ExpelliarmusConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

descriptionPrue Malefoy | Le sang est plus épais que l'eau EmptyPrue Malefoy | Le sang est plus épais que l'eau

more_horiz
prue210.jpg

Prue Malefoy, vingt ans


Mon identité


Je me nomme Prue Malefoy et j'ai actuellement vingt ans. J'ai vu le jour dans la charmante ville de Trowbridge, le 28 Décembre 2000. Mes parents étant des sorciers de sang pur, je suis donc de sang pur. Je suis actuellement étudiante universitaire de 10e année, cursus Sport, Justice et Communication Magique. Ma baguette est en bois d'If et son cœur est une plume de phénix.



Ma vie


Prue a autant de facettes que d'interlocuteurs. Le respect qu'elle leur montrera dépendra presque entièrement de facteurs en-dehors de leur contrôle.

Demandez à un sang pur d'influence. Ils vous parleront d'une jeune femme polie, très agréable, qui a le sens des convenances et des règles en société. Elle est très soucieuse du protocole et de la bienséance, au point qu'elle en paraît parfois fausse. Sa voix, bien plus grave que la moyenne, est douce, mais lui donne une présence autoritaire. Elle sait flatter quand il le faut, bien qu'elle y parvienne mieux face à une autre femme. Elle sait mentir par omission et éviter de fâcher. Par exemple, devant un sang-pur pro-moldu, elle saura habilement éviter le sujet de la lignée. Mais devant un suprémaciste, elle sera honnête. Elle dira que sorciers et nés-moldus ne sont pas faits pour cohabiter.

Demandez à une famille moins riche, moins influente. Voire à quelque sang mêlé. Ils vous décriront alors quelqu'un de froid. Poli, mais sans la moindre trace de vie dans la voix. Comme si elle ne supportait votre présence que parce qu'elle le doit. Demandez à un né moldu. Eux qui se rapprochent de connaître la ''vraie'' Prue. Ils vous présenteront un glacier d'une rare cruauté. Incapable de cacher son dédain, à moins qu'elle ait quelque chose à y gagner. Elle ne connaît pas beaucoup de nés moldu, cela dit. Elle accorde plus d'attention à la boue sous sa semelle.

Demandez à sa sœur adorée, Piper. Vous connaîtrez une femme d'une rare douceur. Tendre, affectueuse et presque maternelle. Toujours prête à l'aider à faire ses devoirs, à lui donner des conseils. A la défendre agressivement face à ceux qui lui voudraient le moindre mal. Demandez à son frère, Phoebe. Vous découvrirez une femme glaçante, qui vous rabaissera à la moindre occasion. Elle tentera de vous ramener dans le ''droit chemin'' à coup d'insultes, et de menaces d’exhérédation. Malgré tout, elle prétend toujours, même après avoir dit les pires méchancetés, qu'elle le fait ''pour votre bien'' et ''parce qu'elle vous aime''.

Prue est incapable de se faire des amis. Bien qu'elle vous dira le contraire, elle est seule. Cette solitude lui pèse plus qu'elle veut bien l'admettre. Elle ne sait s'entourer que d'atouts politiques, d'arrivistes et de sycophantes, qu'elle fait semblant d'apprécier pour ne pas disgracier sa famille. Pourtant, elle n'a absolument aucune intention de changer. Car selon elle, elle a raison sur tout. Elle est un phare d'espoir pour sa famille. Un modèle pour Piper. L'un des derniers bastions de rectitude dans une société magique décadente, qui a perdu toute force et droiture. Au lieu de perdre son temps à faire plaisir à des médiocres, elle se contente de diriger toute son affection vers sa sœur. Au point d'en être étouffante. Le reste de ses connaissances n'est qu'une inconvenance, ou un moyen pour arriver à une fin.

