Le moment fatidique était arrivé : c’était le jour de l’examen pour le cours de Soins aux créatures magiques. L’Asiatique s’y était préparée avec acharnement, allant même jusqu’à demander l’aide de son amie Nayla afin de ne rien louper dans sa révision. La veille, elle avait relu toutes ses notes et refait divers exercices qu’elle avait trouvé particulièrement difficiles au cours de l’année. Elle ne voulait rien laisser à la chance… Mais malgré tous ses efforts, elle était quand même nerveuse.

- Ganbatte, s’encouragea-t-elle mentalement.

Moon remonta ses manches et se pencha enfin sur son parchemin. Son regard fut immédiatement porté à la question numéro 4 : dessiner un basilic. L’inspiration lui venait en trombe. Soudain, elle se redressa, les mains de chaque côté de son parchemin, puis elle ferma les yeux. « Non. Tu la gardes pour la fin, celle-là, » pensa-t-elle. L’adolescente se connaissait : si elle commençait avec ça, elle y consacrerait tout son temps et pourrait facilement oublier qu’il y avait d’autres éléments à son examen.

1) Quelles sont les particularités d’un Sombral ?
Outre son apparence effrayante de par sa tête de dragon sur un corps squelettique de cheval orné d’ailes de chauve-souris et d’une longue queue pointue, le Sombral n’est visible que pour les sorciers ayant vu la mort.

2) Quel est le milieu de vie préférentiel d’un Crabe de Feu ?
Les Crabes de Feu préfèrent les environnements tropicaux et sont d’ailleurs principalement situés dans les zones côtières de la réserve des îles Fidji.

3) Quelle est l’alimentation d’un Botruc ?
Les Botrucs adorent les cloportes, mais ils aiment également le riz et des oeufs de Doxy.

4) Dessinez-moi un Basilic.


5) Quelle est la créature magique la plus dangereuse vu cette année en cours et pourquoi ?
Le basilic, sans l’ombre d’un doute, et avec raison! Son venin est extrêmement violent, pouvant même affecter un Horcruxe, et seules des larmes de phénix peuvent sauver une victime. Ce qui est le plus redoutable chez le basilic, toutefois, c’est sa capacité de tuer quiconque croisant son regard. Les moins malchanceux ne seront que pétrifiés s’ils n’apercoivent que son reflet.

Partie pratique : Faire en sorte de nettoyer et panser une aile brisée d’Abraxan sans l’affoler.

Si la Gryffondor avait quitté la salle d’examen théorique en étant confiante de sa performance, elle n’en menait pas large face à la partie pratique. Elle adorait les animaux… mais ne s’était jamais occupée d’une quelconque bête, outre Himari, sa Chouette de l’Oural. C’était donc avec un regard anxieux qu’elle étudiait l’Abraxan devant elle.

Le cheval ailé sentit sa nervosité et recula un peu. Moon cessa d’avancer. Elle devait d’abord se calmer si elle voulait avoir la moindre chance de mettre la créature à l’aise. Elle fit quelques exercices de respiration tout en vérifiant que le matériel nécessaire aux soins soit au bon endroit.

- Bonjour toi, moi, c’est Moony, roucoula-t-elle doucement. Je suis ici pour te donner un coup de main. Ça va bien aller, tu vas voir.

La cinquième année caressa le museau de l’animal, avant de l’encourager à se rendre à proximité de la trousse qui serait utilisée pour le soigner. Elle lui montra chaque élément un à un afin qu’il puisse se familiariser avec et elle lui expliqua ce qu’elle comptait faire… Même si elle n’était pas convaincue qu’il comprenne ce qu’elle disait. Le but était de l’introduire au matériel pour qu’il soit à l’aise.

Ok… La sorcière devait trouver quelque chose pour occuper l’animal pendant qu’elle nettoyait sa plaie. Ah! Tout être vivant pouvait être amadoué par l’estomac! Elle versa une bonne quantité de whisky dans un sceau, qu’elle plaça devant la bête. Elle continua de lui parler calmement tandis qu’elle trempait un linge dans de l’eau et procédait à nettoyer la plaie.

- Ooooh, tout doux, mon grand. Tout doux.

Fujiwara figea un instant, le temps que l’Abraxan cesse de s’énerver. Lorsque ce fut le cas, elle termina le lavage de la plaie. Elle entreprit alors d’enduire la blessure avec une poudre astringente. Il était désormais temps d’appliquer le bandage… Ce qui la stressait, car ce n’était pas une petite chouette cette bestiole! Elle procéda avec des mouvements lents, mais son patient ne voulut pas coopérer.

