sûr qu’il la prenait pour une sombre débile maintenant. Alors il commença à énoncer ses règles. Elle fronça les sourcils.

Est-ce qu’il était sérieux ? Elle s’installa en face de lui, elle avait cet air fermé qui lui donnait un air hautin. Elle enfonça son dos dans la chaise, si elle avait su comment faire, elle aurait sûrement pris un air renfrogné, sauf que son visage ne connaissait que cette expression. Il était bien plus grand qu’elle, et enfoncé dans son siège comme elle l’était, eh bien, elle était bien plus basse, pourtant l’air qu’elle avait sur le visage semblait le prendre de haut. Si elle voulait savoir ? Exactement ce qu’il avait vu ? Eh bien, si ça concernait son passé, elle aurait bien apprécier de savoir ce qui l’avait perturbé à ce point pour ce qui était du futur, en fait elle n’en avait rien à faire, elle n’avait ni espoir.

T’as l’impression de tout savoir alors j’ai pas envie de te couper dans ton monologue intérieur.

Elle hausse les épaules et l’observe l’observer.

Sympa les piercings au fait.

Elle soupire et se lève, ramasse son sac et va s’installer plus loin. Elle s’arrête tout de même à sa hauteur avant de passer son chemin.

Honnêtement ce que tu as vu je m’en fiche, je me demandai simplement pourquoi ça t’avait perturbé. J’ai été idiote simplement, ça doit être chiant à souhait de voir les enfances misérablement ennuyeuses de tous les pecnos que tu croises. Et si c’est mon futur tu peux te le garder. Et si t’as vu quelques chose qui t’a vraiment perturbé… J’en suis désolée, si tu veux plus d’infos t’as qu’à aller lire n’importe quel journal du 19 avril 2005. J’ai pas de secrets ça sert à rien, si t’as des questions sur ce que t’as vu t’as qu’à demander.

Le gros plan sur la fureur de son père et sa mère qui pleurait derrière, avec comme gros titre « Les Ocurancia, des partisans toujours actifs de Voldemort laissent une petite fille pour Azcaban. Suivra-t-elle les traces de ses parents ? » avait assouvit la curiosité de pas mal d’élèves, mais vu qu’il voyait tout, il devait déjà le savoir. Sauf qu’ils étaient ensemble en cours depuis 10ans, et qu’il avait été choquer par ce qu’il avait vu, alors ça n’avait peut-être aucun rapport avec son passé. Elle soupire, fait un mouvement du poignet et allume le feux dans l’antre de la cheminée, et retire enfin son pull en s’asseyant dans un gros fauteuil moelleux pour lire son livre de sortilèges ancien. Ce n’était pas un livre qu’on préconisait pour les cours, mais ils lui apportait pas mal d’informations. Néanmoins elle ne put s’empêcher de lancer un coup d’oeil à Azel.

C’était dingue ça, elle ne l’avait jamais remarqué au-part avant. Et pourtant il n’était pas franchement discret avec ses cheveux bicolores, ses piercing. En plus il en avait un sur le visage ! Elle soupira et s’attache les cheveux. Il ne voulait pas d’ami ? Bordel elle non plus normalement. En fait elle n’était toujours pas sûre d’en vouloir mais se faire balancer à la tronche tout ce qu’il lui avait balancer la rendait curieuse. Après tout c’était un secret d’état à ce point d’être un voyant ?

Elle grogne incapable de se concentrer sur son livre. Sort sa baguette et un petit sort de Episkey sur ses genoux écorchés, et les blessures disparurent comme par magie. BAH OUI crétine c’est de la magie. Elle commençait à comprendre pourquoi il l’avait prise pour une demeurée profonde. Elle lui avait tapoter la tête bordel ! Elle se balança un gifle mentale. Sorts anciens on a dit !