En revanche, il y existe un jeu auquel elle refuse de prendre part. Car certains ont tenté, par le passé, de la complimenter ou de l'enjôler. Même seulement par jeu de séduction. Tous se sont heurtés à un mur de glace, comme si Prue ne savait voir cela que comme une frivolité, une insulte envers sa stature. La jeune Malefoy aspire à être une femme d'influence, une figure à respecter. En cela, elle semble s'être entièrement détachée de toute trace de sa féminité, comme si elle ne la considérait que comme un obstacle, plutôt qu'un atout. Du moins, c'est ce que vous dirait un observateur extérieur. Si vous lui donniez du véritasérum, peut-être vous révélerait-elle tout autre chose. Du moins, avant de vous effacer la mémoire.

~~~

Si vous souhaitiez trouver une opinion plus originale, en revanche, vous pourriez demander à sa tutrice. Pour la famille Malefoy, il était, bien entendu, impensable d'envoyer leurs enfants dans une école pour moldus. Encore moins de leur trouver un groupe d'éducation pour sorciers, pour qu'ils risquent d'apprendre et de régurgiter de la propagande. Au lieu de cela, ils lui prirent une professeur particulière, qui la vit grandir et s'occupa de son éducation, suivant les règles strictes que son père avait définies.

Elle vous aurait parlé d'une petite fille joyeuse, toujours la tête dans les nuages, en dépit des attentes excessives qui pesaient sur ses épaules. Puisqu'elle n'était pas très concentrée, son professeur trouvait de petits stratagèmes pour que Prue ne soit pas distraite. Les sons faisaient bien l'affaire, habituellement. Alors la femme âgée conjurait de petits oiseaux, ou des bruits de ruisseau, pour que le silence de sa chambre ne lui pèse pas trop.

Prue adorait la magie. On aurait pu penser que, pour un enfant sang-pur, la magie paraîtrait aussi naturelle que l'air que l'on respire. Mais pas pour Prue. Elle ne cessait de s'en émerveiller chaque jour, et ne pouvait attendre de découvrir plus de sorts et de créatures. Elle avait l'air ravie, quand sa tutrice faisait des jeux de lumière avec sa baguette. Ebahie quand elle conjurait des oiseaux. Fascinée chaque fois qu'elle faisait voler des objets. Elle tentait parfois de lui voler son balais pour pouvoir s'envoler, elle aussi, comme le faisaient les grands.

Elle appréciait particulièrement les journées pluvieuses. Elle se concentrait mieux quand elle pouvait entendre le son des gouttes qui tombaient sur sa fenêtre. Son professeur lui allumait une bougie parfumée, et pour une raison qui lui échappait, elle lui parlait d'une voix plus douce que les jours ensoleillés. Quand elle avait fini ses devoirs, la veille femme la laissait prendre le livre de son choix dans la bibliothèque. Elle choisissait toujours ceux qui avaient de jolies image.

La petite sorcière blonde ne se fit jamais d'amis de son âge. Puisque scolarisée chez elle, dans sa chambre, elle n'apprit jamais comment socialiser. Elle n'en souffrit jamais, car elle ne connaissait rien d'autre, et ne désirait pas plus que ce qu'elle avait. Surtout pas après la naissance de son frère, et, quelques années plus tard, de sa sœur. Elle les adorait tous les deux, et prenait son rôle d'aînée très à cœur. Lorsque son frère était né, elle avait supplié, en des mots d'enfant, qu'on la laisse le tenir. On lui avait répondu qu'elle était beaucoup trop petite, et qu'elle risquait de le faire tomber.

Elle n'avait jamais compris la raison pour laquelle son père ne regardait pas Phoebe de la même façon. Même si on le lui avait expliqué, elle aurait été très confuse, et se serait demandé pourquoi la couleur de ses cheveux étaient un tel problème. Pourquoi il était si étrange qu'une famille aux cheveux blonds voie naître un bébé aux cheveux noirs. Mais on ne lui avait rien dit, et on l'avait simplement laissée jouer les grandes sœurs responsables et protectrices. Qu'elle puisse gonfler le torse de fierté, à chaque fois qu'on la complimentait pour l'exemple qu'elle montrait.

~~~

Prue n'aurait su dire si son père avait été changé par la mort de leur mère. Ni s'il avait toujours été aussi strict, et qu'elle ne l'avait pas remarqué plus tôt, car trop petite. Plus elle grandissait, plus elle comprenait ses attentes, et ressentait la pression qui pesait sur elle. Il fallait qu'elle ait les meilleurs résultats, qu'elle connaisse ses cours par cœur, qu'elle montre des talents précoces en magie, qu'elle maintienne sa forme physique. Elle se devait d'être toujours représentative de l'éminence des Malefoy, quel que soit le mépris que les gens de l'extérieur ressentaient pour sa famille. Elle se devait de se comporter comme l'exemple à suivre. Car elle était l'aînée.

Elle était plus souvent critiquée que félicitée, car on pensait qu'il était naturel et normal qu'elle réussisse, et que cela ne lui valait pas d'éloges. Elle apprit à craindre le regard déçu de son père, qui creusait chaque fois un trou plus grand dans son estime d'elle-même. Chaque petit échec lui valait cet air sévère et triste, qui la faisait se sentir plus bas que terre, comme si elle était fondamentalement mauvaise. Elle redoubla d'efforts, par amour pour lui, dans le vain espoir de ne ne plus jamais le voir si dépité.