- M-Mais non! Ne te sauve pas! J’ai presque terminé, supplia-t-elle en suivant l’Abraxan.

La née-moldue ne pensait pas que sa journée se solderait en négociations avec un cheval ailé pour que celui-ci reste tranquille. Elle ne pouvait pas compter sur sa force physique pour maintenir la créature magique en place... Tout comme elle n’osait pas faire de mouvements brusques. Sauf qu’elle ne voulait pas y passer des heures non plus! Elle ramena le sceau de whisky pur-malt devant la bête. Elle retourna subtilement sur le côté et parvint de peine et misère à enrouler le bandage avec assez de pression pour maintenir l’aile en place sans pour autant gêner excessivement l’animal dans ses mouvements.

Ce n’était pas le plus beau pansement de l’histoire des sorciers, mais ça ferait l’affaire. Il permettrait à la gigantesque bête de guérir adéquatement. Une chose était certaine, en tout cas : ce n’était pas elle qui deviendrait vétérinaire! Elle laisserait ça à ceux qui avaient plus de talent dans ce domaine.

Nayla n’était aussi confiante en entrant dans une salle d’examen que pour trois matières : Botanique, Potions et, évidemment, Soins aux Créatures magiques. L’adolescente rassurait ses amies, caressait le dos des plus nerveuses, souriait aux autres, bref, démontrait un calme à toute épreuve pour calmer les nerfs de ses collègues de classe en attendant le début de l’examen.

Puis, elle pris place à son bureau, et regarda un instant par la fenêtre. Le soleil radieux la fit sourire, parce qu’elle savait qu’elle retournerait bientôt le retrouver : il ne lui faudrait pas beaucoup de temps pour terminer son BUSE, elle en était convaincue. Le parchemin fut posé devant elle, et on n’entend bientôt plus que le bruit des plumes qui les grattes… celle de Nayla un brin plus rapide que les autres.

1) Quelles sont les particularités d’un Sombral ?
Il est invisible pour toute personne n’ayant pas vu la mort de prêt, bref qui n’a pas assister au décès de quelqu’un, ce qui lui donne très mauvaise réputation, comme s’il était de mauvaise augure d’apercevoir un Sombral… ce qui est tout le contraire, en fait, puisque cette créature n’est pas annonciatrice de la mort, elle est pourtant tout de même souvent chassée à cause de cela. Pourtant, les Sombrals sont très bienveillants envers les sorciers, si ces derniers étaient moins superstitieux, ils pourraient s’en faire de grands alliés. Leur apparence physique en effraie plus d’un aussi, bien que, sans les avoir vus en vrai, je les trouve fascinants en illustrations, avec leurs grandes ailes de chauve-souris et leur corps qui ressemble à celui du cheval. Bon, leurs crocs pointus et leur tête de dragon n’a certainement rien de rassurant pour les gens ordinaires, mais quiconque sait qu’ils sont des animaux omnivores et sans dangers pour l’homme ne devrait pas s’en soucier.

2) Quel est le milieu de vie préférentiel d’un Crabe de Feu ?
La plus grande réserve connue de Crabes de Feu est située aux îles Fidgi, construite pour les protéger des sorciers voulant s’approprier les pierres sur leur carapace. En revanche, on peut en retrouver partout dans les tropiques, ils semblent se plaire à la chaleur, dans le sable et près de sources d’eau, malgré leur attachement à l’élément du feu.

3) Quelle est l’alimentation d’un Botruc ?
Il semble que les Botrucs ne soient pas très difficiles et mangent ce qu’on leur offre, tant que c’est approprié à leur taille, comme du riz par exemple. D’ailleurs, il n’est pas nécessaire de cuire celui-ci, les petites dents pointues des Botrucs sont amplement capable de croquer dans les grains crus. Il aura toutefois été observé que ces créatures ont quelques préférences alimentaires, notamment pour les cloportes et les œufs de Doxy.

4) Dessinez un Basilic.


5) Quelle est la créature magique la plus dangereuse vue cette année en cours et pourquoi ?
Le Basilic, c’est le seul qu’on ait vu cette année à avoir une classification de dangerosité de niveau 5, c’est-à-dire connu pour tuer les sorciers et être impossible à dresser, bien que la légende veut que Salazar Serpentard en ait dressé un, c’est assez difficile à imaginer, puisqu’ils peuvent tuer d’un seul regard, à condition que celui-ci soit direct et non obstrué par un quelconque objet, comme un miroir, auquel cas la victime serait pétrifiée, mais de façon grave et difficile à rétablir. Et comme si ça ne suffisait pas de regarder sa victime dans les yeux pour la tuer, le Basilic a aussi des crocs remplis de venin mortel, qui ne peut-être guérit que par des larmes de phénix, ce qui est excessivement rare. Le Basilic est, par conséquent, connu comme étant l’une des créatures les plus dangereuses du monde.