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En fait elle l’agaçait. Cette façon d’être ce qu’elle était, c’était agaçant. Elle était belle, carrément belle. Mais agaçante. Il ne la connaissait pas et ne voulait pas la connaître. Ce qui le dérangeait c’était cette fascination qu’il avait de plus en plus pour elle. Qu’est ce qui se passait au juste, ça n’avait pas de sens. Durant près d’une dizaine d’années ni elle ni lui n’avait leur chemin de croisée et elle lui était littéralement tombée dessus. Une petite seconde et il ne se saurait rien passé. Ces possibles biaisés. Magnifique. Elle était plus petite que lui, assise sur sa chaise et ayant cet air de grande famille de sorciers. Son monologue intérieur ? Et ce haussement d’épaules. Il faillit lever les yeux au ciel. Il n’avait rien demandé, il n’avait jamais demandé à voir tout ce qu’il voyait. Les piercings ? Elle ne passait pas du coq à l’âne là ? A cette allure elle allait plutôt le rendre chèvre. Finalement elle se leva et s’arrêta à son niveau.

Elle dit ce qu’elle avait à dire. Bah oui bien sur c’est aussi simple que ça. Une vision n’est pas qu’une vue sur quelque chose, c’est vivre la chose dans une certaine mesure. Puis c’est quoi cette histoire de titre de journaux ? Il avait vu le sortilège impardonnable. Elle c’était installé sur un pouf prés de la cheminée, il la laissa faire restant quelques secondes là à réfléchir. Cette situation était assez éloquente à tout point de vue. Elle ne paraissait pas à l’aise socialement, lui n’en avait que faire et par-dessus le marché son don c’était activé. Il fit claquer sa langue de mécontentement et se leva pour s’installer sur le pouf en face d’elle. Elle avait un énorme livre sur les genoux. Le même livre qu’il avait vu dans sa vision. Il soupira. Ce n’est pas tant qu’il lui devait des explications mais d’une part il voulait son secret protégé et d’autres part, ce qu’il avait vu… Disons que ça méritait un semblant de paroles. Tout en regardant l’âtre du feu et ses reflets rougeoyants il se mit à parler.

« Ce n’est pas une question de secrets ou d’articles de journaux. Je ne demande jamais à voir, ça se produit c’est tout. Je ne veux pas que ça sache parce que ça entraine une pléthore de problèmes que je ne veux pas. Quant à ce que j’ai vu… » Il marqua un temps d’arrêt, semblant presque plongé dans un souvenir lointain. « Tu ressembles beaucoup à ta mère. Elle était vraiment belle. Des cheveux argentés. Tu étais petite. Elle a tué quelqu’un. »  Il s’enfonça dans le pouf. Mesurant ses paroles. Ce n’était pas tant qu’il était sincère, c'était plus qu'il avait la scène comme un déroulé macabre d'une vie qui ne lui appartenait pas. C’est en cela qu’il détestait ces visions. Il soupira. Se passa la main dans les cheveux. Et se tourna vers elle, son expression était fermée.

« Très sincèrement que tu me crois ou non m’est égale, simplement je compatis. La plupart des gens pensent que c’est cool. Ça ne l’est pas, c’est un calvaire. Il n’est pas question d’enfances malheureuses de pecnos Milla. Ce sont des vies qui appartiennent à tout un chacun. Et quoiqu’on en dise, tous le monde à des secrets ou des sentiments et ceux-ci appartiennent à ceux qui les vivent. Quant à ton avenir, je ne vois pas plus loin que tes propres choix. Donc tu peux être tranquille. »  Il parlait calmement, les traits de son visage avait pris une expression assurée et il n’y avait aucune trace de doute.  C’était ça voir. Il aurait voulu se lever et partir, c’était impossible. En l’état il aurait dû être dans sa chambre à travailler sur son sortilège pour lui enlever ce don. Le voilà devant la cheminée à disserter d’une vie qui ne lui appartenait pas et de son don. Il repensa à ce qu’elle avait dit. Non, il ne l’avait pas clairement pas vu venir. Et ces visions avaient plutôt tendance à lui montrer l’envers du décor plutôt que le bonheur. Le voilà donc en face de Milla Ocurancia dont il a capté un petit bout de vie. Si il avait pu voir comment ça allait finir, ça l’aurait arrangé pour le coup…