Quand elle réussissait quelque chose de particulièrement difficile, alors elle allait voir son père, dans l'espoir d'entendre un simple ''c'est bien, Prue''. De voir un petit sourire fier sur son visage. Cela arrivait si rarement qu'elle chérissait ces moments comme un trésor. Elle les notait sur un petit bout de parchemin, comme si son paternel était un sujet d'études. Elle voulait être celle qui le ferait toujours sourire. Celle qui retirerait à jamais l'air déprimé de son visage, pour que les cadets de la jeune blonde n'aient jamais à le voir. Car si elle n'avait pas les Malefoy, si elle n'avait pas Piper, Phoebe et son père, alors, qui avait-elle ?

Ces exigences, aussi strictes qu'elles étaient, avaient fait naître un sentiment de devoir chez la petite Prue. Comme si sa mission de vie était de toujours les protéger, tous les trois. Peut-être cette impression venait-elle de son isolement, et du fait qu'elle n'ait pas d'autres amis. Peut-être venait-il des livres d'histoire qu'elle avait lu, sans même que sa tutrice lui dise de le faire, pour impressionner sa famille. Peut-être venait-il des impressions et sous-entendus qu'elle pouvait glaner, en entendant son paternel mentionner des sujets tabous. Une chose était certaine : elle avait l'impression que sa famille était seule contre le monde.

Il y en avait beaucoup, des sujets tabous que leur père ne mentionnait qu'à demi-mot. Comme pour s'éloigner de la disgrâce des bavures historiques d'autres Malefoy. Pourtant, Prue avait beaucoup lu, et appris qui étaient Lucius et Drago. Bien qu'elle ne puisse cautionner le meurtre de masse, ils avaient, de toute évidence, été manipulés par les machinations d'un fou génocidaire. Preuve étant qu'ils avaient changé de camp. Après tout, on disait que Drago n'avait même pas réussi à tuer Dumbledore.  N'était-ce pas là la preuve que lui et son père s'étaient rebellés contre ces méthodes violentes ?

C'était en cela que sa famille était seule, malgré son pouvoir politique toujours réel, et bien qu'ils ne partagent que le nom de ces deux individus. Pour les partisans du Seigneur des Ombres, ils avaient été faibles, inutiles, ils avaient échoué. Pour ses opposants, ils avait été mangemorts, et quelles que soient leurs circonstances atténuantes, elles étaient cause pour plonger leur famille entière dans la honte, du moins pour un temps. L'histoire était écrite par les vainqueurs, et les Malefoy avaient perdu la guerre sur les deux plans.

Bien qu'elle reconnût Lucius Malefoy comme un criminel de guerre, il n'avait souhaité que la sécurité du monde sorcier. Il avait sans doute pensé créer un havre de paix où les sang purs pourraient exercer et transmettre leur art à leurs enfants en toute sécurité. C'était là un objectif noble, bien qu'il ne justifie pas de commettre un génocide. Car Prue connaissait son histoire. Elle avait lu des dizaines et des dizaines de livres, afin d'en savoir toujours plus. Elle savait que l'histoire des relations entre les sorciers et les moldus était teintée de sang. On ne lavait pas un bandage aussi imbibé de rouge.

Elle avait appris l'histoire des chasses aux sorcières. Des centaines de ses sœurs. Des milliers de moldues, que l'on avait seulement soupçonnées. Brûlées sur le bûcher, lynchées sans procès. La persécution qui continuait, aujourd'hui encore, dans certains pays du monde. La sorcellerie était toujours punie de mort, et ce, dans de nombreux pays. A chacune de leurs tentatives de sortir de l'ombre, un massacre arrivait systématiquement. Les moldus ne pouvaient se plaindre de la méfiance des sorciers. Car ils avaient prouvé, encore et encore, qu'ils les détestaient au moins autant.

Et puis, il y avait ce que les moldus appelaient la ''seconde guerre mondiale''. Le conflit le plus extraordinairement atroce qu'elle ait jamais lu dans un livre. Les exactions de Voldemort n'étaient rien face à une violence aussi incompréhensible. Elle ne cautionnait pas Grindelwald, pas plus que le seigneur des ombres. Et pourtant, elle comprenait parfaitement ce qu'il avait tenté de faire. Rien ne pouvait entrer en rivalité avec les horreurs qu'elle avait lu. Les moldus, laissés sans surveillance, devenaient des monstres assoiffés de destruction et de sang.