L’examen avait été aussi facile (enfin, pour elle…) qu’elle l’avait cru, et après avoir relu ses réponses une dernière fois, Drew se leva pour rendre sa copie, la première ayant terminée. Pourtant, elle n’y était pas allée de main morte dans ses réponses, seule son esquisse de Basilic manquait de détails, mais si elle aimait bien griffonner ici et là, Nayla n’était pas vraiment une grande artiste. Elle s’était contenté de l’essentiel pour cette question-là. En sortant de la salle pour se diriger vers la partie pratique de leur BUSE, elle aperçoit Moon, qui s’acharne à dessiner avec moults détails son Basilic, ce qui lui tire un sourire amusé. La pauvre risquait de manquer de temps pour l’épreuve pratique si elle continuait de la sorte!

Partie Pratique : Faire en sorte de nettoyer et panser une aile brisée d’Abraxan sans l’affoler.

Nayla sors de la salle et se dirige vers l’enclos qui lui est réservé, affichant une mine un peu triste en voyant le piteux état de la créature. Elle ne peut s’empêcher de se demander par quel hasard tous ces Abraxan se sont retrouvés blessés en même temps, juste au moment de leur examen? C’est que la petite Poufsouffle est incapable de s’imaginer que quelqu’un les aurait blessés volontairement pour le bien de l’éducation, la violence gratuite est tout simplement impensable pour elle. Est-ce qu’ils s’étaient tous battus avec une autre espèce magique plus agressive qui résidait dans la forêt interdite? Le cœur brisé, une main contre sa poitrine, l’adolescente s’approche du spécimen étant réservé à son évaluation. Elle aurait envie de prendre soin de chacun d’entre eux, bien qu’elle sache pertinemment ses collègues de classe capables d’en faire autant qu’elle. Dans un soupire, elle tend doucement la main près de l’Abraxan, lui tirant un sourire rassurant pour qu’il puisse l’inspecter si l’envie lui prend.

Pendant quelques instants, la créature se contente de l’observer avec son regard si intelligent, mais à force de mots doux et de chuchotements rassurants, l’Abraxan fini enfin par s’approcher d’elle et renifler sa main, puis la caresser de ses naseaux. L’adolescente glousse, et continue de lui toucher la tête et le cou pour faire davantage connaissance, lui parlant d’elle, de sa journée, de tout et n’importe quoi simplement pour garder un ton jovial. Mais pendant tout ce temps, elle inspectait discrètement la blessure de la bête.

Nayla n’était jamais très à l’aise à la vue du sang, heureusement, il n’y en avait pas beaucoup. Le gros de la blessure était certainement cachée sous les plumes autrefois immaculées, qui prenaient maintenant une teinte rosées, tachées par l’hémoglobine. Drew soupire en retenant un haut le cœur, alors qu’elle trempe le linge mis à sa disposition dans l’eau fraîche qu’elle appliqua ensuite doucement sur la plaie, s’aidant en grimpant sur un banc renversé pour rejoindre le membre blessé, tout en hauteur. L’avantage avec toutes ces plumes, c’était que l’adolescente ne voyait pas vraiment la blessure qui l’aurait nécessairement rendu un peu faible. Le désavantage, c’était justement qu’elle voyait plutôt mal ce qu’elle faisait. Elle continua tout de même à nettoyer doucement, sans trop de pression, cessant dès qu’elle sentait l’animal tressaillir un brin et sans jamais s’arrêter de lui parler ou le caresser de sa main libre.

Lorsqu’elle fut plus satisfaite de la couleur du plumage, redevenu blanc après avoir été lavé de tout ce sang, il fut temps de passer aux choses sérieuses. Drew courut s’emparer d’un sceau de whisky pur malt, qu’elle posa devant l’animal afin de le distraire. Certes, sa voix avait semblé suffire pour l’apaiser depuis le début, mais il lui faudrait plus de concentration pour bien appliquer le bandage, du coup elle devait l’occuper autrement. Armée de pansements immaculés, Nayla enrobe la blessure le plus délicatement qu’elle le peut, tout en assurant un maximum de serrage pour plus de stabilité. Se faisant, elle chantonne, dans l’espoir que sa voix continue de calmer l’animal blessé.

Plutôt fière de son travail, l’adolescente s’en va le cœur un peu plus léger, même si elle aurait aimé passer toute la journée à cajoler l’Abraxan… il lui fallait bien se rendre à ses autres examens!