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Milla le regarda se déplacer vers elle. Est-ce qu’il ne voulait pas… Euh ? Faire elle ne savait pas trop quoi ? Elle regarda autour d’elle pour être bien sûre qu’il ne s’approche pas de quelqu’un d’autre. Elle fronce les sourcils et son nez à la fois sceptique et décontenancée. Bon, ça n’était plus drôle du tout cette histoire. En plus il commençait à lui faire une leçon de morale sur la vie des gens.

Elle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel.

Ouais et t’évites tout le monde parce que tu respectes ce don du ciel qui te permet de compatir avec le passé transcendant de centaines d’individus tous plus intéressants les uns que les autres.

Elle ferme le livre en le faisant claquer d’un mouvement sec, elle le pose sur la petite table à sa droite, elle se met en tailleur et pose ses coudes sur ses genoux, son mentons dans ses mains.

Je suis sûre que tu attendais de rencontrer une pauvre cruche sans cervelle comme moi pour débiter ton baratin. Fais pas comme si tu avais tout compris t’as vu trois secondes de ma vie. Ma vie n’a pas été triste, ni même effrayante en fait. J’évite les gens parce que je trouve que mes bouquins sont beaucoup plus intéressants et utiles. Si tu évites les autres c’est sans doute pour… Je ne sais pas, éviter de voir leur passé ? Parce que tu as peur de le voir ? Bon c’est vrai c’est pas cool mais faut arrêter  deux secondes de faire le mec compatissant. T’en a rien à foutre dans le fond sinon tu les éviterais pas. Tu pourrai aider plein de monde avec un don comme ça, mais tu le fais pas, parce que la compassion ça sert à rien, ça nourris ni l’estomac ni le cerveau.

Elle soupire et fixe ses grands yeux bleus dans les siens. Elle avait définitivement mis aux oubliettes son projet de sociabilisation avec lui, après tout c’était lui qui avait sorti les griffes le premier. Elle lui fait un sourire mauvais. Elle semble vraiment hautaine de la sorte, pourtant elle ne fait qu'énoncer ses hypothèses comme à un cours d'anatomie. Ce n'était pas ce qu'il faisait lui aussi? Exposer ses hypothèses.

Alors maintenant explique-moi pourquoi c’est la première fois en 11ans qu’on se parle si ma vie, ou mes souffrances t’intéressent tant ? Tu es curieux ?

Elle soupira se rendant compte que finalement, si elle n’était pas vraiment méchante, elle n’était pas vraiment gentille non plus. En plus elle était certainement condamnée à rester seule tant elle était agacée rapidement par les gens et leur blabla finalement. Elle soupire et s’adosse de nouveau dans son fauteuil, plus haute que lui. Il avait un regard sombre comme quelqu’un qui en a trop vu. Elle lève les yeux au ciel. Si les gens pouvaient comprendre une bonne fois pour toute que la vie n’est pas fait de papillons roses et de licornes arc-en-ciel… Ah si, bon ça ça existe, passons. Chacun avait un fardeau, le sien était juste un peu plus lourd que la moyenne.

Tu devrai lire le livre de Tasha Irsmoka elle explique comment elle a réussit à vivre avec son don. La façon dont est construit son argumentaire est très intéressante, si ça ne te convainc pas, au moins t’auras lu un bon livre. Je crois qu’il s’appelait La malédiction du Temps des Autres. C’est un bon livre à défaut d’être un exemple à suivre. Bref si t’as envie de m’expliquer d’une autre manière que je n’ai pas de cœur te gêne pas, je suis ouverte à un débat constructif, même si il s’agit de moi. En plus tu n’aurai peut-être pas tort.