Cette chose que les moldus appelaient ''technologie'' était, de toute évidence, une menace. Comment pouvait-on se prétendre humain, lorsque l'on fabriquait des armes capables de dévaster des pays entiers d'une simple explosion ? Lorsque l'on utilisait des appareils volant pour faire pleuvoir la mort de par les cieux, sans laisser une seule chance aux civils de se cacher ? Lorsque l'on expérimentait sur les corps de ses semblables sans leur consentement ? Elle en arrivait à penser que leur magie était un voile protecteur, qui faisait dysfonctionner leurs appareils de mort.  Elle protégeait ses frères et sœurs de cette influence corruptrice, et maintenait leur pureté.

Elle tremblait de colère, en pensant à tous les sang pur changés en cracmol. Ce pour laisser la place à un né-moldu. Elle était terrifiée par la menace que représentaient chacun d'entre eux. Ils les exposaient au risque d'être découverts. Il suffisait d'une petite erreur, d'une simple bévue, pour que ce qui reste des vrais sorciers soient massacrés à leur tour. Elle songeait à leur sang, de plus en plus dilué à chaque génération. Les cracmols qui se multipliaient, et menaçaient d'éteindre insidieusement leur art ancestral. Les moldus et les sang pur ne pourraient jamais coopérer. L'histoire l'avait démontré. Une telle cohabitation ne menait qu'à la guerre ou au génocide, que ce soit de leur côté ou du leur. Et quiconque prétendait le contraire était inculte.

Tout cela, Prue le savait, car elle savait ce qu'elle avait lu. C'était folie de penser que l'histoire ne se répéterait pas, alors qu'elle l'avait fait encore et encore. Elle n'était pas une ligne droite. Elle était faite de cycles. Cette cohabitation entre sorciers et nés-moldus n'était qu'un pansement sur une plaie purulente. Le ministère tentait vainement de  le maintenir en place, pour que jamais n'arrive un autre massacre. Ce, sans se rendre compte que c'était précisément leurs actions qui mèneraient à la violence. Qu'ils ne faisaient qu'augmenter les tensions, en forçant les sorciers à accepter les moldus.

Elle ne pouvait seulement concevoir que l'on pense le contraire, à moins de vouloir les faveurs des nés-moldus. Ils tapaient du pied tels des enfants, quand on ne les traitait pas comme les vrais sorciers. Ils invoquaient Voldemort et la violence de son idéologie, comme un mantra. Cela, alors même que tous les sang-purs ne souhaitaient pas leur massacre, et ne partageait pas leurs idéaux. Prue ne voulait que la sécurité des vrais sorciers, et celle de sa famille. Qu'ils puissent se séparer des nés-moldus, faire éduquer leurs enfants entre eux, et récupérer leurs terres historiques.

Pour cela, la famille Malefoy avait raison, et pour cela, elle devait se protéger contre le monde. Que ce soit du mépris des nés-moldus, qui ne leur faisait qu'un caprice, en demandant qu'on les accepte. Ou du mépris des sang purs qui s'étaient opposés à Voldemort. Voire le mépris des suprématistes, qui ne les voyaient plus que comme une blague. Une blague qui avait retourné sa veste pour échapper à Azkaban. Les associant toujours aux noms de Lucius et de Drago. Ce, que la famille de Prue ait participé à leurs erreurs, ou non. Quel que soit le mépris que les gens de l'extérieur ressentaient pour eux, elle devait devenir forte pour protéger ses cadets de l'animosité des étrangers. Qu'elle ne puisse jamais les atteindre.

Tout cela, elle l'avait dit à son bien aimé père, et n'avait pu contenir sa joie lorsqu'elle avait vu le sourire fier sur son visage. Elle lui avait juré que, dès qu'elle le pourrait, elle décrocherait une place au ministère. Elle leur rendrait l'influence politique qu'ils avaient partiellement perdu. Elle ferait briller la famille Malefoy. Peut-être réussirait-elle même, si elle était bonne politicienne, à séparer les sang-purs des nés moldus sans risquer d'effusion de sang. Peut-être parviendrait-elle à empêcher plus de massacres, à briser le cycle, et ce, durablement.

Elle suivit ses cours de façon diligente. Jusqu'à-ce qu'elle ait enfin l'âge d'entrer à Poudlard, et qu'elle doive dire au revoir à sa tutrice, et sa famille. Elle leur promit qu'elle ferait toujours de son mieux.

~~~

Ses premières années à Poudlard furent bien plus difficiles qu'elle l'avait anticipé. Elle ne savait rien des méthodes de socialisation des jeunes de son âge. Elle ne savait pas comment se faire des amis. Elle n'avait appris que les convenances en société, et les règles de politesse. Aussi paraissait-elle une enfant étrange, au comportement mécanique et forcé. Elle ne savait pas encore que ses opinions pouvaient la faire détester, car elle les pensait logiques. Aussi les clamait-elle haut et fort, seulement pour s'attirer les foudres de tous ses camarades. Du moins, de ceux qui ne partageaient pas sa vision du monde, qui étaient bien plus nombreux que le reste.

Elle tenta de se faire des amis, parmi les sang purs qui partageaient ses opinions. Seulement, elle comprit très tôt que, de ceux qui ne voyaient pas le nom des Malefoy comme une blague, la plupart étaient très faux. S'ils venaient d'une famille moins riche et moins influente, alors ils la flattaient constamment, pour tenter de s'en faire un contact. S'ils venaient d'une famille encore plus riche et plus influente, alors ils s'attendaient à ce qu'elle rampe devant eux, et vienne les aborder avec des flagorneries. Elle savait, dans son cœur, qu'elle ne les aimait pas vraiment. Pourtant, si elle souhaitait se faire un nom dans le milieu politique, elle savait qu'elle devait s'en faire des ''amis''.

Il y avait aussi ces stupides petits sang de bourbe. Ceux qui se croyaient malins en voulant la tourmenter, ou insulter la famille qu'elle aimait plus que tout. Elle n'avait pas réagi, les premiers mois. Avant de se se mettre à répliquer de façon spectaculaire. Prue, de par l'extrême cruauté de ses paroles, voire de ses actions, souhaitait inspirer la crainte autant que le respect, et que personne n'ose jamais la sous-estimer. Ses agissements se firent de plus en plus contrôlés, à chaque fois qu'elle décidait qui devait être flatté, et qui devait être puni.

Elle commença par des gamineries. Un né moldu s'était moqué d'elle ? Voilà que son crapaud disparaissait pendant plusieurs jours, le temps qu'il panique et pleure toutes les larmes de son corps avant de le retrouver. On insultait sa famille ? Elle répondait par une insulte plus cruelle encore, et détruisait le long devoir sur lequel cette personne avait passé des heures. Tandis qu'elle grandissait, cependant, elle comprenait que ce genre d'enfantillages n'inspiraient pas le respect. Alors elle se contentait de menaces et d'un air d'autorité, alors qu'elle prétendait de pouvoir faire jouer de ses relations pour les faire expulser s'ils continuaient leurs gamineries. Ce n'était pas vrai, mais puisqu'elle était riche, beaucoup la croyaient.

Son comportement redoubla de virulence lorsque Phoebe entra à Poudlard. Elle voulait s'assurer que personne n'oserait jamais lui manquer de respect, par peur des représailles de sa grande sœur. Après tout, il était désormais la seule autre personne qu'elle aimait dans ce damné château. Elle tenta de le conseiller pour qu'il sache toujours comment flatter les autres sang pur, et comment se débarrasser facilement des moldus qui voudraient l'embêter. Elle tenta de l'aider pour qu'il sache toujours comment rendre leur famille fière.

Elle n'aurait jamais imaginé que, à l'adolescence, Phoebe souhaite s'éloigner d'elle, et plus généralement, de sa famille. Elle n'aurait jamais imaginé qu'il se mettre à se comporter comme le plus capricieux des nés-moldus. Pire, qu'il agir comme s'il était l'un des leurs.  Toutes ses actions semblaient clamer qu'il n'était pas comme le reste de sa famille. Qu'il était différent. Qu'il n'était pas un snob, contrairement à eux. Il semblait à Prue qu'il se pavanait devant les sangs de bourbe, en prétendant être un ''bon'' sang pur.

Ce n'était pas tant que Phoebe souhaite briser les règles. Ce n'était pas tant qu'il se comporte comme un adolescent caractériel. C'était bien plus que cela, bien plus blessant. C'était une trahison. Pire encore, Prue l'avait vécu comme un échec personnel. Alors qu'elle pensait que la famille Malefoy serait toujours incomprise, mais ensemble contre le monde, haïs mais soudés. Qu'elle s'efforçait de tenter de redorer leur blason, de leur rendre tout leur pouvoir politique, qu'elle se tuait à la tâche chaque jour pour être leur bouclier. Voilà que son petit frère faisait de son mieux pour ruiner ses efforts. Traînait leur nom dans la boue avec son comportement inacceptable. Se moquait d'elle et de son père. Les rabaissait, pour se faire accepter de ces stupides étrangers à leur famille. Quand bien même ils ne les aimeraient jamais, de toute manière.

Elle était malade de rage, certes, mais surtout, blessée. Elle s'était trahie, rejetée, abandonnée, et détestable. Elle avait l'impression d'avoir échoué dans son devoir d'aînée. Personne n'avait encore réussi à l'atteindre de cette façon. Même les regards déçus de son père, lorsqu'elle était petite, n'avaient pas affecté son estime d'elle-même à ce point. Alors, elle n'avait plus jamais tourné d'amour dans la direction de Phoebe. Elle eut été bien mal avisée de lui révéler l'emprise que son petit cirque avait eu sur elle. Alors au lieu de lui révéler pareille faiblesse,  elle ne lui avait plus montré que des regards méprisants et des mots cruels.

Quand Piper rejoint Poudlard, Prue devint la plus surprotectrice de toutes les grandes sœurs. Elle avait certes échoué dans son devoir envers son frère, mais cette fois-ci, elle ne laisserait rien au hasard. Elle serait l'aînée que son père souhaitait qu'elle soit, et bien qu'elle n'ait pu servir d'exemple à Phoebe, elle ne laisserait jamais Piper se perdre de cette manière. Après tout, elle et son père étaient désormais les dernières personnes qu'elle avait au monde. Et, faute de pouvoir aider son frère, elle ferait toujours en sorte de les protéger.

Elle se fit presque étouffante, constamment présente dans la vie de sa petite sœur. Elle lui proposait de l'aider à faire ses devoirs, de la protéger contre les sales sang de bourbe qui voudraient l'embêter, et même de la conseiller en amour, alors que Prue n'avait aucune idée de comment ces choses fonctionnaient. Elle faisait en sorte qu'elle n'oublie jamais à quel point les moldus étaient détestables, ni à quel point il était important que la famille Malefoy reste soudée, et ce, pour toujours. Quoi qu'en dise Phoebe, qui s'était égaré. Car si tous les amis de Piper l'abandonnaient, ils seraient toujours là, eux. Son sang.

Piper n'avait sans doute jamais compris que Prue l'utilisait comme une béquille, pour sauver sa propre estime d'elle-même. Car en vérité, elle n'avait personne d'autre à Poudlard. La simple idée que sa petite sœur puisse suivre les pas de son frère, pour que l'aînée Malefoy finisse toute seule, la terrifiait. Prue pensait sincèrement qu'elle agissait pour le bien de sa sœur. Mais elle savait aussi, quelque part au fond d'elle, que si Piper l'abandonnait, elle tomberait en morceaux. Mais cela, Prue ne voulait pas se l'avouer à elle-même.

Elle rejoint bientôt l'équipe de Quidditch de Serpentard. Elle ne l'avait pas vraiment fait par amour du sport. Elle adorait voler sur un balais, certes, surtout en compagnie d'oiseaux. Mais il ne s'agissait qu'une façon de plus d'obtenir la fierté de son père. De démontrer l'excellence de sa famille. Sans compter qu'on lui avait toujours appris à entretenir sa forme physique. Car l'extérieur était tout aussi important que l'intérieur, dans l'image que l'on renvoyait aux autres. Elle savait que, lorsqu'elle serait adulte, elle rejoindrait le cursus ''Sport, Justice et Communication Magique''. C'était là une évidence, un chemin tout tracé. Et puisqu'elle souhaitait exceller dans tous les domaines, elle allait faire tout son possible pour gagner.