Elle lui fait un sourire contrit. Nan mais sérieux comment elle avait fait pour ne pas le remarquer ? Il était beau à tomber. Elle devait avoir un soucis parce que les esprits torturés ce n’était pas vraiment son style. Quoique, est-ce que même elle avait un style ? Elle considéra la question close puisque son esprit se mit à vagabonder à un autre sujet, ses yeux se perdirent dans les flammes qui dansaient devant elle.

Elle n’avait jamais même penser à quelqu’un comme ça. Est-ce qu’elle aimait les filles ou les garçons ? Elle balaya l’idée d’un geste. Ça lui prendrait un temps dingue une relation, elle n’avait ni le temps ni l’envie. Elle n’arrivait déjà pas à se faire d’amis ce n’était pas pour envisager ce genres de choses. Bref.

T’as des tatouages sinon ?

Demanda-t-elle en le pointant du menton. C’était comme ça qu’on faisait la conversation, non ? Et puis elle était réellement curieuse. Si tout le monde pouvait voir ses épaules et sa nuque tatouée elle n’avait croiser aucun autre sorcier tatouer à Poudlard. Bon, il fallait dire qu’elle ne portait d’attention à personne donc ça aurait été difficile de remarquer ce genre de détails. Elle soupire. Encore un échec de discussion ?

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Elle faisait ce qu’il détestait. Les quelques émotions qui dansaient dans son regard s’évadèrent. Le vert de ses yeux s’éclaircissait pour devenir un bleu pâle. Elle avait vidée son sac. Il la fixait. Sans un mot il l’écoutait débiter tout ce qu’elle avait sur le cœur. Les gens pensaient savoir. Les Sorciers avaient fini par dénoter une certaine arrogance, comme si la magie pouvait tout entraver. En un sens c’était vrai, mais jouer avec les règles du destin n’avait jamais rien apporté de bon à qui que ce soit. Alors à quoi bon ? A quoi bon savoir. Le véritable drame ne se jouait pas dans ces émotions fantasques, le véritable drame se situait dans l’impuissance d’agir. L’impuissance de faire quoique ce soit. Même pendant les grandes guerres, les voyants n’avaient été finalement que d’une utilité médiocre. Et elle, cette fille lui faisait la morale. Ses tatouages ? Un sourire se dessina sur ses lèvres. Un sourire à la fois amusé et à la fois agacé. Il se mit à rire alors, un rire chaud qui ne monta pas jusqu’à ses yeux.

« Tu te fais des films, tu es vraiment belle, je te l’accorde, malgré tout ma compassion n’est pas illimitée et j’ai lu la plupart des foutus bouquins sur mon don. Je n’ai pas peur de voir, et ce n’est pas comme si j’avais le choix. Je t’accorde qu’en plus d’être belle, tu es amusante. Mais au regret de te décevoir tu manques de profondeur. Tu me dis que je pourrais aider les autres ? Suppose que je vois leurs morts, ou un avenir qui semble inévitable, en se disant qu’il y a une chance qu’il ne se produise pas. Qu’est-ce que ça ferait ? Parce que bien sur je dois aider les autres avec leurs problèmes. » Il marqua une pause. Ce n’était pas de la colère dans sa voix dans la finalité, simplement une résignation.  « Curieux ? Quelle blague, je me suis simplement montré courtois. Le monde ne tourne pas aussi rond qu’on peut le croire. Je ne parle pas aux gens, je n’aime pas les gens. Je veux me débarrasser de ce don de malheur. Et contrairement à ce que tu peux croire, je ne juge pas les gens à leur couverture. On a tous un cœur et il est comme il est. Et si tu veux la vérité... »