~~~

A l'âge adulte, Prue parvint à rejoindre le cursus de son choix, et redoubla encore d'efforts, passant presque tout son temps à étudier ou à s'entraîner. Elle était devenue de plus en plus froide et fermée, avec le temps, et ne s'était toujours jamais fait de vrais amis. La différence étant qu'elle ne les souhaitait plus, désormais, car ils étaient tous médiocres, et qu'elle ne pouvait supporter cela près d'elle. Et après tout, elle avait toujours Piper, sa sœur adorée. Qu'elle avait réussi à la garder, et à mener sur le droit chemin, à son grand soulagement.

Phoebe était devenu préfet des Serpentard. Cela aurait dû le faire remonter dans son estime. Pourtant, elle n'avait pas eu l'air satisfaite. Car, bien quelle ne l'avouât pas, ce n'était pas tant qu'elle souhaitât qu'il soit plus travailleur. Elle voulait qu'il redevienne un ''vrai'' Malefoy. Qu'il ne tente plus de se démarquer d'eux, ni de les insulter par proxy. Qu'il cesse de vouloir s'éloigner de sa famille. Qu'il cesse de se faire du mal en se débauchant à tout va, de trahir son sang en fréquentant des nés moldus de tout genre, qu'il cesse de jouer les sang pur ''différents''. A ce stade, ce qu'elle souhaitait n'était rien de moins qu'un différent Phoebe, venant d'un monde alternatif. Quelque part au fond d'elle, peut-être en avait elle conscience. Et pourtant, cela ne la poussait qu'à redoubler de virulence. Elle avait cette drôle d'impression que son petit frère était mort, et cela la rendait folle de deuil et de rage.