Il se leva doucement et se planta devant elle avant de se baisser et de placer ses mains sur les rebords du pouf sur lequel elle se trouvait. Abaissant son visage près du sien, il voulait qu’elle capte pleinement son expression. Il n’était pas en colère en soit, il était juste agacé, profondément agacé.  « Mon baratin ? Parce que tu crois que c’est du baratin ? Je ne doute pas de ta capacité, mais dis-moi, Mademoiselle Je-Sais-Tout, supposes que tes parents soient toujours là et que tu perçoives ce qui va se passer, que ce soit à un moment où tu peux agir, agirais-tu ? Qu’est-ce que tu ferais ? Hein ? » Alors qu’il était aussi proche de son visage, sa beauté était plus vibrante. La courbe pleine de sa bouche. Merde elle était vraiment belle. Comme piqué il se recula et se jeta presque dans le pouf. Il ne souriait plus. Il grogna doucement et croisa les bras.

« Tu as des émotions comme tous le monde, tu n’es pas mieux qu’une autre, je suis certain que tu as que tu as tes objectifs et autres merveilleux sentiments du genre. Et vois-tu le foutu paradoxe veut si je n’en avais rien à foutre, d’une part je t’aurais laissé tomber et qu’on n’aurait pas cette conversation. » Il paraissait plus calme. Son regard se détacha d’elle et se fixa sur le feu de la cheminée. Elle était belle, vraiment trop belle. Ce n’était pas que c’était anormal, juste qu’ils étaient en cours depuis onze ans et que c’était la première fois qu’ils avaient une conversation. Il avait presque envie de la toucher pour voir. S’il pouvait capter quelque chose. Elle manquait clairement de jugement envers les autres. Autant lui était un connard aigri, autant elle était une connasse qui repoussait les autres. Il aurait du la laisser tomber… Il soupira.  « Ah et oui, j'ai des tatouages. Tu veux peut être qu'on se les montre pendant qu'on y est ? »

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Milla le regarda s’exprimer. Bon, elle n’était pas vraiment douée pour décrypter les émotions des gens, pourtant elle pouvait voir qu’elle avait réussi à l’agacé. Parfait. Elle soupira et se figea en entendant ça « tu es vraiment belle ».  Elle resta complètement pantoise. Ah celle-là non, on ne lui avait jamais faite non plus. En plus il avait l’air de croire qu’elle était au courant. Bon, elle ne s’était jamais trouver repoussante ou hideuse, et il lui arrivait même de se trouver plutôt jolie, mais de là à ce qu’il lui sorte ça comme si c’était une évidence irréfutable il y avait un monde. Elle le regarda complètement bouche bée, mais quand il se leva elle reprit un peu ses esprits.

Si il avait commencer d’une manière qui l’avait fait complètement déconnecté, son argumentaire derrière se tenait. Elle, une Madame Je sais Tout ? C’était pas faux. Elle devait donner cette impression. Bon il n’avait pas comprit qu’elle avait fait des suppositions, tant pis, elle avait dû mal s’exprimer. En plus son argumentaire était plutôt intéressant, elle s’enfonça dans le siège en louchant sur son interlocuteur qui s’était un peu trop approché à son goût. Il n’avait pas les yeux verts plus tôt ? Peu importait. Elle se mit à réfléchir, détournant son regard de lui. Il exposait un problème intéressant. Aurait-elle agit si elle en avait eu la possibilité ?

Elle se mit à réfléchir laissant un blanc dans la conversation alors qu’il avait tourner les yeux vers le feux. Il avait des tatouages ? Elle ne put s’empêcher de rire. Un rire franc et clair alors qu’elle imaginait la scène, se désapant tous les deux dans la salle commune pour se montrer leur peau marquée. Non, elle n’avait clairement pas compris le sarcasme sinon sa réaction aurait été différente.

J’ai des tatouages à des endroits pas très montrables alors je pense qu’on je vais éviter. Mais si t’as envie de me montrer les tiens te gêne pas.

Elle rit de plus belle sans se douter un seul instant que ses paroles pouvaient sonner osées, sauf qu’elle rougit grandement en reposant son regard sur lui. Bordel si il devait lui montrer il allait devoir se déshabiller… Elle s’empourpra complètement en tournant la tête. Ok on se concentre, ce n’était ni important ni vraiment nécessaire. Une perte de temps en plus. Elle se concentra. On se ressaisit Milla ce n’est ni le moment ni la personne ni le lieu pour penser à ça. Il lui avait clairement dit « t’es une connasse ». Bon

Je crois que tu n’as pas tort. Ça ne doit pas être facile de décider quand agir. Et je ne pense pas que j’aurai lever le petit doigt pour sauver mes parents. Ils sont très bien là où ils sont, ils ont tuer des centaines de personnes peut-être. La place du mal c’est sous clefs avec des gardiens efficaces. Je suis sûre que les détraqueurs s’occupent bien mieux d’eux que j’aurai pu le faire.

Elle ne rit pas, elle est très sérieuse, elle balance la tête en arrière pour fixer le plafond blanc. Il avait raison sur un point. Elle ne valait pas mieux qu’un autre, mais se demandait pourquoi il s’évertuait à le lui répéter.

Je suppose que je ne suis en effet ni mieux ni pire. Sauf que tu es le seul à avoir supposer que je me trouvais mieux que le voisin. Qu’est-ce qui te fait croire ça ? Je ne suis ni plus jolie, ni plus intelligente, ni plus sympathique qu’un autre. Et c’est très bien comme ça. Chacun sa vie, ses qualités et ses défauts. A mes yeux il n’y a ni pire ni mieux. Le bien et le mal. Je suis bonne en cours, et mauvaise avec les gens. Je n’ai pas vraiment fait d’efforts pour qu’il en soit autrement ? Quand à savoir si cela puisse changer, je suppose qu’il n’y a que le temps qui me le dira. Quant à ton problème, enfin, pour moi ce n’est pas un problème mais après tout qui suis-je pour juger ? Je suppose que je peux juste te souhaiter d’y arriver. Peu importe.

Elle balaie ses propres propos d’un geste de la main. Elle était en train de perdre un temps précieux, à parler d’une personne en particulier, alors qu’elle aurait pu le passer à étudier encore un peu plus. Elle soupira bon puisqu’il faisait preuve de «  courtoisie »  devait-elle faire la même chose ? Elle lui fit un sourire qui se voulait courtois mais qui s’avérait plus tordu qu’autre chose.

Ce fut un débat fort constructif… Je suppose. As-tu d’autres réclamation sur mon comportement ?

Non, ce n’était pas ironique, en fait elle était réellement curieuse. En plus si il la pensait « mademoiselle je sais tout » c’était peut-être le cas d’autres, alors ce n’était pas vraiment étonnant qu’elle soit en échec dans son expérience de sociabilisation. Elle lui lança un regard réellement curieux. Même si il avait l’air de détester ça, la curiosité était réellement intrinsèque à son caractère. Elle ne serait pas qui elle est aujourd’hui, et elle ne serait pas où elle était si elle n’avait fait montre d’aucune curiosité. Elle réfléchit un instant interpellée par quelques chose qu’il avait dit. Il avait tant parler qu’elle avait eu du mal à traiter toutes les informations avec efficacité. Pour quelqu’un qui n’aimait ni les gens ni leur parler, il était sacrément bavard.

Une moyen de stopper la Voyance…

Murmura-t-elle les yeux dans le vide, cherchant certainement à y voir la réponse à sa question. Zut. Il venait de remuer quelques chose en elle qui faisait partie intégrante d’elle même. Elle se doutait qu’il l’avait sûrement déjà fait mais se mit à tourner les pages de son livres pour relire la partie sur la voyance dans la magie ancienne. Non. Aucun remède. Son corps se comprima.
Ça va sûrement prendre des années de trouver quelques chose ! Ou d’inventer quelques chose…Dieu c’était tellement excitant!