Il restait de nombreuses choses qui lui pesaient sur les épaules. D'abord, son attirance pour les hommes. Ou du moins, son absence. Plus jeune, elle avait tenté de l'activer, en se forçant à les regarder. Lorsqu'elle reconnaissait, intellectuellement, qu'un homme était censé être beau, elle se disait qu'elle était probablement attirée. Mais un jour, alors qu'une femme frôlait sa main de la sienne par accident, elle avait dû reconnaître, avec horreur, que cette explosion dans le bas de son ventre n'était pas due au hasard. Et que ce n'était pas une forte amitié non plus.

Une telle chose était inacceptable à ses yeux. Comment pourrait elle inspirer le respect, en tant que femme politique, si elle ne se mariait pas à un parti convenable ? Comment pourrait-elle offrir des petits enfants à son père ? Comment pourrait-elle faire perdurer leur lignée ? Comment pourrait-elle prétendre juger Phoebe, si elle était tout aussi déviante que lui ? C'était tout bonnement impossible, inenvisageable. Elle se forcerait à enfouir ses sentiments au plus profond d'elle. Elle avait le temps, de toute manière. Elle resterait célibataire aussi longtemps que possible. Ou alors, peut-être pourrait-elle rester célibataire pour toujours ? Peut-être que son père comprendrait, même si Piper était la seule à lui offrir une descendance.

Quoi qu'il en était, Prue se savait sur le bon chemin. Et malgré les difficultés, malgré les obstacles, elle ferait toujours en sorte d'être la fierté de sa famille.



Le Questionnaire du Choixpeau


1 - Quel est votre élément préféré ?
Si elle avait décidé de prendre le questionnaire au sérieux, elle aurait sans doute dit l'eau. Le bruit des gouttes de pluie qui tombent sur sa fenêtre. Son bonheur enfantin quand la neige arrive. Le plaisir de prendre un vrai bain chaud. L'envie qu'il lui prend, bien au chaud dans sa baignoire, de se laisser couler au fond du lac le plus profond qu'elle puisse trouver, pour s'y endormir, s'y faire oublier. Elle ne prend pas la question au sérieux, cela dit, puisqu'elle la trouve stupide. Personne ne préfère réellement un élément à un autre. Elle répond donc le feu, au hasard.

2 - Quelle est votre matière préférée ?
L'histoire de la magie, sans conteste, suivie de près par l'étude des moldus. En vérité, Prue aime tellement l'histoire qu'elle l'étudie bien souvent d'elle-même, juste pour le plaisir.

3 - Vous avez une heure de pause, que faites-vous ?
Elle fronce les sourcils, et réalise qu'elle n'a pratiquement aucune minute pour elle. Finalement, elle hausse les épaules, et réfléchit longuement à ce qu'elle aime le plus. Elle se rappelle du son de sa plume sur le parchemin, et des moments de calme passés à son bureau, ou à lire près de la fenêtre. La réponse lui apparaît alors comme une évidence : elle écrirait un poème, ou une chanson. Elle se trouve mauvaise, cela dit, et déteste tout ce qu'elle parvient à coucher sur papier. Aussi ne souhaite-t-elle pas révéler qu'elle aime écrire et chanter, pas même au Choixpeau. Elle répond, sans grande conviction, qu'elle ferait ses devoirs, étudierait, ou pratiquerait le Quidditch.

4 - Quel est votre animal fantastique préféré ?
Prue aime toutes les créatures ailées, et plus spécifiquement, les oiseaux. Surtout ceux qui ont un joli chant. Au point qu'elle ne peut en choisir un seul. Alors elle prend plutôt le serpent cornu, une noble créature digne d'un Serpentard, capable de siffler de douces notes de musique en cas de danger.

5 - Quel est votre sort préféré ?
''Avis'', le sortilège d'apparition d'oiseaux. Leur chant l'aide à se concentrer. Elle l'apprécie particulièrement quand elle doit étudier, et qu'elle se trouve dans un environnement trop silencieux. Elle aime aussi ''obliviate'', pour son utilité quand il s'agit de protéger ses secrets. Mais cela, elle ne le dit pas à voix haute.