Elle se dandina un peu en se rappelant que ce n’était pas sa quête à elle. Elle souffla un peu d’air.

Si tu trouves quelques choses… Eh bien je voudrai bien avoir l’info.

Elle se racla la gorge et plongea les yeux sur son livre. Il avait dit qu’il n’aimait ni les gens ni les discussions… Eh bien elle n’allait pas lui en imposer une encore plus longue.

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Il ne comprenait pas. Sur le principe de la structure ou des groupes, il faisait partie des marginaux ou encore des excentriques. Elle semblait comme lui. Sans se rendre compte semblait-il, elle venait de lui proposer clairement de voir ses tatouages. Ça l’amusait, il devait bien le reconnaitre cette Mademoiselle Je-Sais-Tout sortait de son champ habituel. Sa remarque sur ses parents fut plus abrupte qu’il l’aurait cru, mais comment pouvait-il juger. Il l’observa jeter sa tête en arrière et fixé le plafond. Il songeait aux possibles. L’Avenir hein ? Comment par ce petit concours de circonstances ils en étaient là. Quelle était la probabilité, aussi maigre soit-elle, que ça arrive ? Les jeux du destin ou autre force en présence lui échappait complétement parfois. Elle n’avait pas l’air de se rendre compte semblait-il. La plupart des gens n’ont même pas conscience de leurs propres lumières. Certains Sorciers sont attirés par le pouvoir et rayonne. Elle semblait juste avoir la tête dans les nuages ou plutôt dans les bouquins.

Il ria encore. Elle paraissait innocente quelque part. Non pas forcément ce genre d’innocence là. Plutôt que sa curiosité donnait au monde quelque chose de moins abrupte. Quelque chose qui lui permettait d’être juste curieuse. Elle se rendait compte de rien, finalement vivant dans sa propre bulle. Ils se ressemblaient quelque part ? Elle n’était pas naïve juste… Avait il au moins les mots ? Ce fut à son tour de murmurer alors que son rire se calmait. « Non clairement je ne l’ai pas vu venir. » Reportant son attention sur elle, il la fixa du regard durant quelques secondes. « Tu es assez spéciale dans ton genre tu sais. Je ne suppose pas, je sais que tu es mieux que le voisin. Et j’ai toujours raison, je suis un voyant non ? Quant à tes réclamations, des remarques si tu veux, mais tu es bien comme tu es. »

Son regard bleu pâle était remplit d’étincelles d’amusement. Il ne se moquait pas d’elle, il la trouvait captivante dans son attitude. Il repensa à tous les sacrifices qu’il avait fait et repensa à ce qu’il avait vu. Son expression se mit à flétrir doucement. « Je ne pense pas que tu te rendes compte de ta beauté sidérante ni que les petites bizarreries qui font de toi ce que tu es te donne quelque chose de particulier. Mais entre nous, tous le monde ment non ? » Il venait de se souvenir de la réalité, de cette accroche spécifique qui lui appartenait. De cet élément intrinsèque à ce qu’il était. S’attacher à quelqu’un était possiblement l’occasion de voir sa fin, sa chute. Et qu’on le veuille ou non ça se produisait. Elle était belle et attisait sa curiosité. Un mélange qu’il se refusait. L’amitié était un poids. Et la vie lui avait montrée. « Je travaille sur différentes choses mais sans succès maintenant, d’où le fait que je continue d’étudier, cela dit je trouve quelque chose je t’en ferais part à l’occasion. »

Elle replongeait déjà dans son livre. C’était mieux comme ça. C’était rafraichissant mais cela démontrait avec force que c’était impossible de bien des manières. Un ou une amie était peu envisageable. Se levant, il l’observa un instant en se rappelant de sa première demande. Il eut un sourire amusé. Autant finir en beauté. Il souleva son pull et défit rapidement les boutons de sa chemise. Sur son torse était tatoué un Sombral. Le museau était sur son cou et le reste courait sur son torse. L’animal descendait jusqu’à la couture de son pantalon et disparaissait sous le tissu. Il reboutonna sa chemise tout en parlant. « Quel était ta formule déjà ? Les autres sont à des endroits pas très montrables. » Une fois rhabillé et après voir glissé sa chemise dans son pantalon, il lui fit une légère courbette. « Une discussion fort instructive et sympathique. La seule remarque que je puisse te faire c’est de faire attention quand tu marches. Sur ce Mademoiselle Je-Sais-Tout. »

Il effectua une légère courbette. Plus pour la forme qu’autre chose. De toute évidence elle semblait venir d’une famille de Sang-Pur, lui n’aurait pas pu répondre à cette question. Et autant la curiosité la possédait, autant lui devait travailler sur ses sortilèges. Il hésita un instant et puis transplana. Il pouvait presque entendre le rire du destin alors qu’il avait apparut dans sa chambre.

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La sorcière avait relever les yeux pour l’écouter parler. C’était elle, ou il était particulièrement élogieux à son égard ? Elle leva un sourcil curieux et il repartit dans son discours. Est-ce qu’il n’était pas sensé ne pas aimer les autres ? Si elle était spéciale comme personne qu’est-ce qu’elle pouvait dire de lui ? Il affirmait détester tout le monde et être un connard et il commençait à lui balancer des compliments à la tronche à tel point qu’elle le regardait avec la même expression qu’une carpe hors de l’eau. Qu’avait-elle à répondre à cela ? Rien. Elle aurait bien dit qu’elle lui renvoyait le compliment mais elle était un peu trop perturbée pour ça. Au lieu de quoi elle répondit.

Si tout le monde ment toi aussi alors non?

Question à laquelle elle n’aurait jamais de réponse mais elle ne le savait pas encore. Alors il lui dit qu’il l’informerait si il trouvait un moyen de se débarasser de son don, – ou malédiction selon le point de vue – ce qu’elle trouvait fort dommage parce que c’était ce don qui avait fait de lui ce qu’il était aujourd’hui. Est-ce que c’était une bonne ou une mauvaise chose ? Elle avait décider que ce n’était pas à elle d’en juger. Elle n’était personne pour lui dire si il prenait la mode ou la mauvaise décision mais si cela lui donnait un objectif dans la vie, elle trouvait que c’était une bonne chose.

Elle ne s’opposerait jamais à la recherche et à l’apprentissage. Elle s’interrogeait juste pour savoir s’il n’allait pas finir par regretter d’ s’ôter une partie de lui même. Et puis il se leva et retira son pull, entreprit de déboutonner sa chemise. La mâchoire de la jeune demoiselle se décrocha. Qu’est-ce qu’il faisait bon sang ? Elle regarda autour d’elle. Si des élèves passaient ils allaient se faire des idées. Il ouvrit sa chemise dévoilant un Sombral magnifique qui partait de sa jugulaire à… Erf. Elle loucha sur la ligne de sa ceinture et releva vivement les yeux vers lui. Pas montrable hein ? Il enfila de nouveau ses vêtements, lui présenta ses hommages amusés en transplana. Visiblement « Mademoiselle Je Sais Tout » était devenu son nouveau surnom.

Elle resta là à regarder le vide la bouche grande ouverte. Elle perdait complètement ses moyens. Est-ce qu’il l’avait fait exprès ? Sans doute. Il n’avait pas l’air du genre à faire les choses sans intérêt. Elle relâcha tout l’air qui était rester bloqué dans ses poumons, se leva d’un bon et transplana dans sa chambre. Elle observa Derys qui avait ouvert un œil l’air de dire « c’est maintenant que tu rentres jeune fille ?! ». Elle soupira et se remit à son étude du soir tant bien que mal avant d’aller grignoter un bout vite fait en passant.

Quelle foutue journée de dingue.

FIN

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