6 - Quelle est votre plus grande qualité ?
Le cœur gonflé de fierté, elle répond comme si elle se trouvait en plein entretien d'embauche. Elle est fidèle et loyale à son sang et à sa lignée. Elle est travailleuse, ambitieuse, motivée, et pleine de ressources. Comment cela, cela fait plusieurs ? D'accord, peut-être que la plus grande est sa loyauté, alors.

7 - Quel est votre plus gros défaut ?
Elle se dégonfle aussitôt, et se renfrogne un peu. Elle doit réfléchir quelques instants, car elle a l'habitude qu'on lui demande de vanter ses mérites pour rien, mais pas le contraire. Finalement, après délibération, elle suppose que son plus grand défaut est sans doute son ego. Ou peut-être son manque d'authenticité.

8 - Quel métier désirez-vous faire ?
Le métier qu'elle ''désire'' faire n'a absolument aucune importance, car personne ne ''désire'' vraiment son métier. Elle souhaite avant tout être utile, et pour cela, il faut qu'elle obtienne une place de politicienne au ministre de la magie.





Qui es-tu ?


J'ai vingt-trois ans, et ça fait des années que je n'ai pas RP ! J'espère être à la hauteur, et pas trop poussiéreuse. J'aime les jeux vidéo, surtout les RPG occidentaux sur PC. Ainsi que la peinture digitale, que je pratique en hobby. L'avatar de Prue est de moi.



Ton avis sur le forum ?


Tout d'abord, on ressent tout de suite que l'ambiance est conviviale et sans stress par ici. Même sans s'être inscrit. C'est ce que je recherche, parce que je n'aime pas vraiment les forums RPG qui se prennent trop au sérieux et qui mettent une pression à leurs joueurs. Le vôtre a l'air vraiment sympathique, et j'aime le thème, on s'y retrouve facilement !
Quant à la façon dont je l'ai trouvé, c'était par les top sites.

Un mot sur ton personnage ?


Pour ceux qui se poseraient la question, ne vous méprenez pas. Prue n'est pas gentille. Pas même secrètement. Pas même quand on apprend à la connaître. Elle est complètement ravagée et le restera probablement.
Cela dit, je n'exclus pas l'idée qu'elle puisse évoluer au fil des posts. L'un des seuls vecteur qui puisse la pousser au changement est son amour pour sa famille, ce qui pourrait la rendre meilleure, ou encore bien, bien pire.
Les liens de couple sont morts de chez morts, par contre, à moins d'un événement décisif qui la chamboulerait complètement, et qui n'arrivera probablement pas. Elle n'est pas juste dans le placard, elle est à Narnia.




Dernière édition par Prue Malefoy le Ven 25 Fév - 8:27, édité 3 fois

descriptionPrue Malefoy | Le sang est plus épais que l'eau EmptyRe: Prue Malefoy | Le sang est plus épais que l'eau

more_horiz
HOURRA! Bienvenue ma grande soeur adorée détestée! J'ai tellement hâte de goûter à ton tempérament glacial et ta haine en RP, quel plaisir ce sera ♥

Contente également de constater que tu as choisis de rejoindre l'équipe de Quidditch de notre maison, parce que ça va me permettre de TE DÉTESTER ENCORE PLUS, via Roxanne Wesley, hihi.

Ta passion pour l'histoire te donne aussi un triple lien gratuit avec moi, qui joue également Ariana Razz Mais, hey, allons-y un RP à la fois, haha!

J'ai adoré lire ta présentation et j'ai hâte de te voir approuvée Smile

descriptionPrue Malefoy | Le sang est plus épais que l'eau EmptyRe: Prue Malefoy | Le sang est plus épais que l'eau

more_horiz

Félicitation


Un petit mot sur ta présentation


Wow ! Eh bien sacrée présentation °w° la relation entre Phoebe et Prue va être compliqué xD


Quelques conseils


Maintenant, tu peux te lancer dans l'aventure. Avant cela, tu devras répertorier ton avatar et ton poste spécial ou ta particularité magique et ta famille de sang pur anglaise si c'est le cas.

Tu devras ouvrir ton dossier scolaire afin d'y répertorier tes notes aux Buses et aux Aspics , ainsi que ton niveau dans les différentes matières.
Si tu cherches quelqu'un de particulier comme un meilleur ami ou un membre de ta famille, tu devras te rendre dans cette catégorie.

Une fois cela fait, tu pourras créer ta fiche de lien, mais aussi commencer le rp en faisant une demande pour trouver des partenaires.

Bon séjour sur le forum et que la magie soit avec toi.

descriptionPrue Malefoy | Le sang est plus épais que l'eau EmptyRe: Prue Malefoy | Le sang est plus épais que l'eau

more_horiz
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum